RSCA-Mémoires de
DES
Mémoire de DES ?
• Indispensable pour obtenir le DES
• Travail de recherche dans la discipline
– Qui concerne les soins primaires
– Qui produit des connaissances nouvelles
– Qui témoigne de l’acquisition de la démarche scientifique
– Qui met en lumière les compétences acquises
Introduction
• Plusieurs choix se présentent à vous lors de votre soutenance de mémoire pour la
validation de Médecine générale avec un
dénominateur commun , problématiques en rapport avec la médecine générale
– RSCA
– Mémoire classique avec une organisation IMRAD – Un article soumis avec récépissé
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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RSCA
Récit d’une situation complexe authentique
Le RSCA
• A partir de l’analyse d’une situation clinique
• Analyse d’une situation professionnelle et mise en œuvre d’ objectifs d’apprentissage
Prendre conscience des compétences à acquérir pour gérer les situations professionnelles
Améliorer votre raisonnement clinique et vos stratégies de prise en charge
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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RSCA : Qu’est ce que c’est ?
Récit : description précise de la gestion d’une situation professionnelle vécue
• les données
• les problèmes identifiés
• les prises de décisions
• les actions entreprises
• les résultats obtenus
OBJECTIFS
Décrire la gestion d’une situation professionnelle complexe
Analyser les problématiques posées par la situation et sa prise en charge
Déterminer les objectifs d’apprentissage
Faire la synthèse des actions entreprises et de la progression de l’apprentissage
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Existe-t-il un plan pour le RSCA?
• Faut-il suivre un plan ?
• Pas de plan imposé
• Mais structurer votre présentation afin que le lecteur puisse identifier sans difficultés les différentes parties
– Récit
– Analyse de la situation – Recherche documentaire – Objectifs d’apprentissage
– Traces de formation et retombées pour la pratique future
– Synthèse et discussion
Plan du RSCA
• La forme est libre
– Structuré permettant de suivre la démarche de résolutions des problèmes
– Déstructuré se focalisant sur les séquences marquantes de la situation
– Exposé doit s’attacher aux faits mais aussi au ressenti du narrateur
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Comment choisir le récit ?
• Toute situation, même ponctuelle, est potentiellement exploitable du moment
qu’elle comporte suffisamment de données dans des champs variés : biomédical, social, psychologique, éthique, relationnel,
juridique...
– La description chronologique des faits est une bonne façon de procéder
• Pour bien rendre compte des liens entre les paroles et les réactions des personnes en cause
• Les informations recherchées mais non
disponibles sont également à mentionner car
• elles rendent compte de la démarche entreprise par le médecin.
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Finalités
• Votre travail met en lumière les compétences
acquises ou déjà présentent lors de votre récit
au cours d’un RSCA pour votre futur métier
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Les grandes fonctions
• Le premier recours
• La continuité
• La coordination synthèse
• La prise en charge globale
• L’action de santé communautaire
Les compétences
• Pour assurer les fonctions de la médecine générale, le médecin généraliste doit
acquérir et mettre en œuvre des
compétences spécifiques et transversales.
• Ses compétences lui permettent d’assurer les rôles et tâches qui lui incombent face aux
situations auxquelles il est confronté.
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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C. ATTALI, P. BAIL, groupe niveaux de compétences
du CNGE
Situation
Situation
• Situation de pratique professionnelle préférentiellement ambulatoire
• Caractère exemplaire
• Appartient au champ de la médecine générale
• Elle n’est pas exceptionnelle
• Elle illustre bien une ou plusieurs fonctions du métier de médecin généraliste
• Contexte : maitrise de stage ,consultation , visite , stage hospitalier
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Complexe
Récit complexe ?
• Il ne faut pas confondre compliqué et complexe
• Il faut l’avoir gérée soi‐même et de façon la plus autonome possible car c’est dans l’action que l’on se confronte à toutes les tâches à
effectuer
• Une situation qui permet d’aborder des
compétences essentielles pour la pratique est à privilégier.
