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INFECTIOLOGIE CLINIQUE HORS VIH - Impact d'une antibiothérapie prolongée chez les patients ayant des symptômes prolongés attribués à une maladie de Lyme

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Academic year: 2022

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NUMÉRO BEST OF BIBLIO

16 | La Lettre de l'Infectiologue • Tome XXXII - n° 1 - janvier-février 2017

INFECTIOLOGIE CLINIQUE HORS VIH

Contexte

Les patients chez qui une maladie Lyme − due au complexe Borrelia burgdorferi sensu lato incluant B. afzelii et B. garinii − est diagnostiquée rapportent parfois l’existence de symptômes prolongés. Ces derniers sont rapportés après la résolution de la phase primaire de cette maladie, qu’elle ait été traitée ou non.

Les principaux symptômes sont des douleurs diffuses, une asthénie et des manifestations neurologiques ou cognitives.

Bien que la majorité des guidelines ne recommandent pas d’antibio thérapie prolongée, le débat persiste et certains médecins continuent de prescrire des antibiotiques au long cours.

Méthode

Dans cette étude prospective, randomisée, en double aveugle, les auteurs ont comparé 3 stratégies : ceftriaxone puis placebo (groupe placebo), ceftriaxone puis doxycycline (groupe doxycycline) et ceftriaxone suivie de l’association clarithromycine + hydroxychloroquine (groupe clarithromycine- hydroxychloroquine).

Les patients ont été recrutés en Europe, entre 2010 et 2013. Ils présen- taient des symptômes divers (douleurs musculaires et osseuses, arthralgies, neuropathies, troubles sensitifs à type de dysesthésie, troubles neuro- psychologiques, troubles cognitifs, avec ou sans asthénie persistante),

survenus après un érythème migrant ou avec une sérologie positive aux IgG ou IgM confi rmée par un Western Blot.

Les patients recevaient 2 g de ceftriaxone pendant 14 jours, puis soit un placebo, soit doxycycline (100 mg × 2/j), soit clarithromycine (500 mg × 2/j) + hydroxychloroquine (200 mg × 2/j) pendant 12 semaines.

Le critère de jugement principal était l’évolution de la qualité de vie, mesurée par le questionnaire SF36 (utilisation d’autoquestionnaires à S14, S26, S40 et S56).

Résultats

Deux cent quatre-vingt-un patients ont été inclus et randomisés. La compo- sante de bien-être physique est signifi cativement améliorée entre J0 et la fi n de l’essai (diapositive 1).

Aux semaines 26, 40 et 52, la composante physique du SF36 reste plus élevée qu’à l’inclusion mais ne varie pas par rapport à la fi n du traitement.

Les principales données sur la tolérance sont regroupées dans la diaposi- tive 2. Globalement, 73,2 % des patients ont présenté un effet indésirable, nécessitant un arrêt du traitement pour 6,8 % d’entre eux.

Les résultats de cet essai réalisé en Europe sont concordants avec d’autres grandes études randomisées en double aveugle conduites en Amérique du Nord.

Référence bibliographique

Berende A, ter Hofstede HJ, Vos FJ et al. Randomized trial of longer-term therapy for symptoms attributed to Lyme disease. N Engl J Med 2016;374(13):1209-20.

Au cours de cet essai, il n’a pas été observé de bénéfi ce signi- fi catif sur la composante physique du critère de qualité de vie d’un traitement prolongé, y compris avec des molécules ayant une activité anti-infl ammatoire comme la clarithromycine ou l’hydroxychloroquine. Il faut toutefois souligner qu’entre J0 et

la fi n du traitement à S14, il y a eu une amélioration signifi cative des paramètres de qualité de vie indépendamment du groupe de randomisation. Ce résultat n’est pas clairement expliqué (effet propre du traitement par ceftriaxone, effet placebo ?). Ces résultats sont comparables à ceux obtenus dans d’autres études.

Commentaire

Impact d’une antibiothérapie prolongée chez les patients

ayant des symptômes prolongés attribués à une maladie de Lyme

Jean-Luc Meynard

(Service des maladies infectieuses, hôpital Saint-Antoine, Paris)

0016_LIF 16 15/02/2017 16:40:48

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NUMÉRO

BEST OF BIBLIO À retrouver sur le site www.edimark.fr

La Lettre de l'Infectiologue • Tome XXXII - n° 1 - janvier-février 2017 | 17

J.L. Meynard déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

0017_LIF 17 15/02/2017 16:40:51

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