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Habitat Distribution de logements en 2021

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Le Chiffre d’Affaires – édité par Sarl Art of Advertising au capital social de 5.000.000 DA Tel. 021 69 64 83 - redactionlca@gmail.com

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Dimanche 21 février 2021 N° 3131 Prix : 10 DA Le Quotidien algérien de l’économie et des finances créé le 09 avril 2009 - www.lechiffredaffaires.com

Distribution

de 94 000 logements en 2021

Habitat

L

’AADL veut en finir avec les retards enre- gistrés dans la livraison des logements à leurs béné- ficiaires. Des rencontres pé- riodiques se tiennent avec, notamment, la société algé- rienne de distribution de l’électricité et du gaz (SA- DEC), dans le but de raccor- der tous les logements aux réseaux de gaz et d’électricité avant leur livraison, a souli- gné, hier à Alger, le DG de l’AADL, Tarek Belarbi, lors d’une rencontre avec le DG de la SADEC, en l’occurrence Mourad Adjal.

En effet, pas moins de 94 000 unités de logements de diverses formules, dont 92 000 AADL, seront distribuées courant 2021, a annoncé Mourad Adjal, en assurant les prochains acquéreurs que leurs logements seront rac- cordés au gaz et à l’électricité.

Dans le passé, rappelle-t-il, des citoyens ne pouvaient pas habiter leurs logements car ils n’étaient pas raccordés à ces deux énergies. Ces réu- nions de concertation entre la SADEC et l’AAADL et d’autres départements ont permis de résoudre ce pro- blème, en améliorant les pres- tations et la prise en charge des citoyens, a-t-il dit. «En 2020, nous avons procédé au raccordement de 62 000 lo- gements. Nous allons pour- suivre nos efforts avec l’AADL courant 2021 pour le raccordement de 92 000 unités. Je m’engage à ce que tous les logements AADL soient raccordés dans les délais fixés. Certainement, c’est un grand programme (avec les 94 000 unités), mais la SADEC sera au rendez- vous», a-t-il souligné, en af- firmant que le matériel né- cessaire pour ces raccorde- ments est déjà disponible.

Pour sa part, le DG de l’AADL, Tarek Belarbi, a fait savoir que son agence se prépare à la distribution de 92 000 unités en 2021.

Un total de 220 installations de traitement des déchets mé- nagers et des déchets inertes ont été réalisées jusqu'à pré- sent à travers le pays, grâce à des investissements "consi- dérables" consentis par les pouvoirs publics, a affirmé à l'APS le directeur général de l’Agence Nationale des Dé- chets (AND), Karim Oua- mane. Parmi les 220 instal- lations de traitement des dé- chets ménagers et des déchets inertes, l'AND a recensé, à la clôture de l'année 2020, un total de 191 installations en cours d’exploitation, dont 101 centres d'enfouissements

techniques (CET de classe 2) et 90 décharges contrôlées, a précisé M. Ouamane. "Sur les 101 CET classe 2, un total de 22 CET ont été dotés d’équipements de tri, dont 11 opérationnels, d’une ca- pacité variant entre 80 et 100 tonnes par jour", a-t-il ex- pliqué. Quant à la répartition géographique des installations de traitement, M. Ouamane a relevé que la région Nord et celle des Hauts plateaux comprennent 87 CET classe 2 et 81 décharges contrôlées, soit 88 % du nombre total.

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Traitement des déchets

220 installations réalisées jusqu'à présent

L’adaptation des lois qui se fait dans le domaine des hy- drocarbures pour créer une attractivité certaine pour l’in- vestissement en Algérie, doit s’élargir pour atteindre tous les autres secteurs d’activité, en vue de s’inscrire dans la dynamique internationale de la prise en charge des aspira- tions des opérateurs en matière d’accès et d’activité sur le marché algérien.

Partant de la réalité d’une concurrence internationale en matière d’attractivité aux in- vestissements, l’Algérie est en besoin pressant d’adapter ses règles de gouvernance économique avec ce qui se fait dans les autres pays du monde, afin que ces mêmes règles ne fassent pas un effet

contraire en repoussant les investisseurs potentiels, au même temps où des pays sont en train d’émerger sur la base des facilitations consenties au profit des porteurs de projets.

Dans ce cadre, il est d’im- portance de s’arrêter pour voir ce qui se fait dans un secteur externalisé comme celui des hydrocarbures, qui s’est re- trouvé en deçà de ses capacités productives et exportatrices par manque de moyens fi- nanciers et technologiques chez la compagnie nationale Sonatrach, ce qui a incité les pouvoirs publics à préconiser cette adaptation des lois avec ce qui se fait dans les pays concurrents.

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Dynamique des réformes économiques

Besoin d’adaptation des lois au contexte international

M. Ali Hamani, président l’APAB

«Nous avons demandé de réduire la TVA sur les produits de large consommation»

Le marché algérien des boissons est très dynamique, très juteux et il connait une croissance d’une année à une autre. Cette année, les prix des boissons enregis- trent une légère augmenta- tion, notamment pour l’eau minérale et de source à cause des nouvelles taxes infligées à cette filière dans un contexte aussi morose.

Invité par l’émission le «Dé- bat économique» du journal le Chiffre d’Affaires, M.

Ali Hamani, président de l’association des produc- teurs algériens de boissons

(APAB), a donné un aperçu très détaillé sur les préoc- cupations des producteurs

de toutes les boissons confondues.

Exportations hors hydrocarbures Nécessité d’accompagner les opérateurs économiques

Le ministre délégué auprès du ministre du Commerce chargé du commerce exté- rieur, Aissa Bekai, a mis l’ac- cent, hier à Alger, sur la né- cessité d’accompagner les opérateurs économiques dans la concrétisation et la réali- sation de leur projet d’in- vestissement.

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Financement des PME Lancement officiel du Fonds national d'investissement

Le ministre des Finances, Ay- men Benabderrahmane, a su- pervisé, à Alger, le lancement officiel du Fonds national d'in- vestissement issu d'un parte- nariat entre la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque extérieur d’Algérie (BEA), dans le cadre de la diversification des outils de financement des- tinés aux petites et moyennes entreprises (PME).

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Valeur Code

Ouverture

Clôture Var%

ALLIANCE ASSURANCES ALL 240,00 NC 0,00

BIOPHARM BIO 1225,00 NC 0,00

EGH EL AURASSI AUR 550,00 NC 0,00

SAIDAL SAI 552,00 NC 0,00

Par Zahir Radji

Le ministère des finances a adressé une directive à l’attention des directions des banques publics en vue de réduire la du- rée du traitement des dossiers de crédits bancaires à un délai qui ne dépasse pas les 30 jours à compter de la date de dé- pôt.

Le traitement des dossiers réduit à 30 jours

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Un début satisfaisant de la campagne de vaccination contre la Covid-19 est constaté en Algérie. Après le corps médical, les per- sonnes vulnérables, l’opération va s’étendre aux autres franges de la population, jusqu’à atteindre un taux de 70% de vaccination, es- timent les experts.