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Situation complexe
• Abord de problématiques dans plusieurs domaines :
– Administratif – Biomédical
– Psycho-relationnel – Social
– Éthique
– Réglementaire
• Indices ne sont pas immédiatement disponibles
,analyse par étapes , les solutions ne sont pas
univoques
Complexité
• Nombreuses données
• Indices ne sont pas d’emblée disponibles , nécessitant une exploration minutieuse
• Caractère pluridimensionnel
• Plusieurs pistes stratégiques de résolution de problèmes parfois difficile de les hiérarchiser
• Les solutions ne sont pas univoques
• Prise de décision se font en situation d’incertitude
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Authentique
Situation réelle
• Situation vécue par l’étudiant
• Acteur de la situation
• Authenticité repose sur 2 éléments :
– Situation vécue , non inventée ou édulcorée – Situation restituée par le narrateur en étant
émotionnellement le plus subjectif possible tout en étant factuellement objectif
possible
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Le récit
Le récit
• Le récit est une histoire à rapporter, avec toutes les données disponibles pour que le lecteur puisse avoir une idée la plus précise possible de la « scène »,
• Comment la situation s’est déroulée et a été vécue par les différents acteurs.
• Les données à rapporter sont :
– le contexte, – le discours, – les émotions,
– les attitudes des personnes impliquées dans la situation (médecin, patient, entourage ...)
– sans oublier vos propres pensées dans l’action. Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Incontournables
• Les « incontournables » doivent figurer dans le récit
• Tous les indices perçus afin de permettre une analyse des problèmes
– Éléments sémiologiques
– Éléments biographiques du patient :histoire environnement familial, social et culturel
• Reflet cognitif et émotionnel chez l’étudiant des information recueillies
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Récit
• Narratif, ,Utilisation du pronom personnel
« je »
• Description explicite de l’aspect physique , des attitudes , du contexte .Ton verbal avec citations des paroles échangées , évocation du ressenti de l’interne
• Description des éléments de négociation
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Récit ≠ Observation clinique
• Une observation médicale est déjà une synthèse où un tri est effectué.
• Certaines données recueillies par
l’observation du patient, l’entretien, ne sont pas retenues car considérées comme non contributives au diagnostic médical
immédiat,
• alors que secondairement on peut
s’apercevoir de leur intérêt
Conseils
• Le récit est le socle du travail demandé ; plus cette base est solide plus votre travail sera potentiellement riche.
• Pour travailler une situation en profondeur, en faire l’analyse la plus complète, il faut au préalable avoir le moins de préjugés
possible, recueillir le maximum de faits.
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Exemple de récit : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
Mme B, 71 ans, retraitée, est une fidèle patiente de ma maître de stage, Dr Gane-Troplent.
Elle consulte au cabinet le 11 février 2014 pour constipation opiniâtre et rectorragies à l'essuyage; ainsi que pour la persistance de céphalées chroniques.
Dans ses antécédents, on retrouve : - une hypertension artérielle, - un diabète non insulino-dépendant - une hypercholestérolémie
- des allergies non documentées.
Son traitement habituel est constitué de : - DIAMICRON 30 mg: 1cp/jr - ALDACTAZINE (15/25mg) : 1cp/jr - AERIUS 5mg : 1cp/jr
- ISOPTINE 40mg : 1cp/jr - TRANSIPEG 5,9g : 2 sachets /jr - EZETROL 10mg : 1cp/jr
- ATARAX 25mg : ½ cp au coucher
Elle arrive en consultation avec à la main un dossier médical très volumineux et exhaustif.
Elle vient en effet de consulter en Métropole un neurologue spécialisé en pathologies neuro-vasculaires, qui lui a confirmé le diagnostic d'algies vasculaires de la face devant des céphalées du front et de la face présentes depuis plusieurs années ; résistantes aux antalgiques usuels, et qui affectent sa qualité de vie de façon importante.
Au cours de cette consultation, son traitement par BISOPROLOL (instauré devant ce tableau d'algie vasculaire de la face) a été remplacé par de l'ISOPTINE. Nous notons que l'instauration de l'ISOPTINE a permis une légère amélioration de la céphalée se traduisant par l'arrêt des prises de PARACETAMOL.
