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Partie expérimentale Résultats et discussion

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3.1. Qualité organoleptique

Pendant la période de l’incorporation de Pituranthos chloranthus dans l’alimentation des chamelles avec les différentes doses citées précédemment, nous avons remarqué un changement dans les caractères organoleptiques des laits collectés à la dose de 25%, par la présence d’une légère odeur avec un goût normal, mais à la dose de 50% il a une odeur forte et un goût légèrement salé. Plusieurs auteurs signalent que le goût du lait de chamelle peut dépendre de la nature des fourrages où brouter (EL-AGAMY, 1994 ; INDRA et ERDENEBAATAR, 1994).

3.2. Qualité physico-chimique du lait de chamelle

Les paramètres physico-chimiques mesurés pour les différents lots sont résumés dans le tableau VII :

Tableau VII : Résultats d’analyses physico-chimiques des échantillons de lait camelin collectés pour différents lots avec l’analyse de la variance par le test ANOVA pour chaque paramètre (P value)

Paramètres A0 A10 A25 A50 Moyenne P

pH 6.62 ± 0.071 6.52 ± 0.141 6.57 ± 0.091 6.39 ± 0.126 6.52 ± 0.13 0.07

Acidité

Dornic (D°) 18.0 ± 2.16 18.7 ± 2.75 17.0 ± 2.94 17.0 ± 0.81 17.68 ± 2.21 0.66 Densité 1.026 ± 0.001 1.023 ± 0.002 1.024 ± 0.001 1.020 ± 0.002 1.023 ± 0.003 0.007**

Point de Congélation (°C)

-0.619 ± 0.035 -0.558 ± 0.017 -0.569 ± 0.035 -0.477 ± 0.053 -0.556 ± 0.062 0.001**

CE (mS/cm) 4.77 ± 0.24 4.41 ± 0.06 4.96 ± 0.18 4.09 ± 0.41 4.55 ± 0.41 0.002**

* : P≤0.05 : la différence est significative.

** : P<0.01 : la différence est très significative 3.2.1. Potentiel Hydrogène (pH)

La valeur du pH des laits camelin collectés varie entre 6.39 ± 0.126 et 6.62 ± 0.071 avec une moyenne de 6.52 ± 0.13 (Tableau VII). Ce pH est proche au pH du lait bovin (entre 6.6 et 6.8 selon VIERLING, 2008) et légèrement plus acide que le lait humain (entre 7.0 et 7.25 selon MARTINET et HOUDEBINE, 1993).

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Partie expérimentale Résultats et discussion La valeur du pH donnée par cette étude est rapportée proche au pH du lait camelin donné par certains auteurs tels que KAMOUN (1995) en Tunisie (6.51 ± 0.12) et au Kazakhstan par KONUSPAYEVA (2007) (6.45 ± 0.51) et par SENOUSSI (2011) en Algérie (Ghardaïa) (6.49 ± 0.02). D’autres auteurs ont donnés des valeurs plus basse, tels que SIBOUKEUR (2007) en Algérie (Ouargla) (pH = 6.31 ± 0.15) et par SBOUI et al., (2009) en Tunisie (6.41 ± 0.18).

L’analyse de la variance par le test ANOVA (Figure 16), montre qu’il n’y’a pas d’effet significatif de la plante cible sur le pH (p = 0.07 > 0.05).

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=3,0441, p=,07029

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 6,2

6,3 6,4 6,5 6,6 6,7 6,8

pH

Figure 16 : Variation du pH en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation GORBAN et IZZELDIN (1997) signalent que le pH et le goût du lait peuvent dépendre de la nature des fourrages. PIRISI et al., (2001), remarquent une différence de pH du lait entre deux groupes de brebis élevés par deux système alimentaire différents, le premier groupe alimenté avec foin, ensilage et concentré mélangé (pH du lait = 6.60 ± 0.03), le deuxième groupe alimenté avec du pâturage de ray-grass d'Italie (pH du lait = 6.72 ± 0.03).

