HAL Id: jpa-00206585
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206585
Submitted on 1 Jan 1967
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Le profil des bandes de fluorescence et d’absorption des molécules complexes
H. Voorhof, H. Pollak, J.-J. Charette
To cite this version:
H. Voorhof, H. Pollak, J.-J. Charette. Le profil des bandes de fluorescence et d’absorption des molécules complexes. Journal de Physique, 1967, 28 (10), pp.798-804. �10.1051/jphys:019670028010079800�.
�jpa-00206585�
LE PROFIL DES BANDES DE FLUORESCENCE ET D’ABSORPTION
DES
MOLÉCULES
COMPLEXESPar H.
VOORHOF,
H. POLLAK etJ.-J. CHARETTE,
Département dePhysique
et Centre Nucléaire TRICO, Université Lovanium. République Démocratique du Congo.Résumé. - Le
profil
des bandes d’émission etd’absorption
est déterminé par la distribution del’énergie
vibrationnelle des centres de fluorescence etd’absorption
et par la forme de leurs courbespotentielles.
L’introduction d’une nouvelle fonctionpotentielle
pour les centres de fluorescence etd’absorption
nouspermet
d’établir uneexpression analytique
décrivant leprofil
des bandes continues en fonction de la
fréquence
émise ou absorbée et de latempérature.
Lescalculs font
appel
à uneapproximation semi-classique
des facteurs de Franck-Condon et sont effectués enappliquant
la formule de Mehler.L’expression
obtenue est en bon accord avec les résultatsexpérimentaux.
Abstract. - The
shape
of emission andabsorption
bands is determinedby
the vibrational- energy distribution of the fluorescence andabsorption
centersrespectively
andby
the formof their
potential
curves. A newpotential
function for the fluorescence andabsorption
centersis introduced,
permitting
us to calculate ananalytical expression
for thedescription
of theshape
of continuous bands as a function of emitted or absorbed
frequency
andtemperature.
Thecalculations are based on a semi-classical
approximation
of the Franck-Condon factors and areworked out with the aid of the Mehler formula. The
expression
obtained is in close agreement with theexperimental
results.1. Introduction. - A. CALCUL DU PROFIL DES BANDES D’AMISSION EN CONSIDERANT L’OSCILLATEUR HARMONIQUE COMME CENTRE DE FLUORESCENCE. -
L’intensit6 d’une radiation
monochromatique
de fr6-quence vnm, emise lors d’une transition entre 1’etat excite
d’energie En
du centre dans le niveau vibra- tionnel n et 1’etatd’energie Em
du centre dans leniveau vibrationnel m de 1’6tat
fondamental,
est don-n6e par
ou
Bnm
est laprobabilite
de transition induite etNn
= pe-E_IkT est le nombre de centres excites auniveau n.
Supposant
que les radiationsdipolaires magn6tiques
et
quadrupolaires electriques
sontnegligeables,
la pro- babilit6 de transition n - m s’ecrit[1, 2]
ou 03C8n
ett.J;m
sontrespectivement
les fonctions d’onde vibrationnelles du centre dans le niveau n de 1’6tat excite et dans le niveau m de 1’etatfondamental,
re est la valeur de la coordonnee de
configuration correspondant
aupoint d’equilibre
du centre dans1’etat excite. La substitution de
(2)
dans la relation(1)
conduit a
ou,
est
appele
le facteur de Franck-Condon[3],
et a estune constante.
Dans une
approximation semi-classique
du pro- blème[4, 5, 6],
onaccepte que la densite
de laproba-
bilit6 de
présence 03C82
aux niveaux finals d’une transi- tionpeut
etreremplacee
par la densite deprobabilite classique qui
tend vers l’infini auxpoints
de rebrous-sement. 11 en resulte que le facteur de Franck-Con- don
(4)
devientSi a
chaque
valeur de lafrequence v correspond
une valeur
unique
et biendéterminée r,
de la coor-donnee de
configuration,
nous ecrivonsplus g6n6ra-
lement pour
(3),
en tenant compte de 1’ensemble des niveaux vibrationnels de 1’6tat initialArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019670028010079800
799
En considerant le centre de fluorescence comme un
oscillateur
harmonique
centre en r = re[7],
1’ener-gie En
devientOÙ Ve represente
lafrequence
de vibration du centredans son 6tat excite. Les fonctions d’onde vibration- nelles
03C8~
sont des fonctions de Weber normees. Dansce cas
particulier,
la sommequi figure
dans1’expres-
sion
(6)
peut se calculer parapplication
de la formulede Mehler
[7, 8, 9].
