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Update of the Generation Adequacy Report on the electricity supply-demand balance in France. 2010 Edition

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Texte intégral

(1)

Actualisation du

BILAN PRÉVISIONNEL

de l’équilibre offre-demande d’électricité en France

ÉDITION

10

(2)

SOMMAIRE GÉNÉRAL

1 INTRODUCTION 3

2 LA CONSOMMATION D’ÉLECTRICITÉ 4

2.1 Tendances récentes ...4

2.2 Analyse sectorielle ...5

2.2.1 Secteur industrie ...5

2.2.2 Secteur tertiaire ...6

2.2.3 Secteur résidentiel ...6

2.3 Synthèse des prévisions de consommation ...7

3 LE PARC DE PRODUCTION 9 Les énergies renouvelables et le parc thermique décentralisé ...9

Le parc thermique classique centralisé ...9

Le parc nucléaire ...10

4 L’ADÉQUATION OFFRE-DEMANDE 12 Méthodologie ...12

Le risque de défaillance à 5 ans ...13

Une croissance de la pointe toujours rapide ...13

Un moindre dynamisme de l’offre de production ...13

De possibles secours de l’étranger ...13

2015 encore incertain ...14

5 CONCLUSION 15

(3)

Partie

/1 INTRODUCTION

BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

Conformément aux missions qui lui sont confi ées par la loi du 10 février 2000, RTE établit périodique- ment sous l’égide des pouvoirs publics un bilan prévi- sionnel pluriannuel de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité en France.

Le dernier bilan complet1, couvrant un horizon de quinze ans, a été publié en juillet 2009 et a conclu que la sécurité d’approvisionnement en électricité pour la France apparaissait raisonnablement assurée jusqu’en 2013. 2015 avait cependant été identifi é comme étant l’horizon critique, entre déclassement attendu des groupes thermiques les plus polluants et impact de la crise économique sur les nouveaux investissements.

Le décret du 20 septembre 2006 n° 2006-1170 rela- tif aux bilans prévisionnels pluriannuels d’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité prévoit une mise à jour annuelle de ce document sur les cinq premières années.

Ainsi, l’objet de la présente actualisation du Bilan Prévi sionnel à l’horizon de 2015 est de vérifi er la capacité du système électrique de la France conti- nentale, en interaction avec les systèmes voisins, à satisfaire convenablement la demande dans les condi- tions les plus probables d’évolution de la consom- mation et de l’offre de production.

La démarche adoptée ici s’inscrit dans la continuité du Bilan Prévisionnel de 2009 et s’articule en deux temps :

Pour la prévision de consommation, il s’agit tout d’abord d’intégrer les réalisations les plus récen- tes, puis de mettre à jour les facteurs conjonctu- rels et les éléments structurels nouveaux tels que les prévisions de sortie de crise économique ou encore le développement du chauffage électrique (convecteurs et pompes à chaleur) et des usages spécifi ques contribuant aux pointes de consomma- tion. De cette manière, on a cherché à déterminer, parmi le jeu de scénarios de demande du Bilan Prévisionnel de 2009, celui à privilégier sur cet horizon de moyen terme.

Pour l’offre, le scénario d’évolution le plus proba- ble du parc de production intègre les informations recueillies auprès des producteurs jusqu’au 1er juin 2010.

Enfi n, cette actualisation intègre les retours d’expé- rience de l’hiver dernier, marqué par des consom- mations exceptionnelles lors des vagues de froid, ainsi que les orientations préconisées par le rapport du groupe de travail sur la maîtrise de la pointe électrique.

1 INTRODUCTION

# 1

http://www.rte- france.com

(4)

Partie

/2 LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE

La consommation industrielle a poursuivi sa baisse avec un recul de la grande industrie de 8,6 %.

Même si la consommation du dernier trimestre 2009 retrouve le niveau du dernier trimestre 2008, elle reste tout de même en retrait de plus de 12 % par rapport au dernier trimestre 2007. Par contre, la consommation de la clientèle raccordée en basse tension, constituée pour l’essentiel de la clientèle domestique et d’une partie du secteur tertiaire a poursuivi sa hausse avec une croissance moyenne de 2 % par rapport à 2008.

Un nouveau maximum historique de consommation a été enregistré le jeudi 11 février 2010 vers 19 h

(soit 8,4 °C en dessous de la température normale) et malgré les effacements de consommation solli- cités par les fournisseurs.

L’augmentation de ces pointes de consommation en hiver est liée à la forte sensibilité aux conditions climatiques. On estime qu’une baisse de 1 °C de la température extérieure a pu accroître la demande à certaines heures de la journée d’environ 2 100 MW4. L’évolution de ce gradient reste liée au déploiement du chauffage électrique (convecteurs et pompes à chaleur). L’appréciation statistique de la sensibi- lité de la consommation à la température dans un contexte très chahuté par la crise économique reste

2 LA CONSOMMATION D’ÉLECTRICITÉ

Corrigée des aléas climatiques et des effacements de clients2, la consommation d’électricité en France conti nentale a atteint 476,83 TWh en 2009, en baisse de 1,8 % par rapport à 2008, contre une hausse de 1,3 % en 2007. L’année 2009 a été caractérisée par

des températures inférieures à la normale en début d’année avec, en particulier, un mois de janvier qui se positionne selon Météo France au premier rang des mois de janvier les plus froids de ces vingt dernières années.

2.1 TENDANCES RÉCENTES

# 2 La puissance appelée peut être réduite par des actions volontaires des consommateurs, soit en utilisant temporairement une autre énergie que l’électricité, soit en reportant des usages à d’autres moments.

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# 3 Donnée provisoire.

Consommation intérieure hors Corse, corrigée des aléas climatiques, des effacements et de l’effet année bissextile (TWh)

# 4 Le lecteur peut

se reporter au chapitre 3 du Bilan Prévisionnel 2009 pour plus de détails.

(5)

BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

La présente actualisation a été menée en intégrant une année supplémentaire de données de consom- mation par rapport au Bilan Prévisionnel de 2009. De plus, elle exploite des éléments de conjoncture parmi les plus récents : mises en chantier de constructions en résidentiel et en tertiaire, ventes d’équipements à usage résidentiel (TV, ordinateurs…), perspectives dans l’industrie. Les principales modifi cations appor- tées par rapport au Bilan Prévisionnel 2009 touchent le secteur de l’industrie.