L’Algérie assure une meilleure campagne

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Dimanche 21 février 2021

LE CHIFFRE DU JOUR

T

rente trois détenus, dont 21 condamnés définitivement à des peines de prison ferme pour des actes liés à l'utilisation des réseaux sociaux ou commis lors de rassem- blements, et 12 n'ayant pas écopé de peines définitives, mais impliqués dans des actes simi- laires, ont été élargis, vendredi, dans le cadre des mesures de grâce décidées la veille (jeudi) par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, indiquait un communiqué du mi-

nistère de la Justice. "A l'occasion de la journée du Chahid et du deuxième anniversaire du Hirak populaire béni, le président de la Répu- blique, Abdelmadjid Tebboune, a décrété des mesures de grâce présidentielle en faveur de 21 détenus condamnés définitivement à des peines de prison ferme pour des actes liés à l'utilisation des réseaux sociaux ou commis lors de rassem- blements. Tous ces détenus ont été mis en liberté vendredi 19 février 2021", précise le

communiqué du ministère. Les juridictions compétentes ont procédé "à partir de la date d'aujourd'hui à l'élargissement des détenus n'ayant pas écopé de peines définitives, impliqués dans des actes similaires. Le nombre global de détenus élargis, des deux catégories, s'élève à l'heure de la rédaction de ce communiqué, à 33 détenus et les procédures de mise en liberté se poursuivent pour les autres", précise le do- cument.

Grâce présidentielle

33 détenus élargis et procédures en cours pour les autres

L

’ambassadeur d’Algérie en France, Mo- hamed-Antar Daoud, qui a été reçu, avant-hier, par le président du Sénat français, Gérard Larchera, a réitéré la disponibilité de la partie algérienne à consolider la coopération bilatérale dans tous les domaines, conformément à la volonté exprimée par les Présidents Abdel- madjid Tebboune et Emmanuel Macron. Se félicitant de la "qualité des relations" entre les institutions parlementaires des deux pays, M.

Daoud a réitéré «la disponibilité de la partie al- gérienne à consolider la coopération bilatérale dans tous les domaines, conformément à la vo- lonté exprimée par les deux chefs d’Etat, Ab- delmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, de travailler de concert sur les dossiers d’intérêt commun, notamment économiques, les ques- tions régionales et le dossier de la mémoire».

Par ailleurs, l’entretien a été l’occasion d’aborder longuement les questions régionales. Les deux responsables ont ainsi "salué" la formation d’une autorité exécutive intérimaire en Libye, marquant le soutien de leurs pays aux efforts des Nations unies pour une réconciliation in- ter-libyenne, en dehors de toute interférence étrangère.

Concernant le Mali, les discussions ont permis de relever «la satisfaction des différentes parties»

quant à la tenue, le 11 février 2021 à Kidal, de la 5ème réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui a vu la participation, par visio- conférence, du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

A propos des autres développements au Sahel, il a été souligné «l’importance de renforcer les mécanismes de coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier et leur connexion avec les divers trafics : drogue, armes, migration clandestine». Soulevant la question du Sahara occidental, l’ambassadeur qui a tenu à signaler la gravité de la situation dans ce territoire occupé, induite par la reprise du langage des armes entre le royaume du Maroc et le Front Polisario, a rappelé «la position constante de l’Algérie en faveur de l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodéter- mination, conformément aux principes de la chartes des Nations unies et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’As- semblée générale». De son côté et après avoir

exprimé «ses meilleurs vœux de santé» à l’endroit du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et "plein succès dans ses missions", le président Larcher s’est "félicité de la solidité des liens de coopération existant entre les deux pays dans tous les domaines et la volonté poli- tique affichée de part et d’autre de leur insuffler une dynamique nouvelle".

Lors de cette rencontre, il a été aussi procédé à un large échange sur l’état des relations bilatérales entre les deux pays et les perspectives de ren- forcement de la coopération parlementaire. À ce titre, M. Larcher a fait part de sa "détermi- nation à œuvrer pour la densification des échanges avec le Conseil de la nation à travers, d’une part, la tenue dans les meilleurs délais du 2ème Forum de coopération parlementaire de haut niveau et, d’autre part, la mise en place d’un nouveau mécanisme de concertation sur les principaux enjeux de l’agenda international".

L’entretien a porté aussi sur les échéances bila- térales à venir, en mettant l’accent sur la 5ème réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), dont les travaux sont prévus prochainement à Alger.

Algérie-France

Plaidoyer pour la consolidation de la coopération bilatérale L’INFO

Batna / Fuite de gaz suivie d’explosion

Décès d’un bébé et 7 blessés enregistrés

U

ne fuite de gaz suivie d’une ex- plosion à l’intérieur d’une habi- tation à la cité Tamechtat dans la ville de Batna a causé le décès d’un bébé de 7 mois et des blessures à sept personnes, a-t-on appris, vendredi, au- près du chargé de communication des services locaux de la Protection civile.

Les personnes blessées, dont un jeune dans un état critique, ont été traitées sur les lieux du sinistre puis évacuées vers les structures de santé, a précisé à l’APS le capitaine Zohir Nekaâ, détaillant que les premiers indices relèvent une fuite sur une bonbonne de gaz butane suivie d’explosion. Le sinistre a causé des dé- gâts matériels importants, dont l'effon- drement de six murs intérieurs et extérieurs de la bâtisse, l’effondrement de deux pièces de la même demeure et l’apparition de fissures sur les murs d’une habitation mitoyenne, a-t-on sou- ligné. Une enquête a été ouverte par les services compétents pour déterminer les causes de cet accident.

El Tarf

Démantèlement d'un réseau spécialisé dans l’émigration clandestine

L

es services du premier arrondisse- ment d'El Kala de la sûreté de wi- laya d'El Tarf sont parvenus à démanteler un réseau spécialisé dans l'organisation de traversées clandestines par voie maritime, a-t-on appris, ven- dredi, auprès du chargé de la communi- cation de ce corps de sécurité.

Exploitant une information faisant état de l'existence d'un réseau national spé- cialisé dans les tentatives d'émigration clandestine en mer via les plages d'El Tarf et Annaba, et ce, moyennant des sommes d'argent conséquentes, les ser- vices de police ont ouvert une enquête qui a permis d’identifier six présumés coupables, a indiqué le commissaire principal Mohamed Karim Labidi.

Covid-19

CDER propose un conservateur médical solaire portatif

L

'Unité du développement des équipements solaires (UDES) re- levant du Centre de développe- ment des énergies renouvelables (CDER) a développé un prototype d'un conservateur médical solaire portatif qui peut être utilisé dans les campagnes de vaccination contre la pandémie de Covid-19, notamment dans les zones d'ombre, a indiqué, mercredi, un com- muniqué du Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergé- tique (CEREFE).

DECLARATION DU JOUR

Le ministre d'Etat, médiateur de la République, Karim Younes, a affirmé que la catégorie des personnes aux besoins spécifiques «est au cœur des préoccupations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune» et pour laquelle l'Etat s'est engagé à apporter tout son soutien. Il a indiqué que

«le président de la République soutient cette catégorie, de même qu'il y a des lois garantissant sa prise en charge mais qui nécessitent uniquement leur actualisation».

«Tebboune soutient la catégorie des personnes aux besoins spécifiques»

millions de tonnes représentent la consommation de carburant en 2020, soit 3,36 millions de tonnes d’essence et 9,23 millions de gasoil, a fait savoir le ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar.

12,59

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D

ix personnes ont été blessées à différents degrés suite à un accident de manège survenu au niveau du parc d'attraction et de loisirs "Mostaland" à Mostaganem, a-t- on appris auprès de la direction de wilaya de la Protection civile. "Les unités de la Protection civile sont intervenues, vendredi vers 19h00,

pour l'évacuation de dix victimes blessées à différents degrés suite à un accident de manège survenu au niveau du parc d'attraction et de loisirs "Mostaland", a indiqué la Protection civile dans un communiqué. Après avoir pro- digué les premiers soins aux blessés, les éléments de la Protection civile ont évacué les victimes

vers les urgences médicales de l'hôpital Ernesto Che Guevara, précise la même source. Suite à cet incident, le wali de Mostaganem, Aissa Boulahia, a décidé de dépêcher une commission technique pour lui transférer, hier, samedi, un rapport sur l'accident, a souligné un commu- niqué des services de la wilaya.

