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Organisation du travail et stratégie de mise en œuvre du programme

Le Centre a organisé ses travaux en cinq do-maines d’activité, dans le but de mettre en

œuvre son programme de travail et de réaliser les objectifs stratégiques énoncés au paragraphe À ci-dessus. Les domaines d’activité sont fondés sur les résultats de développement escomptés et comprennent :

(a) Le cadre de la politique commerciale pour la croissance économique et la transformation structurelle en Afrique (b) La participation de l’Afrique au

com-merce mondial

(c) L’intégration des marchés régionaux et le commerce transfrontalier

(d) Les thèmes commerciaux et transver-saux

(e) L’appui aux initiatives commerciales de l’Afrique

Les modalités de mise en œuvre seront notam-ment les suivantes : une recherche sur les poli-tiques afin de renforcer la création et la gestion de connaissances (génération de connaissances et diffusion par le biais de la recherche analy-tique et empirique)  ; services consultatifs tech-niques en matière de formulation, d’analyse et d’examen de politiques ; programmation et mise en œuvre de politiques  ; services consultatifs et coopération technique  ; plaidoyer, dialogue politique, consultation des parties prenantes et recherche de consensus ; et formation et renfor-cement de capacités, alignées sur les domaines d’activité.

Le Centre fournira davantage de services consul-tatifs et élargira la recherche. Des services consultatifs supplémentaires permettront d’en finir avec la perception selon laquelle la première phase s’était davantage concentrée sur les né-gociations plutôt que sur la recherche, qui au-rait couvert une vaste gamme de secteurs liés au commerce et de thèmes transversaux sur les relations qui existent entre le commerce et la pauvreté et entre l’environnement et l’égalité hommes-femmes. Les programmes de forma-tion du Centre resteront liés aux conclusions de la recherche et seront axés sur le renforcement

des capacités institutionnelles des pays et des CER.

Il tirera également parti de ses compétences in-ternes et des travaux de recherche et connais-sances générés par les autres divisions de pro-grammes de la CEA, telles que le Centre africain de statistique, le Centre africain pour l’égalité des sexes et le développement, le Centre africain des politiques climatiques, la Division de la politique macroéconomique et la Division de l’intégration régionale et du commerce.

Il va de soi que le Centre n’est pas en mesure de se concentrer sur la totalité des 54 pays africains et travaillera donc avec les CER, les agences et les institutions de recherche pour fournir ses services et renforcer son impact stratégique. Il continuera également d’oeuvrer en partena-riat avec d’autres institutions mettant en œuvre des programmes commerciaux afin de favoriser l’appropriation, de bâtir des synergies et d’évi-ter le risque de chevauchement. Il est souhai-table que ces partenariats assurent la participa-tion d’organes intergouvernementaux tels que l’Union africaine, la BAD, le PNUD, la CNUCED, le Centre du commerce international, l’Orga-nisation mondiale du commerce, les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique et le Commonwealth. Il agira également en partena-riat avec des organismes de recherche tels que le Consortium pour la recherche économique en Afrique et le Centre du Sud ; et de concert avec le secteur privé et les organisations de la société civile.

Le tableau 1 présente une ventilation des do-maines d’activité du Centre, qui sera traitée de façon plus détaillée dans la section suivante.

Domaine d’activité 1 : Commerce, croissance économique et transformation structurelle Le commerce est souvent considéré comme un vecteur de croissance économique. Il donne souvent lieu à des économies diversifiées et à la transformation structurelle, grâce à l’utili-sation de chaînes de valeur et au commerce de services. Pour promouvoir le commerce, il convient de formuler et de mettre en œuvre des politiques appropriées aux niveaux national,

ré-gional et continental, en assurant la pleine par-ticipation de toutes les parties prenantes. Pour obtenir des résultats concrets, il est essentiel de mobiliser des ressources appropriées grâce à des initiatives d’aide pour le commerce et à d’autres mesures prises pour appuyer la mise en œuvre de politiques  ; fournir un appui technique à la formulation et la mise en œuvre de politiques commerciales, notamment en mettant en place des mécanismes de suivi et d’évaluation ; et mo-biliser les ressources financières nécessaires.

Les travaux du Centre dans ce domaine d’acti-vité seront donc axés sur l’apport d’un appui technique aux États membres et aux CER pour les aider à élaborer leurs stratégies nationales ou régionales en vue de la formulation de politiques commerciales. Cela sera complété par des ser-vices consultatifs aux fins de la mise en œuvre des programmes ainsi que du suivi et de l’éva-luation pour assurer la réalisation des objectifs appropriés et l’optimisation des impacts positifs.