2.2.1. Secteur industrie

• Une baisse de la consommation industrielle en 2008 et 2009

La crise économique qui a débuté au quatrième tri- mestre 2008 s’est traduite par une forte baisse de la production industrielle et donc des consomma- tions en électricité de l’industrie. La consommation a atteint un point bas durant le premier semestre 2009, puis s’est légèrement redressée au second semestre 2009. En bilan annuel, la consommation en électricité de l’industrie a baissé de 2,8 % entre 2007 et 2008, et d’environ 12,3 % entre 2008 et 2009 : on estime à 4 TWh en 2008 et 16 TWh en 2009 la baisse de la consommation d’électricité de l’industrie du fait de la crise économique.

Les mécanismes de la crise économique sont relati- vement communs à tous les pays d’Europe5 :

Une baisse de l’investissement des ménages se traduisant par un recul de la construction de loge- ments neufs.

Une baisse de l’investissement des entreprises pénalisant le bâtiment non résidentiel ainsi que les équipements industriels.

Les biens de consommation durables tels que meu- bles, électroménager, électronique grand public, automobile ont connu de fortes baisses (de l’ordre de 15 %).

Les baisses marquées de ces secteurs aval se sont répercutées aux biens intermédiaires et à l’ensem- ble des secteurs les plus en amont, souvent les plus électro-intensifs.

En France en 2009, on a ainsi pu observer une baisse de plus de 20 % de l’investissement industriel, de 20 % de la construction automobile, de 15 % des biens de consommation durable (hors automobile), de 20 % des bâtiments non-résidentiels et de 15 % de la construction de logements neufs. La consomma- tion des ménages français a mieux résisté qu’ailleurs en Europe, avec une baisse d’environ 3 %.

• Des facteurs de reprise à court terme

Le plus fort de la baisse de production 2009 indus- trielle s’est produit au premier semestre, la baisse de la demande fi nale ayant été amplifi ée par la réduction des stocks. À partir du second semestre, la production industrielle a pu se redresser, grâce d’une part à la reprise de la demande dans le secteur automobile, d’autre part à l’impact des plans de relance gouvernementaux, enfi n mécaniquement à l’arrêt du déstockage. On observe ainsi un rebond sensible en 2010 qui pourrait être encore renforcé par une reconsti- tution de stocks supplémentaire pour certains secteurs.

Pointes de consommations réalisées

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Date 17 déc. 10 déc. 09 jan. 22 déc. 28 fév. 27 jan. 17 déc. 15 déc. 07 jan. 11 fév.

Heure 19 h 00 19 h 00 19 h 00 19 h 15 19 h 15 19 h 00 19 h 00 19 h 00 19 h 00 19 h 00 Puissance maximale en GW 79,6 79,7 83,5 81,4 86,0 86,3 89,0 84,4 92,3 93,1 Température moyenne

France en °C -1,2 +3,6 -2,4 +2,3 -3,0 -1,1 -0,8 +3,9 -3,0 -2,0

Écart à la normale en °C -6,4 -2,1 -7,3 -2,7 -10,6 -6,7 -6,0 -1,4 -7,8 -8,5

2.2 ANALYSE SECTORIELLE

# 5

Sources : INSEE, BIPE, presse.

(6)

Partie

/2 LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE

Les échanges extérieurs connaissent également un rebond, alors que leur baisse avait contribué à la récession en 2009.

• Une croissance modérée à moyen terme

En France, l’investissement des ménages et des entreprises est encore prévu à la baisse en 20105. Cela devrait se traduire par un recul supplémentaire de la construction neuve. L’investissement industriel devrait également diminuer dans un contexte de sur- capacités de production et de perspectives de crois- sance relativement atones.

La trajectoire de la reprise devrait donc être très modérée. On attend un rebond de la consommation d’électricité dans l’industrie de 2,6 % en 2010 et au- delà une croissance annuelle moyenne de l’ordre de 1,4 % jusqu’à 2015. Après une baisse de consom- mation de 20 TWh en 2008 et 2009, la consomma- tion industrielle augmenterait ainsi de 12 TWh d’ici à 2015. Partant d’une consommation très basse, cette croissance apparaît mécaniquement plus dynamique que la croissance historique. Mais par rapport au Bilan Prévisionnel 2009, le taux de croissance ainsi que le niveau de départ de la consommation en 2009 sont revus à la baisse, pour construire un scénario inférieur au scénario Bas du Bilan Prévisionnel 2009.

2.2.2. Secteur tertiaire

La croissance des surfaces de bâtiments est le princi- pal facteur explicatif de la croissance de la consom- mation d’électricité du secteur tertiaire.

La progression de la construction neuve est en repli depuis 2007 (-14 % en 2007 et -25 % en 2008) : 11 millions de m2 de surfaces chauffées ont été cons- truits en 2008. À l’exception de la branche Habitat communautaire dont la construction se maintient, tous les segments tertiaires (hors transport) sont affectés par la baisse en 2008. Il apparaît toutefois que les branches représentant les services aux parti- culiers et les activités de loisirs (« cafés, hôtels… », commerce, « sport, culture… ») sont plus affectées.

de part de marché ce qui lui permet de poursuivre sa progression amorcée en 2006. La consommation de chauffage du secteur croît pour l’instant à un rythme supérieur au scénario de référence envisagé dans le Bilan Prévisionnel 2009.

Les usages captifs (c’est-à-dire autres que chauffage, eau chaude et cuisson qui sont des usages concur- rentiels) représentent près de 70 % des consomma- tions d’électricité des différentes branches tertiaires : leur consommation s’accroît de 1,5 % entre 2007 et 2008 conformément au scénario Référence du Bilan Prévisionnel.

Le taux de croissance des consommations observé jusqu’à présent, supérieur à 2 % par an, devrait globalement ralentir même si certains secteurs6 peuvent rester dynamiques : ralentissement des sur- faces construites en 2009 qui devrait se prolonger également en 2010, locaux inoccupés en raison de la crise, application de la réglementation thermique 2012 au tertiaire à compter de l’été 2011.

Pour le secteur tertiaire, le scénario Référence du Bilan Prévisionnel 2009 prévoit une croissance annuelle des consommations de 1,3 % jusqu’en 2015. Au vu de ce qui précède, ce scénario reste privilégié pour l’exercice actuel.

2.2.3. Secteur résidentiel

En 2009, malgré l’impact de la crise économique, la consommation du secteur résidentiel a continué à croître de plus de 2 %/an en valeur corrigée des aléas climatiques. Les principaux ressorts de cette évolu- tion – développement du chauffage électrique, biens d’équipements – n’ont en effet pas été signifi cati- vement affectés par la crise en 2009. Le secteur rési- dentiel reste ainsi un secteur en forte croissance même si les actions de maîtrise de la demande engagées aussi bien au niveau européen que français devraient contribuer à réduire progressivement la croissance des consommations d’énergie de ce secteur.