Mostaganem

10 blessés dans un accident de manège à Mostaland

Le Chiffre d’Affaires

Le Chiffre d’Affaires

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ACTUALITÉ Le Chiffre d’Affaires

P

artant de la réalité d’une concurrence internationale en matière d’attractivité aux investissements, l’Algérie est en besoin pressant d’adapter ses règles de gouvernance économique avec ce qui se fait dans les autres pays du monde, afin que ces mêmes règles ne fassent pas un effet contraire en repoussant les inves- tisseurs potentiels, au même temps où des pays sont en train d’émerger sur la base des facilitations consen- ties au profit des porteurs de pro- jets. Dans ce cadre, il est d’im- portance de s’arrêter pour voir ce qui se fait dans un secteur exter- nalisé comme celui des hydrocar- bures, qui s’est retrouvé en deçà de ses capacités productives et exportatrices par manque de moyens financiers et technolo- giques chez la compagnie nationale Sonatrach, ce qui a incité les pou- voirs publics à préconiser cette adaptation des lois avec ce qui se fait dans les pays concurrents. Ce qui est sûr est que la compétence acquise à l’international par les cadres de Sonatrach a permis de diagnostiquer la situation due au manque d’ouverture sur le parte- nariat étranger et aussi l’incapacité de mobiliser les investissements

pour faire face, en premier lieu, au renouvellement des capacités de production, ce qui affecte né- gativement la position de l’Algérie sur les marchés mondiaux, en en-

registrant une perte de parts de marché en relation avec une concurrence imposée par les nou- veaux procédés de production et de commercialisation. Donc, jouer

sur l’attractivité est une question indispensable pour valoriser les ressources internes, ce qui est juste pour les autres domaines de l’éco- nomie nationale. Le plus grand

obstacle pour construire l’attrac- tivité de l’économie nationale est en relation avec la rigidité des lois et leur mise en application par une administration publique gangrénée par les pratiques bu- reaucratiques, ce qui fait dire au Premier ministre que le plan de relance a besoin de l’accélération des facilitations administratives en vue d’atteindre la vitesse en passe de permettre la réalisation des objectifs inscrits dans le plan, à leur tête un taux de croissance de l’ordre de 4%, et de développer les exportations hors hydrocarbures en inscrivant ce chiffre de 5 mil- liards de dollars pour l’année en cours. Aussi, l’administration pu- blique a besoin de se moderniser afin de se doter des compétences nécessaires pour mener à bon port les réformes inscrites officielle- ment, sachant que l’efficacité des lois est entravée par une indiffé- rence en matière d’application, si- non comment expliquer le fait qu’un code d’investissement se retrouve après 5 ans de sa révision sans textes d’application dans l’in- différence totale pour une admi- nistration publique peu commode avec la dynamique du marché, et se présentant comme une menace même pour les réformes engagées par les pouvoirs publics.

L’adaptation des lois qui se fait dans le domaine des hydrocarbures pour créer une attractivité certaine pour l’investissement en Algérie, doit s’élargir pour atteindre tous les autres secteurs d’activité, en vue de s’inscrire dans la dynamique internationale de la prise en charge des aspirations des opérateurs en matière d’accès et d’activité sur le marché algérien.

Dynamique des réformes économiques

Besoin d’adaptation des lois au contexte international

Par Abdelkader Mechdal

Vaccination anti-Covid-19

L’Algérie assure une meilleure campagne

U

n total de 220 installations de traitement des déchets ménagers et des déchets inertes ont été réa- lisées jusqu'à présent à travers le pays, grâce à des investissements "considéra- bles" consentis par les pouvoirs publics, a affirmé à l'APS le directeur général de l’Agence Nationale des Déchets (AND), Karim Ouamane. Parmi les 220 installa-

tions de traitement des déchets ménagers et des déchets inertes, l'AND a recensé, à la clôture de l'année 2020, un total de 191 installations en cours d’exploitation, dont 101 centres d'enfouissements tech- niques (CET de classe 2) et 90 dé- charges contrôlées, a précisé M. Oua- mane. "Sur les 101 CET classe 2, un to- tal de 22 CET ont été dotés d’équipe-

ments de tri, dont 11 opérationnels, d’une capacité variant entre 80 et 100 tonnes par jour", a-t-il expliqué. Quant à la répartition géographique des instal- lations de traitement, M. Ouamane a re- levé que la région Nord et celle des Hauts plateaux comprennent 87 CET classe 2 et 81 décharges contrôlées, soit 88 % du nombre total. Il a souligné,

dans le même cadre, que le reste des ins- tallations (13 CET classe 2 et 9 dé- charges contrôlées) sont localisées dans la région Sud et représentent 12 %, esti- mant que cette répartition était "tout à fait normale" du fait que 65% de la pro- duction globale des déchets ménagers est produite au niveau de la région nord du pays.

Traitement des déchets

220 installations réalisées jusqu'à présent

U

n début satisfaisant de la campagne de vaccination contre la Covid-19 est constaté en Algérie. Après le corps médical, les personnes vulnérables, l’opération va s’étendre aux autres franges de la population, jusqu’à atteindre un taux de 70% de vaccination, estiment les experts.

L’objectif est d’arriver à une immunité col- lective dans moins d’une année. D’autant plus que tous les moyens humains et finan- ciers ont été mobilisés par les pouvoirs pu- blics, en vue d’atteindre cet objectif. Surtout que l’Algérie qui a commencé à réceptionner les premières quantités de vaccins, d’abord le Sputnik V russe, l’Astrazenecca et ensuite le vaccin chinois, passe à une autre phase : celle de la production du vaccin russe en Algérie, et plus précisément à Constantine.

La production du vaccin anti-Covid-19 se fera en partenariat avec la Russie pour une fabrication locale du Sputnik V, a affirmé récemment le ministre de l'Industrie phar- maceutique, Lotfi Benbahmed, précisant que la production sera assurée exclusivement par le groupe pharmaceutique public Saidal.

«Le Fonds russe d'investissement direct (RDIF) qui exploite la commercialisation du vaccin russe Sputnik V développé par l'Institut de recherche d'épidémiologie et de microbiologie (Gamaleya), avait déjà fixé, depuis trois mois, certains pays dis- posant de capacités pour la production de ce vaccin, dont l'Algérie pour la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord)», a indiqué M. Benbahmed dans une décla- ration à l'APS, rappelant que la demande mondiale croissante sur les vaccins pousse les pays fabricants à délocaliser la production

pour répondre à la demande mondiale.

«Nous avons de notre côté répondu, il y a dix jours, favorablement à ce choix», a fait savoir le ministre pour qui cette décision « a été prise après plusieurs concertations entre le ministère de l'Industrie pharma- ceutique et l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) et experts de Rus- sie, représentant le RDIF et l'Institut Ga- maleya ». « Des concertations au terme desquelles une plateforme technique nous a été fournie, comprenant les données tech- niques indispensables à la fabrication du vaccin et qui sont à l'étude actuellement entre les experts algériens et leurs homo- logues russes, à l'effet de déterminer les étapes de production, ainsi que les moyens matériels et humaines devant être mis en place, dans le but de lancer la production locale du vaccin », a ajouté le ministre. Par

ailleurs, la dernière nouvelle fait de la ré- ception imminente d’un don de 200 000 doses de vaccin chinois. Le Gouvernement chinois « a décidé de faire don à l'Algérie de 200.000 doses du vaccin produit par la société chinoise Sinopharm, lequel sera ré- ceptionné dans les quelques prochains jours

», a indiqué l'ambassadeur chinois à Alger dans une déclaration à l'APS, exprimant par la même la disposition de son pays « à continuer à apporter l'appui et l'aide néces- saires, selon les besoins exprimés par l'Al- gérie », étant donné que la Chine « est un ami précieux et cher à l'Algérie". Et d’ajouter que la Chine « s'apprête" à accorder toutes les facilitations à l'Algérie pour l'acquisition du vaccin chinois, « en vue de l'aider à en- diguer la pandémie et permettre un retour à la normale de la vie socioéconomique le plus vite possible », a-t-il soutenu.