VIGNOLA (2002) signale que le pH du lait dépend principalement de la présence de caséine et d’anions phosphoriques et citriques. Dans la présente étude nous avons remarqué un léger abaissement de pH à A50 avec un abaissement de taux de protéines (caséines le

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La valeur de l’Acidité Dornic des échantillons des laits camelin analysés varie entre 17.0 ± 2.94 D° et 18.7 ± 2.75 D° avec une moyenne de 17.68 ± 2.21 D° (tableau VII). Cette valeur ressemble à celle rapportée par SBOUI et al., (2009) (17.2 ± 1.03 D°). Par contre, KONUSPAYEVA (2007) donne une valeur plus élevée (26 ± 15.2 D°), alors que de nombreux auteurs rapportent des valeurs supérieures ou égales à 16°D, tels que KHASKHELI et al., (2005) en Inde (18 ± 1.0 D°), SIBOUKEUR (2007) (18.2 ± 2.93 D°) et MEILOUD et al., (2011) en Mauritanie (16 ± 1.2 D°).

L’analyse de la variance par le test ANOVA (Figure 17), montre qu’il n’y’a pas d’effet significatif de la plante cible sur l’Acidité Dornic (p = 0.66 > 0.05).

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=,53668, p=,66598

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 13

14 15 16 17 18 19 20 21 22

Acidité Dornic (D°)

Figure 17 : Variation de la valeur de l’Acidité Dornic en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

ALAIS (1984) indique que le pH et l’acidité ne sont pas étroitement liées, par exemple dans le cas du sérum de fromage dont l’acidité est faible mais dont le pH est déjà abaissé autour de 6.4. Cette information est valable surtout pour le lait de chamelle qui possède un système tampon très élevé (EL-AGAMY, 2006).

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Partie expérimentale Résultats et discussion 3.2.3. Densité

La valeur de la Densité des échantillons des laits camelin analysés varie entre 1.020 ± 0.002 et 1.026 ± 0.001 avec une moyenne de 1.023 ± 0.003 (tableau VII). Elle est comparable aux valeurs rapportées par SIBOUKEUR (2007) et par SBOUI et al., (2009) (1,0230 ± 0,0045 et 1.020 ± 0.0032 respectivement). KHASKHELI et al., (2005) citent une valeur plus basse (1.015 ± 0.0006). D’autre auteurs donnent des valeurs plus élevés tels que KONUSPAYEVA (2007) (1.033 ± 0.006) et MEILOUD et al.,(2011) (1.031 ± 0.0017).

Selon FILIPOVITCH (1954) et MATHIEU (1998), la Densité du lait n’a pas une valeur constante. Deux facteurs de variation opposés la déterminent :

 La concentration des éléments dissous et en suspension (la matière sèche dégraissé). La Densité varie proportionnellement à cette concentration. Dans cette étude nous avons remarqué une concordance entre l’abaissement de la matière sèche dégraissé (protéines et lactose) et l’abaissement de la Densité surtout pour le lot A50 (tableau VII et tableau VIII).

 La proportion de la matière grasse. Celle-ci ayant une Densité inférieure à 1. La Densité globale du lait varie de façon inverse à la teneur en graisse.

Tout cela explique la variabilité des valeurs entre les différents échantillons de laits analysés et entre celles citées dans la littérature.

On remarque un effet très significatif de la plante cible sur la Densité pour le lot A50 (p=0.007 < 0.01) (Figure 18).

Cette différence est due à la diminution de la concentration des protéines et du lactose (la matière sèche dégraissé) dans le lot A50.

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A0 A10 A50 A25 Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=6,4174, p=,00769

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 1,016

1,018 1,020 1,022 1,024 1,026 1,028 1,030

Densité

Figure 18 : Variation de la valeur de Densité en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

3.2.4. Point de Congélation

Le Point de Congélation des laits de chamelle collectés dans la présente étude varie entre -0.619 ± 0.035 °C et -0.477 ± 0.053 °C avec une moyenne de -0.556 ± 0.062°C (tableau VII). Elle est similaire à celle du lait bovin -0.52 ± 0.004 (SLAGHUIS, 2001). Cette valeur est légèrement supérieure à celle donnée par WANGOH (1997) entre -0.57 et -0.61 °C pour le lait de chamelle.

