• Aucun résultat trouvé

Nephrolithotomie percutanee chez l'enfant: Experience du service d'urologie de l'hopital militaire moulay ismail de meknes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Nephrolithotomie percutanee chez l'enfant: Experience du service d'urologie de l'hopital militaire moulay ismail de meknes"

Copied!
209
0
0

Texte intégral

(1)

ANNEE: 200 THESE N°:

Nephrolithotomie percutanee chez l'enfant:

Experience du service d'urologie

de l'hopital militaire moulay ismail de meknes

THESE

Présentée et soutenue publiquement le :………..

PAR

Mr. Othmane CHEKROUNI

Né le 02 Novembre 1981 à Rabat

De L’Ecole Royale du Service de Santé Militaire - Rabat

Pour l'Obtention du Doctorat en

Médecine

MOTS CLES Néphrolithotomie percutanée – Standard – Minipercutanée – Enfant – Lithiase urinaire.

JURY

Mr. A. BEDDOUCH PRESIDENT

Professeur d'Urologie

Mr. M. LAZREK RAPPORTEUR

Professeur Agrégé d'Urologie

Mr. A. MAHMOUDI

Professeur d’Anesthésie-Réanimation

Mr. S. M. DRISSI

Professeur Agrégé de Radiologie

Mr. A. AMEUR

Professeur Agrégé d'Urologie

(2)
(3)

D

(4)

A Feu sa Majesté le Roi HASSAN II

Que dieu l’accueille en sa sainte

(5)

A sa Majesté le Roi MOHAMMED

VI

Chef d’Etat Major Général des Forces

Armées Royales.

Roi du MAROC et garant de son

intégrité territoriale.

(6)

A son Altesse Royale le Prince Héritier

Moulay HASSAN,

(7)

A son Altesse Royale le Prince Moulay

RACHID,

(8)

(9)

A Monsieur le Général de Briguade, ABROUK ALI

Professeur d’OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE

Médecin chef des services médicaux de l’HMIMV-RABAT

Inspecteur du service de santé des FAR.

En témoignage de notre grand respect et notre profonde

considération.

(10)

A Monsieur le Médecin Colonel Major

MOHAMMED HACHIM

Professeur du CHU en Médecine Interne

Médecin chef de l’HMIM V- RABAT

En témoignage de notre grand respect et notre profonde

considération.

(11)

A Monsieur le Médecin Colonel-Major OHAYON.V

Professeur de Médecine Interne du val de grâce

En témoignage de notre grand respect et notre profonde

considération.

(12)

A Monsieur le Médecin Colonel M. JANATI

Médecin Chef de l’HMI-A

En témoignage de notre grand respect et notre profonde

considération.

(13)

A Monsieur le Médecin Colonel A.ACHOUR.

Médecin Chef de l’HMI-MI

En témoignage de notre grand respect et notre profonde

considération.

(14)

A Monsieur le Médecin Colonel Major

MOHAMED OTMANI

Directeur de l’ERSSM et de L’ERMIM

En témoignage de notre grand respect et notre profonde

considération.

(15)

A Monsieur le Capitaine MOHHAMED LAALOU

CHEF DU BUREAU DES ETUDES DE

L’E.R.S.S.M.

Veuillez trouver ici notre reconnaissance et notre profond

respect.

(16)

J

J

e

e

d

d

é

é

d

d

i

i

e

e

m

m

a

a

t

t

h

h

è

è

s

s

e

e

à

à

:

:

A

A

l

l

a

a

m

m

é

é

m

m

oi

o

ir

re

e

d

d

e

e

me

m

es

s

d

d

é

é

fu

f

u

nt

n

ts

s

g

g

r

r

a

a

n

n

d

d

s

s

p

p

a

a

r

r

e

e

n

n

ts

t

s

Hajja Fatima SEBTI

Haj Mohammed RAISS

Haj Omar CHEKROUNI

(17)

A

A

m

m

a

a

t

t

r

r

è

è

s

s

C

C

h

h

è

è

r

r

e

e

G

G

r

r

a

a

n

n

d

d

M

M

è

è

r

r

e

e

(18)

A

A

l

l

a

a

m

m

é

é

m

m

o

o

i

i

r

r

e

e

d

d

e

e

m

m

o

o

n

n

p

p

è

è

r

r

e

e

Aucun mot ne pourra exprimer ma grande

tristesse en ton absence

Ton visage gai et souriant, ta droiture, ton

perfectionnisme, et ton amour incomparable,

resteront à jamais gravés dans mon cœur

Je te remercie pour tous ce que tu as sacrifié

pour faire de nous ce qu’on est aujourd’hui.

Je te remercie pour m’avoir appris à prendre

des décisions dans la vie

Tu me manques papa

J’aurai aimé que tu sois à mes côtés ce jour,

mais le destin en a décidé autrement

J’espère que tu es fier de moi papa, je t’aime

Que ton âme repose en paix.

(19)

A

A

m

m

a

a

te

t

e

n

n

d

d

re

r

e

m

m

èr

è

r

e

e

Le symbole du dévouement et du sacrifice, pour ton

amour, ton écoute permanente et ton soutient inconditionnel

Ma mère qui a toujours été là dans les moments les plus

difficiles de ma vie, qui m’a soutenu et protéger.

Aujourd’hui, je dépose entre tes mains le fruit de ta

patience et de tes innombrables sacrifices, soit-il

l’exhaussement de tes vœux tant formulés et tes prières.

Puisse dieu vous prêter longue vie, avec bonne santé,

afin que je puisse te combler.

Et je te dis tout simplement : je t’aime maman,

et merci pour tout.

(20)

A

A

m

m

o

o

n

n

c

c

h

h

e

e

r

r

g

g

r

r

a

a

n

n

d

d

f

f

r

r

è

è

r

r

e

e

O

O

m

m

a

a

r

r

,

,

s

s

a

a

f

f

e

e

m

m

m

m

e

e

L

L

o

o

u

u

b

b

n

n

a

a

e

et

t

l

le

e

u

u

r

r

s

s

e

e

n

n

fa

f

a

n

n

ts

t

s

M

M

o

o

h

h

am

a

m

m

m

e

e

d

d

e

e

t

t

I

In

na

as

ss

s

En témoignage de toute l’affection et des profonds

sentiments fraternels que je vous porte et de l’attachement qui

nous unit

Je vous souhaite plein de bonheur et de succès dans votre

vie.

A

A

t

t

o

o

u

u

t

t

e

e

l

l

a

a

f

f

a

a

m

m

i

i

l

l

l

l

e

e

S

S

Q

Q

A

A

L

L

L

L

I

I

(21)

A

A

m

m

a

a

c

c

h

h

è

è

r

r

e

e

gr

g

ra

an

nd

d

e

e

s

œu

u

r

r

Ik

I

k

r

r

a

a

m

m

e

e

t

t

s

s

o

o

n

n

m

m

a

a

r

r

i

i

M

M

e

e

h

h

d

d

i

i

En témoignage de toute l’affection et des profonds

sentiments fraternels que je vous porte et de l’attachement qui

nous unit

Je vous souhaite plein de bonheur et de succès dans votre

vie.

