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Anisotropie magnétique au-dessus du point d'ordre et paramètres d'environnement cristallin

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206800

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206800

Submitted on 1 Jan 1969

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Anisotropie magnétique au-dessus du point d’ordre et paramètres d’environnement cristallin

Pierre Boutron

To cite this version:

Pierre Boutron. Anisotropie magnétique au-dessus du point d’ordre et paramètres d’environnement cristallin. Journal de Physique, 1969, 30 (5-6), pp.413-419. �10.1051/jphys:01969003005-6041300�.

�jpa-00206800�

(2)

ANISOTROPIE

MAGNÉTIQUE AU-DESSUS

DU POINT

D’ORDRE

ET

PARAMÈTRES D’ENVIRONNEMENT CRISTALLIN

Par PIERRE BOUTRON

(1),

Laboratoire

d’Électrostatique

et de Physique du Métal, Cedex 166, Grenoble-Gare, France.

(Reçu

le 2 décembre

1968.)

Résumé. 2014 Au-dessus du

point

d’ordre, la

susceptibilité

d’un monocristal ne

possédant qu’un

seul sous-réseau

magnétique

est fonction

quadratique

des cosinus directeurs du

champ magnétique appliqué. Lorsque J

ou S est bon nombre

quantique, l’anisotropie

de la

susceptibilité

ne

dépend

que de deux

paramètres

de

champ

cristallin.

Abstract. 2014 Above the

magnetic ordering temperature,

the

susceptibility

of a

monocrystal

with

only

one

magnetic

sublattice is a

quadratic

function of the direction cosines of the

applied magnetic

field.

When J

or S is a

good quantum

number, the

anisotropy

of the

susceptibility depends

on two

crystalline

field

parameters.

1. Introduction. - A toute

temperature,

1’aiman-

tation et

1’energie

d’un monocristal

magn6tique d6pen-

dent de l’orientation du

champ magn6tique applique

par

rapport

aux axes du cristal.

L’anisotropie

dans le

domaine ordonne

magnétiquement

a ete 6tudi6e d’une

faqon

assez

syst6matique [1, 2]. L’anisotropie

dans le

domaine

paramagnétique

a ete peu

6tudi6e,

et se

limite a des cas

particuliers [3],

a des substances pure-

ment

paramagnétiques [4, 5, 6]

ou a 1’6tude de 1’aniso-

tropie

de la

temperature

de Curie

[7, 8, 9, 10].

Nous nous proposons d’étudier

th6oriquement

1’ani-

sotropie magn6tique

au-dessus du

point

d’ordre. Nous

d6montrons,

dans

l’approximation

du

champ

mole-

culaire,

que,

lorsque

le cristal ne

possede qu’un

sous-

reseau

magnétique, l’anisotropie

de la

susceptibilit6

est

toujours

une fonction

simple

de deux

parametres

de

1’environnement cristallin

seulement,

et d’un

seul, lorsqu’un

axe du cristal

peut

etre assimilé a un axe de

revolution, quand

le

couplage spin-orbite

est

grand

devant 1’ecart entre niveaux

d’énergie

de 1’environ-

nement cristallin

(ions

du groupe des terres

rares),

ou

quand

le moment orbital

atomique

est nul

(Mn++, Fe+++) [11].

Nous nous sommes limites au cas ou

l’anisotropie

des interactions entre les ions était

n6gli- geable.

Nous montrons d’autre

part

que la

susceptibilite

varie avec la direction du

champ

comme le carr6 de

ses cosinus directeurs

quelle

que soit la

sym6trie

du

cristal. Ces

propri6t6s

sont

ind6pendantes

de l’ordre

magn6tique

au-dessous du

point

d’ordre. Elles ont été vérifiées dans le cas

particulier

des terres rares

[12];

on a alors constate que le

parametre

de

champ

cristallin

calcule a

partir

de

1’anisotropie

de la

susceptibilite

varie bien avec les

param6tres

du cristal comme l’in-

dique

son

expression th6orique

dans le mod6le des

charges ponctuelles.