Le lait se congèle en dessous de 0°C, parce que les substances dissoutes abaissent le Point de Congélation du solvant par « cryoscopie », le Point de Congélation du lait peut varier de -0.530 °C à -0.575 °C avec une moyenne de - 0,555 °C pour le lait de vache ; c'est-à-dire le même que celui du sérum sanguin. C’est la caractéristique la plus constante du lait et sa mesure est utilisée pour déceler la fraude (VIGNOLA, 2002).

Pour l’effet de la plante, on remarque un effet très significatif pour le lot A50 (figure 21) sur le Point de Congélation (p=0.001 < 0.01).

Cet effet est probablement du à l’abaissement du taux de la matière sèche (protéines et lactose) surtout pour le lot A50. En effet, SCHUKKEN et al., (1992) montrent que le Point de

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Partie expérimentale Résultats et discussion Congélation est significativement affecté par le taux de protéines et de lactose, mais le taux de la matière grasse a très peu d'influence.

Figure 19 : Variation de la valeur du Point de Congélation en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

3.2.5. Conductivité électrique

La conductivité électrique des laits de chamelle collectés dans la présente étude varie entre 4.09 ± 0.41 et 4.96 ± 0.18 mS/cm avec une moyenne de 4.55 ± 0.41 mS/cm (tableau VII). Elle est similaire à celle du lait bovin 4.5 mS/cm (ALAIS, 1984) et légèrement supérieur à celle du lait humain 4.1 mS/cm (JENSEN, 1995).

Cette valeur ressemble à celle donnée par EL-AGAMY (2006) en Egypte (4.6 mS/cm) et inférieure à celle donnée par SANKHLA et al., (2000) en INDE et EBERLEIN (2007) à Dubaï (7.86 mS/cm et 7.7 mS/cm respectivement) pour le lait de chamelle.

NORBERG (2005) montre que lorsqu’une vache est exposée à une infection intra mammaire (mammite), la conductivité électrique du lait augmente en raison d’une diminution de la concentration du lactose et des ions K+ et une augmentation de la concentration des ions Na+ et Cl- dans le lait. Cette augmentation est causée par la destruction des jonctions des membranes cellulaire sécrétrices. Ces destructions, sont dues à l’action des agents pathogènes.

JANZEKOVIC et al., (2009) montrent que la conductivité électrique du lait d’une vache sain est < 5.5 mS/cm et pour une vache atteint par une mammite sub clinique à une conductivité électrique > 6.5 mS/cm et une conductivité électrique > 8 mS/cm pour une vache atteint par une mammite clinique.

Cette valeur représente une concordance avec les résultats bactériologiques cités ultérieurement surtout pour l’absence de Staphylococcus aureus et l’absence de signes cliniques de mammite au cours du prélèvement des échantillons.

Pour l’effet de la plante, on remarque un effet très significatif pour le lot A50 (Figure 20) sur la conductivité électrique (p=0.002 ≤ 0.01).

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=10,010, p=,00138

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 -0,70

-0,65 -0,60 -0,55 -0,50 -0,45 -0,40

Point de conlaton C)

(7)

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=8,8997, p=,00223

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 3,6

3,8 4,0 4,2 4,4 4,6 4,8 5,0 5,2

CE mS/cm

Figure 20 : Variation de la valeur de la conductivité électrique en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

Des facteurs non-mammite influencent la conductivité électrique du lait comprennent la température du lait, stade de lactation, taux de la matière graisse (la graisse est un isolant), l'intervalle de traite, type d’alimentation et la race (HAMANN et ZECCONI, 1998 ; BILLON et al., 2001 ; EL-AGAMY, 2006).

