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Centre africain pour les politiques commerciales: plan d’activité 2014-2018

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Centre africain pour les politiques commerciales

Plan d’activité

2014-2018

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Centre africain pour les politiques commerciales

Plan d’activité

2014-2018

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Table des matières

Acronymes et abréviations ... v

Introduction ... 1

Première partie : Contexte de développement ... 3

A. Perspectives économiques de l’Afrique ... 3

B. Les échanges commerciaux mondiaux en perspective ... 3

C. Enjeux du commerce africain ... 4

D. Programme de transformation de l’Afrique ... 5

E. Rôle du Centre africain pour les politiques commerciales et sa contribution au développement du com- merce en Afrique ... 5

Deuxième partie : Rentabiliser le passé en vue d’un programme de transformation future ... 7

A. Réalisations de 2003 à 2013 ... 7

B. Evaluations ...10

C. Contraintes et enseignements tirés ...10

D. Logique pour poursuivre le mandat ...11

E. Créneau et avantage comparatif du Centre africain pour les politiques commerciales ...11

Troisième partie : Cadre stratégique et programme ...13

A. Vision ...13

B. Enoncé de mission ...13

C. Objectifs stratégiques et programme 2014-2018 ...13

D. Organisation du travail et stratégie de mise en œuvre du programme ...16

Quatrième partie : Ressources nécessaires et gouvernance ...24

A. Budget 2014 – 2018 ...24

B. Ressources humaines ...24

C. Financement ...24

D. Structure de gouvernance ...25

Cinquième partie : Présentation de rapports, suivi et évaluation ...27

A. Suivi ...27

B Evaluation ...27

Sixième partie : Partenariats stratégiques ...28

A. Partenaires ...28

B. Partenaires de financement ...28

C. Universités, instituts de recherche, secteur privé et organisations de la société civile ...28

Septième partie : Risques prévus et stratégie de gestion des risques ...29

A. Risques associés au Centre africain de politique commerciale en tant qu’institution ...29

B. Risques associés aux activités et aux bénéficiaires du Centre ...29

C. Stratégie de gestion du risque ...29

Annexe 1. Centre africain pour les politiques commerciales : budget estimatif 2014 – 2018 ...31

Annexe 2. Centre africain pour les politiques commerciales: Matrice fondée sur les résultats ...33

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Tableaux

Tableau 1 : Ventilation des domaines d’activité ...18 Tableau 2 : Évaluation et mesures d’atténuation des risques institutionnels ...30

Figures

Figure 1 : Objectifs stratégiques du Centre africain pour les politiques commerciales ...13 Figure 2: Structure de gouvernance du CAPC ...25

Encadrés

Encadré 1 : Ventilation des domaines d’activité ... 2

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Acronymes et abréviations

AGOA Loi sur la croissance et les perspectives en Afrique APE Accord de partenariat économique

BAD Banque africaine de développement BIAT Stimuler le commerce intra-africain

CAPC Centre africain pour les politiques commerciales CEA Commission économique pour l’Afrique

CEDEAO Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest

CNUCED Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement CUA Commission de l’Union africaine

PIB Produit intérieur brut

PNUD Programme des Nations Unies pour le développement RITD Division de l’intégration régionale et du commerce SADC Communauté de développement de l’Afrique australe TIC Technologies de l’information et de la communication ZLEC Zone continentale de libre-échange

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Introduction

Le commerce encourage et accélère la crois- sance économique. Les économies des pays afri- cains montrent une amélioration constante. Au cours de la dernière décennie, le produit intérieur brut (PIB) par habitant s’est considérablement ac- cru dans la plupart des pays africains. L’économie de la région a enregistré une croissance de 4,8 % en 2013 et devrait atteindre 5,3 % en 2014. Six des économies affichant la croissance la plus ra- pide dans le monde se trouvent en Afrique et le continent s’est classé deuxième parmi les régions ayant la croissance la plus rapide après l’Asie de l’Est.

Bien que les échanges commerciaux soient vi- taux pour l’Afrique, le continent contribue actuel- lement pour à peine 3 % environ du commerce mondial. La situation de l’Afrique est précaire sur le plan du commerce international et régional en raison de la médiocrité de ses infrastructures et de la lenteur de l’intégration régionale. La région exporte essentiellement des matières premières à faible valeur ajoutée et ses liens avec d’autres secteurs sont limités. En outre, les importations sont essentiellement constituées de biens ma- nufacturés, et l’absence de diversification et de compétitivité limite le potentiel du commerce intra-régional.

Le commerce n’a pas été un outil de transforma- tion pour l’Afrique comme cela a été le cas de nombreuses autres économies en développe- ment. La vision du continent est de réaliser une communauté économique africaine, grâce à la création d’un marché continental unique de biens et services et d’assurer la libre circulation des opérateurs commerciaux et des investisse- ments, ce qui permettra de faire des 54 écono- mies africaines individuelles un grand marché plus cohérent.

C’est dans ce contexte qu’en janvier 2012, l’As- semblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine a pris la décision de créer la zone continentale de libre-échange (ZLEC) prévue en principe pour 2017. L’Assemblée a également approuvé le Plan d’action pour le renforcement du commerce intra-africain (BIAT). Cette déci-

sion historique fait suite à la prise de conscience croissante qu’il conviendrait intégrer les thèmes transversaux au commerce si l’on veut réaliser un développement durable et inclusif, et exi- gerait une action concertée pour aider les pays africains à effectuer une analyse technique des options de politique commerciale et à assurer la conformité à leurs stratégies de développement national.

Le Centre africain pour les politiques commer- ciales (CAPC) a été créé dans le but de renforcer les capacités humaines et institutionnelles pour aider les gouvernements africains et les commu- nautés économiques régionales (CER) à formuler et à appliquer des politiques commerciales judi- cieuses et à participer plus activement aux négo- ciations commerciales régionales, bilatérales et multilatérales. Il travaillera spécifiquement avec l’Organisation mondiale du commerce et sur des questions telles que le commerce Nord-Sud et traitera des accords de partenariat économiques (APE), ainsi que de la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA). Il travaillera également sur le commerce Sud-Sud et les relations sur le plan des investissements.

Il collaborera également avec les parties pre- nantes aux niveaux national, régional et inter- national à l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies, politiques et programmes commer- ciaux judicieux aux niveaux national, régional et international, en générant des savoirs grâce à la recherche et à des conseils pratiques et des pro- grammes de formation et de renforcement des capacités, sur la base des besoins recensés par les partenaires .

Le Plan d’activité du CAPC pour 2014-2018 constitue donc une articulation stratégique du programme de travail du Centre pour les cinq prochaines années. Il décrit comment le Centre entend approfondir ses travaux sur le commerce international, régional et bilatéral et renforcer progressivement son partenariat avec un large éventail de partenaires à l’intérieur et à l’extérieur du continent, afin d’appuyer le programme de transformation du développement commercial en Afrique.

