UNIES
CONSEIL
ECONOMIOUE ET SOCIAL
COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE ET CENTRE BE EBVELOPEEMENT ITOUSTBIEL
Colloque sur le developpemaat industriel en Afrique
Le Caire, 27 Janvier - 10 fevrier 1966
Distr.
GENEEALE
e/gn.14/AS/111/15/2
29 septem"bre ^
FRAUCAIS
Original ANGLAIS
DE LA KECESSITE EE BUEEAUX D'ETUDES DANS LES PAYS EN COUES D!INDUSTRIALISATION
(Document presents par le Gouvernement
de la Eepublique Arate Unie)
M65-13O
E/CN. 14As/lIl/l§/2
DE LA HECESSITE DE BUREAUX D'ETUDES DAKS LES PATS EH COURS D'BTOUSTRIALISATION
par' _ . ...,,■
Galal S.A* Shawki , ingenieur
Le present document donne un apercu des moyens qui permettraien-t de meitro sur pied des bureaux d'eiudesj il souligne que l'importance fon—
daHientale des e.tudfe.:a.i;ech;ni-que;s est reconnuede plus en plus, de m^rne que
leur influence profonde:sur l'economie national©.~ ' Quant il es"\f question de bureaux d^tudes, on entend la combinaison . .
d'un personnel conl^^tent, d'un materiel de production, d*appareils d'essais et d.'une documegjation technique*1--1^ present document oxposa les me—thode-s employees pour former le;si:3;n~g&nieurs dl;iStudes, par 1'enseignemerif theorique et la formation pratique, et s"6ulignef;qufil est necessaire de diffuser les renseignements et les chiffres releves a 1'occasion des etudes industrie lies.
Dans les pays en voie de developpement industriel, comrne les moyens
d'etu(ie:;sont e'xtreimemenflimiJfes, un objectif supplementaire s.'impose j
1'utilisation aussi efficace que possible des bureaux existants.Professeur adjoint a la Faculte de te chnique.s ,appliquees de l.'Univer—
site du Caire, Consultant'aupres de 1'Organisation gen.erale pour l'in
. le ■ Caire()
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INTRODUCTION
Dans les pays industries les industries «nt evolue naturellement
en passant par plusieurs etapes enumerees ci-apres t
i) Copie et adaptation,-1 ■ - l ■
ii) Amelioration, modification et perfectionnement
iii)' "Creation et invention. ' .
, Le passage d'une etape a 1 'eta^,suivante est princxpalement
de la rapidite et de 1 • ampleur- avec, le^uelles una, laduetwto &o*ui*xe-ae^
connaissances et de 1'experience. II va de soi.^ue, normaleaent,. le deve- loppement d'une Industrie s 'etend > sur une periode ^Jat|^^njaWgue. , :
Cependant, les pays en voie de de^loppemen^-<iuioveaa«at s'indus- ■ trialiser en un temps assez,court, s'emplox^nt a acoelerer le:rythme du ^
developpement industriel par les moyens suivants i
a) InvBstissements plus elevees dans les projets industriels, b) Formation et enseignement techniques acceleres,
c) Mise en valeur de s faculty de creation dandle..,, domaine ^indus- .-., ,
triel.
Les deux premiers moyens sor.t admis aisement, mais 1'importance fon- damentale du troisieme n'est pas encore parfaitement comprise, bien que les etudes soient au centre de toute 1'activite industrielle, et que, sans elles, aucun progTes veritable ne puisse etre assure. C'est de cet aspect des problemes auXquels se heurtent lea pays en voie de development que
traite le present document.