Les consommations de chauffage continuent leur croissance à un rythme qui reste pour l’instant plus

# 6 C’est le cas des datacenters (voir en particulier les conclusions du Groupe de travail

« Développement Éco-responsable et TIC » DETIC).

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BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

élevés dans la construction neuve (près de 70 % en 2009), même si en parallèle les volumes construits ont fortement baissé. Par ailleurs, les transferts d’énergie vers l’électricité restent nombreux notamment avec le développement des pompes à chaleur. Cependant, les professionnels des pompes à chaleur s’attendent à un ralentissement notable de l’activité en 2010, voire une stagnation des ventes résultant de la baisse du crédit d’impôt, de la gestion des stocks 2009, du con- texte économique qui tarde à se rétablir. D’autre part, la construction neuve ne redémarre pas pour l’instant.

Enfi n, la réglementation thermique 2012 devrait con- duire à une réduction des consommations unitaires de chauffage dans la construction neuve et l’éco-PTZ7 devrait contribuer à améliorer l’effi cacité énergéti- que dans les bâtiments existants. Tous ces éléments militent pour un ralentissement de la croissance des consommations de chauffage : c’est pourquoi la cible 2015 du scénario Référence reste privilégiée.

La consommation des autres usages spécifi ques de l’électricité a également continué à croître en 2008- 2009. On peut citer deux usages dont la consomma- tion augmente régulièrement :

Les ventes de téléviseurs sont restées au même niveau record en 2008 et 2009 de près de 6 mil- lions d’appareils vendus, de plus en plus grands et plus énergi vores qu’auparavant, malgré les amélio- rations technologiques. S’y ajoutent boîtiers TNT, consoles de jeu… de sorte que la consommation de cet usage devrait continuer à croître dans les 5 ans à venir.

Le volume d’ordinateurs vendus en 2009 a aug- menté de 3 % par rapport à 2008, mais avec un recul des ventes d’ordinateurs fi xes au profi t des portables, moins énergivores, de sorte qu’on ne prévoit qu’une légère croissance des consomma- tions correspondantes pour les années à venir.

En conclusion, même si en 2009 la consommation du secteur est plutôt sur la trajectoire du scénario Haut du Bilan Prévisionnel 2009, les déterminants actuels tels que la construction neuve, la nouvelle fi scalité (baisse du crédit d’impôt) sont ceux utilisés dans la construction du scénario Référence : le scé- nario Référence reste la trajectoire privilégiée pour 2010-2015.

# 7 Éco-prêt à taux zéro.

Compte-tenu de ces tendances pour les différents secteurs, les prévisions de consommations obtenues à l’horizon 2015 sont résumées sur le graphique suivant.

NB : sans certitude quant à la date de changement de procédé d’enrichissement de l’uranium, celui-ci a été situé entre 2012 et 2013 comme hypothèse de travail.

2.3 SYNTHÈSE DES PRÉVISIONS DE CONSOMMATION

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Prévisions de consommation (TWh)

Référence BP09 MDE renforcée BP09 Scénario actualisé 2010

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(8)

Partie

/2 LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE

La consommation globale en énergie prévue pour 2015 est de 506 TWh, ceci représentant une baisse de 10 TWh par rapport au scénario « Référence » du Bilan Prévisionnel 2009 à ce même horizon, consé- quence du fort recul de la consommation en 2009.

L’augmentation de la consommation à la pointe (en hiver vers 19 h en France continentale) est illustrée par deux valeurs représentatives de son niveau et de sa dispersion : la consommation à la pointe à tempéra- ture normale et la pointe « à une chance sur dix » (la vague de froid décennale). Elles sont présentées dans le tableau ci-contre.

Ces grandeurs sont directement comparables aux valeurs des pointes de consommation enregistrées par le passé et affi chées sur le site web de RTE.

La prévision actualisée de la pointe de consommation

« à une chance sur dix » est réduite de 1 GW pour l’hi- ver 2012-2013 et de 600 MW pour l’hiver 2014-2015 par rapport au scénario Référence du Bilan Prévisionnel 2009. Ces chiffres traduisent deux effets à tendances opposées : d’un côté la baisse de la consommation industrielle, de l’autre le développement du chauffage électrique (convecteurs et pompes à chaleur) dans le secteur résidentiel en début de période.

2012-13 2014-15 Pointe à température normale 85,4 87,2 Pointe « à une chance sur dix » 101,0 103,2

Prévisions de consommation à la pointe (GW)

Actualisation des prévisions de consommation

Côté consommation, cette actualisation du Bilan Prévisionnel conduit à :

une trajectoire qui reste celle du scénario Réfé- rence du Bilan Prévisionnel 2009 pour les sec- teurs résidentiel et tertiaire;

une trajectoire en dessous de celle du scénario

« Bas » du Bilan Prévisionnel 2009 pour l’indus- trie, compte tenu de la très forte baisse enre- gistrée en 2009.

Il en résulte globalement une prévision de consom mation en énergie annuelle de 506 TWh en 2015, ceci représentant une révision à la baisse de 10 TWh à cet horizon, conséquence du ralentissement économique récent.

À conditions normales, la baisse de la consom- mation des industriels conduit à une baisse de la pointe de consommation de 1,5 GW sur l’hi- ver 2012-2013 et de 1 GW en 2014-2015. En revanche, la pointe « à une chance sur dix » n’est réduite que de 1 GW sur l’hiver 2012-2013 et de 600 MW en 2014-2015 du fait du dévelop- pement des consom mations des moyens de chauffage utilisant l’électricité (pompe à chaleur ou convecteur).

Baisse des consommations relativement régulières de l’industrie et développement des consomma- tions résidentielles tendent à creuser un peu plus le relief de la courbe de consommation.

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Partie

/3 LE PARC DE PRODUCTION

BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

3 LE PARC DE PRODUCTION

L’élaboration du scénario le plus probable de parc de production reprend la défi nition du scénario « Projets Engagés » énoncée dans le Bilan Prévisionnel 2009.

Celui-ci repose sur le parc actuellement en service auquel sont intégrées les installations en cours de construction et duquel sont déduits les arrêts proba- bles de groupes de production (déclassements).

Il convient également de prendre en compte une partie des projets déclarés qui n’ont pas atteint aujourd’hui le stade d’irréversibilité, mais seront probablement mis en service d’ici 2015. Pour cette actualisation ont été intégrés des projets éoliens et photovoltaïques dont le délai de construction est court.