L’intensite de 1’emission par unite d’intervalle defrequence
devientaussi, apres
introduction d’une relation entre la coordonnee de
configuration
r et lafrequence
emise[7]
où ke et kf
sont les constantes de Hooke de l’oscillateurharmonique, respectivement
dans 1’6tat excite et fon-damental,
et ou vo est lafrequence qui correspond
aumaximum de la bande d’emission.
B. CALCUL DU PROFIL DES BANDES D’ABSORPTION EN
CONSIDERANT L’OSCILLATEUR HARMONIQUE COMME CEN-
TRE D’ABSORPTION. - Dans une transition
d’absorp-
tion entre le niveau vibrationnel m de 1’6tat fonda- mental et le niveau n de 1’etat
excite,
le coefficientd’absorption
est donne par[2]
ou
Nm
= Ne-EmlkT est le nombre de centres dans 1’6tat initial m. En substituant(2)
dansI’equation (9)
et en tenant compte de 1’ensemble des niveaux vibra- tionnels dans 1’6tat
initial,
on obtientou 3
est une constante etQ.,, = 03C8m(r) 12
dans1’approximation semi-classique. L’application
de laformule de Mehler
[8, 9]
et l’introduction de la rela- tion entre lafr6quence
absorbee et la coordonnee deconfiguration
r[10,11,12] transformentl’équation (10)
en
ou la
fréquence Va correspond
au maximum de la banded’absorption et vf represente
lafrequence
devibration du centre dans 1’6tat fondamental.
La verification
experimentale
montre que les expres- sions(8)
et(11)
decrivent bien les formes des bandesautour du
maximum,
tandis que, dans les ailes descourbes,
des deviationssystematiques
sont obser-v6es
[13, 14].
Dans le cas de1’emission,
l’intensitetheorique
diminueplus
vite que l’intensit6exp6rimen-
tale dans la
region
ou lesfrequences
sont moins 6le-v6es que celle du maximum vo, tandis que l’effet
contraire se manifeste pour des
frequences superieures h vo (voir fig.
2 et3).
Dans le cas del’absorption,
lecoefficient
d’absorption experimental
diminueplus
vite que les valeurs
theoriques
pour lesfrequences
moins 6lev6es que celle du maximum va, tandis que la deviation est de sens
oppose
pour lesfrequences sup6-
rieures a celle du maximum de la bande
(voir fig.
4et
5).
Ces discordancespourraient
etre dues au fait quela theorie ne tient pas
compte
de l’anharmonicite des vibrations des centres[13].
II. L’oscillateur de Morse comme centre de fluo-
rescence ou
d’absorption.
- Afin de tenir compte du caract6reanharmonique
des vibrations d’un centre, la courbepotentielle
consideree habituellement est la fonction de Morse[15]
ou D et a sont des constantes. La determination de la distribution d’intensit6 dans une bande d’emission et
d’absorption
necessite le calcul des sommes quan-tiques
dans lesequations (6)
et(10).
Comme cettesomme ne
peut
etre evaluee que dans le cas d’un oscillateurharmonique
parapplication
de la formulede
Mehler,
il estimpossible d’exprimer analytique-
ment la forme des bandes pour le
potentiel
de Morse.11 faut donc
approcher
la fonction d’onde de Morse par celle de l’oscillateurharmonique.
Dans la litt6-rature
recente, plusieurs
m6thodes ont eteproposees
pour effectuer cette
approximation :
lepotentiel cubique,
introduit par Herman et Shuler[16]
pour le calcul des intensites vibrationnelles dans les transitionsinfrarouges,
et les methodes de Biberman-Yaku- bov[17, 18],
Petrashen’-Fok[19, 20, 21, 22]
etPillow
[23, 24, 25]
pour le calculnumerique
desfacteurs de Franck-Condon des molecules di-ato-
miques.