A

A

to

t

ou

u

te

t

e

l

l

a

a

fa

f

am

m

i

i

ll

l

le

e

I

I

D

D

RI

R

IS

SS

SI

I

(22)

A

A

m

m

a

a

c

c

h

h

è

è

r

r

e

e

p

p

e

e

t

t

i

i

t

t

e

e

s

s

œ

œ

u

u

r

r

M

M

e

e

r

r

y

y

e

e

m

m

La petite perle de la famille

En témoignage de toute l’affection et des profonds

sentiments fraternels que je te porte et de l’attachement qui

nous unit

Je te souhaite plein de bonheur et de succès dans ta vie.

(23)

A

A

t

t

o

o

u

u

t

t

e

e

m

m

a

a

f

f

a

a

m

m

i

i

l

l

l

l

e

e

p

p

a

a

t

t

e

e

r

r

n

n

e

e

l

l

l

l

e

e

A ma tante Hajja Fatima, son mari Haj Driss, leurs

enfants : Haj Mohammed, Youssef, Ali.

Ainsi que les petits enfants Asmaa, Aicha et Hafsa.

(24)

A

A

to

t

o

u

u

te

t

e

m

m

a

a

fa

f

am

m

il

i

ll

le

e

m

m

at

a

te

e

r

r

n

n

el

e

ll

le

e

A mes tantes : Habiba, Sabah, Ouafaa et Samira

Ainsi qu’à toutes leurs familles

A mes oncles : Najib, Abdelilah, et Fettah

Ainsi qu’à toutes leurs familles

A tout mes cousins et cousines

(25)

A

A

m

m

a

a

ch

c

h

è

è

re

r

e

C

C

h

h

ar

a

ri

if

fa

a

Tu as su me comprendre et me soutenir tout au long de

notre connaissance, j’ai toujours trouvé en toi l’oreille

attentive et le cœur tendre.

Tu m’as prouvé que travail et affection ne sont pas

incompatibles.

Puisse dieu te bénir et te protéger toi et toute ta famille.

A toute la famille MOUDNIB

A SIHAM ET MEHDI

Je te souhaite plein de bonheur et de succès dans ta vie.

(26)

A

A

t

to

o

us

u

s

m

m

e

e

s

s

am

a

m

is

i

s

Pour l’amitié inoubliable, les souvenirs innombrables, à

l’intime fidélité, aux solides liens fraternels qui ont arrosé

notre cohésion.

Que ce travail soit un témoignage et une sincère

reconnaissance de vos nobles mœurs.

J’ai peur de vous blesser en ne citant que quelques uns.

(27)

A

A

t

t

o

o

u

u

s

s

c

c

e

e

u

u

x

x

q

q

u

u

i

i

m

m

e

e

s

s

o

o

n

n

t

t

c

c

h

h

e

e

r

r

s

s

e

e

t

t

q

q

u

u

e

e

j

j

a

a

i

i

o

o

m

m

i

i

s

s

d

d

e

e

ci

c

it

te

e

r.

r

.

A

A

to

t

o

u

u

t

t

c

c

eu

e

ux

x

q

q

u

u

i

i

on

o

nt

t

p

p

a

a

r

r

ti

t

ic

ci

ip

p

é

é

d

d

e

e

p

p

r

ès

s

ou

o

u

d

d

e

e

l

l

o

o

i

i

n

n

à

à

l

l’

’é

él

la

ab

bo

or

ra

at

ti

i

o

o

n

n

d

d

e

e

c

c

e

e

tr

t

r

av

a

v

ai

a

i

l

l

.

.

A

A

to

t

o

us

u

s

ce

c

eu

u

x

x

q

q

ui

u

i

o

o

n

n

t

t

p

p

ou

o

u

r

r

m

m

is

i

ss

si

io

o

n

n

ce

c

et

tt

te

e

p

p

é

é

n

n

ib

i

bl

l

e

e

t

âc

ch

h

e

e

d

d

e

e

s

so

ou

ul

la

ag

ge

er

r

l

l

ê

ê

tr

t

re

e

h

h

u

u

m

m

ai

a

i

n

n

e

e

t

t

d

d

’e

e

ss

s

sa

ay

ye

er

r

d

d

e

e

l

l

u

u

i

i

p

p

ro

r

o

c

c

u

u

r

r

e

e

r

r

l

le

e

b

b

ie

i

e

n

n

-

êt

tr

re

e

p

p

h

h

y

y

si

s

iq

q

u

u

e

e

,

,

p

p

sy

s

y

c

c

h

h

iq

i

q

u

u

e

e

e

e

t

t

s

so

oc

c

ia

i

al

l.

.

(28)

R

(29)

À NOTRE MAITRE PRÉSIDENT DE THESE

Monsieur le Professeur A.BEDDOUCH

Professeur d’Urologie

Vous nous avez accordé un immense honneur et

un grand privilège en acceptant la présidence de notre

jury de thèse.

Nous vous remercions aussi pour la gentillesse et

la spontanéité avec lesquelles vous avez bien voulu

diriger ce travail.

Nous vous prions, cher Maître, d'accepter dans ce

travail le témoignage de notre haute considération,

de notre profonde reconnaissance et de notre sincère

(30)

A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Professeur M.LEZREK

Professeur agrégé d’urologie

Nous vous remercions vivement de nous avoir fait

l’honneur de diriger ce travail sans jamais épargner aucun

effort pour nous guider dans le chemin sinueux de la

recherche.

Sans votre Clairvoyance, vos corrections méticuleuses,

ce travail n’aurait pu être préparé et dirigé dans des

conditions favorables.

Nous n’oublierons jamais la gentillesse et la

disponibilité dont vous avez fait preuve en nous

accueillant en toutes circonstances.

Veuillez cher Maître, trouvez dans ce travail

l’expression de notre grande estime et nos

sentiments les plus sincères

(31)

A NOTRE MAITRE ET JUGE DE THESE

Monsieur le Professeur A.MAHMOUDI

Professeur en Anesthésie Réanimation

Nous vous sommes très reconnaissants de l’honneur

que vous nous faites en acceptant de juger ce travail.

Qu’il nous soit permis, Monsieur, de vous

exprimer notre reconnaissance, notre respect et notre

estime.

Puisse ce travail vous témoigner notre profond respect

et notre grande reconnaissance.

(32)

A NOTRE MAITRE ET JUGE DE THESE

Monsieur le Professeur S.M.DRISSI

Professeur Agrégé en Radiologie

Nous sommes particulièrement reconnaissant pour

l’honneur que vous nous faites en acceptant de jurer

notre travail.