3.3. Qualité biochimique du lait de chamelle

Les valeurs des paramètres biochimiques mesurés pour les différents lots sont résumés dans le tableau VIII :

Tableau VIII : Résultats d’analyses biochimiques des échantillons de lait camelin collectés pour différents lots avec l’analyse de la variance par le test ANOVA pour chaque paramètre (P value)

Paramètres

A0 A10 A25 A50 Moyenne P

MSD (g/l) 105.5 ± 5.35 96.8 ± 3.20 97.5 ± 5.42 80 ± 13.7 95 ± 11.9 0.005**

MST (g/l) 138.2 ± 10.7 124 ± 4.83 126.7 ± 9.75 104.5 ± 11.4 123.3 ± 15.1 0.002**

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Partie expérimentale Résultats et discussion MG (g/l) 41.7 ± 8.61 31.7 ± 3.30 33.5 ± 4.72 24.2 ± 2.62 32.8 ± 8.01 0.005**

MP (g/l) 40.4 ± 2.1 36.8 ± 1.2 37.2 ± 2.12 31.1 ± 3.76 36.4 ± 1.20 0.001**

Lactose (g/l) 48.5 ± 2.91 43.7 ± 1.78 44 ± 2.96 35.3 ± 6.39 42.9 ± 6.03 0.003**

* : P≤0.05 : la différence est significative.

** : P<0.01 : la différence est très significative 3.3.1. Matière sèche totale (MST)

La valeur de MST des échantillons des laits camelin analysés varie entre 104.5 ± 11.4 et 138.2 ± 10.7 g/l avec une moyenne égale à 123.3 ± 15.1 g/l (Tableau VIII). Celle-ci semble un peu faible par rapport à celle du lait bovin (128 g/l selon VIERLING, 2008).

Cette valeur ressemble à celle rapportée par KARUE (1994) (121 g/l) au Kenya et par SBOUI et al., (2009) (119.4 ± 15.3 g/l) et plus élevée que celles rapportées par ABU-LEHIA (1987) (112.9 ± 5.7 g/l) et par OMER et ELTINAY (2009) en UAE (97.8 ± 7.3 g/l).

KHASKHELI et al., (2005) notent que le taux de la MST est inversement proportionnel à la teneur en eau qui lui, en été, au moment de la haute température, la chamelle sécrète une grande quantité de lait dilué avec une faible teneur en matière grasse. Ce phénomène est naturel, car il permet d’assurer la survie du chamelon et de lui fournir une valeur nutritive suffisante et une quantité importante d’eau en période de sécheresse pour qui il peut s’adapter avec les conditions désertiques extrêmes et maintenir son homeostasie et sa neutralité thermique.

La teneur en matière sèche du lait de chamelle varie également en fonction du stade de lactation, elle est plus élevée au début et à la fin de la lactation (EL-HATMI et al., 2003).

Pour l’effet de la plante, on remarque un effet très significatif pour le lot A50 (figure 23) sur la MST (p=0.002 < 0.01).

Cette différence est due à la diminution de la concentration des protéines, lactose et la matière grasse dans le lot A50 (O’MAHONY et PETERS, 1987).

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A0 A10 A50 A25 Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=8,7427, p=,00240

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 80

90 100 110 120 130 140 150

MST g/l

Figure 21 : Variation de la valeur de MST en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

3.3.2. Matière grasse (MG)

La teneur en MG des échantillons des laits analysés varie entre 24.2 ± 2.62 et 41.7 ± 8.61 g/l avec une moyenne de 32.8 ± 8.01 g/l (Tableau VIII). Elle semble plus faible que celles des laits bovin (42 g/l selon RAGOT, 2011) et humain (44.3 g/l selon FAO, 1995).

Cette valeur ressemble à celle rapportée par GORBAN et IZZELDIN (2001) en Arabie Saoudite (32.8 ± 14 g/l) et par EL ZUBEIR et IBRAHIUM (2009) au Soudan (30 ± 4.5 g/l) et plus élevée que celles rapportées par DELL'ORTO et al., (2001) au Kenya et SIBOUKEUR (2007) (25.6 ± 1.5 g/l et 28 ± 6 g/l respectivement). D’autre auteurs donnent des valeurs plus élevés tels que KONUSPAYEVA (2007) (59.6 ± 25.2 g/l) et SENOUSSI (2011) (46 ± 5.29).