Par Arezki Louni

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Dimanche 21 février 2021

ACTUALITÉ Le Chiffre d’Affaires

E

n effet, pas moins de 94 000 unités de logements de diverses formules, dont 92 000 AADL, seront distribuées courant 2021, a annoncé Mourad Adjal, en assurant les prochains acquéreurs que leurs logements seront raccordés au gaz et à l’élec- tricité. Dans le passé, rappelle-t- il, des citoyens ne pouvaient pas habiter leurs logements car ils n’étaient pas raccordés à ces deux énergies. Ces réunions de concer- tation entre la SADEC et l’AAADL et d’autres départe- ments ont permis de résoudre ce problème, en améliorant les pres- tations et la prise en charge des citoyens, a-t-il dit. «En 2020, nous avons procédé au raccorde- ment de 62 000 logements. Nous allons poursuivre nos efforts avec l’AADL courant 2021 pour le raccordement de 92 000 unités.

Je m’engage à ce que tous les lo-

gements AADL soient raccordés dans les délais fixés. Certaine- ment, c’est un grand programme (avec les 94 000 unités), mais la SADEC sera au rendez-vous», a-t-il souligné, en affirmant que le matériel nécessaire pour ces raccordements est déjà disponible.

Pour sa part, le DG de l’AADL, Tarek Belarbi, a fait savoir que son agence se prépare à la distri- bution de 92 000 unités en 2021.

Ces unités doivent être, dira-t-il, prises en charge par la SADEC, notant que 62 000 unités avaient connu le problème de non rac- cordement au gaz et à l’électricité.

D’ailleurs, indique-t-il, cette ren- contre avec la SADEC s’inscrit dans la stratégie et l’orientation des autorités, dont la livraison des logements doit s’effectuer une fois tous les travaux achevés.

Ainsi, annonce-t-il, l’AADL pro- cédera, fin mars prochain, au lan- cement de l’opération des pré- affectations au niveau de 28 wi-

layas. M. Belarbi a annoncé éga- lement le lancement incessam- ment du e-paiement via le CCP.

Une mesure visant l’amélioration de la qualité des services et la facilitation de la tâche pour le

citoyen qui aura le choix d’ef- fectuer le paiement de son loyer via la banque ou la poste.

L

a filière de l'aquaculture, marine ou en eau douce, a vu le lancement de nouveaux projets d'investissement dans plusieurs wilayas du pays, afin de re- lancer ce type de produits halieutiques, a indiqué un bilan des activités du secteur de la pêche et des productions halieutiques pour l'année 2020.

Le même bilan a précisé que plusieurs opérations liées à la relance de l'aquaculture ont été enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'action du secteur de la pêche et des productions ha- lieutiques.

Concernant le développement de l'aqua- culture marine, le ministère a fait état de l'accompagnement de la réalisation de huit nouveaux projets d'investissement privés dans l'élevage de poissons, dans les wilayas de Béjaia, Boumerdès et Tizi Ouzou, en sus de trois nouvelles entreprises d'élevage de coquillages de mer au niveau des wilayas de Relizane et Tipaza et de l'octroi d'une concession pour la réalisation de deux fermes d'élevage de crevettes.

Le bilan a également rappelé la signature, en septembre dernier, d'un accord-cadre de coopération en matière de développement

technologique des aquacultures, notamment en ce qui concerne la conception de cages flottantes entre le Centre de Recherche en Technologies Industrielles CRTI, le Centre national de développement des technologies avancées (CDTA), le Centre de dévelop- pement des énergies renouvelables (CDER) et le Centre national de recherche et de dé- veloppement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA), avec la création d'un complexe pour la conception des modèles pour les cages flottantes.

S'agissant du développement de l'aquaculture en eau douce, le bilan du ministère a fait état du lancement de trois projets innovants dans la culture d'algues dans les wilayas de Khenchela, Ain Defla et Tlemcen, et d'un projet de culture hydroponique en coopération avec l'Office national de l'irri- gation et du drainage (ONID), outre deux projets, premiers du genre dans la wilaya de Tamanrasset, lesquels concernent l'éle- vage de la Spirulina platensis et de la Tilapia.

Le document fait également état de l'ex- ploitation et de l'amélioration du rendement de la ferme pilote d'élevage de crevettes de Hassi Ben Abdallah (Ouargla), avec

l'entrée en service de l'unité de production d'aliments pour crevettes et poissons d'eau douce, dans le cadre de la coopération al- géro-coréenne, et de l'accompagnement de la réalisation d'un projet pilote d'élevage de crevettes d'eau douce (30 à 50 tonnes).

Quant au développement de l'aquaculture dans les plans d'eau, notamment les barrages, le bilan cite l'accompagnement de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) pour la réalisation de projets aquacoles rentables.

Il est également question de la mise en œuvre d'un programme conjoint avec le ministère de l'Agriculture et du dévelop- pement rural pour le développement de l'aquaculture intégrée à l'agriculture à travers la formation et l'accompagnement de 2 000 agriculteurs pour l'ensemencement et l'élevage de poissons dans les bassins d'irrigation agricole au niveau de leurs ex- ploitations agricoles.

Concernant le développement de la pêche maritime, le document du ministère fait état de l'élaboration en cours des textes ré- glementaires régissant cette activité, en concertation avec différents intervenants (ministères concernés, chantiers de construc-

tion navale, experts et armateurs), et de la prise en charge du transport, de l'achemi- nement et de la commercialisation des pro- duits de la pêche maritime. S'agissant de la pêche au thon vivant au titre de 2020, l'Algérie a pêché la totalité de son quota annuel de thon rouge attribué par la Com- mission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT), soit 1.650 tonnes, 23 thoniers algériens ayant participé à l'opération. En matière de nu- mérisation, une attention particulière a été portée au renforcement du réseau national de collecte de données statistiques relatives au secteur (système informatique aux normes internationaux).

Dans le domaine de la lutte contre les pra- tiques bureaucratiques et de la facilitation des investissements, le document met en avant la simplification en cours des procé- dures administratives en matière de création d'entreprises aquacoles, d'acquisition et d'exploitation des équipements de radio- communication et de navigation des bateaux de pêche (VHF, Radar, VMS, GPS), de sé- curité sociale au profit des professionnels et de formation à l'exercice de la pêche maritime.

L’AADL veut en finir avec les retards enregistrés dans la livraison des logements à leurs bénéficiaires. Des rencontres périodiques se tiennent avec, notamment, la société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz (SADEC), dans le but de raccorder tous les logements aux réseaux de gaz et d’électricité avant leur livraison, a souligné, hier à Alger, le DG de l’AADL, Tarek Belarbi, lors d’une rencontre avec le DG de la SADEC, en l’occurrence Mourad Adjal.

Habitat

Distribution de 94 000 logements en 2021

Par Zahir Radji

L

e ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a supervisé, à Alger, le lancement officiel du Fonds national d'investissement issu d'un partenariat entre la Banque natio- nale d'Algérie (BNA) et la Banque ex- térieur d’Algérie (BEA), dans le cadre de la diversification des outils de finan- cement destinés aux petites et moyennes entreprises (PME). Cette so- ciété de capital investissement détient un capital de 11 milliards de DA, a sou- ligné le ministre au terme de la signa-

ture de la convention de partenariat en- tre les deux institutions bancaires pu- bliques. La création de ce Fonds s'ins- crit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'action du gouvernement dans son volet relatif à l'accompagnement des investisseurs économiques dans les projets de développement et d'élargis- sement de leurs activités, à travers la mise en place des moyens de finance- ment adéquats "ce qui constitue un axe principal dans la réforme bancaire et fi- nancière".