Dans le cadre de ces céphalées, elle a en outre réalisé une IRM cérébrale qui ne retrouve aucune anomalie cérébrale mais un épaississement de la voûte crânienne, qui fait suspecter au radiologue une maladie de Paget.
Quant à sa constipation, elle évolue depuis de nombreuses années sans douleur abdominale, résistant aux différents traitements laxatifs essayés. Une coloscopie a été réalisée en 2013, qui ne retrouvait aucune anomalie
Mme B. apporte également son dernier bilan biologique (datant de la semaine précédente) sur lequel nous notons une insuffisance rénale modérée (DFG 58ml/min) ainsi qu'une cytolyse hépatique importante (ASAT 346 UI = 15N; ALAT 502 UI = 20N) qui était absente trois mois plus tôt, lors de l'instauration du traitement par ISOPTINE (ASAT 25 UI, ALAT 19 UI le 29/10/2013).
Ce n'est qu'au cours de la consultation, longue (deux heures) et complexe, qu'elle se souvient avoir besoin du renouvellement de son ordonnance habituelle, avec en particulier ses traitements anti-diabétique et anti-hypertensif.
Exemple de récit : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
L'examen clinique retrouve une patiente en bon état général, hémodynamiquement stable : légère hypertension (163/86), pas de tachycardie (Fc 87 bpm), pesant 62 kg (prise de 1 kg en 3 mois; IMC 22,2 kg/m²).
L'examen cardio-pulmonaire est sans particularités. En particulier, les pouls périphériques sont perçus et il n'y a pas de signes d'insuffisance cardiaque.
L'abdomen est souple sans masse palpable ni hépatosplénomégalie; les bruits hydro-aériques sont conservés et il n'y a pas d'ictère.
Elle présente deux fissures anales (à 5 et 7h) sans hémorroïdes. Le toucher rectal est douloureux, sans sang ni selles au doigtier, ni masse anormale palpable.
La céphalée est toujours présente, principalement frontale; supportable (EVA 2-3/10). L'examen neurologique est strictement normal.
L'examen ostéo-articulaire est sans particularités; en particulier sans douleur ni déformation des genoux, sans déformation du rachis ni douleur à la percussion des épineuses vertébrales.
L'examen des pieds chez cette patiente diabétique ne retrouve ni plaie ni cor.
Nous avons axé l'examen ostéo-articulaire sur les descriptions de la maladie de Paget trouvées sur internet; ni le Dr Gane-Troplent ni moi n'ayant de connaissances APPRFONDIES sur cette pathologie.
Devant cette consultation longue et complexe, il nous a fallu hiérarchiser les priorités, et considérer chaque problème l'un après l'autre, de façon à ne pas oublier un des axes de la prise en charge.
1- Concernant sa plainte initiale (la constipation opiniâtre et les rectorragies), nous prenons la décision de ne pas répéter la coloscopie, les symptômes étant inchangés depuis la dernière. Nous majorons le traitement le traitement laxatif par l'ajout de LACTULOSE 10g (1 à 2 sachets par jour), ce qui permettra la guérison de ses fissures anales. Lui est donnée comme consigne la réalisation d'une enquête alimentaire afin d'évaluer les conseils diététiques qui lui sont nécessaires.
2- Par rapport à la suspicion radiologique de maladie de Paget, après prise d'information auprès de différents sites internet, nous lui prescrivons un bilan radiologique (radios du rachis, genoux et bassin) ainsi que la réalisation d'un bilan phospho-calcique.
3- La prise en charge de son algie vasculaire de la face pose par contre problème.
