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ETAT DES LIEUX DE L’ELEVAGE DES OVINS DJALLONKE A LA FERME D’ELEVAGE DE BETECOUCOU AU BENIN

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

***********

MINISTERE D’ETAT CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

***********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

***********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

***********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

Thème

ETAT DES LIEUX DE L’ELEVAGE DES OVINS DJALLONKE A LA FERME D’ELEVAGE DE BETECOUCOU AU BENIN

Présenté et soutenu par:

Sabi BOUKO Superviseur :

Professeur : Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM Professeur Titulaire de Zootechnie (CAMES) Enseignant-chercheur à l’EPAC/UAC

7

ème

promotion

Année académique 2013-2014

Composition du Jury :

Président: Souaïbou FAROUGOU Maître : Issaka A. K. YOUSSAO Membre: Yao AKPO

(2)

DEDICACE

Je dédie ce travail de plusieurs années à:

Allah le tout puissant, qui depuis ma naissance a su guider mes pas sur le bon chemin et m’a toujours comblé de sa grâce divine;

Mon père et ma mère: Tamba DOGUI et Sinendé BETE qui, très tôt ont su m’inculquer les valeurs morales de la vie. Considérez ce rapport, papa et maman, comme le début de la récolte des fruits de l’arbre que vous avez planté et entretenu;

(3)

HOMMAGES

Je rends hommages:

A mon superviseur, Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire de Zootechnie, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Directeur du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes, pour avoir accepté encadrer ce travail. Votre amour pour le travail bien fait, votre rigueur scientifique, votre simplicité à conseiller, votre esprit de précision, constituent pour moi une référence. Veuillez bien recevoir mes sincères hommages avec la plus profonde gratitude;

Au président du jury pour avoir accepté malgré vos multiples occupations, de juger ce travail en y apportant vos critiques scientifiques. C’est un grand honneur que vous me faites en présidant ce jury. Recevez respectueusement mes hommages;

Aux membres du jury pour avoir accepté de juger la qualité de ce travail. Vos observations et vos critiques seront d’un précieux concours pour l’amélioration de ce travail;

Aux enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) et particulièrement ceux du Département de Production et Santé Animales (PSA);

vous qui n’avez ménagé aucun effort en nous élevant vers ce niveau d’étude. Recevez ici mes sincères hommages.

(4)

REMERCIEMENTS

L’aboutissement de ce travail a été possible grâce à la collaboration et aux soutiens indéfectibles de nombreuses personnes. Je témoigne ma profonde reconnaissance à toutes celles et à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réalisation de ce rapport.

Mes sincères remerciements vont particulièrement à l’endroit de:

Docteur Alimy SALIOU et tous ses collaborateurs pour avoir accepté superviser ce stage;

Docteurs: Chakirath SALIFOU et Ulbad TOUGAN;

Doctorants Kévin KASSA, Serge AHOUNOU, Olivier AMOUSSOU et Isidore HOUAGA pour vos contributions scientifique et technique à la réalisation de ce document;

Mon oncle, Amouda DASSOGUI BONI, tu es un modèle d’oncle. Merci pour tes divers soutiens tant moral que financier qui m’ont beaucoup aidé. Reçois ma profonde reconnaissance;

Mon frère Bio NIKKI OROU en qui je trouve mon inspiration. L’avenir de tes frères a été au centre de tes préoccupations, tes sages conseils et tes soutiens moraux et financiers sont de belles preuves. Tu as été toujours un modèle pour moi. Réjouis-toi de ce travail, il est le fruit de tes énormes sacrifices. Trouve ici le témoignage de ma profonde affection et de toute ma reconnaissance;

Mes oncles : Clément DOGUI, Toko DOGUI, Salifou DOGUI et ma Tante Yapénon DOGUI ; vos compréhensions, vos conseils et vos soutiens permanents m’ont beaucoup aidé. Recevez ici, l’expression de ma profonde reconnaissance;

Mes frères et sœurs: Soumaïla BOUKO, Aliou BOUKO, Dramane BOUKO, Abou OROU TAMBA, Alimath BOUKO, Rabi BOUKO, Bona Zoubérath BOUKO, Rabi BOUKO, Sahadath SABI et autres ; ce travail est pour

(5)

A ma très chère chérie Suzane CHABI KOUMA pour tes compréhensions et tes soutiens permanents qui m’ont beaucoup aidé. Reçois ici, l’expression de ma profonde reconnaissance;

Mes camarades: Abassoum, ABDOURAMANE, David SOHESSI, Boris BANKOLE, GOUNOU Bassiti, Sabi OROU YOROU, Moukadamou AMADOU, Raïmath MANSA, Chérifath BIO KINNIN et Juste GBETO. Que Dieu aide chacun suivant son destin.

(6)

Table des matières

DEDICACE ... 1

HOMMAGES ... 2

REMERCIEMENTS ... 3

TABLE DES MATIERES ... 5

LISTE DES TABLEAUX ... 8

LISTE DES FIGURES ... 9

RESUME ... 11

ABSTRACT ... 12

INTRODUCTION ... 13

PREMIERE PARTIE: GENERALITES ET ACTIVITES PRATIQUEES ... 15

1.1. GENERALITES ... 16

1.1.1. CONTEXTE DU STAGE ... 16

1.1.2. PRESENTATION DE LA FERME D’ELEVAGE DE BETECOUCOU ... 17

1.1.2.1. Historique de la ferme ... 17

1.1.2.2. Présentation du milieu physique ... 18

1.1.3. OBJECTIFS DE LA FERME ... 19

1.1.4. INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS ... 19

1.1.4.1. Infrastructures et équipements administratifs ... 19

1.1.4.2. Infrastructures de la bouverie ... 19

1.1.4.3. Infrastructures et équipements de la bergerie ... 21

1.1.5. ACTIVITES PRATIQUEES SUR LA FERME ... 21

1.1.5.1. Production animale ... 21

1.1.5.1.1. Elevage bovin ... 21

1.1.5.1.2. Elevage des ovins ... 24

1.1.5.1.3. Apiculture ... 26

1.1.5.2. Production végétale ... 27

1.1.6. OPPORTUNITES ET MENACES ... 27

1.1.6.1. Opportunites ... 27

(7)

1.1.6.2. Menaces ………..………27

DEUXIEME PARTIE : ACTIVITES MENEES, DIFFICULTES RENCONTREES ET PROBLEMESIDENTIFIES………...29

2.1.ACTIVITESMENEESETDIFFICULTESRENCONTREES ... 30

2.1.1. ACTIVITES MENEES ... 30

2.1.1.1. Activités de la bouverie ... 30

2.1.1.2. Traitement des cas de pathologies rencontrées ... 30

2.1.1.3. Déparasitage des animaux... 31

2.1.1.4. Contrôle de l’évolution numerique du cheptel bovin ... 32

2.1.1.5. Identification des animaux ... 32

2.1.1.6. Transformation du lait en fromage peulh ... 32

2.1.2. ACTIVITES DE LA BERGERIE ... 32

2.1.2.1. Inspection du cheptel ... 32

2.1.2.2. Enregistrement des naissances ... 33

2.1.2.3. Traitement des cas de pathologies rencontrées ... 33

2.1.2.4. Déparasitage des animaux... 36

2.1.2.5. Castration non sanglante ... 36

2.1.2.6. Distribution du complément alimentaire ... 36

2.1.3. AVICULTURE ... 37

2.1.4. CUNICULTURE ... 37

2.1.5. ACTIVITES LIEES A LA PRODUCTION VEGETALE ... 37

2.2. DIFFICULTES RENCONTRE ... 38

2.3. PROBLEMES IDENTIFIES……….………38

TROISIEME PARTIE: ETAT DES LIEUX DE L’ELEVAGE DES OVINS DJALLONKE A LA FERME D’ELEVAGE DE BETECOUCOU AU BENIN…..………..………...40