Ce projet, a-t-il ajouté, contribue à la diversification des moyens de finance- ment de l'économie qui comprend le développement des mécanismes de fi- nancement classiques et l'introduction d'outils de financement alternatifs pour parachever les offres de financement bancaires et permettre d'augmenter l'in- tégration financière.

Le Fonds permettra de réaliser le dou- ble objectif consistant à diversifier les offres de financement destinées aux PME pour répondre aux besoins de fi-

nancement exprimés dans leurs diffé- rentes étapes de croissance et renforcer le niveau de capitalisation, ce qui aug- menterait leur durabilité auprès des établissements bancaires, a expliqué le ministre.

Selon le ministre, il ressort de l'analyse du tissu national des PME que ces en- treprises sont souvent confrontées à un manque de capitaux entravant leurs plans de développements et la levée des fonds auprès des institutions bancaires.

Financement des PME

Lancement officiel du Fonds national d'investissement

Aquaculture

De nouveaux projets d'investissement pour relancer la filière

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ENTRETIEN Le Chiffre d’Affaires

LCA : La filière des boissons a-t-elle été touchée par la crise de la Covid-19 ? Ali Hamani : La filière des boissons a été, en effet, largement touchée par la pandémie du Coronavirus parce que tous les lieux de consommation étaient fermés et les fêtes sont bloquées. La consommation de la boisson a beaucoup régressé suite à cette crise sanitaire et il est tout à fait normal qu'au niveau des en- treprises, les responsables ont essayé de se réorganiser. D’ailleurs, durant cette période, certaines unités de production ont mis 50%

de leur effectif en congé de 2 à 3 mois. Il faut dire qu’il y a un impact direct de la crise sur la production et sur la consommation globale.

Aujourd'hui, nous essayons de récupérer par une nouvelle dynamique commerciale mais ça reste toujours en deçà par rapport à la moyenne à laquelle nous étions habitués. Il faut dire aussi qu'au jour d'aujourd'hui, 98%

de la consommation de toutes boissons confon- dues provient de la production nationale, ce qui nous conforte dans nos démarches et même vis-à-vis de notre représentativité et vis-à-vis des autorités aussi. Nous intervenons en tant qu'association beaucoup plus dans le domaine de la qualité, car notre souci majeur est que toute entreprise qui veut rester sur le marché, doit faire très attention à la qualité de son produit.

Une nouvelle taxe sur les boissons a été ins- taurée, notamment sur l'eau embouteillée, ce qui a provoqué la colère des producteurs.

Pourquoi ?

Dès que nous avons pris connaissance de l'avant-projet de la loi de finances, nous avons interpellé le chef du gouvernement et les mi- nistres du Commerce, de l'Industrie et des Ressources en eau à propos de cette augmen- tation qui n'est pas propice, car notre souci est de mettre à la disposition du consommateur un produit de qualité avec un prix raisonnable.

Nous sommes en pleine période de pandémie et le pouvoir d'achat des Algériens a baissé.

Nous avons dit que ce n'est pas le moment d'augmenter la taxe même si la demande a lé- gèrement augmenté. Ce n'est pas possible qu'il y ait des augmentations de ce type parce que la taxe a doublé. Elle était à 1 DA, elle a augmenté à 2 DA. Dans cette taxe, il y a d'autres taxes qui viennent s'ajouter à l'eau embouteillée, 4% pour l'économie d'eau et 4% pour la qualité. Si nous faisons les calculs, cette taxe est à 3,24 DA/bouteille de 1,5 litre.

Donc, le consommateur paye les 3,24 DA avant même sa production et cela représente 17% du coût de revient. C'est énorme et ce n'est pas le moment d'augmenter les prix.

Nous devons tenir compte du pouvoir d'achat du consommateur. Nous partons du principe que sans consommateur, il n’y a pas de pro- duction et ce qui nous étonne encore c’est que l’État parle de redynamiser l'économie et relancer l'appareil de production, mais nous ne pouvons pas relancer l'économie s'il n'y a pas de consommation. Donc, il faut d'abord développer la consommation en mettant des produits de qualité avec des prix auxquels peut faire face le consommateur. Malheureu- sement, nous sommes toujours en négociations avec les pouvoirs publics, nous avons fait des propositions et nous avons tenu une réunion

avec le ministre du Commerce en présence de quelques producteurs. D'ailleurs, notre asso- ciation représente plus de 70% de la production nationale d'eau embouteillée que ce soit l'eau de source ou l'eau minérale. Les chefs d'en- treprises qui étaient présents à cette réunion ont clairement affiché que chez eux il n'y a pas eu d’augmentation des prix. Par contre, sur le marché, il y a eu augmentation. C'est un phénomène qui existe depuis toujours chez nous en Algérie. À chaque fois qu'il y a appel à une éventuelle augmentation des prix, elle est tout de suite appliquée sur le marché.

Nous attendons le revenu sur nos propositions pour réguler le marché une bonne fois pour toute et mettre fin à toute forme de spécula- tion.

Quelles sont les propositions émises aux pouvoirs publics ?

D'abord, la première suggestion est de mettre en veilleuse cet article de loi sur l’instauration de nouvelles taxes sur l’eau embouteillée.

Nous avons également évoqué la baisse du dinar, l'importation des intrants… Nous avons formulé une proposition concrète pour amortir ces augmentations, en baissant la TVA sur les produits de large consommation comme il se fait ailleurs dans les pays qui se respectent, sur certains produits où la TVA est entre 4,5 et 5 %, alors que chez nous c'est 19%. Il faut réduire la TVA notamment quand il s’agit de produits de large consommation. À noter que la situation est alarmante surtout avec la fer- meture de plusieurs entreprises et les nom- breuses activités commerciales qui sont à l'arrêt. C'est pourquoi nous avons demandé à l'État de faire un effort pour réduire la TVA sur les produits de large consommation. Nous avons écrit aux autorités et nous espérons que les autres associations professionnelles nous suivent dans cette démarche pour permettre ainsi la continuité de la consommation.

L'eau embouteillée est-elle un produit de luxe ou un produit de large consomma- tion ?

Malheureusement c'est notre souci majeur.

Nous avons dit que l'eau embouteillée, que ce soit minérale ou de source, c'est un produit de première nécessité, même les familles les plus modestes l'utilisent pour les biberons des bébés. La marge bénéficiaire pour les pro- ducteurs est très minime et ils font des bénéfices

dans la quantité. C'est pour cela que sur les sept entreprises, elles représentent 65% de la production nationale, alors que nous avons 47 embouteilleurs sur le marché national. Et il y a 97 entreprises qui ont bénéficié de la concession émise par le ministère des Res- sources en eau et c'est uniquement la société Agir qui a les chiffres réels sur la vente de l'eau embouteillée et des entreprises de l’eau sur le marché, en plus des quantités vendues déclarées.

L'État a bloqué l’activité commerciale de la boisson alcoolisée alors qu'elle fait ravage clandestinement. Comment expliquez-vous ce phénomène ?