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Le Plan d’activité comporte sept parties. La pre- mière partie présente le contexte stratégique du Plan et met en relief le contexte du développe- ment en Afrique, le rôle du commerce dans le nouveau paradigme de développement et les problèmes que pose le développement des échanges commerciaux. Il met également en évidence le rôle que joue le Centre pour appuyer le programme de développement commercial et les progrès qu’il a réalisés depuis son lance- ment il y a 10 ans. La deuxième partie présente les objectifs et la vision du Centre ainsi que son orientation stratégique, tandis que la troisième partie décrit le cadre et les programmes stra- tégiques du Centre face aux besoins actuels et aux priorités de développement commercial du continent qui se font jour. Elle décrit également sa stratégie de mise en œuvre et son organisa- tion du travail autour de cinq domaines d’activité

afin d’en maximiser l’impact. La quatrième partie présente les besoins en ressources et la structure de gouvernance du Centre. Enfin la cinquième partie met en évidence les stratégies de présen- tation de rapports, de suivi et d’évaluation. De nombreux partenaires potentiels sont dotés de réseaux étendus, ont un passé de renforcement des capacités institutionnelles et jouissent de la vision et de la bonne volonté dont l’Afrique a besoin. La sixième partie de ce plan met donc en évidence le travail accompli par le Centre, en coopération étroite avec les partenaires de dé- veloppement, pour tenir compte des nouvelles priorités commerciales du continent. Enfin, la septième partie présente une analyse des risques prévus susceptibles d’influer sur l’obtention des résultats escomptés. Elle propose également une stratégie de gestion du risque.

Encadré 1 : Ventilation des domaines d’activité

Domaines d’activité Sous-thèmes

1. Cadre de la politique commerciale pour la crois- sance économique et la transformation structurelle en Afrique

• Promouvoir les chaînes de valeur

• Commerce et transformation structurelle

• Formulation et analyse des politiques commerciales

• Diversification des exportations

• Commerce des services

• Facilitation du commerce

2. Participation de l’Afrique au commerce mondial • Négociations au sein de l’Organisation mondiale du commerce

• Aide pour le commerce

• APE

• AGOA

• Partenariats Sud-Sud 3. Intégration des marchés régionaux et commerce

transfrontalier • BIAT et ZLEC

• Intégration régionale liée au commerce, y compris le commerce transfrontalier

4.Commerce et thèmes transversaux • Égalité des sexes

• Environnement et changements climatiques

• Commerce et financement

• Technologie et innovation

• VIH/sida

5. Appui aux initiatives commerciales africaines • Alliance pour la gestion des corridors africains

• Secteur privé

• Alliance africaine pour le commerce en ligne

• Organisations de la société civile et organisations régionales du secteur privé

• Forum sur le commerce en Afrique

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Première partie : Contexte de développement

A. Perspectives économiques de l’Afrique

L’importance croissante du commerce en Afrique s’accompagne de résultats économiques impressionnants. Les économies des pays afri- cains ont enregistré une croissance au cours de la dernière décennie, avec un PIB par habitant af- fichant une croissance soutenue dans la plupart des économies africaines. Parmi les économies connaissant la croissance la plus rapide dans le monde, six se trouvent en Afrique et le conti- nent s’est classé au deuxième rang parmi les ré- gions dont la croissance est la plus rapide dans le monde après l’Asie de l’Est.

L’économie africaine a connu en 2013 une croissance de 4,8 % qui devrait s’accélérer pour atteindre 5,3  % en 2014. (African Economic Outlook, 2013). Les principales sources de dy- namisme sont l’expansion de la production agricole, la croissance soutenue des services et une augmentation de la production pétrolière et de l’extraction minière. Le modèle de crois- sance à base relativement élargie est sous-tendu par l’augmentation constante des flux financiers extérieurs et la reprise de la demande intérieure, induite par la consommation et l’investissement.

Il est évident que les perspectives économiques de l’Afrique sont prometteuses et le continent pourrait en effet être considéré comme étant le prochain pôle de croissance dans une économie mondiale en difficulté. Toutefois, la croissance que connaissent la plupart des pays d’Afrique n’a pas été associée à la transformation écono- mique et peut être qualifiée de ‘non inclusive’

dans la mesure où elle n’a guère contribué à la création d’emplois, à la réduction de la pauvre- té et à l’amélioration globale des niveaux de vie L’industrialisation et le commerce sont au- jourd’hui considérés comme les principaux moteurs de la transformation économique et de la réduction de la pauvreté en Afrique. Pour transformer leurs économies, les pays africains doivent ajouter de la valeur à leurs biens et à leur commerce de produits semi-finis et finis. Le commerce doit en effet être placé au centre du programme de développement de l’Afrique afin

de maintenir l’impulsion économique qui pré- vaut sur le continent. L’amélioration de ses résul- tats commerciaux permettra à l’Afrique de sortir de la pauvreté et de réduire sa forte dépendance à l’égard de l’aide extérieure.

B. Les échanges commerciaux mon- diaux en perspective

Les récentes crises financières et économiques mondiales ont eu une incidence non négligeable sur le commerce mondial, avec des niveaux d’in- tensité variables au cours des cinq dernières an- nées. La croissance mondiale du commerce a accusé une baisse, passant de 5,2 % en 2011 à 2 % en 2012 et qui devrait rester faible au cours des prochaines années. Le ralentissement brutal du commerce en 2012 était essentiellement dû à une faible croissance dans les économies dé- veloppées, à une incertitude rampante concer- nant l’avenir de l’euro, les faibles rendements et le taux de chômage élevé dans les pays en déve- loppement et la baisse des importations qui ont donné lieu à un ralentissement de la croissance des exportations aussi bien dans les économies développées qu’en développement.

Les exportations de l’Afrique ont baissé de 8,5 % en 2011, suite à la guerre civile en Libye mais ont rebondi en 2012, permettant ainsi au continent d’enregistrer la croissance la plus rapide induite par les exportations dans toutes les régions, pour atteindre 6,1 %. L’Afrique a été suivie de l’Amé- rique du Nord avec 4,5 %, tandis que l’Asie n’a réussi à augmenter ses exportations que de 2,8

%, malgré l’augmentation de 6,2 % des exporta- tions chinoises. D’autres régions qui exportent des volumes importants de ressources naturelles ont vu leurs volumes d’exportations augmenter légèrement – la Communauté des États indé- pendants (1,6 %), l’Amérique du sud et centrale (1,4 %) et le Moyen-Orient (1,2 %). Ceci n’est pas inhabituel, étant donné que les quantités de pro- duits de base ont tendance à varier sensiblement d’une année à l’autre. La région affichant le taux de croissance le plus lent en 2012 était l’Europe avec un taux de 0,6 %, alors que la croissance de

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l’Union européenne affichait un rythme encore plus lent de 0,3 %.

La part des exportations mondiales de l’Afrique a augmenté au cours de la dernière décennie de 2,3 % en 2000 à 3,3 % en 2012 (Stat UNCTAD).

C. Enjeux du commerce africain

Malgré l’importance évidente du commerce pour l’Afrique, le continent contribue actuelle- ment pour à peine 3 % du commerce mondial.

Il connaît actuellement le plus faible volume de commerce intra-régional au monde, estimé de 10 à 12 %. Les résultats commerciaux limités de l’Afrique aux niveaux continental et mondial peuvent être attribués à une toute une série de contraintes de l’offre. Le continent demeure for- tement tributaire de l’exportation de quelques matières premières, dont la plupart, ont jusqu’à tout récemment, vu les prix s’effondrer, ce qui a occasionné des pertes commerciales impor- tantes et une dégradation de la balance des paiements. En outre, l’Afrique importe essentiel- lement des produits manufacturés – ce qui re- flète son niveau d’industrialisation relativement faible et son manque de diversification et de compétitivité. D’autres facteurs contribuant à la persistance des mauvais résultats commerciaux du continent sont notamment les suivants  : le manque de diversification des structures de production ; l’instabilité et le faible niveau des prix à l’exportation et des recettes d’exportation ; l’insuffisance des services d’appui au commerce;

une facilitation des échanges médiocre et une faible coordination des politiques aux niveaux national, sous-régional et régional.