3.1. MATERIEL ... 41

3.1.1. Matériel biologique ... 41

3.1.2. Matériel technique ... 41

3.1.3. METHODES ... 42

3.1.3.1. Technique de pesée proprement dite ... 42

3.1.3.2. Inspection du cheptel et capitalisation des données existantes ... 42

(8)

3.1.3.3. Analyses statistiques. ... 43

3.2.RESULTATSETDISCUSSION ... 44

3.2.1. Résultats ... 44

3.2.1.1. Habitats et infrastructures d’élevage des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou. ... 44

3.2.1.2. Taille et structure du cheptel ovin Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 45

3.2.1.3. Alimentation des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 45

3.2.1.4. Performances pondérales des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 46

3.2.1.5. Effet du sexe sur le poids à âge type des ovins Djallonké ... 47

3.2.1.6. Gestion de la reproduction des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 49

3.2.1.7. Pathologies des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 49

3.2.1.8. Traitements des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 50

3.2.1.9. Prophylaxie des pathologies ovines à la FEB ... 51

3.2.2. DISCUSSION ... 53

3.2.2.1. Alimentation des ovins ... 53

3.2.2.2. Influence du sexe sur le poids des ovins à âge type... 53

3.2.2.3. Pathologies et soins des ovins ... 54

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 55

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 56

(9)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Effectifs des catégories des ovins au titre de l’année 2013 à la FEB ... 45

Tableau 2:Effet du sexe sur les performances pondérales des ovins Djallonké ... 48

Tableau 3: Pathologies des ovins Djallonké à la FEB ... 50

Tableau 4 : Traitements des pathologies ovines à la FEB ... 51

Tableau 5 :Calendrier prophylactique de lutte contre les pathologies des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou ... 52

(10)

LISTE DES FIGURES

Figure 1:Carte du Bénin montrant la zone de stage ... 19

Figure2: Taureau de race Borgou ... 22

Figure 3: Bélier Djallonké ... 25

Figure 4: Brebis et agneaux Djallonké ... 25

Figure 5: Brebis et agneaux Djallonké ... 41

Figure 6: Bélier Djallonké ... 41

Figure 7 : Balance de pesée ... 41

Figure 8 : Pesée d’un agneau ... 42

Figure 9: Pesée d’un antenais II (2emeâge) ... 42

Figure10 : Troupeau ovin en inspection ... 43

Figure 11: Bergerie de la FEB ... 44

Figure 12: Parcelle fourragère artificielle garnie de Panicum C1 ... 46

Figure13 : Courbe de croissance pondérale des ovins Djallonké à âge type ... 47

(11)

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

al: Collaborateurs en latin

Cia-csr: Centre d’Insémination Artificielle et du Contrôle Sanitaire des Reproducteurs CIRAD : Centre International de Recherches Agronomiques pour le Développement CNO: Centre National Ovin

DE: Direction de l’Elevage

EPAC: Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FAO: Food and Agriculture Organization FEB : Ferme d’Elevage de Bétécoucou IM: Intramusculaire

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique LMD: Licence-Master-Doctorat

MAEP: Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche PAFILAV: Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande

PDE: Projet de Développement de l’Elevage

PDPA: Projet de Développement de la Production Animale PIB: Produit Intérieur Brut

PNUD: Programme des Nations Unies pour le Développement

RESAO: Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

SAS : Statistical Analysis System SC: Sous cutané

SODAK: Société Dahoméenne de Kénaf

SODERA: Société de Développement des Ressources Animales SONACO: Société Nationale de Coton

(12)

Résumé

Notre stage à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou s’est déroulé du 15 Mai au 15 Août 2014. L’objectif de ce stage est de développer des compétences sur les techniques d’élevage en général et en particulier sur les techniques d’élevage des ovins (Djallonké). Ce stage nous a permis également de faire un état des lieux sur leur élevage et de formuler des suggestions en vue d’améliorer leur productivité. A cet effet, des données sur la structure du troupeau, l’alimentation, le poids mensuel, les pathologies, les mortalités et les traitements appliqués en fonction des cas cliniques ont été collectées quotidiennement, par documentation et par entretien avec les personnes ressources. Il en résulte que sur le plan alimentaire, les animaux sont nourris à base du Panicum C1. Les animaux reçoivent parfois de compléments alimentaires constitués essentiellement de légumineuses et de pierres à lécher. En ce qui concerne les performances pondérales, la brebis Djallonké a présenté 24,85 kg et le bélier a pesé 41,31 kg. Des différences significatives (p<0,05) de poids des ovins entre les deux sexes ont été relevées aux 9ème, 10ème et 11ème mois après agnelage. Les pathologies rencontrées étaient: la pneumonie, les boiteries, la sous alimentation etc. Les cas de pneumonie (33,13%), de sous alimentation (20%), de boiteries (9,55%) et de plaies (8,36%) étaient les pathologies les plus rencontrées. Les mortalités ont été généralement faibles. Toutefois, l’entérotoxémie a entrainé un taux (40%) de mortalités relativement élevé. Des cas d’envenimations (06) enregistrés ont provoqué 50% de mortalités. Différents types de traitements sont appliqués pour lutter contre ces pathologies. A titre d’exemples, les antibiotiques notamment l’Oxytétracycline est utilisé contre la pneumonie, l’Abendazole assure le déparasitage interne et le Veto SprayND guérit les plaies etc. En définitive, des suggestions sont formulées pour améliorer la productivité des animaux.

Mots clés: Elevage, ovin, poids, pathologies, mortalités, Bétécoucou.

(13)

Abstract

Our internship at Farm Breeding Bétécoucou took place from May 15 to August 15, 2014. The purpose of this course is to develop skills on farming techniques in general and particularly on breeding techniques sheep. This course has also allowed us to make an inventory of their livestock and make suggestions to improve their productivity. For this purpose, data on herd structure, diet, monthly weight, diseases, fatalities and treatments applied according to clinical cases were collected daily by documentation and interview with the resource persons. It follows that in food, animals are fed on animals of Panicum C1. Sometimes animals receive food supplements consisting mainly legumes and licks. As regards the weight performance, sheep Djallonke introduced 24.85 kg and 41.31 kg ram weighed. Significant differences (p <0.05) weight of sheep between the sexes were observed in the 9th, 10th and 11th month after lambing. Diseases encountered were: pneumonia, lameness, undernourishment etc. Pneumonia cases (33.13%), by food (20%), lameness (9.55%) and wounds (8.36%) were the most frequently encountered conditions. Mortalities were generally low. However, enterotoxaemia resulted rate (40%) of relatively high mortality. Cases of envenomation (06) recorded caused 50% mortality. Different types of treatments are applied to fight against these diseases. As examples, including antibiotics oxytétracycline is used against pneumonia, albendazole provides internal and deworming Veto Spray R heals wounds etc. Ultimately, suggestions are made to improve animal productivity.

Key words: Cattle, sheep, weight, disease, mortality, Bétécoucou.

