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4 L’ADÉQUATION OFFRE-DEMANDE

Méthodologie

Le dimensionnement de l’offre de production doit s’atta cher à maintenir le risque de défaillance9 à un niveau socialement et économiquement acceptable.

Le critère d’adéquation retenu, conformément à l’ar-ticle 11 du décret du 20 septembre 2006 relatif aux Bilans Prévisionnels, est l’espérance mathématique de durée de défaillance annuelle10, celle-ci devant demeurer inférieure à trois heures par an.

L’étude de l’équilibre offre-demande nécessite de pré-ciser deux hypothèses, relatives aux deux leviers d’ac-tion qui peuvent être utilisés pour réduire, à sécurité d’approvisionnement identique, les moyens de pro-duction qu’il est nécessaire d’installer en France : les effacements de consommation, et les importations.

Les effacements de consommation qui peuvent être commandés pour les besoins de l’équilibre offre-demande (sur signal tarifaire, comme les efface-ments EJP ou Tempo, ou par commande directe, via des « box » spécifi ques) sont équivalents à l’ajout de moyens de production. Le rapport du groupe de travail sur la maîtrise de la pointe électrique, rendu public le 2 avril 201011, a émis plusieurs recommanda-tions visant à favoriser le développement des disposi-tifs d’effacements. Le volume qui pourra être mobilisé à l’horizon 2015 dépendra directement de la mise en œuvre des préconisations du rapport par l’ensemble des parties prenantes. De manière prudente, et cohé-rente avec l’approche adoptée pour les nouveaux moyens de production, la puissance effaçable est sup-posée maintenue à son niveau actuel de 3 GW.

Pour ce qui est des importations, le système électrique français étant un sous-ensemble du système électrique européen fortement interconnecté aux sous-systèmes voisins, des opportunités existent de pouvoir mobiliser des capacités de production situées à l’étranger pour couvrir une partie de la consommation nationale.

Toute fois, la mobilisation d’importations pour éviter

tout d’abord, que le réseau permette d’acheminer la puissance nécessaire (actuellement, le potentiel maximal est de l’ordre de 9 GW) ;

ensuite, qu’il existe des capacités d’offre à l’étran-ger disponibles au moment où le besoin s’en fait sentir en France.

Au cours de l’hiver 2009/10, en plusieurs occa-sions, le système français a été importateur de plus de 7 GW (avec un maximum de 7,8 GW le 6 jan-vier 2010 à 9h00). L’existence de capacités de pro-duction disponibles à l’étranger à chacune de ces occasions doit cependant beaucoup au contexte de crise économique qui touche toute l’Europe : c’est la réduction des consommations, à parcs de produc-tion stables ou en croissance du fait de l’arrivée sur le réseau de nouveaux moyens de production décidés avant la crise, qui a offert la possibilité d’exporter aux pays voisins. Au-delà de cet état de fait conjonc-turel, l’estimation des capacités disponibles à l’étran-ger à horizon de quelques années est plus délicate, et sort du cadre national dans lequel s’inscrit le Bilan Prévisionnel. Elle n’est possible qu’au travers d’ap-proches intégrées, tel le System Adequacy Forecast d’ENTSO-E12, auquelles RTE contribue activement.

Pour les besoins de la présente actualisation, il a été décidé de maintenir l’hypothèse normative retenue dans les précédents exercices : les possibilités d’im-portation en situation d’équilibre offre-demande tendu en France sont nulles en moyenne, ce qui revient à ne pas faire reposer la sécurité d’approvi-sionnement en France sur des productions situées à l’étranger, dont l’étendue, voire l’existence, ne sont pas connues avec certitude. Cette hypothèse peut apparaître relativement conservatrice dans la mesure où à court/moyen terme les pays voisins ont des mar-ges qui permettraient à la France d’importer en cas de besoin12. Mais elle est reconduite ici tant par souci de prudence, que pour permettre de comparer faci-lement les résultats de cette actualisation avec ceux des rapports précédents. Une analyse de sensibilité à

# 11

BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

Le risque de défaillance à 5 ans

Le tableau ci-dessous présente l’espérance mathéma-tique de durée de défaillance évaluée sur la base des hypothèses de demande et d’offre précédemment expo-sées sur l’horizon de cinq ans. Les résultats portent sur

l’hiver, période qui concentre les risques de défaillance du fait de la prédominance de l’aléa climatique froid sur le dimensionnement du parc de production.

