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L Algérie dispose-t-elle des installations nécessaires?

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Academic year: 2022

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In medio stat virtus

Q u o t i d i e n n a t i o n a l

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J e u d i 4 f é v r i e r 2 0 2 1

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In medio stat virtus

6 418 FEMMES

VICTIMES DE VIOLENCES EN 2020

Au cœur

de la tourmente

« L’homme dont je suis tombée amoureuse a changé d’un seul coup. Il m’a fait voir la vie en rose avant le mariage, mais la réalité est tout autre ».

Meriem, âgée de 45 ans, raconte son calvaire.

Page 11

PRODUCTION DU VACCIN SPOUTNIK V

L’Algérie dispose-t-elle

des installations nécessaires ?

In medio stat virtus www.cresus.dz

Le directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa, vient de jeter un pavé dans la mare

après l’annonce en grande pompe de la production du vaccin russe anti-Covid-19,

en Algérie. Page 3

PRODUITS ÉLIGIBLES À L’EXPORT

L’Algérie se dote d’un fichier national P. 6

Mahfoud Kaoubi, analyste et expert en économie :

«Des réformes

sectorielles profondes s’imposent»

Page 5

Une nouvelle offre politique présentée aux partis

Le FFS entame sa mue

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Championnat de Ligue 1

Le MCA va mal

Page 16

(2)

quotidien national, édité par la sarL CELIGNE Éd. & Com.

DIRECTEUR DE PUbLICATION saMir MeHaLLa

celigned@gmail.com redaction@cresus.dz tel : 021 65 51 98 REDACTEUR EN CHEF said MeKLa

Rédaction/Administration Maison de La Presse taHar djaout 1, rue BaCHir attar 1er Mai - aLger

Marketing : 0770 150719 dp@cresus.dz

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ACTUALITÉ

CRÉSUS #556 DU JEUDI 4 FÉVRIER 2021

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CRÉSUS #556 DU JEUDI 4 FÉVRIER 2021

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n effet, selon lui, cela ne s’avère pas aussi facile que ça, puisque la fabrication de ce vaccin « nécessite la disponibilité de laboratoires de la quatrième échelle, or l’algérie n’en dispose d’aucun, à ce jour ».

M. Boudissa a affirmé qu’après avoir annoncé son intention de fabriquer locale- ment le vaccin russe, « l'algérie se retrouve confrontée à de réels défis techniques pour atteindre cet objectif stratégique compte tenu de l'absence d'installations spéciali- sées de ce type ». il a relevé, dans ce contex- te, que les laboratoires existant ne sont même pas capables de certifier si la qualité des masques médicaux utilisés par nos concitoyens aussi bien ceux importés que ceux produits localement est conforme ou non aux normes exigées.

Cela fait que « nous sommes incapables de préserver la santé des algériens particu- lièrement durant cette situation pandé- mique ». il a déploré, en outre, le fait qu’une

« feuille de route a été élaborée en partena- riat avec le ministère de la santé pour accréditer des laboratoires destinés à certi- fier les produits pharmaceutiques, mais qui n’a pas été mise en œuvre ». Ce même res- ponsable a réitéré, par ailleurs, la disponi- bilité de l’organisme qu’il dirige à relancer les activités tracées avec ce département ministériel et œuvrer également avec l’ins- titut Pasteur, ainsi que l’agence nationale

des produits pharmaceutiques pour accré- diter leurs installations. Le premier res- ponsable d’algerac a déclaré, lors de son passage, hier, à l’émission "dhaif esssabah"

(l’invité de la matinale) diffusée sur les ondes de la Chaîne une de la radio natio- nale, que la garantie de la qualité de tout produit nécessite la disponibilité de labora- toires qui fonctionnent aux conditions exi-

gées par les normes internationales utili- sées et reconnues par tous les pays du monde. il a ajouté : « nous essayons depuis des années de mettre en place des labora- toires conformes à ces normes », en insis- tant sur le fait qu’il faut impérativement rattraper le retard enregistré dans ce domaine. Pour cela, « il faut développer une stratégie particulière aussi bien pour le

secteur public que celui privé, ainsi que la recherche scientifique, afin que nous puis- sions atteindre l’efficacité requise ». une première chose à retenir, après cette sortie du directeur général d’algérac, c’est que l’espoir de voir un vaccin « made in alge- ria» dans un contexte marqué par le rush sur les grands laboratoires mondiaux ne se réalisera pas en si peu de temps, comme annoncé. L’ambition de voir notre pays pro- céder à l’exportation et engranger, par là même des recettes en devises, est, elle aussi, remise en cause. Pour rappel, le ministre de l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, avait annoncé deux jours auparavant que « le vaccin spoutnik v sera produit en algérie et que sa fabrication se fera dans deux mois si la matière première est disponible ». Le ministre a révélé que les progrès avaient été réalisés dans ce dos- sier. selon lui, après une réunion entre l’ambassadeur de russie et les producteurs nationaux pour discuter de la possibilité de produire le vaccin localement « des spécia- listes algériens se rendront en russie et une délégation russe effectuera une visite en algérie pour faire le point sur les capa- cités dont dispose notre pays ». et d’ajou- ter, que « le laboratoire privé algérien Fra- ter razes a entrepris les discussions avec un opérateur russe pour la production du vaccin spoutnik v en algérie ».

Lyès Ayoub

une nouveLLe oFFre PoLitique PrÉsentÉe aux Partis

Le FFS entame sa mue

L

e parti de feu ait ahmed consi- dère que son initiative de

«Convention nationale» ras- semblera les acteurs politiques et les représentants de la société civile, pour débattre de la situation du pays et convenir ensemble d’un programme commun de sortie de crise. Le FFs a entrepris depuis quelques jours des contacts avec des partis pour relancer son initiative politique appelée consen- sus national dans le cadre d’une conven- tion nationale. il ne pose pas de préalable à la période de transition, mais souhaite tout de même voir le pouvoir d’accepter son offre de service. depuis quelques mois, le FFs a changé son fusil d’épaule. il ne parle plus de conférence nationale mais d’une convention nationale qui regroupe l’ensemble de la classe poli- tique sans exclusive pour amorcer un dialogue fécond. il s’agit notamment de l’amorce d’un dialogue, à travers une conférence souveraine avec la participa- tion de tous les acteurs politiques et sociaux autonomes, les syndicats auto- nomes, les personnalités indépendantes, les universitaires et les représentants du mouvement citoyen dans toutes ses com- posantes. selon le plus vieux parti de l'opposition, la construction du consen- sus national sur les questions fondamen- tales s’organisera autour d’un pacte poli- tique qui garantira la démocratie, la citoyenneté et le progrès. Le FFs a appelé à l’amorce d’un processus politique pour permettre au pays de sortir de cette

impasse historique, estimant que «seule une solution politique globale et démo- cratique permettra l’avènement d’insti- tutions légitimes». Cela avant de préciser que le FFs demeure convaincu que seul

un dialogue politique permettra au pays de retrouver «la voie de la reconstruction d'un etat légitime, fort et juste, en jetant les bases d'un consensus national en mesure de préserver l'État national et

renforcer la cohésion sociale». Pour le FFs, l’urgence est à l’amorce d’un proces- sus politique et à l’ouverture d’un dia- logue sincère dans un climat apaisé, d’ou- verture politique et médiatique pour per- mettre au pays de sortir de cette impasse historique. Le parti estime que cette démarche est la seule à même de résor- ber durablement la crise. Le parti regret- te dans ce sens qu’au moment où l’algé- rie fait l’objet d’une hostilité croissante de la part d’alliances géopolitiques de circonstance, dont l’objectif est d’affaiblir ses capacités de résistance pour la sou- mettre définitivement aux intérêts pré- dateurs des puissances néolibérales, «le régime continue de tourner le dos aux initiatives politiques de sortie de crise susceptibles de construire un puissant front intérieur». Le membre de l'instance présidentielle du FFs, Hakim Belacel, l'homme fort du moment du parti a expri- mé la «forte volonté» de son parti pour la poursuite du combat «pacifique et péda- gogique» afin de réhabiliter l'activité politique et de trouver des solutions