Les énergies renouvelables et le parc thermique décentralisé

Le parc hydroélectrique actuel est supposé se main- tenir en l’état sur l’horizon d’étude. Le renouvelle- ment de dix concessions, d’une puissance cumulée de 5 300 MW, entre 2010 et 2015, devrait s’ac- compagner d’une modernisation des installations existantes ou d’ajout d’équipements additionnels, mais ceci à un horizon ultérieur à celui de cette étude.

La puissance cumulée du parc éolien en fonc- tionnement en France continentale au 1er janvier 2010 s’élève à environ 4 555 MW, avec en particu- lier 1 247 MW mis en service au cours de l’année 2009. Dans un contexte administratif et réglemen- taire évolutif, les perspectives de raccordement de nouvelles installations et la dynamique du secteur restent cependant celles du scénario retenu dans le BP 2009, à savoir une croissance de 1000 MW par an.

La fi lière photovoltaïque connaît depuis 2007 un développement très signifi catif en France conti- nen tale. L’année 2009 a vu un triplement de la puissance installée en France métropolitaine, avec une puissance cumulée raccordée au réseau d’environ 189 MW au 1er janvier 2010. Dans le

contexte réglementaire et économique actuel, il est probable que l’objectif fi xé par le Grenelle de l’Environnement de 5,4 GW de panneaux photo- voltaïque installés en 2020 sera atteint avant. Dans ce contexte, l’hypothèse retenue dans le cadre de cette actualisation est celle d’un développement du parc à hauteur de 3 GW dès 2015.

Concernant la biomasse, l’hypothèse retenue lors du BP 2009 est conservée, à savoir un incrément de puissance moyen équivalent à la moitié de la puissance nominale attendue lors des appels d’offres biomasse de 2006 et 2008.

Enfi n, sans fait nouveau susceptible de les infl échir, les hypothèses retenues pour le parc de cogéné- ration dans le cadre du Bilan Prévisionnel 2009 sont reconduites : le cadre réglementaire actuel et le contexte économique orientent le devenir du parc de cogénération vers une érosion estimée à 2 GW d’ici à 2015, soit près de la moitié du parc installé aujourd’hui en service.

Le parc thermique classique centralisé

Concernant la fi lière charbon, l’hypothèse de déclassement de groupes exploités au 1er janvier 2008 représente 3 600 MW. Ces tranches concer- nées par la directive GIC8, sont soumises à un cré- dit de 20 000 heures de fonctionnement à compter de début 2008, et sont supposées être défi nitive- ment arrêtées d’ici fi n 2015. Compte-tenu des pré- visions d’utilisation actuellement envisagées par les exploitants, de la rentabilité des installations et du planning d’entretien aujourd’hui annoncé par les producteurs, les fermetures devraient s’étaler essentiellement entre 2013 et 2015.

Concernant la fi lière fi oul, un groupe de 250 MW a été arrêté, deux autres le seront d’ici fi n 2015.

Ces installations doivent être transformées d’ici là en cycles combinés gaz.

Les onze cycles combinés gaz (CCG – 4 800 MW cumulés) retenus dans le scénario « Projets Enga- gés » du Bilan Prévisionnel 2009 sont aujourd’hui mis en service et/ou couplés au réseau pour six

# 8 Directive 2001/

80/CE – Grandes Installations de Combustion.

(10)

Partie

/3 LE PARC DE PRODUCTION

d’entre eux, et en construction pour les autres. Les dates de pleine disponibilité retenues pour les cinq tranches restantes, volontairement plus conserva- tives que les annonces des exploitants, prévoient deux unités complémentaires pour 2010-2011, suivies de trois tranches de plus en 2011, 2012 et 2013. Au-delà des chantiers engagés, on observe une pause dans les investissements en moyens de production, tant en France que dans le reste de l’Europe, dans un contexte d’incertitude quant à la reprise de la consommation européenne et à l’évolution des prix de marché. Pour autant, l’avan- cement administratif et industriel de certains pro- jets se poursuit. Les décisions d’investissement en machines dépendront des conditions de rentabilité de ces projets. Par mesure de prudence, cette ana- lyse ne retient aucun CCG supplémentaire pour l’horizon de l’étude.

Enfi n, après la mise en service entre 2007 et 2009 de quatre turbines à combustion pour une puis- sance cumulée de 685 MW environ, la mise en ser- vice de deux tranches supplémentaires est prévue d’ici fi n 2010.

Le parc nucléaire

L’hypothèse retenue concernant le parc nucléaire en service est celle d’un maintien du parc actuel sur l’horizon d’étude, sans évolution de puissance unitaire des groupes.

Un nouveau groupe sera raccordé au réseau, l’EPR de Flamanville (1 600 MW), dont la première pro- duction électrique commercialisable est attendue courant 2013.

En résumé, l’essentiel des évolutions par rapport aux hypothèses du scénario « Projets Engagés » du Bilan Prévisionnel de 2009 portent sur :

La première production électrique commercia li- sable de l’EPR de Flamanville en 2013 ;

Un léger décalage du planning d’arrêt des tranches charbon concernées par la directive GIC ;

Une croissance nettement plus importante du photovoltaïque (3 GW installés dès 2015 contre 1,4 GW dans le Bilan Prévisionnel 2009).

Puissance installée et exploitée par fi lière (GW)

Parc exploité Bilan Prévisionnel

2009 Actualisation

2010 Actualistation 2010 Date 1er janvier 2010 1er janvier 2014 1er janvier 2014 1er janvier 2015

Nucléaire 63,1 64,7 64,7 64,7

Charbon 6,8 4,9 5,6 4,1

CCG 1,5 5,9 5,9 5,9

Fioul et TAC 7,1 7,0 7,0 7,0

Thermique décentralisé 8,5 7,2 7,2 6,8

Hydroélectrique 25,2 25,2 25,2 25,2

Éolien 4,6 8,5 8,5 9,5

Photovoltaïque 0,2 0,9 2,0 3,0

Le tableau suivant présente les hypothèses par fi lière à l’horizon de cinq ans, soit janvier 2014 pour le Bilan Prévisionnel 2009 et janvier 2015 pour la présente actualisation.

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BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

Une disponibilité nucléaire en retrait en 2009

L’un des faits notables de cette année a été la baisse de disponibilité sensible des groupes de production nucléaire : le système électrique fran- çais a disposé, en moyenne tout au long de l’an- née, de 4 à 5 GW de puissance de moins que les années précédentes. Cette baisse de disponibilité a été particulièrement marquée pendant les mois d’été et a eu des répercussions directes importan- tes sur le bilan énergétique : à 390 TWh, la pro- duction nucléaire annuelle a été en retrait de près de 30 TWh par rapport à celle des deux années précédentes, et même près de 40 TWh par rap- port à 2005 et 2006. Indirectement, elle est aussi l’une des principales causes de la baisse du solde exportateur français : 25,7 TWh en 2009, guère plus de la moitié du solde exportateur de 2008.