L’hiver 2010-2011 fera l’objet d’ici à l’automne d’une étude particulière de RTE, l’Analyse du passage de l’hiver, et n’est donc pas traité ici.

Le critère d’adéquation est respecté jusqu’en 2012.

Il est ensuite légèrement dépassé en 2013 et plus nettement en 2014 et 2015. À l’horizon de 5 ans, la puissance complémentaire nécessaire pour maintenir le risque de défaillance à un niveau accepté se chiffre à environ 3 GW. Ces résultats sont similaires à ceux du Bilan Prévisionnel 2009.

Une croissance de la pointe toujours rapide

À l’horizon de 5 ans, les prévisions de consommation en puissance à une chance sur dix restent proches de celles établies dans le cadre du Bilan Prévisionnel 2009, malgré une baisse notable du secteur indus-triel. En moyenne, on constate chaque année une croissance de la pointe à une chance sur dix proche de 1 GW. Les fondamentaux de cette croissance de la consommation de pointe sont inchangés (cf. §2). Des mécanismes de responsabilisation des fournisseurs (les enjoignant à développer les moyens de couvrir la consommation de leur portefeuille clients) sont en cours d’élaboration par les Pouvoirs Publics.

L‘aléa de consommation reste de loin le plus dimen-sionnant. À titre d’illustration, une perte de 3 points de disponibilité du parc de production nucléaire revient à anticiper de 2 ans la croissance de la pointe

à une chance sur dix ou encore équivaut à 1 °C sup-plémentaire en dessous des normales saisonnières.

Un moindre dynamisme de l’offre de production

Du point de vue de la production, la dynamique d’investissement en moyens de production thermi-que, observée en France entre 2006 et 2008, sem-ble quelque peu s’essouffl er. Pour autant, plusieurs projets de CCG sont suffi samment avancés sur les plans administratif et industriel et pourraient être mis en service d’ici 2015 si les décisions d’engage-ment étaient prises prochained’engage-ment. À cet égard, il faut souligner qu’en règle générale, au moins trois ans s’écoulent entre la décision et la mise en service.

A contrario, une conjoncture économique morose est plus susceptible de retarder des projets en cours ou d’entraîner des anticipations d’arrêt de groupe.

De possibles secours de l’étranger

À l’étranger, une baisse signifi cative de la consom-mation sous l’effet de la crise conjuguée à la récente dynamique d’investissement en moyens de tion, a permis de dégager des marges de produc-tion, dont la France a pu bénéfi cier cet hiver et qui Risque de défaillance

2012 2013 2014 2015

Espérance de durée

de défaillance 2 h 39 3 h 24 4 h 59 8 h 01

Probabilité de défaillance 8,6 % 10,5 % 14,5 % 21,6 %

Énergie de défaillance

en espérance 5,5 GWh 8,2 GWh 12,5 GWh 22,7 GWh

Puissance manquante - 0,4 GW 1,4 GW 3,0 GW

Partie

/4 L’ADÉQUATION OFFRE-DEMANDE

devraient être conservées pour les trois ou quatre années à venir.

L’hypothèse d’annulation du solde des échanges peut donc sembler trop conservatrice sur cette période. Si par exemple cette contrainte était relâ-chée pour autoriser 2 GW d’imports en espérance à la pointe, le critère d’adéquation serait satisfait à l’horizon 2013 comme 2014.

À plus long terme, ces marges sont moins assurées : comme en France, le développement de moyens de production marque aujourd’hui une pause en Europe ; par ailleurs, l’année 2015 est marquée par l’échéance du crédit de 20 000 heures pour les grou-pes charbon en dérogation GIC8, et ceci dans toute l’Europe. À la reprise de l’activité économique et de la consommation, un effet de ciseau rapide pourrait donc faire fondre les marges de production.