(14)

Introduction

L’élevage constitue au Bénin, la deuxième activité agricole après l’agriculture. Il contribue pour 4% au Produit Intérieur Brute contre 30% pour l’agriculture (INSAE, 2012). Le cheptel national regorge plusieurs espèces animales domestiques (bovins, ovins, caprins, porcins, volaille…) mais aussi des espèces non conventionnelles comme l’aulacode (Mégnigbéto, 2013). Ce cheptel compte environ 2.111.000 têtes de bovins, 842.000 têtes d’ovins, 1.674.000 têtes de caprins, 398.000 têtes de porcins, 17.643.000 têtes de la volaille, 52.000 têtes d’aulacodes (Countrystat/ben, 2014). La mise en valeur de ces ressources génétiques animales n’est quantifiée qu’à 35887 tonnes de viandes de bovins, 5369,6 tonnes de viandes de caprins, 2694,4 tonnes de viandes d’ovins, 4776 tonnes de viandes de porcs, 11011,65 tonnes de viandes de la volaille locale et 624 tonnes de viandes d’aulacodes; soit 60363 tonnes de viandes produits au Bénin au cours de cette année (Countrystat/ben, 2014). Pour les ménages, la disponibilité en viandes est d’environ 7 kg/an/habitant. Cette valeur est en dessous de la norme minimale recommandée par la FAO qui est de 21 kg de viandes/an/habitant pour les pays en voie de développement. Ce qui oblige notre pays à importer de nombreuses quantités de viandes, poissons et œufs congelés des pays occidentaux (Toko, 2013). Pour pallier ce problème, une alternative serait de maîtriser et promouvoir l’élevage des espèces à cycle court à l’instar des ovins. C’est pourquoi dans le cadre de l’obtention du diplôme de la Licence professionnelle, nous avons choisi la Ferme d’Elevage de Bétécoucou pour développer des compétences dans le domaine de l’élevage des ovins. Cette ferme abrite le Centre National Ovin (ovins Djallonké). Le but de ce stage est plus précisément de:

 Développer des compétences dans les techniques d’élevage des ovins Djallonké;

 Renforcer les connaissances théoriques acquises, par la pratique en termes de traitements de ces animaux.

Suite à l’atteinte de ces buts et aux problèmes ressortis au cours du stage, il est apparu nécessaire de faire «un état des lieux de l’élevage des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou». Ceci dans l’optique d’une éventuelle amélioration.

(15)

Le présent travail s’articulera donc autour de trois aspects:

 la première partie regroupera les généralités et les activités pratiquées à la FEB;

 la deuxième partie prendra en compte les activités menées, les difficultés rencontrées et les problèmes identifiés;

 la troisième partie portera sur « l’état des lieux de l’élevage des ovins Djallonké à la FEB ».

(16)

PREMIERE PARTIE:

Généralités et activités pratiquées

(17)

1.1. GENERALITES

1.1.1. CONTEXTE DU STAGE

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi a été créée par décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002, modifiée par le décret N°- 2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un établissement public d’enseignement supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande école dotée d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétences de l’EPAC couvrent dix (10) départements d’enseignement organisés en deux secteurs clés: le secteur industriel et le secteur biologique. Le Secteur Industriel se compose de cinq (05) Départements: Génie Civil, Génie Electrique, Génie Informatique et Télécommunication, Génie Mécanique et Energétique et Génie Biomédicale et Maintenance hospitalière. Au niveau du Secteur Biologique, il y a cinq (05) Départements: Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie (GIMR); Génie de Biologie Humaine (GBH); Génie de l’Environnement (GEn); Production et Santé Animales (PSA) et Génie de Technologie Alimentaire (GTA). Dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement supérieur, la formation en Licence et en Master Professionnels a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système LMD (Licence-Master-Doctorat) au sein du RESAO (Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest) dans lequel l’EPAC joue un rôle primordial. Aujourd’hui, les curricula de formation ont été revus.

L’année a été subdivisée en semestres, les cours ont été réorganisés en Unités d’Enseignement. Chaque Unité d’Enseignement se compose de plusieurs éléments constitutifs appelés ECU. La formation en Master Professionnel à l’EPAC dure deux ans après la Licence Professionnelle. Elle est répartie en quatre semestres dont trois sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un, aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires. Dans le cadre du LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et sera exécuté en pleine année académique.

(18)

Dans le cadre de notre stage de fin de cycle pour l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé animales de l’EPAC, nous avons choisi la Ferme d’élevage de Bétécoucou (FEB) pour développer des compétences dans le domaine de l’élevage des bovins et de celui des ovins. Ce stage a été réalisé du 15 Mai au 15 Août 2014 et au cours de celui-ci « l’état des lieux de l’élevage des ovins Djallonké à la FEB » a été fait.

1.1.2. PRESENTATION DE LA FERME D’ELEVAGE DE BETECOUCOU

1.1.2.1. Historique de la ferme

La création de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB) remonte en 1967 par la Société Dahoméenne de Kénaf (SODAK). Celle-ci avait pour objectif de produire des sacs de jute. La SODAK passe la main en 1970, après sa chute, au Projet (PNUD/FAO) financé par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation des Nations- Uni pour l’Alimentation et de l’Agriculture (FAO). Ce projet avait pour mission l’embouche bovine et la promotion de la culture attelée par la mise à la disposition de la population des animaux de trait pour la production du coton. Après six ans d’activités, ce projet a pris fin en 1976 avant de laisser place à la Société Nationale du Coton (SONACO). La SONACO a continué ses activités suivant les mêmes objectifs que le projet PNUD-FAO avec un accent particulier sur l’attelage. Elle a été confrontée la même année à des difficultés de pièces de rechange des machines pour l’attelage. Elle fut donc remplacée par la Société de Développement des Ressources Animales (SODERA) qui avait pour mission de développer l’élevage en ranching. Après 4 années d’activités (1976-1980), la SODERA pilote la première phase du Projet de Développement de la Production Animale (PDPA I) de 1980 à 1984 avant que l’Etat ne prenne la direction de toutes les fermes. De 1984 à 1990, une période d’interphase est survenue avant le démarrage du (PDPA) II de 1990 en 1995. Après trois ans d’inactivité, la ferme a repris avec la phase III du PDPA appelée PDE III (Projet pour le Développement de l’Elevage, phase III) en 1998. Ce projet a pris fin en 2006 et a encore laissé place après un temps

(19)

de repos et d’auto gérance au Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV) en 2010 pour une durée de 6 ans.

1.1.2.2. Présentation du milieu physique

La Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB) est située au centre du Bénin dans la Commune de Dassa-Zoumé, Département des Collines, à 24 kilomètres du centre de la ville de Dassa-Zoumé plus précisément dans l’arrondissement d’Akofodjoulé. Elle est comprise entre le 7°45’ et 7°50’ de latitude Nord et 2°20 et 2°27 de longitude Est.

Cette ferme est limitée au Nord et à l’Est par le fleuve Ouémé, au Sud par la route Dassa-Bétécoucou et à l’Ouest par la rivière Kossi (figure 1). Elle couvre une superficie de 11127 hectares. Le climat est de type soudano-guinéen (une transition entre le climat soudanien et le climat guinéen). Ce type de climat est actuellement marqué par une saison pluvieuse, d’Avril à Octobre et une saison sèche couvrant les mois de novembre à mars. La pluviométrie au cours des mois d’avril, mai et juin 2013 a donné respectivement 160,1 mm de pluie en 8 jours, 61,7 mm de pluie en 5 jours et 107, 3 mm de pluie en 7 jours avec une température moyenne variant entre 24°C et 25°C. Le dernier trimestre de chaque année est dominé par l’harmattan et des brouillards matinaux. Sur la ferme, on rencontre différents types de sols à savoir: des sols alluviaux hydromorphes, des sols mal drainés, des sols ferrugineux tropicaux hydromorphes, des bas-versants, des sols ferrugineux tropicaux, des mis-versants et des sols ferralitiques appauvris. Le relief est dominé par un plateau et de petites dépressions. La végétation constituée à l’origine de forêts denses se compose actuellement de galerie forestière (le long du fleuve Ouémé), de forêts claires avec des espèces comme Acacia, Terminalia, Panicum, Andropogon, de savane (la plus importante en terme de superficie) et enfin, les parcs de cultures fourragères. La Ferme d’Elevage de Bétécoucou bénéficie de deux sources d’eau à savoir:

 Les sources d’eau naturelles constituées du fleuve Ouémé, de la rivière Kossi et de quelques affluents temporaires;

 Les sources d’eau artificielles sont les deux barrages de rétention d’eau qui jouent un rôle déterminant dans l’abreuvement des animaux en saison sèche.

