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COMPORTEMENTS FINANCIERS DES PME FAMILIALES MAROCAINES : ESSAI D’ANALYSE

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Academic year: 2022

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COMPORTEMENTS FINANCIERS DES PME FAMILIALES MAROCAINES : ESSAI D’ANALYSE

De

Khaddouj KARIM

Professeur à la FSJES de Salé, Département : Economie et gestion, Université Mohamed V- Rabat –Maroc

Résumé :

La petite et moyenne entreprise (PME) est considérée aujourd’hui comme l’une des solutions pour le développement économique et social du Maroc. Un ensemble de programme a été mis en place afin d’assurer un environnement propice à son développement. Toutefois, la recherche portant sur cette catégorie d’entreprise est encore à ses débuts. L’objectif de ce travail est de vérifier si les comportements financiers des PME familiales marocaines sont spécifiques. La vérification de notre hypothèse a nécessité l'utilisation d'une enquête et son analyse, ce qui a permis de mieux cerner et identifier les spécificités financières de ce type d'entreprise et ses implications.

Mots clés :

PME familiale, comportement financier.

Abstract:

The small one and medium-sized enterprises (SMEs) is regarded today as one of the solutions for the economic and social development of Morocco. A whole of program was set up in order to ensure an environment favourable with its development. However, research relating to this category of company is still at its beginnings. The objective of this work is to check if the financial behaviors of Moroccan family SMC are specific. The checking of our assumption required to use investigation and its analysis, which made it possible to better determine and identify financial specificities of this company type, and its implications.

Keywords:

Family SMC, financial behaviors

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Introduction

Longtemps considérée par le monde des affaires et les décideurs comme une unité gérée de façon archaïque, la petite et moyenne entreprise (PME) est désormais pensée et vue aujourd’hui comme l’une des solutions pour le développement économique du pays et un moyen efficace pour créer des emplois.. La conception restrictive traditionnelle, voyant dans la PME une petite unité opérant dans des domaines à faible niveau technologique et jouant un rôle de second plan dans le développement économique, a rapidement cédé la place à une image plus moderne de la PME.

En effet, dans la plupart des pays développés ou en voie de développement la PME est associée à l’innovation, au dynamisme et à l’adaptation facile aux mutations et au développement de marchés. Cette souplesse et cette force d’adaptation font aujourd’hui de la PME le pilier de l’économie sociale de marché. C’est pour cette raison que dans les différentes investigations consacrées à l’étude de la PME, les chercheurs sont unanimes pour affirmer le rôle primordial joué par ce secteur pour le développement du pays et le jugement des chiffres est sans appel sur la forte contribution de cette catégorie d’entreprises à la création de l’emploi.

Par ailleurs, la recherche portant sur la PME a largement évolué au cours de ces dernières années. Il suffit pour s'en convaincre de voir le nombre croissant d'études qui lui sont consacrées, la plupart des auteurs s'étant attachée à étudier leur comportement en matière stratégique ou financière. L'objet de notre travail est une contribution à l'étude des comportements financiers des PME familiales marocaines. Les raisons qui nous ont poussées à étudier les comportements financiers des PME familiales marocaines doivent être recherchées dans les deux points essentiels suivants :

Les PME familiales marocaines sont méconnues au Maroc, à cause de l'insuffisance des études à leur sujet, aussi bien sur le plan théorique que sur le plan empirique. Ainsi, la plupart des études leur ayant été consacrées se limitent, la plupart du temps, à de simples généralités.

Les PME familiales demeurent encore méconnues tant sur le plan statistique que sur le plan de la fonction qu'elles sont en mesure de remplir au sein de l'économie marocaine. Or il a été prouvé le développement économique doit nécessairement passer par une croissance de la grande, moyenne et petite entreprise. Toutefois, les PME restent une

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réalité mal connue et notamment en matière de leurs comportements financiers dont ce papier constitue l'objet de notre travail. Cela nécessite que soit définis les deux éléments qui le composent : la PME marocaine et leurs comportements financiers.

La PME familiale marocaine : la PME est une entreprise familiale qui trouve son origine dans l'esprit créateur d'un individu, qui crée et développe sa propre affaire, en même temps qu'il fonde et agrandit une famille. C'est donc au départ, avant tout le fruit de la rencontre d'une idée et d'un homme qui s'attache corps et âme à cette idée. Cela engendre plus de foi et de volonté de créer qu'au sein de la grande entreprise guettée par la sclérose bureaucratique. Le PME familiale se caractérise par le rapport entre l'initiative entrepreneuriale, le capital et le management. Le dirigeant est en même temps le propriétaire de l'affaire. Pour notre travail, nous retiendrons la définition adoptée par la charte de la PME qui a fixé des critères précis pour définir ce qu'est la PME.