La creation et la gestion d'une grande entreprise industrielle ne pre-
sentent pas toujours des difficulty insurmontables; cependant, sans con-
naiSSanceS approfondies, sans facultes de creation, il n'est nullement" taci*e
d'ameliorer et de perfectionner l^s'materiaui, les frocedes, le materiel
et les produits. Les efforts incessants et fastidieux depl'oyee pour quo les
produits industriels soient meilleurs et moins chers resultent de la con
currence acharnee que Se livrent les entreprises industrielles dont certaines
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obligees de se battre pour vivre . 'Des : connaissances techniques approfon-
diee sont aujourd'hui un moyen permettant efficacement d'exercer une pres-sion economique et pdlitique; si un pays en voie de developpement entend affermir sa position Iridustrielle et accroitre" son revenu national, il lui faut done mettre en valeur rapidemenf'et intensivement ees facultes iatehtes de creation*
INTERST PORTS ACTUELLEIvjENT AUX ETUDES IUDUS^TRIEXLES
Ce n'est, pas,-simple coincidence si 1 • in t ere t.i certain ■ manifesto pour lee etudes, dont■ JJimportance est reconnue de p^us en.plus, est. apparu- recemment a-L'Q.ccasion de conferences et de colloques fregiients ut a lah
suite 4e la publication de rapports, d'etud^siet de documents-specialises(yoir.xeferences l,a,,2l)*$*. Cet interet se oustifie.-.tres biendansun
monde en,expansion r;ap4de, ou la concurrence est acharnee, les bureaux
d * etude sjouent un r5le tres important quand un pays doit lutter pourr>queson industrie subsiste et que sa produotivite.-augmente . Les pays indus trialises, qui ont de plus.«n plus conscience de I1 importance qUe re^eteiit les etudes industrielles bien concues et de leurs effets sur le revenu'
national par la production et la vente, ont ete ainen.es a se preoccuperattentivement 'des facultes de creation dpnt ils peuyent. disposer et des . moyens de les mettre en valeur .par l'enseignement universltaire .,et la .for
mation industrielle. . _ . ^:.. ,,„ ..„. -<.,•. .'■, -. —;:
& Premiere conference sur l'ensei^nemeut dos dieoi^linQs du .bureau ^'Jl.tudcs,
(EnginooriDg Posi^n Education), Case University, 8 et 9 septembre 19^0, Conference sur les- methodes des bureaux d'etudes ^Desi^i Methods'),
, JmperialrX'Allege?,,Lpndres, 28 septembre: 1962, . ■
Conference'1 sur la pratique des etudes industrielles et sur I'en.seignu- ment correspondant, (The Practice of, arid Education for> Engineering
Design), tenue,a l'^istitution of iieohanioal Engineers,: Sondres, le^16 et 17 octobre 1963. : , -■' ■' :
Conference sur l'enseignement djs disciplines du bureau d'etudes (Teaching of Engineering Design) Scarborough, 1?64* .
et Conference sur 1'organisation des bureaux d'etudes. (Organisation for Design), qui aura lieu les 15 et 16 fevrier 1966 et sera organisee
par I1Institution of Mechanical Engineers".^ Voir references a la fin du document.
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,,Un pays qui entend s'industrialiser doit se fixer lea objectifs sui- ... rants h.i |tude.s rationnelles,, innovations, mise .«* point to-techniques de
production plus ,effaces et de meilleurs n»teriaux. Lorsqu'un pays dis pose de connaissances techniques modernes et,,le« utilise .a. ton escie»tr
l'exper.enced&nontre qu'U a en nain des elects qui assurent la^tabi- li« de son Industrie. Les progres soientifiques et. :tachniques ap^liquefe
avec succes a 1'industrie, resteront lonbtemps encore ie critere essen- tiel de la perenni.te. - ■ . - - . - - ...