(20)

Figure 1: Carte du Bénin montrant la zone de stage

(21)

1.1.3. OBJECTIFS DE LA FERME

Les objectifs de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB) sont:

 Appuyer les acteurs de la viande et du lait sous le projet PAFILAV;

 Mettre des géniteurs performants à la disposition des éleveurs pour améliorer la productivité ;

 Promouvoir la culture attelée par la sélection des animaux de trait suivie de leur diffusion en milieu paysan ;

 Initier des paysans à l’installation de cultures fourragères pour les animaux.

1.1.4. INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS 1.1.4.1. Infrastructures et équipements administratifs

Ils sont constitués du bloc administratif, des logements du personnel, d’un magasin et des équipements. Le bloc administratif est composé de deux blocs dont le premier abrite les bureaux du directeur de la ferme, du secrétaire, du comptable et du caissier.

Le second est composé d’une salle de réunion, du bureau du chargé de la production animale, d’une pharmacie vétérinaire et d’un laboratoire non fonctionnel. La ferme dispose de deux véhicules, l’un destiné au déplacement du directeur et l’autre au déplacement du personnel. Elle dispose également de deux groupes électrogènes pour l’alimentation en énergie, d’un château d’eau pour l’alimentation en eau potable actuellement non fonctionnel, d’un puits à grand diamètre, d’un garage mécanique, de deux équipements complets de culture attelée et d’un tracteur fonctionnel.

1.1.4.2. Infrastructures de la bouverie

Le cheptel bovin est réparti en plusieurs lots avec un effectif de 700 têtes environ disposant chacun d’un parc pour l’hébergement. Ces parcs sont construits à l’aide de bois entourés de fer barbelé. Chaque parc est muni d’un abreuvoir fabriqué en dur avec du ciment. L’abreuvement des animaux est assuré par deux retenues d’eaux réalisées pour la circonstance par les affluents du fleuve Ouémé. La bouverie dispose également d’un deeping tank (pour le déparasitage) muni d’une bascule pour la pesée des

(22)

animaux, d’un couloir de contention pour faciliter les traitements de masse et d’un parc de réception pour accueillir les animaux juste après le bain.

1.1.4.3. Infrastructures et équipements de la bergerie

Le Centre National Ovin (CNO) est composé de cinq bergeries dont 4 sont utilisées pour abriter les brebis gestantes, les allaitantes et leurs agneaux ou celles qui sont au mâle. Le reste est mis à la disposition des antenais du premier et du deuxième âge destinés à l’embouche ou à être utilisés comme reproducteurs. Chaque bergerie est divisée en trois ou en quatre sections en fonction de son objectif. Chaque section dispose d’au moins un abreuvoir et une mangeoire pour l’abreuvement et l’alimentation des animaux. En dehors des infrastructures abritant les animaux normaux, la ferme dispose également d’une infirmerie pour la mise en quarantaine et les soins isolés des animaux malades, d’un château d’eau pour l’alimentation de la ferme en eau potable. Ce château est relayé par deux citernes en cas de panne. Elle dispose également de quarante-deux parcelles fourragères de différentes dimensions, d’un magasin pour le stockage des compléments alimentaires, d’un bureau pour le personnel et d’une fosse à ensilage d’une capacité de trois cents (300) mètres cubes.

1.1.5. ACTIVITES PRATIQUEES SUR LA FERME

Les activités majeures pratiquées à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou concernent surtout la production animale à travers l’élevage des bovins, ovins et l’apiculture mais, elle exerce également la production végétale.

1.1.5.1. PRODUCTION ANIMALE 1.1.5.1.1. Elevage bovin

Race élevée sur la ferme et description

La Ferme d’Elevage de Bétécoucou a pour objectif premier la conservation des races locales pour une meilleure promotion de celle-ci. Le troupeau bovin est constitué essentiellement de race Borgou. Cette race s’adapte mieux au climat de la région et

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s’utilise également pour la culture attelée en production végétale. Originaire du Département du Borgou au Bénin d’où il tient son nom, la race Borgou résulte du croisement lointain stabilisé entre les taurins à courtes cornes (Somba et Lagunaire) et les Zébus, principalement le White Fulani (Domingo, 1976). Son aire de distribution géographique s’étend au Togo, au Burkina Faso et au Nigéria. Au Bénin, cette race représente 51% de l’effectif national bovin (DE, 2001). La robe dominante est blanche ou grise, parfois pie noir et les muqueuses sont généralement noires (figure 2). Les pattes sont plus courtes que celles des zébus White Fulani. Le poids à l’âge adulte peut atteindre 226 kg chez la femelle et varie entre 250 et 300 kg chez le mâle (Cirad, 2002). La hauteur au garrot varie de 120 à 130 cm chez le mâle et de 110 à 125 cm chez la femelle (Youssao, 1998). C’est une race rustique considérée comme trypanotolérante et s’adapte à toutes les conditions ambiantes difficiles. Au Bénin, la race Borgou fournit plus de la moitié de la viande consommée avec un rendement à l’abattage de 56 %. Reconnue comme une race adaptée du Nord Bénin, la race Borgou est utilisée pour trois fins: traction animale (culture et transport), lait et viande.

Figure 2: Taureau de race Borgou Source: Biobou (2013)

Paramètres de production

Les animaux présentent un poids à la naissance variant de 17,63 à 19,23 kg, et atteignent 87,93 kg à 112,16 kg à douze mois d’âge. Les meilleures performances pondérales ont été obtenues sur des animaux nés pendant la saison pluvieuse (Youssao et al, 2000). Selon le même auteur, à la naissance, les veaux sont plus lourds (19,23 kg) que les velles (18,48 kg). La moyenne des poids à la naissance du veau Borgou est

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de 16,5 kg dans le département du Borgou au Nord (Chabi, 1991), alors que dans le Sud, il est de 14,5 kg selon Ogodja, cité par Chabi, (1991). A la Ferme de Bétécoucou, le poids à la naissance de la race Borgou est de 16,7 kg chez le mâle et de 15,5 kg chez la femelle (Cia-csr, 1996). A trois mois, les mâles ont pesé 42,6 kg et les femelles 41,1 kg (Youssao et al., 2000). Le poids des veaux de 12 mois en élevage traditionnel est 60,3 kg (Chabi, 1991) contre 103,2 kg pour les mâles et 98,9 kg pour les femelles dans le ranch de l’Okpara. En milieu traditionnel, le poids à la naissance est plus faible et est évalué à 16,5 kg (Dehoux et al. 1993). La croissance des veaux et des jeunes bovins est un phénomène important qui détermine leur productivité future. Le Gain moyen quotidien varie de 160 g/j à 254 g/j pour les mâles et de 189 g/j à 239 g/j pour les femelles (Youssao et al., 2000). La croissance est influencée par de nombreux facteurs, mais les fluctuations saisonnières sont les plus marquées. En élevage semi amélioré comme en milieu paysan, les gains les plus faibles sont enregistrés en saison sèche (Dehoux et Houssou-vê., 1993; Youssao et al, 2000). Les bovins adultes de race Borgou ont un poids vif moyen de 287,67 kg, un rendement brute de 49,35% à 56 % et un rendement vrai de 58,12% et fournissent généralement plus de la moitié de la viande consommée au Bénin (Salifou et al., 2012; Adamou-N’Diaye et al., 2001). Les études effectuées sur la vache Borgou, à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou renseignent sur une production de lait de l’ordre de 0,73 à 0,98 l/j (Biobou, 2013). A la Ferme d’Elevage de l’Okpara, la vache Borgou produit 0,98 litre de lait par jour (Boubakar, 2013). Chez les agro-éleveurs de l’Okpara, cette production est de 1,30 litre par jour (Boubakar, 2013). La production de lait peut parfois osciller autour de 1,77 l/j (Senou et al., 2008).

