• Aucun résultat trouvé

Des courbes algébriques qui ont plusieurs axes de symétrie

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Des courbes algébriques qui ont plusieurs axes de symétrie"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

A. DE S AINT -G ERMAIN

Des courbes algébriques qui ont plusieurs axes de symétrie

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 19 (1880), p. 350-355

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1880_2_19__350_1>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1880, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente men- tion de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

DES COURBES ALGÉBRIQUES O U ONT PLUSIEURS AXES DE SYMÉTRIE ;

PAR M. A. DE SAINT-GERMAIN.

On peut mettre sous une forme caractéristique l'équa- tion des courbes algébriques qui admettent un nombre donné p d'axes de symétrie sans en admettre davan- tage. Remarquons d'abord que, en vertu de théorèmes

(3)

(

connus, deux axes de Tune des courbes considérées ne peuvent être parallèles ni faire entre eux un angle in- commensurable avec 7T sans que la courbe ait une infi- nité d'autres axes 5 ils doivent donc se couper sous un angle égal a —m 775 m et n étant des entiers premiers entre

n

eux. Par le point de rencontre de ces axes je mène des droites faisant avec le premier les angles —>

2 m 77 mi n — i)n 1 1 , , ,

? •••? : ces droites, dont 1 une n est autre

que le second axe considéré, sont des axes de la courbe;

les propriétés élémentaires des nombres prouvent qu'on a n droites distinctes, formant un faisceau dont les rayons successifs font entre eux l'angle -• Enfin, notre courbe ne peut avoir des axes qui concourent en deux points différents sans en avoir une infinité; en effet, par les points de rencontre des rayons des deux faisceaux, on pourrait mener d'autres axes dont les intersections entre eux et avec les premiers détermineraient de nouveaux centres de rayonnement, de nouveaux axes, et ainsi de suite indéfiniment. Les axes de la courbe cherchée doivent donc se couper sous des angles égaux à -? en un point que je prends pour origine de coordonnées rectangu- laires.

Soit généralement <?(x,y) = o l'équation d'une courbe de degré m 5 si l'on y change x et y en p cosw et psinco, et qu'on transforme les puissances desinw et de cosw ou leurs produits en sinus et cosinus de w et de ses mul- tiples, on obtient une équation de la forme

( PO Tc o s / ? / w -4- Q / n S i n w z w -4- . . . H - Prc o s r w

f 1 ) <

v ( -f- Qr sinrw -h . . . -4- Po— o ,

(4)

( 35a )

Pr et Qr étant des polynômes bien déterminés qui con- tiennent p avec les exposants r, r -h 2, r -f- 4, . . . , j u s - qu'à m -f- 1 exclusivement.

Supposons que <p(#?y) = o représente la courbe que j'étudie, et que Taxe des a: soit un de ses axes de symétrie*, o(x,y) ne renfermera que des puissances paires d e y , et sa transformée en p et a) ne contiendra que des puis- sances paires de sin o> ; elle se réduira donc à une fonction entière de cosw, dont les puissances, on le sait, peuvent s'exprimer à l'aide des cosinus de w et de ses multiples, à l'exclusion des sinus, et, comme la forme de l'équa- tion (1) est bien déterminée, elle doit se réduire dans tous les cas à

Pmcosww -h. . . H- Prcosrw -4- . . . -h Po= o,

les Qr étant nuls. H y a plus : si l'on change 00 en w'-f- --, cette équation devient

ll?r ( cosrw'cos sin/'a/ sin —- ) = o:

\ V- ?- 1

or cela revient à prendre pour nouvel axe polaire une droite qui fait avec le premier l'angle - et par rapport à laquelle la courbe est encore symétrique5 la nouvelle équation ne devra pas renfermer de sinus, et cela exige que Pr soit identiquement nul, à moins que r ne soit un multiple de [x. En définitive, les courbes cherchées peuvent se représenter en coordonnées polaires par une équation dont la forme générale est

( 2 ) Po - + - P ^ C O S UW -f- P-,1Jt C O S 9. v w + . . . = O .

Dans le cas où l'axe des x ferait partie de la courbe, cf pourrait renfermer des puissances impaires d e y ; mais, en le supposant débarrassé des facteurs qui, égalés à zéro,

(5)

( 353 )

représenteraient quelques-uns des axes de symétrie et qui sont faciles à reconnaître, on est ramené à la règle générale.

Eludions, parmi les courbes considérées, celles dont le degré a la plus petite valeur possible 5 cette valeur est [x, sinon l'équation (2) se réduirait à Po= o et représente- rait un système de cercles avec une infinité d'axes.

Quand on suppose p. = m, l'équation (2) devient

( 3 ) Po"*" P/nCOS/WM = O.

En nous rappelant la forme de Po et de Pm, nous voyons que celte équation donne pour cos/rco), quand m est impair, une valeur telle que

(4)

Faisons croître p de zéro à l'infini ; la forme de la courbe dépend de la manière dont variera f[p), et il sera commode, pour étudier ses variations, de construire le lieu des points dont l'abscisse serait p, l'ordonnée^p).