2015 encore incertain

Au vu de ces différents éléments, il n’y a pas d’alerte particulière pour l’équilibre offre-demande en France d’ici à 2013. À l’horizon 2015 en revanche, le besoin identifié devient important, d’environ 3 GW, alors même qu’une incertitude plus forte pèse sur l’existence de marges de production chez nos voisins européens à cette échéance. Compte tenu de la durée de dévelop-pement des projets, c’est cependant dans les prochains mois que les décisions d’investissement doivent être prises pour garantir aux échéances envisagées le main-tien de l’équilibre offre-demande d’électricité en France qui s’affranchisse le plus possible de l’incertitude de la disponibilité effective des marges de production dans les pays voisins. Au-delà, il conviendra de rester particu-lièrement attentif à l’équilibre offre-demande à l’échelle européenne en général pour pouvoir développer des solutions appropriées et coordonnées.

Partie

/5 CONCLUSION

BILAN PRÉVISIONNEL DE L’ÉQUILIBRE OFFRE-DEMANDE D’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE ACTUALISATION 2010

5 CONCLUSION

Les perspectives de consommation d’électricité éla-borées pour le Bilan Prévisionnel 2009 ont été révi-sées à la lumière des réalisations les plus récentes, des facteurs conjoncturels et des éléments struc-turels nouveaux tels que les prévisions de sortie de crise ou encore le développement du chauffage et des usages spécifiques contribuant aux pointes de consommation.

Cette actualisation conduit à retenir le scénario

« Référence » du Bilan Prévisionnel 2009 pour les secteurs résidentiel et tertiaire et une trajectoire en dessous de celle du scénario « Bas » pour l’industrie.

Il en résulte globalement une prévision de con-sommation en énergie annuelle de 506 TWh en 2015, ceci représentant une révision à la baisse de 10 TWh à cet horizon, conséquence du ralen-tissement économique récent.

À conditions normales, la baisse de la consommation des industriels conduit à une baisse de la pointe de consommation de 1,5 GW sur l’hiver 2012-2013 et de 1 GW en 2014-2015. En revanche, la pointe

« à une chance sur dix » n’est réduite que de 1 GW sur l’hiver 2012-2013 et de 600 MW en 2014-2015 du fait de la croissance des consom-mations de chauffage par pompe à chaleur ou convecteur.

Dans le domaine de l’offre, les projets de produc-tion d’énergies renouvelables restent nombreux et les perspectives de développement du photovoltaï-que sont même supérieures au précédent scénario retenu. En revanche, le cycle d’investissement en moyens de production thermique centralisée semble marquer une pause, dans un contexte d’incertitudes sur la rentabilité des projets. À l’horizon 2015, la mise en service des cycles combinés gaz en

construc-tion et du réacteur de Flamanville compense à peine l’arrêt prévu d’une partie des centrales charbon et l’érosion probable du parc de cogénération.

En comparant la prévision de consommation actuali-sée avec le parc de production actuel augmenté des projets dont la réalisation semble suffisamment enga-gée et diminué de tous les déclassements probables, il ressort que la sécurité d’approvisionnement est raisonnablement assurée jusqu’en 2013.

À l’horizon 2015 en revanche, le besoin identifié devient important, d’environ 3 GW, alors même qu’une incertitude plus forte pèse sur l’existence de marges de production chez nos voisins européens à cette échéance. Compte tenu de la durée de déve-loppement des projets, c’est cependant dans les prochains mois que les décisions d’investissement doivent être prises pour assurer aux échéances envi-sagées le maintien de l’équilibre offre-demande d’électricité en France qui s’affranchisse le plus pos-sible de l’incertitude de la disponibilité effective de marges de production dans les pays voisins. Au-delà, il convient donc de rester particulièrement attentif à l’équilibre offre-demande à l’échelle européenne en général pour pouvoir développer des solutions appropriées et coordonnées.

Enfin, si la sécurité d’approvisionnement apparaît raisonnablement assurée à l’échelle du pays, il con-vient de rappeler que la situation des régions Breta-gne et PACA demeure toujours critique. RTE engage dès aujourd’hui des solutions pour limiter le risque dans son domaine de compétence. La sécurisation électrique de ces deux régions nécessite un plan global comprenant plusieurs volets : maîtrise de la demande, notamment à la pointe ; développement de nouvelles sources de production, notamment renouvelables ; et renforcement du réseau.

