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Anisotropie magnétique au-dessus du point d’ordre et paramètres d’environnement cristallin
Pierre Boutron
To cite this version:
Pierre Boutron. Anisotropie magnétique au-dessus du point d’ordre et paramètres d’environnement cristallin. Journal de Physique, 1969, 30 (5-6), pp.413-419. �10.1051/jphys:01969003005-6041300�.
�jpa-00206800�
ANISOTROPIE
MAGNÉTIQUE AU-DESSUS
DU POINTD’ORDRE
ET
PARAMÈTRES D’ENVIRONNEMENT CRISTALLIN
Par PIERRE BOUTRON
(1),
Laboratoire
d’Électrostatique
et de Physique du Métal, Cedex 166, Grenoble-Gare, France.(Reçu
le 2 décembre1968.)
Résumé. 2014 Au-dessus du
point
d’ordre, lasusceptibilité
d’un monocristal nepossédant qu’un
seul sous-réseaumagnétique
est fonctionquadratique
des cosinus directeurs duchamp magnétique appliqué. Lorsque J
ou S est bon nombrequantique, l’anisotropie
de lasusceptibilité
ne
dépend
que de deuxparamètres
dechamp
cristallin.Abstract. 2014 Above the
magnetic ordering temperature,
thesusceptibility
of amonocrystal
with
only
onemagnetic
sublattice is aquadratic
function of the direction cosines of theapplied magnetic
field.When J
or S is agood quantum
number, theanisotropy
of thesusceptibility depends
on twocrystalline
fieldparameters.
1. Introduction. - A toute
temperature,
1’aiman-tation et
1’energie
d’un monocristalmagn6tique d6pen-
dent de l’orientation du
champ magn6tique applique
par
rapport
aux axes du cristal.L’anisotropie
dans ledomaine ordonne
magnétiquement
a ete 6tudi6e d’unefaqon
assezsyst6matique [1, 2]. L’anisotropie
dans ledomaine
paramagnétique
a ete peu6tudi6e,
et selimite a des cas
particuliers [3],
a des substances pure-ment
paramagnétiques [4, 5, 6]
ou a 1’6tude de 1’aniso-tropie
de latemperature
de Curie[7, 8, 9, 10].
Nous nous proposons d’étudier
th6oriquement
1’ani-sotropie magn6tique
au-dessus dupoint
d’ordre. Nousd6montrons,
dansl’approximation
duchamp
mole-culaire,
que,lorsque
le cristal nepossede qu’un
sous-reseau
magnétique, l’anisotropie
de lasusceptibilit6
esttoujours
une fonctionsimple
de deuxparametres
de1’environnement cristallin
seulement,
et d’unseul, lorsqu’un
axe du cristalpeut
etre assimilé a un axe derevolution, quand
lecouplage spin-orbite
estgrand
devant 1’ecart entre niveaux
d’énergie
de 1’environ-nement cristallin
(ions
du groupe des terresrares),
ouquand
le moment orbitalatomique
est nul(Mn++, Fe+++) [11].
Nous nous sommes limites au cas oul’anisotropie
des interactions entre les ions étaitn6gli- geable.
Nous montrons d’autrepart
que lasusceptibilite
varie avec la direction du
champ
comme le carr6 deses cosinus directeurs
quelle
que soit lasym6trie
ducristal. Ces
propri6t6s
sontind6pendantes
de l’ordremagn6tique
au-dessous dupoint
d’ordre. Elles ont été vérifiées dans le casparticulier
des terres rares[12];
on a alors constate que le
parametre
dechamp
cristallincalcule a
partir
de1’anisotropie
de lasusceptibilite
varie bien avec les
param6tres
du cristal comme l’in-dique
sonexpression th6orique
dans le mod6le descharges ponctuelles.
Nous donnons
1’expression
deFenergie
libre et desconstantes
d’anisotropie
en fonction del’anisotropie
de la
susceptibilité.
Nous avonsd6jh
abord6 1’etude de1’anisotropie
de lasusceptibilité paramagnétique
dansun article ant6rieur
[13],
et nous avons resume cetteetude
th6orique
dans 1’article consacr6 aux terres rares[12].
2.