Compte tenu de la nécessité absolue de

mobi-liser des ressources pour mettre en application efficacement des politiques commerciales en Afrique, les travaux dans ce domaine d’activité comprendront une assistance technique aux parties prenantes pour les aider à obtenir un fi-nancement, notamment grâce à l’aide pour le commerce.

Ces interventions renforceront la capacité des États membres africains et des CER en matière de formulation, de suivi et d’évaluation des po-litiques et programmes commerciaux nationaux et régionaux et de répondre aux exigences en matière d’obtention de financements. Ils seront également capables de formuler et de mettre en œuvre des politiques commerciales régionales et nationales plus judicieuses.

Renforcer les capacités afin d’améliorer l’analyse des politiques commerciales

Compte tenu de la dynamique en évolution constante qui caractérise la mise en œuvre des activités commerciales, les politiques

commer-Tableau 1 : Ventilation des domaines d’activité

Domaines d’activité Sous-thèmes

1. Cadre de la politique commerciale pour la crois-sance économique et la transformation structurelle en Afrique

• Promouvoir les chaînes de valeur

• Commerce et transformation structurelle

• Formulation et analyse des politiques commerciales

• Diversification des exportations

• Commerce des services

• Facilitation du commerce

2. Participation de l’Afrique au commerce mondial • Négociations au sein de l’Organisation mondiale du commerce

• Aide pour le commerce

• APE

• AGOA

• Partenariats Sud-Sud 3. Intégration des marchés régionaux et commerce

transfrontalier • BIAT et ZLEC

• Intégration régionale liée au commerce, y compris le commerce transfrontalier

4.Commerce et thèmes transversaux • Égalité des sexes

• Environnement et changements climatiques

• Commerce et financement

• Technologie et innovation

• VIH/sida

5. Appui aux initiatives commerciales africaines • Alliance pour la gestion des corridors africains

• Secteur privé

• Alliance africaine pour le commerce en ligne

• Organisations de la société civile et organisations régionales du secteur privé

• Forum sur le commerce en Afrique

ciales doivent faire l’objet d’un examen et d’une analyse périodiques. Par conséquent, outre la fourniture d’un appui au renforcement des ca-pacités dans la formulation des politiques com-merciales, les travaux du Centre dans ce do-maine d’activité seront axés sur l’organisation d’activités de formation visant à renforcer les capacités et les compétences des fonctionnaires du Gouvernement et du personnel des CER en matière d’analyse des politiques commerciales.

Le Centre mènera également des recherches sur l’analyse coût-efficacité des politiques commer-ciales entreprises par les États membres africains et les CER, renforçant ainsi la prise de décisions en matière de politiques.

Apporter un appui technique aux fins de la transformation structurelle par la diversification des exportations et une meilleure exploitation des chaînes de valeur

De manière générale, les économies de la plu-part des pays africains sont caractérisées par une diversification médiocre en ce qui concerne les produits et la destination des exportations. De même, les exportations africaines sont générale-ment fortegénérale-ment dominées par les matières pre-mières et les produits de base dont la valeur est fortement tributaire des prix fluctuants de ces produits. Il importe de donner une valeur ajou-tée aux marchandises et aux produits à l’aide de divers processus pour soutenir la diversification des exportations et assurer la transformation structurelle des économies africaines. À cet égard, le Centre apportera un appui technique aux États membres africains et aux CER dans leurs efforts pour diversifier et transformer le commerce et les structures de production.

Apporter un appui en faveur de l’élaboration de stratégies nationales et régionales afin de stimu-ler le commerce des services

Bien que le commerce des services constitue un élément dynamique du commerce mondial, il n’a pas été marqué par une forte participation de la part des pays africains. S’il est vrai que le commerce de services en Afrique augmente, il est concentré dans seulement quelques pays.

En outre, la part des exportations de services mondiaux du continent représentait à peine 2 % en 2012

De toute évidence, les possibilités d’accroître encore le volume du commerce des services peuvent soutenir fortement la croissance écono-mique. Une des priorités absolues du Centre sera de soutenir les États membres africains et les CER pour les aider à élaborer des stratégies nationales et régionales susceptibles de renforcer le com-merce des services sur le continent. L’accent sera mis sur les services qui facilitent la circulation des marchandises, des personnes, des informations et des capitaux (transports, services financiers et communication).

Domaine d’activité 2 : Participation de l’Afrique au commerce mondial

L’Afrique doit renforcer sa participation au com-merce mondial et faire en sorte que ses propres priorités soient adéquatement reflétées dans le programme de commerce multilatéral. Pour at-teindre cet objectif, le Centre avait, dans le passé, fourni un appui technique aux États membres africains et aux CER (le cas échéant), pour définir ensemble une position et des stratégies de né-gociation au sein de l’Organisation mondiale du commerce. Ce soutien a été accordé au Groupe africain à Genève, pour les débats « pré-Bali » et

«  post-Bali  », afin d’assurer autant que possible la conformité des positions multilatérales au programme d’intégration régionale de l’Afrique.