Quand p est très petit, f(p) est très grand et ne peut re- présenter un cosinus 5 la courbe ne passe pas au pôle, à moins qu'elle ne se réduise à un faisceau de droites. Il y a toujours une valeur pi de p telle que ƒ [px ) = dz 1, et à laquelle correspondent m points de la courbe, situés sur les axes à la distance pt du pôle; à chaque valeur de p qui rend/(p)<[i en valeur absolue correspondent am points de la courbe; enfin, à partir d'une certaine gran- deur de p,f{p) tend constamment vers zéro et a> vers

1 1 i"2^ -fl)îT , „ 7 , 1 ,

les m valeurs #*= — > ou J on suppose k égal a l'un des nombres o, 1, 2, . . . , m — 1. La distance S du pôle à l'asymptote qui fait l'angle sr* avec l'axe po-

Ann. de Mathémat., 2* série, t. XIX (Août 1880). 7.3

(6)

( 354 ) laire est

$ = Inn {~- i — hm p2 —-

i r dp

P Mais l'équation (4) donne

a 3 b

<7p m sin//jw \ p2

substituant dans $, faisant p = oo , w = aA, on trouve § = —.

La perpendiculaire à Tasymptote faisant l'angle (A + i ) — avec l'axe polaire est un axe de symétrie-, il est aisé d'en conclure que l'asymptote a par rapport à la courbe la position qui caractérise une tangente d'inflexion à l'in- fini. Ou voit aussi facilement qu'aux valeurs négatives de p correspondent des points déjà fournis par les valeurs positives.

Quand m est pair, la valeur de cosmw est de la forme . b c l

cos m w = a H 1 h . . . -\ ; f- p4 r

la courbe présente des propriétés analogues à celles du cas précédent, mais les points à l'infini et même tous les points de la courbe peuvent être imaginaires; quand les points à l'infini sont réels, il y a m asymptotes qui passent au pôle. Ce pôle est centre de la courbe.

Il est assez facile de trouver les foyers des courbes précédentes*, je nie borne à considérer le cas de m = 3, et je donne à Téquation (3) la forme

2p3cos3où 4- 3öp2~f- b = o.

L'équation de la courbe en coordonnées rectangulaires peut s'écrire

(5) \.T -f- iy)3 -h (x — if)1 -f- 3rt(.r -f- iy)(.v — iy ) -b b =z o.

(7)

( 355 )

Pour que le point de coordonnées a, (S soit un foyer, il faut que la droite

(6) x -f- iy = a. -f- /p

touche la courbe; pour exprimer cette condition, je forme une combinaison homogène des équations (5) et (6), soit

Cette équation doit fournir deux valeurs égales pour le rapport -» et par suite pour i-', en appliquant la condition d'égalité de deux des racines de l'équation du troisième degré, on trouve

En désignant par z une des racines cubiques imagi- naires de l'unité, on voit que le premier membre de cette équation est un produit de six facteurs de la forme

(a -f- pi - j/V ) (a 4- pi — e fa') . . . (a -f- pi — s'W') = o.

L'équation x — iy = a — i(3 doit aussi représenter une tangente à la courbe; on est conduit à égaler â zéro un produit de six facteurs, différant des précédents par le changement de i en — i. En associant de toutes les ma- nières possibles les facteurs de l'un et de l'autre produit qu'on annule, on trouve les trente-six foyers de la cu- bique. Les associations qui donnent des foyers réels dé- pendent d'une manière simple de la réalité ou de la non-réalité de u' et 1/, dont on a sans peine deviné la définition.

Références

Documents relatifs

Si, par exemple, on cherche les courbes dont le cercle oscula- teur a son centre sur une courbe donnée, on trouvera bien encore l'ensemble des cercles ayant leur centre sur la

Les directions dont il s'agit coïncident, dans le cas d'une conique, avec les directions de ses axes, et elles ont pour une courbe quel- conque, comme pour les coniques, la

.En un point m de ce cercle, on lui mènera une tangente sur laquelle on prendra à partir du point m une longueur mp égale au rayon constant des cercles; le cercle concentrique

En avançant davantage dans l'étude des courbes gauches algébriques, on y a reconnu l'existence de plusieurs propriétés ne dépendant que de deux variables, le degré et le nombre

Si de deux points fixes P, Q on mène les tan- gentes aux courbes de classe n qui appartiennent à un système de caractéristiques ([JL, V) et qui, de plus, n'admettent pas PQ

Sans répétition, parce que deux substitutions s\&lt;r et ^o-, d'une même ligne, ne peuvent coïncider, sans que l'on ait s\ = s^, et deux substitutions, appartenant à deux lignes

On peut donc énoncer la proposition suivante : Étant donnée une courbe de m n classe, la polaire d'un point quelconque M du plan, par rapport aux droites menées respectivement

Or il résulte de ce mode de construction que si l'on fait passer par le point m i de la courbe et par les points m 27 /?7 3 qui s'en déduisent, une parabole ayant son axe