Convergence
au-dessus dupoint
d’ordre du ddve-loppement en 1
T de Ilaimantation. - Nousn6gligerons
la contribution a l’aimantation des 6tats excites de l’ion
libre,
celle-ci 6tant engeneral
tres faible. A l’int6rieur de lamultiplicit6 J
du fondamental de l’ionlibre,
dans
I’hypoth6se
duchamp moléculaire,
I’hamiltonien d’un ionmagn6tique
s’écrit :3fo
est 1’hamiltonien de l’ion librecompte
tenu de F interactionspin-orbite,
V la contribution de 1’envi-ronnement
cristallin,
g J le facteur deLand6,
l-L B lemagn6ton
deBohr,
J le momentcin6tique
total del’ion ;
lechamp
effectifHeff
est la somme duchamp magn6tique
Happlique
a l’atome et duchamp
mole-culaire
H..
Le momentmagn6tique
de l’ion dans1’6tat i >
est yj =g, p,, Z* I J Ii).
Lorsque 1’etat Ii)
est un 6tat propre de l’hamiltoniencorrespondant
al’énergie Wi,
le momentmagn6tique
a aussi pour
expressions :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003005-6041300
414
par
rapport
a des axes lies au cristal[14].
A latemp6-
rature
T,
le momentmagn6tique
M d’un sous-reseau de N ionsmagnétiques identiques
soumis au m6mechamp
effectifHeff
est donc :M
peut
etred6velopp6
enpuissances
croissantes de1
Dans le dévelo ement en séries de expT
le
rapport
du terme en au terme est6gal
Nous
adopterons
comme zerod’6nergie
celle
du
niveau fondamental de l’ion libre.L’énergie
moyenne dans
l’ éta t Ii)
s’ecrit alors :Le deuxi6me terme
Wi2 apparait
aussi en l’absenced’anisotropie;
il est de l’ordre degrandeur
degJ [LB Heff J.
Dans le casparticulier
d’un cristalisotrope
a un seul
sous-reseau,
au-dessus dupoint d’ordre,
lechamp
effectif est donneapproximativement
par0
d6signant
latemperature
de Curieparamagnétique.
On en déduit :dans le
syst6me
C.G.S. L’ordre degrandeur
donne par cetteexpression
reste valable pour une substance aniso-trope
lorsque
latemperature
est suffisante pour quel’anisotropie
de lasusceptibilite
soit auplus
du memeordre que la
susceptibilite
elle-m6me. Pour leschamps
Wi2 devient
donc .magneti ues usuels, Wi2
devient donc inf6rieur a 1 a kTdes
temperatures
peusup6rieures
a latemperature d’ordre,
cequi
est en accord avec la faible variationexp6rimentale
de lasusceptibilite
en fonction duchamp magn6tique
au-dessus dupoint
d’ordre. Le termeWi1 = (i Vii)
est du meme ordre degrandeur
que lapremiere
constanted’anisotropie VO
au zero absolu.Dans le cas du
dysprosium,
dont1’anisotropie
estparti-
culièrement
forte, VO
= 17 X 10-15erg/atome [15],
etLa s6rie exp converge donc
rapi- dement,
ainsi que led6veloppement
en series deM,
dans le domaine
paramagnétique,
pour leschamps magn6tiques usuels,
des que latemperature
atteint unevaleur suffisante pour que
1’anisotropie
relative de lasusceptibilit6
soit inferieure a 1.3.
Expression
de l’aimantation d’un sous-rdseaumagndtique
d’un cristal a un ouplusieurs
sous-réseaux.- Dans un
premier temps,
nous allons determiner1’expression
de l’aimantation d’un sous-reseaumagn6- tique
du cristal en fonction duchamp
effectifauquel
sont soumis les atomes du sous-reseau. Soit
Oxyz
unsysteme
d’axes orthonorm6s. Ledéveloppement
de lacomposante Mx
de M suivant Ox enpuissances
crois-1
santes
e T
s’écritLa trace de 3Q 6tant :
et le
développement
deMx
s’écrit aussi :étant la
composante
de J dans la direction deHeff’
( Wi2)
a pour valeur :On remarque que
Compte
tenu deSoient
J,
etJv,
lescomposantes
de J dans deux directions v et v’quelconques. Lorsque
v et v’ sontfixes par
rapport
aucristal,
Tr(VJv, Jv,)
est un scalaireindépendant
des axes de coordonn6es. On l’obtienten saturant les deux indices l et I’ des neuf
quantités
Tr
[ V(jl ji,
+ji, JI) I (où
1 et l’d6signent
x, you z),
par les cosinus directeurs de v et v’. Ces neuf
quantités
sont donc les coordonn6es d’un
tenseur CVJ2
a deuxindices.
h yJa possede
trois axes desymétrie perpendi-
culaires.