Nous avons saisi le chef du gouvernement et le ministre du Commerce à maintes reprises pour demander des explications sur la décision de maintenir la fermeture des points de vente de boissons alcoolisées. Dans la deuxième ouverture du commerce durant la période du confinement, nous avons demandé l'ouverture des points de vente de boissons alcoolisées et non alcoolisées. Mais les pouvoirs publics ont dit non pour les boissons alcoolisées. Pour nous, il n'y a pas de point de vente spécifique à la boisson non alcoolisée. La seule activité avec un point de vente spécifique c'est la boisson alcoolisée et nous avons demandé des explications concernant cette décision, malheureusement jusqu'à présent nous n'avons pas eu de réponse. Bien sûr nous avons re- marqué quelques mouvements au niveau de certaines wilayas pour l'ouverture de ces bou- tiques tout en respectant les règles sanitaires et d'hygiène. Nous ne parlons pas de points de consommation mais de vente de boissons à emporter. D'ailleurs, les producteurs ont même financé le système sanitaire à l'intérieur.

L'activité est fermée jusqu'à ce jour alors que de l'autre côté, il y a la vente clandestine de la boisson alcoolisée importée et locale avec des prix qui ont doublé ou des fois même triplé et nous ne comprenons rien dans cette anarchie. Cette activité se charge d’un effectif 20 000 postes d’emploi et s'il y a une fermeture définitive, les pouvoirs n'ont qu’à le dire et si l'activité de la boisson alcoolisée doit être bloquée en Algérie, il faut le dire aussi. Mais il ne faut pas laisser une activité à l’abandon.

La recette fiscale de l'année 2019, provenant de l’activité de la boisson alcoolisée, est de 39,5 milliards de dinars. Malheureusement, nous ne savons pas le pourquoi de ce silence.

C'est une activité comme une autre et elle est réglementée. De ce fait, l'activité est devenue clandestine ce qui veut dire qu'on est en train d'encourager l'informel et en l’absence du contrôle, certains consommateurs ont été hos- pitalisés parce qu'ils ont consommé de la bois- son frelatée et dangereuse pour la santé. Les pouvoirs continuent à fermer les yeux et refusent de nous répondre. Personnellement, j'interpelle le chef du gouvernement pour qu'il prenne une décision de fermeture des usines ou non pour cette activité une fois pour toute.

Peut-on dire que la filière de la boisson souffre aussi du manque de la régulation du marché ?

La régulation du marché revient aux profes- sionnels de la filière, parce que nous partons du principe que si nous voulons rester sur le marché, il faut d'abord avoir un produit de

qualité et répondre à certaines règles. En d'autres termes, il faut respecter son client et être en obligation de donner au consommateur le meilleur produit avec un prix raisonnable parce que celui qui sanctionne sur le marché c'est le consommateur et c'est lui qui maintient le produit sur le marché ou le fait disparaître.

Les petits fabricants non réglementés en- vahissent le marché de boissons avec des prix bas. S’agit-il d’un encouragement de l’informel ?

C'est un problème de taille qu'on vient de soulever. C'est le problème de la réglementation.

Nous avons élaboré avec le ministère de l'In- dustrie, en collaboration avec des organismes internationaux, le règlement technique des jus, des nectars et des boissons à base de jus car à un moment donné, les consommateurs nous demandent de diminuer le taux de sucre dans les jus. Or que le jus ne contient pas du tout de sucre, selon la réglementation. C'est le sucre du fruit naturel que contient le jus.

Par contre le nectar contient un taux de sucre et un minimum de 50% de jus et pour la boisson à base de jus, il ne faut que 12%. Au delà de ce taux, ça devient une boisson aro- matisée.

Tout cela nous l'avons redéfini selon des règles claires et nous avons même ajouté les taux de sucre dans les boissons dans le cadre d'un rè- glement technique qui a été soumis, négocié et discuté avec les autorités concernées, à savoir les ministères de la Santé, Commerce, l'Agriculture et l'Industrie. Mais nous attendons toujours sa promulgation. Ce règlement va permettre au consommateur de savoir ce qu'il achète et de lutter contre l’anarchie. Notre objectif en tant qu'association est de réguler d'abord le marché. Aujourd'hui nous sommes à 98% de production nationale et nous sommes dans l'export. Nous sommes, donc, dans l'obli- gation de développer la filière, de mettre un produit de qualité et de mettre en confiance le consommateur. C’est à nous les producteurs de sensibiliser par nos actions et par les for- mations et aussi par le fait de mettre un produit de qualité sur le marché.

L'eau embouteillée est-elle aussi dans l’in- formel ?

L'eau minérale ou de source est le seul produit réglementé et contrôlé dans cette filière. Notre objectif est de réglementer tous les produits qui sont dans notre filière. Nous avons com- mencé par les jus. Nous venons d'envoyer la réglementation pour les boissons rafraîchis- santes sans alcool (BRSA), comme la boisson gazeuse et aromatisée. Nous avons commencé à parler de ce sujet à partir de 2016, et ce, dans le but de pousser tous les producteurs à respecter la réglementation.

Et comme les produits laitiers font partie de la filière des boissons, nous avons alors proposé une réglementation technique pour les fromages en raison de certains produits qui sont sur le marché et qui sont juste des préparations fro- magères et non pas du fromage qui est d'une autre définition.

La mise en place d’une règlementation tech- nique, c'est d'élever un peu le niveau de la qualité et d'être aussi en conformité avec les produits qui sont sur le marché international.

La réglementation nous permet aussi d'exporter de meilleurs produits et c'est notre bataille.

Le marché algérien des boissons est très dynamique, très juteux et il connait une croissance d’une année à une autre. Cette année, les prix des boissons enregistrent une légère augmentation, notamment pour l’eau minérale et de source à cause des nouvelles taxes infligées à cette filière dans un contexte aussi morose. Invité par l’émission le «Débat économique» du journal le Chiffre d’Affaires, M. Ali Hamani, président de l’association des producteurs algériens de boissons (APAB), a donné un aperçu très détaillé sur les préoccupations des producteurs de toutes les boissons confondues.

M. Ali Hamani, président l’APAB

«Nous avons demandé de réduire la TVA sur les produits de large consommation »

Entretien réalisé par Naima Allouche

(6)

R

épondant à la question d'un sénateur sur le projet de la pénétrante autoroutière Djen Djen - El Eulma qui avait démarré en 2014, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales, M. Chiali a reconnu que

"le projet en question accuse effec- tivement un retard dépassant de loin les délais de réception fixés dans le contrat (72 mois)", souli- gnant que face à la lenteur enre- gistrée dans le rythme de réalisa- tion, l'ADA a adressé, en sa qualité de chef de projet, des mises en demeure au collectif des maîtres œuvre". Le ministre a ajouté que ces maîtres d'œuvre se sont engagés à rattraper le retard accusé et à garantir les moyens matériels et humains nécessaires pour la réali- sation dudit projet, soulignant

que le collectif des maîtres d'œuvre s'engage à mettre en place un plan opérationnel pour doter le chantier en moyens matériels et humains nécessaires, adaptés à un projet d'une telle envergure.

M. Chiali a déclaré que le taux d'avancement des travaux de la pénétrante de l'autoroute Djen Djen (Jijel) - El Eulma (Sétif ) avait atteint 42,5%, soulignant que le taux d'avancement du forage du tunnel de 3.695 mètres de long a progressé de 64%. Parmi les raisons qui ont exacerbé le retard du projet, M. Chiali a sou- ligné le relief accidenté de la région et un glissement de terrain (qui nécessite des études et des solutions coûteuses), le croisement du tracé de la route et du canal de déviation du barrage de Tabellout (Jijel) en

plusieurs points, en plus de la crise sanitaire mondiale (Covid- 19). M. Chiali a souligné l'im- portance économique et sociale de ce projet de 110 kilomètres de long, qui concerne trois wilayas, à savoir Jijel avec un tronçon de 45 kilomètres, Mila sur un tronçon de 15 kilomètres et Sétif sur 50 kilomètres.