Avant le programme post-Bali, le Centre appor-tera un appui consultatif pour traduire sur le plan opérationnel et mettre en œuvre les engage-ments sur la facilitation du commerce, la déroga-tion concernant le traitement préférentiel pour les services accordés aux pays les moins avan-cés  et les règles d’origine préférentielles accor-dées à ces pays, ainsi que d’autres engagements adoptés à la neuvième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce qui s’est tenue à Bali (Indonésie), en décembre 2013.

Outre les négociations sur le commerce multi-latéral, les accords préférentiels avec des parte-naires traditionnels tels que l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique sont d’une impor-tance cruciale pour les performances commer-ciales de l’Afrique. Les travaux du Centre dans ce domaine d’activité seront axés sur l’appui aux États membres africains pendant les négo-ciations en cours sur les APE avec l’Union euro-péenne, un accent particulier étant mis sur  les

coûts et avantages des APE et les solutions de re-change possibles pour ces accords ; les relations entre les APE ; la zone de libre-échange tripartite et la zone continentale de libre-échange (ZLEC),  ainsi que les éléments « OMC-plus » des APE et du programme de transformation de l’Afrique.

Outre les interventions susmentionnées, le Centre apportera un appui technique et analy-tique en faveur de la reconduction sans interrup-tion de la loi sur la croissance et les perspectives (AGOA) en Afrique, notamment la clause relative aux tissus provenant de pays tiers ; contribuera à faire face aux défis et possibilités au cours de la période de l’après-2015 ; et formulera des cadres politiques plus stratégiques et des modalités de mise en œuvre afin de mettre à profit l’AGOA pour la transformation structurelle.

En outre, il a pris note du développement crois-sant des échanges Sud-Sud au cours de la der-nière décennie, ce qui pourrait bien devenir une question stratégique essentielle dans les pays africains et leurs relations avec des pays émer-gents tels que la Chine, le Brésil et l’Inde. Il appor-tera donc un appui technique et analytique aux pays africains et aux CER pour évaluer les possi-bilités et les défis liés à l’expansion des échanges, en particulier avec ces économies émergentes.

Domaine d’activité 3 : Intégration des marchés régionaux et commerce transfrontalier

À sa dix-huitième session ordinaire, qui s’est te-nue à Addis-Abeba du 29 au 30 janvier 2012, l’As-semblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine a approuvé un plan d’action comportant sept groupes thématiques pour le Plan d’action pour le renforcement du com-merce intra-africain (BIAT), ainsi qu’un cadre pour la création d’une zone continentale de libre-échange (ZLEC) prévue en principe pour 2017.

Le Centre a été le principal partenaire technique de la Commission de l’Union africaine (CUA) et des CER dans l’élaboration de la stratégie de mise en œuvre des initiatives BIAT/ZLEC.

Les CER et quelques États membres ont sollicité l’aide technique du Centre pour rendre la stra-tégie opérationnelle, établir des structures BIAT/

ZLEC appropriées et élaborer des plans d’action BIAT concrets et réalisables aux niveaux

natio-nal et régionatio-nal. Le Centre s’emploie donc avec le PNUD et d’autres partenaires à offrir un appui technique continu aux États membres et aux CER.

Le Centre apportera également un appui tech-nique à la mise en place du réseau des systèmes d’information sur les marchés agricoles africains (ARAMIS-Net) afin de promouvoir le commerce intra-africain et d’améliorer la sécurité alimen-taire et nutritionnelle des producteurs agricoles.

Il fournira également des informations commer-ciales, telles que la disponibilité des produits de base, ainsi que le cadre réglementaire dans cha-cun des États membres et chaque CER.

Domaine d’activité 4 : Le commerce et les thèmes transversaux

Il conviendra d’intégrer des questions transver-sales influant sur le commerce et sa viabilité si l’on veut que la formulation des politiques com-merciales mène à un développement inclusif et durable. Au cours des cinq prochaines années, les travaux du Centre dans ce domaine d’activité aborderont des questions telles que l’égalité des sexes, l’environnement, la technologie et l’inno-vation, ainsi que le commerce et le financement.