Lorsque
1’environnement cristallin des atomesdu sous-reseau
possède
lui-m6me trois axes desym6trie perpendiculaires,
ceux-ci se confondent avec les axesde
sym6trie de CVJ2.
Prenons poursysteme
d’axesOxyz
les axes de
sym6trie de CVJ2.
Dans cesysteme
d’axes :et :
On en deduit
1’expression :
et les
expressions correspondantes
pour2 TIT 1
6tant la constante de Curie
spectroscopique.
Mx peut
aussi s’ecrire :avec
02x (J)
=3Jx2 - J ( J
+1),
les0-11 (J)
6tant lesequivalents op6ratoriels
de Stevens[16] proportionnels,
selon que oc
d6signe
c ou s, auxparties
r6elles ouimagi-
naires des
equivalents op6ratoriels Ymlv(J)
des harmo-niques spheriques
vecteurs propres de lacomposante lv
de
l’op6rateur
momentcinetique
I dans une direction vquelconque.
Montrons que1’expression
deMx peut
sesimplifier. Soit IN J M)
un vecteur propre deJ, correspondant
a la valeur propre M issue de la multi-plicit6 J. Lorsqu’on
fait tournerCWr( J)
en laissantfixes les 6tats
dynamiques,
les elements de matriceNJM’I &- (J) I NJM > correspondant
a une valeurdonnee de I se transforment comme la
representation
irr6ductible
fØz
du groupe des rotations. LesCWr( J) n’ayant
pas d’éléments de matrice entre 6tats issus demultiplicit6s J differentes,
la trace deIWMI.(J) Ym2l2(J)
a l’int6rieur de l’une de ces
multiplicit6s
se transformecomme le
produit Dl1 Dl2.
Une trace 6tant un inva-riant,
Tr(Ym1l1(J) W_2
sera nulle siII =1= l2, fØZ1 fØZ2
ne contenant pas alors larepr6sentation -90.
Dansune rotation de 6) autour de
Oz,
Tr(Ym1l1(J) Ym2l2(J))
est
multipliee
par e-i(ml +m2)Cù,
elle sera doncnulle,
saufsi ml + m2 = 0. On en déduit que :
Le
d6veloppement
de V en series desOmxlx
s’ecrit :Compte
tenu de la relation(8)
et de :Donc, quelle
que soit lasym6trie
ducristal,
pourune direction
quelconque
duchamp effectif,
la compo- sante de l’aimantation d’un sous-reseau dans la direc- tion d’un axe desym6trie
du sous-reseau ou au moins du tenseurCVJ2
est donnee en fonction deHeff
par1’expression :
D’apres
leparagraphe 2,
au-dessus dupoint d’ordre,
des que
estn6gli-
geable,
etM,,
nedepend
de 1’environnement cristallin que paru2x.
A 1’ordresuivant, lorsque
le sous-reseauposs6de
trois axes desym6trie perpendiculaires,
oncalcule d’une maniere semblable la
composante
de l’aimantation suivant l’un d’entre eux; elle s’6crit :On remarque que
Il en r6sulte la relation :
entre les trois
param6tres
d’environnement cristallin dontdepend l’anisotropie
au-dessus dupoint
d’ordre.Lorsque
le sous-reseaupossede
un axe derevolution,
si nous le prenons comme axe
Oz,
la relation(12)
devient :
Lorsque
le cristalposs6de plusieurs
types d’ions dansplusieurs
sitescristallins,
on obtiendra lesexpressions
des aimantations de chacun
des q
sous-r6seaux enfonction du
champ magn6tique
en r6solvantles q 6qua-
tions
h q
inconnues obtenues enremplaçant
leschamps
effectifs par leurs valeurs. Nous avons pu calculer ainsi
l’anisotropie
de lasusceptibilite
de lamagn6toplom-
bite
PbFe12019
au-dessus dupoint
d’ordre[17].
416
4.
Susceptibilitd
d’un cristalmagndtique
ne possd- dantqu’un
seultype
d’ion dans un seul site cristallin.- A. EXPRESSION GENERALE DE LA SUSCEPTIBILITE D’UN
MONOCRISTAL. - L’aimantation d’un monocristal est
donnee
implicitement
en fonction duchamp
parl’expression (11).
