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Les lois de la filtration à travers des colonnes de sable, et les lois de Ohm

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HAL Id: jpa-00241198

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241198

Submitted on 1 Jan 1907

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Les lois de la filtration à travers des colonnes de sable, et les lois de Ohm

Bernard Brunhes

To cite this version:

Bernard Brunhes. Les lois de la filtration à travers des colonnes de sable, et les lois de Ohm. J. Phys.

Theor. Appl., 1907, 6 (1), pp.194-201. �10.1051/jphystap:019070060019401�. �jpa-00241198�

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194

Soit C la concentration en H2 et c en H,.

«

La loi d’action de masse nous donne l’équation :

d’où :

Comme la dissociation est faible, le rapport des concentrations

qu’on peut considérer comme caractérisant la proportion de gaz dis- socié est :

Or C est proportionnel à la pression. Donc la dissociation sera

d’autant plus grande que la pression sera plus petite.

Dans un tube de Geissler, le gaz est à la fois sous faible pression

et à une haute température. Le gaz doit donc y être assez fortement dissocié.

,

L’hypothèse de la dissociation prend donc une importance toute

nouvelle par suite de l’interprétation plus exacte des résultats des

expériences de Richardson. Pour assurer la vérité de cette hypo-

thèse, il est nécessaire de faire des expériences de mesure de densité

par une autre méthode.

Si nous nous contentons, pour l’instant, des résultats de Richardson,

nous voyons que, parallèlement avec la théorie des ions, celle de la dissociation explique les phénomènes présentés par les tubes à dé-

charge remplis d’hydrogène. Elle conduit même à émettre l’idée que, dans les étoiles et le soleil qui ne montrent que le premier spectre, l’hydrogène est entièrement dissocié à l’état d’atomes.

LES LOIS DE LA FILTRATION A TRAVERS DES COLONNES DE SABLE, ET LES LOIS DE OHM ;

Par M. BERNARD BRUNHES.

La filtration à travers les parois poreuses a donné lieu à un grand nombre de recherches expérimentales. D’une façon générale,

on a étendu au passage à travers les substances perméables les

lois de Poiseuille sur l’écoulement à travers les tubes capillaires.

Article published online by EDP Sciences and available at

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019070060019401

(3)

195 Le passage à travers les couches filtrantes de sable, telles qu’on les emploie dans la

«

filtration naturelle » des rivières, a été moins

étudié par les physiciens. Des ingénieurs ont publié de nomhreux travaux sur ce sujet ; mais ce sont des travaux effectués dans des

conditions complexes, et n’aboutissant le plus souvent qu’à des for-

mules empiriques encombrées de termes correctifs sans signification physique. Il ne sera pas sans intérêtde rappeler les conclusions prin- cipales d’un travail déjà ancien sur ce sujet, qui est à la fois un tra-

vail de laboratoire que domine la préoccupation de se placer dans des

conditions bien définies, et un travail l’on a fait varier les condi- tions déterminantes des phénomènes dans de larges limites. Si l’on

tient à la comparaison du courant électrique avec un courant liquide,

il faut se garder de comparer un fil conducteur à un tube capillaire,

comme on le fait trop souvent; mais c’est à une colonne de sable que lue fil conducteur est comparable ; il n’est donc pas indifférent de con-

naître les expériences par lesquelles les

«

lois de Ohm » ont été vé-

rifiées dans le cas de l’écoulement des liquides à travers des colonnes de sable. Cette vérification résulte, d’une manière particulièrement simple, des mesures effectuées par Julien Brunhes, dans son clé-

moire intitulé : l-lecherches expéri»ae>atales sur le passage des liquides

fd travers les substances perméables et les couches

1. Proportionnalité du débit à la pression.

--

Nous ne voulons citer ici que quelques expériences caractéristiques, sans insister sur

les remarques très nombreuses qui remplissent le mémoire cité.

On a, par exemple, pris un tube de verre de 1 mètre de long, de 29mm,5 de diamètre intérieur aux deux bouts. On a appliqué, sur les

bords bien rodés, une rondelle de caoutchouc de forme annulaire, puis

un disque de cuivre également annulaire. Les deux disques de cuivre

des deux bouts, qui débordent, présentent chacun, aux deux extré-

mités d’un même diamètre, deux trous s’engageront deux tiges

filetées qu’on serrera par des écrous et qui maintiendront serrées les deux couronnes de cuivre contre le tube de verre. La couronne

supérieure est percée en son centre d’une ouverture cylindrique

filetée intérieurement, l’on pourra visser différents tubes terminés par des viroles identiques. Entre la couronne inférieure de cuivre et (1) Toulouse, Douladoure-Privat, 1881.

-

La plupart des expériences relatées

dans ce mémoire datent de 1818, et aucun résumé de ces mesures ne fut donné

aux C01nptes ni au Journal de Physique, ce qui explique qu’elles ne

soient pas plus connues.

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196

le tube, on a introduit une feuille de parchemin et une soie résis- tante comme celles qui servent à faire les tamis. Toute la partie

inférieure du tube vertical est plongée dans un vase large plein d’eau, dont le niveau est maintenu invariable par un trop-plein.