«consensuelles pour sortir de la crise que vit le pays. il a relevé, dans ce sillage, que le FFs s'attelait à la préparation d'une convention nationale pour la mûrir en une nouvelle initiative politique. il a fait part de la conviction de son parti quant à la nécessité d'amorcer un dialogue poli- tique «inclusif, transparent et respon- sable» pour aboutir à un consensus «his- torique et national».

Mahmoud Tadjer

ProduCtion du sPoutniK v

L’Algérie a-t-elle les installations nécessaires ?

Le Front des forces socialistes (FFs), tiendra demain vendredi, une session ordinaire de son Conseil national, pour débattre de la situa- tion politique du pays, mais aussi traiter des questions organiques du parti.

C’est l’instance présidentielle du FFs qui a convoqué cette réunion, dont les travaux se dérouleront à huis clos à partir de 9h du matin, avec deux points à l’ordre du jour : « La situation politique et l’organisation », est-il indiqué dans la convocation.

Cette rencontre organique intervient dans un contexte politique marqué par le débat autour du projet de révi- sion de la loi électorale, diplomati- quement rejeté par le parti. « une loi électorale, quand bien même elle prémunirait le pays contre certaines dérives du passé, ne saurait garantir un scrutin libre et crédible », a expli- qué le FFs dans une déclaration publiée dimanche dernier. Pour le FFs, « la démocratie ne se résume pas à l’isoloir », mais elle suppose « un climat politique de libertés qui per- mette un choix libre et conscient ».

ainsi, la direction du parti semble avoir montré la voie déjà aux membres du Conseil national qui

devront sans doute aborder ce projet de loi dans les débats concernant la situation politique du pays, premier point à l’ordre du jour de leur ses- sion. Mais pas que, puisqu’il y a deux jours, le FFs s’est invité chez le ras- semblement pour la culture et la démocratie (rCd) de Mohcine Belab- bas.

Ce geste est aussi un autre indice du chemin que veut emprunter le parti qui se rapproche des forma- tions politiques du courant démocra- tique, lesquelles s’inscrivent en opposition totale à l’agenda électoral du pouvoir. Les échanges entre les deux formations ont, certes, porté sur la situation du pays et sur la situation régionale. Mais, à l’occasion, la délégation du FFs « a rappelé la démarche politique du parti et l'ini- tiative de Convention nationale, visant à créer le cadre d’un dialogue sans exclusive avec toutes les forces politiques et sociales, afin d’aboutir à un contrat national et une solution politique consensuelle à la crise que vit le pays ». C’est dire que d’ores et déjà, le parti est entré en pleins pré- paratifs de cette Convention nationa- le qu’il aura à discuter demain en Conseil national. en principe, un

débat devra s’ouvrir au sein des ins- tances locales pour récolter les pro- positions et suggestions, permettant de peaufiner le document de travail à présenter aux partis, organisations de la société civile et personnalités politiques.

Par ailleurs, le Conseil national du FFs va aborder la question organique dans un contexte marqué par le renouvellement des Commissions administratives fédérales (CaF), à travers presque toutes les wilayas.

un travail qui s’est poursuivis durant les mois derniers, sous la supervision des membres de la direction nationa- le. Ce qui a permis au parti, et à pre- mière vue, de retrouver une certaine stabilité après la crise qu’il a traver- sée durant les deux dernières années.

une crise qui l’a éloigné de jouer un quelconque rôle sur la scène poli- tique, au moment même où le pays vivait au rythme d’une révolution populaire inédite. il faut s’attendre donc que les résolutions du Conseil national de demain, remettent les pendules à l’heure en ce qui concerne et la situation organique du parti et le chemin à suivre durant les pro- chaines semaines.

A.M.

Les situations PoLitique du Pays et organique du Parti à L’ordre du jour

Le FFS réunit demain son Conseil national

Dans le cadre des consultations bilatérales avec les partis politiques initiées dans le cadre de l’organisation

de la conférence nationale du consensus, le FFS a rencontré récemment le RCD et avant lui le MSP. Le directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa, vient de jeter un pavé dans la mare après l’annonce en grande pompe de la production du vaccin russe anti Covid-19, en Algérie.

L’algérie continue d’être un pays importateur de produits pharma-ceutiques. avec l’avènement, pour ne pas dire « l’in- trusion » du privé dans ce segment névralgique de l’indus- trie, l’espoir de voir la facture d’im-portation revue à la bais- se et la disponibilité continue de médica-ments vitaux, était grand.

Les attentes sont toutefois, et tout le monde l’aura remar- qué, contrariées par une situation des plus énigma-tiques dans la mesure où les entre-prises privées du secteur, à de rares exceptions, s’avèrent être des « boîtes » d’empaqueta- ge destinées à vendre ensuite leurs « sous-produits ». Point de production nationale au sens humble du mot. Point de plus-value. Cette situation est confirmée depuis l’apparition de la crise pandémique à laquelle l’algérie est confrontée depuis une année. notre pays compte en effet beaucoup d’en- treprises privées spécialisées dans la fabrication des pro- duits pharmaceutiques, à titre d’exemple Ladpharma, Hikma, Pharmalliance, Hemopharm, Biopharm…en revanche, ces dernières n’ont proposé aucune aide pour produire notam- ment un vaccin contre la covid-19, avec tous les moyens dont elle disposent. Pour preuve, notre pays a procédé récem- ment à l’importation du vaccin auprès notamment de la rus- sie et du royaume uni en attendant de conclure avec la Chine et l’inde. exception à la règle, un seul labora-toire algérien pharmaceutique s’est manifesté dans ce sens. il s’agit de

"Frater razes". en marge de l'instal-lation du nouvel obser- vatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, le ministre de l’industrie pharmaceu- tique, Lotfi Benhamed, a fait savoir que ce laboratoire a entrepris des discussions avec un opérateur russe pour la production du vaccin spoutnik v en algérie", en précisant que le dossier technique pour la production du vaccin a été transmis à l'agence nationale du médicament depuis un mois et demi. selon lui, il existe quatre phases pour la production de ce vaccin dont deux phases peuvent être réalisées par les opérateurs nationaux. « deux autres phases en amont concernent la biotechnologie consistant en l'utilisation de cellules vivantes pour la production du vaccin », a-t-il décla- ré. il poursuit, dans le même sillage : « La russie est disposée à nous fournir cette technologie et accompagner l'algérie dans ce projet, en transférant les technologies nécessaires à l'algérie». Le premier responsable de l’industrie a assuré qu'il existe un accord de partenariat entre l'observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques et son homologue russe impliquant le contrôle, l'enregistre- ment et la fabrication de produits pharmaceutiques, ainsi que des volets de formation et de transfert technologique. en

guise de conclusion, le ministre a affirmé : « L'algérie possè- de les capacités de production du vaccin, estimant toutefois prématuré d'évoquer des chiffres sur les futures quantités produites ». selon abdelouaheb Kerrar , président de l’union nationale des opérateurs de la pharmacie (unop), il est indis- pensable d’ouvrir la fabrication des vaccins au privé. il y a lieu de noter enfin qu’il est impératif de conjuguer tous les efforts des entreprises privées de production pharmaceutique, afin de monter des unités de fabrication du vaccin contre la Covid-19. Pas seulement. afin de donner à une industrie « mort-née », une seconde chance. une vraie vie.