L’examen de cesmethodes,
en vue de leurutilisation dans le calcul des sommes
quantiques,
montre
pourtant
que les conditionsd’application
dela formule de Mehler ne sont pas satisfaites. En
effet, quoique
les fonctions d’onde de Morsepuissent
etreexprim6es
par des fonctions deWeber,
cesexpressions
contiennent
toujours
d’autres facteursqui dependent
du nombre
quantique
n.Le modele de l’oscillateur de
Morse,
end6pit
deF application
desapproximations citees,
ne permet donc pasd’exprimer analytiquement
l’intensit6 dansune bande d’6mission ou
d’absorption
en fonction de lafrequence.
D’autre part, le modele de 1’oscillateurharmonique
n’estapplicable
que dans certains casparticuliers
de fluorescence etd’absorption.
C’estpourquoi
nous allons introduire une nouvelle fonctionpotentielle qui permet
d’effectueranalytiquement
tousles calculs necessaires a une determination du
profil
des bandes en accord avec
1’exp6rience.
III. 1/oscillateur
pseudo-harmonique
comme centre de fluorescence oud’absorption.
- A. LE POTENTIELPSEUDO-HARMONIQUE. - Introduisons dans la fonction
de Morse
(12)
les variables r6duitescorrespondant
al’ énergie
et a la coordonnee deconfiguration
qui
conduisent àFIG. 1. - Le
potentiel pseudo-harmonique
W =s2/(1
+s) (en
traitcontinu), qui
est voisin dupotentiel
de MorseW =
(1
-e S) 2 (en
traitpointill6),
se transformeen W’ =
s’2/cos
« dans les coordonnees(W’, s’).
SA et SB sont les abscisses des
points
de rebrousse- mentclassiques
du niveau vibrationnel W de 1’oscilla- teur de Morse. So est l’abscisse du centre desymetrie.
Les
points
de rebroussementclassiques (voir fig. 1)
pour le niveau vibrationnel
d’energie
W sont donnespar
et
Ces
points
ne sont passymetriques
parrapport
aupoint d’équilibre s
=0,
contrairement a ceux de l’oscillateurharmonique.
L’abscisse du centre desymetrie
est donnee parou en
n6gligeant
W2 et les termes d’ordresuperieur
dans le
d6veloppement
en serie delg (1- W)
Cette
approximation
sejustifie
a latemperature ambiante, puisque 1’energie
de vibration U y estbeaucoup plus
faible que1’6nergie
de dissociation D.Les centres de vibration se trouvent donc sur une
droite
qui
passe parl’origine
etqui
fait avec 1’axe OWun
angle
oc, determine parIntroduisons un nouveau
syst6me
d’axes(OW’, Os’),
3dans
lequel
OW’ se d6duit de OW par rotation d’unangle
oc dans le sens desaiguilles
d’une montre et danslequel
1’axe Os’ est confondu avec 1’axe Os. Les formules de transformation sontNous choisissons dans le nouveau
syst6me
d’axes unoscillateur
harmonique,
d6fini par la fonctionpoten-
tiellequi
est une bonneapproximation
dupotentiel
deMorse. En
effet,
dans les coordonnees( W, s), 1’expres-
sion
(21) prend
la formeComme
W2/4
estpetit
parrapport
as2 - s W,
on peut len6gliger,
cequi
conduit a1’expression
Un
developpement
en serie montre que la fonction(22)
est,
jusqu’au
troisi6meordre, identique
a la fonction de Morse.I,’avantage
dupotentiel pseudo-harmo- nique (22)
sur lepotentiel
de Morse consiste dans lapossibilite
de le transformer enpotentiel harmonique.
B. LA SOLUTION DE
L’EQUATION
DE SCHR6DINGERPOUR LE POTENTIEL PSEUDO-HARMONIQUE. - Intro- duisons dans
1’equation
deSchrodinger
la variable s d6finie par la relation(13 b)
et1’energie potentielle
U =
Ds2l(l
+s)
d6termin6e par(22)
et(13 a)
La nouvelle variable s’ est liee a l’ancienne par la relation
obtenue par une combinaison des
equations (20)
et(22).