Etaat donne qu'a 1'epoque actuelle le progres technique tend a s'acce- lerer, et que la concurrence mondiale ne cesse de croitre, on doit recom- mander feraement aux .pay^qui' se lancent dans le'de^loppiSenf industriel de ne WS6Mi«r J aucun moment 1' importan ce !de la phase'' des "etude b^' du '"
moins^dans la^sure' oW celles-ci ies'pro^gsnt fde i+i^iement technique et des pressiona ectoomiques. W Nation d'une entrepkst industrielie ne doifpas aller sans des-etude, serieuses- et' aPProfondieS des techniquea et du._wteriel a employer et des produits a faWique^" etudeV^i sont la condxtion prealable et necessaxre de^^ctivites de creation presentes^ et futures danE lesquelles cette .ntreprise est appeiee a se^Wsans "
assistance exterieure^ - ■":-'-: ; j- "-i-X ;::■-;.•: :.: ■:
Dans-la rapport bien connu du boaitS Peilde^.^s, 3, 4), on »'a epargne
auoun effort pour faire valoir 1 importance fondamentale que revetent les' etudes techniques, en oe sens que la solidite des Produite, leur qualite, leur presentation, les conditions de livraison et les prix en dependent. ' Nous ne mentionnons ci-apres ;que quelques remarques. forraulees ,par ^^
"P6m'ite Peilden :'.\~7;"'''.'.". *"..''.,'-"•' ■'"'.. '■'"■■'.■' ' ''" '' ''
-■.■ ,■■ ..,"' '''"'"'
utin. / n^-? pour -construlre et equi-
qS iiff'f f ^^ es* *°»° ^ -l^enV i^ortant
f S *^*h4:i»°mzm .et W ^ bu-
ne sont;imposes.."
Les principales conclusions '^'' ^p^^i Comi
. sur le.s.;ipoints suivants'r <-.;.; ■',-!..'.;■,.. ! f::.'r.',' :-ol
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a) Importance fondamentale_ des etudes -techniques &ans 1'ind.ustrie et en consequence dans l'economie nationale. , a
,-,i,"b).,.1-iIIe,!cessite;,immediate de former des^personnes .plus qualifiers comme ingenieurs et surtout comme ingenieurs d'etude-'S? favoriser les techniciens les plus doues pour les amener a s'orienter vers les
"bureaux d'etudes.
c) Neceissitei^^ooroitre le prestige, des "bureaux d'etudes et du statut, das, ingenieurs d'etudes. ■.-;■" '--■ '--z-'-.-i.-izo
■ d) Creation d^etaliiis'seraents d'enseignement superieur specialises
dans certains domaines des etudes techniques et travaillant en i0 ; jv eliroite cojL3,&fcora;t.ion avec l'industrie; institution-d'un diplome . to/ >-o-V*.:.: superieur d'dngenieurs d'etudes, ■ ■ ifs?ln t^^rt; •■ : ■" ' e^ Favoriser 1 'application de "bonnes methodes pourleV e*tucles et
">^: ■'■ Ife'1 deissin ert e^atlir des m'anue'is d'etu'des'et de dessin indus—
'-■' '::' ' ■ triels. ■'--" - - "
II ressort de ces considerations que les pays fortement indu.striali—
ees sont parfaitement conscients du role essentiel que jouent: les. eludes techniques et de leur influence sur I'eoonomie national©. II y a iieu de faire observer, a ce propos, que ces tendances ne doivent pas etre conside—
j^r^es comme cara'cteristiques des'seu'is'pays industrialisesj en effet, tous
': leS'pays qui se sont engages dans la Voie difficile et longue de l'ihdus—
; 'trialisation se he'urteront tot ou tard a I'insuffisance des "bureaux d'etudes si dans les plans de deVeloppemetit industriel des dispositions ne sent pas prises pour eviter cette situation.
HATURE ET'LIMITES DES ETUDES TECHNIQUES
Dans un rapport recent (4) on a avance que les etudes techniques peuvent
e^tre oonsiderees comme "1 'expression la plus haute de l!art et de la. .science de la construction mecanique". Cette declaration est aussi irra,ie :qu'elle est precise. Le mot "etudes" peut servir a definir la phase,jie,,screa.tion ou les activites de mise au point ou de perfectionnemen.t ent^eprise;a pour repondre a des "besoins precis, travaux fondes sur la meilleure utilisationPage 6
f
possible des n>a^*l.uic et des precedes connus dans le monde. Pour fit™
tonnes, les etude sdoivent viser-&: reduire au minimum lee dimension,, lea poids et le prix de. .»Tlent,..,t tendre au maximum en matiere d» ren-
dement de longevite et de presentation.