Nous donnons

1’expression

de

Fenergie

libre et des

constantes

d’anisotropie

en fonction de

l’anisotropie

de la

susceptibilité.

Nous avons

d6jh

abord6 1’etude de

1’anisotropie

de la

susceptibilité paramagnétique

dans

un article ant6rieur

[13],

et nous avons resume cette

etude

th6orique

dans 1’article consacr6 aux terres rares

[12].

2.

Convergence

au-dessus du

point

d’ordre du ddve-

loppement en 1

T de Ilaimantation. - Nous

n6gligerons

la contribution a l’aimantation des 6tats excites de l’ion

libre,

celle-ci 6tant en

general

tres faible. A l’int6rieur de la

multiplicit6 J

du fondamental de l’ion

libre,

dans

I’hypoth6se

du

champ moléculaire,

I’hamiltonien d’un ion

magn6tique

s’écrit :

3fo

est 1’hamiltonien de l’ion libre

compte

tenu de F interaction

spin-orbite,

V la contribution de 1’envi-

ronnement

cristallin,

g J le facteur de

Land6,

l-L B le

magn6ton

de

Bohr,

J le moment

cin6tique

total de

l’ion ;

le

champ

effectif

Heff

est la somme du

champ magn6tique

H

applique

a l’atome et du

champ

mole-

culaire

H..

Le moment

magn6tique

de l’ion dans

1’6tat i >

est yj =

g, p,, Z* I J Ii).

Lorsque 1’etat Ii)

est un 6tat propre de l’hamiltonien

correspondant

a

l’énergie Wi,

le moment

magn6tique

a aussi pour

expressions :

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003005-6041300

(3)

414

par

rapport

a des axes lies au cristal

[14].

A la

temp6-

rature

T,

le moment

magn6tique

M d’un sous-reseau de N ions

magnétiques identiques

soumis au m6me

champ

effectif

Heff

est donc :

M

peut

etre

d6velopp6

en

puissances

croissantes de

1

Dans le dévelo ement en séries de exp

T

le

rapport

du terme en au terme est

6gal

Nous

adopterons

comme zero

d’6nergie

celle

du

niveau fondamental de l’ion libre.

L’énergie

moyenne dans

l’ éta t Ii)

s’ecrit alors :

Le deuxi6me terme

Wi2 apparait

aussi en l’absence

d’anisotropie;

il est de l’ordre de

grandeur

de

gJ [LB Heff J.

Dans le cas

particulier

d’un cristal

isotrope

a un seul

sous-reseau,

au-dessus du

point d’ordre,

le

champ

effectif est donne

approximativement

par

0

d6signant

la

temperature

de Curie

paramagnétique.

On en déduit :

dans le

syst6me

C.G.S. L’ordre de

grandeur

donne par cette

expression

reste valable pour une substance aniso-

trope

lorsque

la

temperature

est suffisante pour que

l’anisotropie

de la

susceptibilite

soit au

plus

du meme

ordre que la

susceptibilite

elle-m6me. Pour les

champs

Wi2 devient

donc .

magneti ues usuels, Wi2

devient donc inf6rieur a 1 a kT

des

temperatures

peu

sup6rieures

a la

temperature d’ordre,

ce

qui

est en accord avec la faible variation

exp6rimentale

de la

susceptibilite

en fonction du

champ magn6tique

au-dessus du

point

d’ordre. Le terme

Wi1 = (i Vii)

est du meme ordre de

grandeur

que la

premiere

constante

d’anisotropie VO

au zero absolu.

Dans le cas du

dysprosium,

dont

1’anisotropie

est

parti-

culièrement

forte, VO

= 17 X 10-15

erg/atome [15],

et

La s6rie exp converge donc

rapi- dement,

ainsi que le

d6veloppement

en series de

M,

dans le domaine

paramagnétique,

pour les

champs magn6tiques usuels,

des que la

temperature

atteint une

valeur suffisante pour que

1’anisotropie

relative de la

susceptibilit6

soit inferieure a 1.