Samia Acher

ProduCtion PHarMaCeutique nationaLe

L’indispensable contribution du privé

SUITE À UNE INSTRUCTION DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

19 wilayas allègent les mesures de confinement

Dix-neuf wilayas concernées par les mesures de confinement sanitaire prises pour endiguer la propagation de la Covid-19 ont décidé un réamé-nagement des horaires de confine-ment partiel, désormais fixés de 22h00 au lendemain à 5h00.

Rendues publiques mardi par la majorité des wilayas concernées, les décisions de wilaya précisent que le réaménagement des horaires de confinement intervient sur instruction du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire dans le cadre du dispositif adopté par les pouvoirs publics pour la gestion de la situation sanitaire liée à la lutte contre la Covid-19. Il s'agit des wilayas concernées par le communiqué rendu public samedi dernier (30 janvier) par les services du Premier ministre concernant la reconduction du confinement partiel à domicile dans 19 wilayas du pays de vingt heures jusqu’au lendemain à cinq heures du matin.

Les wilayas concernées sont: Batna, Biskra, Blida, Bouira, Tébessa, Tlemcen, Tizi Ouzou, Alger, Jijel, Sidi Bel-Abbès, Constantine, Mostaganem, M’sila, Oran, Boumerdès, El Tarf, Tissemsilt, Aïn Témouchent et Relizane. Les dix-neuf wilayas ont également décidé la "réouverture des salles omnisports et des salles de sport, de même que les lieux de détente, les espaces récréatifs et de loisirs et les plages", et le prolongement des horaires d’ouverture des commerces jusqu’à 21h00, concernant les commerces des appareils

électroménagers, d’articles ménagers et de décoration, de literies et tissus d’ameublement, d’articles de sport, de jeux et de jouets et les lieux de concentration de commerces. Ces nouveaux horaires concernent également les salons de coiffure pour hommes et femmes, les pâtisseries et confiseries, les cafés, restaurations et fast- food qui doivent limiter leurs activités uniquement à la vente à emporter. Les communiqués ont indiqué que les autorisations exceptionnelles de circulation délivrées par les services de wilaya demeureront valables et nul besoin d’en délivrer de nouvelles.

Cependant, si les différentes wilayas ont motivé cette décision par

"l’amélioration relative de la situation épidémiologique", il faut relever qu’en réalité la décision a été prise au niveau du ministère de l’Intérieur alors que les walis, selon les derniers communiqués des services du Premier ministre, « peuvent, après accord des autorités compétentes, prendre toutes mesures qu’exige la situation sanitaire de chaque wilaya, notamment l’instauration, la modification ou la modulation des horaires, de la mesure de confinement à domicile partiel ou total ciblé d’une ou de plusieurs communes, localités ou quartiers connaissant des foyers de contami-nation ». Les walis auxquels est accordée pourtant la prérogative de «décider» au niveau local des mesures à prendre en pareille situation, ont péché par leur manque de courage. Ils ont plutôt démontré par leur

«inactivité», l’inefficacité criarde de la décentralisation de la décision qui n’a de réel que le nom.

LE PRÉSIDENT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL À PROPOS

DE LA NOUVELLE LOI ÉLECTORALE

Elle garantira

un «consensus plus large»

La nouvelle loi relative au régime électoral garantira une "stabilité accrue" et un "consensus plus large", estime le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche. Dans une lecture générale sur l'avant-projet de la loi, dont l'APS a obtenu une copie, M. Fenniche souligne que cette loi contient des "garanties procédurales" telles que l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), et des "nouvelles normes juridiques et politiques"

qui offrent des "solutions plus ou moins efficaces et harmonieuses afin d'éradiquer les pratiques corrompues". La future loi prévoit aussi "un ensemble de dispositifs de contrôle à même d'assurer la transparence des scrutins et de garantir la légitimité des

institutions élues", a-t-il noté. M. Fenniche relève aussi que le nouveau texte "aspire à recouvrer la confiance des citoyens à l'égard des gouvernants afin qu'ils s'impliquent davantage dans le processus électoral, pour mettre fin aux pratiques électorales du passé, notamment par l'encouragement de la parité entre femmes et hommes, et la participation des jeunes, pour consolider l'Etat de droit et la bonne gouvernance dans la transparence absolue". Il estime qu’il faut doter le pays d'une nouvelle loi électorale, qui propose "une multitude de mesures afin d'assurer la transparence des opérations électorales et référendaires et la rationalisation des rapports entre le monde politique et celui des affaires", "moralisera la vie politique et l'éloignera de toute influence matérielle, ce qui doit garantir le libre choix et par conséquent la consoli-dation de la démocratie en Algérie".

M. Fenniche souligne en outre que "les partis politiques et la société civile doivent s'impliquer pour l'enrichissement du projet qui doit donner lieu à un débat public significatif et à des consultations avec les parties prenantes comme l'a affirmé le Président de la République".

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ACTUALITÉ

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CRÉSUS #556 DU JEUDI 4 FÉVRIER 2021

Les autoritÉs tunisiennes dÉsavouent MerzouKi

«Les déclarations irresponsables sur l'Algérie n’engagent pas l'Etat»

M

oncef Merzouki a affirmé que l’ancien régime sous l’ex-Prési- dent déchu Bouteflika a tout fait pour faire avorter la révo- lution du jasmin de 2011 en tunisie, tout comme les Émirats arabes unis. «Les autori- tés algériennes ont combattu la révolution tunisienne et lui ont été hostiles pendant ses premières années», déclare l’ex-chef d’État.

«Ce qu’a enduré la révolution tunisienne de la part de l’algérie n’est pas moindre que ce que lui ont fait subir les Émiratis, même si c’était d’une manière différente», ajoute-t-il, souli- gnant que malgré sa rencontre avec Boutefli- ka lors de laquelle il lui a signifié que «la révo- lution en tunisie était une affaire interne» et qu’il n’y avait «aucun risque de contagion».

