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Sur le rayonnement et la température des flammes (Note complémentaire) 3

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HAL Id: jpa-00242382

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242382

Submitted on 1 Jan 1909

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Sur le rayonnement et la température des flammes (Note complémentaire) 3

Edmond Bauer

To cite this version:

Edmond Bauer. Sur le rayonnement et la température des flammes (Note complémentaire) 3. Radium

(Paris), 1909, 6 (12), pp.360-362. �10.1051/radium:01909006012036001�. �jpa-00242382�

(2)

360

La concordance, aussi bonne quc peut le permettre l’approximation des inesures ut des calculs, est d’au-

tant plus frappante qu’on ignorait II priori mèiiie

l’ordre de grandeur du phénomène éludié.

En résumé, la théorie moléculaire cinétique

du mouvement brownien se vérifie de façon rigoureuse et conduit; soit par l’étude de la dis- tribution des grains, soit par l’étude de leur

agitation, à la mëme valeur précise de la cons-

tante d’Avogadro, invariant essentiel de la structure de la rnatière.

14. - Indépendamment de la théorie cinétique ou

du mouvement brownien, divers moyens permettent de sc faire une idée sur les grandeurs moléculaires. Je

veux au moins rappeler ceux de ces moyens qui, dès

u présent, ont atteint quelque précision.

C’est d’abord la célébre déternlination, due h J.-J.

Thomson et u ses continuateurs, de la charge d’uu

ion gazeux, décelé par le phénomène de condensation de la vapeur d’eau sur cet ioii. Cette charge, voisine

de la charge déjà attribuée à l’électron, lui est sans doute égale (iine démonstration plus rigoureuse est

due à Townsend), et ceci conduit pour N à une valeur

comprise entre 40.10" et 90.10".

C’est, dans le même ordre d’idées, mais de façon probablement plus accessible il une expérience pré- cise, la détermination de la charge prisc dans llll gaz ionisé par une poussière ultra-microscopique, charge

pour laquelle MM. Ehrenhaft et de Broglie ont iiidé- pendamment trouvé des valeurs 1 qui placent N au voisinage de

65.1022.

Ce sont enfin les très belles expériences Ull Ruther-

fond et Cciger ont obtenue par numération directe, le

nombre p de projectiles positifs (rayons ’l.) que rayonne par sPCOllde 1 granule dt’, radium. La con-

naissance de ce nombre permet an moins trois déter-- minations distinctes de la constante N. L’une résulte de la mesure également due a Rutherford, et d’ailleurs difficile, de ld charge posithe totale rayonnée par 1 gramme de radium, et ceci a donne pour N la va-

leur

62.1022;

une autre résulte de la connaissance de la vie moyenne du radium, en admettant que chaque atome qui se détruit émet un projectile u, et, d’après les

mesures de Boltwood, ceci a donné pour N la valeur

70,6.1022;

une troisième enfill résulte de la connaissance du débit d’hélium émané d’lllle masse connue de radium

(chaque atome d hélium correspondant à un projec-

tile «) et ceci donne, d’après les mesures de Dewar,

selon le calcul dîl à M. Moulin1.

71.1022.

L’extraordinaire concordance de ces nombres avec ceux que m’a donnés 1 étude du mouvement brownien, la convergence précise de routes si profondément dit-

férentes, suivies en même temps par difl’érents cher- cheurs dont chacun ignorait les résultats des autres,

sera sans doute regardée comme très frappante.

Tenant compte d’autres arguments classiques dont je

n’ai pas eu à parler ici, il pourra sembler raisonnable d’accorder â la Réalité objective des molécule,

posée comme principe fondamental de l’Atomistique,

le même degré de créance que par cxenlple au 1)riv- cipc de la conservation de 1 énergie ou au principe de

Carnot.

[Reçu le 2 décembre 1909. ]

Sur le rayonnement et la température des flammes

(Note complémentaire)3

Par Edmond BAUER

[École de Physique et de Chimie.

-

Laboratoire de Physique.]

1.

-

MM. Kurlbaum t,’t Gnuther Schulze out fait

parailrfB, on 1906, un itiéinoire sur la « température

des flammes color(-es par des sels métalliques ;; 1.