3.

Expression

de l’aimantation d’un sous-rdseau

magndtique

d’un cristal a un ou

plusieurs

sous-réseaux.

- Dans un

premier temps,

nous allons determiner

1’expression

de l’aimantation d’un sous-reseau

magn6- tique

du cristal en fonction du

champ

effectif

auquel

sont soumis les atomes du sous-reseau. Soit

Oxyz

un

systeme

d’axes orthonorm6s. Le

développement

de la

composante Mx

de M suivant Ox en

puissances

crois-

1

santes

e T

s’écrit

La trace de 3Q 6tant :

et le

développement

de

Mx

s’écrit aussi :

étant la

composante

de J dans la direction de

Heff’

( Wi2)

a pour valeur :

On remarque que

Compte

tenu de

Soient

J,

et

Jv,

les

composantes

de J dans deux directions v et v’

quelconques. Lorsque

v et v’ sont

fixes par

rapport

au

cristal,

Tr

(VJv, Jv,)

est un scalaire

indépendant

des axes de coordonn6es. On l’obtient

en saturant les deux indices l et I’ des neuf

quantités

Tr

[ V(jl ji,

+

ji, JI) I (où

1 et l’

d6signent

x, y

ou z),

par les cosinus directeurs de v et v’. Ces neuf

quantités

sont donc les coordonn6es d’un

tenseur CVJ2

a deux

indices.

h yJa possede

trois axes de

symétrie perpendi-

culaires.

Lorsque

1’environnement cristallin des atomes

(4)

du sous-reseau

possède

lui-m6me trois axes de

sym6trie perpendiculaires,

ceux-ci se confondent avec les axes

de

sym6trie de CVJ2.

Prenons pour

systeme

d’axes

Oxyz

les axes de

sym6trie de CVJ2.

Dans ce

systeme

d’axes :

et :

On en deduit

1’expression :

et les

expressions correspondantes

pour

2 TIT 1

6tant la constante de Curie

spectroscopique.

Mx peut

aussi s’ecrire :

avec

02x (J)

=

3Jx2 - J ( J

+

1),

les

0-11 (J)

6tant les

equivalents op6ratoriels

de Stevens

[16] proportionnels,

selon que oc

d6signe

c ou s, aux

parties

r6elles ou

imagi-

naires des

equivalents op6ratoriels Ymlv(J)

des harmo-

niques spheriques

vecteurs propres de la

composante lv

de

l’op6rateur

moment

cinetique

I dans une direction v

quelconque.

Montrons que

1’expression

de

Mx peut

se

simplifier. Soit IN J M)

un vecteur propre de

J, correspondant

a la valeur propre M issue de la multi-

plicit6 J. Lorsqu’on

fait tourner

CWr( J)

en laissant

fixes les 6tats

dynamiques,

les elements de matrice

NJM’I &- (J) I NJM > correspondant

a une valeur

donnee de I se transforment comme la

representation

irr6ductible

fØz

du groupe des rotations. Les

CWr( J) n’ayant

pas d’éléments de matrice entre 6tats issus de

multiplicit6s J differentes,

la trace de

IWMI.(J) Ym2l2(J)

a l’int6rieur de l’une de ces

multiplicit6s

se transforme

comme le

produit Dl1 Dl2.

Une trace 6tant un inva-

riant,

Tr

(Ym1l1(J) W_2

sera nulle si

II =1= l2, fØZ1 fØZ2

ne contenant pas alors la

repr6sentation -90.