Il est évident que l’Afrique n’a guère accordé d’at- tention aux liens existants entre le commerce et les thèmes transversaux tels que la probléma- tique hommes-femmes, l’environnement et la technologie et l’innovation, qui sont cruciaux pour l’amélioration du commerce intérieur et ex- térieur. Outre les problèmes structurels décrits plus hauts, les pays africains doivent faire face aux exigences coûteuses et très techniques d’un nombre croissant de négociations commerciales aux niveaux mutlilatéral, régional et bilatéral.

Il convient de prendre des mesures aux niveaux macro, intermédiaire et micro pour relever les

défis commerciaux auxquels sont confrontés les pays africains et faire en sorte que le commerce fonctionne pour l’Afrique.

Au niveau macroéconomique, l’intégration du commerce aux politiques et stratégies de déve- loppement national est une nécessité absolue.

Il est regrettable que très peu de pays africains soient dotés de politiques commerciales natio- nales ou de programmes d’appui au secteur du commerce globaux et bien documentés.

Au niveau intermédiaire, il convient de renforcer les capacités des institutions africaines d’appui au commerce, des communautés économiques régionales et des institutions africaines du sec- teur public et gouvernementales liées au com- merce. Il convient en outre de renforcer le rôle qu’elles jouent dans la promotion du programme commercial de l’Afrique. Il importe également de renforcer la collaboration avec d’autres par- ties prenantes du secteur commercial, telles que le secteur privé, les organisations de la société civile, les organisations s’occupant de questions d’égalité des sexes, les commissions parlemen- taires commerciales, les universités et les institu- tions de recherche ; et de renforcer leurs capaci- tés.

Au niveau microéconomique, les insuffisances structurelles qui limitent la compétitivité des entreprises africaines dans le domaine du com- merce doivent être traitées à l’aide d’interven- tions d’appui aux programmes bien ciblées visant à améliorer l’accès aux marchés, au finan- cement et à l’investissement, les infrastructures de production et les processus, ainsi que la tech- nologie et l’innovation.

Outre ce qui précède, et d’un point de vue stra- tégique et continental, une intégration régionale plus forte et plus profonde permettra de pro- mouvoir un développement et une croissance économique durables mais aussi de renforcer la participation du continent à l’économie mon- diale, en le rendant moins vulnérable aux chocs externes. L’intégration des marchés régionaux permettra de promouvoir le commerce intra-afri- cain et d’aider les pays africains à accumuler une expérience utile pour les préparer à pénétrer les marchés mondiaux. Elle constituera également

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un cadre leur permettant de coopérer à la mise en place de services communs en matière de financement, de transport et de communica- tion et de les aider à aborder plus efficacement les questions liées au commerce et les thèmes transversaux pour une croissance durable et in- clusive.

D. Programme de transformation de l’Afrique

Suite à son récent exercice de restructuration ins- titutionnel, l’orientation stratégique actuelle de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) consiste à appuyer la transformation structurelle en Afrique grâce à l’industrialisation et au com- merce. L’Afrique doit tirer parti de sa trajectoire de croissance actuelle en tant que plate-forme pour une vaste transformation structurelle. La Commission entend devenir le groupe de ré- flexion de référence sur les questions relevant du programme de transformation de l’Afrique dans le cadre du nouveau paradigme de développe- ment « l’Afrique d’abord ».

S’appuyant sur son pouvoir fédérateur et ses compétences en matière de recherche et de production de savoirs, de conseils politiques et de renforcement des capacités, la CEA offrira aux décideurs africains des enseignements essentiels sur les priorités pertinentes concernant le pro- gramme de transformation pour le développe- ment de l’Afrique, ce qui est conforme à l’Agen- da 2063 prioritaire de l’Union africaine visant à développer «une Afrique intégrée, prospère et pacifique, entraînée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale  ». Le rôle essentiel de la CEA, en sa qualité de partenaire technique de premier plan de l’Union africaine pour la réalisation de l’Agen- da 2063, a été largement reconnu et approuvé par les chefs d’État et de gouvernement africains.

Une partie essentielle du nouveau programme de la Commission est de soutenir activement le processus de mise en place d’un marché conti- nental unique de biens et services, prévoyant la libre circulation des opérateurs commerciaux et des investissements, ce qui contribuera entre autres à réaliser l’objectif ultime de l’avènement d’une communauté économique africaine telle que prévue par le Traité d’Abuja de 1991. Le

marché unique permettra également d’élargir le marché intra-africain par une meilleure harmoni- sation et coordination des régimes de libéralisa- tion et de facilitation du commerce au sein des communautés économiques régionales (CER) et dans toute l’Afrique. Enfin, cela permettra de résoudre les problèmes que posent l’apparte- nance à plusieurs CER et le chevauchement de mandats de ces dernières et de s’attaquer à la discordance entre CER contiguës, en libérant de ce fait le potentiel en matière d’échanges com- merciaux entre les CER sur le continent (Evalua- tion de l’intégration régionale en Afrique, 2013).

Il ressort clairement de ce qui précède que le commerce est, et reste, l’un des principaux piliers de la CEA et du programme de transformation de l’Afrique.

E. Rôle du Centre africain pour les politiques commerciales et sa contribution au développement du commerce en Afrique

Le CAPC (le Centre) a été créé en juin 2003 en tant qu’initiative de la CEA. Depuis sa création, il a pour principal objectif de renforcer les capaci- tés humaines et institutionnelles des gouverne- ments africains en matière de formulation et de mise en œuvre de politiques commerciales ju- dicieuses et de les aider à participer de manière plus efficace aux négociations commerciales aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral.

Il appuie et facilite également la participation d’autres parties prenantes telles que le secteur privé, la société civile et le monde universitaire à la recherche, la formation, la diffusion de l’in- formation et les services de conseils, afin de dé- gager un consensus et d’obtenir des résultats de développement inclusifs.

Au cours des 10 dernières années, il est devenu une institution de recherche et d’appui tech- nique de premier plan dans le domaine des po- litiques commerciales en Afrique. Son statut a également progressé depuis sa création en tant que projet autonome financé par des donateurs pour devenir une institution pleinement inté- grée au cadre opérationnel et de gouvernance de la CEA. Il est saisi de demandes de services et de leadership en matière de questions commer- ciales en augmentation constante aux niveaux

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continental, régional et national. Cela a été l’oc- casion d’évaluer ses activités et ses réalisations jusqu’ici, d’établir des objectifs et des priorités clairs afin de relever efficacement les défis com- merciaux de l’Afrique, et enfin d’articuler de façon stratégique son orientation et son programme pour les cinq années à venir. Le Plan d’activité est une première étape importante pour guider le Centre au cours de la transition délicate de son passé vers son futur.

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Deuxième partie : Rentabiliser le passé en vue d’un programme de transformation future

A. Réalisations de 2003 à 2013

La première phase du CAPC (CAPC I) s’est dérou- lée de 2003 à 2008. Parmi les résultats essentiels obtenus au cours de cette phase figurent :

Un renforcement des capacités de l’Afrique dans la formulation de pro- positions techniques en matière com- merciale comme en témoigne l’amé- lioration de la participation, de la compréhension et de la confiance de la part de négociateurs africains qua- lifiés et une meilleure compréhension des activités de recherche du Centre, ce qui a été confirmé par le Groupe africain de l’Organisation mondiale du commerce à Genève et par l’Équipe d’évaluation de CAPC I.