1. Le Radium, 6 (1909), 203-269.

2. Traduit (liiis Le Radium, 5 (1908), 237-271.

3. Voir un mcmuire publié dans l,e Radium, 6 (1909), 11U.

4. KURIBAUM et GUNTHER SCHULZE. Verh. d. Deutsch. phys.

Ges., 8 (190fi;, 239.

La méthode emploie est celle du renversement des raies qui est due a Féry et que j’aci décrite dans

le mémoire auquel cette note fait suite. Mais, au lieu d’opérer comme je l’ai fait, en une région bien déter-

minée de la flaiiiiiie, ils ont fail des expériences d’en- semble, portant sur toute une flamme qui présentait des

1. Le Radium, 6 (1909), 164-165.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01909006012036001

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361

difl’érences de température de 150°, entre ses diffé-

rents points : ils plaçaient simplement devant une lampe Nernst un bec Bunsen, au-dessus duquel se

trouvait une nacelle annulaire de platine, contenant

un sel métallique. Les rayons de la lampe, qui avaient

traversé les dinérents points de la flamme, ainsi que la lumière émise par la flamme elle-même étaient concentrés par une lentille sur la fente d’un spectro- scope.

On sait qu’au moment la raie se rewerse,

elle disparaît pour réapparaitre ensuite en noir sur le

fond continu du spectre, sa température d’émission

est égale à la température noire du rayonnement de

mème longueur d’onde de la lampe Nernst1. Cette température avait été déterlninée par comparaison spectro-photométrique avec un corps noir.

Les conclusions de MM. Kurlbaum et Güiithei- Schulzc étaient les suivantes

1° On obtient des températures différentes pour

uuc même raie avec les différents sels d’un mémc

métal ;

2° On obtient des températures différentes pour les différentes raies étudiées. La température choit lorsque

la longueur d’onde diminue ;

50 Lorsqu’on introduit dans la flamme un mélange

de sels, la température d’émission d’une raie donnée, augmente en présence d’un sel dont les raies se ren- versent à une température supérieure.

Ces conclusions sont précisées par les deux tableaux sui, ants :

2.

-

Dans mon travail antérieur, j’ai montré que la première conclusion de Kuribaum et Güntlier Schulze est fondée sur une illusion.

En opérant en un point bien détermine de la flamme, la température d’émission de la raie D ne dépend pas

de la nature du sel de sodium employé. Le phéno-

mène contraire ne s’observe que lorsqu’on fait une

1. Pour la description de la méthode et la définition des ter- mes, voir loc. cil.

expérience d’ensemble. Il est naturel que les régioiis

les plus chaudes de la tiamme jouent un rôle prépon-

dérant dans les phénomènes d’érnission, et que leur

importance varie d’un sel à l’autre. De là proviennent

les différences observées.

J’ai pu, depuis, généraliser les résultats que j’avais

obtenus alors, et dénioiitrer par 1 expérience que les deux dernières conclusions de Kurlbauin et Günther Scliulze reposent sur la même illusion que la pre- mière.

J’ai pu renverser en une zone bien déterminée de la flamme située dans la région médiane, ainsi que

sur le bord, dans l’enveloppe externe, toutes les

raies qu’avaient étudiées les physiciens allemands,

et quelques autres, dont voici la liste :

Il a fallu souvent mettre trois ou quatre morceaux du sel étudié à la suite run de l’autre sur le grillage

du bec illéher qui ma servi a ces expériences. Il a

fallu même dans quelques cas faire traverser aux

rayons deux becs identiques (10 cnl de flamme), pour avoir un renversement net, dans des conditions con-

ienables.

Enfin, pour les raies violettes du rubidiuiii et du

potassium qui sont difficiles à observer à l’0153il, j’ai photographie le phénomène dc renversement et obtenu des clichés tout à fait probants, et absolument indé-

pendants de toute illusion subjccthc.

Le résultat des expériences a été le suivant : Toules les J’aies qui coloJ’ent la ¡lanone tout enlièJ’e, il quelque substance et il quelque série qu’elles appartiennent, se renversent en une région

diferl1Únée (rUne flamme donnée en Hlèllle (CHipS

que la raie 1).

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362

On obtient les mêmes résultats en prenant des lné- langes de sels.

Pour le bec Méker qui m’a servi, la température

de renversement est de 1690 a 1700 degrés au centre

de la flamme, de 1850 degrés sur le bord. S il peut

y avoir quelque incertitude sur la valeur absolue de

ces températures, la simultanéité du renversement est

rigoureuse à moins de 10 degrés près.