Dans

une rotation de 6) autour de

Oz,

Tr

(Ym1l1(J) Ym2l2(J))

est

multipliee

par e-i(ml +

m2)Cù,

elle sera donc

nulle,

sauf

si ml + m2 = 0. On en déduit que :

Le

d6veloppement

de V en series des

Omxlx

s’ecrit :

Compte

tenu de la relation

(8)

et de :

Donc, quelle

que soit la

sym6trie

du

cristal,

pour

une direction

quelconque

du

champ effectif,

la compo- sante de l’aimantation d’un sous-reseau dans la direc- tion d’un axe de

sym6trie

du sous-reseau ou au moins du tenseur

CVJ2

est donnee en fonction de

Heff

par

1’expression :

D’apres

le

paragraphe 2,

au-dessus du

point d’ordre,

des que

est

n6gli-

geable,

et

M,,

ne

depend

de 1’environnement cristallin que par

u2x.

A 1’ordre

suivant, lorsque

le sous-reseau

poss6de

trois axes de

sym6trie perpendiculaires,

on

calcule d’une maniere semblable la

composante

de l’aimantation suivant l’un d’entre eux; elle s’6crit :

On remarque que

Il en r6sulte la relation :

entre les trois

param6tres

d’environnement cristallin dont

depend l’anisotropie

au-dessus du

point

d’ordre.

Lorsque

le sous-reseau

possede

un axe de

revolution,

si nous le prenons comme axe

Oz,

la relation

(12)

devient :

Lorsque

le cristal

poss6de plusieurs

types d’ions dans

plusieurs

sites

cristallins,

on obtiendra les

expressions

des aimantations de chacun

des q

sous-r6seaux en

fonction du

champ magn6tique

en r6solvant

les q 6qua-

tions

h q

inconnues obtenues en

remplaçant

les

champs

effectifs par leurs valeurs. Nous avons pu calculer ainsi

l’anisotropie

de la

susceptibilite

de la

magn6toplom-

bite

PbFe12019

au-dessus du

point

d’ordre

[17].

(5)

416

4.

Susceptibilitd

d’un cristal

magndtique

ne possd- dant

qu’un

seul

type

d’ion dans un seul site cristallin.

- A. EXPRESSION GENERALE DE LA SUSCEPTIBILITE D’UN

MONOCRISTAL. - L’aimantation d’un monocristal est

donnee

implicitement

en fonction du

champ

par

l’expression (11).

La relation

Heff = nM

+

H, n

6tant

un coefficient de

champ mol6culaire,

est ici verifiee au-dessus du

point d’ordre, quel

que soit l’ordre

magn6tique

dans le domaine ordonne. On en deduit que l’inverse de la

susceptibilité

dans la direction Ox s’ecrit :

En

d6veloppant

cette

expression,

on obtient :

a l’ordre 0

en T ,

0 = nC 6tant la

temperature

de

Curie

paramagnétique

du cristal en I’absence d’aniso-

tropie.

Le terme

complémentaire

est

negligeable

d6s

que

1’anisotropie

de la

susceptibilité

est du meme ordre

de

grandeur

que

celle-ci,

et

l’expression (14) repr6sente

avec une bonne

approximation

l’inverse de la suscep- tibilit6 dans la direction Ox.

Lorsque

le cristal

poss6de

trois axes de

sym6trie perpendiculaires,

a l’ordre 1

en

1/T,

la

composante

de l’inverse de la

susce p tibilite

suivant l’un d’entre eux s’ecrit :

Nous avons calcule

numeriquernent

cette

expression

dans le cas du

dysprosium,

en utilisant les

ui

deduits

des donn6es de

Kasuya [10] : u2z

=

1,012

X

10-16, u4z

=

5,82

x

10-20, u6z

=

5,15

X 10-22 et

U6

=

90,2

X 10-22 en erg par atome, Oz 6tant I’axe

parallèle

a 1’axe c. On obtient ainsi :

dans le

systeme

C.G.S. On constate sur cet

exemple

que la contribution du terme

en 1

a

l’anisotropie

de

T

la

susceptibilité

est

negligeable;

ce terme n’a pas pu etre observe

expérimentalement [12];

sa

signification physique

est d’ailleurs tres

restreinte, puisque

notre

calcul a ete fait dans

l’approximation

du

champ

mol6culaire.

