HAL Id: jpa-00236595
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236595
Submitted on 1 Jan 1961
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Nouvel appareillage de mesure des aimantations ; application au cristal de cobalt
R. Pauthenet
To cite this version:
R. Pauthenet. Nouvel appareillage de mesure des aimantations ; application au cristal de cobalt. J.
Phys. Radium, 1961, 22 (12), pp.839-839. �10.1051/jphysrad:019610022012083900�. �jpa-00236595�
839 NOUVEL APPAREILLAGE DE MESURE
DES AIMANTATIONS ;
APPLICATION AU CRISTAL DE COBALT Par R. PAUTHENET,
Laboratoire d’Électrostatique et de Physique du Métal, Grenoble.
Variation thermique des constantes d’anisotropie.
-Nous rappelons que dans
uncristal de cobalt la direc- tion de facile aimantation est suivant l’axe
cà basse
température et dans le plan de base à des températures.
supérieures à 600 OK. Nous représentons l’énergie magnétocristalline par
uneexpression de la forme K1.sin2 0 + K2.sin4 0 dans laquelle 0 désigne l’angle
de l’aimantation spontanée Jg
avecl’axe
c.La déter- mination des constantes K1 et .K2
aété faite entre 2
et 700 OK
enutilisant la méthode de W. Sucksmith et J. E. Thompson [1]. La constante k1 est égale à 6,6.106 ergs/cm3
auxtrès basses températures, décroît lorsque la température croît, s’annule et change de signe à 518 OK; K2 décroît régulièrement entre 1,55 et 0,3.106 ergs/cm8 ; l’aimantation à saturation absolue est égale à 1,72 magnétons de Bohr par atome de cobalt.
Étude du mécanisme de la variation isotherme de l’aimentation
enfonction du champ.
-Désignons
par y l’angle du champ extérieur He
avecl’axe c ; nous
avonsmesuré pour différents angles cp, dans des
champs extérieurs jusqu’à 30 000 Oe, les variations des composantes JII, suivant He, et J .1., suivant
unedirection perpendiculaire à He, de l’intensité d’aiman- tation résultante J de la substance. Pour ceci,
nousavons
utilisé
unélectro-aimant de
mesuredes aiman- tations par extraction axiale dans l’entrefer duquel
est placé un circuit de
mesureconstitué par trois bobines induites dont les
axessont à 9Qo les
unsdes autres ; l’un de
ces axesest suivant celui de l’électro- aimant. Les résultats sont interprétés quantitati-
vement par la théorie des phases de domaines élémen- taires [2]. En l’absence de champ, à l’intérieur du
cristal, les aimantations spontanées sont le long de
l’axe
cmais dans des directions opposées ;
ondivise
ainsi les domaines élémentaires
endeux phases dis-
tinctes. Faisons croître He à partir de zéro,
enmain-
tenant l’angle cp constant ; par déplacement de parois, le volume de l’une des phases augmente
auxdépens du volume de l’autre phase ; les aimantations spontanées
tendent à s’aligner dans le
sensde He ; l’aimantation résultante J
seratelle que le champ intérieur
(n : coefficient de champ démagnétisant) soit perpen- diculaire à l’axe
cpour que les deux phases puissent
subsister
enéquilibre. Ce mode d’aimantation subsiste
jusqu’à
ceque le champ atteigne
unevaleur pour
laquelle il n’y
aplus qu’une seule phase de domaines
élémentaires ; pour des champs supérieurs, la variation d’aimantation est uniquement due
auxrotations de
l’aimantation spontanée de la phase restante.
Étude du processus du changement d’axe de facile aimentation.
--Dans
uncristal uniaxe, parfait,
enl’absence de champ extérieur, la position d’équilibre
stable de l’aimantation spontanée est définie par le minimum de l’expression de l’énergie magnétocristal-
line Kl.sin2 6 + K2.sin4 6. En général, 6 est égal à 0
ou
n/2 ; cependant, si KI et .K2 satisfont à l’inégalité
0 - Kl/2K2 1, Js fait l’angle
avec
l’axe
c.Les aimantations spontanées sont alors dirigées suivant les génératrices de deux cônes préfé- rentiels, opposés par le sommet et d’angle
ausom-
met 60. Cette condition peut être réalisée pour le cobalt entre 518 et 598,OK. Nous avons mis
enévidence
expérimentalement cet angle 60. L’échantillon mono-
cristallin est placé au centre du système de trois bobines induites à
axesperpendiculaires ; l’axe
cfait l’angle cp
avecHe ;
onsuit l’évolution de la compo- sante Ji. Lorsque la température croît, l’amplitude
de Ji décroit, s’annule pour 01 = cp puis change de signe. Connaissant cp,
ennotant la température pour
laquelle 0,
=p,
ondéduit (60, T) ; la courbe expéri-
mentale peut être représentée de manière satisfaisante par la variation (arc-sin v- K1/2K2, T). Dans cette
zone
de températures à cône préférentiel, le mécanisme d’aimantation s’effectue suivant trois modes successifs.
BIBLIOGRAPHIE
[1] SUCKSMITH (W.) et THOMPSON (J. E.), Proc. Roy. Soc., 1954, 225, 362.
[2] NÉEL (L.), J. Physique Rad., 1944, 5, 241.
SYMÉTRIE CRISTALLINE ET FAIBLE FERROMAGNÉTISME
Par E. F. BERTAUT,
Laboratoire d’Électrostatique et de Physique du Métal,
Grenoble.
L’auteur retrace d’abord la théorie macroscopique de configurations de spins, développée par Dzialo- shinski [1] et Turov [2] à l’aide de l’exemple d’un
orthoferrite tel que LaFeO,, pérovskite dont le groupe
d’espace est Pbnm. Cette théorie consiste à construire
un
hamiltônien H, invariant dans les opérations de symétrie du groupe cristallographique. Au lieu d’expri-
mer H dans les variables spins, il est plus commode d’envisager certaines combinaisons linéaires privi- légiées de spins à savoir celles qui forment la base de
représentations irréductibles : dans le
casconcret des
pérovskites TFEO, (T
==terre
rare ouY), cette base
est formée par les quatre vecteurs, F, G, C, A (1)
corres-pondant
aux