En effet après vérification auprès du VIDAL de la pharmacocinétique de ses nombreux traitementSs nous parvenons à la conclusion qu'un grand nombre d'entre eux pourraient être responsables de la cytolyse hépatique : EZETROL (effet indésirable = peu fréquent), DIAMICRON (effet indésirable = rare), AERIUS (effet indésirable = très rare), BISOPROL (effet indésirable = rare), et surtout l'ISOPTINE (effet indésirable = fréquent). Considérant la cinétique d'apparition de la perturbation biologique, installée en seulement trois mois suite à l'instauration de l'ISOPTINE (sans que les autres traitements n'aient été modifiés), notre hypothèse principale est que la molécule de verapamil en est responsable; si tant est que la cause de la cytolyse hépatique est iatrogène. Ce qui bien évidemment nécessite son arrêt immédiat, malgré un effet antalgique qui était sensible chez elle.
Après de longues recherches auprès de différentes sources numériques , il nous apparaît que la seule alternative thérapeutique envisageable dans ce cas est la réintroduction du BISOPROLOL.
Dr F.GANE-TROPLENT- Faculté H.
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Exemple de récit : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
Il nous semble judicieux de réaliser un test d'oxygénothérapie, dont l'efficacité sur les algies vasculaires de la face a été démontrée, et que le neurologue avait déjà évoqué. APRES AVOIR PIS DES RENSEIGNEMENTS AUPRES D’un ORGANISME DISPENSANT L’OXYGENOTHERAPIE QUI refuse dans un premier temps toute prescription non faite par le specialiste par peur d’un refus de remboursement de la cgss, nous expliquons que nous sommes déjà en possession d’une ordonnance ancienne d’un specialiste qui n’avait pas été réalisé , ce qui a pour effet de débloquer la situation et de faire une prescription de 1 mois en attendant
Nous lui prescrivons bien entendu un contrôle de la fonction hépatique.
•
Au bout de deux heures de consultation, voyant le nombre de patient harcelant la secrétaire augmenter de façon significative, et après poussé au maximum nos capacités de réflexion, nous propo-sons à Mme B. de refaire le point sur le suivi de son diabète, de sa dyslipidémie et de son hypertension lors d'une seconde consultation.
Le dernier bilan biologique montrant une HbA1c dans les normes, nous renouvelons sans modification son traitement antidiabétique oral.
De même, nous poursuivons son traitement antihypertenseur par ALDACTAZINE, avec comme instruc-tion la réalisation d'une auto-mesure tensionnelle à domicile, indiquée devant l'hypertension modérée au cabinet sous monothérapie; afin d'éliminer l'effet "blouse blanche". Tout en considérant l'effet antihypertenseur du bisoprolol réinstauré devant l'algie vasculaire de la face.
Mme B. rentre à domicile avec:
•
1- une nouvelle ordonnance médicamenteuse composée de : - TRANSIPEG 5,9g : 2-0-0
- LACTULOSE 10g/15ml : 1 à 2 sac./jr - DIAMICRON 30 mg: 1-0-0 - ALDACTAZINE 15/25mg : 1-0-0 - EZETROL 10mg : 1-0-0 - AERIUS 5mg : 1-0-0 - BISOPROLOL 10mg : 1-0-0
- BELLADONNA 15 CH : 5 granules matin/soir - ATARAX 25mg : ½ cp au coucher
2- une ordonnance d'oxygénothérapie à domicile, 10l/min, 24h/24 pendant 1 mois
3- une ordonnance d'imagerie : radios du rachis cervico-dorso-lombaire, des 2 genoux (face + profil) et du bassin (de face)
4- une ordonnance de biologie à réaliser en ville, contenant:
- un bilan hépatique : Gamma GT, Phosphatases Alcalines, ASAT, ALAT, bilirubine, TP - un bilan phospho-calcique : calcémie, vitamine D, PTH
La seconde consultation, prévue dans les semaines suivantes, sera reportée du fait de l'hospitalisation de la fille de Mme B., chez qui nous avons suspecté une phlébite. La survenue d'un malaise au cours du doppler ayant nécessité sa prise en charge en urgence pour une embolie pulmo-naire.