Tour Initiale - 1, Terrasse Bellini - TSA 41000 92919 Paris la Défense cedex

RTE EDF Transport, Société anonyme à Directoire et Conseil de surveillance au capital de 2 132 285 690- RCS Nanterre 444 619 258 Conception & réalisation : L’Exprimeur Image de couverture Gettyimages / Inrieur Fotolia et Photothèque RT

Update of the

GENERATION

ADEQUACY REPORT

on the electricity supply – demand balance in France

10 EDITION

CONTENTS

1 FOREWORD 3

2 CONSUMPTION 4

2.1 Recent trends ...4

2.2 Analysis by sector ...5

2.2.1 Industry ...5

2.2.2 Tertiary sector ...6

2.2.3 Residential sector ...6

2.3 Synthesis ...7

3 GENERATION 9 Renewable and embedded thermal generation ...9

Conventional thermal generation ...9

Nuclear generation ...10

4 THE SUPPLY – DEMAND BALANCE 12 Assessment of the shortfall risk within the next five years ...13

Ever faster growing peak demand ...13

A less dynamic supply outlook ...13

Import capability ...14

2015 still at risk ...14

5 CONCLUSION 15

Part

/1 FOREWORD

GENERATION ADEQUACY REPORT ON THE ELECTRICITY SUPPLY-DEMAND BALANCE IN FRANCE UPDATE 2010

Under the terms of the Law of February 10, 2000, RTE (Réseau de Transport d’Électricité), working under the aegis of the Public Authorities, establishes every two years a multi-annual forecast report on the balance of electricity supply and demand in France, known as “Generation Adequacy Report”.

The last Generation Adequacy Report1, looking ahead up to 2025, was published in July 2009. It conclu-ded that security of supply in France was reasonably ensured through 2013. It also warned that supply might fall short of demand by 2015, consi dering: i) decommissioning of numerous old plants that are not in compliance with environment standards esta-blished in the “Large Combustion Plants” Directive, and ii) a slow down in commissioning of new plants, due to the recent tendency of producers to postpone go ahead decisions in the wake of the economic and fi nancial crisis.

Decree No. 2006-1170 issued on September 20, 2006, requires that an annual update of this forecast be prepared over the next fi ve years. Thus, the main purpose of the present update is to verify the ability of the power system in continental France, opera-ting in close interaction with neighbouring systems, to properly satisfy demand through 2015.

This update incorporates supplementary information obtained during the course of last year:

With regard to consumption, forecasts are based on actual consumption fi gures for 2009. Statistical data over one more year-long period are available on many consumption drivers, such as new buil-ding and housing units, along with actual electri-cal space heating and the sales of many electric appliances. More accurate data from the macro-economic outlook on the recovery from the present crisis were also made available. Such information is helpful in determining the most relevant and pro-bable scenario amongst the set of scenarios deve-loped in the 2009 Generation Adequacy Report.

With regard to generating capacity, the most probable trajectory through 2015 is derived from information concerning intended commissioning and decommissioning schedules provided by pro-ducers up to early June 2010.

This update also incorporates fi ndings from opera-tional conditions experienced over the past winter, combining numerous demand spikes due to cold weather, poor nuclear generation availability and high imports. In addition, it takes into consideration recommendations issued last April by a working group convened by Members of French Parliament dedicated to peak demand control.

1 FOREWORD

# 1

The 2009 Report may be downloaded at http://www.rte-france.com

Part

/2 CONSUMPTION

Industrial consumption, especially in large consu-ming factories, fell by 8.6% in 2009 compared to 2008. The year on year decline apparently came to a halt during the fourth quarter with consumption stabilising at the previous year’s level, but this level was more than 12% less than in the fourth quarter of 2007. Conversely, consumption in the residential and commercial sectors continued to grow, despite

the effects of the crisis (+2% for adjusted consump-tion from 2008 to 2009).

Regarding instantaneous power consumption, a new all time high was recorded on February 11, 2010 at 7 p.m. reaching 93,080 MW. On that day, outdoor temperatures (averaged across all of France and throughout the day) went down to –2°C, whereas demand control measures were activated.