Les comportements financiers ne constituent qu'une des lignes d'appréciation de l'entreprise et ne peut être analysé à son seul niveau : son appréhension suppose aussi la connaissance des autres choix de l'entreprise. Par conséquent, le comportement financier ne peut être saisi qu'à partir de l'étude du processus décisionnel complexe dans lequel il s'insère. De ce fait, il est nécessaire d'identifier la place des décisions et de la fonction financière dans le fonctionnement d'ensemble de la PME familiale marocaine. Ceci nous permettra de voir plus clair les réactions de l'entreprise face à son environnement, ce dernier représente à la fois une source de contrainte, mais aussi d'opportunités pour elles.

Ces réactions constituent alors l'expression de leurs choix financiers fondamentaux.

Une question principale se trouve à la base de notre problématique : les comportements financiers des PME familiales marocaines sont-ils spécifiques ? La réponse affirmative à notre question constitue l'hypothèse principale de départ : les comportements financiers des PME familiales marocaines sont spécifiques d'une part par rapport aux schémas financiers traditionnels et d'autres parts par rapport à ceux des grandes entreprises. La vérification de cette hypothèse nécessite l'utilisation d'une enquête et son analyse statistique, ce qui permettra de mieux cerner les spécificités financières de ce type d'entreprise.

Notre papier de recherche s’articule comme suit : dans un premier temps, nous présenterons brièvement une revue de la littérature portant sur la définition du concept de PME familiale, elle sera suivie d’une description de l’état des lieux de la PME marocaine

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et des différentes politiques d’incitation et de promotion. Finalement, nous nous attacherons à exposer les résultats de l’enquête que nous avons menée et qui a porté sur l’étude des comportements financiers des PME familiales marocaines.

I. L’ENTREPRISE FAMILIALE : UNE REVUE DE LA LITTERATURE

La recherche portant sur l’entreprise familiale date des années quatre vingt, ce constat conjugué à l’importance de l’entreprise familiale dans de nombreux pays rend son observation très intéressante. Nous présenterons successivement, la définition de l’entreprise familiale avant de voir ses spécificités.

I.1. L’entreprise familiale : définition

La définition de l’entreprise familiale a suscité de nombreuses interrogations quant à la délimitation du terme « entreprise familiale ». D’après Allouche et Amann (2000), l’entreprise familiale possède des caractères particuliers liés à l’interaction des trajectoires individuelles, des trajectoires familiales et des trajectoires d’entreprises. Les trajectoires familiales s’apparentent à la famille puisque l’entreprise familiale possède avant tout la caractéristique distinctive d’appartenir à une famille. Il est important d’expliquer la notion de famille qui est la base de ces entités. La trajectoire individuelle s’observe lorsque les membres de la famille cherchent à se démarquer du groupe familial. La nature des relations de travail dans les entreprises familiales semble plus complexe (Dyer et Handler 1994).

Cette complexité est en partie due à l’évolution de la société qui influence directement l’entreprise familiale. En effet, il existe une relation étroite entre l’entreprise familiale et la famille, l’évolution et les changements de la société et l’institution familiale se reflètent dans l’entreprise. Parmi plusieurs changements observés dans la société, on observe une part grandissante de l’individualisme (Belardinelli, 2002). L’être humain cherche de plus en plus à se distinguer du groupe ou collectivité. La société reflète davantage la poursuite de l’autonomie individuelle observée par le biais de l’augmentation des relations familiales individuelle.

L’évolution de la société entraîne donc des changements comportementaux individuels qui influencent la cohésion de la famille. C’est cette relation étroite avec la famille qui rend l’entreprise familiale spéciale et distinctive (Fletcher, 2002). Ainsi les trajectoires individuelles et familiales influencent les trajectoires d’entreprise.

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Le terme « entreprise familiale » est défini de façon assez hétérogène. D’après Allouche et Amann (2000), les définitions peuvent s’apparenter soit à une définition mono-critère soit pluri-critères. La définition mono-critère s’apparente soit à la propriété, soit au contrôle ou soit à l’interaction famille et entreprise. Ces trois éléments permettent de caractériser la nature familiale de l’entreprise. La définition pluri-critères se distingue de celle mono- critère puisqu’elle regroupe les trois éléments avec un degré plus ou moins important de l’interaction de la famille. L’entreprise familiale peut être définie par « Une organisation où deux ou plusieurs membres de la famille étendue influencent la marche (direction) de l’entreprise à travers l’exercice des liens de parenté, des postes de management ou des droits de propriété de capital » (Davis et Tagiuri 1982).