Au-dessus du tube de 1 mètre est vissé à la partie supérieure,

comme il a été indiqué, un tube gradué soigneusement calibré, et l’on

étudiera la vitesse d’abaissement du niveau de l’eau dans ce tube.

(Dans une série d’expériences, la distance entre deux dimensions

limitant dans ce tube la capacité de 1 centimètre cube est de à 25°. )

Le grand tube vertical de 29mm,5 de diamètre est rempli de sable-

On a pris du sable siliceux qu’on a fait passer à travers une série de tamis de plus en plus fins et, à chaque expérience, on n’a utilisé que.

la partie du sable qu’un nouveau tamisage venait de séparer du

reste de la masse; ainsi, si l’on emploie des tamis qui, au compte-fil, présentent respectivement 4, 6, 8, 10, 14 et 18 fils au dixième de pouce, on désignera par la notation 8-10 le sable dont les grains ont

tous traversé le tamis à 8 fils et sont restés au-dessus du tamis à 10 fils. Nous n’insisterons pas sur les minutieuses précautions indis- pensables pour qu’aux grains ne restent pas adhérentes des pous- sières plus ténues.

Dans le cas, réalisé ici, où la pression varie par l’écoulement même, le débit étant à chaque instant proportionnel à la pression, on

.a, à un instant 0, une pression Il donnée par :

Ho étant la pression initiale et m un coefficient qui doit caractériser

un tube donné. On chercllera les temps écoulés entre le passage du niveau de l’eau dans le tube gradué à la division 80 et à la division 70, par exemple, puis entre le passage à la division 70 et à la division 60 ;

chaque fois on calcule le temps 0 par la formule :

et l’on vérifie ainsi que la formule représente très exactement l’ex-

périence. Voici la reproduction partielle d’un tableau VIII (p. 56) :

(5)

197

Les pressions et les vitesses ont varié de ’1 à 10. On a pris pour valeur de rn

-

0,002072. La concordance entre les résultats du cal- cul et ceux de l’expérience autorise à dire que la vitesse de débit à travers une colonne de sable est proportionnelle à la pression sous laquelle se fait l’écoulement.

II. clu débit avec la longueur de la colonne de sable.

-.

En opérant sur des colonnes de sable identique et de même section,

mais de longueurs différentes, on a reconnu que, pour la même pres- sion, la vitesse de filtration est en raison inverse de l’épaisseur de la

couche de sable. L’expérience consistait à remplir de sable le large

tube vertical jusqu’à des hauteurs différentes, la hauteur de la colonnes de sable homogène étant toujours grande par rapport à son diamètre, condition essentielle pour que la loi soit vérifiée. On notait le temps écoulé entre le passage du niveau de l’eau d’une division

.

donnée à une autre, de la division 87 à la division 84, je suppose, dans le tube gradué qui surmonte le tube-filtre ; et l’on comparait

le rapport de ces temps écoulés pour deux liauteurs différentes de la colonnes de sable au rapport des hauteurs elles-mêmes.

Citons, à titre d’exemple, un tableau XXVII (p. 113).

Les colonnes de sable sont des colonnes ayant respectivement 56~,84 ; 31~,24. Ce sont des divisions calibrées une à une,

qui valent chacune, en moyenne, Ocm, 971 :

(6)

198

On voit qu’au degré d’approximation que comportent les mesures

de temps, le rapport des durées d’écoulement entre deux divisions du tube gradué est égal au rapport des longueurs des colonnes. C’est l’extension de la loi de Poiseuille.

III. Variation du débit avec la section d’une colonne filti?anle et avec

la grosseur du sable.

-

Si l’on remplit le tube de verre, de section constante, successivement de sables de diverses grosseurs, les durées d’écoulement sous la même pression sont d’autant plus grandes que le sable est plus fin. Pour deux colonnes de sable 4-6 et 10-14, par

exemple, le rapport des durées d’écoulement entre les traits 97 et 94 est 3,249 ; le rapport des durées d’écoulement entre deux autres

traits, 77 et 74 par exemple, est encore 3,249.

On peut, dit l’auteur, calculer la « longueur réduite

»

d’une colonne

de sable donnée, par la formule suivante :

E étant l’épaisseur de la colonne, S sa section, et C son coefficients

de perméabilité, c’est-à-dire le débit que comporterait, pour l’unité de pression, une colonne de même matière ayant l’unité de section et l’unité de longueur.

Pour deux colonnes de même longueur et de même section,

et ce rapport des perméabilités doit se montrer indépendant de la

,

pression ; c’est bien ce que l’expérience vérifie.

On admet comme évident que, pour les colonnes de même sable, le débit, toutes choses égales d’ailleurs, sera proportionnel à la section.

On en a obtenu une vérification expérimentale indirecte en se fon-

dant sur la loi de Poiseuille, relative aux quatrièmes puissances des

diamètres des interstices capillaires.