- Lorsque 1'ingenieur d'-Studes aborde .-un protsleme, Us'efforoe de trouver le plus grand nomtre de solutions'possibles repondant aux oondl- tione imposees, Ensuite, il analyse oes solution, a la lumiere de ses oonnaissanoes des questions. ..te.qtaiquee qui interyiennent, en vue d'abou- tir a la solution de la plus acceptable, dont les perspectives sont les
meilleures. "" - ■ ■ ■ ■■'- i.
,, ;.,Une des oaracteristiaues propres aux activates de. conception et d'etu- des, o'eot 4u>il n'existe aucun critere de reunite ou de perfection.
L'xngenieur d-etudes dispose, en general, de plusieurs criteres tul, la Plupart du temps, sont contradictoires. Bans ces conditions, il doit «- chercher un compromis en se fondant sur ees facultes d-analyse, sur ses connaassances et sur son experience professionals. Des travaux de cette
> sorte.reclament des Undividus do«es de facultes crSatrlces, auxquels il aura fallu moulquer les cormais^ces et la formation necessaires qu'on puisse
les lancer danV'le's dctiVi-te^des ^bureaux d'etudes.
Toute entreprise industrielle doit prendre les mesu^s indispensables pour mettre en valeur ses facultes creatrices latentes et s'attacher aux aspects pratiques de la fonction d'etude, si elle veut acquerir la staM- lite, progresser et accroitre sa productivite.
■* 'i ■ ■ ■ ■ ■ '--■■ ' ■ ' - ■ " ■■ .''' -.ri.
LES BUREAUX D'ETTOES
Par bureaux d'etudes on entend la comMnaison des resources intelleo- tuelle8 et materielles diSponiHes pour l-erfeuttiK des traVa^ d'etudes.
Las "ressourbes inteitectuelles" sont les ingenieurs d^tudes competents qui, outre leurs dons naturels, ont acquis des connaiseances et une expe- r16ace technique ssuffisantss^ pour leur pePmettre de s'attaquer aux problems qux leurs sont soumis. t& ton ingenieur d-etudes doit offrir leS qualites
suivantes t ■:. .■._■■:..■."■ -. ■ ■ ■ . ■ :
Page 7 ' ■ =
a) Solide connaissance theorique des techniques
b) Experience professionnelle ,des entreprises industrielles, . -. < . e)1 Formation aux disciplines des bureaux d'etudes recue;dans ■ :iv^".-t6'8 slices "d'etudes et de r&cherches competents, - " - "■■-■■ '""
d) imagination dans le domaine technique et facultes creatrices.
Dans de'recentes publications, on a fait ressortir que le nombre des ingenieurs d'etudes etait insuffisant dans de nombreux pays in&ustriels
(voir references 2/4 ©t 7)- On a insiste particulierement sur la ne^ces- site d'ericourager les diplomes de l'universite aux capacites intelleoiuelles
superieures a s'orienter vers la carriere d'ingenieurs d'etudes, commeaussi sur la neceesite C& prJpcu'er les ingunieurs d'etudes par 1'enseigne- ment universftaire, 1'enseignement superieur et la formation dans l'in—
dustrie (8-26).