Notre gratitude est grande pour l’intérêt que vous

avez montré à l’encontre de notre travail.

Veuillez trouver dans cet ouvrage le témoignage

de notre profonde reconnaissance et respect.

(33)

A NOTRE MAITRE ET JUGE DE THESE

Monsieur le Professeur A.AMEUR

Professeur Agrégé en Urologie

Nous sommes particulièrement reconnaissant pour

l’honneur que vous nous faites en acceptant de jurer

notre travail.

Notre gratitude est grande pour l’intérêt que vous

avez montré à l’encontre de notre travail.

Veuillez trouver dans cet ouvrage le témoignage

de notre profonde reconnaissance et respect.

(34)

A Monsieur Abdelghani AMMANI

Médecin spécialiste en Urolgie

Nous vous remercions de votre aide à l’élaboration

de ce travail, votre soutien tout au long de la période de

notre étude était de grand apport.

Veuillez trouver ici l’expression de mes sincères

remerciements.

(35)

VES : Voie excrétrice supérieure

VESI : Voie excrétrice supérieure intrarénale

VESE : Voie excrétrice supérieure extrarénale

EIC : Espace intercostal

LEC : Lithotritie extracorporelle

NLPC : Néphrolithotomie percutanée

URS : Urétéroscopie

URSS : Urétéroscopie souple

URSR : Urétéroscopie rigide

URSSR : Urétéroscopie semi rigide

PLM : Position latérale modifiée

SPIR : Spectrophotométrie infrarouge

Sd JPU : Syndrome de jonction pyélo-urétérale

CS : Calice supérieur

CM : Calice moyen

(36)
(37)

INTRODUCTION ... 5 HISTORIQUE ... 8 RAPPEL EMBRYOLOGIQUE ... 12

I. LE PRONEPHROS ... 13 II. LE MESONEPHROS OU CORPS DE WOLFF ... 14 III. LE METANEPHROS ... 15 IV. HISTOGENESE DU REIN ... 16 V. ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT RENAL ET URETERAL . 17 ANATOMIE CHIRURGICALE DE LA V.E.S ... 22

I. ANATOMIE MORPHOLOGIQUE DE LA V.E.S ... 23 A. V.E.S Intra rénale ... 23

1) Pelvis rénal ou pyélon ... 24 2) Calices ... 24 3) Orientation du pelvis rénal et des calices majeurs ... 25 4) Orientation des calices mineurs ... 26 5) Conséquences techniques ... 26

B. V.E.S Extrarénale ... 27 II. RAPPORTS DE LA V.E.S ... 36

A. A l’intérieur de la loge rénale ... 36 B. A l’extérieur de la loge rénale ... 37

(38)

VOIES D’ABORD DE LA VES ... 43 I. CHIRURGIE OUVERTE ... 45 II. CHIRURGIE PERCUTANEE ... 50 A. NLPC ... 50

1) Principe ... 50 2) Technique ... 50

B. Laparoscopie ... 58 III. CHIRURGIE ENDOSCOPIQUE ... 61 LA LITHIASE URINAIRE CHEZ L’ENFANT ... 63

I. EPIDEMIOLOGIE ... 64 II. ETIOPATHOGENIE ... 65 A. Anomalies anatomiques ... 66 B. Lithiase Métabolique ... 67 1) Hypercalciurie ... 68 2) Hyperoxalurie ... 70 3) Cystinurie ... 71 4) lithiase purique ... 72 C. Lithiase Idiopathique ... 73 III. DIAGNOSTIC ... 77 IV. TRAITEMENT ... 82 A. Moyens ... 82 B. Indications ... 94

(39)

PATIENTS ET METHODES ... 95 RESULTATS ... 114 DISCUSSION ... 121 CONCLUSION ... 141 RESUMES ... 144 BIBLIOGRAPHIES ... 151

(40)
(41)

La lithiase urinaire de l’enfant est beaucoup moins fréquente que celle de l’adulte, elle représente environ 2 à 3% des lithiases urinaires dans les pays développés [1] et 5 à 15% dans les pays en voie de développement [2].

Contrairement à la lithiase urinaire de l’adulte où l’origine est souvent d’ordre nutritionnelle, la lithiase de l’enfant est liée dans la majorité des cas à l’infection, aux malformations des voies urinaires ou à des maladies héréditaires. [3-6]. De plus on note un taux de récidive supérieur à celui de l’adulte (10 à 48% vs 7%) [1, 7], Ce qui justifie le recours normalement à des traitements mini-invasifs qui peuvent être répétés dans le temps.

Les avancées technologiques de ces deux dernières décennies en termes de lithotritie extracorporelle (L.E.C), de néphrolithotomie percutanée (NLPC), et d’urétéroscopie (URS), ont radicalement modifié la prise en charge des calculs urinaires que ce soit chez l’enfant ou chez l’adulte.

Depuis leurs premières utilisations dans la deuxième moitié du 20ème siècle, l’URS et la LEC ont connu d’importantes évolutions technologiques qui ont contribué à améliorer la prise en charge de la lithiase urinaire. Cependant ces techniques mini-invasives présentent certaines limites qui sont sources d’échec. Alors l’intérêt d’une technique chirurgicale efficace et moins invasive telle que la NLPC devient évident pour compléter l’arsenal thérapeutique de la lithiase.

Actuellement, la LEC, l’URS et la NLPC sont les techniques de référence pour le traitement des calculs du rein de l’adulte et de l’enfant. Toutefois, la LEC est utilisée plus facilement que la NLPC chez l’enfant en raison de la compliance élevée de leur voie excrétrice, ce qui permet le passage de fragments

(42)

plus volumineux que chez l’adulte et par conséquent le traitement de plus gros calculs. [8, 9, 10, 11, 12, 13]

Au Maroc, pays endémique de la lithiase urinaire [14,7], la majorité des calculs urinaires et/ou urétéraux de l’enfant sont pris en charge par les chirurgiens pédiatres. Ceux-ci étant moins initiés aux techniques endo-urologiques mini-invasives, la LEC et la chirurgie ouverte constituent alors les deux techniques les plus utilisées. [14]. Les urologues avancent souvent le problème du calibre inadapté des instruments endo-urologiques, généralement destinés à l’adulte, comme obstacle au traitement de certaines lithiases pédiatriques.

Le but de notre travail est d’évaluer les résultats préliminaires de la pratique de la NLPC pédiatrique au service d’urologie de l’HMMI de Meknès, en utilisant du matériel standard pour adulte (une gaine d’accès 24-30 Ch., et un néphroscope 20,8 Ch.). Nous allons également essayer de définir la place de cette technique chirurgicale comme méthode complémentaire aux autres techniques mini-invasives, et comme alternative à la chirurgie ouverte dans le traitement de la lithiase urinaire de l’enfant.