Achevant ma période de stage dans le cabinet, je n'aurai pas de nouvelles de Mme B. jusqu'à ce que le Dr Gane-Troplent m'annonce l'avoir revue en consultation. Les traitements que nous avons mis en place semblent avoir eu un effet certain puisque d'après ma maître de stage "Mme B était radieuse et sa vie a changé grâce son oxygénothérapie".
Analyse de la situation
Les problématiques identifiées sont –elles intéressantes ?
• Comment identifier les problèmes ? Sur quels points insister ?
• Comment être sûr d’identifier les « bonnes questions » ?
• Comment « voir » des problèmes que l’on ne peut identifier du fait de notre manque
d’expérience en médecine générale ?
Nous
• Chacun de nous ne peut se représenter une situation que de son point de vue lié à son histoire personnelle, son contexte de vie, ses représentations personnelles et
professionnelles. Ce point de vue est une approche fragmentaire de la situation, il permet d’élaborer des réponses aux
problèmes à résoudre sur le moment. La
réflexion sur l’action et le point de vue d’un autre complète l’analyse.
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Pistes
• Repérer les points marquants de la situation dans les différents champs pour amener les questions et les problèmes à résoudre
• Problématiques dans le champ bio- médical, l’intérêt du patient , bénéfices risques des
interventions , projection dans la continuité et
la coordination des soins
Pistes
• Libeller toutes les questions et problèmes qui apparaissent
• Discuter avec d’autres soignants ou référents ( internes , seniors , maitres de stage etc.) qui peuvent apporter un point de vue , des
commentaires et soulever des questions
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Exemple :Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
• Partant de là, un certain nombre de problématiques me sont clairement apparues:
-quelles sont les thérapeutiques les plus adaptées à une constipation opiniâtre?
-comment traiter une fissure anale?
-comment diagnostiquer une algie vasculaire de la face, et quels en sont les traitements?
-quelles sont les modalités de la prescription d'une oxygénothérapie à domicile?
-comment diagnostiquer une maladie de Paget, et quels en sont les conséquences cliniques et les thérapeutiques spécifiques?
-comment appréhender la iatrogénie hépatique?
-comment optimiser la recherche documentaire sur internet; en particulier durant la consultation?
-comment gérer une consultation longue et complexe?
Objectifs d’apprentissages
Comment trouver les « bons » objectifs d’apprentissage ?
Les objectifs d’apprentissage sont-ils à identifier avant
ou après la recherche documentaire ?
Pistes
• Les objectifs sont ceux qui ont été mis en œuvre pour gérer au mieux la situation
• Afin de les identifier il faut se reporter aux niveaux de compétences du
Médecin Généraliste( la
marguerite )
Exemple de récit : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
•
En les classant selon la marguerite de compétences du médecin généraliste, cela donne:
1- compétence urgence/premier recours : 2- compétence approche globale / complexité
- algie vasculaire de la face -suspicion de maladie de Paget
- constipation -iatrogénie hépatique
- fissure anale -recherche documentaire sur internet
3- compétence suivi/coordination des soins: 4- compétence relation, communication:
-prescription d'oxygénothérapie à domicile -gestion d'une consultation complexe -réévaluation de traitements
5- compétence éducation en santé : épidémiologie du diabète de type 2 en Guadeloupe Les objectifs d'apprentissage que j'en retire:
– améliorer mes connaissances théoriques concernant des pathologies peu fréquentes, et perfectionner celles concernant des pathologies quotidiennement rencontrées
– -optimiser une recherche documentaire sur internet; en particulier en présence du patient
– améliorer mes connaissances de la iatrogénie hépatique et savoir adapter les traitements selon l'évolution des risques – savoir considérer le patient dans sa globalité; en particulier dans le suivi des pathologies chroniques
– savoir remettre en question mes certitudes vis-à-vis d'un patient, modifier mon raisonnement pour reconsidérer la situation clinique d'un œil neuf
– connaître l'épidémiologie de pathologies fréquemment rencontrées dans ma pratique quotidienne, afin d'orienter efficacement mon raisonnement diagnostique.