2 CONSUMPTION

Consumption across continental France was recor-ded at 486.4 TWh in 2009. Weather conditions in 2009 were generally colder than normal during win-ter periods (especially during the month of January 2009, which at the time was the coldest January since 1987 – although January 2010 eventually turned

out to be even colder) and slightly hotter than nor-mal during summer. After being adjusted to smoo-then climate induced fl uctuations and the effects of Demand Response measures2, consumption stood at 476.8 TWh3 in 2009, 1.8% lower than the previous year (2008), and even 0.5% lower than in 2007.

2.1 RECENT TRENDS

by delaying use of some appliances

Electricity demand in continental France adjusted for weather contingencies, demand response and leap years (TWh)

Yearly consumption peaks

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Day 17-dec 10-dec 09-jan 22-dec 28-feb 27-jan 17-dec 15-dec 07-jan 11-feb

Hour 7:00 pm 7:00 pm 7:00 pm 7:15 pm 7:15 pm 7:00 pm 7:00 pm 7:00 pm 7:00 pm 7:00 pm

Peak load (GW) 79.6 79.7 83.5 81.4 86.0 86.3 89.0 84.4 92.3 93.1

Mean temperature -1.2 +3.6 -2.4 +2.3 -3.0 -1.1 -0.8 +3.9 -3.0 -2.0

GENERATION ADEQUACY REPORT ON THE ELECTRICITY SUPPLY-DEMAND BALANCE IN FRANCE UPDATE 2010

Consumption forecasts made for the 2009 edition of the Generation Adequacy Report are updated taking into account the most recent information: actual (although still provisional) demand in 2009, fresh economic statis-tics (new building activity, sales of electrical ap pliances), and new or updated economic forecasts. The most noticeable changes occur in the Industry sector.

2.2.1. Industry

• A decline in 2008 and 2009

The economic crisis which began in the fourth quarter of 2008 resulted in a sharp fall in the demand for indus-trial goods and therefore in the electricity consump-tion of the manufacturing sector. After falling to a low point during the fi rst half of 2009, electricity demand slightly recovered thereafter. On a yearly basis, fi gures show a 2.8% decline from 2007 to 2008, and 12.3%

from 2008 to 2009: it is estimated that the econo-mic crisis resulted in a 4 TWh reduction in electricity demand in 2008, and a 16 TWh reduction in 2009.

The impact of the economic crisis unfolded in a simi-lar manner across all European countries5:

a reduction in household investment, inducing a decline in housing construction,

a reduction in corporate investment, affecting civil engineering and machinery and equipment,

a reduction in household consumption, notably with regard to durable goods (such as furniture, etc)

the impact of all of these reductions in down-stream sectors seeped through to intermediate

goods (steel, aluminium, cement, glass, etc) whose production is generally highly energy intensive.

Consequently, in France during 2009, corporate investment shrank by 20%, automotive industry out-put by 20%, durable goods (excluding cars) by 15%, and non-residential building by 20%. It should be noted that fi nal household consumption, where the decline was limited to a mere 3%, proved more resi-lient in France than in most neighbouring countries.

• Short term recovery

The lowest level of industrial production was expe-rienced in the fi rst half of 2009. At that time, the effects of weakening demand for manufactured goods was further amplifi ed by the reduction in inventories. Industrial production began its gradual recovery during the second half of 2009, thanks in part to various governmental economic stimulus plans to support the recovery, and due to the mecha-nical effect of inventory withdrawals coming to an end. The effects of these developments should conti-nue through 2010.

Exports of manufactured goods also recovered somewhat in early 2010, reversing the 2009 decline which also contributed to the recession.

• A weak growth forecast for the medium term

In France, overall investment spending has been fore-cast to continue its downward trend in 2010. New

2.2 ANALYSIS BY SECTOR

# 5

Source: INSEE, BIPE, media.

Winter peaks are connected to the widespread use of electric space heating in France, making con-sumption highly sensitive to outdoor temperatures:

currently, a drop of one degree Celsius induces a

2,100 MW4 burst of demand. This fi gure rises over-time with the increasing number of housing units using electricity for space heating, through either resistance heaters or heat pumps.

# 4

Part

/2 CONSUMPTION

building construction is expected to further decrease while the decline in corporate investments and capi-tal expenditures is also expected to continue, owing

building construction is expected to further decrease while the decline in corporate investments and capi-tal expenditures is also expected to continue, owing

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