Une meilleure compréhension du rôle important que joue le commerce dans le domaine du développement. Une diffusion active de l’information, des services de formation et de conseils a permis à tous les pays africains et aux CER de rechercher les meilleurs moyens d’intégrer le commerce dans leurs stratégies de développement comme en témoignent les évaluations des participants à plusieurs activités du Centre, notamment à la réunion du groupe spécial d’experts sur l’intégra- tion du commerce dans les stratégies nationales de développement, qui s’est tenue à Casablanca (Maroc) en mai 2006.

Une meilleure coordination et harmo- nisation des positions commerciales régionales et sous-régionales. La feuille de route de Tunis, la Déclaration du Caire et la feuille de route et les cri- tères de développement d’Arusha sont quelques exemples de positions com- merciales communes que le Centre a aidé à formuler.

Une crédibilité et une influence accrues pour  élaborer le programme commer- cial de l’Afrique. La contribution du Centre au renforcement des capacités commerciales en Afrique est de plus en plus reconnue. En 2006, il a accueil- li la Conférence annuelle mondiale du projet d’analyse du commerce mondial et mis sur pied des partenariats avec d’autres parties prenantes importantes dans le domaine du commerce.

La demande croissante de services du CAPC I émanant de pays africains et leurs attentes d’un appui régulier et élargi ont donné lieu à la mise en place de CAPC II (2008-2013) qui maintenait les objectifs généraux de CAPC I et était axé sur l’aide aux CER en Afrique ainsi qu’à leurs États membres afin d’intégrer plus efficacement le commerce dans leurs stratégies de développe- ment.

Grâce au financement de base fourni par l’Agence canadienne de développement international et aux contributions du Département du dévelop- pement international et à l’Agence suédoise de coopération internationale au développement, CAPC II a eu un impact sur le programme com- mercial de l’Afrique grâce aux réalisations impor- tantes suivantes :

• Le Centre a appuyé les CER en met- tant en place leurs unités de politique commerciale. Celles-ci sont mainte- nant pleinement fonctionnelles dans la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté de l’Afrique de l’Est et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Elles ap- portent actuellement un appui tech- nique aux Etats membres en matière d’analyse des politiques commerciales.

• Il a facilité la recherche d’un consen- sus et la validation par les parties pre- nantes de positions communes sur le

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plan commercial. Les décisions de po- litique commerciale prises par les hauts fonctionnaires des CER et les États membres, sur la base des activités de recherche et de conseil technique du CAPC ont considérablement influen- cé les principales positions commer- ciales aux niveaux mondial et régio- nal, comme en attestent le document final de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés qui s’est tenue à Istanbul (Tur- quie) en mai 2011 ; le document final du 10ème Forum de l’AGOA, qui s’est tenu à Lusaka, en juin 2011 ; l’adoption d’une position africaine commune vi- sant à reporter la signature d’accords de partenariats économiques (APE) entre les CER africaines et l’Union euro- péenne ; le rapport commun de l’Orga- nisation mondiale du commerce et de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques Aid for Trade at a Glance 2011 (dans le cadre de l’initiative d’aide au commerce) ; le document final et l’adoption d’une po- sition commune des ministres africains du commerce à la sixième session or- dinaire de la Conférence des ministres du commerce de l’Union africaine, qui s’est tenue à Kigali du 29 octobre au 2 novembre 2010, sur le thème des ré- formes institutionnelles de l’Organisa- tion mondiale du commerce, la feuille de route pour Doha et la réaction aux crises financières et économiques mondiales  ; la décision des ministres africains du commerce à la Confé- rence ministérielle de 2010 d’accélérer la mise en place d’un accord de libre- échange (ZLEC) ; l’adoption d’une posi- tion commune visant à étendre l’AGOA au-delà de 2015 et la prorogation de la dispositionautorisant l’exportation de vêtements fabriqués avec du tissu provenant d’un pays tiers ; la décision de créer une zone de libre-échange tri- partite entre la CAE, la SADC et le Mar- ché commun pour l’Afrique orientale et australe  ; la décision prise en 2012 par l’Assemblée des chefs d’État et de

gouvernement de l’Union africaine d’approuver un Plan d’action en faveur de l’initiative visant au renforcement du commerce intra-africain ( BIAT) et la mise en place d’un accord de libre- échange prévue en principe pour 2017 ; et les délibérations en cours sur la stratégie de mise en œuvre de la BIAT.

• CAPC II a également conçu et fourni des programmes de recherche, de for- mation, de mentorat et un appui tech- nique sur les questions commerciales en faveur des bénéficiaires, comme en témoigne le développement d’un modèle d’accord de partenariat éco- nomique en tant que cadre pour les négociations. L’évaluation du Centre a révélé que 70 % des hauts fonction- naires formés dans les États membres ont participé à l’analyse et à l’examen de leurs cadres de politique commer- ciale nationale tandis que 85 % des personnes formées par le Centre ont fait une évaluation positive de la for- mation reçue, lors de l’évaluation des participants. Il convient de faire remar- quer que tous les programmes de for- mation du Centre connaissent un suc- cès impressionant.

• Il a également assuré la diffusion sys- tématique des résultats de ses re- cherches, activités et autres questions actuelles auprès de ses États membres et des CER et a permis de renforcer la base des connaissances de l’Afrique sur le commerce et les questions connexes grâce à la recherche, l’analyse, les publi- cations et la formation. Les travaux de recherche analytique fondés sur des preuves concernant des publications telles que « Work in Progress » et « Poli- cy Briefs » ont renforcé les capacités de négociation des gouvernements afri- cains. Plus de 2 000 abonnés sont ins- crits au réseau Africa Trade Knowledge Network (Réseau de connaissances sur le commerce en Afrique).

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• Le site Web du Centre fonctionne tou- jours et est régulièrement mis à jour.

Des espaces utilisateur de gestion des savoirs ont été créés pour les réseaux

«  Commerce et environnement  » et

« Commerce et égalité des sexes » du Centre, avec des liens vers une page inventaire actualisée en permanence sur les institutions de facilitation du commerce en Afrique au sein de la plate-forme de gestion des savoirs. Le Centre a été reconnu par les interve- nants commerciaux comme étant l’un des principaux prestataires de services consultatifs à caractère politique basé en Afrique.

• Il a continué d’œuvrer sans relâche à l’intégration du VIH/sida, de l’égalité des sexes et de l’environnement dans ses activités. À la suite de son programme d’appui aux activités liées à l’égalité des sexes dans le commerce, il est devenu membre à part entière du réseau des experts sur l’égalité des sexes consti- tué par le Centre du commerce inter- national afin de renforcer les résultats de l’aide pour le commerce. Des pos- sibilités ont été créées pour favoriser l’interaction fructueuse de données d’expérience et de connaissances pour les femmes entrepreneurs en Afrique par le biais du programme d’activités du bureau sous-régional du CAPC/CEA pour l’Afrique australe afin de soutenir les femmes dans le domaine de l’entre- preneuriat.

• Il a également aidé les États membres de la CEDEAO à entreprendre une for- mation spécialisée au commerce et aux rôles respectifs des hommes et des femmes. À la suite du lancement de la Plate-forme de gestion des savoirs sur le commerce et l’environnement à l’intention de la CEDEAO, des initiatives sont en cours pour reproduire cette plate-forme dans d’autres CER. Le projet de commerce transfrontalier de la Communauté de l’Afrique de l’Est a également été lancé pour renforcer les

activités commerciales des commu- nautés frontalières de l’Afrique de l’Est.