Selon SCHULTZ et al., (1990) la teneur en MG et MP varie en fonction du stade de lactation, ils sont maximales au cours des premiers jours de lactation, minimales durant les 2éme ou 3éme mois de lactation et s’accroissent ensuite jusqu’à la fin de lactation.

La teneur en MG du lait d’une femelle varie également en fonction du rang de la traite.

La richesse du lait en matière grasse est différente entre les traites du matin et celles du soir.

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Partie expérimentale Résultats et discussion Le soir, les matières grasses sont présentes en plus grande quantité que le matin (LE JAOUEN, 1999).

Pour l’effet de la plante, on remarque un effet très significatif pour le lot A50 (Figure 22) sur la MG (p=0.005 < 0.01).

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=7,2156, p=,00503

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 15

20 25 30 35 40 45 50 55

MG g/l

Figure 22 : Variation de la valeur de MG en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

COUBRONNE (1980) montre que la MG chute lorsque les vaches laitières sont alimentées avec une ration dans laquelle le matériel fibreux manque ou lorsque l’alimentation est exclusivement à base de fourrages condensés. Aussi HURTAUD et al., (2002) observent une diminution du taux butyreux (matière grasse) chez les vaches laitières lors du passage d’un régime hivernal (composé d’ensilage de maïs, de concentré énergétique et de tourteau de soja) à du pâturage (pâturage de trèfle blanc et de ray-grass).

Dans la présente étude, au lot A50, quand on augmente le taux de Pituranthos chloranthus dans l’alimentation à 50%, c'est-à-dire qu’ont diminué le taux du concentré énergétique en même temps, on observe une chute de la MG du lait. CAJA et BOCQUIER (2000) montrent que dans le cas des brebis laitières supplémentées à différentes doses du concentré énergétique (0.3, 0.6 et 0.9 kg/j), d’une façon croissante, le TB est plus élevé (71.3,

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La teneur en MP des échantillons des laits analysés varie entre 31.1 ± 3.76 et 40.4 ± 2.1 g/l avec une moyenne de 36.4 ± 1.2 g/l (Tableau VIII). Elle semble plus élevé que celles des laits bovin (28.8 g/l selon YENNEK, 2010) et humain (10.9 g/l selon FAO, 1995).

Cette valeur ressemble à celles rapportées par SBOUI et al., (2008) ; SIBOUKEUR (2007) et SHAMSIA (2009) en Egypte (34.1 ± 3.1 ; 35.6 ± 5.64 et 34.6 ± 2.0 g/l respectivement). Cependant, elle semble supérieur à celles rapportées par EL ZUBEIR et HASSAN (2006) au Soudan ; MEILOUD et al., (2011) et EL ZUBEIR et IBRAHIUM (2009) ( 30.6 ± 8.2 ; 25 ± 1.0 et 31 ± 1.4 g/l respectivement).

La variation de la teneur en protéines totales est relativement comparable à celle de MST. Ces variations sont attribuées au stade de lactation, au régime alimentaire et à la saison.

EL-HATMI et al., (2003) montrent que la teneur en protéines totales est plus élevée au début et à la fin de la lactation. PARRAGUEZ et al., (2003) signalent que la consommation d'aliments riches en protéines produit du lait riche en protéines.

SHUIEP et al., (2008) observent que pendant la saison d'hiver, la teneur en protéines moyenne du lait de chamelle est inférieure à celle estimée pendant l'été. Le taux élevé de protéines pendant l'été peut être dû à la disponibilité des bons pâturages résultants de la pluie pendant l'été.

Pour l’effet de la plante, on remarque un effet très significatif pour le lot A50 (Figure 23) sur la MP (p=0.001 < 0.01).

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Partie expérimentale Résultats et discussion

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=9,4909, p=,00172

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 26

28 30 32 34 36 38 40 42 44 46

MP g/l

Figure 23 : Variation de la valeur de MP en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

CHEHMA (2005) a montré par son enquête, que Pituranthos chloranthus appartient au groupe d’espèces végétales du parcours camelin, caractérisée par sa richesse en matière organique, cellulose brute, parois totale et hémi-cellulose et une pauvreté en MAT (Matières Azotées Totales) et en Tanins, alors que ce sont des espèces qui enregistrent des valeurs les plus faibles énergétiquement et sont moyennement digestibles. A partir de ces données sur cette espèce, on peut expliquer l’effet significatif de Pituranthos chloranthus sur le taux des protéines.