Paramètres de reproduction

L'âge au premier vêlage permet de prévoir la carrière reproductrice d'une vache. Les vaches les plus précoces sont celles qui montrent une longue et bonne carrière reproductrice. L’intervalle moyen de vêlage de la vache Borgou est de 441 ± 75 jours (Youssao et al, 2000). A la ferme de Bétècoucou, il est de 526 ± 145 jours chez la même race (Cia-csr, 1996). L’âge au premier vêlage a été de 1282 ± 150 jours chez la

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vache Borgou. En élevage traditionnel, l’âge moyen au premier vêlage est de 1280 jours dans les élevages sédentaires, et 1367 jours dans les élevages transhumants (Dehoux, 1993 et Dehoux et Hounsou-vê, 1993). Le taux moyen de fécondité de la race Borgou est 78 ± 8,4% de 1994 à 1997 en station. Dans les élevages sédentaires et transhumants, le taux de fécondité de la race Borgou est respectivement de 64,4 et 66,9% (Dehoux, 1993). En élevage traditionnel où la monte est libre, 40% des naissances de l’année s’observent de mars à mai, et 25% d’août à novembre. Même si l’effet du regroupement des naissances sur le taux de fécondité n’a pas été établi a priori, les veaux-nés pendant ou juste après la saison pluvieuse présentent les poids les plus élevés à 3 et à 12 mois (Youssao, 1998), confirmant l’importance du programme de regroupement des naissances sur le poids et la croissance des veaux à la ferme de l’Okpara.

La conduite d’élevage bovin à la FEB

Le système d’élevage utilisé à la FEB est de type semi-intensif. Les animaux bénéficient d’un calendrier de prophylaxie pour leur suivi sanitaire. Selon ce calendrier, les animaux sont vaccinés chaque début de saison des pluies contre la pasteurellose. Les animaux sont déparasités mensuellement au deeping tank par un bain pour lutter contre les ectoparasites. Concernant le déparasitage interne, les animaux sont déparasités par trimestre avec du Benzal ayant pour principe actif l’albendazole. Pour assurer leur alimentation, chaque troupeau de bovin dispose d’un bouvier pour la conduite au pâturage. Le sevrage intervient à l’âge d’un an avec un poids moyen de 110 kg. Le complément minéral est disponible et servi toute l’année.

Actuellement le cheptel bovin est de 700 têtes environ et les animaux sont répartis en plusieurs troupeaux.

1.1.5.1.2. Elevage des ovins

 Race élevée

La FEB élève les ovins Djallonké et a un effectif de 400têtes réparties en 7 troupeaux dont cinq (05) lots de femelles et deux lots de mâles. Il s’agit d’une race rectiligne,

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médioligne, ellipométrique. Elle est caractérisée par sa petite taille, 40 à 60 cm de hauteur au garrot et le poids du mâle adulte se situe entre 20 et 35 kg tandis que celui de la femelle se situe entre 20 et 30 kg. Le pelage est ras, parfois blanc, le plus souvent pie noir ou pie roux, la couleur foncée couvrant généralement le train antérieur. Le mâle porte une crinière et un camail, et souvent une manchette de poils de la gorge au poitrail et sur les côtés de la poitrine. Les cornes du bélier sont moyennement développées, prismatiques, larges à la base, dirigées en arrière, puis en avant, formant une spirale et demie (figure 3); chez la femelle et le mâle castré, elles sont fines et courtes, le plus souvent absentes (figure 4).

Figure 3: Bélier Djallonké Figure 4: Brebis et agneaux Djallonké Source: Bouko (2014)

Reproduction

La reproduction se fait par groupe de 25 femelles pour un mâle. Au CNO, les montes sont contrôlées et organisées, ce qui permet l’enregistrement de trois mises bas en deux ans. Le mâle passe deux cycles ovariens dans le troupeau de femelles. Ce système de reproduction contribue à disposer également des données suffisamment rassurantes et de mieux contrôler la reproduction. Ainsi, les jeunes agneaux et agnelles sont sevrés à l’âge de 3 à 5mois avec un poids vif moyen supérieur ou égal à 8,5 kg. Ils passent ensuite à la catégorie d’antenais et antenaise à partir de 8 mois d’âge. Les

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femelles sont mises aux mâles à l’âge de 8 à 18 mois avec un poids ≥ 17 kg. La gestation dure en moyenne 5 mois. Les brebis sont reformées en moyenne au 5ème agnelage en fonction de leur performance. Le mâle est sélectionné et mis en reproduction à l’âge de 18 mois.

Alimentation et suivi sanitaire

Au CNO, l’élevage ovin est de type semi-intensif. Il est caractérisé par un apport de complément alimentaire. Les animaux sont répartis en troupeaux en fonction du sexe et de l’âge. Ils sont ensuite logés dans des bergeries équipées chacune d’une mangeoire et d’un abreuvoir. L’aliment de base est le Panicum C1 cultivé et les animaux pâturent quotidiennement dans ces parcelles de 8 heures à 17 heures. En saison sèche, les animaux sont alimentés au foin à base de Panicum C1, de Panicum maximum ou de Brachiaria ruziziensis ou de l’ensilage de maïs. Le complément minéral est disponible toute l’année dans toutes les bergeries sous forme de pierre à lécher. Le suivi sanitaire est basé sur les traitements préventifs contre les parasitoses gastro-intestinales, les tiques et autres arthropodes. Les animaux sont vaccinés contre la peste des petits ruminants (PPR) une fois l’an. Des traitements spécifiques sont apportés pour des maladies occasionnelles en fonction des cas cliniques.

1.1.5.1.3. Apiculture

L’apiculture est l’art d’élever les abeilles dans le but d’en tirer les produits dotés d’une valeur nutritionnelle, thérapeutique et marchande. Les produits apicoles commercialisés sont: le miel, la cire, le pollen, la propolis et la gelée royale. Cette activité contribue au développement de l’élevage et à la protection de l’environnement.

La FEB dispose de deux ruchers composés chacun d’une vingtaine de ruches de type kényane construite en bois. Un agent est spécialement affecté pour le suivi et à la récolte du miel qui se fait la nuit. La ferme a en projet la construction de ruche en béton pour une bonne résistance de ce matériel dans le temps.

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1.1.5.2. PRODUCTION VEGETALE

Pour l’alimentation des animaux, la FEB a opté pour l’installation de parcelles fourragères. Ces cultures fourragères sont constituées de graminées et de légumineuses. Les superficies varient en fonction de l’utilité et de l’usage. Les espèces de graminées cultivées sont : Brachiaria ruziziensis, Panicum maximum var C1, Pennisetum purpureum. Les espèces de légumineuses cultivées sont : Moringa oleifera, Gliricidia sepium, Stylosanthes sp, Histrix aechynomens et Leucaena leucocephala. Ces légumineuses font l’objet de coupes pour alimenter les animaux souffrants et les brebis allaitantes qui sont restés dans les bergeries. En ce qui concerne les cultures vivrières, trois espèces sont cultivées sur la ferme. Il s’agit du maïs, du sésame et du soja. Les produits issus de la récolte de ces cultures sont réservés pour la semence mais aussi destinés à la vente pour augmenter le chiffre d’affaire de la ferme et combler en partie les besoins de la ferme. La ferme mène aussi des activités maraîchères en saison pluvieuse. Celles-ci occupent une partie des espaces cultivés de la ferme et comprend: la tomate, le piment et les légumes feuilles.