• Le Centre a également mobilisé un appui et obtenu un accord visant à augmenter les ressources en faveur de l’Initiative Aide pour le commerce de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Parmi ses autres réalisations, il a permis entre autres de renforcer la soli- darité et de forger des positions de né- gociations communes avec des écono- mies émergentes en développement dans le cadre des négociations au sein de l’OMC ; parvenir à un résultat de né- gociation efficace pour les CER et les États membres africains au cours des négociations sur l’Accord de partena- riat économique (APE) ; parvenir à des améliorations essentielles du régime préférentiel en faveur des pays afri- cains éligibles dans le cadre de l’AGOA, notamment mais pas exclusivement la prorogation sans interruption de la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) et la disposition autorisant l’exportation de vêtements fabriqués avec du tissu pro- venant d’un pays tiers ; renforcer les ca- pacités institutionnelles commerciales essentielles grâce à la mise en place de l’Alliance africaine pour le commerce électronique et l’Alliance africaine pour la gestion des corridors ; et l’appui au Gouvernement éthiopien pour établir le Port sec de l’Éthiopie.

Le Centre a également adopté  les stratégies d’aide pour le commerce élaborées par la CE- DEAO et la SADC pour leur région respective, ainsi que la stratégie pour le commerce électronique adoptée par la SADC. Il a établi un partenariat avec le Centre africain pour l’égalité des sexes et le développement social et ONU-Femmes pour diriger l’atelier continental annuel sur le com- merce et l’égalité des sexes qui encourage et in- fluence le programme de l’égalité des sexes en Afrique. Le Centre a également participé à l’insti- tutionnalisation du Forum africain du commerce dans les structures de l’Union africaine sur la BIAT et la ZLEC. 

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B. Evaluations

Les programmes du Centre ont été revus deux fois au cours des 10 dernières années par une équipe d’évaluateurs indépendants. CAPC I a été évalué en 2007 et CAPC II en 2011. L’un des principaux objectifs des évaluations consistait à identifier les enseignements essentiels tirés de sa mise en œuvre afin d’améliorer la pertinence et le fonctionnement du Centre. Les exercices d’évaluation ont souligné la nécessité pour le Centre :

• D’intégrer davantage la dimension ré- gionale dans ses travaux

• De mettre davantage de ressources à sa disposition

• De mettre au point des indicateurs quantitatifs afin d’évaluer son impact ;

• D’élargir le champ de la recherche et d’intégrer les questions transversales dans ses activités

• De fournir une formation plus spécia- lisée aux parties prenantes et de créer des unités de politiques commerciales (UPC) dans les CER

• De renforcer les liens entre les négocia- teurs basés à Genève et à Bruxelles et les capitales africaines

• D’aider les pays africains à traduire les accords commerciaux internationaux en législations nationales

• D’étudier une vaste gamme d’options afin d’en assurer la viabilité 

Il ressort des conclusions d’une évaluation ex- terne de CAPC I menée en 2007 que, depuis sa création, le CAPC a montré sa pertinence, son efficacité et sa capacité de réagir en temps op- portun pour aider les pays africains à créer des compétences dans les domaines ayant trait au commerce. Les parties prenantes ont déclaré que le Centre fait preuve de dynamisme lorsqu’il en- treprend des activités portant sur ses domaines de compétence, notamment la recherche, la for-

mation et la diffusion de ses produits. En dépit de ses faibles ressources humaines et financières, il a pu atteindre son objectif de surmonter les contraintes pesant sur les capacités des négo- ciateurs commerciaux africains dans le cadre des négociations multilatérales. Cette évolution a eu pour résultat positif direct le fait que les né- gociateurs commerciaux africains participent davantage aux débats sur les questions de fond abordés dans le cadre de l’OMC et des APE.

Selon le rapport d’évaluation 2011 sur CAPC II,

« La demande accrue de ses services témoigne de son importance et sa pertinence pour les efforts de croissance actuels de l’Afrique  ». De même, « La viabilité du Centre revêt une extrême importance. L’appui des partenaires de dévelop- pement et de la CEA qui a permis au Centre de mener ses travaux jusqu’ici doit être apprécié et encouragé tandis que des efforts sont faits pour obtenir le concours d’autres partenaires ». Enfin,

« le Centre a également joué un rôle important pour faire progresser le programme commercial en Afrique …et le travail important accompli par le Centre et son succès jusqu’ici méritent d’être applaudis.  » Le rapport d’évaluation complet a été largement partagé avec les parties prenantes et est disponible dans un document séparé.

C. Contraintes et enseignements tirés

Un certain nombre de facteurs et d’enseigne- ments contraignants ont également été iden- tifiés au cours de l’évaluation, le plus important étant la difficulté pour les indicateurs quantitatifs de mesurer l’incidence globale du Centre. Par exemple, certains résultats au niveau des per- formances commerciales n’ont pas pu être attri- bués au seul Centre, notamment dans les cas où d’autres projets de renforcement des capacités liés au commerce apportaient également leur appui aux mêmes parties prenantes. Il manquait également des ressources humaines requises pour répondre à la demande accrue de ses ser- vices émanant des capitales africaines, des CER et des négociateurs à Bruxelles, Genève et aux États-Unis d’Amérique.

l convenait de trouver un équilibre entre les ca- pacités et les ressources limitées du Centre et la nécessité de répondre aux demandes éma- nant d’États individuels. Étant donné que le

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CAPC n’était de toute évidence pas en mesure de répondre aux demandes de tous les pays afri- cains, on a estimé qu’une approche régionale et sous-régionale de la prestation de services consultatifs produirait un meilleur rapport qua- lité/prix.

L’évaluation a révélé que les partenariats du CAPC lui ont permis de mobiliser ses faibles res- sources et de mener à bien ses nombreuses ac- tivités. Ainsi, il est également apparu que dans la mesure où bon nombre de ses partenaires ne traitaient pas exclusivement de questions afri- caines et s’intéressaient à d’autres intervenants, ils n’étaient peut-être pas en mesure d’adopter les perspectives spécifiques de l’Afrique, ce qui n’est pas le cas du CAPC, dont l’objectif, le groupe africain, est bien déterminé.

D. Logique pour poursuivre le mandat

On ne saurait trop insister sur le rôle considé- rable que joue le commerce dans la croissance et la transformation des économies africaines et le processus d’intégration régionale de l’Afrique.

L’expérience de la plupart des pays développés et des économies émergentes renforce sans équivoque le même fait quant à l’importance du commerce, et établit clairement les liens qui existent entre l’amélioration du commerce dans les capacités de production, la valeur ajoutée, la spécialisation, la création d’emplois, la formation de revenus et l’atténuation de la pauvreté.

Les défis commerciaux auxquels les pays afri- cains sont confrontés et les recommandations politiques formulées dans une section prélimi- naire du présent Plan d’activité exigent un appui institutionnel constant au niveau du renforce- ment des capacités. De même, il convient de développer des compétences pour renforcer les capacités des fonctionnaires aux niveaux régio- nal, sous-régional et national afin d’intégrer le commerce aux stratégies nationales de dévelop- pement et aux programmes d’intégration régio- naux. Il est également nécessaire d’améliorer les capacités des négociateurs africains intervenant dans les accords commerciaux bilatéraux, régio- naux et internationaux. Les pays africains de- vraient également être habilités à appliquer les accords négociés. Ces éléments essentiels du programme de développement commercial de

l’Afrique confirment l’importance des institutions d’appui au commerce telles que le CAPC.