Le materiel de production et les appareils d'essais relevent du c6te pratique des bureaux d'etudes. Dans les pays industrialises, il est possible que de nombreusese'ntreprises possedent leur propre bureau
d'etudes,- ce qui ee justifie*-dan-s- le: cae- d'un pays tree evolue'tributaire -Ja
essentiellement de ses ezportatione de produits industriele* xBansditions, la lutte pour la productivite a pour regie :■ vpr6duire': ou :
II est superflu de souligner, dans le present document, le r6le esse^itiel que jouent le^s etudes dans la productivites "J"
Toutefois, dans dos pays en voie de developpement, les ressources in—
tellectuelles et materielles-^tant restreintesj il faut etablir des pro gramme spermettant d*utilieer-&u mieux les moyens disp'onibles. Les ettides "' techniques: peuvent done etrs conduites en etroite; cooperation avec les en—
treprises'induistrielle s, les organismes de recherche et les laboratoires universitaires jusqu'a cs que l'activitie de l'entreprise prenrie une telle arapleur et presente.de telles perspectives que laTcreatioh d'un'bureau
d'etudee soit justifiee» /.■'.:■-■. . i ^ ■ ■>.
II est recommande aux pays en voie de developpement industriel de ne
negliger "a aucun moment"! 'importance des etudes techniques! ils doiyent
done prevoir dans les plans do leurs nou'velles industries des services
d'etudes dotes des moyenc appropries de production, d'essai et de recherche.
i
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La derniere, mais non la mo indre, des' activites pratiques des/'bu—
reaux d'etudes^e-st.. la-preparation^-.la presentation et la diffusion de.s (~
renseignements et des_ chiffres relatifs aux travaux qu'ils entreprennen^.
Cette partie de leurs fonctions sera menee a bien grace a la collaboration des etablissements professionals, des universites et des industries.
L'e*lement fondamental d'un bureau d'etudes etant, a mon avis, un
personnel qualifie, les problemes qu'impli^ue la formation d'ihgenieurs' d•etudes~competents font l'objet d'uh examen detaille ci-apres. Un pro-1 bleme sd^prementaire aiiquel se'heurtent en particulier les pays eh voie de"developpement:'ihdustriel, c^es-fe-a^dire celui de la meilleure utilisa tion possible des'ingenie'urs diplomes, et en particulier des technicians'"
d'etudes, eat egalement traite et nous avons forraule certaines recomman—
dations quant a certaines des solutions "possibles.
IfBS DISCIPLINES DU BUEEAU" D'ETUDES
Au cours des dernieres annees, oe problems a fait l'objet de nom-
breux examens, rapp.orts et documents, (85 9, 11, 12, 14, 16-1^, ,21, 22, 24-26) qui etudiaient en detail les methodes, les experiences et les ...
tendan,ce sedans ce domaine. On ne se propose pas, dans le present .docu ment, d'etudier ar fond le probleme de .la formation _theorlque des.,ange-r..
niffurs d'etudes et dessinateurs; on se bornera a presenter un panorama de
l'etat actuel de la question.Comme au cour.si dc,3 J7ingt .dernieres annees, les universites se s
ooncentree.s davantage_ sur les sciences fondamentales.,. le temps que "beau-coup d'entre elles consacraient a l'enseignement des disciplines du bureau d'etudes s'est^ amenuise singulierement. Cette tendance regrettable.de
l'enseignement technique qu'il faurt attribuer a. la penurie d'ingenieurs ,. ; d'etudes et de dessinateurs que connaissent la plupart. des pays,, o.tidusr- iS trialises ou autres. Ce phenomene, auquel s'ajoute le fait que le.s etar - - , blissements d'enseignement et les entreprises industrielles ont pris con- soience';iavec sincerite de l'imporiance des''travaux d'etudes, semble etre directement a l'origine de ce que' "nbus pourrions appeler' "le renouveau
actuel des etudes techniques", ' ' ~
f
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_ De par leur nature, les problemes qu6 posent les'etudes industrielles
ne -se-vpr^tent pas tous a une solution unique et bien definie. Dans' un pro-
bleme propose a un "bureau d'etudes, le nombre des inconnues edt en general
supe>ieur a celui des equations; il fautfjdonc ;formuler des hypotheses rai- sonnables et proceder a plus d'un essai avant ;que- la bonne solution ne soit trouvee. En outre, les ingenieurs d!e1;udB-s auront en general a choi- sir entre plusieurs solutions possibles e.t. realisables, desquelles ils auront a degager la meilleure, «n se fondant sur leur experience et leurjugemehi*
^B methodes dont disposent les bureaux d'etudes peuvent etre repar- ties entre deux grandes categories! a savoir :
a) La methode classique, qui se fonde, dans une large mesure, sur Inexperience, sur. des forraules erapiriques et des codes specia lises- Cette methode.etait oouramment utilis^e 11 y a quelques
dizaines d'annees- .... ■-- - :
b) La methode rationnellei qui se fonde sur l*applioation des'ele- ments des connaissances soientifiques et techniques par 1'ana—
lyse et la sytnhese, a la mise au point de solutions que lfon..