(43)
(44)

Durant la deuxième moitié du XIX siècle la chirurgie rénale et particulièrement celle de la lithiase, a connu d’énormes progrès techniques, lui permettant d’aborder d’une façon de plus en plus facile les calculs du haut appareil urinaire.

GUSTAVE Simon (1869) réalisa la première néphrectomie à Heidelberg pour fistule urétéro-cutanée. En 1879 la néphrolithotomie (INGALLS) et la pyélolithotomie (HEINEKE) verront le jour. BARDENHEUER réalisa lui la première urétérolithotomie en 1882. [15] Cependant le taux de mortalité post chirurgicale à cette époque était encore trop élevé. Ainsi MORRIS (1880) rapporta un taux de décès de 30% après néphrectomie pour lithiase rénale et de 20% après néphrolithotomie [15]. Donc et à juste titre durant cette même période la néphrolithotomie prit le pas sur la pyélolithotomie du fait de la plus grande accessibilité au parenchyme rénale et surtout pour minimiser le risque de lésions du pédicule rénal (Kelly et Cullen 1909, Zuckerkandel 1908, Marion 1922).

Ainsi l’urétérolithotomie par voie iliaque extra péritonéale, et l’extraction à l’aveugle par sonde à panier resteront le traitement de référence des calculs du bas uretère et des calculs juxta vésicaux, et ce jusqu’à la fin des années 1970.

A partir de cette date commence l’ère du traitement mini-invasif de la lithiase urinaire. En effet le développement de l’urétèroscopie, l’arrivée de la NLPC, et de la LEC vont révolutionner la prise en charge de la lithiase rénale.

Au début des années 1980, la NLPC était la technique de référence pour le traitement des calculs rénaux et urétéraux proximaux [11] parallèlement à l’urétérorénoscopie (URS). Ces deux techniques moins agressives que la

(45)

chirurgie ouverte commençaient à prendre une place privilégiée dans le traitement de la lithiase urinaire jusqu’à l’arrivée de la LEC en 1982. [16]. L’arrivée fracassante de la LEC va rapidement freiner l’engouement pour la NLPC. Les recherches fondamentales entreprises en Russie en 1955 et en Allemagne en 1977 permettent à Chaussy de réaliser la première LEC chez l’homme en 1980 à Munich [17, 18]. C’est un procédé de destruction des calculs par ondes de choc, non sanglant, non invasif et très efficace. La LEC représente une véritable révolution pour le traitement des calculs urinaires. Le succès est immédiat et mondialement reconnu. De sa part la NLPC va continuer à évoluer, permettant de traiter les calculs pyéliques simples volumineux, les calculs complexes ou coralliformes complets avec des résultats identiques et des taux de complications inférieurs à ceux de la chirurgie ouverte. [19, 20]

10 ans après son utilisation pour la première fois chez l’adulte, la NLPC fut appliquée à l’enfant par Woodside et col (1985) qui rapporta un taux de succès de 100%. [13]

L’idée d’une miniaturisation des accès chez l’enfant est née en raison des difficultés à manipuler une instrumentation adulte dans des cavités pyélo-calicielles de petite taille et des répercussions possibles sur un parenchyme rénal en pleine croissance (traumatisme parenchymateux). Pour répondre à ces impératifs, JACKMAN et HELAL ont développé en 1997 la néphrolithotomie "mini-percutanée" [21,22]. Le terme "mini-perc" employé par les auteurs répondait à la définition suivante : "néphrolithotomie percutanée utilisant une gaine d’accès ne permettant pas le passage d’un néphroscope rigide de taille standard". HELAL a utilisé une gaine de 15F (Hickman cathéter) et un

(46)

cystoscope pédiatrique (10F) pour la réalisation d’une néphrolithotomie percutanée chez une fillette de 2 ans [21].

Cependant, les données actuelles de la littérature montrent que la mini-perc ne semble pas avoir réellement fait la part d’une quelconque supériorité par rapport à la NLPC standard.

Depuis son introduction, la NLPC s’est faite en décubitus ventral sauf le temps de montée de la sonde urétérale permettant d’opacifier et de dilater la voie excrétrice supérieure. Or d’autres positions ont été rapportées comme le décubitus dorsal modifié (décrite et modifiée en 1987 par Valvidia et al) [23], ou encore la position latérale modifiée décrite à l’HMMI de Meknès (Lezrek et al). [24]

(47)

Rappel

(48)

RAPPEL EMBRYOLOGIQUE : [25]

En dehors de l'urètre et d'une partie du revêtement vésical, l'appareil urinaire provient du mésoblaste. Son développement est lié à celui de l'appareil génital, dont les ébauches sont voisines et avec lequel il partage certains segments excréteurs. La connaissance des différentes étapes du développement embryologique des voies urinaires est très importante pour comprendre certaines malformations de l’arbre urinaire, qui peuvent être diagnostiquées déjà in utéro par l’échographie anténatale tel que le syndrome de jonction pyélo-urétérale et le méga uretère.

Le rein du nouveau né continue sa croissance et son développement de sorte à ce qu’il acquiert les caractéristiques de celui de l’adulte durant sa première année de vie.

I. Le pronéphros (Fig. 1)

Il apparaît au début de la 4e semaine et régresse rapidement. Il n'est jamais fonctionnel, mais émet un diverticule qui s'allonge en direction caudale, formant la partie initiale du canal de Wolff.

A partir de la région occipitale, le cordon néphrogénique se segmente en 7 à 10 petits amas cellulaires disposés par métamères. Ces amas se creusent d'une lumière et s'allongent, donnant chacun un tubule dans un plan transversal, angulé sur coupe, le néphrotome.

Son extrémité antérieure s'ouvre à la cavité cœlomique. Son extrémité postérieure s'allonge longitudinalement pour se raccorder à l'extrémité du néphrotome sous-jacent. C'est le mode de formation d'un canal longitudinal, le

(49)

canal pronéphrotique. Il se raccorde à un tube similaire formé par l'ébauche mésonéphrotique sous-jacente.

Les structures du pronéphros régressent au cours de la 4e semaine, dans leur ordre d'apparition, y compris le canal pronéphrotique.

II. Le mésonéphros ou corps de Wolff (Fig.1)

Il apparaît en situation dorsolombaire à la 4e semaine.

Son développement est également métamérique et débute par des structures suivant immédiatement les ébauches du pronéphros. Les îlots segmentés du cordon néphrogénique forment les vésicules mésonéphrotiques.

Chaque vésicule s'allonge transversalement pour donner un tube mésonéphrotique :

 Il ne s'ouvre pas à la cavité cœlomique.

 Au niveau de chaque métamère, une branche de l'aorte dorsale, vient se terminer à l'extrémité interne du tube par un petit glomérule artériel. En regard, l'épithélium du tube s'aplatit et forme une cupule à double feuillet, la capsule glomérulaire.