Quelles

que soient la

sym6trie

du monocristal et la

nature de l’ordre au-dessous du

point

d’ordre

(ferro,

antiferro ou

hélimagnétique

par

exemple),

les inverses des

susceptibilités

dans les directions des axes de

sym6-

trie

Oxyz

du monocristal ou au moins du

tenseur CVJ2

sont

indépendants

de l’intensit6 et de l’orientation du

champ

et ne

dependent

de 1’environnement cristallin que par deux des trois

param6tres u2x0, u02y, u2z puisque

la somme de ces trois

parametres

est nulle. Les inverses

des

susceptibilités

dans ces trois directions sont

repré-

sentées en fonction de la

temperature

avec une bonne

approximation

par trois droites

p aralleles

de

pente 1

se d6duisant les unes des autres par des translations fonctions lin6aires de ces

paramètres

et

ind6pendantes

de la

partie isotrope

de

1’6change.

La mesure

expéri-

mentale de

1’anisotropie

de la

susceptibilité

au-dessus

du

point

d’ordre

permet

donc de determiner les valeurs de

u2x, 0 u2z, qui

peuvent etre

compar6es

avec

celles d6duites de

l’anisotropie

a basse

temperature

ou

de mesures

spectroscopiques.

La variation

thermique

de ces

param6tres

est donnee par la determination

exp6rimentale

de

1’angle

faible que font entre elles les

droites - (T) [12].

X

On

peut

definir trois

temperatures

de Curie para-

magn6tiques 6px’ 6py, OPZ :

La

susceptibilité

dans la direction du

champ

est

elle a pour valeur :

7-H PH

et yH 6tant les cosinus

directeurs

du

champ.

xx, Xy et Z, 6tant

indépendants

de la direction du

champ

au-dessus du

point d’ordre,

la

susceptibilité

du mono-

cristal dans la direction du

champ

varie comme les

carr6s des cosinus directeurs du

champ

avec les axes

de

sym6trie

du cristal ou au moins du tenseur

CVJ2, quelle

que soit la

sym6trie

du cristal. Il en est de meme de

l’aimantation, qui

differe peu de sa

projection

selon

la direction du

champ magn6tique.

Nous pouvons remarquer

(expression (15))

que le terme

dependant

(6)

du

champ

effectif est tres

petit

pour les

champs magn6- tiques usuels;

la variation

angulaire

de la

susceptibilite

dans la direction du

champ

comme les carr6s des cosinus directeurs du

champ

est

probablement

une

tres bonne

approximation.

La

composante

de la

susceptibilit6

dans un

plan perpendiculaire

a H est :

elle a pour valeur :

et la valeur absolue du

couple V s’exerçant

sur Ie

monocristal est donnee par

IV I = Xl.H H2.

Ici

encore, on remarque que xx, Xy et xz 6tant

independants

de la direction du

champ,

la variation

angulaire

de xlg est donnee par sa variation

explicite

en oc,,

P,

et YH.

La relation

(18) peut

s’6crire :

d6signant

la

susceptibilité qu’aurait

le

monocristal en l’absence

d’anisotropie. Lorsque

l’ ani-

sotropie

relative de la

susceptibilité

est faible :

et l’inverse de la

susceptibilite

dans la direction du

champ

s’6crit :

L’inverse de la

susceptibilité

varie aussi comme les carr6s des cosinus directeurs du

champ.

On obtient de

la meme

façon

la relation :

B. SYMETRIES PARTICULIERES. -

Lorsque

1’environ-

nement cristallin des atomes

magn6tiques

est de révolu-

tion autour d’un axe

Oz,

compte tenu de la relation

(13),

les inverses des

susceptibilités

dans la direction Oz et une direction Ox

perpendiculaire

a Oz sont donn6es

par les

expressions :

On remarque que

1’anisotropie

de la

susceptibilite

ne

depend

de 1’environnement cristallin que par le

parametre u2z.