Commerce et égalité des sexes

L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes constituent des objectifs de développe-ment essentiels. La prise en compte de la pari-té hommes-femmes traduit les préoccupations de plus de 50 % de la population africaine dans la formulation des politiques commerciales. La croissance dans le commerce international ac-croît l’emploi des femmes. Le renforcement des échanges commerciaux contribue à l’accroisse-ment de l’emploi dans le secteur axé sur les expor-tations, au renforcement du lien avec les marchés et à l’augmentation des salaires dans les indus-tries tournées vers l’exportation pour les femmes . Il convient d’adopter des politiques et pro-grammes commerciaux respectueux de l’égalité des sexes aux niveaux national, régional et in-ternational afin de surmonter les contraintes au commerce fondées sur le sexe et de renforcer la compétitivité des femmes chefs d’entreprises.

Le Centre continuera à fournir un appui tech-nique aux gouvernements africains et aux CER

afin de les aider à renforcer leurs capacités dans le domaine de la formulation et de l’application de politiques et programmes commerciaux tenant compte de la problématique hommes-femmes.

Commerce, environnement et changement climatique

Le principal objectif du lien entre le commerce et l’environnement est basé sur deux idées centrales. Premièrement, la réglementation du commerce ne devrait pas entraver les progrès environnementaux, et deuxièmement, la régle-mentation du commerce peut réellement deve-nir le moteur de progrès environnementaux en instituant des règles commerciales équitables, transparentes et écologiques largement res-pectées, contribuant ainsi à atteindre les objec-tifs environnementaux nationaux, régionaux et mondiaux.

Par conséquent, ce sous-domaine  d’activité a pour objectif d’assurer la prise en compte des considérations climatiques et environnemen-tales dans les politiques commerciales pour faire en sorte que le commerce contribue au déve-loppement durable. S’il est vrai que la croissance en Afrique a été sans précédent ces dix dernières années, le changement climatique et la dégrada-tion de l’environnement font peser des menaces majeures sur le continent et sont susceptibles d’influer négativement sur les futurs modèles de croissance de l’Afrique. Il existe à l’évidence de larges possibilités de s’assurer que les régle-mentations commerciales internationales soient conçues pour prendre en considération les questions environnementales. Toutefois, il ne fait aucun doute que le commerce a servi d’outil de développement efficace et le restera.

Le Centre continuera de fournir des services consultatifs techniques aux États membres et aux CER pour développer et mettre en œuvre des politiques et programmes reflétant l’interac-tion entre le commerce et l’environnement.

Financement du commerce

Le financement du commerce couvre une vaste panoplie d’outils qui déterminent de quelle ma-nière les espèces, le crédit, les investissements et d’autres actifs peuvent être utilisés pour le com-merce. Il contribue également au commerce,

pour ce qui a trait à la facilitation des paiements, l’atténuation des risques, le financement et la fourniture d’informations sur le statut des paie-ments ou des expéditions. Environ 80 à 90 % du commerce mondial repose sur le finance-ment du commerce, ce qui permet de huiler les rouages du commerce.

Le commerce intra-régional en Afrique est for-tement limité par des marchés financiers peu développés et un financement insuffisant. Le déficit mondial en matière de financement du commerce (l’écart entre les fonds nécessaires et les fonds disponibles) est estimé à plus de 300 milliards de dollars, et a eu des effets négatifs sur les flux commerciaux (site Web du Centre de commerce international : www.intracen.org). 

Le manque de crédit et de financement dispo-nibles pour les entreprises limite leurs liquidités et compromet leur aptitude à se procurer des facteurs de production. La situation a affaibli le commerce intra-africain et les efforts de diversifi-cation. Il est important pour les entreprises afri-caines de disposer de facilités d’accès au finan-cement, étant donné que le secteur privé est le moteur du développement économique et est vital pour la création d’emplois et la réduction de la pauvreté.

Le Centre continuera de fournir des services consultatifs techniques aux États membres et aux CER pour développer et mettre en applica-tion des politiques, programmes et mécanismes de financement du commerce novateurs et effi-caces afin d’appuyer le commerce aux niveaux national, régional et continental.

Commerce et technologie et innovation

Le rôle de la technologie et de l’innovation dans le développement national, régional et continen-tal, et en particulier dans le commerce, la crois-sance économique et la réduction de la pauvre-té ne saurait être sous-estimé. La technologie et l’innovation sont considérées comme des outils potentiels importants pour encourager le com-merce et le développement en Afrique. Le conti-nent est toujours à la traîne derrière le reste du monde pour ce qui est de l’accès aux TIC, en par-ticulier en ce qui concerne l’infrastructure à forte intensité d’investissements, tels que les lignes téléphoniques principales ou fixes et les réseaux

fixes à large bande. Toutefois, la croissance rapide de la technologie cellulaire mobile et de l’accès public à Internet a considérablement élargi l’ac-cès, grâce à une participation accrue du secteur

fixes à large bande. Toutefois, la croissance rapide de la technologie cellulaire mobile et de l’accès public à Internet a considérablement élargi l’ac-cès, grâce à une participation accrue du secteur

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