La disponibilité des groupes de production, notamment les groupes nucléaires compte tenu de leur place prépondérante dans le parc de production français, est un paramètre impor- tant dans l’évaluation de l’adéquation offre – demande d’électricité. Les évènements survenus en 2009 amènent donc à s’interroger sur les

prévisions (en niveau moyen, et en dispersion autour de cette moyenne) de disponibilité rete- nues aux divers horizons de temps explorés dans le Bilan Prévisionnel.

Au vu des éléments disponibles à l’heure actuelle, la baisse constatée en 2009, apparaît essentiellement conjoncturelle, et ne semble pas devoir être un phénomène amené à perdurer.

Des baisses de disponibilité (généralement de moindre ampleur que celle de 2009, il est vrai) ont d’ailleurs déjà été observées dans le passé, qui ont été suivies d’un retour à la normale en un ou deux ans.

On s’attend à ce que les conséquences des baisses de disponibilité constatées en 2009 soient résor- bées d’ici l’horizon 2012.

L’expérience récente ne remet ainsi pas fonda- mentalement en cause les hypothèses de dispo- nibilité des groupes thermiques telles qu’elles ont pu être retenues pour le Bilan Prévisionnel 2009.

(12)

Partie

/4 L’ADÉQUATION OFFRE-DEMANDE

4 L’ADÉQUATION OFFRE-DEMANDE

Méthodologie

Le dimensionnement de l’offre de production doit s’atta cher à maintenir le risque de défaillance9 à un niveau socialement et économiquement acceptable.

Le critère d’adéquation retenu, conformément à l’ar- ticle 11 du décret du 20 septembre 2006 relatif aux Bilans Prévisionnels, est l’espérance mathématique de durée de défaillance annuelle10, celle-ci devant demeurer inférieure à trois heures par an.

L’étude de l’équilibre offre-demande nécessite de pré- ciser deux hypothèses, relatives aux deux leviers d’ac- tion qui peuvent être utilisés pour réduire, à sécurité d’approvisionnement identique, les moyens de pro- duction qu’il est nécessaire d’installer en France : les effacements de consommation, et les importations.

Les effacements de consommation qui peuvent être commandés pour les besoins de l’équilibre offre- demande (sur signal tarifaire, comme les efface- ments EJP ou Tempo, ou par commande directe, via des « box » spécifi ques) sont équivalents à l’ajout de moyens de production. Le rapport du groupe de travail sur la maîtrise de la pointe électrique, rendu public le 2 avril 201011, a émis plusieurs recommanda- tions visant à favoriser le développement des disposi- tifs d’effacements. Le volume qui pourra être mobilisé à l’horizon 2015 dépendra directement de la mise en œuvre des préconisations du rapport par l’ensemble des parties prenantes. De manière prudente, et cohé- rente avec l’approche adoptée pour les nouveaux moyens de production, la puissance effaçable est sup- posée maintenue à son niveau actuel de 3 GW.

Pour ce qui est des importations, le système électrique français étant un sous-ensemble du système électrique européen fortement interconnecté aux sous-systèmes voisins, des opportunités existent de pouvoir mobiliser des capacités de production situées à l’étranger pour couvrir une partie de la consommation nationale.

Toute fois, la mobilisation d’importations pour éviter

tout d’abord, que le réseau permette d’acheminer la puissance nécessaire (actuellement, le potentiel maximal est de l’ordre de 9 GW) ;

ensuite, qu’il existe des capacités d’offre à l’étran- ger disponibles au moment où le besoin s’en fait sentir en France.

Au cours de l’hiver 2009/10, en plusieurs occa- sions, le système français a été importateur de plus de 7 GW (avec un maximum de 7,8 GW le 6 jan- vier 2010 à 9h00). L’existence de capacités de pro- duction disponibles à l’étranger à chacune de ces occasions doit cependant beaucoup au contexte de crise économique qui touche toute l’Europe : c’est la réduction des consommations, à parcs de produc- tion stables ou en croissance du fait de l’arrivée sur le réseau de nouveaux moyens de production décidés avant la crise, qui a offert la possibilité d’exporter aux pays voisins. Au-delà de cet état de fait conjonc- turel, l’estimation des capacités disponibles à l’étran- ger à horizon de quelques années est plus délicate, et sort du cadre national dans lequel s’inscrit le Bilan Prévisionnel. Elle n’est possible qu’au travers d’ap- proches intégrées, tel le System Adequacy Forecast d’ENTSO-E12, auquelles RTE contribue activement.

Pour les besoins de la présente actualisation, il a été décidé de maintenir l’hypothèse normative retenue dans les précédents exercices : les possibilités d’im- portation en situation d’équilibre offre-demande tendu en France sont nulles en moyenne, ce qui revient à ne pas faire reposer la sécurité d’approvi- sionnement en France sur des productions situées à l’étranger, dont l’étendue, voire l’existence, ne sont pas connues avec certitude. Cette hypothèse peut apparaître relativement conservatrice dans la mesure où à court/moyen terme les pays voisins ont des mar- ges qui permettraient à la France d’importer en cas de besoin12. Mais elle est reconduite ici tant par souci de prudence, que pour permettre de comparer faci- lement les résultats de cette actualisation avec ceux des rapports précédents. Une analyse de sensibilité à

# 11 La maîtrise de la pointe électrique S. Poignant – B. Sido – avril 2010.

# 9 Insuffi sance ponctuelle de production pour couvrir la totalité de la consommation.

# 10 L’équilibre offre-

demande est étudié de manière probabiliste afi n de représenter les divers phénomènes aléatoires qui agissent sur la production et sur la consommation (occurrence de pannes, température extérieure, vitesse des vents, précipitations…).

On peut ainsi mesurer un risque moyen sur un grand nombre de situations possibles.

European Network of Transmission System Operators for Electricity –

(13)

BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

Le risque de défaillance à 5 ans

Le tableau ci-dessous présente l’espérance mathéma- tique de durée de défaillance évaluée sur la base des hypothèses de demande et d’offre précédemment expo- sées sur l’horizon de cinq ans. Les résultats portent sur

l’hiver, période qui concentre les risques de défaillance du fait de la prédominance de l’aléa climatique froid sur le dimensionnement du parc de production.

L’hiver 2010-2011 fera l’objet d’ici à l’automne d’une étude particulière de RTE, l’Analyse du passage de l’hiver, et n’est donc pas traité ici.