1.1.6. OPPORTUNITES ET MENACES 1.1.6.1. Opportunités

La Ferme d’Elevage de Bétécoucou dispose de nombreux avantages, à savoir:

 un grand espace pouvant être exploité ;

 des logements pour le personnel ;

 une disponibilité permanente en eau ;

 un espace de culture fourragère évalué à 120 hectares;

 une association élevage-agriculture.

1.1.6.2. Menaces

Malgré les nombreux atouts de la FEB, elle présente également des faiblesses dont voici les plus importantes:

 l’insuffisance de matériels techniques pour l’exécution des travaux ;

 le manque d’abris dans les parcs de nuit pour la protection des animaux (bovins) contre les intempéries;

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 l’absence de pédiluve et de rotuluve à l’entrée des élevages;

 l’infestation du pâturage par les tiques;

 l’augmentation du risque d’envenimation favorisée par la présence de mauvaises herbes autour des parcs;

 l’insuffisance du personnel technique.

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DEUXIEME PARTIE Activités menées, difficultés

rencontrées et problèmes identifiés

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2.1. ACTIVITES MENEES ET DIFFICULTES RENCONTREES 2.1.1. Activités menées

Durant la période de stage, nous avons mené des activités dans divers secteurs de la ferme: bouverie, bergerie et production végétale. Nous avons également suivi les activités de conduite des élevages cunicole et avicole privés, encadrés par la FEB.

2.1.1.1. Activités de la bouverie

2.1.1.2. Traitement des cas de pathologies rencontrées

Les bovins de la FEB bénéficient d’un suivi sanitaire rigoureux qui consiste à faire des traitements quotidiens des maladies décelées dans le cheptel. Au cours de notre stage, les cas de pathologies rencontrées et traitées lors des visites médicales journalières et des interventions d’urgence sont:

La conjonctivite

La conjonctivite est une infection bactérienne ou virale de la conjonctive de l'œil. Elle se caractérise par l’inflammation de la muqueuse de la face interne des paupières. Le traitement a consisté en l’administration d’un antibiotique (Oxytétracycline) et d’un anti-inflammatoire: Dexaphénylarthrite par voie intra-musculaire profonde. Au total, trois (03) cas de conjonctivite ont été traités.

La dermatophilose

C’est une maladie infectieuse due à un germe de l’ordre des Actinomycètes (Dermatophilus congolensis), à évolution saisonnière, caractérisée par les lésions croûteuses de l’épiderme. Le traitement a été fait en faisant un choix dans l’administration d’antibiotique: Pénistrepto par voie intra musculaire (IM) profonde pendant 03 jours, d’Oxytétracycline 20%, de Pénicilline, de Procaïne (IM), d’Ivomec- D ou Ivermectine 1% (S/C). Un mélange de l’eau avec du crésyl, de l’huile rouge, et du sel de cuisine a été utilisé pour enlever les croûtes. Au total, 19 cas ont été enregistrés lors de notre stage.

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La météorisation

C’est le ballonnement de l’abdomen par l’accumulation de gaz, dû à un problème d’indigestion. Le traitement a été fait par l’utilisation d’Alfa digeste forte® par voie orale. Au cours du stage un seul cas a été rencontré et traité.

La plaie

La plaie est une déchirure des tissus due à un accident (blessure, brûlure etc) ou à une intervention chirurgicale. Le traitement consiste à nettoyer minutieusement autour de la plaie et les bords sont ensuite avivés en enlevant les corps étrangers et les tissus nécrosés. Un lavage avec une solution désinfectante est ensuite effectué.

L’antibiotique « Oxytétracycline », VETO SPRAYND, et l’anti inflammatoire

« Dexaphénylarthrite » sont administrés par voie intra musculaire profonde. Au total, 05 plaies ont été traitées.

La trypanosomiase

Les trypanosomiases sont des maladies parasitaires dues à des protozoaires flagellés du genre Trypanosoma que l’on rencontre dans le sang et dans divers autres tissus des mammifères africains et de l’Homme. Elles sont transmises par des insectes hématophages à l’exception de la Dourine due à T equiperdum. Ces maladies se caractérisent cliniquement par des accès fébriles, de l’adénopathie généralisée, de l’anémie progressive, des œdèmes. Le traitement a été fait par l’administration de TRYPAMIDIUMND par voie intra musculaire(IM) et intra veineuse (IV). Au total, 04 cas ont été enregistrés.

2.1.1.3. Déparasitage des animaux

Les animaux subissent également des déparasitages interne et externe. Le déparasitage interne permet d’éliminer les parasites du tube digestif. Le déparasitant utilisé est le BenzalND 2500 mg dont le principe actif est l’albendazole. Le déparasitage externe quant à lui consiste à éliminer du corps d’un animal les ectoparasites. Le produit utilisé est l’Alfapor(le principe actif est Alpha-cyperméthrine) mélangé à de l’eau pour préparer la solution désinfectante (1 l d’Alfapor pour 1000 l d’eau). Cette opération se

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réalise au deeping tank, permettant à chaque animal de prendre un bain et par la même occasion de se débarrasser des ectoparasites.

2.1.1.4. Contrôle de l’évolution numérique du cheptel bovin

Le contrôle des effectifs consiste à compter le nombre d’animaux dans les parcs. Il se fait chaque mois et permet de recenser d’éventuels cas de naissances, de mortalités, etc.

2.1.1.5. Identification des animaux

Identifier un animal, c’est lui appliquer une marque individuelle pour permettre à un observateur de le reconnaître. Cela consiste à attribuer un numéro d’identification par la boucle. Ce qui facilite les opérations zootechniques du troupeau (pesées, mouvements du troupeau, gestion etc).

2.1.1.6. Transformation du lait en fromage Peulh

Le fromage Peulh communément appelé Wagashi est une forme de conservation du lait obtenu par coagulation. Il est fabriqué à base du lait de vache selon le procédé suivant:

 chauffage doux du lait frais ;

 ajout du coagulant (Caltropis procera) ;

 formation du coagulum (caillé) ;

 égouttage du caillé ;

 obtention du fromage Peulh à pâte molle.

2.1.2. Activités de la bergerie 2.1.2.1. Inspection du cheptel

L’inspection des troupeaux consiste à jeter un coup d’œil général sur les animaux et leur environnement (propreté de la bergerie, propreté et contenu des abreuvoirs et mangeoires). Elle se fait chaque matin et les soirs après le retour des ovins à la bergerie. Elle permet de recenser d’éventuels cas de mortalités, d’identifier différentes

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anomalies du cheptel et des signes ci-après: l’attitude, la respiration, la température, le jetage, l’aspect des poils du corps, l’appétence etc.

2.1.2.2. Enregistrement des naissances

Cette activité se réalise pratiquement chaque matin en période d’agnelage. Elle est effectuée pour contrôler le taux de fécondité. L’enregistrement consiste donc à prendre toutes les informations possibles pour l’identification de l’animal. Cette identification intègre la date de naissance, le numéro de boucle que porte la mère, la hauteur au garrot, le poids, le sexe, le lot auquel il appartient et la robe de l’agneau. L’agneau reçoit après son enregistrement un collier portant la lettre correspondant à son lot et son rang de naissance. Arrivé au bureau, tous les nouveaux nés enregistrés dans les parcs sont notés dans le cahier de naissances déjà établi à cet effet qui porte tous les renseignements nécessaires à l’indentification de l’animal.