La relationHeff = nM
+H, n
6tantun coefficient de
champ mol6culaire,
est ici verifiee au-dessus dupoint d’ordre, quel
que soit l’ordremagn6tique
dans le domaine ordonne. On en deduit que l’inverse de lasusceptibilité
dans la direction Ox s’ecrit :En
d6veloppant
cetteexpression,
on obtient :a l’ordre 0
en T ,
0 = nC 6tant latemperature
deCurie
paramagnétique
du cristal en I’absence d’aniso-tropie.
Le termecomplémentaire
estnegligeable
d6sque
1’anisotropie
de lasusceptibilité
est du meme ordrede
grandeur
quecelle-ci,
etl’expression (14) repr6sente
avec une bonne
approximation
l’inverse de la suscep- tibilit6 dans la direction Ox.Lorsque
le cristalposs6de
trois axes de
sym6trie perpendiculaires,
a l’ordre 1en
1/T,
lacomposante
de l’inverse de lasusce p tibilite
suivant l’un d’entre eux s’ecrit :
Nous avons calcule
numeriquernent
cetteexpression
dans le cas du
dysprosium,
en utilisant lesui
deduitsdes donn6es de
Kasuya [10] : u2z
=1,012
X10-16, u4z
=5,82
x10-20, u6z
=5,15
X 10-22 etU6
=90,2
X 10-22 en erg par atome, Oz 6tant I’axeparallèle
a 1’axe c. On obtient ainsi :
dans le
systeme
C.G.S. On constate sur cetexemple
que la contribution du terme
en 1
al’anisotropie
deT
la
susceptibilité
estnegligeable;
ce terme n’a pas pu etre observeexpérimentalement [12];
sasignification physique
est d’ailleurs tresrestreinte, puisque
notrecalcul a ete fait dans
l’approximation
duchamp
mol6culaire.
Quelles
que soient lasym6trie
du monocristal et lanature de l’ordre au-dessous du
point
d’ordre(ferro,
antiferro ou
hélimagnétique
parexemple),
les inverses dessusceptibilités
dans les directions des axes desym6-
trie
Oxyz
du monocristal ou au moins dutenseur CVJ2
sont
indépendants
de l’intensit6 et de l’orientation duchamp
et nedependent
de 1’environnement cristallin que par deux des troisparam6tres u2x0, u02y, u2z puisque
la somme de ces trois
parametres
est nulle. Les inversesdes
susceptibilités
dans ces trois directions sontrepré-
sentées en fonction de la
temperature
avec une bonneapproximation
par trois droitesp aralleles
depente 1
se d6duisant les unes des autres par des translations fonctions lin6aires de ces
paramètres
etind6pendantes
de la
partie isotrope
de1’6change.
La mesureexpéri-
mentale de
1’anisotropie
de lasusceptibilité
au-dessusdu
point
d’ordrepermet
donc de determiner les valeurs deu2x, 0 u2z, qui
peuvent etrecompar6es
aveccelles d6duites de
l’anisotropie
a bassetemperature
oude mesures
spectroscopiques.
La variationthermique
de ces
param6tres
est donnee par la determinationexp6rimentale
de1’angle
faible que font entre elles lesdroites - (T) [12].
X
On
peut
definir troistemperatures
de Curie para-magn6tiques 6px’ 6py, OPZ :
La
susceptibilité
dans la direction duchamp
estelle a pour valeur :
7-H PH
et yH 6tant les cosinusdirecteurs
duchamp.
xx, Xy et Z, 6tant
indépendants
de la direction duchamp
au-dessus du
point d’ordre,
lasusceptibilité
du mono-cristal dans la direction du
champ
varie comme lescarr6s des cosinus directeurs du
champ
avec les axesde
sym6trie
du cristal ou au moins du tenseurCVJ2, quelle
que soit lasym6trie
du cristal. Il en est de meme del’aimantation, qui
differe peu de saprojection
selonla direction du
champ magn6tique.
Nous pouvons remarquer(expression (15))
que le termedependant
du
champ
effectif est trespetit
pour leschamps magn6- tiques usuels;
la variationangulaire
de lasusceptibilite
dans la direction du
champ
comme les carr6s des cosinus directeurs duchamp
estprobablement
unetres bonne
approximation.