Le critère d’adéquation est respecté jusqu’en 2012.

Il est ensuite légèrement dépassé en 2013 et plus nettement en 2014 et 2015. À l’horizon de 5 ans, la puissance complémentaire nécessaire pour maintenir le risque de défaillance à un niveau accepté se chiffre à environ 3 GW. Ces résultats sont similaires à ceux du Bilan Prévisionnel 2009.

Une croissance de la pointe toujours rapide

À l’horizon de 5 ans, les prévisions de consommation en puissance à une chance sur dix restent proches de celles établies dans le cadre du Bilan Prévisionnel 2009, malgré une baisse notable du secteur indus- triel. En moyenne, on constate chaque année une croissance de la pointe à une chance sur dix proche de 1 GW. Les fondamentaux de cette croissance de la consommation de pointe sont inchangés (cf. §2). Des mécanismes de responsabilisation des fournisseurs (les enjoignant à développer les moyens de couvrir la consommation de leur portefeuille clients) sont en cours d’élaboration par les Pouvoirs Publics.

L‘aléa de consommation reste de loin le plus dimen- sionnant. À titre d’illustration, une perte de 3 points de disponibilité du parc de production nucléaire revient à anticiper de 2 ans la croissance de la pointe

à une chance sur dix ou encore équivaut à 1 °C sup- plémentaire en dessous des normales saisonnières.

Un moindre dynamisme de l’offre de production

Du point de vue de la production, la dynamique d’investissement en moyens de production thermi- que, observée en France entre 2006 et 2008, sem- ble quelque peu s’essouffl er. Pour autant, plusieurs projets de CCG sont suffi samment avancés sur les plans administratif et industriel et pourraient être mis en service d’ici 2015 si les décisions d’engage- ment étaient prises prochainement. À cet égard, il faut souligner qu’en règle générale, au moins trois ans s’écoulent entre la décision et la mise en service.

A contrario, une conjoncture économique morose est plus susceptible de retarder des projets en cours ou d’entraîner des anticipations d’arrêt de groupe.

De possibles secours de l’étranger

À l’étranger, une baisse signifi cative de la consom- mation sous l’effet de la crise conjuguée à la récente dynamique d’investissement en moyens de produc- tion, a permis de dégager des marges de produc- tion, dont la France a pu bénéfi cier cet hiver et qui Risque de défaillance

2012 2013 2014 2015

Espérance de durée

de défaillance 2 h 39 3 h 24 4 h 59 8 h 01

Probabilité de défaillance 8,6 % 10,5 % 14,5 % 21,6 %

Énergie de défaillance

en espérance 5,5 GWh 8,2 GWh 12,5 GWh 22,7 GWh

Puissance manquante - 0,4 GW 1,4 GW 3,0 GW

(14)

Partie

/4 L’ADÉQUATION OFFRE-DEMANDE

devraient être conservées pour les trois ou quatre années à venir.

L’hypothèse d’annulation du solde des échanges peut donc sembler trop conservatrice sur cette période. Si par exemple cette contrainte était relâ- chée pour autoriser 2 GW d’imports en espérance à la pointe, le critère d’adéquation serait satisfait à l’horizon 2013 comme 2014.

À plus long terme, ces marges sont moins assurées : comme en France, le développement de moyens de production marque aujourd’hui une pause en Europe ; par ailleurs, l’année 2015 est marquée par l’échéance du crédit de 20 000 heures pour les grou- pes charbon en dérogation GIC8, et ceci dans toute l’Europe. À la reprise de l’activité économique et de la consommation, un effet de ciseau rapide pourrait donc faire fondre les marges de production.

2015 encore incertain

Au vu de ces différents éléments, il n’y a pas d’alerte particulière pour l’équilibre offre-demande en France d’ici à 2013. À l’horizon 2015 en revanche, le besoin identifié devient important, d’environ 3 GW, alors même qu’une incertitude plus forte pèse sur l’existence de marges de production chez nos voisins européens à cette échéance. Compte tenu de la durée de dévelop- pement des projets, c’est cependant dans les prochains mois que les décisions d’investissement doivent être prises pour garantir aux échéances envisagées le main- tien de l’équilibre offre-demande d’électricité en France qui s’affranchisse le plus possible de l’incertitude de la disponibilité effective des marges de production dans les pays voisins. Au-delà, il conviendra de rester particu- lièrement attentif à l’équilibre offre-demande à l’échelle européenne en général pour pouvoir développer des solutions appropriées et coordonnées.

(15)

Partie

/5 CONCLUSION

BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

5 CONCLUSION

Les perspectives de consommation d’électricité éla- borées pour le Bilan Prévisionnel 2009 ont été révi- sées à la lumière des réalisations les plus récentes, des facteurs conjoncturels et des éléments struc- turels nouveaux tels que les prévisions de sortie de crise ou encore le développement du chauffage et des usages spécifiques contribuant aux pointes de consommation.

Cette actualisation conduit à retenir le scénario

« Référence » du Bilan Prévisionnel 2009 pour les secteurs résidentiel et tertiaire et une trajectoire en dessous de celle du scénario « Bas » pour l’industrie.

Il en résulte globalement une prévision de con- sommation en énergie annuelle de 506 TWh en 2015, ceci représentant une révision à la baisse de 10 TWh à cet horizon, conséquence du ralen- tissement économique récent.

À conditions normales, la baisse de la consommation des industriels conduit à une baisse de la pointe de consommation de 1,5 GW sur l’hiver 2012-2013 et de 1 GW en 2014-2015. En revanche, la pointe

« à une chance sur dix » n’est réduite que de 1 GW sur l’hiver 2012-2013 et de 600 MW en 2014-2015 du fait de la croissance des consom- mations de chauffage par pompe à chaleur ou convecteur.

Dans le domaine de l’offre, les projets de produc- tion d’énergies renouvelables restent nombreux et les perspectives de développement du photovoltaï- que sont même supérieures au précédent scénario retenu. En revanche, le cycle d’investissement en moyens de production thermique centralisée semble marquer une pause, dans un contexte d’incertitudes sur la rentabilité des projets. À l’horizon 2015, la mise en service des cycles combinés gaz en construc-

tion et du réacteur de Flamanville compense à peine l’arrêt prévu d’une partie des centrales charbon et l’érosion probable du parc de cogénération.

En comparant la prévision de consommation actuali- sée avec le parc de production actuel augmenté des projets dont la réalisation semble suffisamment enga- gée et diminué de tous les déclassements probables, il ressort que la sécurité d’approvisionnement est raisonnablement assurée jusqu’en 2013.