Ces déclarations farfelues ont tout de suite fait réagir les autorités tunisiennes par le biais du ministère tunisien des affaires étran- gères, de la Migration et des tunisiens à l'étranger. Ce dernier constate d’abord son profond étonnement face aux déclarations attentatoires à l'algérie, soulignant que de telles atti- tudes irresponsables «n'engagent que leurs auteurs, et nullement l'etat tuni- sien» dans un communiqué publié sur sa page Facebook. La diplomatie tunisienne signifie

«son rejet catégorique» de toutes tentatives désespérées tendant de «porter atteinte» à la force et à la profondeur des liens fraternels et des relations stratégiques entre la tunisie et l’algérie. «en réponse aux déclarations de l'ancien président tunisien, Moncef Marzouki, dans lesquelles il accuse l'algérie d'immixtion

dans les affaires tunisiennes, durant les évè- nements du prétendu Printemps arabe» le ministère tunisien a affirmé que «de telles attitudes irresponsables» n'engagent que leurs auteurs, et nullement l'etat tunisien.

«Ces déclarations n'entameront, en rien, les relations tuniso-algériennes exceptionnelles qui ne cessent d’enregistrer un développe- ment remarquable, grâce à la volonté sincère des dirigeants des deux pays de renforcer la coordination, la concer-tation ainsi que la foi commune en les valeurs de fraternité, de soli- darité et de communauté du destin pour le mieux des intérêts des deux peuples frères», a soutenu le Mae tunisien. auparavant, le pré- sident du parti ennahdha, rached ghannou- chi et président de l’assemblée (arP) avait affirmé, plus tôt dans la journée, qu'il «ne tolé- rera aucune atteinte à la relation stratégique liant les deux pays frères, la tunisie et l'algé- rie. notre relation avec l'algérie est à l'avant- garde des relations internationales et régio- nales, étant une relation stratégique, et nous sommes reconnaissants vis-à-vis de nos frères algériens, etat et peuple, pour avoir été aux côtés des tunisiens dans les moments dif- ficiles» a-t-il soutenu lors d'une entrevue accordée à radio algérie internationale (rai).

La réaction de ghannouchi intervient dans le contexte des déclarations de l'ex-président tunisien, Moncef Merzouki, dans lesquelles il accuse l'algérie de s'être ingérée dans les affaires tunisiennes durant les événements dits du printemps arabe. «notre relation avec l'algérie est à l'avant-garde des relations interna-tionales et régionales, étant une rela- tion stratégique, et nous sommes reconnais- sants à nos frères algériens, etat et peuple, pour avoir été aux côtés des tunisiens dans les moments difficiles», a-t-il soutenu. Pour ghannouchi, le soutien assuré par l'algérie à la tunisie lors de la transition démocratique

«s'est caracté-risé par des dons et des crédits et même par les millions d'algériens qui ont insufflé une dynamique à la vie touristique et économique de notre pays au moment où les pays européens nous ont abandonnés en période de troubles» a-t-il ajouté. a la veille de la commémoration des événements de sakiet sidi youssef, note ghannouchi. «nous réaffirmons notre engagement à hisser ces relations à de hauts niveaux et à réaliser l'in- tégration des économies de nos deux pays et de leurs politiques intérieure et extérieure» a- t-il conclu.

M. T.

La cour d’alger a reporté hier le pro- cès pour diffamation opposant l’ancienne ministre de la Culture nadia Laâbidi à djelloul djoudi du Pt au 24 février cou- rant. Le procureur a désapprouvé l’ab- sence de la «victime» qui avait déposé une plainte contre l'ex-député du Pt pour «diffamation». L’affaire en question remonte à mai 2019 lorsque djoudi a publié un article dans le journal Liberté,

dans lequel il a réagi à une plainte dépo- sée par Laâbidi contre Louisa Hanoune, sg du Pt, pour des faits remontant à 2015. il l’a accusée de «corruption» et de

«conflits d’intérêts». selon djoudi, l'ex- ministre de la Culture a accordé une enveloppe de 12 millions de dinars à une société de production, Procom interna- tional, dont elle est actionnaire, pour la réalisation du film "Le Patio". L’ancienne

ministre a, quant à elle, démenti les accu- sations de l’ex-parlementaire du Pt lors de son audience au tribunal d’el Harrach, le 10 octobre dernier. elle a ajouté que djelloul djoudi a passé 20 ans au Parle- ment et a mené une campagne de déni- grement délibérée à son encontre depuis 2015. elle a également affirmé que les faits remontent à plus tôt, lorsqu’il «pro- fitait de son immunité parlementaire

pour porter des accusations infondées».

Le tribunal correctionnel d’el Harrach avait condamné le 22 octobre 2020 l’an- cien député du Pt à 3 mois de prison avec sursis et une amende de 50 000 da, avec obligation de payer un dinar symbolique pour «propos diffamatoires» contre l’an- cienne ministre de la Culture, nadia Laâ- bidi.

Assia Mekhennef

aFFaire djeLLouL djoudi-nadia LaBidi

Le procès reporté au 24 février

L’ex-chef de l’État tunisien Moncef Merzouki, qui a vanté l’aide de la Turquie et du Qatar à la démocratie en Tunisie, accuse l’Algérie d’avoir tenté, tout comme les Émirats arabes unis, d’avorter la révolution de 2011 lors d’un entretien

accordé à la Chaîne londonienne Al Khalij TV.

ALGÉRIE-FRANCE

Nouveau programme de vols

La compagnie française ASL Airlines vient d’annoncer un nouveau programme de vols entre l’Algérie et la France pour le mois de mars. Après avoir décidé vendredi dernier la poursuite des vols pour le mois de février, la compagnie française annonce un nouveau programme de vols spéciaux dans le sens Algérie-France. Selon les précisions publiées sur son site web, ASL Airlines a indiqué la poursuite de ses vols spéciaux jusqu’au 27 mars 2021 malgré la fermeture des frontières françaises. La compagnie française a ajouté que son programme de vols spéciaux pour le mois de mars comprenait 4 dessertes, à savoir un vol Alger à destination de l’aéroport Paris Charles de Gaulle, un vol Alger-Lyon, un vol Annaba-Paris et un vol Béjaia-Paris. Les vols spéciaux opérés par ASL Airlines sont destinés aux Algériens résidant en France (détenteur de la nationalité française ou une carte de séjour). Les personnes ayant les visas (type d’études ou regroupement familial) sont également concernées par ces vols. Être détenteur de la nationalité française ou d’un visa type D ne suffit pas. Il faut également présenter avant

l’embarquement dans l’un de ses 4 vols le résultat d’un test de dépistage virologique (PCR) négatif réalisé moins de 72 heures avant le vol. «Sans ce test PCR négatif, l’embarquement ne sera pas autorisé», précise la compagnie française, soulignant que les résultats des tests antigéniques

«ne sont plus acceptés».