 L'extrémité externe du tube mésonéphrotique, comme au niveau du pronéphros, se raccorde avec celle du tube sous-jacent pour former un canal longitudinal, le canal mésonéphrotique ou canal de Wolff.

Le canal de Wolff s'allonge vers l'extrémité caudale de l'embryon et va s'ouvrir à la paroi postérieure de la cavité cloacale. C'est l'uretère primitif.

(50)

Au milieu du 2e mois, le mésonéphros constitue un volumineux organe longitudinal. A sa partie moyenne est accolée l'ébauche génitale, l'ensemble formant la crête uro-génitale.

A la fin du 2e mois, alors qu'il existe près de 40 tubes mésonéphrotiques de chaque côté, la régression de l'organe débute à partir de l'extrémité céphalique :

 Dans le sexe féminin, la régression du corps de Wolff et du canal de Wolff est pratiquement complète. Il persistera quelques reliquats non fonctionnels au niveau du mésovarium (hydatide pédiculée, époophore et paroophore) et contre la paroi vaginale (organe de Gärtner).

 Dans le sexe masculin, la régression est incomplète. Ces structures participent aux voies génitales : Des tubes mésonéphrotiques donnent les canaux efférents. Le canal de Wolff formera l'épididyme et le canal déférent. Comme dans le sexe féminin, il donnera un reliquat supra-gonadique, l'hydatide pédiculée.

A la fin de la 5e semaine, bien avant le début de la régression, le canal de Wolff émet, à proximité de son extrémité cloacale, un diverticule, l'ébauche urétérale qui participe au développement des voies urinaires et du rein définitif.

III. Le métanéphros (Fig. 1)

Il apparaît au cours de la 5e semaine en situation lombo-sacrée sous la forme d'une masse indifférenciée mésoblastique non segmentée, le blastème métanéphrogène.

Il est à l'origine de la partie sécrétrice du rein. La partie excrétrice du rein provient de l'ébauche urétérale.

(51)

L'ébauche urétérale pénètre dans le blastème et son extrémité se ramifie, donnant successivement des tubes de 1er ordre, de 2e ordre, de 3e ordre et ainsi de suite jusqu'au 12e ordre environ. Les premiers étages de division formeront les grands calices puis les petits calices. Les segments suivants s'allongent considérablement et formeront les tubes collecteurs du rein.

La croissance de l'ébauche urétérale fragmente le blastème métanéphrotique. L'extrémité de chaque ramification est alors recouverte par un petit amas cellulaire provenant du blastème, la coiffe métanéphrotique.

Les coiffes se creusent en vésicules métanéphrotiques, dont l'évolution rappelle celle des vésicules mésonéphrotiques, mais elles ne donnent que des segments sécréteurs (les segments excréteurs proviennent de l'ébauche urétérale). Chaque vésicule est à l'origine d'un néphron.

IV. Histogenèse du rein (Fig. 2)

La vésicule métanéphrotique s'allonge et forme un tubule en forme de "S".

A une extrémité, une dépression forme la capsule de Bowman et loge un glomérule vasculaire, le glomérule de Malpighi.

L'autre bout se raccorde à une extrémité des ramifications de l'ébauche urétérale. La zone de jonction se situe aux environs des 2/3 du tube contourné distal. Ainsi, la partie terminale du néphron (dont l'activité est contrôlée par l'H.A.D.) est d'origine wolffienne, comme les tubes collecteurs.

Il peut exister quelques vésicules qui n'atteignent pas l'état adulte et ne s'abouchent pas au canal de Wolff. Si ces vésicules borgnes se développent, elles élaborent de l'urine sans pouvoir l'excréter. Elles forment des kystes rénaux. En

(52)

général ces kystes sont multiples, formant des reins polykystiques pouvant entraîner une insuffisance rénale grave.

Pendant ce temps, les reins, initialement en situation lombo-sacrée, remontent en situation lombaire haute. Durant cette migration, les reins reçoivent des branches de l'aorte de plus en plus hautes et les vaisseaux inférieurs dégénèrent. Le hile est d'abord tourné vers l'avant. Une rotation l'amène en position interne. (Fig. 3)

Vers le 3ème mois, les néphrons déjà formés sont identiques à ceux du rein adulte. Le rein commence à élaborer de l'urine. Le nombre de néphrons augmente durant toute la vie fœtale par apparition de couches périphériques, pour atteindre le nombre définitif de 106 néphrons par rein à la naissance.

A la naissance, les reins sont encore extérieurement bosselés, présentant un aspect lobulé. Cet aspect disparaît vite avec la croissance et la capsule rénale devient lisse.

V. Les anomalies du développement rénal et urétéral :

Elles sont fréquentes, atteignant 3 à 4% de la population, mais restent bénignes dans la plupart des cas.

 L'agénésie rénale : C'est l'absence de développement d'un rein. In utero, elle entraîne une diminution du volume amniotique (oligo-amnios). Elle est incompatible avec la vie post-natale lorsqu'elle est bilatérale. Elle est due à un défaut de migration des canaux mésonéphrotiques, ou à un défaut de développement de l'ébauche urétérale, ou bien à un défaut d'induction du blastème métanéphrogène.

(53)

 Les duplications rénales : Elles sont assez fréquentes, tandis que les reins surnuméraires sont rares.

 Le rein en fer à cheval : Il concerne 0,2 % des naissances. C'est un organe unique en forme de U en avant des premières vertèbres lombaires. Il se forme par anomalie de migration : L'artère mésentérique inférieure s'oppose à l'ascension des reins. Les 2 blastèmes entrent alors en contact et fusionnent.

 L'ectopie rénale : C'est une descente excessive des reins. Elle est rare, mais également possible.

 Les fistules De l'ouraque qui reste perméable ou Recto-urinaires par fermeture incomplète de l'éperon périnéal.

 Des extrophies : Elles sont rares et le plus souvent associées à des anomalies multiples de l'abdomen

 Une absence d'ouverture de la membrane uro-génitale : Elle est à l'origine d'urétéro-hydronéphrose par accumulation de l'urine dans les voies urinaires.

 Des anomalies d'implantation des uretères sur la vessie : Ces anomalies facilitent les reflux vésico-urétéraux, elles favorisent les infections urinaires et peuvent entraîner une urétéro-hydronéphrose.

 Des compressions urétérales au croisement de l'artère hypogastrique : Elles sont le plus souvent bénignes et inapparentes, mais peuvent faciliter une urétéro-hydronéphrose. Elles peuvent se révéler par le blocage d'un calcul rénal chez l'adulte.

(54)

Fig. 1 : Reconstitution schématique du pronéphros, du mésonéphros et du métanéphros qui se

différencient progressivement dans le sens craniocaudal.

