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Submitted on 1 Jan 1952
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Sur un nouveau type de forces interioniques
André Herpin
To cite this version:
243
[2]
EISENHUT O. et KAUPP E. 2014 Z. Elektrochem., 1930,36, 892.
[3]
KRÜGER F. et GEHM G. - Ann.Physik, 1933, 16, 114. 2014
ROSENHALL G. 2014 Ann.
Physik, 1933, 18, 150. 2014
CHAUDRON G., PORTEVIN A. et MOREAU L. - C. R.
Acad. Sc., 1938, 207, 235.
[4]
PFISTERER H. et SCHUBERT K. 2014Metallkunde, 1950,
41, 358.
Manuscrit reçu le 23 février 1952.
SUR UN NOUVEAU TYPE DE FORCES
INTERIONIQUES
Par ANDRÉ
HERPIN,
Commissariat à
l’Énergie
atomique.
Fort de Châtillon. On sait que les relations deCauchy
sont d6montr6essous les
hypotheses
suivantes : les forcesinter-ioniques
nedependent
que de la distance(forces
centrales),
au cours d’unedeformation,
les ions sed6placent
comme s’ilsappartenaient
a un continuum.Les relations de
Cauchy
n’etantpratiquement jamais
satisfaites,
on a cherche a se lib6rer de ceshypo-th6ses,
et engeneral,
ce fut a lapremiere qu’on
s’attaqua,
car la seconde est in6branlable pour lescristaux a haute
symetrie,
enparticulier lorsque
chaque
ion est un centre desym6trie.
Dans la theorie
atomique
dessolides,
on doitexpliquer
les forcesinterioniques
en consid6rant lesions comme formes d’un noyau entoure de couches
6lectroniques
asym6trie sph6rique,
tout au moinspour les ions normaux
(non paramagnétiques).
Avec un tel
modele,
et pour un cristal a hautesym6-trie
(c’est
le cas de tous les cristaux a caract6reionique marqu6),
il estimpossible
de faire appa-raitre un 6cart aux relations deCauchy
si l’onn’envi-sage
pas la deformation
des ions sousl’effet
duchamp
cristallin. Nous avons mis en 6v!dence que cette
deformation existe meme si la
sym6trie
du cristal est6lev6e et
quelle
peut
etre estim6e.Nous consid6rons un
splide
form6 d’ions a,b,
c, ...,de valences
respectives
Za, Zb, Z,, ..., que nousdéformons,
ledeplacement
de l’ion aayant
pourcomposantes
ug
(oc
= 1, 2,3),
et nous calculons son6nergie potentielle
U en fonction desdeplacements.
On’obtient,
en utilisant la formule desapproxima-tions successives :
-_
o est 1’6tat fondamental du solide et un etat excite
quelconque, Eo
etEi
i 6tant lesenergies
correspon-dantes. Le
premier
termecorrespond
a1’6nergie
6lee-trostatique (6nergie
deMadelung-forces repulsives
entreatmospheres électroniques-forces d’6change).
Ce n’est que dans le second termequ’on
peut
faireapparaitre
la déformabilité des ions. On y trouve les forces de Van der Waalsprovenant
d’uneinter-action
dipole-dipole
oudipôle-quadrupôle;
pour lesobtenir,
il faut consid6rer les 6tats i danslequel
deux ions a et b sont dans un 6tat excite. Mais dans un cristalionique,
il existe des termesbeaucoup
plus
int6ressantscorrespondants
a des 6tats i danslesquels
un seul des ions a, parexemple,
est dans un6tat excite.
Si,
dans la transition o,i,
apparait
uninoment
dipolaire
défini par sa valeurquadratique
moyenneMÕ,l
(a),
on obtient comme contributionau
potentiel élastique
(quadratique
parrapport
auxdéplacements) :
avec
Cette
6nergie d’aspect
assez inhabituelcorrespond
aucouplage
de 1’ion a deforme dans lechamp
creepar le
déplacement
des ions b et c. Lapremière
ligne disparait
sichaque
ion est un centre desym6trie.
11 restecependant,
pour desdeplacements quelconques,
la seconde
ligne qui correspond
a uncouplage
mixteincompatible
avec les forces centrales. Mais si la deformation est lin6aire(deformation
de Felasticiteclassique) chaque
atomereste,
pendant
lad6forma-tion,
centre desymétrie
de1’ensemble,
et le second termedisparait 6galement.
Onpeut
donc en conclureque le
type
de force que nous consid6rons contribue aux forcesinterioniques
dans une deformationquelconque (par exemple
de la brancheoptique)
mais ne
peut
etreresponsable
des 6carts aux formules deCauchy.
Nous n’avons
envisage
que lecouplage
parl’inter-m6diaire du moment
dipolaire
induit dans un ionpar le
champ
cristallin deforme par ledeplacement
des voisins. Mais onpeut
6galement
consid6rer lecouplage
par l’interm6diaire du momentquadru-polaire
induit. Le résultat est tout a faitanalogue
a(2),
avec des valeurs differentes des coefficients 1’,mais la force n’est
plus
nulle dans une deformation lin6aire. On doit donc penser que pour des solidesa caractère
ionique marqu6 (Na
CI, Mg
0 parexemple),
les ecarts aux relations de
Cauchy
peuvent
s’explique
par le couplage
d’un iondéformé
avec lechamp
resultant dudiplacement
des voisins.Un calcul
grossier
montre que les forces sont de m6me ordre que les forces de Van der Waals. Elles sont d’autantplus
grandes
que la valence des ionsest
plus
forte et que leurpolarisabilité
estplus
grande,
ce que confirme
1’experience (1’ecart
aux relations deCauchy
estplus
fort pourMgO
que pourNaCI).
Ces calculs montrent de
plus
quel’énergie
poten-tielle du reseau doit s’6crire sous la forme
plus générale
que celle utilis6e habituellement.Manuscrit reçu le 19 février