À l’horizon 2015 en revanche, le besoin identifié devient important, d’environ 3 GW, alors même qu’une incertitude plus forte pèse sur l’existence de marges de production chez nos voisins européens à cette échéance. Compte tenu de la durée de déve- loppement des projets, c’est cependant dans les prochains mois que les décisions d’investissement doivent être prises pour assurer aux échéances envi- sagées le maintien de l’équilibre offre-demande d’électricité en France qui s’affranchisse le plus pos- sible de l’incertitude de la disponibilité effective de marges de production dans les pays voisins. Au-delà, il convient donc de rester particulièrement attentif à l’équilibre offre-demande à l’échelle européenne en général pour pouvoir développer des solutions appropriées et coordonnées.

Enfin, si la sécurité d’approvisionnement apparaît raisonnablement assurée à l’échelle du pays, il con- vient de rappeler que la situation des régions Breta- gne et PACA demeure toujours critique. RTE engage dès aujourd’hui des solutions pour limiter le risque dans son domaine de compétence. La sécurisation électrique de ces deux régions nécessite un plan global comprenant plusieurs volets : maîtrise de la demande, notamment à la pointe ; développement de nouvelles sources de production, notamment renouvelables ; et renforcement du réseau.

(16)

Tour Initiale - 1, Terrasse Bellini - TSA 41000 92919 Paris la Défense cedex

RTE EDF Transport, Société anonyme à Directoire et Conseil de surveillance au capital de 2 132 285 690- RCS Nanterre 444 619 258 Conception & réalisation : L’Exprimeur Image de couverture Gettyimages / Inrieur Fotolia et Photothèque RT

(17)

Update of the

GENERATION

ADEQUACY REPORT

on the electricity supply – demand balance in France

10 EDITION

(18)

CONTENTS

1 FOREWORD 3

2 CONSUMPTION 4

2.1 Recent trends ...4

2.2 Analysis by sector ...5

2.2.1 Industry ...5

2.2.2 Tertiary sector ...6

2.2.3 Residential sector ...6

2.3 Synthesis ...7

3 GENERATION 9 Renewable and embedded thermal generation ...9

Conventional thermal generation ...9

Nuclear generation ...10

4 THE SUPPLY – DEMAND BALANCE 12 Assessment of the shortfall risk within the next five years ...13

Ever faster growing peak demand ...13

A less dynamic supply outlook ...13

Import capability ...14

2015 still at risk ...14

5 CONCLUSION 15

(19)

Part

/1 FOREWORD

GENERATION ADEQUACY REPORT ON THE ELECTRICITY SUPPLY-DEMAND BALANCE IN FRANCE UPDATE 2010

Under the terms of the Law of February 10, 2000, RTE (Réseau de Transport d’Électricité), working under the aegis of the Public Authorities, establishes every two years a multi-annual forecast report on the balance of electricity supply and demand in France, known as “Generation Adequacy Report”.

The last Generation Adequacy Report1, looking ahead up to 2025, was published in July 2009. It conclu- ded that security of supply in France was reasonably ensured through 2013. It also warned that supply might fall short of demand by 2015, consi dering: i) decommissioning of numerous old plants that are not in compliance with environment standards esta- blished in the “Large Combustion Plants” Directive, and ii) a slow down in commissioning of new plants, due to the recent tendency of producers to postpone go ahead decisions in the wake of the economic and fi nancial crisis.

Decree No. 2006-1170 issued on September 20, 2006, requires that an annual update of this forecast be prepared over the next fi ve years. Thus, the main purpose of the present update is to verify the ability of the power system in continental France, opera- ting in close interaction with neighbouring systems, to properly satisfy demand through 2015.

This update incorporates supplementary information obtained during the course of last year:

With regard to consumption, forecasts are based on actual consumption fi gures for 2009. Statistical data over one more year-long period are available on many consumption drivers, such as new buil- ding and housing units, along with actual electri- cal space heating and the sales of many electric appliances. More accurate data from the macro- economic outlook on the recovery from the present crisis were also made available. Such information is helpful in determining the most relevant and pro- bable scenario amongst the set of scenarios deve- loped in the 2009 Generation Adequacy Report.

With regard to generating capacity, the most probable trajectory through 2015 is derived from information concerning intended commissioning and decommissioning schedules provided by pro- ducers up to early June 2010.

This update also incorporates fi ndings from opera- tional conditions experienced over the past winter, combining numerous demand spikes due to cold weather, poor nuclear generation availability and high imports. In addition, it takes into consideration recommendations issued last April by a working group convened by Members of French Parliament dedicated to peak demand control.

1 FOREWORD

# 1

The 2009 Report may be downloaded at http://www.rte- france.com

(20)

Part

/2 CONSUMPTION

Industrial consumption, especially in large consu- ming factories, fell by 8.6% in 2009 compared to 2008. The year on year decline apparently came to a halt during the fourth quarter with consumption stabilising at the previous year’s level, but this level was more than 12% less than in the fourth quarter of 2007. Conversely, consumption in the residential and commercial sectors continued to grow, despite

the effects of the crisis (+2% for adjusted consump- tion from 2008 to 2009).

Regarding instantaneous power consumption, a new all time high was recorded on February 11, 2010 at 7 p.m. reaching 93,080 MW. On that day, outdoor temperatures (averaged across all of France and throughout the day) went down to –2°C, whereas demand control measures were activated.

2 CONSUMPTION

Consumption across continental France was recor- ded at 486.4 TWh in 2009. Weather conditions in 2009 were generally colder than normal during win- ter periods (especially during the month of January 2009, which at the time was the coldest January since 1987 – although January 2010 eventually turned

out to be even colder) and slightly hotter than nor- mal during summer. After being adjusted to smoo- then climate induced fl uctuations and the effects of Demand Response measures2, consumption stood at 476.8 TWh3 in 2009, 1.8% lower than the previous year (2008), and even 0.5% lower than in 2007.

2.1 RECENT TRENDS

# 2 Instantaneous power demand can be voluntarily reduced by consumers, either by delaying use of some appliances (which is neutral on annual energy consumption), or by temporarily switching to alternative fuels for the same energy end-use (dual energy schemes – which lower electricity consumption compared to pure electricity use).

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# 3 Provisional data.