Soit n le nombre des interstices qu’on trouve dans une section droite du tube-filtre, D leur dimension moyenne :

Q étant la dépense, d’après la formule de Poiseuille ; dans une autre

colonne,

(7)

199 Si R est le rayon du tube-filtre,

Si l’on choisit des temps 0 et 0’ tels que la dépense soit la même, C~ - ~’, il en résulte :

d’oû :

Les durées doivent être inversement proportionnelles aux carrés

des dimensions moyennes des interstices ou, ce qui revient au même,

des dimensions moyennes des grains.

C’est bien ce que l’expérience a vérifié suffisamment, si l’on com- pare les durées d’écoulement à travers du sable 4-6 et du sable 6-8.

Par une méthode dont je ne retrouve pas le détail dans le mémoire

indiqué, l’auteur donne comme dimensions moyennes des grains,

pour le sable 4-6 et le sable 6-8, respectivement les nombres et Om’~,3~~, dont le rapport des carrés est ~.,8~~.

Le rapport inverse des durées d’écoulement, entre un repère et un

autre également fixe, à travers deux colonnes identiques de ces deux sables, est :

On a donc bien :

Pour les sables plus fins, dont les arêtes sont beaucoup 1no£ns émoussées, quand on les examine au microscope, cette relation s’est montrée moins bien vérifiée. Sur ce point, il y aurait une étude expé-

rimentale à reprendre, qui serait certainement intéressante.

IV. Variation du débit avec la température.

-

L’auteur a fait de nombreuses expériences sur la variation de la vitesse d’écoulement de l’eau et de divers liquides avec la température: il s’est notamment

attaché à comparer la variation de la vitesse d’écoulement par la

chaleur, quand le liquide doit traverser une couche de sable fin et

quand il doit traverser un tube capillaire.

(8)

200

Voici quelques extraits de deux tableaux :

Ainsi les variations de la vitesse d’écoulement par la température

sont les mêmes, que l’écoulement se fasse à travers des couches de

_

sable ou dans des tubes capillaires. Dans l’un et l’autre cas inter-

vient uniquement la variation avec la température du coefficient de viscosité du liquide.

Cette conclusion est d’autant plus dig/ne d’intérêt que Duclaux avait montré que la vitesse d’écoulement d’un liquide, rapportée à

celle de l’eau, n’est pas absolument indépendante de la nature

des parois du corps solide filtrant : tube capillaire, vases poreux ou couches de charbon ; il paraît y avoir un effet qui tient à l’épaisseur

variable de la couche de liquide qui reste adhérente à la paroi so-

lide mouillée. Il était intéressant de vérifier que, du moins, si la température varie, l’influence de la température sur la vitesse d’écoulement est, pour un liquide donné, indépendante du corps solide contre lequel il frotte, et ne dépend que du liquide lui-même.

V. L’auteur a résumé les lois de la filtration à travers des colonnes de sable dans la formule suivante : -. si l’on appelle Q la dépense, c’est-à-dire la quantité de liquide écoulé dans l’unité de

temps à travers une colonne de longueur E, de section S, sous une

pression H, on a :

~--~ n

(9)

201 C étant un coefficient de perméabilité du filtre pour le liquide

donné. C varie quand la température varie, et peut être mis sous la

forme d’un binôme ou d’un polynôme Co (1-~- yt + pt2), « et ~ étant les coefficients qui caractérisent la variation de la viscosité du liquide

avec la température, et qui dépendent du liquide seul.

S’il y a

«

en série », l’un à la suite de l’autre, plusieurs tubes-

filtres de

«

section

»

ou de

«

perméabilité » différentes à traverser par le même liquide, la

«

dépense

»

devient :

soi C et S étant les épaisseurs, les perméabilités et les sections des filtres successifs. S’il y a variation continue des propriétés, de la

section et de la perméabilité (ce dernier cas peut arriver par suite de variations continues de la température, et l’auteur en fait des applica-

tions à des cas de filtration naturelle), on écrit :

C et S étant des fonctions de e (p. 143).

Sous cette forme, l’analogie avec les lois de Ohm est évidente. Au contraire, il n’y a pas analogie entre les lois de Ohm et les lois de Poiseuille : dans les premières apparaît la section, c’est-à-dire, si le fil

est cylindrique, le cccrré du diamètre du fil; dans les secondes appa- raît non le carré, mais la quatrième puissance du diamètre du tube.

Ici, dans le cas d’une colonne de sable, la dépense est bien propor- tionnelle simplement à la section.

La connaissance des lois expérimentales de la filtration à travers des colonnes de sable devrait donc, en toute rigueur, prêcher l’ex- posé des lois de Ohm, si l’on veut emprunter des exemples à l’lydro- dynamique pour éclairer dès le début l’étude des phénomènes élec- triques. La méthode de comparaison a d’ailleurs ses avantages, que

nous ne prétendons pas nier, bien que nous pensions qu’on en a par-

fois abusé. Nous estimons surtout, à vrai dire, que, l’hydrodynamique

étant plus compliquée et moins connue que l’électricité, des com- paraisons hydrodynamiques sont d’un secours beaucoup moins pré-

cieux en électricité que ne le sont, au contraire, des comparaisons

électriques en hydrodynamique.

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