Les

susceptibilités parall6le

et perpen- diculaire au

champ

ont pour

expressions :

et :

OH

6tant

l’angle

du

champ magn6tique

avec Oz.

Lorsque,

en outre,

l’anisotropie

relative de la

suscepti-

bilit6 est faible :

et :

Lorsque

1’environnement des atomes du cristal est de

sym6trie cubique, u2x

=

u02y

=

r4z. L’anisotropie

de

la

susceptibilite

est nulle a l’ordre

0,

ainsi

qu’à

l’ordre 1.

Elle doit donc etre extremement faible.

C. SUSCEPTIBILITE D’UN POLYCRISTAL. - Un

poly-

cristal 6tant un ensemble de monocristaux de directions

quelconques,

Ie

champ magn6tique peut

avoir toutes les directions

possibles

par

rapport

a l’un d’entre eux,

avec une

6gale probabilite.

La

susceptibilité

du

poly-

cristal s’6crit donc :

6g

et cpg

d6signant

les

angles polaires

du

champ magn6- tique. Compte

tenu de

(18), qui

s’6crit aussi :

on obtient la relation :

(7)

418

Lorsque l’anisotropie

relative de la

susceptibilité

est

faible,

compte tenu de

(20) :

1’anisotropie

de 1’environnement cristallin des atomes

ne modifie pas la

susceptibilité

du

polycristal,

et la

temperature

de Curie

paramagnétique

est :

Cette relation est assez bien vérifiée par le

dysprosium, malgr6

la valeur élevée de

l’anisotropie [18].

5.

2nergie

libre et constantes

d’anisotropie.

- Nous

avons calcule l’aimantation au-dessus du

point

d’ordre

par une m6thode

approch6e,

aussi est-il int6ressant de v6rifier que la valeur

approch6e

ainsi obtenue

poss6de

bien les

propri6t6s pr6vues

par la

thermodynamique.

L’énergie

libre v6rifie la relation dF = - M dH par

rapport

a des axes lies au cristal

[14].

M dH doit donc etre une differentielle totale exacte, et on doit avoir rotH

(M) = 0 ;

cette relation est bien vérifiée par la valeur

approch6e

que nous avons obtenue.

L’6nergie

libre a pour

expression :

quelle

que soit la

sym6trie

du cristal.

Lorsque

le

champ magn6tique

H tourne de dw par

rapport

a des axes lies au

cristal, l’énergie libre varie de

dF = M A H . dw.

Lorsque

H tourne de

dcp,

dans le

plan x0y,

on a

donc dF I

=

X.LHH2 d I CPH 1.

.

Lorsque

H est dans

un des

plans

de

sym6trie

du cristal ou au moins

de CVJ2,

les composantes de la

susceptibilité parallele

et perpen- diculaire au

champ

sont donc li6es par la relation :

Lorsque

le cristal

poss6de

un axe de r6volution :

ces relations sont bien v6rifi6es par les valeurs de Z,

et x1H que nous avons calcul6es.

La connaissance de F

permet

de calculer les

constantes

d’anisotropie. L’énergie

libre peut s’ecrire aussi :

Les

quantités

cos2

0’.

sin2

6H

cos

2y,

sont

proportionnelles

a

YO

et

Y2

+

Y2 2,

les

Y-

6tant les

harmoniques spheriques. Donc,

seules les constantes

d’anisotropie

d’ordre 2 ne sont pas

n6gligeables,

et

elles

s’expriment

en fonction de

l’anisotropie

de la

susceptibilité

par les relations :

Lorsque

le cristal

poss6de

un axe de revolution :

et :

97. z

et

f£ d6signant

les valeurs de F

lorsque

H est

parall6le respectivement

a Oz et a Ox. La relation

thermodynamique (36 a)

peut etre facilement vérifiée

sur le

gadolinium,

dont on a mesure la constante

d’anisotropie [19]

et

l’ anisotropie

de la

susceptibi-

lit6

[12]. Lorsque l’anisotropie

relative de la suscep- tibilit6 est faible :

et :

Mis

6tant l’aimantation

qu’aurait

le monocristal en

1’absence

d’anisotropie.