2.1.2.3. Traitement des cas de pathologies rencontrées

Le suivi zoo sanitaire des ovins est une activité qui est scrupuleusement respectée à la FEB. Ainsi lors des visites médicales journalières effectuées au CNO de nombreux cas de pathologies ont été rencontrés et traités. Au nombre de ces pathologies nous avons:

Les abcès

Ce sont des amas de pus formant une poche dure, qui évolue et se ramollie au sein d’un tissu ou d’un organe et sous la peau. C’est une infection due à des bactéries dites pyogènes (streptocoque, staphylocoque le plus souvent) qui se manifeste par des signes locaux inflammatoires (chaleur, rougeur, douleur pulsatile), et souvent des signes généraux (fièvre, frissons). Le traitement des abcès a été effectué par l’administration de l’anti inflammatoire Dexaphénylarthrite et de l’antibiotique Oxytétracycline 20% par IM après avoir vidé et nettoyé la partie. Au total nous avons eu 6 cas d’abcès.

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L’anémie

Diminution du taux d'hémoglobines (pigments des globules rouges assurant le transport de l'oxygène des poumons aux tissus) dans le sang. Le traitement a été fait par l’administration de multi-vitamines, d’anti-anémiques : Fercobsang par voie orale, Thèracalcium par voie sous cutané (S/C) et d’antibiotique : l’Oxytétracycline par voie intra musculaire profonde. Un total de 10 cas d’anémie a été enregistré.

La boiterie

Irrégularité de la marche causée souvent par une atteinte d'un pied, d'un genou ; une affection générale neurologique ou musculaire. Elle peut également trouver son origine dans une lésion douloureuse conduisant le sujet à esquiver la phase d'appui d'un des membres inférieurs ou dans une infestation des tiques au niveau des parties inter digitées. Au cours de la période de stage, 18 cas ont été rencontrés. L’insecticide (SUPERTOPND) a été utilisé Pour On pour lutter contre les tiques.

La diarrhée

La diarrhée est une émission, aiguë ou chronique, de selles liquides trop fréquentes.

Elle est définie par un poids quotidien de selles supérieur à 300 grammes et causée souvent par des germes (salmonelles, colibacilles entéro-pathogènes, staphylocoques), par des parasites (amibes) ou par des virus (rotavirus, adénovirus, entérovirus, coronavirus, etc). Le traitement a consisté en l’administration de VETO-ANTI- DIARND par voie orale. Au total, 25 cas ont été enregistrés au cours de notre séjour à la FEB.

L’ecthyma contagieux

L’ecthyma contagieux est une maladie à virus qui apparait en saison des pluies. Les lèvres de l’animal sont rougeâtres et couvertes de croûtes. L’animal a du mal à manger. Dans les cas graves, les oreilles, les pattes et la mamelle sont aussi attaquées.

Le traitement se fait par le détachement des croûtes et le nettoyage soigneux avec une solution désinfectante (crésyl). L’administration d’antibiotique a été faite en utilisant l’Oxytétracycline, un anti inflammatoire: Dexaphénylarthrite par voie intra musculaire

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profonde et de l’Ivomec-D par voie sous cutanée associé à VETO SPRAY®. Cette pathologie a été enregistrée chez un antenais.

L’envenimation

C’est l’introduction (par morsure du serpent ou par piqûre de scorpion soit encore ingestion d’une plante vénéneuse) dans l’organisme de l’animal d’une substance toxique, généralement liquide appelée venin. Au cours de notre stage deux cas de morsure de serpent ont été rencontrés et l’administration d’anti inflammatoire : Dexaphénylarthrite et d’antibiotique : Oxytétracycline par voie intramusculaire (IM) pour éviter les surinfections éventuelles. Au total 03 cas ont été enregistrés.

Les gales

La gale est une pathologie de la peau causée par des acariens microscopiques qui creusent des galeries dans la peau. Les animaux perdent les poils et présentent des croûtes sur la tête, autour du nez et sur les oreilles. Le traitement se fait par l’administration d’antibiotique: Oxytétracycline 10% par voie intramusculaire ou Ivomec-D (S/C) ou par application directe du produit CYPERTOPND Pour On au niveau des galeries creusées dans la peau. Au total 05 cas ont été traités.

La plaie

La plaie est une déchirure des tissus due à un accident (blessure, brûlure etc) ou à une intervention chirurgicale. Le traitement consiste à nettoyer minutieusement autour de la plaie et les bords sont ensuite avivés en enlevant les corps étrangers et les tissus nécrosés. Un lavage avec une solution désinfectante est ensuite effectué.

L’antibiotique «Oxytétracycline» ou VETO SPRAYND, et l’anti inflammatoire

« Dexaphénylarthrite » sont administrés par voie intra musculaire profonde : 14 cas de plaies ont été rencontrés et traités.

Le piétin

C’est une infection secondaire de blessures (par des tiques, par des cailloux) entre les

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est enflée et entre les onglons, le pus dégage une mauvaise odeur. L’enlèvement des croûtes, le nettoyage et la désinfection des plaies avec une solution désinfectante est de règle. L’antibiotique «Oxytétracycline» ou VETO SPRAYND, et l’anti inflammatoire

« Dexaphénylarthrite » sont administrés par voie intra musculaire profonde : 11 cas ont été enregistrés et traités.

La pneumonie

Elle apparait au début de la saison pluvieuse et pendant l’harmattan, affecte l’appareil respiratoire par la poussière et la sécheresse. Les animaux malades toussent, ont des problèmes respiratoires avec jetage et une fièvre très élevée. Le traitement a été fait par l’administration d’antibiotique: Oxytétracycline. Au total 23 cas de cette pathologie ont été dépistés.

2.1.2.4. Déparasitage des animaux

A la FEB, les ovins bénéficient du déparasitage interne et du déparasitage externe par pulvérisation ou bain. Le produit utilisé pour le déparasitage interne est le BENZAL

R10% en suspension (Anthelminthique à large spectre). Pour le déparasitage externe, le CYPERTOPND est appliqué directement Pour On au niveau des membres, des mamelles et des testicules puis l’AMITIXND par le bain (par quinzaine). Le déparasitage a été fait 05 fois sur tous les animaux au cours du stage.

2.1.2.5. Castration non sanglante

La castration non sanglante est une opération qui vise l’ablation des glandes génitales du mâle par suppression des cordons testiculaires. Elle consiste à écraser les cordons testiculaires à l’aide d’une pince appelée pince de Burdizzo. Au total 03 ovins ont été castrés.

2.1.2.6. Distribution du complément alimentaire

Le complément distribué aux animaux est composé uniquement des légumineuses (Leucaena leucocephala, Moring aoleifera, Gliricidia sepium). Ce complément est servi chaque soir aux ovins du retour du pâturage.

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2.1.3. Aviculture

L’aviculture est la branche de la science des animaux qui s’occupe de l’élevage de la volaille c’est-à-dire de l’ensemble des oiseaux. Durant notre séjour de stage nous avons développé des compétences dans l’élevage des poulets, des pintades et des dindons. L’effectif de la volaille est constitué de 398 têtes de poussins, de 04 têtes de pintadeaux et de 17 têtes de dindonneaux.

2

.1.4. Cuniculture

La cuniculture ou cuniculiculture est l'ensemble des sciences, techniques et pratiques permettant l'élevage de lapins. Au cours du stage, cette activité a été réalisée pendant un mois. L’entretien des clapiers et la distribution de l’aliment granulé du veto-service suivis de la distribution d’eau sont les activités menées chaque matin. Dans les après- midi et le soir, les fourrages étaient servis parmi lesquels nous avons: Leucaena leucocephala, Moringa oleifera, Gliricidia sepium etc. Les produits utilisés pour la prévention des maladies sont l’Hepaturil et Fercobsang.