apprecie ensuite critiquement avant de prendre une decisipa au-^' sujet de la meilleure solution a retenir pour le prpbleSte'iGonsidere
Cette derniere methode est nee de I1 acceleration des pro^e^j_acien- ixTiques et techniques et de l^ttitude scientif ique de I1 epoque.actueile ; elle reclame l'utilisation la plus efficace des materiaux et. des autres
ressources. Elle correspond a la tendance raoderne en matiere d'etudes techniques. " ~
L'analyse des methodes dfetudes techniques revele que la .formation des ingenieurs diffore. de celle des specialistes scientifiques^ en ce sens que les etudes sont au centre des activates industriellesy le carac- tere d'enseignement devra done e'tre oriente vers cet. objectif fundamental.
Les methpdes courantes d'enseignement des disciplines dee! bureaux d'etudes sont jus$u'ici pour la plupart des methodes fondees sur 1'"etude de cas particuliers" assez classiques^ pour lesquels une documentation
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Page "id
et dont l'origin*lite s^lim-ite a un certain elargissement dee con naiSsanceS.aotue1llesi.__:,On peut,^finir deux types de methode-s ;couran-tes,
4
savoira) Etude tres detaillee de" projets cd'mplets. Cette methode d'en- seignement (adoptee^e'n general sur le continent) s'est rSvelee parfaitemetit efficacV pour 1 'enseignemeht des conditions d'etude
t 'd'ensembles" assez Men connus.
de oertains elements, V accent etant place principalement sur les aspects theoriques et analytiquee. Cette methode n»est --.'■■•-■: ■ guele"valable pour 1'enseignement des methodes d'etiiSes car les aspects analytiques Ont ete etudies prealablement dans chacun"'*
,- des dp^aines tachniaues. particuliers,:. _,: ,-.
-.: La methode d'enseignement fondee sur 1'^tude des cas paxticuliers"
ne saurait gtre consideree oomrae stiffisahte, giant donne qu'en realite, il ne s'agit, essentiellement, quo d'un travail^de copie qui ne laisse que
peuouj)as,.de place ,k V imagination. -. ..;;..; .:,;;,_ .■—... ,.. ■/■'
~. Cependant, V etude de cas particuliers restela methode de >ase la mieuiadaptee-au niveau de^s debuts de l^ense^gnement des disciplines du bureau d<etudes. La formation des ingeriieurs'd'etudes doit'toutefois d^-
i-.passer largenient'-ce"- stade *; "; ' •■■ "- ■ -■ ■■ ' '
- L'evolutlon recelj-fe^des methodes a^liquees pour les etudes
revele qu'il--faudrait^'instftuer deux degres supplemeiitaires dans les pro grammes d'enseignementV a savo":fr-~r - : : ': "" '
i^ Etude de l'historiqiifl de certaines techniques : c'est-a-dire ...