– savoir hiérarchiser les priorités et l'urgence dans le cadre d'une consultation longue et complexe
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Apprentissages
Exemple: Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
Apprentissages
1- Algie Vasculaire de la Face
Epidémiologie Physiopathologie Clinique
Facteurs déclenchants Evolution
Diagnostic Positif
Diagnostics différentiels Traitements
2-Prescription d'une oxygénothérapie au long cours à domicile
Indications de l'oxygénothérapie à domicile au long cours: [8]
Trois sources d'oxygène d'efficacité équivalente sont utilisables pour l'oxygénothérapie à domicile
Dans le cadre d'une oxygénothérapie à long terme pour une insuffisance respiratoire
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Exemple :Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
Apprentissages
3- Maladie de Paget osseuse
Physiopathologie Clinique
Diagnostic Positif Evolution
Diagnostics différentiels Traitements
4-Constipation chronique de l'adulte
Définition
Conduite à tenir
Examens de première intention
Traitement
Exemple : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
5-Prise en charge d'une fissure anale
Symptômes Diagnostic
Examens complémentaires Traitement
6-Iatrogénie Hépatique
Mécanismes
Diagnostic clinique
Pratiquement toutes les cellules hépatiques pouvant être affectées, les lésions hépatiques induites par
Démarche diagnostique
Prescription médicamenteuse en cas d’insuffisance hépatique Cas du verapamil
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Exemple : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
7-Reche documentaire sur Internet
8-Gestion d’une consultation longue et
complexe.
Recherche documentaire
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Recherche documentaire
• Comment rédiger ? Que doit-il figurer dans cette rubrique ?
• Faut-il faire un résumé de la bibliographie ou juste la mentionner ?
• Comment juger du niveau de preuves
obtenues ?
Ressources
• Recherches documentaires avec résumé
apportant des réponses claires aux questions posées .
• Références citées selon les recommandations en vigueur avec leur niveau de preuve
• Bibliographie ( Vancouver)
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Exemple : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
En pratique, de nombreuses sources d'information sont accessibles via internet (liste non exhaustive): [33-34]
1. Dictionnaires médicaux, encyclopédies scientifiques
Dictionnaire terminologique (www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/gdt.html) ; Medical Dictionary
(www.nlm.nih.gov/medlineplus/mplusdictionary.html); Medical Encyclopedia (www.nlm.nih.gov/medlineplus/encyclopedia.html) 2- Bibliothèques
Soit par l'accès distant aux revues et bases de données médicales, ou par le répertoire de leur fonds documentaire qui permet d'identifier et localiser un document : catalogues SUDOC (Système Universitaire de DOCumentation, http://www.sudoc.abes.fr/) et BIUM (Bibliothèque InterUniversitaire de Médecine, http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica.htm)
3. Ouvrages, rapports, thèses…
TEL (Thèses En Ligne, serveur de thèses) : (tel.archives-ouvertes.fr) ; HAL (Hyper Article en Ligne) :(hal.archives-ouvertes.fr) : (www.hal.inserm.fr);
Bookshelf, NLM (ouvrages de référence) (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books)30 4- Revues électroniques en ligne
Certaines existent en version imprimée également; elles peuvent être privées ou publiques. -EM Consulte : encyclopédie médico-chirurgicale couvrant l'ensemble des spécialités médicales. Chaque article est rédigé par un spécialiste du sujet et validé par un comité de rédaction. (www.em- consulte.com/produits/revues)
Bulletin de l’OMS (www.who.int/bulletin/fr)
Free Medical Journals : revues médicales internationales (freemedicaljournals.com) SciELO: périodiques espagnols et d’Amérique latine (www.scielo.org)
Public Library of Science (PLoS): (www.plos.org) 5- Moteurs de recherche spécialisés
-Google Schoolar (http://scholar.google.com/): permet d'effectuer des recherches sur des articles scientifiques approuvés ou non par des comités de relecture, des thèses, des citations ou des livres scientifiques. L'indexation est automatique, ce qui permet l'accès à des sources
quasiexhaustives; et les résultats sont présentés par popularité. Du fait d'une absence de vérification manuelle, la qualité des résultats est inférieure à celle des bases de données.