De nos jours la définition multi-critères est plus usitée avec une préférence pour le critère de détention du capital par la famille (Handler 1989, Allouche et Amann, 2000). Le caractère familial de l’entreprise est lié à la pérennité du contrôle exercé par la famille sur l’entreprise. Celui-ci peut se consolider ou au contraire s’affaiblir au cours du temps.

Comme toute entreprise, la firme familiale passe par des phases successives et est confrontée à des décisions stratégiques majeures à un rythme plus ou moins rapide.

I.2. Les spécificités des entreprises familiales

L’entreprise familiale a été surtout étudiée suivant trois critères : le premier courant s’oriente davantage vers le poids économique des entreprises familiales, le second est axé sur le mode de gestion, tandis que le troisième fait apparaitre l’existence de conflits d’intérêts à l’intérieur des groupes de personnes gérant l’entreprise familiale.

I.2.1. Caractéristiques économiques

Les entreprises familiales réalisent une part importante du PIB dans bon nombre de pays, elles contribuent de manière importante aux emplois puisque par exemple en Allemagne, 75% des travailleurs sont employés par des entreprises familiales, en Australie 50%, aux Etats-Unis les entreprises familiales payent la moitié des salaires (Ward, 1987, Ibrahim et Ellis, 1994). Au Maroc, les PME sont dominées par le caractère familial, elle représente plus de 90% du tissu économique marocain. Par ailleurs, les entreprises familiales ont plus de difficultés à augmenter leur capital car elles souffrent d’insuffisance de financement et développent des attitudes hésitantes à l’égard des financements externes qui sont souvent pour elles synonyme de perte de contrôle (Leach, 1991). De nombreuses PME et entreprises

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familiales possèdent un capital fermé, ceci est dû en partie à leur taille et aux caractéristiques des dirigeants.

Par ailleurs, on ne peut pas affirmer que les entreprises familiales sont moins efficaces que celles non familiales, bien que cela soit souvent évoqué. En effet, leurs objectifs diffèrent, tandis que les entreprises non familiales vont axer surtout leur stratégie vers une maximisation des profits à court terme, les entreprises familiales vont chercher à créer de la valeur en réinjectant bénéfices (Charreaux, 1991, Allouche et Amann, 2000). Ainsi, même si les entreprises familiales produisent beaucoup, leu masse de profits dégagés restent assez faibles (Shama et al, 1996).

I.2.2. Caractéristiques de gestion

L’entreprise familiale cherche à s’adapter, à atteindre et à maintenir un ensemble d’objectifs (Shama et al, 1996) :

 L’entreprise familiale souhaite le bonheur de ses employés

 Désire améliorer ses compétences et son autonomie

 Veut favoriser l’avancement social et être bon citoyen corporatif

 Réaliser des bénéfices et développer de nouveaux produits de qualité.

Certains auteurs affirment que les entreprises familiales sont spécifiques car les dirigeants pensent plus souvent à long terme (Hamel et Prahalad, 1989, Danco 1975). Les dirigeants auraient aussi tendance à réfléchir davantage en termes de prise de risque et seraient plus capables de contrer les imprévus.

Par ailleurs, la structure moins formelle des entreprises familiales peut avoir plusieurs conséquences. Premièrement, l’entreprise familiales serait plu sensible aux changements (Astrachan, 2003, Allouche et Amann, 2000) et plus agile face à ceux-ci. Deuxièmement, elle serait plus flexible, plus souple et plus élastique. Ainsi, l’entreprise familiale, de part sa flexibilité dans le temps, le travail et l’argent, possèderait un avantage compétitif important (Leach, 1991). Cette flexibilité rend l’entreprise familiale plus rapide lors de la prise des décisions car l’ensemble des responsabilités de chacun serait plus clairement défini et le processus de prise de décision serait toujours identique puisqu’il passe par l’accord du directeur.

1.2.3. L’entreprise familiale vivier de conflits

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Hirigoyen (1985) note, pour les PME familiales, qu’elles ne sont pas exemptes de conflits ayant leur origine dans des problèmes familiaux. La réalité est que, souvent, une famille, n'est pas un groupe de personnes monolithique ou homogène avec des intérêts conformes.

Il est très fréquent, en effet, qu’aient lieu, au sein de la famille contrôlant l’entreprise, des conflits d’une intensité plus ou moins importante. Ils mettent en jeu des membres de la famille d’une même génération, de générations différentes ou opposent des membres de la famille à des employés extérieurs.