1. Pronéphros ; 2. Canal ménonéphrotique ou canal de Wolff; 3. Mésonéphros ; 4. Métanéphros et bourgeon urétéral

(55)

Fig. 2 : Histogénèse

1. Condensations cellulaires en coiffe et sphérules, 2. Vésicules, 3. Corps en S, 4. Différenciation du tubule sécréteur et de la cupule glomérulaire ; 5. Schéma du néphron avec ses portions sécrétrice et excrétrice

(56)
(57)

Anatomie

chirurgicale de la

VES

(58)

La voie excrétrice supérieure est une entité anatomique paire, divisée en voie excrétrice supérieure intrarénale (VESI) : calices et pelvis rénal (ou pyélon), et extrarénale : l’uretère. L’exploration endoscopique de la VESI peut se faire par un abord percutané ou rétrograde. Dans les années 1980, l’essor de la chirurgie percutanée avait relancé les travaux anatomiques sur la VESI, et notamment sur ses rapports avec la vascularisation intrarénale, source de complications hémorragiques. Les deux principales contraintes anatomiques pour l’abord percutané de la VESI sont son orientation et sa morphologie tridimensionnelle. La souplesse des endoscopes ayant permis de s’affranchir de la sinuosité de l’uretère. Ces contraintes compliquent l’orientation spatiale du chirurgien, qui a une représentation bidimensionnelle de la VESI sur les examens d’imagerie préopératoires et sur la radioscopie peropératoire. De plus, l’organisation tridimensionnelle de la VESI a une grande variabilité interindividuelle. [26]

I. Anatomie Morphologique de la Voie excrétrice supérieure: [26]

A. V.E.S. intrarénale : (Fig.4)

La VESI est située à l’intérieur du sinus rénal. Elle est constituée du pelvis rénal (ou pyélon) et des calices mineurs et majeurs. Les calices mineurs, portion initiale de la VESI, recueillent les urines excrétées par l’aire criblée des papilles rénales. Les calices majeurs leur font suite et se jettent dans le pelvis rénal, cavité excrétrice centrale du sinus rénal.

(59)

1) Pelvis rénal ou Pyélon :

Le pelvis rénal a une forme triangulaire (Fig. 5A). Il est aplati d’avant en arrière dans l’axe du sinus rénal. Il possède deux faces : antérieure et postérieure; un bord médial presque vertical, un bord inférieur horizontal et concave, et un sommet inférieur, qui répond à l’abouchement de l’uretère pour former la jonction pyélo-urétérale. La base du triangle reçoit les calices majeurs.

Sa morphologie est variable et dépend du nombre de calices qu’il reçoit. Dans le cas le plus fréquent (65 %), il reçoit deux calices majeurs (Fig. 5B) [27]. On parle alors de pelvis rénal bifide. S’il reçoit trois calices majeurs (Fig. 5A), il est dit pyélique (32 %). Rarement, il peut recevoir directement les calices mineurs et prendre une forme globuleuse (3 %) (Fig. 5C).

Le pelvis rénal s’enfonce assez peu dans le sinus rénal : le segment intrasinusal ne dépasse pas un demi-centimètre. Seuls les pelvis rénaux globulaires s’enfoncent plus profondément dans le sinus rénal en raison de l’absence de calices majeurs. La jonction pyélo-urétérale est ainsi extrasinusale. Le pelvis rénal occupe les trois quarts ou la moitié inférieure du hile rénal.

2) Les Calices :

Les calices majeurs, appelés « tiges calicielles » dans le jargon urologique, sont formés par la confluence de deux à quatre calices mineurs. Ils sont disposés dans le plan frontal du rein et dans le même plan que le pelvis rénal. Dans deux tiers des cas, il existe donc deux calices majeurs : supérieur et inférieur, et dans presqu’un tiers des cas, trois : supérieur, moyen et inférieur [27]. La longueur et la largeur des calices majeurs sont variables, mais ils confluent tous vers le pelvis rénal.

(60)

Les calices mineurs (ou « fonds de calices ») sont des conduits moulés sur les papilles rénales. Ils forment ainsi des cavités convexes vers l’extérieur, dont le nombre est égal à celui des papilles rénales (8 à 12). D’une longueur de 1 à 2cm, ils s’insèrent sur le pourtour des aires criblées par un anneau fibreux circulaire appelé fornix (Fig. 6). Ils délimitent ainsi une rigole péripapillaire autour des cônes papillaires. Le fornix, élément de continuité entre la capsule du sinus rénal et l’adventice de la VESI, est fragile et se rompt en cas d’augmentation brutale de la pression des urines à l’intérieur des VESI. Les calices mineurs sont multidirectionnels et, comme pour les papilles, il existe des calices mineurs simples et composés. Un calice mineur composé est plus large et correspond à la réunion de plusieurs calices simples autour d’une papille composée (Fig. 6) [28].

Au total, la capacité de la VESI est inférieure à 3 cm3.

3) Orientation du pelvis rénal et des calices majeurs

La VESI est au centre du sinus rénal. Les calices majeurs et le pelvis rénal sont situés dans le plan du sinus rénal, qui du fait de l’obliquité du rein varie de 30 à 50◦ en arrière du plan coronal [29] (Fig. 7).

Le calice majeur supérieur est long et étroit, ascendant vers le pôle supérieur, dans la continuité de l’axe urétéral. Du fait de la courbure lombaire, les reins sont inclinés d’environ 25◦ vers le bas et vers l’avant dans le plan sagittal [29] (Fig. 7). Ainsi, l’axe du calice supérieur est d’environ 30◦ en arrière du plan horizontal, passant par l’axe urétéral (Fig. 7).

(61)

Le calice majeur inférieur est plus court et plus large, faisant un angle variable (en moyenne 60◦) avec l’axe urétéral (Fig. 8). Il reçoit les calices mineurs moyens, sauf quand il existe un calice majeur moyen. Il se draine alors dans le pelvis rénal avec un angle de 90◦ par rapport à l’axe vertical de l’uretère [28].

4) Orientation des calices mineurs

Les calices mineurs sont multidirectionnels et situés dans l’axe des pyramides rénales et de leurs papilles. Depuis plus d’un siècle, les anatomistes se sont intéressés à la direction des calices mineurs. En 1901, Brödel démontrait que les calices antérieurs étaient médiaux et postérieurs latéraux. Par la suite, Hodson démontrait l’inverse (Fig. 9). La controverse fut résolue au début des années 1980, quand il a été démontré que le rein droit était Brödel-type dans 70 % des cas et le rein gauche Hodson-type dans 80 % des cas [30,31]. Autrement dit, les calices mineurs latéraux du rein droit sont postérieurs dans 70 % des cas. À gauche, 80 % des calices mineurs latéraux sont antérieurs.