Les constantes

d’anisotropie

d’ordre 2 sont

proportionnelles

a

M2,

conformement à

ce que

pr6voit

la th6orie

générale

des constantes

d’anisotropie [2].

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740.

CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE

ET EFFET HALL

DANS DES

COUCHES

MINCES DE BISMUTH ENTRE

4,2 °K

ET 300 °K

Par

J.

Y. LE TRAON et H. A.

COMBET,

C.N.E.T., Centre de Recherches de Lannion, 22-Lannion.

(Reçu

le 22

janvier 1969.)

Résumé. 2014 Nous avons effectué des mesures de conductivité et d’effet Hall entre 4,2 °K et 300 °K sur des couches minces de bismuth

évaporées

sur un substrat

amorphe

à

température

ambiante. Nous avons relié les variations de la constante de Hall à l’existence d’une texture dans les couches et les variations de conductivité avec

l’épaisseur

à l’influence de la

quantifica-

tion du mouvement des électrons.

Abstract. 2014 We measured the

conductivity

and Hall effect between 4.2 °K and 300 °K, of bismuth thin films

evaporated

at the ambient

temperature

on

amorphous

substrates. The Hall constant variations are due to the existence of a texture in the films and the

conductivity

is influenced

by

the

quantization

of the electron motion.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 30, MAI-JUIN 1969,

1. Introduction. - Le

comportement

du bismuth

en couches minces

présente

de nombreuses

particula-

rit6s que les modeles

g6n6ralement

admis pour le mat6- riau massif et les theories

classiques

des films minces

ne peuvent

completement expliquer.

Differentes 6tudes

ont ete faites sur l’influence des conditions de

pr6pa-

ration

[1, 2],

le recuit des couches

[3],

l’influence des dimensions des cristallites et de

l’épaisseur [4, 5].

Nous

avons

essay6

de

pr6ciser

les m6canismes de conduction

entrant

en jeu

en 6tudiant 1’effet Hall et la conductivite de couches de différentes

6paisseurs

entre

4,2

OK et la

temperature

ambiante.

2. Mdthode

expdrimentale

et rdsultats. - 2.1. PRE-

PARATION DES COUCHES. - Les couches sont

pr6par6es

par

evaporation thermique

dans une enceinte 6tuvable

maintenue a une

pression

inferieure a 10 -6 torr. L’éva-

poration

est controlee par la mesure de resistance d’un

t6moin

place

dans le meme

plan

que les substrats. Ce

dispositifpermet

essentiellement de determiner la duree effective de

depot.

Le bismuth pur

(Johnson Matthey 99,9999 %)

est

place

dans un creuset en tantale. D’une

evaporation

a

1’autre,

on s’efforce de conserver le meme taux

d’évaporation

en alimentant le creuset a

puissance

constante. Pour modifier la vitesse de

condensation,

on fait varier la distance creuset-substrat. Les vitesses obtenues sont de l’ordre de 50 a 100

As-’.

Le substrat utilise est en verre ordinaire de 1 mm

d’épaisseur.

Apres

les

nettoyages

habituels en

technologie

des

couches

minces,

un

depot d’oxyde

de bismuth est

effectue sur la surface par

pulverisation cathodique

reactive. Outre l’intérêt de ce

depot

pour le recuit des couches comme 1’a montre Huet

[3],

nous pensons obtenir ainsi un meilleur 6tat de surface et une meilleure

reproductibilité

des couches. Les

depots

sont faits sur

substrats a

temperature

ambiante. L’échauffement du

Références

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soit dans la direction [oIo], soit dans la direc- tion [ooi], de manière à réduire l’épaisseur d’un tiers, l’orientation des cristallites ne change pas, mais

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