S'installant entre membres de la famille occupant différents rôles, les conflits d'intérêts créent une situation qui peut compromettre la collaboration et l'échange d'information. Le comportement altruiste entre les membres de la famille peut s'effacer et disparaître (Schulze et al. 2001). De plus en plus, les membres de la famille seraient donc intéressés par la réalisation de leurs propres objectifs plutôt que par le bien-être de la famille entière.

L’occurrence de conflits serait davantage probable à mesure que la famille s’agrandit. Il est logique, en effet, que la diversité des objectifs et valeurs personnels, du fait de la croissance de la famille et de son enrichissement par des membres extérieurs, rende de plus en plus difficile l’obtention d’un accord et d’un engagement général pendant la prise de décision (Ward, 1997).

Bâtir une vision partagée du futur et réconcilier les conflits inévitables devient extrêmement difficile sinon impossible (Ward, 1997). Ces conflits seraient, par ailleurs, exacerbés du fait de la dispersion de la propriété au sein même de la famille. A l'instar de la séparation de la propriété et du contrôle chez les entreprises professionnelles ou cotées, entraînant un décalage entre les intérêts du principal et de l'agent, la dispersion de la propriété au sein des entreprises familiales conduit à une divergence d'intérêts entre les membres de la famille qui dirigent l'entreprise, souvent possédant une participation majoritaire, et les autres membres propriétaires (Schulze et al., 2003). Enfin, ces conflits sont d’autant plus intenses que la richesse des protagonistes est investie principalement dans l'entreprise et qu’ils ne peuvent réduire leur risque en diversifiant les actifs financiers.

II. LE SECTEUR DES PME AU MAROC : ETAT DES LIEUX ET POLITIQUE D’INCITATION

Dans cette partie, nous allons définir le secteur de la PME au Maroc, son profil, sa contribution dans le PIB, ainsi sa répartition par branche d’activité économique et

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industrielle. En second lieu, nous allons répertorier et analyse les contraintes auxquelles se heurte la PME, notamment les contraintes financières, d’ordre législatif, administratif et judiciaire, et enfin celles intrinsèques aux dirigeants des PME marocaines.

II.1. Définition de la PME marocaine

Le Code des investissements industriels de 1983 accordait des avantages fiscaux uniquement à la PME. La définition adoptée dans la charte de la petite et moyenne entreprises s’applique à toutes les petites et moyennes entreprises quelques soit l’activité exercée. Les critères retenus sont la nature de la forme juridique et la participation au du capital social, l’effectif permanent, le chiffre d’affaires et un total de bilan pour les entreprises en extension d’activité et pour les entreprises nouvellement créées (moins de deux années d’existence), le critère retenu est le montant d’investissement démarrage et le ratio : investissement par emploi.

Ainsi selon la charte de la PME marocaine (la Charte de la PME, instituée par la Loi 53- 00, publiée en date du 23 juillet 2002), sont considérées comme PME les entreprises qui répondent aux critères suivants :

 Pour les entreprises existantes, avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes et avoir réalisé, au cours des 2 derniers exercices, soit un chiffre d'affaires annuel hors taxes n'excédant pas 75 millions de dirhams, soit un total bilan annuel n'excédant pas 50 millions de dirhams.

 Pour les entreprises nouvellement créées, engager un programme d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions de dirhams et respecter un ratio d'investissement de moins de 250 000 dirhams. On entend par entreprises nouvellement créées, toute entreprise ayant moins de 2 années d'existence.

Néanmoins, le problème de définition de la PME reste posé. Assurément, dans le jargon économique, il n’existe pas de définition universelle à la petite et moyenne entreprise. Les critères de classement changent d’un secteur à l’autre, d’une économie à une autre et d’un pays à l’autre. Il arrive souvent que cette catégorie d’entreprise soit définie différemment dans des économies développées et pour les mêmes secteurs d’activités.

Généralement, toutes les définitions rencontrées tentent de combiner des composantes économiques, financières, juridiques et sociales pour le classement des entreprises. Devant

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cette hétérogénéité de définitions, les chercheurs adoptent souvent deux axes d’analyse : l’aspect qualitatif et l’aspect quantitatif.

II.2. L’image de la PME marocaine

L’analyse de la croissance du secteur de la PME au cours de la période 1986-2004 (Direction des Etudes et des prévisions financières) fait ressortir que les PME font preuve d’un dynamisme très proche de celui de la grande entreprise. En effet, durant cette période, les exportations ont enregistré une augmentation de près de 8,5%. L’emploi a progressé de 3% et la valeur ajoutée a connu une croissance de plus de 7%, les investissements de la PME ont enregistré un taux d’accroissement annuel moyen de l’ordre de 10% contre seulement 7% pour la grande industrie.