Le ministre de la transition énergétique et des Énergies renouvelables, Chems eddine Chitour, a reçu mardi dernier l'ambassadeur de la Fédération de russie en algérie, igor Beliaev, avec lequel il a évoqué les perspec- tives du dévelop-pement des relations de coopération dans le secteur de la transition énergétique, a indiqué un communiqué du ministère. au cours de cet entretien, les deux parties ont passé en revue l'état des relations algéro-russes dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique et les perspec-tives de leur renforcement, a pré- cisé la même source. a cette occasion, Chi- tour a souligné «l'objectif de l'algérie de s'af- franchir de manière graduelle de la dépen- dance vis-à-vis des ressources convention- nelles», souligne le document, ajoutant que cette transition «lui permettra d'amorcer une dynamique d'émergence d'une énergie verte et durable». Le ministre a également évoqué les perspectives de coopération et de parte- nariat et les possibilités d'inves-tissement entre l'algérie et la russie dans les domaines de la géothermie, l'énergie éolienne, solaire et l'hydro-électrique. Chitour a exprimé le souhait d'avoir une coopération et un parte- nariat «profitables» entre les entreprises

algériennes et russes dans des projets concrets et prometteurs, notamment dans les domaines de l'électricité, l'hydrogène, et ce, à travers le partage mutuel d'expertise et d'expérience, de savoir-faire, de renforce- ment des capacités, notamment la formation, à travers l'appui à la formation et la recherche dans l'institut de la transition énergétique et des énergies renouvelables (iteer), qui va être créé à sidi abdellah. Pour sa part, Beliaev qui s'est réjoui de «l'excel- lence des relations entre son pays et l'algé- rie», s'est dit «convaincu que la coopération algéro-russe va se développer davantage et

gagner en force dans les domaines de l'éner- gie durable, compte tenu du potentiel extra- ordinaire dont dispose l'algérie dans ce sec- teur». il a exposé, à cet effet, quelques possi- bilités de coopération dans le domaine de la géothermie. L'ambassadeur de la russie s'est dit également «persuadé» que l'un des domaines à investir rapidement est celui de la formation pour laquelle il a déclaré que son pays est «disposé» à établir des accords de coopération pour l'accueil d'étudiants algériens dans les écoles et centres de forma- tion russes spécialisés dans les énergies, selon le communiqué.

aLgÉrie-russie

La coopération dans l'énergie éolienne et solaire évoquée

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CRÉSUS #556 DU JEUDI 4 FÉVRIER 2021

MaHFoud KaouBi, anaLyste et exPert en ÉConoMie :

« Des réformes sectorielles profondes s’imposent»

Fortement dépendante des hydrocar-bures, l’économie algérienne, demeure « vulnérable » et nécessite des « réformes sectorielles profondes ».

Mahfoud Kaoubi, analyste et expert en économie fait, dans l’entretien qui suit, une lecture de l’analyse de la Banque mondiale sur l’économie algérienne et estime qu’il faudra

compter sur le secteur privé pour espérer atteindre une certaine croissance, préconisant la prise de mesures fiscales « audacieuses ».

Propos recueillis par S. Chaoui Crésus : Quelle est votre lecture de la note de conjoncture de la banque mon- diale (bM) concernant l’économie algé- rienne pour l’automne 2020 ?

Mahfoud : La Banque mondiale, dans sa note de conjoncture sur l’algérie met l’ac- cent sur deux éléments principaux :

Premièrement, la dégradation conti- nuelle des indicateurs macro-économiques, de l’emploi et la situation très difficile que vivent les entreprises.

et deuxièmement, les capacités effec- tives dont dispose l’économie algérienne pour redresser la situation à condition d’entreprendre les réformes nécessaires.

La dégradation des indicateurs s’installe dans la durée.

depuis la chute significative des prix du pétrole au deuxième semestre de l’année 2014, les indicateurs aussi bien macroéco- nomiques que microéconomiques ne ces- sent de se détériorer, attestant de la forte dépendance de l’économie algérienne vis- à-vis des secteurs des hydrocarbures et des revenus du pétrole et du gaz.

Ceci marque, par ailleurs, la nature des déséquilibres aussi bien intérieurs qu'exté- rieurs. Ces derniers sont de nature structu- relle. toute stratégie de redressement pas- sera par de nécessaires ajustements et donc des réformes économiques et organi- sationnelles profondes.

annoncées par l’exécutif, ces reformes devraient être mises en application dans les délais les plus brefs, permettant ainsi de tirer profit d’un potentiel de croissance existant (encore) et des facteurs pouvant optimiser les gains économiques et réduire le coût social qu’implique la mise en œuvre du processus de réformes économiques.

autrement, les retards et les hésitations réduiraient des marges de manœuvre déjà possibles et augmenteraient le coût de la facture sociale d’un ajustement entrepris dans des conditions encore plus défavo- rables.

Que pensez-vous de la politique de prise en charge des personnes les plus démunies mise en place par l’Etat lors du déclenchement de la crise sanitaire ? Les pouvoirs publics ont mis en place une batterie de mesures pour atténuer les effets économiques et sociaux sur les per- sonnes les plus démunies.

Ces mesures ont pris la forme d’aides financières qui se sont greffées à un impor- tant dispositif de soutien et d’aide en

matière d’approvisionnement des produits de première nécessité.

La chute du prix du baril de pétrole a été l’un des chocs notés par la bM pour l’économie algérienne, comment le décririez-vous ?

effectivement, la chute sans précédent des prix du pétrole durant l’exercice 2019 et plus particulièrement en 2020 est mise en exergue dans ce rapport.

La chose la plus importante est la gran- de vulnérabilité de l’économie algérienne aux chocs extérieurs et sa très forte dépen- dance des marchés pétroliers et gaziers.

La situation économique et les équi- libres financiers, tant extérieurs qu’inté- rieurs, ont amorcé un cycle de dégradation à partir de 2014, suite à la baisse des prix du pétrole mais aussi des quantités expor- tées.

Ce cycle s’est accéléré de manière enco- re plus aiguë durant les exercices 2019 et 2020 suite à la crise sanitaire mondiale et ses effets économiques et financiers.

Les déficits se sont creusés, la situation de l’emploi s’est dégradée et les entreprises vont mal. qu’elles soient du secteur privé ou du secteur public, les entreprises souf- frent et les banques aussi. Ces dernières ont vu leur situation de trésorerie baisser significativement malgré les dispositions prises par la Banque d’algérie pour accroître leur niveau de liquidité.

Ceci n’est pas sans effet sur le finance- ment de l’investissement et impactera négativement la croissance si les réformes qui s’imposent ne sont pas traduites en actes dans les délais les plus courts.

La bM fait état que c’est «la déprécia- tion du taux de change » qui a permis d’«alléger les besoins de financement budgétaire et extérieur, tout en soute- nant l’objectif du Gouvernement de réduire la facture des importations.».

Pouvez-vous nous expliquer comment est-ce possible dans les faits ?

La dépréciation réelle du taux de change marque en premier une baisse de la com-

pétitivité de l’économie algérienne par rap- port à celle des autres pays du monde.

Le dinar a perdu en moyenne sur les deux dernières années 10% de sa valeur (nominale) par rapport au dollar et à l’euro.

Ceci a permis d’atténuer les effets de la baisse des revenus des exportations des hydrocarbures sur la fiscalité pétrolière et donc d’atténuer le niveau du déficit budgé- taire et celui du trésor public. Les revenus de la fiscalité pétrolière se retrouvent « dopés » suite à cette dépréciation et ce pro- portionnellement à la moyenne du taux de dépréciation.

un baril à 20 dollars à un taux de chan- ge de 100 da pour un dollar permet un revenu fiscal de 1 400 da en considérant un taux de fiscalité pétrolière de 70%, alors que ce revenu passe à 1 520 da si le taux de change passe à 110 da le dollar.