-SUM Search (http://sumsearch.org/): permet d'explorer Medline, mais aussi d'accéder à des guides de bonnes pratiques cliniques (National Guideline Clearinghouse, USA), des résumés de revues systématiques de la base de données DARE (Database of Abstracts of Reviews of Effectiveness, Royaume-Uni), des articles de journaux (BMJ et NEJM) et du Manuel Merck.
-Trip database (http://www.tripdatabase.com/)
Exemple : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
6- Bases de données
-PubMed (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed): principale base de données bibliographiques biomédicales, développée par le National Center for Biotechnology Information, et hébergée par la National Library of Medicine du National Institutes of Health. Elle donne accès aux références de millions d'articles appartenant à plus de 4 500 revues du monde entier. L'indexation est manuelle, avec un contrôle de la qualité des articles. Elle est par contre moins exhaustive que les moteurs de recherche automatiques.
-Scopus, Sciencedirect, Wiley-Blackwell, Springer Link… donnent accès également à un grand nombre d'articles médicaux.
-Cochrane database (http://www.cochrane.org/): revues systématiques de la littérature, régulièrement réactualisées par les membres de la Cochrane collaboration, une organisation internationale indépendante à but non lucratif. L’objectif est de permettre au praticien d’accéder rapidement aux informations à haut niveau de preuve parmi la masse des publications scientifiques en recueillant, critiquant, triant et synthétisant les informations médicales.
-Orphanet (www.orpha.net): contient des informations sur plus de 3 500 maladies rares: articles sur les maladies, centres de référence en Europe, associations de patients,…
-Banque de Données Santé Publique (http://www.bdsp.ehesp.fr) : propose des références d'articles et le texte intégral de milliers de documents en santé publique, en accès gratuit.
-Refdoc (http://www.refdoc.fr): portail de l'INIST (Institut de l'Information Scientifique et Technique) du CNRS, qui regroupe des millions de notices bibliographiques référencées (articles, monographies, périodiques, rapports, congrès) et donne accès à la banque de données Pascal.
7-Sites institutionnels
Agences de santé françaises(accessibles via le portail du ministère de la santé : www.sante.fr): HAS (Haute autorité de Santé), AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé), AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), Agence de la biomédecine, InVS (Institut National deVeille Sanitaire), IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé), INCA (Institut National du cancer), HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique)
Texte de loi, décrets, codes français : www.legifrance.gouv.fr
Agences internationales : OMS (surveillance sanitaire mondiale, recommandations, statistiques : www.who.int/fr), ONUSIDA, UNICEF, Banque mondiale…
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Exemple : Thomas SMADJA
Prise en charge d'une algie vasculaire de la face chez une patiente polypathologique -21/10/2014
8- Sites des sociétés savantes
(http://www.snfge.org); Collège national des gynécologues et obstétriciens français (www.cngof.asso.fr); Société francophone de médecined’urgence (www.sfmu.org/fr); Société de pathologie infectieuse de langue française
(www.infectiologie.com); Société française de médecine générale (www.sfmg.org)…
9- Sites d'associations de patients Une liste est disponible sur l'annuaire des associations de santé en France (www.annuaire-aas.com/) 10- Actualités
Lettres de diffusion: envoyées régulièrement par les organismes de recherche, les agences de santé, les sociétés savantes ou encore certaines associations de patients, elles permettent d'être tenuau courant de l'actualité d'un domaine. Alertes : il est également possible de définir des alertes auprès des bases de données ou des moteurs de recherche pour recevoir les informations les plus récentes concernant un sujet donné.
11- Catalogues
Ils répertorient les ressources d'un domaine et les décrivent au moyen d'un langage spécialisé pour faciliter leur recherche. En France le CISMeF, le Catalogue et Index des Sites Médicaux Francophones (www.chu.rouen.fr/cismef)recense les principaux sites et documents médicaux. Aux Etats- Unis, le site de référence est MedlinePlus (http://www.nlm.nih.gov/medlineplus/)