Toutefois, la contribution de la PME dans le développement du secteur manufacturier n’a pas beaucoup évolué depuis le milieu des années quatre-vingt jusqu’à nos jours. En effet, la part des PME dans la production industrielle a fluctué entre 36 et 39%. Les exportations représentent entre 35 et 39% et la participation du secteur à l’emploi varie entre 40 et 43%.

Au niveau sectoriel, on remarque une forte concentration de la production et des exportations de la PME. Cependant, la production est concentrée dans le secteur des industries agro-alimentaires et celui de la chimie et parachimie qui dégagent, à eux seuls, plus des trois quarts de la production des petites et moyennes entreprises. En ce qui concerne les exportations de la PME, celles-ci sont concentrées dans le secteur des industries textiles et cuir qui assurent près de 46% des ventes à l’étranger des petites et moyennes entreprises, suivies par les industries agroalimentaires qui réalisent près de 40%

des exportations de la PME.

Il est à noter que la situation est différente pour les grandes entreprises où les industries chimiques occupent une place de choix dans le domaine de l’export avec des ventes à l’étranger représentant plus du tiers des exportations des grandes entreprises. C’est le cas également des grandes entreprises du secteur des industries électriques et électroniques qui font preuve d’un dynamisme à l’export et qui réalisent près de 7% des exportations industrielles de la grande industrie contre seulement une participation de 1% pour les PME du secteur des industries électriques et électroniques.

L’analyse comparative des performances de la petite et moyenne industrie par rapport à la grande industrie, appelle les remarques suivantes :

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 La productivité apparente du travail des grandes entreprises est deux fois plus importante que celle des PME ;

 Le coût du travail représente l’essentiel des charges de la PME. En effet, la part des frais de personnel dans la valeur ajoutée représente 46% pour la PME et 33% pour la grande entreprise ;

 La prédominance des entreprises à faible niveau de productivité aussi bien chez les PME ;

 En termes de niveau de salaire, les unités à bas-salaire représentent 84% des PME et forment 64% des grandes unités industrielles ;

 Les flux d’emplois sont plus importants chez les petites et les moyennes entreprises par rapport aux grandes traduisant une relation monotone décroissante entre la taille de l’entreprise et les taux de création (brut et net) d’emplois. C’est-à-dire que le taux augmente au fur et à mesure que la taille de l’entreprise baisse ;

 La grande partie des ventes à l’étranger du secteur manufacturier est assurée par des entreprises qualifiées de faible niveau de productivité. A ce propos, Les PME à faible niveau de productivité assurent près de deux tiers des exportations du secteur de la PME ;

 L’analyse des résultats par destination des ventes, révèle l’importance de la contribution des grandes entreprises exportatrices par rapport aux petites et moyennes entreprises exportatrices. En effet, les grandes unités qui ne représentent en fait que le quart des unités industrielles réalisent plus des trois quarts des ventes à l’étranger des unités exportatrices.

II.3. Rappel des principales mesures incitatives pour la promotion de la PME marocaine

Conscients de l’importance de la PME, les pouvoirs publics, dans pratiquement tous les pays du globe, ont misé sur cette population d’entreprises et ont mis en place des dispositifs et des programmes pour assurer un environnement juridique, fiscal, commercial, social et administratif favorable au développement de cette catégorie d’entreprises.

Au Maroc, l’intérêt accordé à ce type d’entreprises a commencé avec la promulgation du code des investissements industriels de 1983, qui a réservé une bonne partie d’avantages

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aux petites et moyennes entreprises industrielles. L’encouragement du secteur ainsi que l’élimination des contraintes qui entravent son développement ont amené les décideurs de politiques publiques à mettre en place un arsenal de dispositifs juridiques, des structures d’accueil et des incitations financières visant à soutenir les efforts de restructuration du tissu industriel, à accompagner les entreprises pour assurer leur adaptation aux nouvelles donnes de marché, et à améliorer leurs performances commerciales et de gestion.

Cette orientation, pour encourager le développement des PME, a été concrétisée par la création, en 2002, de l’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprises (ANPME), avec pour rôle principal le soutien et l’appui aux PME, considérées comme vecteur potentiel de création de richesse et, partant, d’emplois dans notre pays.

Les services proposés à la PME par l’agence sont variés et vont du diagnostic de l’entreprise jusqu’au coaching financier. Elle assure également des interventions relatives à des dimensions transversales ou sectorielles du tissu industriel menées en collaboration avec des associations professionnelles.

A cet effet, l’agence a mis en place, seule ou avec le concours d’autres organismes nationaux ou internationaux, une batterie de mesures pour l’accompagnement et le soutien des PME. C’est le cas du dispositif d’appui direct aux PME dénommé Fonds National de Mise à Niveau (FOMAN) financé à part égale par le budget de l’Etat et l’UE, dont l’objectif est d’assurer l’assistance technique et l’accès des PME au financement.