Cette dépréciation agit aussi sur la fisca- lité ordinaire dans la mesure où elle ren- chérit les coûts des produits et des services importés et par là les revenus tirés des droits de douanes et de la tva qui les frap- pent.

enfin, cette dépréciation rend plus chers les produits importés, ce qui a pour effet de réduire la demande pour ces produits et services qui au final se traduira par une baisse de la facture des importations.

L’Algérie doit désormais compter sur la croissance hors hydrocarbures, comme l’indique le document, le secteur de l’agriculture est-il la panacée ?

Le mot « panacée » est absent du dic- tionnaire économique. seuls le travail et les stratégies traduites sur le terrain pour- raient permettre au pays d’assurer cette mutation et de gagner ce défi de diversifi- cation de son économie.

Le secteur des hydrocarbures continue- ra, pour plusieurs années encore, à consti- tuer la locomotive de l’économie nationale et sa principale source en devises.

Les réformes s’imposent et des poli- tiques sectorielles visant à développer d’autres secteurs sont indispensables.

Le secteur de l’agriculture est un sec-

teur prioritaire de par son potentiel mais aussi par rapport aux objectifs de diminu- tion de la dépendance alimentaire de l’al- gérie et de réduction de ses importations en produits alimentaires, notamment en céréales, lait, huiles….

Ce secteur affiche depuis quelques années déjà des résultats positifs que tra- duisent des taux de croissance accep- tables et en progression.

toutefois, la marge d’amélioration est encore importante et des questions fon- damentales devraient être au centre des stratégies de développement de ce sec- teur, notamment celles de l’irrigation, la modernisation des processus et des ins- truments de production et d’exploitation des terres agricoles ainsi qu’une nouvelle organisation des marchés des produits agricoles.

Le taux de croissance devrait être majoritairement tributaire du secteur privé selon les préconisations de la bM, quelles réformes adopter en ce sens ?

Le taux de croissance hors hydrocar- bures devrait être majoritairement tribu- taire du secteur privé comme signalé dans le rapport de la Banque mondiale. Le secteur public étant sérieusement déstructuré, le secteur privé sera appelé à réaliser des taux de croissance plus importants que celui réalisé en 2020, soit 2,9%. Pour que cela soit possible, des mesures doivent être prises.

en premier, des mesures urgentes per- mettant de préserver les entreprises déjà existantes et les assister pour dépasser la situation qu’elles vivent depuis deux années.

un accès moins contraignant au finan- cement et des allègements des taux d’in- térêts ainsi qu’un rééchelonnement des dettes des entreprises en difficultés est indispensable.

des mesures d’ordre fiscal et social plus audacieuses devraient compléter celles déjà prises par les pouvoirs publics afin d’alléger des problèmes de trésorerie des entreprises.

Le paiement des créances en souffran- ce détenues par les entreprises sur l’etat et ses dénombrements et la rapidité de traitement des situations et autres fac- tures par les comptables publics seraient des mesures à traduire rapidement en actes.

dans un second temps, les réformes structurelles visant à mettre en place une réelle économie de marché de compéti- tion devraient créer l’environnement nécessaire et lever les entraves qui blo- quent l’émergence d’un secteur productif national créateur de richesses et compéti- tif à l’international.

L’organisation des marchés, la réforme du secteur financier, la simplification des procédures d’investissement, l’améliora- tion de la gouvernance et l’adaptation de l’administration et du système judiciaire aux impératifs d’une économie de marché sont autant d’axes où les ajustements doi- vent être pris de manière réfléchie, effica- ce et rapide.

La croissance en général et hors hydrocarbures en particulier ne peut être que le produit de la compétition et du tra- vail.

Pour cela, le système de la rente devrait être réformé dans son intégralité.

La réforme devrait concerner tous les sous-systèmes aussi bien économiques, financiers, administratifs, réglementaires que juridictionnels.

S.C.

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MONDE 4 9 ENVIRONNEMENT

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CRÉSUS # 556 DU JEUDI 4 FÉVRIER 2021 CRÉSUS # 556 DU JEUDI 4 FÉVRIER 2021

Sur les traces des paradis ornithologiques

de la wilaya d’El Tarf, des sorties aux lacs Mellah, bleu, Tonga, Oubeira, le lac des oiseaux, constituant les zones humides de cette wilaya sont organisées

depuis quelques jours.

E

lèves des différents paliers de l’éducation, stagiaires des centres de formation profes- sionnelle et amoureux de la nature, passionnés d’ornithologie, sont invités à un voyage alliant passion et sen- sibilisation, dans le cadre de la célébra- tion de la journée mondiale des zones humides coïncidant annuellement avec le 02 février.

Plus de 200 amoureux de la faune et flore en quête de découverte des nom- breux oiseaux d’eaux fréquentant ces refuges privilégiés et adaptés pour leur nidification, notamment les espèces rares, ont visité, en l'espace de deux jour- nées, les lacs des oiseaux et tonga, a constaté l’aPs sur place. Les visiteurs ont pu voir et vivre des moments d’émer- veillement à la vue des milliers de vola- tiles dont les canards siffleurs, les sar- celles d’hiver, le grèbe castagneux, l’éris- mature à tête blanche, le canard colvert, le grand cormoran et la mouette rieuse, source de curiosité aussi bien des familles accompagnées de leurs bambins, actuellement en vacances d’hiver, que celle des ornithologues et autres experts.

La cheffe de bureau des espèces proté- gées, de la chasse et des activités de chas- se à la conservation des forêts, samiha Bentrad, a souligné que des cours péda- gogiques dédiés à l’importance de cette richesse naturelle constituant les zones humides d’el tarf, et à la nécessité d’œu- vrer pour la protection des sites classés

sont dispensés à l’attention des jeunes visiteurs, ravis également de participer à une observation ornithologique, impres- sionnante à souhait. Pour les membres de l’association nationale de protection de l’environnement, ces sorties sont égale- ment des actions de sensibilisation à l’égard des visiteurs venus de divers horizons et sont mises à profit pour lan- cer des campagnes de nettoiement et de plantation d’arbres dans une ambiance bon enfant. de la symbolique de la célé- bration des zones humides, les guides des lieux, cadres de la conservation des forêts, ont rappelé aux jeunes notam- ment que le 2 février commémore la signature de la convention sur les zones humides en 1971, dans la ville iranienne ramsar et interpelle sur l’importance de la préservation de la richesse variée et diversifiée dans cette wilaya de l’extrême du nord est du pays qui compte dix (10) sites classés ramsar.