Pour rappel, ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du Plan d'orientation des routes et autoroutes 2005- 2025, a été confié à la société ita- lienne Rizzani et à l'entreprise al- gérienne SAPTA, et un contrat a été signé avec une société de sous- traitance turque et un bureau d'étude algéro-français qui a été chargé de suivre l'avancement des travaux et leur conformité aux normes internationales.

06

Dimanche 21 février 2021

RÉGIONS Pénétrante Djen Djen - El Eulma

Des mises en demeure adressées aux maîtres d'œuvre

L'Algérienne des autoroutes (ADA) a adressé des mises en demeure au collectif des maîtres d'œuvre en charge du projet de réalisation de la pénétrante autoroutière Djen Djen (Jijel) - El Eulma (Sétif), en raison du retard accusé dans la cadence de réalisation des travaux, a indiqué, jeudi, le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali.

Le Chiffre d’Affaires

L

a pandémie de la Covid-19 a induit une décroissance démographique en 2020 dans la capitale de l’Est du pays qui, contrairement à la courbe exponentielle observée les dernières années, a connu un recul des naissances avec, en toile de fond, une baisse des mariages.

L’onde de choc induite par la Covid-19 a, en effet, entrainé une diminution, l'année dernière, du nombre des nouveaux nés à Constantine de près de 2 200 par rapport à l'année 2019, a affirmé à l’APS Hilal Bou- derbala, directeur de la Réglementation et des Affaires générales (DRAG) de la commune de Constantine. Les services de l’état civil

du chef-lieu de wilaya ont enregistré en 2020 un total de 26 224 nouveaux nés à Constan- tine, dont 12 756 filles et 13 295 garçons contre 28 416 nouveau-nés en 2019 (13 749 filles et 14 661 garçons). "Avant la pan- démie de Covid-19, les naissances étaient constamment en hausse ces dernières années contrairement à 2020 où les services de l’état civil ont enregistré un recul des chiffres des nouveaux nés", a-t-il renchéri, imputant no- tamment ce déclin aux répercussions de l’épi- démie de coronavirus sur le quotidien des Constantinois.

Un constat similaire a été fait s’agissant les actes de mariage délivrés en 2020 qui s’élèvent

à 2 991, contre 3 970 délivrés au cours de l’exercice 2019, relève la même source, rap- pelant la suspension temporaire de la déli- vrance des actes de mariage visant à mettre un terme aux fêtes de mariage et aux regrou- pements familiaux pour lutter contre la pro- pagation du coronavirus décidée par les hautes autorités du pays. Autre paramètre invoqué par M. Bouderbala, la "diminution des évacuations et des transferts" des partu- rientes vers le centre hospitalo-universitaire Dr. Benbadis (CHU) à partir des wilayas voisines qui a impacté, selon lui, le nombre des naissances consignées dans les registres de l’état civil de la ville de Constantine, la

commune-mère vers laquelle converge la majorité des citoyens de la wilaya et même ceux des wilayas limitrophes. Un constat corroboré par le directeur local de la santé (DSP), Mohamed Adil Daâs, qui a fait état d’une diminution du nombre des évacuations des femmes enceintes des autres wilayas vers les établissements sanitaires de Constantine depuis l’apparition de la pandémie de Co- vid-19. "La Covid-19 a démontré que certaines wilayas, comme Mila et Oum El Bouaghi, disposent des capacités et des ressources hu- maines pour la prise en charge des parturientes au niveau de leurs propres structures sani- taires", a souligné M. Daâs.

T

rois ponts seront réception- nés dans la wilaya déléguée de Djanet (Sud d’Illizi) au deuxième trimestre de l’année en cours, dans le cadre de la protection contre les risques d’inondations, a- t-on appris, avant-hier, de la direc- tion des Travaux publics (DTP) de

la wilaya. Lancés en 2019 et attei- gnant actuellement un taux d’avan- cement de 97%, ces ouvrages d’art ont été projetés à l’entrée principale de la ville de Djanet et au niveau des localités de Adjahil et In-Aberber, et devront être livrés dans les deux prochains mois au plus tard, a pré-

cisé à l’APS le DTP, Naamane Sou- maa. Ces ouvrages, ayant nécessité un financement de 2,3 milliards DA, ont été conçus selon des normes techniques modernes et de qualité pour faire face aux risques de crues fluviales et d’inondations et per- mettre des accès fluides à la RN3,

a-t-il ajouté. Réalisés sur 900 mètres de long pour 11 mètres de large chacun, ils assurent la fluidité de circulation des véhicules de différents tonnages et gabarits, notamment durant les périodes d’intempéries qui provoquent souvent des inon- dations, la fermeture de routes et

la paralysie de la circulation, a ex- pliqué M. Soumaa. Une fois mis en exploitation, les ouvrages en question désenclaveront les localités d’Adjahil, Ifri et In-Aberber, tout comme ils réduiront les distances entre le centre-ville de Djanet et les quartiers périphériques.

Covid-19 à Constantine

Décroissance démographique en 2020

Illizi

Réception prochaine de trois ouvrages d’art

Tlemcen

Sensibilisation des professionnels de la pêche sur l’importance de l’affiliation à la sécurité sociale

U

ne campagne de sensibilisation des professionnels de la pêche sur l’im- portance de l’affiliation à la sécu- rité sociale a été organisée, dernièrement, dans la wilaya de Tlemcen. Ont pris part à cet événement la commission locale consti- tuée des représentants des secteurs de la pêche, la chambre de la pêche, la caisse na- tionale des salariés, la caisse nationale des non-salariés, la caisse nationale de la re- traite, la caisse nationale d'assurance-chô-

mage, l’inspection de l’emploi et de la di- rection du travail. Selon Lila Kara, cette campagne vise à sensibiliser les profession- nels de la pêche sur l’importance de l’affi- liation à la sécurité sociale afin de garantir leurs droits, notamment à la retraite. Cette opération vise également à leur faciliter l’accès aux différentes prestations, telles que l’assurance maladie et la carte chiffa, a précisé la même responsable qui a, par ail- leurs, indiqué que les responsables des dif-

férentes caisses de sécurité sociale ont été instruits pour faciliter la prise en charge so- ciale de cette catégorie professionnelle et leur garantir une retraite décente. Parmi les opérations inscrites durant l’année 2021 fi- gure l’exonération des professionnels de la pêche des pénalités de retard. Quelque soixante professionnels ont déjà bénéficié de cette exonération et l’opération est tou- jours en cours, a précisé la même source.

Ces journées de sensibilisation rentre dans

le cadre de la mise en œuvre de la conven- tion cadre qui a été signée en juillet 2020 entre le ministère de la Pêche et des Res- sources halieutiques et le ministère du Tra- vail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale pour la prise en charge des problèmes so- ciaux des professionnels de la pêche, visant à améliorer leurs conditions de travail afin de renforcer et de promouvoir la sécurité sociale pour les différentes catégories pro- fessionnelles du secteur de la pêche.

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ETUDES ET ANALYSE

L’industrie agroalimentaire en Algérie

La première industrie manufacturière du pays

Le Chiffre d’Affaires

L

'industrie agroalimentaire (IAA) est le secteur dont la tâche principale est de convertir les matières premières issues de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche en aliments finis et prêts à la consommation. Par consé- quent, le développement de cette industrie constitue un enjeu social, économique et financier. Ceci ap- paraît à travers les objectifs qui lui sont assignés en matière de lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, la contribution à la croissance économique, le déve- loppement social et rural et à la préservation de l’environnement.