En outre, la décision prise par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union afri- caine de stimuler le commerce intra-africain et de créer une zone continentale de libre-échange a donné un rôle majeur à la CEA/CAPC en tant qu’institution technique de premier plan ap- puyant l’application de la décision du sommet.

E. Créneau et avantage comparatif du Centre africain pour les politiques commerciales

Le Centre africain pour les politiques commer- ciales (CAPC) a le potentiel de croître très rapi- dement pour devenir le principal défenseur du programme commercial de l’Afrique. Il n’existe actuellement aucune institution régionale ba- sée en Afrique appuyée par des institutions afri- caines et gérées par des professionnels locaux, qui se concentre exclusivement sur le dévelop- pement du commerce sur le continent. Pendant près de dix ans maintenant, le CAPC (‘le Centre’), avec l’appui de ses partenaires de mise en œuvre et de financement, a développé la capacité et la mémoire institutionnelles sur le commerce et le programme lié au commerce pour l’Afrique ainsi qu’un vaste réseau de parties prenantes et d’or- ganisations partenaires. De même, son image de marque est de combler les lacunes associées aux défis commerciaux de l’Afrique.

Sa force relative réside dans son pouvoir de mo- bilisation de diverses parties prenantes œuvrant sur les questions de négociation et de mise en œuvre de la politique commerciale ; sa capacité de fournir un appui ciblé aux institutions natio- nales et régionales  ; son envergure continen- tale et la souplesse de son approche. En ce qui concerne les initiatives liées à la BIAT/CAPC, il a apporté une contribution positive en rassem- blant des décideurs venant de tout le continent pour leur permettre d’apprendre les uns des autres et de commencer à construire une ré- ponse coordonnée. Le Forum annuel sur le com- merce en Afrique et les forums consultatifs natio- naux, lancés par le Centre, sont deux exemples de cette contribution. De fait, l’Union africaine a institutionnalisé le Forum sur le commerce en Afrique en tant que partie du cadre BIAT/ZLEC,

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afin de fournir une plate-forme globale, intégrée et inclusive en vue d’un dialogue politique ap- profondi entre les intervenants commerciaux et délibérer et convenir d’approches communes et de stratégies visant à mettre en œuvre le plan d’action pour la BIAT et créer la ZLEC.

Il existe un consensus général sur le fait que la Commission de l’Union Africaine et le Centre travaillent sur le programme de négociation de la ZLEC et le programme de mise en œuvre de la BIAT. Cette initiative a apporté une contribu- tion positive et il est souhaitable qu’elle se pour- suive. La stratégie de mise en œuvre de l’initia- tive BIAT/ZLEC proposée, élaborée par la CUA et le Centre, qui est en cours de consultation et de finalisation, a formulé des plans d’action clairs pour les États membres, les CER, la Commission de l’Union africaine et d’autres parties prenantes

pour la mise en œuvre de la BIAT et la mise en place de la ZLEC prévue en principe pour 2017.

Il figure donc en bonne position pour continuer à fournir un appui ciblé aux éléments clefs des deux initiatives.

Les travaux du Centre sur le commerce et les thèmes transversaux ont également contribué au programme de transformation du continent.

Pour que la croissance soit durable et inclusive en Afrique, il doit y avoir une exploration constante des thèmes transversaux tels que l’égalité des sexes, l’économie verte et l’environnement, l’éner- gie, ainsi que les technologies de l’information et de la communication (TIC) et leurs liens avec le commerce. Grâce à sa vaste expérience dans ces domaines cruciaux, le Centre se trouve donc en position stratégique pour poursuivre son appui au programme commercial de l’Afrique.

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Troisième partie : Cadre stratégique et programme

A. Vision

La vision du Centre est de devenir un centre d’excellence de premier plan en Afrique et un carrefour continental pour fournir et coor- donner un appui technique en faveur du déve- loppement du commerce en Afrique.

B. Enoncé de mission

La mission du Centre est de collaborer avec les parties prenantes aux niveaux national, régional et international afin de les tenir informées de l’évolution et de la mise en œuvre de stratégies, politiques et programmes commerciaux judi- cieux aux niveaux national, régional et interna- tional. Il mènera également des recherches afin de générer et diffuser des connaissances sur le

commerce et de fournir des conseils pratiques, des programmes de formation et de renforce- ment des capacités, sur la base des besoins re- censés par ses partenaires.

C. Objectifs stratégiques et pro- gramme 2014-2018

Au cours des cinq prochaines années, le Centre se concentrera sur la réalisation de quatre objec- tifs stratégiques :

• Jouer un rôle de chef de file dans le plaidoyer pour le commerce

• Générer et diffuser des connaissances sur le commerce

Le CAPC est un centre africain de sa- voir et le pivot de la politique commer- ciale qui reconnaît le rôle positif joué par les échanges commerciaux pour faire face aux défis du développement auxquels le conti- nent est confronté.

Nous travaillons avec les parties pre- nantes aux niveaux national, régional et international pour les informer sur l’élaboration, la négociation et la mise en œuvre de stratégies commer- ciales judicieuses sur le plan national, régional et interna- tional. Nous faisons cela en fournissant des services tels que : conseils et assistance straté- giques, gestion des savoirs, formation et renforcement des capacités, sur base des besoins recensés par les partenaires.

Le CAPC est un centre panafricain d’excellence, qui soutient les objectifs politiques commer- ciaux aux niveaux national, régional et continental

• Fournir une plate-forme continentale pour favoriser le dialogue politique sur le programme commercial de

l’Afrique

• Établir des forums de parties prenantes aux fins de la sensibilisation et de la consultation

• Élaborer et mettre en œuvre un plan d’amélioration des performances de l’organisation, notamment un plan de

ressources humaines

• Élaborer des plans de travail assortis de priorités hiérarchisées

• Mettre en place un système solide de suivi et d’éva- luation

• Organes de gouvernance et consultatifs appropriés

Mettre en pratique des normes financières et des cadres de responsabilisation reconnus

• Œuvrer avec des partenaires stratégiques pour recen- ser les besoins, élaborer des plans et mobiliser des ressources

• Créer une plate-forme continentale de gestion des connaissances sur le commerce

• Diffuser les conclusions des recherches par des publi- cations et d’autres moyens multimédias

• Renforcer les capacités des parties prenantes

• Élaborer et mettre en œuvre des programmes de renforcement des capacités à l’intention des parties

prenantes, sur la base de l’évaluation des besoins

• Mettre en place des mécanismes de brassage d’idées et d’expériences entre les parties prenantes

• Échange de personnel Jouer un rôle de chef

de file dans le plaidoyer pour le commerce.

Améliorer la viabilité organisationnelle et financière du CAPC.

Générer et diffuser des connaissances sur le commerce.

Renforcer les capacités des parties prenantes.