PLUS DE 31 000 OISEAUx D’EAU RECENSÉS

L’opération de recensement hivernal international des oiseaux d’eau pour l’an- née 2021 s’est soldée au niveau des diffé- rentes zones humides classées ramsar à

el tarf par le dénombrement de 31.405 oiseaux aux lacs Mellah, bleu, tonga, oubeira, celui des oiseaux ainsi que des sites d’ain allem à dréan, relève Mme Bentrad, également responsable du grou- pe du réseau d’observation ornitholo- gique. selon la même source, la richesse spécifique maximale, soit 26 espèces, a été relevée au niveau de la Marais de la Mekhada, l’une des plus importantes zones humides s’étalant sur 8 900 hec- tares et englobant les localités du Lac des oiseaux, sidi Kaci et Berrihane. "un total de 15 405 individus a été observé au niveau de ce site où l’ensemble des condi- tions, alimentation, climat, gite favori- sent le séjour de diverses espèces d’oi- seaux", a-t-elle soutenu détaillant que l’espèce la plus représentative demeure la sarcelle d’hiver, avec un total de 4 698 individus recensés. aussi, au lac tonga, s’étendant sur 2 600 hectares, la richesse spécifique maximale a atteint 19 espèces, totalisant 7 361 oiseaux dont 3 471 de foulques macroules. au lac oubeira (2 200 hectares) où 1001 individus ont été recensés, représentant 13 espèces, le canard siffleur a dominé les lieux avec 460 individus recensés, alors qu’au lac des oiseaux (40 hectares), une popula-

tion de 895 oiseaux a été observée regroupant 13 espèces. s’agissant des sites non classés, à l’image de ceux dépendant des localités de ain allem (1et 2) et des barrages de Cheffia (Boutheldja, Bougous et Mexa, ayant été ciblés par l’opération de recensement des oiseaux d’eau, Mme. Bentrad a fait état d’un total de 1.218 individus recensé de différentes espèces confondues, attirées par le confort assuré au niveau de ces gites, principalement la nourriture abondante.

Les espèces les plus représentatives étaient notamment la mouette rieuse, le grand Cormoran, le canard colvert et la foulque macroule, a-t-elle relevé. Les zones humides d’el tarf, notamment ses six sites constituant un complexe de 16.992 ha, unique en son genre au niveau du parc national d'el Kala (PneK) forme la zone la plus importante et la plus diversifiée au niveau de la Méditerranée . elles constituent également la zone d’hi- vernage du Maghreb pour l’avifaune migratrice eu égard à sa position géogra- phique, située sur la voie de migration du paléarctique occidental, et qui accueille plus de 2 /3 des populations d’oiseaux qui hivernent ou font une halte en algérie avant de poursuivre leur traversée.

zones HuMides d’eL tarF

Sur les traces des paradis ornithologiques

L’intégration des sites des dayas, situées au sud de la wilaya de djelfa, dans le clas- sement "ramsar" des zones humides, est au cœur des préoccupations de la Conser- vation locale des forêts, visant la protection de ces zones afin de les faire bénéficier d'un statut d'écosystème spécial. selon la cheffe du service de protection de la faune et de la flore, auprès de la Conservation des forêts de djelfa, Malika Benhadj, des

"démarches sont en cours depuis des années en vue de l’intégration des régions des dayas dans le classement ramsar, et l’étude y afférente est en cours d'achève- ment", a-t -elle indiqué. selon elle, "proté- ger ces zones et les faire bénéficier d’un statut d'écosystème spécial est l’objectif principal visé par leur classement dans la Convention sur les zones humides ram- sar", un traité international adopté en en iran, en 1971, dans le but d’assurer aux zones humides une protection durable, réhabiliter leur rôle écologique et dévelop- per leur contribution économique, cultu- relle et scientifique, ainsi que leur valeur divertissante. Mme. Benhadj a signalé le recensement, actuellement, à djelfa, de 12 zones humides, dont deux zones naturelles classées dans la convention ramsar, et 10

autres aménagées artificiellement et non classées. Les deux zones classées sont celles de "sebkhate zagher-est" à sidi Bay- zid et "sebkhate zagher-ouest" dans la commune zaàfrane. La conservation des forêts espère parvenir à classer les zones des dayas (sud de djelfa), dont celles, situées dans les communes de selmana, Messaàd, oum Laàdham, et deldoul. La wilaya compte, également, d’autres zones humides artificielles à savoir les barrages

"Kherriza" de la commune de Charef (50 km à l’ouest de djelfa), tigherssane et Kri- reche à zaafrane.

INTÉRêT DES ASSOCIATIONS

Les zones humides non classées des dayas suscitent, également, l’intérêt des associations environnementales, dont le club de l’association "Lion de l’atlas", qui avait initié, l’année dernière, des randon-

nées vers ces sites et des opérations pilotes de plantation de Pistachiers de l'atlas, qui jouent un rôle primordial dans l’équilibre écologique de ces zones fra- giles. Pour Hakim Chouiha, membre de cette association, également cadre tech- nique au sein du Haut commissariat au développement de la steppe (HCds), dont le siège est sis à djelfa, les zones des dayas, qui possèdent un écosystème spé- cial leur permettant de collecter les eaux de pluies, n’"ont pas bénéficié de l’intérêt nécessaire en matière de classement ram- sar, destiné à leur sauvegarde, préserva- tion et valorisation". il s’est félicité, à ce titre, de la campagne de plantation de pis- tachiers de l’atlas, en décembre dernier, qui, a-t-il dit, "a bénéficié d’un écho favo- rable auprès des spécialistes, vu l’impor- tance et la nécessité du renouvèlement du couvert végétal, notamment à l’intérieur des espaces des dayas, dont le périmètre géographique est principalement situé dans nombre de communes du sud de djelfa". La célébration de la journée mon- diale des zones humides (2 février) à djel- fa, a été marquée par l’organisation de journées de sensibilisation ciblant les trois paliers de l’education nationale, à l’initiative de la conservation locale des forêts, en collaboration avec la direction de l’environnement. une journée de sensi- bilisation sur les zones humides de la wilaya, ainsi que sur les procédures de leur classement dans la convention ram- sar a été également organisée au niveau de la maison de l'environnement.

Les forces

pro-gouvernementales en Centrafrique ont repris aux rebelles une ville située à 150 km au nord-ouest

de la capitale Bangui, a affirmé mercredi le Premier ministre.

«J

e félicite nos forces armées et les alliés qui ont repris la ville de Bossembélé hier"

mardi, a écrit Firmin ngreba- da sur son compte twitter, ajoutant que

"plus que jamais, nos forces sont détermi- nées!". Les autorités centrafricaines dési- gnent généralement comme "forces alliées" des militaires rwandais et des paramilitaires russes. située sur la route nationale 1, un axe économique vital pour ce pays enclavé qui relie la capitale Bangui au Cameroun, la ville de Bossembélé avait été prise par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), dès le début de leur offensive contre le régime du Président Faustin archange touadéra. Le 17 décembre, les six groupes armés les plus puissants qui occupaient les deux-tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans se sont alliés au sein de la CPC, puis ont annoncé le 19, huit jours avant les élections présidentielle et législatives, une offensive dans le but d'empêcher la réélection du président touadéra, reconduit à son poste en jan- vier. Mais ils se sont heurtés à des forces bien supérieures en nombre et lourde-

ment équipées: quelque 12.000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la mission de l'onu en Centrafrique (Minusca) présents depuis 2014, mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse de M. touadéra et d'une armée démunie. "La Minusca avait et a toujours des forces à Bossembélé. C'est grâce à ces unités que nous avons bloqué les tentatives de passa- ge vers Bangui", a déclaré à l'aFP le lieute- nant-colonel abdoulaziz Fall, porte-parole de la composante militaire de la force de maintien de la paix de l'onu, poursuivant que la "complexité réside dans le fait que les éléments armés sont en civil, pas forcé- ment dans la ville (...), parfois mélangés à la population". Les rebelles contrôlent l'essentiel des ressources naturelles du

pays et entretiennent l'insécurité sur les axes pour empêcher le passage des convois de marchandises vers la capitale, où les prix ont augmenté et où la pénurie menacent. quelque 1500 camions sont ainsi bloqués à la frontière camerounaise.

depuis le début de leur offensive en décembre, les rebelles de la CPC cherchent selon l'onu à "asphyxier" la capitale en coupant les trois principales routes qui y mènent. depuis la fin du mois de janvier, l'armée régulière et ses alliés mènent une offensive pour libérer la route nationale 1 et permettre la reprise des convois. en Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre du monde, plus d'un tiers de la population (1,9 million de personnes) est confronté à un niveau élevé d'insécurité alimentaire, selon l'onu.