etude detaillee de Involution et du perfe ctionnement des solu tions actuelleihent appliquees pour des problemes d^efudes par exemple, evblution deb engrenages, des systemes de transmission, des machines-outils, etcM les autres solutions possibles etant
cependant bonsiderees rainutieusement. -
L'etudiant ne pourra s^engager/ dans la phase :-^Sle::tte l'ensei-
;■ gnement-qutapres avoir acquis ces connaissances. :
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Page 11
ii) Projets.faisaht appel a ^imagination creatrice : a cette phase on devra organiser des travaux faisant appel a I1imagination} a
la faculte d'invention. Four- ces etuSs,'on devra toiijours travailleren etroite collaboration aveclfcfcentreprises indus^
■trialles. :
Ea'fiii';de compte', on about it ainei a insister sur 1 ' importance q.u!i
■■ ■■■ 'i ;.ii^ I .' "! ■'■'.■ "" --''■ T ■ ' -^fi- - ■ -■■■ -- ■
y a" a':f6rme"f:1"£es ingeriieurs d^tudes dans l'industrie en tenant compje de l^ehse'ignetneht de' "base qu'ils ont recu dans les univer^ites. .. .. ,j^Ci
FOEI4ATION DANS IBS ENTREPEISES
La conception selon laquelle il importe de former les specialistes au sein des ehtrepriaes Industrie lies est importante • Cette formation^
q.ui-eLoit jeter'un-porit entre le foireau d'etudes et l'atelier, ne doit jamais ^tre negligee si l'6h entend preparer les ingenieurs et dessina- ., teurs d'etudes cotopeteiitB. II importe non seulement que ces technioiens aient acces aux services de recherches et d'etudes des grandes entreprisee industrielles, rrraisq.ue, coinme nous l'avons deja fait .observer auparavant,^
l^s etudiarits prdparaiit un dipl'Sme et les etudiants d.iplfimes puissent bene- ficier d'une Etroite cooperation entre les ^tablissements d'enseignement et les entreprises in&&s:triellesP grace : a'l'drgartisatidn de projets communs
r|^,J^s,es en collaboration, avec les entreprises indlistrielles et pour leur compte .
La necessity de cbhstituer des equipes etoffees d'ingenieurs d'etudes a ete souligp,ee a maintes occasions^ idee qui est. dej.a appliquee d'ailleurs depuis plusieurs anneea. , II seralt preferable que les stagiaires puissent s'incorporer a un bureau d'etudes, ou on leur confierait .certaihes respon—
sabilites dont l'importance augme^iterait selon leg capacites qu1ils reve—
lent a l'occasion de leur travail. . ; . . - ; -1
Sans une formation suffisante acquise dans uhe entreprise industrielle, on ne peut esp§rer, en general) que les ingenieurs aboutissent aux concep tions les meilleures, realisables dans les rneilleuresj-.coiaditionsj dans lesJ "
delais qui leur sont impartis. Dans certaiiis oa;©, il-peut^eri resulter des "
pertes financieres importante s*. . :- •,■;,.. 'l ?■■ - ' °
,E/^.r14/AS/lii/i5/2
. . .. DOCDMBITATIOH MECESSAIBE AOX BUHEAUX DlfiOTEBS '■ ,■;■ j Uhe des principles reaommandations formulees en faveur de la crea tion de bureaux d-etude. pxeconise la preparation de, renseignements tech
niques interessant les etudes, 1'etablissement d'une documentation s'y rapportant et la diffusion de cette documentation (2, 27). Les organismes
professionnels, les etablissements d'ensei^emenUVles instituts de re
cherche doivent prendre des mesures en vue de Institution de comics '.
mixtes qui" auraient a etablir une documentation, et des manuels officiels oonoernant les notions necessaircs auz etudes, les fonds leur etant attri-
bueS a cette fin.-: il-va de soi que la^Publication; de^s donnees serait
particulierement precieuse pour les ingenieurs d'etudes.
En outre, si un'systeme de 'documentation relatif aux'projet, deja realises pouvaiVstre" organise pour permettre d'en faciliter 1'identifi-"'
cation et d'en reperer 1-emplacement, les bureaux d'etudes economiseraient ai°8lleUI tempa~et leurs »««tii et pourraient Se consacrer uniquement
attt projets nouveaux. Si 1'on pouvait diffuserles rensei^ements para,is-
■sant dans les publications scientifiques et techniques, apree les avoir,
^convenablement classes, les bureau! d'etudes pourraient utiliser effica^- merit cetfe; documentation technique. ' ; ■:..■•■■■■ ■■'■:
; II va de spi auPi Routes ces mesures cojrtribueraient largemeht-a. •; ■ - amrmer I'interet desj,ureaux. d'e^des dans.une colleotivite industriell*.