La
composante
de lasusceptibilit6
dans unplan perpendiculaire
a H est :elle a pour valeur :
et la valeur absolue du
couple V s’exerçant
sur Iemonocristal est donnee par
IV I = Xl.H H2.
Iciencore, on remarque que xx, Xy et xz 6tant
independants
de la direction du
champ,
la variationangulaire
de xlg est donnee par sa variation
explicite
en oc,,P,
et YH.La relation
(18) peut
s’6crire :d6signant
lasusceptibilité qu’aurait
lemonocristal en l’absence
d’anisotropie. Lorsque
l’ ani-sotropie
relative de lasusceptibilité
est faible :et l’inverse de la
susceptibilite
dans la direction duchamp
s’6crit :L’inverse de la
susceptibilité
varie aussi comme les carr6s des cosinus directeurs duchamp.
On obtient dela meme
façon
la relation :B. SYMETRIES PARTICULIERES. -
Lorsque
1’environ-nement cristallin des atomes
magn6tiques
est de révolu-tion autour d’un axe
Oz,
compte tenu de la relation(13),
les inverses des
susceptibilités
dans la direction Oz et une direction Oxperpendiculaire
a Oz sont donn6espar les
expressions :
On remarque que
1’anisotropie
de lasusceptibilite
ne
depend
de 1’environnement cristallin que par leparametre u2z.
Lessusceptibilités parall6le
et perpen- diculaire auchamp
ont pourexpressions :
et :
OH
6tantl’angle
duchamp magn6tique
avec Oz.Lorsque,
en outre,l’anisotropie
relative de lasuscepti-
bilit6 est faible :
et :
Lorsque
1’environnement des atomes du cristal est desym6trie cubique, u2x
=u02y
=r4z. L’anisotropie
dela
susceptibilite
est nulle a l’ordre0,
ainsiqu’à
l’ordre 1.Elle doit donc etre extremement faible.
C. SUSCEPTIBILITE D’UN POLYCRISTAL. - Un
poly-
cristal 6tant un ensemble de monocristaux de directions
quelconques,
Iechamp magn6tique peut
avoir toutes les directionspossibles
parrapport
a l’un d’entre eux,avec une
6gale probabilite.
Lasusceptibilité
dupoly-
cristal s’6crit donc :
6g
et cpgd6signant
lesangles polaires
duchamp magn6- tique. Compte
tenu de(18), qui
s’6crit aussi :on obtient la relation :
418
Lorsque l’anisotropie
relative de lasusceptibilité
estfaible,
compte tenu de(20) :
1’anisotropie
de 1’environnement cristallin des atomesne modifie pas la
susceptibilité
dupolycristal,
et latemperature
de Curieparamagnétique
est :Cette relation est assez bien vérifiée par le
dysprosium, malgr6
la valeur élevée del’anisotropie [18].
5.
2nergie
libre et constantesd’anisotropie.
- Nousavons calcule l’aimantation au-dessus du
point
d’ordrepar une m6thode
approch6e,
aussi est-il int6ressant de v6rifier que la valeurapproch6e
ainsi obtenueposs6de
bien les
propri6t6s pr6vues
par lathermodynamique.
L’énergie
libre v6rifie la relation dF = - M dH parrapport
a des axes lies au cristal[14].
M dH doit donc etre une differentielle totale exacte, et on doit avoir rotH(M) = 0 ;
cette relation est bien vérifiée par la valeurapproch6e
que nous avons obtenue.L’6nergie
libre a pour
expression :
quelle
que soit lasym6trie
du cristal.Lorsque
lechamp magn6tique
H tourne de dw parrapport
a des axes lies aucristal, l’énergie libre varie de
dF = M A H . dw.Lorsque
H tourne dedcp,
dans leplan x0y,
on adonc dF I
=X.LHH2 d I CPH 1.
.Lorsque
H est dansun des
plans
desym6trie
du cristal ou au moinsde CVJ2,
les composantes de la
susceptibilité parallele
et perpen- diculaire auchamp
sont donc li6es par la relation :Lorsque
le cristalposs6de
un axe de r6volution :ces relations sont bien v6rifi6es par les valeurs de Z,
et x1H que nous avons calcul6es.