Electricity demand in continental France adjusted for weather contingencies, demand response and leap years (TWh)

Yearly consumption peaks

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Day 17-dec 10-dec 09-jan 22-dec 28-feb 27-jan 17-dec 15-dec 07-jan 11-feb

Hour 7:00 pm 7:00 pm 7:00 pm 7:15 pm 7:15 pm 7:00 pm 7:00 pm 7:00 pm 7:00 pm 7:00 pm

Peak load (GW) 79.6 79.7 83.5 81.4 86.0 86.3 89.0 84.4 92.3 93.1

Mean temperature -1.2 +3.6 -2.4 +2.3 -3.0 -1.1 -0.8 +3.9 -3.0 -2.0

(21)

GENERATION ADEQUACY REPORT ON THE ELECTRICITY SUPPLY-DEMAND BALANCE IN FRANCE UPDATE 2010

Consumption forecasts made for the 2009 edition of the Generation Adequacy Report are updated taking into account the most recent information: actual (although still provisional) demand in 2009, fresh economic statis- tics (new building activity, sales of electrical ap pliances), and new or updated economic forecasts. The most noticeable changes occur in the Industry sector.

2.2.1. Industry

• A decline in 2008 and 2009

The economic crisis which began in the fourth quarter of 2008 resulted in a sharp fall in the demand for indus- trial goods and therefore in the electricity consump- tion of the manufacturing sector. After falling to a low point during the fi rst half of 2009, electricity demand slightly recovered thereafter. On a yearly basis, fi gures show a 2.8% decline from 2007 to 2008, and 12.3%

from 2008 to 2009: it is estimated that the econo- mic crisis resulted in a 4 TWh reduction in electricity demand in 2008, and a 16 TWh reduction in 2009.

The impact of the economic crisis unfolded in a simi- lar manner across all European countries5:

a reduction in household investment, inducing a decline in housing construction,

a reduction in corporate investment, affecting civil engineering and machinery and equipment,

a reduction in household consumption, notably with regard to durable goods (such as furniture, etc)

the impact of all of these reductions in down- stream sectors seeped through to intermediate

goods (steel, aluminium, cement, glass, etc) whose production is generally highly energy intensive.

Consequently, in France during 2009, corporate investment shrank by 20%, automotive industry out- put by 20%, durable goods (excluding cars) by 15%, and non-residential building by 20%. It should be noted that fi nal household consumption, where the decline was limited to a mere 3%, proved more resi- lient in France than in most neighbouring countries.

• Short term recovery

The lowest level of industrial production was expe- rienced in the fi rst half of 2009. At that time, the effects of weakening demand for manufactured goods was further amplifi ed by the reduction in inventories. Industrial production began its gradual recovery during the second half of 2009, thanks in part to various governmental economic stimulus plans to support the recovery, and due to the mecha- nical effect of inventory withdrawals coming to an end. The effects of these developments should conti- nue through 2010.

Exports of manufactured goods also recovered somewhat in early 2010, reversing the 2009 decline which also contributed to the recession.

• A weak growth forecast for the medium term

In France, overall investment spending has been fore- cast to continue its downward trend in 2010. New

2.2 ANALYSIS BY SECTOR

# 5

Source: INSEE, BIPE, media.

Winter peaks are connected to the widespread use of electric space heating in France, making con- sumption highly sensitive to outdoor temperatures:

currently, a drop of one degree Celsius induces a

2,100 MW4 burst of demand. This fi gure rises over- time with the increasing number of housing units using electricity for space heating, through either resistance heaters or heat pumps.

# 4 More details are contained in chapter 3 of the 2009 Generation Adequacy Report.

(22)

Part

/2 CONSUMPTION

building construction is expected to further decrease while the decline in corporate investments and capi- tal expenditures is also expected to continue, owing to the build up of global surplus capacity over the past years and given the limited growth prospects.

Electricity consumption in the industrial sector is expected to rebound by 2.6% in 2010, followed thereafter by a steady 1.4% annual growth rate through 2015. At fi rst glance, these fi gures may seem to refl ect a more dynamic growth than in the last years, but it should not be forgotten that elec- tricity consumption retreated by 20 TWh between 2007 and 2009. Therefore, electricity consumption in the industrial sector is now expected to be lower in 2015 than it was in 2007. Growth in consumption is now expected to develop along a path which is below the “Low” demand scenario drawn up in the 2009 Generation Adequacy Report.

2.2.2. Tertiary sector

Floor space is the most meaningful factor indicative of electricity consumption in the Tertiary sector. New building construction has retreated notably during the last few years: -14% in 2007, -25% in 2008;

11 million square metres were built in 2008.

With the exception of community housing (where new building remained steady), all sub-sectors have been affected. The decline was noted to be most signifi cant in the services sector including “Cafes, Hotels, Restaurants”, shops, sports.

Electricity is the most common energy source chosen for space heating in new Tertiary buildings: in 2008, it even expanded its market share by 3 percentage points, continuing a move that started in 2006. Elec- tricity consumption for space heating purposes in the Tertiary sector is actually growing faster than was anticipated in the “Baseline” demand scenario deve- loped in the 2009 Generation Adequacy Report.

Non-competing uses of electricity (i.e.: uses other than space heating, water heating and cooking) still make up nearly 70% of the overall electricity

with the “Baseline” demand scenario developed in the 2009 Generation Adequacy Report.

For the future, the overall consumption growth rate is expected to ease slightly from its current rate of 2% per year (although some sub-sectors may prove more dynamic6), primarily due to three reasons: the downturn in new building activity, which registered a slowdown in 2009 that is highly likely to continue into 2010; stores and offi ce spaces lying vacant as a consequence of the economic crisis; enforcement of the new “RT 2012” thermal regulation (as early as summer 2011 for permitting of new buildings).

In the “Baseline” demand scenario of the 2009 Generation Adequacy Report, the overall growth rate for Tertiary sector demand was expected to remain at 1.3% on average through 2015. Hence, this scenario is maintained for the present forecast update.

2.2.3. Residential sector

In 2009, overall electricity demand in the Residen- tial sector continued to grow at a 2% annual rate (adjusted for climatic conditions). The main reasons to which this growth may be attributed, the sustai- ned demand for electric space heating, and electri- cal appliances, apparently proved insensitive to the effects of the economic crisis. However, although consumption growth in this sector remains strong, it is expected to be gradually tempered by the demand side management measures, implemented both at the level of Europe and France.

As regards space heating, the actual consumption trend is clearly positioned above the trend expected in the “Baseline” demand scenario of the 2009 Gene- ration Adequacy Report: close to 70% of newly built housing units opted for electric space heating (either conventional electric heaters or heat pumps), more than offsetting a slightly steeper than expected decline in the number of new housing units; moreover, swit- ching from oil boilers to heat pumps in older housing units continued at a steady pace. However, according to suppliers, the heat pump market in France should

# 6 Notably data

centres.

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