Pour la raie bleue du strontium, je n’ai pu ob-

server le renversement qu’cn colorant la flamme dans

son ensemble au moyen d’une méthode de pulvérisa-

tion indiquée par Rirchbofi et Bunsen et modifiée par Beckmann : on fait passer l’air alimentant la flamme sur une solution du sel étudié contenant du zinc et de l’acide chlorhydrique. La température de

renversement a été trouvée de 1740 degrés du même

ordre que pour des expériences d’ensemble sur la raie D.

3.

-

Enfin, par une méthode clue ,j’exposerai plus tard en détail, je suis arrivé à démontrer que les bandes orangée et rouge du strontium, les bandes

jaune et verte du calcium ont la même température

d’émission que la raie D.

Je n’ai pas pu renverser ces bandes, à cause de

leur constitution complexe et de la faible dispersion

de mon spectroscope. Mais, en opérant comnle pour

une expérience de renversement, on peut noter la température du rayonnement de la lampe, pour la-

quelle la bande disparaît sur le fond continu. Si cette température rE ste la même quand on double ou triple l’épaisseur de la flamme traversée, c’est-à-dire

son pouvoir absorbant, il est facile de voir qu’elle est égale à la température d’émission de la bande.

En opérant sur des f1alllmes colorées par la nlé- thode de Beckmann au moyen de solutions de Ca C12 de Sr C12, j’ai trouvé pour les quatre bandes étu- diées Llle température d’émission de 1740 degrés

environ.

4.

-

On peut donc énoncer la conclusion géné-

rale suivante :

‘l’outes les bandes et toutes les raies émises par la flamme du’bec Bunsen dans sa portion médiane, com- prise entre le cône bleu intérieur et la région d’oxy-

dation totale extérieure, ont la même températurc

d’émission.

Cette température est égale a celle de la flamme

au même point.

Les expériences ont porté sur des longueurs d’onde comprises entre 25,5 03BC (rayons restants de la fluorine),

et 0,4 03BC (raie violette du potassiuln).

Le rayonnement de la région médiane de la flamme

est donc purelnent thermique. Il en est de même du rayonnement de l’enveloppe extérieure, au moins en

ce qui concerne les raies et les bandes qui sont

émises en même temps dans la région médiane.

Les expériences très intéressantes de hllrlbarlIll et Gunther Schulze, loin de prouvcr, comme ils le

croyaient, que les spectres de flamme sont des spec-

tres de luminescence, démontrent comme je l’ai déjà indiquée que, dans une expérience d’ensemble, lcs régions les plus chaudes de la flammc ont d’autant

plus d’importance que le sel étudié est plus difficile

à dissocier. La spectrophotométrie des flammes pourra

peut-être un jour donner des renseignements précis

sur les équilibres chimiques aux hautes tempéra-

tures.

Il existe des métaux, comlne le cuivre, qui ne

colorent la flamme que dans le cône extérieur.

Je crois que ce fait est dù, non pas à un clfct (te luminescence chimique, mais à ce que le spectre

observé au lieu d’appartenir à l’atome, est un spectre de molécule, d’oxyde. En effet, si on introduit dans la flamme d’un bec llélier soufflé, des particules de

cuivre obtenues par la méthode de Hemsalech et de Watteville, seul le con8 extérieur est coloré en vert, tant que la flamme est réductrice ; mais dès qu’on

envoile un excès d’air dans le mélange gazeux, la coloration verte s’étend. On peut l’observer jusqu’à

5 ou 4 centimètres au-dessus de la zone des cônes

bleus, dans toute la région le gaz a une tempé-

rature assez élevée.

On peut donc dire que la luminescence chimique joue un rôle négligeable dans le rayonnement de la

flamme du bec l3unsen, au nloins en ce qui concerne

la région médiane et l’enveloppe extérieure. En est-il de même de la zone des cônes bleus, des ondes explo-

sives stationnaires ? C’est ce qui fait l’objet d’un tra-

vail actuellement en cours. Les résultats déjà acquis

me permettent d’affirlner qu’il se produit dans le

noyau une luminescence chimique réelle.

[Reçu le 9 décembre 1909].

1. Luc. cii., p. 116.

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