5) Conséquences techniques

Le point clé pour s’orienter dans la VESI est de comprendre son orientation par rapport à l’axe urétéral, qui est l’axe de l’urétéroscope (URS). Le pelvis rénal et les calices majeurs sont situés dans le même plan, en arrière de l’axe urétéral et en dehors (avec un axe de 45◦) (Fig. 7 et 8).

De cette orientation découle la gestuelle chirurgicale. La poignée de déflexion de l’URS est poussée vers le haut pour que l’extrémité de l’URS bascule en arrière et pénètre dans le pelvis rénal et les calices majeurs. Dans le même temps, l’axe de l’URS tourne de 45◦ dans le sens horaire à droite et dans

(62)

le sens antihoraire à gauche, pour orienter l’extrémité de l’URS dans l’axe du pelvis rénal et des calices majeurs (Fig. 7). La déflexion est minime pour pénétrer dans le calice majeur supérieur qui est dans l’axe de l’uretère. Elle est maximale pour accéder au calice majeur inférieur.

Pour accéder aux calices mineurs qui apparaissent latéraux sur la radioscopie peropératoire, il faut retenir qu’ils sont postérieurs dans 70 % des cas à droite et antérieurs dans 80 % des cas à gauche.

Enfin, le débit d’irrigation de l’urétérorénoscope est limité par le calibre du canal d’irrigation et par la faible capacité de la VESI. La pression intracavitaire doit être contrôlée et stable pour limiter le risque de rupture de fornix et d’épanchement périrénal.

B. V.E.S. extrarénale : [28]

Les uretères s’étendent de la jonction pyélo-urétérale jusqu’au méat urétéral dans la vessie. Chez l’adulte, ils mesurent de 25 à 30cm de long. Ils sont divisés en quatre segments (Fig. 10) : lombaire (de 10 à 12cm), iliaque (de 3 à 4cm), pelvien (de 10 à 12 cm) et intravésical ou intramural (2cm). Ils se terminent dans la vessie par un trajet oblique sous-muqueux et participent à la constitution du trigone vésical. Le trajet des uretères est sinueux et leur courbe inférieure, pelvienne, est la plus prononcée. Appliqués sur la paroi abdominale postérieure, ils descendent à peu près verticalement jusqu’au détroit supérieur. À cet endroit, ils décrivent une courbe à convexité antérieure, qui épouse celle des vaisseaux iliaques. Ensuite, ils suivent la paroi du pelvis et la concavité sacrée en décrivant une courbe à concavité antéro-interne qui les conduit jusqu’à la vessie (Fig. 10).

(63)

Le long de leur trajet, le diamètre varie de 3 à 6 mm, et présentent trois rétrécissements :

• à son origine, à la jonction pyélo-urétérale ;

• en région iliaque, en regard du croisement avec les vaisseaux iliaques ; • dans sa portion intramurale.

Les uretères sont des conduits musculaires cylindriques, constitués de trois tuniques :

• une muqueuse, l’urothélium, qui est en continuité avec celle du pelvis rénal et de la vessie ;

• une musculeuse, dont la composition est identique à celle du pelvis rénal dans les deux tiers supérieurs de l’uretère, et qui dans son tiers inférieur se compose de trois couches, longitudinales interne et externe, et circulaire moyenne ;

• un adventice, le fascia périurétéral, contenant des vaisseaux, des nerfs et du tissu adipeux sur sa face dorsale, constituant ainsi une étroite lame porte-vaisseaux. La face ventrale de ce fascia est accolée au péritoine pariétal postérieur

(64)

Figure 4. Morphologie externe de la voie excrétrice supérieure (VES) intrarénale (vue de face).

1. Colonne rénale ; 2. capsule rénale ; 3. papille rénale ; 4. fornix ; 5. calice mineur ; 6. calice majeur ; 7. pelvis rénal ; 8. jonction pyélo-urétérale ; 9. uretère.

(65)

Figure 5. Variations morphologiques de la VESI sur des clichés d’urographie intraveineuse de face.

A. Type pyélique : 1 : calices mineurs ; 2 : calices majeurs ; 3 : pelvis rénal ; 4 : uretère. B. Type bifide.

(66)

Figure 6. Vue endoscopique (URS) d’une papille composée et d’un calice mineur.

1 : papille composée (double) ; 2 : fornix.

(67)

Figure 7. Coupe transversale du rein droit.

A : axe urétéral de l’urétèroscope

(68)

Figure 8. Vue sagittale de la VESI sur un cliché reconstruit d’uro-TDM et sur un schéma.

A : axe horizontal assimilable à l’axe urétéral ; B : axe du calice majeur supérieur ;

C : axe du calice majeur inférieur ; α : angle entre A et B ;

(69)

Figure 9. Coupes transversales des deux reins. Orientation des calices mineurs.

A : axe des calices mineurs antérieurs ; B : axe du pelvis rénal ;

(70)

Figure 7. Morphologie externe des uretères sur une vue sagittale latérale (A) et sur une vue de

face (B).

1. Uretère lombaire ; 2. uretère iliaque ; 3. uretère pelvien

(71)

II. Rapports de la V.E.S :

A. A l’intérieur de la loge rénale :

La VES intrarénale est au centre du sinus rénal et du hile rénal. Les calices mineurs sont multidirectionnels et situés dans l’axe des pyramides rénales et de leurs papilles. Les calices majeurs et le pelvis rénal sont ensuite dans un même plan frontal qui, du fait de l’obliquité du rein, est environ 45° en arrière du plan coronal [32] (Fig. 7).

Le pelvis rénal s’enfonce assez peu dans le sinus rénal : le segment intrasinusal ne dépasse pas un demi-centimètre. Seuls les pelvis rénaux globulaires s’enfoncent plus profondément dans le sinus rénal en raison de l’absence de calices majeurs. La jonction pyélo-urétérale est ainsi extrasinusale. Le pelvis rénal occupe les trois quarts ou la moitié inférieure du hile rénal.

La VES intrarénale est séparée des éléments du pédicule rénal par la graisse périrénale de la capsule adipeuse. La vascularisation péricalicielle est la plus riche au contact des parois du sinus rénal. À cet endroit, les anastomoses veineuses sont nombreuses.

Au hile rénal, les deux faces du pelvis rénal répondent aux ramifications vasculaires pré et rétro pyéliques (Fig. 4). Dans sa portion extrasinusale, le pelvis rénal est situé en arrière du pédicule rénal. Sur sa face antérieure, les branches artérielles prépyéliques sont horizontales, et les veines intrarénales se réunissent pour former la veine rénale. Sur sa face postérieure, le rameau artériel rétropyélique, vertical, suit la lèvre postérieure du hile rénal, et laisse ainsi à découvert la portion extrasinusale du pelvis rénal. L’abord chirurgical du pelvis rénal est donc indiqué sur sa face postérieure.