Nous constatons deplus
queDans la nouvelle variable
s’, 1’equation
de Schr6-dinger (23)
s’ecrit comme celle d’un oscillateur harmo-nique perturbe
801
ou
H,
est considere comme unpotentiel perturbateur
L .c. Jí2a2 . ,
1" . Le facteur
2
est trespetit
parrapport
a1’energie 203BC
minimale
(hve/2)
de 1’oscillateurharmonique, puisque
la
frequence
de vibration de celui-ci estet par
consequent
oii x est en
general
une fraction de0,01 [23].
Lesd6riv6es
qui figurent
dans laperturbation
ont
partout une
valeur finiepuisque
les fonctionsd’onde 03C8n,
de1’6quation (26)
sontexprim6es
par des combinaisons lineaires des fonctions d’onde harmo-niques
partout finies dusyst6me
nonperturbe 03C8(0).
Pour les
petites
vibrations du centre autour de saposition d’equilibre s’
=0,
nousd6veloppons
1’Ha-miltonien
H1
en serie deTaylor
aux environs dupoint d’equilibre
En nous limitant au deuxième terme de la
serie,
lavaleur propre
En
de1’6nergie
dusyst6me perturbe
est,
jusqu’au
deuxi6me ordreLa fonction
d’onde
est, aupremier
ordreC. LA FORME DE LA BANDE D’EMISSION. - Pour obtenir une
expression analytique
duprofil
de labande,
il faut evaluer la sommequi figure
dans1’expression (6).
Cette somme ne peut se calculer que parapplication
de la formule de Mehler dont les conditionsd’application
ne sont pas satisfaites en touterigueur.
Eneffet,
la fonction d’onde03C8n
estformee par une somme
algebrique
des fonctions d’ondeharmoniques,
liees aux 6tats vibrationnels n, n:::i:15
n ± 2 et n ±
3,
dont les coefficients contiennent le nombrequantique
n.Cependant,
le seul termeimpor-
tant dans
1’expression (32)
estrepresente
par03C8(0), puisque
la constante x est engeneral
une fractionde
0,01 [23].
Cecisignifie
que03C8n(0)
est uneapproxima-
tion convenable pour
03C8n,
a condition que le nombrequantique
n ne soit pastrop
6lev6. Cette restrictionne nuit en rien a la
generalite
duprobl6me
a la tem-p6rature ordinaire, puisque
alors les seuls niveaux peu-pl6s
sont ceuxcorrespondant
a depetites
valeurs de n.Quant
a1’energie
vibrationnelleE. (31),
elleremplit
bien la condition
d’application
de la formule deMehler, puisque
le nombrequantique n n’apparait
que dans la
perturbation
de deuxi6me ordre. La correction de la fonction d’onde et celle de1’energie
de l’oscillateur
harmonique Ds’2, provenant
du termeH,
de1’6quation (26),
sont du meme ordre degrandeur
que la correction de la fonction d’onde et celle de
1’energie
de l’oscillateurharmonique
Da2(r
-re)2
dueau terme
perturbateur
Da3(r
-re)3.
En
negligeant
la correction dans le cas de lapertur-
bationcubique,
onrevient,
enappliquant
la formulede
Mehler,
a une distributiongaussienne d’intensite,
en d6saccord avec
l’expérience.
Par contre, le calcul de la somme de
1’expression (6)
pour la fonction d’onde
03C8(0)
de1’equation (32)
et1’energie (n
+1/2) hVe
de1’equation (31)
nous donneEn revenant a l’ancienne
variable s,
l’intensit6 estdonnee par
A l’aide de la formule de transformation
(13 b),
l’intensite est
exprimee
en fonction des coordonnees deconfiguration
Afin de
pouvoir
comparer1’expression (35)
avec lesresultats
experimentaux,
il est n6cessaire d’introduireune relation entre la
frequence
6mise et la coordonnee deconfiguration.
Cette relation se d6duit en calculant lesfrequences
emises au moyen dudiagramme
descourbes de
configuration.