La connaissance de F
permet
de calculer lesconstantes
d’anisotropie. L’énergie
libre peut s’ecrire aussi :Les
quantités
cos20’.
sin26H
cos2y,
sontproportionnelles
aYO
etY2
+Y2 2,
lesY-
6tant lesharmoniques spheriques. Donc,
seules les constantesd’anisotropie
d’ordre 2 ne sont pasn6gligeables,
etelles
s’expriment
en fonction del’anisotropie
de lasusceptibilité
par les relations :Lorsque
le cristalposs6de
un axe de revolution :et :
97. z
etf£ d6signant
les valeurs de Florsque
H estparall6le respectivement
a Oz et a Ox. La relationthermodynamique (36 a)
peut etre facilement vérifiéesur le
gadolinium,
dont on a mesure la constanted’anisotropie [19]
etl’ anisotropie
de lasusceptibi-
lit6
[12]. Lorsque l’anisotropie
relative de la suscep- tibilit6 est faible :et :
Mis
6tant l’aimantationqu’aurait
le monocristal en1’absence
d’anisotropie.
Les constantesd’anisotropie
d’ordre 2 sont
proportionnelles
aM2,
conformement àce que
pr6voit
la th6oriegénérale
des constantesd’anisotropie [2].
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ET EFFET HALLDANS DES
COUCHES
MINCES DE BISMUTH ENTRE4,2 °K
ET 300 °KPar
J.
Y. LE TRAON et H. A.COMBET,
C.N.E.T., Centre de Recherches de Lannion, 22-Lannion.
(Reçu
le 22janvier 1969.)
Résumé. 2014 Nous avons effectué des mesures de conductivité et d’effet Hall entre 4,2 °K et 300 °K sur des couches minces de bismuth
évaporées
sur un substratamorphe
àtempérature
ambiante. Nous avons relié les variations de la constante de Hall à l’existence d’une texture dans les couches et les variations de conductivité avec
l’épaisseur
à l’influence de laquantifica-
tion du mouvement des électrons.
Abstract. 2014 We measured the
conductivity
and Hall effect between 4.2 °K and 300 °K, of bismuth thin filmsevaporated
at the ambienttemperature
onamorphous
substrates. The Hall constant variations are due to the existence of a texture in the films and theconductivity
is influenced
by
thequantization
of the electron motion.LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 30, MAI-JUIN 1969,
1. Introduction. - Le
comportement
du bismuthen couches minces
présente
de nombreusesparticula-
rit6s que les modeles
g6n6ralement
admis pour le mat6- riau massif et les theoriesclassiques
des films mincesne peuvent
completement expliquer.
Differentes 6tudesont ete faites sur l’influence des conditions de
pr6pa-
ration
[1, 2],
le recuit des couches[3],
l’influence des dimensions des cristallites et del’épaisseur [4, 5].
Nousavons
essay6
depr6ciser
les m6canismes de conductionentrant
en jeu
en 6tudiant 1’effet Hall et la conductivite de couches de différentes6paisseurs
entre4,2
OK et latemperature
ambiante.2. Mdthode
expdrimentale
et rdsultats. - 2.1. PRE-PARATION DES COUCHES. - Les couches sont
pr6par6es
par
evaporation thermique
dans une enceinte 6tuvablemaintenue a une
pression
inferieure a 10 -6 torr. L’éva-poration
est controlee par la mesure de resistance d’unt6moin
place
dans le memeplan
que les substrats. Cedispositifpermet
essentiellement de determiner la duree effective dedepot.
Le bismuth pur(Johnson Matthey 99,9999 %)
estplace
dans un creuset en tantale. D’uneevaporation
a1’autre,
on s’efforce de conserver le meme tauxd’évaporation
en alimentant le creuset apuissance
constante. Pour modifier la vitesse de
condensation,
on fait varier la distance creuset-substrat. Les vitesses obtenues sont de l’ordre de 50 a 100
As-’.
Le substrat utilise est en verre ordinaire de 1 mmd’épaisseur.
Apres
lesnettoyages
habituels entechnologie
descouches
minces,
undepot d’oxyde
de bismuth esteffectue sur la surface par
pulverisation cathodique
reactive. Outre l’intérêt de ce
depot
pour le recuit des couches comme 1’a montre Huet[3],
nous pensons obtenir ainsi un meilleur 6tat de surface et une meilleurereproductibilité
des couches. Lesdepots
sont faits sursubstrats a