Figure 1 : Objectifs stratégiques du Centre africain pour les politiques commerciales Mission Objectifs stratégique Stratégies Vision

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• Renforcer les capacités des parties pre- nantes

• Améliorer sa viabilité organisationnelle et financière

1. Jouer un rôle de chef de file dans le plai- doyer pour le commerce

Le Centre occupe une place unique sur le conti- nent grâce à son pouvoir fédérateur et sert de plate-forme de dialogue et de débats sur le programme des politiques commerciales en Afrique. À ce titre, il a la possibilité de jouer un rôle de premier plan pour faciliter et encourager le dialogue sur les politiques commerciales. Au cours des cinq prochaines années, il s’efforcera de fournir une plate-forme continentale en fa- veur du dialogue politique et du plaidoyer sur le programme commercial de l’Afrique et de mettre sur pied des forums de sensibilisation et de consultation sur des questions commerciales à l’intention des parties prenantes.

Plate-forme continentale pour le dialogue poli- tique sur le programme commercial de l’Afrique Grâce à ses vastes connaissances sur le com- merce et les questions connexes, le Centre four- nira une orientation intellectuelle et influera sur le dialogue politique commercial en apportant un appui technique en matière de formulation de politique commerciale et d’analyse, ainsi que des services consultatifs à l’intention des CER ré- gionales, de la Commission de l’Union africaine, des décideurs des États membres, du secteur pri- vé et d’autres parties prenantes.

Forums de parties prenantes pour la sensibilisa- tion et la consultation

Le Centre continuera de s’appuyer sur son pou- voir fédérateur et les forums annuels et bian- nuels institutionnalisés sur le commerce, tels que le Forum sur le commerce en Afrique et le Forum consultatif sur le commerce national pour renfor- cer son appui en faveur du dialogue politique et de débats sur l’élaboration du programme com- mercial de l’Afrique. Cela fournira des possibilités de dégager un consensus, d’échanger des idées, de faciliter des positions commerciales com- munes et de rechercher des contributions pour façonner les domaines d’activité thématiques du Centre.

2. Améliorer la viabilité organisationnelle L’exercice de restructuration de la CEA en 2013 a intégré la structure du Centre dans la Division du commerce et de l’intégration régionale de la Commission (RITD). Cela a été une occasion unique de revoir et d’évaluer de façon critique la capacité du Centre de s’acquitter de son mandat et de sa mission. Ce changement interne à la CEA n’affecte ni ne modifie en aucune manière le mandat et les objectifs originaux du Centre.

La situation du Centre au sein de la Division comporte plusieurs avantages. Premièrement, il peut ainsi facilement tirer parti des ressources financières et humaines de la Division pour sur- monter les contraintes en matière de capacités humaines, ce qui permet à la CEA de lui fournir son personnel clef et des services de base pour lui permettre de poursuivre ses travaux même lorsque les flux de l’appui financier extérieur s’épuisent. Deuxièmement, le CAPC bénéficiera d’une relation étroite avec d’autres divisions et centres de la CEA, en particulier en matière de prestation de services en faveur de thèmes trans- versaux tels que l’égalité des sexes, l’environne- ment, les changements climatiques et le VIH/

sida. Cette relation suppose la conceptualisation et la mise en œuvre conjointes du programme de travail du Centre afin de réaliser des économies sur le coût de recrutement de consultants. Cela permettrait au Centre de tirer parti des réseaux existants de divisions et centres de la CEA pour établir son propre réseau d’intervenants. Troisiè- mement, étant donné que la CEA est soumise aux pratiques de gestion, règles et règlements de l’ONU, le Centre est tenu de recourir aux mêmes processus. Ceux-ci comprennent la gestion des fonds, la responsabilisation, le contrôle, le recru- tement, le suivi et l’évaluation, la passation de marchés et les déplacements du personnel et des consultants. Cela permettrait au Centre non seulement d’économiser sur les ressources qui seraient nécessaires pour établir et administrer ses propres processus distincts mais aussi de veiller à ce que ses opérations soient conformes aux normes mondialement acceptées.

Au cours des cinq prochaines années, le Centre mettra en œuvre les stratégies opérationnelles suivantes afin de réaliser ses objectifs straté- giques essentiels :

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Développement d’un plan d’amélioration des performances organisationnelles, notamment un plan de ressources humaines.

Afin de s’assurer que le Centre sera doté des ca- pacités internes pour s’acquitter de son mandat, il aura besoin de personnel interne supplémen- taire pour disposer de la masse critique néces- saire à la réalisation des objectifs établis et des résultats escomptés. Ce plan d’amélioration organisationnel facilitera une division équitable du travail entre les membres du personnel, déga- gera un espace pour la formation du personnel et créera un environnement de travail propice à une amélioration des performances profession- nelles.

Elaboration d‘un programme ciblé et de plans de travail assortis de priorités hiérarchisées Un continent africain comptant une population de près d’un milliard d’habitants répartis dans 54 pays constitue une clientèle potentielle pour le Centre africain pour les politiques commerciales.

Cet immense marché implique qu’il rationnalise ses domaines prioritaires et soit doté d’un pro- gramme de travail efficace optimisant les résul- tats fixés. Le plan de travail annuel sera élaboré de façon que ses activités soient directement liées à ses produits et résultats approuvés.

Mise en place d’un système de suivi et d’évalua- tion solide

Le Centre restera guidé par une approche de gestion basée sur les résultats, dotée d’une pres- tation de services renforcée, en accordant une attention particulière à la qualité et à la ponctua- lité de la mise en œuvre. En outre, des indica- teurs de performance seront utilisés pour suivre en permanence les progrès réalisés sur la voie des résultats escomptés et d’évaluer le Centre.

Les données de base à utiliser pour évaluer les progrès seront compilées lorsque la mise en œuvre du présent Plan d’activité commencera.

L’ensemble de son personnel recevra une forma- tion au cadre de suivi et d’évaluation et à son ap- plication. Un cadre logique assorti d’indicateurs spécifiques de réalisation est présenté à l’annexe II.

3. Renforcer la viabilité financière

Le mandat et la mission du Centre exigent un plan de travail solide, doté d’un niveau de res-

sources suffisant – davantage que ce que l’on peut raisonnablement attendre de n’importe quelle source unique. La viabilité financière du Centre est par conséquent un objectif straté- gique pour les cinq prochaines années. Il mettra en œuvre les deux principales activités priori- taires suivantes :

Appliquer les normes financières et les cadres de responsabilisation reconnus

Le Centre économisera sur les ressources, appli- quera les normes financières reconnues et met- tra en place des mécanismes d’examen internes et externes s’il maintient la pratique consistant à recourir aux mêmes processus financiers et de gestion que l’ONU.

Travailler avec des partenaires stratégiques pour recenser les besoins, élaborer des plans et mobi- liser des ressources

En tant que Centre établi au sein de la CEA, le CAPC continuera d’œuvrer en étroite collabora- tion avec d’autres centres et divisions de la CEA pour renforcer ses livraisons, la qualité de ses pro- ductions, ses mécanismes et son impact sur ses résultats. Il continuera également à bénéficier des partenariats de la CEA avec l’Union africaine, les communautés économiques régionales (CER) et la Banque africaine de développement (BAD).

Sa capacité de travailler en étroite collaboration avec ces institutions découle de ses relations de travail étroites avec la CEA, comme en témoigne la mise en œuvre conjointe des programmes et activités. Toute décision ou demande émanant d’États membres et d’organisations régionales dans les secteurs du commerce et de l’intégra- tion des marchés peut donc être renvoyée au Centre, qui a également établi des liens directs avec d’autres parties prenantes aux niveaux na- tional et régional. En outre, il continuera de ren- forcer sa collaboration avec des organisations telles que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce, le Centre du commerce international, la Conférence des Nations sur le commerce et le développement (CNUCED) et la Fondation africaine pour le ren- forcement des capacités. Il collaborera égale- ment avec des institutions de formation telles que l’Institut africain pour le développement et la planification économiques, le Centre de forma-

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tion pour les politiques commerciales, le Consor- tium africain pour la recherche économique et le Centre de droit commercial pour l’Afrique aus- trale, afin d’éviter les risques de chevauchement et d’assurer l’optimisation des ressources et des résultats, dans le but de mener à bien le mandat qu’il s’est fixé.