R. I./Agences

CentraFrique

Les forces pro-gouvernementales reprennent une ville aux rebelles

TUNISIE

Quatre militaires tués par

l'explosion d'une mine

Quatre militaires tunisiens ont été tués par l'explosion d'une mine mercredi dans une zone montagneuse du centre de la Tunisie lors d'une opération antiterroriste, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Mohamed Zekri. "Les quatre militaires, qui faisaient partie d'une unité militaire chargée de mener une opération de ratissage au Mont Mghila pour la recherche d'éléments terroristes, ont été victimes de l'explosion d'une mine artisanale", a-t-il précisé.

Cette mission "entre dans le cadre des opérations antiterroristes menées régulièrement par les forces militaires dans cette

région", a ajouté M. Zekri. Le mont Mghila est situé dans les massifs montagneux frontaliers de l'Algérie, considérés comme la principale base arrière du maquis jihadiste dans cette zone. L'armée y pourchasse depuis 2012 des groupes armés. Ils abritent notamment des éléments de la phalange Okba Ibn Nafaa, une branche locale d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Ce groupe a notamment mené en 2014 l'attaque du mont Chaambi, pire attentat contre l'armée (15 soldats tués)

et point de départ d'une série noire d'attentats meurtriers. Après la révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, en particulier dans les régions frontalières de l'Algérie et de la Libye. La situation sécuritaire s'est largement améliorée ces dernières années, mais des attaques récurrentes continuent à cibler les forces de sécurité.

ATTAQUE DE L’EI EN SYRIE

19 combattants pro-gouvernement tués

Au moins 19 combattants du gouvernement syrien ont été tués hier dans une

attaque imputée au groupe Etat islamique (EI) menée dans le vaste désert central du pays, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Malgré sa mise

en déroute en mars 2019 avec la chute de son

"califat", l'EI continue de lancer des attaques meurtrières notamment dans le désert de la Badiya qui s'étend des provinces centrales de Homs et Hama, jusqu'à celle de Deir Ezzor, dans l'extrême Est. Une attaque imputée aux jihadistes dans la province de Hama a tué "19 combattants des forces du régime et des groupes alliés", a indiqué l'Observatoire. Parmi les victimes figurent 11 combattants d'une milice locale, a précisé l'OSDH. Les jihadistes ont essuyé des pertes, a ajouté l'Observatoire, sans fournir de bilan exact. Après avoir autoproclamé

en 2014 un "califat" à cheval

sur la Syrie et l'Irak, l'EI a enchaîné les défaites dans les deux pays avant de s'écrouler en mars 2019 en Syrie. Ces derniers mois,

la Badiya a été le théâtre de combats réguliers entre les jihadistes qui ont renoué avec la clandestinité et les forces du régime, appuyées par des frappes aériennes de l'allié russe.

Fin décembre, au moins 37 soldats du régime ont été tués dans une attaque revendiquée par l'EI et visant le bus qui les ramenait chez eux pour une permission, selon l'OSDH. Il s'agissait d'un des assauts les plus meurtriers depuis la chute du "califat".

Le conflit syrien, déclenché en

mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, s'est complexifié au fil des ans avec l'implication d'une multitude de factions armées, la montée en puissance

des jihadistes et l'intervention de puissances étrangères.

La guerre a fait plus de 387.000 morts et des millions de déplacés.

transition au MaLi

Prochaine réunion

du groupe de suivi et de soutien

Le groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali (gst-Mali), crée par le Conseil de paix et la sécurité de l'union africaine, tiendra en février sa deuxième session, en vue de fournir l’appui nécessaire à la phase de tran- sition et de discuter de la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’alger, a annoncé mardi le Commissaire à la paix et la sécurité de l'ua, smail Chergui. " nous nous prépa- rons pour la deuxième session du groupe de suivi et de sou- tien, qui se tiendra en février - dans les 8 à 10 prochains jours - et qui sera une réunion qualitative de haut niveau", a déclaré mardi M. Chergui à la radio chaîne i.

La réunion vise, a précisé le chef du CPs, à accompagner les Maliens dans la phase de transition et à suivre la mise en œuvre de l'accord de paix, qui revêt une grande impor- tance dans le contexte actuel, car, cette rencontre contribue- ra à sa mise en œuvre en ren- dant cette période plus positi- ve en réponse aux aspirations des Maliens". Le Commissaire Chergui s'est réjoui, à cet égard, de l'intérêt porté au

gst-Mali non seulement de la part des Maliens et des pays voisins, mais aussi de tous les amis du Mali, évoquant les efforts déployés par les diffé- rents acteurs en vue d'"amé- liorer leurs contributions et de tendre la main aux Maliens dans ces circonstances diffi- ciles". Concernant l'avance- ment de la phase de transition, le commissaire africain a noté que "le Mali a respecté tout ses engagements" notamment, dit-il en s'éloignant du facteur d'influence lié au changement non constitutionnel du mois d'août 2020. Le gouverne- ment de transition fournit

désormais des efforts tous azi- muts: préparer les élections, essayer de répondre à cer- taines exigences sociales, tout en essayant de relancer l'éco- nomie nationale sur fond des conditions de sécurité très dif- ficiles et des violences inter- communautaires". a cette occasion, il a réaffirmé la poursuite des efforts de l'union africaine, par l'inter- médiaire du Conseil de paix et de sécurité (CPs), pour accom- pagner des millions de per- sonnes dans leur quête de sécurité, indiquant que "ce qui est nécessaire à présent pour tous ceux qui contribuent aux

efforts visant à instaurer la paix et la sécurité, c'est de répondre aux exigences natio- nales et d'avoir une coordina- tion complète entre toutes les parties pour ramener la paix

". dans ce contexte, M. Chergui a souligné la nécessité "que tous les efforts ne soient pas axés sur l' aspect militaire, mais doivent s'orienter vers la relance de l'économie natio- nale et les moyens d'offrir de l'emploi aux jeunes chômeurs, afin de réduire la possibilité de leur exploitation par des terroristes ". Le groupe de suivi et de soutien à la transi- tion au Mali a tenu sa premiè- re réunion le 30 novembre dernier à Bamako, sous la coprésidence de l'union afri- caine, des nations unies, de la Communauté économique des etats de l'afrique de l'ouest (Cédéao).

Ce groupe, créé par le CPs, a pour objectif de coordonner et d'harmoniser les efforts des partenaires pour soutenir le gouvernement de transition et le peuple malien dans le cadre des priorités et des réformes contenues dans la charte de la phase de transition, en plus du suivi de la mise en œuvre de l'accord de paix.

La CLassiFiCation des rÉgions des dayas (djeLFa)

Un projet au cœur des préoccupations

de la Conservation des forêts

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