2.1.5. Activités liées à la production végétale

Tout démarre par la préparation du sol pour recevoir la semence ou la bouture. A la FEB, la préparation du sol se fait avec le tracteur de la ferme, quelques fois les taureaux sont attelés à la charrue pour compléter le travail. La semence se fait manuellement et nécessite une main d’œuvre importante. Les types de semi réalisés sont:

Semi de Stylosanthes guianensis:

C’est une Légumineuse vivace herbacée. Le semis peut s’étaler sur plusieurs jours selon la superficie du domaine et la rapidité à laquelle évolue le travail. Le semi est direct et se fait en ligne, en respectant 60 cm de distance entre les rangs.

La mise en place de Moringa oleifera

Il s’agit d’une légumineuse vivace arbustive à croissance rapide. Elle se met en place par semi de graines, par bouture de tige et par poquet à espacement de 60 cm.

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La mise en place du Calotropis procera

Plante arbustive permettant la formation du caillot de lait lors de la transformation du lait en fromage Peulh. La séparation entre les lignes des semis est de 60 cm et de 50 cm entre les poquets.

Semi de Mucuna

Le Mucuna est une plante rampante qui lutte contre les mauvaises herbes et permet la fertilisation du sol.

2.2. Difficultés rencontré

-l’absence d’énergie électrique dans le logement des stagiaires;

- la panne des pompes empêche l’approvisionnement en eau potable;

-le problème de communication téléphonique;

-les piqûres de simulies;

-les piétinements des pointes;

-l’absence des moyens de déplacement;

-le délabrement des couloirs de contention. Ce qui rend difficile les traitements;

-le mauvais état des clôtures (parcs de nuit et parcelles fourragères) qui favorise la divagation des ovins.

2.3. Problèmes identifiés

Au cours du stage, de nombreux problèmes ont été identifiés. Au nombre de ces problèmes nous pouvons citer:

 l’expiration du délai de validité de l’aliment du bétail ovin;

 la persistance des tiques sur les pâturages;

 le manque d’ouverture de la part des bouviers;

 l’irrégularité du payement de la main d’œuvre occasionnelle qui entraine une démotivation des manœuvres qui refusent de ce fait de travailler ;

 l’irrégularité de payement des bouviers qui entraine le détournement d’une quantité importante de lait ;

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 le manque d’abri pour les veaux;

 le manque de compléments pour les bovins;

 la faible production du lait des vaches Borgou.

 les faibles performances pondérales des ovins.

Face aux problèmes soulevés chez les ovins, un état des lieux de l’élevage des ovins Djallonké s’impose réellement à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou afin

d’améliorer leurs productions.

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TROISIEME PARTIE:

Etat des lieux de l’élevage des ovins Djallonké à la

Ferme d’Elevage de Bétécoucou au Bénin

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3.1. MATERIEL

3.1.1. Matériel biologique

Au total 107 ovins Djallonké ont été pesés dont 54 brebis et 53 béliers.

Figure 5: Brebis et agneaux Djallonké Figure 6: Bélier Djallonké

3.1.2. Matériel technique

Le matériel technique suivant a été utilisé au cours de cette étude:

 fiches individuelles comportant les numéros de l’animal, du troupeau d’appartenance, de sa mère, la date de naissance ainsi que le sexe etc;

 fiches de récapitulation des naissances et de contrôle de croissance (poids...);

 cahier de suivi sanitaire (recensement et traitements des pathologies).

 balance de marque Camry de portée 100 kg et de graduation 5 kg.

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3.1.3. METHODES

3.1.3.1. Technique de pesée proprement dite

La pesée est une opération zootechnique du troupeau qui consiste à déterminer le poids vif d’un animal. Elle se faisait mensuellement. Ceci permettait à la ferme de suivre les performances pondérales et de sélectionner les animaux en fonction de l’objectif visé (sevrage, accouplement…). A la bergerie, cette opération se réalisait de façon manuelle, chaque animal était enveloppé à l’aide d’un sac qu’on accroche à une balance suspendue à un support (figure 8). La lecture était ensuite faite pour déterminer le poids de l’animal (figure 9).

Figure 8 : Pesée d’un agneau Figure 9: Pesée d’un antenais II (2emeâge)

3.1.3.2. Inspection du cheptel et capitalisation des données existantes

L’inspection des troupeaux consistait à jeter un coup d’œil général sur les animaux et leur environnement (propreté de la bergerie, propreté et contenu des abreuvoirs et mangeoires). Elle se faisait chaque matin et les soirs après le retour du pâturage, des ovins à la bergerie. Elle permettait ainsi de recenser d’éventuels cas de mortalités, d’identifier différentes anomalies du cheptel et des signes ci-après: l’attitude, la respiration, la température, le jetage, l’aspect des poils du corps, l’appétence etc (figure 10). Les pathologies diagnostiquées étaient systématiquement traitées. Les données relatives aux infrastructures d’élevage, l’alimentation des ovins, les

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paramètres démographiques ..., ont été collectées quotidiennement sur la ferme, par documentation et par entretien avec les personnes ressources de la ferme. Les informations recherchées par rapport aux infrastructures concernaient l’inventaire des bergeries, des fosses d’ensilage, les forages...et le respect de leur construction vis-à-vis des normes. L’état de ces infrastructures était apprécié selon qu’il s’agisse d’un bon état ou d’un état défectueux. La gestion de la reproduction prenait en compte les critères de choix des reproducteurs, le type de lutte, la productivité numérique. Quant à l’alimentation, les informations relatives aux types de fourrages consommés ont été recueillies. Tout cela a permis la compréhension du système de gestion de l’élevage ovin à la FEB.

Figure10 : Troupeau ovin en inspection

3.1.3.3. Analyses statistiques

Le logiciel SAS (Statistical Analysis System, 2006) a été utilisé pour les analyses statistiques. La procédure Proc means a été utilisée pour calculer les moyennes du poids des ovins. L’analyse de variance a été réalisée par la procédure des Modèles Linéaires Généralisés (GLM) avec pour facteur de variation le sexe (femelle, mâle).

Les moyennes ont été comparées deux à deux par le test de student (t). La procédure Proc freq a été utilisée pour calculer les fréquences des pathologies.

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3.2. RESULTATS ET DISCUSSION 3.2.1. Résultats

3.2.1.1. Habitats et infrastructures d’élevage des ovins Djallonké à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou.

Le Centre National Ovin (CNO) dispose d’une bergerie (figure 11) constituée de cinq bâtiments dont quatre ont chacun une surface de 128 m2 (16 m de longueur sur 8m de largeur). Dans chaque bâtiment, une surface de 18m2 (6m de longueur sur 3m de largeur) est réservée aux femelles reproductrices et le reste pour les mâles. Chaque bâtiment est cloisonné en deux ou trois facilitant ainsi la constitution des lots homogènes. Construits en matériaux définitifs, la bergerie est sous forme de hangars avec des murettes élevées à 1,5 m du sol laissant ainsi un espace de 2,5 m environ entre les murettes et la toiture. Ce type d’abri permet une bonne aération des bâtiments, protège les animaux contre le soleil et la pluie. Le toit est en tôle ondulée.

Chaque bâtiment est entouré d’un parc dont la clôture est faite de grillage soutenu par des poteaux armés d’une hauteur de 1,5 m (Figure11). Il faut noter que le CNO dispose d’une bergerie d’infirmerie pour la mise en quarantaine et les soins isolés des animaux malades. De même un parc est disponible pour les opérations de déparasitage externe. La FEB dispose également pour l’abreuvement des ovins, d’un forage muni d’électropompe et d’un château d’eau, tous en bon état, mais ne respectant pas réellement les normes de construction.

Figure 11: Bergerie de la FEB Source: Bouko (2014)

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