Au niveau mondial, l’industrie agroalimentaire est l’un des mo- teurs de l’économie réelle. Ce sec- teur occupe une place privilégiée dans l’économie des pays, de par la main-d’œuvre qu’il emploie, la participation au PIB, les rentrées en devises qu’il génère chaque année... Beaucoup de pays dans le monde se rendent compte de l’importance de ce secteur et ils ont consenti des efforts considé- rables afin de le développer et faire de lui une base d’exportation et créateur d’emplois. La force de ce secteur est liée à son hétérogé- néité dans sa structure et dans l’espace géographique. L’industrie agroalimentaire est composée de nombreuses filières, telles la trans- formation des céréales, des oléa- gineux, des produits animaux…

etc., dont les caractéristiques tech- nologiques, économiques et ma- nagerielles confèrent à chacune d'entre elles des spécificités mar- quées. Par ailleurs, les contraintes agroclimatiques du marché et du niveau économique font que les profils de l’industrie agroalimen- taire sont variables selon les pays.

Depuis l'indépendance, l'économie algérienne a été caractérisée par la prédominance du secteur des hydrocarbures et par un système économique arriéré et faible sur le plan industriel, incapable d'établir l'offre de biens et services de base et permanents pour répondre à la demande en produits alimentaires locaux, dont les importations sont souvent la solution pour répondre à la demande intérieure qui a en- traîné une augmentation des coûts de facturation des denrées alimen- taires importées par l'Algérie, et une diminution de la trésorerie de l'État, et cela est dû à la négligence des secteurs industriels, en parti- culier l'industrie agroalimentaire.

Cependant, au cours de l’année 1970, l'industrie agroalimentaire a connu sa prospérité en Algérie à travers des programmes publics de développement visant à créer

des entreprises nationales, notam- ment dans les secteurs des céréales, des produits laitiers, de l'eau et des boissons. Ces secteurs sont toujours les plus importants, mais ils sont maintenant suivis par les secteurs du sucre, des matières grasses, des conservateurs, de la viande...etc. Ces programmes ont été adoptés pour encourager l'IAA afin de satisfaire le marché inté- rieur, réduire la dépendance vis- à-vis de l'extérieur et la facture des importations alimentaires. Le développement de l’industrie agroalimentaire présente un enjeu majeur aux niveaux économique, politique et social car il s’agit de la deuxième source du pays après celle de l’énergie et elle vise à as- surer la sécurité alimentaire du pays et elle est aussi considérée comme un vecteur de revitalisation du secteur industriel national. Cette industrie représente la première industrie manufacturière du pays en matière de contribution à l'éco- nomie nationale. Elle emploie plus de 1.6 million d’employeurs, soit 16% de la population industrielle active, aussi 47,68% à la production brute et 38,4% à la valeur ajoutée en 2018. En effet, malgré le déve- loppement remarquable du l’in- dustrie agroalimentaire ces der- nières années et sa position im- portante dans le commerce exté- rieur, les importations de produits agroalimentaires algériens restent élevées. De même, les exportations restent marginales car elles souf- frent toujours d'une pénurie de produits haute de gamme et aussi d'un manque d'expertise dans les opérations d'exportation. Cet aperçu général sur la situation du l’in-

dustrie agroalimentaire, notamment en Algérie, nécessite de poser une question profonde qui nous mène à chercher des explications : Quelle est la place de l'industrie agroali- mentaire en Algérie ? De cette principale problématique découlent des questions secondaires qui gui- deront notre démarche de re- cherche, à savoir comment se pré- sente l'industrie agroalimentaire en Algérie ?

Comment les industries agroali- mentaires contribuent-elles à l'éco- nomie nationale et au commerce extérieur ? Comment les industries alimentaires participent-elles à la garantie de la sécurité alimentaire

?

Généralité sur l’industrie agroalimentaire Le rôle de l'industrie agroalimen- taire n'est pas seulement de fournir la nourriture à la population, mais il a un impact économique sur presque tous les secteurs industriels.

Ce qui en fait un levier puissant pour le développement économique de nombreux pays. À cette fin, plusieurs pays dans le monde consacrent davantage d'efforts à cette industrie afin d'atteindre les objectifs de croissance économique et de sécurité alimentaire pour leurs populations. Ce chapitre est dédié à la généralisation de l’in- dustrie agroalimentaire. Il est ré- parti en deux sections : La première section se focalise sur l’histoire et clarification de certains concepts liés à l’industrie agroalimentaire.

La deuxième section est un perçu sur les IAA.

L’historique de l’industrie agroalimentaire

Dans le cadre de cette section, nous allons introduire l’historique du l’industrie agroalimentaire. En- suite, nous présenterons certaines définitions et concepts de base liés à l’industrie agroalimentaire.

Historiquement, la transformation de matières premières agricoles périssables en denrées stockables et utilisables pour la préparation des repas est une activité très an- cienne que nous appelons au- jourd'hui "industrie agroalimen- taire". Elle est probablement née au néolithique, en même temps que l'agriculture et la sédentarisa- tion, avec la fabrication de la farine, la semoule, les céréales, le fromage et les boissons fermentées ainsi que le séchage et le fumage des viandes et poissons. Cette ac- tivité est restée très longtemps in- tégrée à la production agricole sous une forme artisanale et fa- miliale. L'industrie agroalimentaire, au sens contemporain du terme, n'est apparue qu’au cours de la révolution industrielle. Elle trouve son origine dans l'innovation tech- nologique comme pour d'autres secteurs, tels le textile et la métal- lurgie : procédé d'extraction du sucre de betterave, méthode de stérilisation thermique en conser- verie, fabrication du chocolat…, en sont quelques exemples. Ce foisonnement d'innovations s'ac- compagne de nouvelles formes d'organisation de la production, avec le passage de l'artisanat aux manufactures industrielles. Les grandes firmes agroalimentaires apparaissent à la fin du XIXe

siècle ou au début du XXe siècle.

Toutefois, les structures du marché ne vont évoluer significativement qu'à partir de la Seconde Guerre mondiale.

Définition et clarification de certains concepts liés à l’industrie agroalimentaire

L’industrie agroalimentaire, d’après Audroing, «recouvre un ensemble d’activités hétérogènes de trans- formation de produits agricoles eux-mêmes très divers, l’objectif étant l’alimentaire indirect (produits intermédiaires) ou direct (produits finals)». Il existe deux types d’in- dustrie agroalimentaire, à savoir les IAA de première transformation et les IAA de deuxième et troisième transformations. Les IAA de pre- mière transformation dépendent complètement des produits agri- coles et souvent leurs emplace- ments physiques sont proches des grandes exploitations agricoles et en dehors des centres urbains. Les produits fabriqués dans ce cas sont destinés à la consommation finale ou à une consommation intermé- diaire d'autres industries, telles que le sucre et les raffineries lai- tières…etc. Les IAA de deuxième et troisième transformations se si- tuent à l’aval des IAA de la pre- mière transformation avec des ajustements par rapport aux pro- duits obtenus dans la première phase pour réaliser une deuxième et/ou une troisième transformation, dont l’objectif principal est d’offrir une gamme diversifiée et variée de produits pour répondre aux multiples besoins des consomma- teurs.

Dès son apparition sur terre, l’homme s'appuie sur une économie basée sur l’exploitation des ressources

naturelles pour subvenir à ses besoins fondamentaux, mais avec le changement de l'activité économique

mondiale dû à l'émergence de la révolution industrielle à la fin de XVIIIe siècle, l’homme a été témoin

d'une croissance économique qui a conduit à une amélioration de la qualité de sa vie. Pour s’adapter à

ces changements et à l’augmentation de la population mondiale, il a créé une industrie agroalimentaire.

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