D’autres programmes sont menés en mobilisant la coopération internationale, notamment avec l’ONUDI, l’USAID, et le CDTI (Centre Espagnol pour le Développement Technique et Industriel). Parallèlement et afin de permettre aux PME de participer activement à la concrétisation de la nouvelle politiques industrielle «émergence» mise en place par le gouvernement et d’en tirer profit, l’agence et dans le cadre de son plan d’action avec l’UE a inscrit un projet intitulé «appui à la modernisation compétitive du secteur privé marocain». Ce programme vise essentiellement la promotion de l’innovation, la recherche, le transfert technologique et le développement des réseaux de partenariat des PME marocaines avec les entreprises européennes.

Pour renforcer son intervention en matière de conseil et d’assistance technique sur le plan régional, l’agence a mis en place avec d’autres partenaires locaux un réseau des intervenants régionaux pour la modernisation compétitive des entreprises (RIMAN). Ce

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dernier a pour mission de faire connaitre les produits gérés par l’agence et les modalités de mise en œuvre, d’assurer le suivi et l’évaluation des actions programmées.

III. LE COMPORTEMENT FINANCIER DES PME FAMILIALES MAROCAINES III.1. Les comportements financiers

La connaissance d'un comportement passe par «la description de son rôle et de son importance à l'intérieur de l'ensemble structuré qui représente le schéma de préférence ou d'adaptation de l'unité de décision » (Mahérault.L, 1996). En ce qui concerne le comportement financier, il est donc bien évident qu'il ne constitue qu'une des lignes d'appréciation de l'entreprise et ne peut être analysé à son seul niveau : son appréhension suppose aussi la connaissance des autres choix de l'entreprise.

La définition de ces choix et de leur cohérence ne peut s'opérer en dehors de l'étude de l'organisation, ce qui signifie que le critère d'intégration des décisions et fonctions de l'entreprise ne peut être posé en dehors de la structure qui les caractérise. Dans le cadre de la PME, c'est le dirigeant propriétaire qui assume le rattachement des différentes décisions et fonctions à l'ensemble. Dans cette perspective, le comportement financier ne peut être saisi qu'à partir de l'étude du processus décisionnel complexe dans lequel il s'insère. De ce fait, il est nécessaire de cerner dans un premier temps la place des décisions et de la fonction financière dans le fonctionnement d'ensemble de la PME marocaine. Cette identification une fois effectuée permet de définir le champ de la décision financière, c'est à dire en définitive les réactions de l'entreprise face à son environnement, ce dernier représentant à la fois une source de contraintes, mais aussi d'opportunités pour la PME marocaine. Ces réactions constituent alors l'expression de leurs choix financiers fondamentaux.

A la lumière de ce qui précède, la question principale est celle de vérifier si les comportements financiers des PME marocaines sont spécifiques La réponse par l'affirmative à notre question constitue l'hypothèse de départ : les comportements financiers des PME marocaines sont spécifiques d'une part par rapport à ceux des grandes entreprises et d'autre part par rapport aux schémas financiers traditionnels. La vérification de notre hypothèse a nécessité l'utilisation d'une enquête et son analyse statistique, ce qui nous permis dans un premier temps de mieux cerner et identifier les spécificités financières de ce type d'entreprise, et dans un second temps d’éclairer les implications de

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cette spécificité.

III.2. Les résultats de l’enquête : spécificité notables des comportements financiers des PME familiales marocaines

L’enquête a porté sur un échantillon de 40 PME de la zone industrielle de la région de Rabat et Salé. Cet effectif a été choisi en tenant compte du caractère familial de leur mode de gestion. Seules 34 entreprises ont accepté de répondre à notre questionnaire, ce qui prouve que la communication des informations financières de la PME marocaine pose encore un grand problème à l’évolution de la recherche scientifique dans ce domaine dans notre pays. Les responsables des PME marocaines sont très sensibles aux questions faisant appel aux donnés quantitatives, et à la structure de leur capital. Pour l’ensemble de ces raisons, les informations collectées lors de notre enquête étaient essentiellement de nature qualitative, informations que les dirigeants moins sont moins réticents à communiquer.

Comme il a été précédemment mentionné, l’analyse des comportements financiers des PME familiales marocaines sera faite d’abord à travers la perception de la fonction financière par les dirigeants des PME familiales marocaines et en second lieu à travers le processus de prise des décisions financières au sein de cette catégorie d’entreprise.