Celui-cirepr6sente graphi- quement
la situationenergetique
du centre dans 1’6tat fondamentalet dans 1’etat excite
Uo
est la differenced’6nergie
entre les etatsd’equilibre
de 1’6tat fondamental et de 1’etat excite. On obtient ainsi en
approximation
ou vo est la
frequence
de la transition (T emission par-tant de la
position d’6quilibre (r
=re)
de 1’6tat excite.La substitution de
(38)
en(35)
donneoù
D. LA FORME DE LA BANDE D’ABSORPTION. - Le calcul de la somme dans
1’expression (10),
donnant laforme de la bande
d’absorption,
s’effectueegalement
dans la variable s’
Cette
expression
se transforme enapres
introduction de la coordonnee deconfiguration
r.La relation entre la
frequence
d’une transition d’ab-sorption
et la coordonnee deconfiguration
r estoù va
est lafrequence
de la transitionpartant
de laposition d’equilibre (r
=0)
de 1’6tat fondamental.En substituant
(45)
dansl’equation (44),
nousobtenons
avec
E. DIscUSSION. - Nous avons soumis les formu- les
(39)
et(46)
a une verificationexperimentale.
Pour la
fluorescence,
nous avons utilise une solution de2-acétylanthracène
dansl’éthylèneglycol [26] ( fig. 2)
FIG. 2. - Le
spectre
d’émission d’une solution de 2-ac6-tylanthracène
dans1’ethyleneglycol.
Les cerclesrepre-
sentent les
points experimentaug.
La nouvelle formule de distribution d’intensite d’une bande d’emission estrepr6sent6e
en trait continu.L’approximation
gaus-sienne est
indiqu6e
en traitpointille.
et une solution de
4-amino-N-methylphtalamide
dansle benzene
[27] (fig. 3).
Pourl’absorption,
nous avonseffectue le controle a 1’aide du
spectre d’absorption
d’une solution de
salicylaldehyde
dans le methanol(fig. 4)
et d’une solution desalicylaldehyde
dans1’eau
( fig. 5).
Les resultats montrent un excellent accordentre les courbes
experimentales
et les courbes cal- cul6es apartir
des formulestheoriques (39)
et(46).
La variation en fonction de la
temperature
desspectres d’emission ou
d’absorption
est determinee par les coefficientsAE (40)
etAA (47).
Ces coefficients803
FIG. 3. - I,e
spectre
d’émission d’une solution de 4-amino-N-méthylphtalamide
dans le benzene. Les cerclesrepresentent
lespoints expérimentaux.
La nouvelle formule de distribution d’intensit6 d’une bande d’6mis- sion estrepr6sent6e
en trait continu.L’approximation.
gaussienne
estindiqu6e
en traitpointill6.
Fm. 4. - Le
spectre d’absorption
d’une solution desalicylaldehyde
dans le methanol. Les cerclesrepre-
sentent les
points expérimentaux.
La nouvelle formule de distribution d’intensit6 d’une banded’absorption
est
repr6sent6e
en trait continu.L’approximation gaussienne
estindiqu6e
en traitpointiII6.
FIG. 5. - Le
spectre d’absorption
d’une solution desalicylaldehyde
dans 1’eau. Les cerclesrepresentent
lespoints expérimentaux.
La nouvelle formule de distri- bution d’intensite d’une banded’absorption
estrepre-
sent6e en trait continu.
I,’approximation gaussienne
est
indiqu6e
en traitpointill6.
n’ont
jamais
des valeurs infinimentgrandes,
cequi
assure, meme a des
temperatures
tres basses( T
=0),
un
profil
de bande reelayant
unelargeur
de bandefinie. Ce resultat est obtenu en
consequence
du trai-tement
quanto-mécanique
de 1’6tat initial et est du à 1’existence de1’energie
dupoint
zero. Lalargeur
dela bande obtenue par calcul
classique [10, 11, 12]
estproportionnelle
aT1/2,
cequi
reduit la bande a unedroite infiniment fine a T = 0.
En
negligeant
lesparametres BE, G’E
etBA, CA
dansles
expressions (39)
et(46),
nous obtenons1’approxi-
mation
gaussienne
duprofil
desbandes,
dont l’insuf- fisance se manifeste clairement dans lesfigures 2, 3,
4 et 5. Le
developpement
en serie desexposants
des formules d’intensite(39)
et(46),
en conservant uni-quement
les termes en(v
-vo)
et(v
-va),
nous donnepour 1’emission
(13)
avec
et pour
l’absorption
avec
Les
expressions (50)
et(51)
refletent bien lasymetrie
de miroir existant entre la bande de fluorescence et
la bande
d’absorption correspondante. L’adaptation
de
BE, CE
et deBA, CA
desexpressions (39)
et(46)
aux donnees
experimentales
nousapprend
que pour 1’emission leparametre BE
estplus
eleve que le para- m6treCE,
tandis que pourl’absorption
leparametre BA
est moins eleve que leparametre G’A.