EMPLOI EFPICACE DE3 lECHNICENS D'ETOIES
an.yoie.-.aa d^veloppement.indastriel^ se heurtent^a un pro particulier, a .wvoir le nctabre: limif^de sp^cialWtes diplSmesf
Ce^fce toa»«£iSance, quiy a^ec les annee^ pe^^tre a^tSnuee ou eli
grace a,^.formation et un enBelgneaeW-biea =conSus,-dOit recevoir daris
l'immediat une solution par 1-emploi judrcieui^u personnel scientifiqueV
technologique et technique.
■ Pour ce quiest des bureaus d'etudes, les personnel ayant 1'expe- ° rience de !'Industrie doivent, en.plus de leurs-fbhctibns normales, parti-
oiper activement aux programmes, ooataor* a la formalon de s ingehieurV' &
techniciens d'^tudes, qui se ferait a temps partieli"- : '■- -^ 'c;: "-:
—a,
Page 13
Les inge^urs d^lp^-,^.,^^ en, vom to deyBloppement ings
^^ae,%Ws, ^«i;;li^res des^onotion, - -levant P« .^
du domain -technique^. ^MS^I,^: oonfi&s a des employes »«.***%,
nieurs. II faut que les aptitude a profes,ipnnelles latentes soient mises en valeur au maximum et que des plans soient appliques imaediatement
en vue d-ameliorer le niveau des ingenieurs d'etudes et d'en accroitrfc
le nomire. .-«. ■':&>.
EBSTOJE ET COHPLUSIONS ., .^. :j,, . ,„„,,< .;;.T.:.- ; ..
Le present'document met en relief le regain dUmportanoe *a*&i*--
aux etudes techniques et examine les moyens qui permettraient de favo- ..
riser la creation dertaire«iS^^tudes et^de. les utiliser au mieux.
La nature et les limites des etudes techniques, ainsi que les me- thodes d'enseigpement des disciplines de bureau d-etudes font l-objet d'un exameni ^Il,n«^te^*il est neoes^ire :d-adopter une methQde. ■ rationnelie'pouratorder'les protlemes d'e?udes industrielles et quej1 . ; pour Stre efficace , le plan de formation des ingenieurs d'etudes doit oom-
prenire un pro^nn d'ens^ignement a tKQis,degr^, a wol«#« die-cas
partiouliers, etudes dS 1-fivoluticn dee,tSohniqms,et. enfin
Ce document souligne qu'il importe de former des technicians d-etudes au sein,mgmer;des,entreKi^s industrialism. et .recommandfe que.ces entre- prises et les etablissements d'enseignement cooperent etroitetngnfe. Le programme d'etBei^9TOt too disciplines du tureau d'etudes doit oompreadre des projets executes en collaboration avec les entire-prises Industrie lies
et pour leur cbmpte . .; :
La preparation et la diffusion de reuseigneaents relatifs aux etudes {V
tefihniftue.B-et de; la doquroentatl^ correspondaiate^urraient et^ .t^
ment utiles aux "bureaux d'etudes*
II est recommande aux pagrs en- voie de development in^isiwt^l
liser au'mieux le nomtre"asWa' restreint d'ingfeieurs diPl6mls et de l^i- reaux d'etudes dont ils disposent, en vue d'attenuer les effets de 'cette
plnurie.
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Tout plan ambitieux de developpement indus'^riel doit J^prehdre des programmes judicieux de formation des ingenieurs d'^tudeB* qux sont ap^ ; pele*s a 6tre les principaux agents du progres technique dans un monde':
moderae ou la ooncurrenoe est "acharnee• ■
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