III.2.1. La perception de la fonction financière par les PME familiales marocaines La PME familiale marocaine se caractérise donc par le rapport entre l'initiative entrepreneuriale, le capital et le management. Le dirigeant est en même temps le propriétaire de l'affaire. Risque du dirigeant et risque de l'actionnaire sont alors confondus.

Mai elle se distingue aussi par l'existence d'une interaction entre la vie de l'entreprise et la vie de la famille. Les événements d'origine familiale influent sur le fonctionnement de l'entreprise et inversement. Or, l'existence d'une telle interaction est génératrice de difficultés, qui sont de nature à compromettre la survie même de l'entreprise.

Quelle place occupe alors la fonction financière au sein des PME familiale marocaine et comment perçoivent-elles cette fonction ?

A la lumière des résultats de notre enquête ressortent deux conclusions principales qui concernent la perception de la fonction financière par les PME familiales marocaines :

 En premier lieu dans le sens où l'on saisit mal le rôle spécifique de la gestion financière dans la conduite d'une entreprise, la fonction financière n'apparaît pas parmi les fonctions nobles de l’entreprise, telles qu'elles sont vues par leurs dirigeants. Cette

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mauvaise perception et ce rôle secondaire attribué à la fonction financière peuvent s'expliquer par la "diffusion" des tâches financières qui se traduit par une incertitude quant à la délimitation exacte du domaine de la fonction financière. Cette incertitude se manifeste le plus lorsqu'on cherche à connaître le nombre exact de personnes effectuant des tâches de nature financière. Cette dispersion des tâches financières, et tout particulièrement « des tâches administratives relevant de la finance », n'entrave en rien la centralisation du pouvoir financier entre les mains du dirigeant propriétaire ;

 En second lieu, cette mauvaise perception de la fonction financière petit être attribuée au fait qu'elle soit associée par les dirigeants propriétaires aux moments difficiles de l'existence leur société. Au cours des entretiens qu'on a pu avoir avec certains d'entre eux, apparaissait une certaine réticence à parler des problèmes financiers de l'entreprise : l'image des finances est assimilée soit aux problèmes à court terme que l'entrepreneur avait pu ou craignait de rencontrer (échéances difficiles, trésorerie, chèque et traites impayés...), soit aux tensions occasionnées par la croissance (financement à obtenir, investissements à réaliser).

III.2.2. La prise des décisions financières par les PME familiales marocaines

La fonction financière est constituée par l'ensemble des activités qui participent aux décisions financières. Plus précisément on peut distinguer dans la décision les phases de préparation, de choix et d'exécution. La fonction financière est celle qui, au sein de l'entreprise, prépare et exécute les décisions financières. La fonction financière est constituée par trois catégories de décisions interdépendantes :

 La décision d'investissement

 La décision de financement

 La politique de dividende.

III.2.2.1. La décision d’investissement

Le comportement de l'entrepreneur marocain ne repose que faiblement sur un calcul économique. Ainsi, les résultats de l'enquête ont montré que le dirigeant de la PME familiale marocaine n'utilisait aucune méthode rigoureuse pour sélectionner un investissement. En effet, 80% des dirigeants avouent que leurs décisions étaient réellement basées sur leur expérience personnelle, le jugement, l'intuition, l'imitation...

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L'entrepreneur marocain ne suit pas strictement le schéma classique qui prévoit qu'on commence par fixer les objectifs, étudier la situation, former les choix et évaluer les champs de réussite avant de prendre la décision d'investir. Ainsi, à la question de savoir sur quel critère se basent les dirigeants d'entreprises pour effectuer le choix des investissements : 10% de l'échantillon ont répondu qu'ils se basaient sur le délai de récupération du capital, 9% utilisaient le taux de rendement interne, quant aux 81% restant, ils ont donné d'autres réponses que celles proposées par le questionnaire.

III.2.2.2. La décision de financement

La nature spécifique des PME familiales marocaines va contribuer à donner aux questions de financement un relief particulier. En effet, s'ils ne sont pas toujours plus difficiles, les problèmes de financement des PME revêtent des caractères originaux tant en ce qui concerne les ressources propres que les ressources empruntées. Le critère d'autonomie financière occupe la première place, suivi par le critère de maintien de la solvabilité. Pour les autres critères, ils sont classés pratiquement par les PME familiales marocaines au même niveau. Ces résultats prouvent qu'un effort doit être entrepris pour élaborer dans la PME marocaine, un système cohésion des décisions financières. 75% des entreprises étudiées déclarent ne pas fixer une limite à leur endettement, 10% répondent par la négative, le reste n'ont pas répondu à la question. Il ressort donc que la majorité des entreprises préfèrent financer leur activité par des fonds propres, même si elles sont sous- capitalisées, et ce pour garder leur autonomie de décision et de gestion. L'endettement étant vécu comme une contrainte externe. Il n'est pas souhaité par eux au nom de l'autonomie financière et en raison de son coût.