Les rela-tions
(40), (41), (42)
et(47), (48), (49) expriment
lesvaleurs des
param6tres
en fonction des constantesmoleculaires propres au centre.
En combinant les resultats fournis par 1’6tude des bandes de fluorescence et
d’absorption
d’une mememolecule,
il estpossible
d’obtenir desrenseignements precieux
sur le centreresponsable
de ces transitions : la masse reduite 03BC, lesfrequences
devibration ve
et vf;les
energies
de dissociationDf
etDe,
1’6cart entre lescoordonnees
d’équilibre
re, la differenced’6nergie
entre les etats
d’equilibre Uo,
et lescoeflicients af
et ae.Dans une note
subsequente,
nous traiterons en detail de la determination des constantes mol6culaires d’uncentre ainsi que de la construction du
diagramme
descourbes de
configuration.
Manuscrit requ le 15 avril 1967.
BIBLIOGRAPHIE
[1]
STRICKLER(S. J.) et
BERG(R. A.), J.
Chem.Phys.,
1962, 37, 814.[2]
HERZBERG(G.),
« MolecularSpectra
and Molecular Structure », I. «Spectra
of Diatomic Molecules », D. Van NostrandCompany
Inc., N.Y., 1961.[3]
NICHOLLS(R. W.)
et STEWART(A. L.),
« Atomic andMolecular Processes », BATES
(D. R.)
edit., Acade- mic Press Inc., N.Y., 1962, p. 59.[4]
KUBAREV(S. I.), Opt. Spectry,
1960, 9, 1.[5]
KECK(I.),
CAMM(J.),
KIVEL(B.)
et WENTINK(J.),
Ann. Physics
(U.S.A.),
1959, 7, 1.[6]
SOSHNIKOV(V. N.), Opt. Spectry,
1959, 6, 203.[7]
PAYEN DE LA GARANDERIE(H.),
Ann.Physique (Paris),
1964, 9, 649.[8]
WATSON(G. N.), J.
London Math. Soc., 1933, 8,194.[9]
MARKHAM(J. J.),
Rev. Mod.Phys.,
1959, 31, 985[10]
WILLIAMS(F. E.),
Phys. Rev., 1951, 82, 281.[11]
WILLIAMS(F. E.)
et HEBB(H.), Phys.
Rev., 1951, 84, 1181.[12]
KLICK(C. C.),
PATTERSON(D. A.)
et KNOX(R. S.),
Phys. Rev., 1964, 133, 1717.[13]
VOORHOF(H.)
et POLLAK(H.), J.
Chem.Phys., 1966,
45, 3542.[14]
KAZACHENKO(L. P.), Opt. Spectry,
1965, 18, 397.[15]
MORSE(P. M.),
Phys. Rev., 1929, 34, 57.[16]
HERMAN(R. C.)
et SHULER(K. E.), J.
Chem. Phys., 1954, 22, 482.[17]
BIBERMAN(L. M.)
et YAKUBOV(I. T.), Opt. Spectry,
1960, 8, 155.[18]
YAKUBOV(I. T.), Opt. Spectry,
1960, 9, 212.[19]
PETRASHEN’(M. I.),
Ush.Zap. Leningr.
Gos. Univ.Ser. Fiz., 1949, 7, 59.
[20]
FOK(V. A.),
Dokl. Akad. Nauk. SSSR, 1934, 3, 147.[21]
ZHIRNOV(N. I.), Opt. Spectry,
1963, 15, 89.[22]
MILLER(S. C.)
et GOOD(J. R.),
Phys. Rev., 1953, 91, 174.[23]
PILLOW(M. E.),
Proc. Phys. Soc.(London),
1949, A 62, 237.[24]
GRANDMONTAGNE(R.), J. Physique
Rad., 1958, 19, 151.[25]
GRANDMONTAGNE(R.),
C. R. Acad. Sci.(France),
1957, 244, 2586.[26] CHERKOSOV