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Syndicat National des Enseignements du Second Degré

(Fédération Syndicale Unitaire de l’enseignement, de l’éducation, de la recherche et de la culture)

Reims, le lundi 13 février 2012

Le Secrétariat Académique à

Monsieur le Recteur

Objet : enseignement des langues anciennes dans l’académie.

Monsieur le Recteur,

Nous tenons à vous alerter sur la situation faite aux langues anciennes à la rentrée 2012.

Au collège Université, un poste est supprimé et le chef d’établissement a d’ores et déjà annoncé qu’il n’y aurait plus qu’un seul groupe en 5

ème

à la rentrée. Cependant, une dotation de 4 heures donc 2 groupes apparaît sur les documents du CTSD. Les effectifs sont loin de justifier ce choix : il y a régulièrement 40 à 50 latinistes par niveau, alors même que le chef d'établissement interdit aux élèves inscrits en classe européenne de prendre l'option en 3ème ! Le chef d’établissement envisage-t-il de dissuader les futurs élèves de s’inscrire en latin ? De plus, pour le grec, alors que chaque année il y a 15 à 25 hellénistes, le chef d'établissement vient de décider de réduire l'option à une heure d'initiation. Cela nous semble fortement préjudiciable à ces disciplines et à l’avenir de l’option au lycée puisque le collège Université alimente grandement le lycée Jean Jaurès.

Au lycée Jean Jaurès d'ailleurs, seul lycée public rémois qui proposait jusqu'alors l'option, le grec est menacé à la rentrée 2012 ! S'agit-il d'inciter les élèves qui souhaitent poursuivre l'option à se diriger vers l'enseignement privé ?

Nous nous permettons de vous citer quelques extraits du discours de M Chatel, Ministre de l'Education nationale, à l'occasion de l'ouverture du colloque "Langues anciennes, mondes modernes", 31 janvier 2012 :

"D’aucuns diront que la profusion des options au lycée nuit aux langues et cultures de l’Antiquité. Mais je pose la question : faudrait-il réduire le nombre d’options offertes à tous pour garantir la survie de certaines ? Étrange logique... Je suis au contraire convaincu que nous devons voir plus large et plus loin afin de pérenniser ces enseignements dans notre École.[...]

D’aucuns ont notamment crié, avec une rare mesure, que l’on "détruisait" les langues anciennes. Je leur réponds que j’ai personnellement tenu à ce que l’enseignement du latin et du grec soit préservé au sein de la réforme du lycée que j’ai mise en œuvre. J’ai veillé à ce que les horaires dévolus à l’enseignement du latin et du grec soient scrupuleusement préservés, trois heures par niveau".

De nombreux exemples dans notre académie contredisent cette volonté affichée. Au collège Saint Rémi, le seul poste de Lettres Classiques est supprimé à l'occasion d’un départ en retraite ! Qui fera les heures ? Un TZR ? Tout comme nous, vous savez que les possibilités CHAMPAGNE ARDENNE

35 – 37, rue Ponsardin

( entrée au n° 37 )

51100 REIMS

Tél. 03 26 88 52 66 Fax 03 26 88 17 70 E-mail : S3REI@SNES.EDU Internet : www.reims.snes.edu Permanences tous les après midi

Du lundi au vendredi de 14 h 30 à 17 h 30

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(Fédération Syndicale Unitaire de l’enseignement, de l’éducation, de la recherche et de la culture)

sont réduites ! Un complément de service ? Les possibilités sont également très restreintes et nous ne pouvons que nous inquiéter pour l’avenir d’une option avec un professeur susceptible de changer chaque année, ou à qui il sera difficile de s’impliquer dans un établissement où il n’exercera pas à temps plein. Nous vous rappelons par ailleurs que le collège George Braque est dans cette situation depuis bien trop longtemps !

Au collège Les Indes de Vitry le François, le seul poste de Lettres Classiques va être supprimé et les heures de latin seront assurées par une collègue de Lettres Modernes, sans même qu'un BMP soit envisagé !

Au collège Luis Ortiz de Saint-Dizier, le chef d'établissement a annoncé au collègue de Lettres Classiques qu'à partir de la rentrée les élèves de 3

ème

n'auraient plus la possibilité de suivre simultanément l'option classe européenne et l'option latin, limitant les élèves de 3ème à une seule option, en contradiction avec le BO n° 8 du 21 février 2002. Nous ne pouvons que craindre que cette situation conduira à la suppression de l'option dans un proche avenir.

Enfin, au collège de Rilly la Montagne, alors qu’il y aura 34 élèves en 3

ème

à la rentrée 2012, le CTSD ne donne les moyens que pour un groupe.

Les situations se multiplient donc, sans qu’il y ait nécessairement de lien avec les effectifs attendus !

Nous vous demandons donc, Monsieur le Recteur, d'intervenir pour que les langues anciennes, et de fait les fondamentaux gréco-latins de la civilisation européenne, ne disparaissent pas ! Certes, la culture a un coût, pour autant devrait-elle anéantie ?

Veuillez agréer, Monsieur le Recteur, l’expression de nos respectueuses salutations.

Pour le Secrétariat Académique,

Esther JOBERTIE

Secrétaire Académique.

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