Il apparaît, toutefois que l'autofinancement est dans la PME rarement capable d'assurer le financement complet de l'investissement. Toutefois elles préfèrent éviter les emprunts à long et moyen terme qui nécessitent non seulement une longue démarche administrative et l'obligation de présenter un dossier financier complet sur le passé et les prévisions de l'entreprise, mais aussi le nantissement d’une partie importante du patrimoine de l’entreprise. Les PME familiales marocaines cherchant toujours à réaliser leurs projets en toute discrétion et liberté, recourent au financement à court terme, qui bien qu'étant plus coûteux présente l'avantage d'être rapide et discret.

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Cette structure financière est contraire à l'orthodoxie financière qui prévoit une spécialisation des ressources : les ressources stables devant financer les emplois durables et les ressources circulantes s'orientent vers le financement de l'exploitation quotidienne de l'entreprise.

III.2.2.3. La politique des dividendes

Telle qu'elle ressort des enseignements de la théorie financière traditionnelle, la politique des dividendes traduit une double expression :

 Un rapport actionnaire - entreprise

 Un objectif de maximisation de la richesse des actionnaires.

Les comportements des PME familiales marocaines en matière de distribution des dividendes s'opposent à ces deux expressions. En effet, la totalité des entreprises de notre échantillon ne distribue pas de dividendes. L'enquête révèle que les dirigeants-propriétaires marocains perçoivent des rémunérations à titre de salaires dont les montants sont parfois supérieurs à ce que pourrait prétendre un directeur non-propriétaire. La rémunération de ces actionnaires dirigeants, apparaît tout au moins en partie, non comme un salaire (c'est-à- dire la contrepartie d'un travail) mais comme une distribution de bénéfices quelque peu excessifs.

A l’issu de ces développement, il apparait que les PME familiale marocaines :

 Lient temporellement leurs décisions d'investissement et de financement. La réalisation d'un investissement est l'occasion de la recherche d'un financement spécifique.

 Ne pratiquent pas une politique de dividendes mais une politique de rétention. A cela s'ajoute -une raison essentielle qui tient à l'origine de la propriété du capital. Cette dernière étant concentrée presque exclusivement entre les mains du dirigeant et de sa famille. Cette structure particulière de la propriété implique :

En premier lieu, la marginalité des rapports entreprise-actionnaire qui se traduit par l'absence d'augmentation en capital par apports nouveaux et la plupart du temps par l'inexistence de politique de distribution. Celle-ci étant délaissée au profit d'une politique de prélèvements. En second lieu, une préférence pour la rétention interne afin de sauvegarder l'indépendance financière et ne pas ouvrir le capital social.

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Conclusion

L'enquête menée auprès de 34 PME familiales marocaines a permis de révéler la spécificité de leurs comportements financiers par rapport à ceux des grandes entreprises. Il est apparu que les origines de la spécificité tiennent fondamentalement non seulement à la perception de la fonction financière, mais résultent aussi du statut des dirigeants par rapport à la propriété et, de ce fait, aux différences dans les objectifs poursuivis.

Dans la PME familiale marocaine, le propriétaire exploitant dirige, gère et participe à la production. La participation à la production apparaît donc comme un cas particulier de la non séparation de la propriété et du contrôle. Les motivations des dirigeants propriétaires des PME familiales marocaines sont telles que le problème de la croissance et de l'indépendance financière se présente à eux comme un dilemme permanent. Pour avoir davantage de succès ou de pouvoir, ils sont tentés de promouvoir la croissance de l'entreprise mais, à l'inverse, ses risques les inquiètent : perte de contrôle, difficultés financières, disparition de l'autonomie.

L'antagonisme croissance-indépendance financière qui rejoint d'ailleurs l'opposition court terme-long terme nous semble être au cœur de la spécificité des comportements financiers des PME familiales marocaines par rapport à ceux des grandes entreprises. Il apparaît en outre que, cette catégorie d’entreprise :

 Lient temporellement leurs décisions d'investissement et de financement. La réalisation d'un investissement donne lieu à la recherche d'un financement spécifique.

 Ne pratiquent pas une politique de dividendes, mais plutôt une politique de prélèvements.

En rejetant le principe de séparation des décisions d'investissement et de financement et en ne pratiquant pas une politique de dividendes, les comportements financiers des PME familiales marocaines se révèlent donc également spécifiques par rapport aux enseignements de la théorie financière traditionnelle.

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Références

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