(72)

Par l’intermédiaire de la loge rénale, le pelvis rénal extrasinusal repose sur le muscle grand psoas. À droite, il est recouvert par le deuxième duodénum et à gauche par la queue du pancréas.

B. A l’extérieur de la loge rénale :

1) Rapports avec le diaphragme, les côtes, et la plèvre: (Fig.11)

Les reins sont situés sur le muscle psoas et le muscle carré des lombes. Habituellement le rein gauche est plus élevé que le rein droit. Par conséquent, la face postérieure du rein droit est traversée par la 12ème côte, et la face postérieure du rein gauche est traversée par la 11ème et 12ème côte. [33-35]

La face postérieure du diaphragme est attachée à l’extrémité des 11ème et 12ème côtes. Près de la colonne vertébrale, le diaphragme est joint sur la partie postérieure des muscles abdominaux et forme les ligaments cintrés du diaphragme médial et latéral de chaque côté. De cette manière, la face postérieure du diaphragme arche comme un dôme au-dessus du pôle supérieur des reins, de chaque côté. Par conséquent lors de la réalisation d’un accès intra rénal par ponction, l’endourologue peut considérer que le diaphragme est traversé par toutes les ponctions intercostales, et peut être par quelques ponctions au dessous de la 12ème côte.

La plèvre est également traversée sans symptômes dans la plupart des approches intercostales. [36]

En général la réflexion postérieure de la plèvre s’étend inférieurement à la 12ème côte. Néanmoins le bord le plus bas du poumon se trouve au-dessus de la 11ème côte (10ème espace intercostal). Indépendamment à la respiration, le risque de lésions du poumon par une approche percutanée du rein par le 10ème espace intercostal est prohibitif. Toute ponction intercostale devrait être faite dans la

(73)

moitié inférieure de l’espace intercostal pour éviter les lésions des vaisseaux intercostaux. [33-35, 37] Il faut toujours raser le bord supérieur de la côte inférieure.

2) Rapports avec le foie et la rate :

Le foie sur le côté droit et la rate sur le côté gauche peuvent être positionnés postérieurement au niveau de la région supra hilaire du rein, parce que, ces organes ont leurs plus grandes dimensions (Fig.12). Si la ponction intra rénale est réalisée lorsque le patient est en mi-inspiration ou pleine inspiration, le risque pour le foie et la rate est augmenté. Cette notion est particulièrement importante chez les patients ayant une hépatomégalie ou splénomégalie, pour qui la ponction doit être réalisée sous contrôle TDM. [38, 33, 35]

3) Rapports avec le côlon ascendant et descendant

Le côlon ascendant s’étend à partir de la valve iléo caecale à l’angle côlique droit (flexion hépatique). L’angle colique hépatique se trouve en avant à la partie inférieure du rein droit. Le côlon descendant s’étend inférieurement de la flexion colique gauche jusqu’au niveau de la crête iliaque. L’angle colique gauche se trouve en antérolatérale du rein gauche. (Fig.12)

Il est important de comprendre la position rétro péritonéale du colon ascendant et descendant. Dans certains cas, il a été observé que le côlon rétro péritonéal était couché dans une position postéro latérale ou rétro rénale. Dans ces cas, il existe un risque accru de lésions coliques au cours d’une approche percutanée intra rénale. Dans une étude contrôlée, la tomodensitométrie a démontré que lorsque le patient a été en position latérale, un côlon rétro rénal était présent dans 1,9% des cas. Néanmoins, lorsque le patient est en décubitus ventral, un côlon rétro rénal était présent dans 10% des cas. [39] Une attention

(74)

particulière au cours de la fluoroscopie doit être accordée aux patients en décubitus ventral avant toute approche percutanée rénale. Habituellement, un côlon rétro rénal ne couvre que la portion la plus latérale du pôle supérieur du rein, ce qui explique la rareté avec laquelle il est atteint au cours de la NLPC. [40].

4) Rapports de l’uretère lombaire : [28]

Les rapports des uretères diffèrent selon leur segment : lombaire, iliaque, pelvien ou intravésical. Nous abordons seulement l’uretère lombaire qui nous intéresse par son accessibilité à la chirurgie percutanée.

Par l’intermédiaire de la graisse pararénale de la région lombaire, ils reposent sur le fascia iliaque qui recouvre le muscle grand psoas. La jonction pyélo-urétérale se projette habituellement en regard du processus costiforme de la deuxième vertèbre lombaire. Les uretères lombaires se projettent ensuite sur la pointe des processus costiformes des vertèbres lombaires L3, L4 et L5, dont ils sont séparés par les muscles grand psoas. Ils croisent la face antérieure des nerfs génitofémoraux.

Leurs rapports antérieurs sont différents à droite et à gauche. L’uretère droit est séparé du deuxième duodénum et du genius inferius par le fascia de Treitz. Plus bas, il est recouvert par le mésocôlon ascendant. L’uretère gauche est recouvert sur toute son étendue par le mésocôlon descendant. De chaque coté, ils croisent les vaisseaux gonadiques pour se placer en dedans de ces vaisseaux en dessous du croisement. Latéralement, ils sont en rapport avec le pôle inférieur des reins, puis avec les muscles grand psoas. Médialement, l’uretère droit est à 2cm de la veine cave inférieure. À gauche, il longe à distance l’angle duodénojéjunal, l’aorte abdominale, l’artère colique gauche et l’artère mésentérique inférieure. (Fig. 13)

Références

Documents relatifs

the statement that the delegation of powers is dependent on "the degree of confidence the secretariat has secured among the governments." Within the limits of this article

encounter with a physician (any physician and for any disease, but excluding dental problems and vaccina- tions); 2) the number of doctor consultations during the last six months

With the top three buttons, views can be selected to different types of information on the edges: in confidence view (shown), the thickness corresponds to the confidence of

Verfügt die Theologie über einen ana- lytischen Begriff der Apokalypse, der in der Lage ist, Apokalyptik dort zu sehen, wo nicht von ihr die Rede ist, und ihre Inanspruchnahme in

In the field of liquid crystals, we successfully applied the CuAAC reaction for the synthesis of liquid-crystalline gold nanoparticles: first- and second-generation

I scooped up the little bird and carried it over to the hole and dropped it in, and it fell belly-down, with its neck twisted to the left, but the feathers on its tail stuck up,

3 mL of a 0.05 M solution of phenylglyoxylic acid in a mixture of water and acetonitrile (3:1) were put in a standard absorbance quartz cell (1 cm path length) and irradiated in

بتكي نأب يس ناسل ىلع ةلاسر هيلإ ف ار ح ةيدلب خيش اهنزخم سيئرو رياث دلاوأ ، وي ىلع قافتلإا متو ءاقللا ناكمو نامز ديدحت هنم بلطي م 19 ع لاو ةيركسع