Le Centre continuera également de collaborer et d’approfondir ses liens avec des institutions financières de développement régionales et na- tionales afin d’appuyer ses efforts de mobilisa- tion des ressources. Il mettra au point une straté- gie globale de mobilisation des ressources pour garantir la disponibilité de ressources financières suffisantes et prévisibles pour ses opérations.

Cela permettra de forger des liens plus solides avec les partenaires de financement actuels et attirera de nouvelles institutions et agences mul- tilatérales et bilatérales souhaitant appuyer le programme de développement commercial de l’Afrique. Les fonds partenaires complèteront le budget ordinaire de la CEA pour les activités du programme du Centre.

4. Mettre en place une plate-forme de gestion des connaissances sur le commerce

Depuis sa création, le CAPC a bâti une mémoire institutionnelle sur le programme de dévelop- pement lié au commerce en Afrique. Il héberge une plate-forme continentale et de gestion de  connaissances relatives au commerce com- prenant des études, rapports, dossiers et autres publications commerciales et connexes influant sur le programme commercial. Il utilise ses capa- cités internes et ses partenaires extérieurs pour diffuser ces documents de politique par le biais de sa plate-forme de connaissances et de ges- tion et ses stratégies de sensibilisation.

Au cours des cinq prochaines années, le Centre transformera sa plate-forme de connaissances et de gestion existante en un instrument électro- nique de pointe afin de renforcer l’efficacité du stockage, de la recherche et de la diffusion d’in- formations commerciales.

5. Renforcer les capacités des parties pre- nantes

Le Centre travaille conjointement avec un vaste éventail de parties prenantes aux niveaux na-

tional, régional et continental. Plusieurs parties prenantes jouent des rôles multiples en tant qu’alliés, collaborateurs et bénéficiaires. Ces rela- tions sont d’une importance stratégique pour le Centre à mesure qu’il progresse.

Les parties prenantes du Centre font face à de nombreux défis dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs programmes commerciaux res- pectifs. Il continuera donc à jouer un rôle impor- tant en aidant les parties prenantes à renforcer leurs capacités de gérer leurs aspirations com- merciales. Au cours des cinq prochaines années, le Centre se concentrera sur le développement de programmes de renforcement des capacités des parties prenantes et la promotion d’échanges fructueux de données d’expérience entre elles.

Elaborer des programmes de renforcement des capacités

Le Centre établira un partenariat avec l’Institut africain pour le développement et la planifica- tion économiques de toutes les initiatives de for- mation et de développement des compétences en faveur des parties prenantes. Une assistance technique dans des domaines spécialisés sera sollicitée par des institutions spécialisées et des partenaires stratégiques identifiés, si le be- soin s’en fait sentir. Lors de l’élaboration de ses programmes de renforcement des capacités, le Centre adoptera une approche participative en coopérant avec les parties prenantes pour défi- nir leurs besoins et trouver des solutions appro- priées. De même, Il communiquera régulière- ment aux parties prenantes des informations sur ses activités programmatiques et sollicitera leur apport et leur adhésion.

Brassage d’expériences

Dans le cadre de son programme de renforce- ment des capacités, le Centre facilitera le bras- sage d’expériences entre les parties prenantes, ce qui supposera d’entreprendre des études comparatives et d’organiser des ateliers, des sé- minaires et des réunions consultatives avec la participation de multiples parties prenantes.

D. Organisation du travail et stratégie de mise en œuvre du programme

Le Centre a organisé ses travaux en cinq do- maines d’activité, dans le but de mettre en

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œuvre son programme de travail et de réaliser les objectifs stratégiques énoncés au paragraphe À ci-dessus. Les domaines d’activité sont fondés sur les résultats de développement escomptés et comprennent :

(a) Le cadre de la politique commerciale pour la croissance économique et la transformation structurelle en Afrique (b) La participation de l’Afrique au com-

merce mondial

(c) L’intégration des marchés régionaux et le commerce transfrontalier

(d) Les thèmes commerciaux et transver- saux

(e) L’appui aux initiatives commerciales de l’Afrique

Les modalités de mise en œuvre seront notam- ment les suivantes : une recherche sur les poli- tiques afin de renforcer la création et la gestion de connaissances (génération de connaissances et diffusion par le biais de la recherche analy- tique et empirique)  ; services consultatifs tech- niques en matière de formulation, d’analyse et d’examen de politiques ; programmation et mise en œuvre de politiques  ; services consultatifs et coopération technique  ; plaidoyer, dialogue politique, consultation des parties prenantes et recherche de consensus ; et formation et renfor- cement de capacités, alignées sur les domaines d’activité.

Le Centre fournira davantage de services consul- tatifs et élargira la recherche. Des services consultatifs supplémentaires permettront d’en finir avec la perception selon laquelle la première phase s’était davantage concentrée sur les né- gociations plutôt que sur la recherche, qui au- rait couvert une vaste gamme de secteurs liés au commerce et de thèmes transversaux sur les relations qui existent entre le commerce et la pauvreté et entre l’environnement et l’égalité hommes-femmes. Les programmes de forma- tion du Centre resteront liés aux conclusions de la recherche et seront axés sur le renforcement

des capacités institutionnelles des pays et des CER.

Il tirera également parti de ses compétences in- ternes et des travaux de recherche et connais- sances générés par les autres divisions de pro- grammes de la CEA, telles que le Centre africain de statistique, le Centre africain pour l’égalité des sexes et le développement, le Centre africain des politiques climatiques, la Division de la politique macroéconomique et la Division de l’intégration régionale et du commerce.

Il va de soi que le Centre n’est pas en mesure de se concentrer sur la totalité des 54 pays africains et travaillera donc avec les CER, les agences et les institutions de recherche pour fournir ses services et renforcer son impact stratégique. Il continuera également d’oeuvrer en partena- riat avec d’autres institutions mettant en œuvre des programmes commerciaux afin de favoriser l’appropriation, de bâtir des synergies et d’évi- ter le risque de chevauchement. Il est souhai- table que ces partenariats assurent la participa- tion d’organes intergouvernementaux tels que l’Union africaine, la BAD, le PNUD, la CNUCED, le Centre du commerce international, l’Orga- nisation mondiale du commerce, les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique et le Commonwealth. Il agira également en partena- riat avec des organismes de recherche tels que le Consortium pour la recherche économique en Afrique et le Centre du Sud ; et de concert avec le secteur privé et les organisations de la société civile.

Le tableau 1 présente une ventilation des do- maines d’activité du Centre, qui sera traitée de façon plus détaillée dans la section suivante.

Domaine d’activité 1 : Commerce, croissance économique et transformation structurelle Le commerce est souvent considéré comme un vecteur de croissance économique. Il donne souvent lieu à des économies diversifiées et à la transformation structurelle, grâce à l’utili- sation de chaînes de valeur et au commerce de services. Pour promouvoir le commerce, il convient de formuler et de mettre en œuvre des politiques appropriées aux niveaux national, ré-

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