Plusieurs auteurs montrent que l’élevage par un régime alimentaire basé sur l’herbe entraine la baisse des taux de protéines et de la matière grasse du lait. DELABY et PEYRAUD (1994), montrent qu’un régime à base de blé a induit un accroissement modéré du taux protéique du lait de vache par rapport à un régime à base d'herbe conservée ou pâturée notamment sur le taux butyreux (matière grasse), sont généralement obtenus lors d'apport de concentrés en quantités plus importantes.

WOLTER (1997), montre que l’élevage par ensilage de maïs, betteraves et concentrés entraine une augmentation de taux de protéines, alors que l’élevage par l’herbe ou un ensilage médiocre, entraine un abaissement de taux de protéines.

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composé de 80% de matériel fourrager comprenant deux espèces graminéennes Brachiaria brizantha et Panicum maximum et 20% de mélange de concentré énergétique, le deuxième système d’élevage, composé de 70% de même matériel fourrager et 30% de mélange concentré énergétique, après l’analyse chimique du lait collecté, il a trouvé pour le premier système 136.8± 13.5 g/l, 29.4± 9.3 g/l et 39.1± 10.8 g/l, pour le deuxième système 152.3 ± 12.9 g/l, 30 ± 8.7 g/l et 50.7 ± 8.0 g/l de MST, MP et MG respectivement.

3.3.3. Lactose

La teneur en lactose des échantillons des laits analysés varie entre 35.3 ± 6.39 et 48.5

± 2.91 g/l avec une moyenne de 42.9 ± 6.03 g/l (Tableau VIII). Elle est comparable à celle des laits bovins (42.7 g/l selon SENOUSSI, 2011) et plus faible que celle du lait humain (66.5 g/l selon FAO, 1995).

La valeur du lactose révélée dans la présente étude est similaire à celle rapportée par ALLOUI-LOMBARKIA et al., (2007) sur le lait de chamelle de la région steppique de l’Algérie, SIBOUKEUR (2007) et SBOUI et al., (2009) (42.69 ± 2.58 ; 43.87 ± 3.10 ; 42.78 ± 2.36 g/l respectivement). Cependant, cette valeur est supérieur à celle rapportée par ALLOUI- LOMBARKIA et al., (2007) pour la région saharienne de l’Algérie, SENOUSSI (2011) et KHASKHELI et al., (2005) (34.20 ± 9.04, 33.23 ± 1.23 et 36.5 ± 1.6 g/l respectivement).

Cette valeur est toutefois inférieure à celle rapportée par MEILOUD et al., (2011) (49.1 ± 6.1 g/l) et par ELLOUZE et KAMOUN (1998) en Tunisie (76.9 ± 2.3 g/l).

La teneur en lactose du lait camelin semble dépendre non seulement de la race, mais aussi de l'état d'hydratation (YAGIL et ETZION, 1980). EL-HATAMI et al., (2003) indiquent qu’un régime déshydraté diminue le taux de lactose dans le lait de chamelle, le taux du lactose chez des chamelles abreuvées est nettement plus élevée que celui obtenue chez les chamelles assoiffées. De la même façon, SHUIEP et al., (2008) ont constatés qu’au cours de l’hiver, la moyenne du lactose du lait de chamelle est significativement élevée que celle collectée au cours de l’été. On peut expliquer l’importance des taux du lactose de la présente étude par la disponibilité de l’eau dans le système d’élevage intensif.

Pour l’effet de la plante, on remarque un effet très significatif pour le lot A50 (Figure 24) sur le lactose (p=0.003 < 0.01).

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Partie expérimentale Résultats et discussion

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=7,8736, p=,00361

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 25

30 35 40 45 50 55

Lactose g/l

Figure 24 : Variation de la valeur du lactose en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

SQUIRES (2010) a montré que la teneur en lactose du lait ne peut pas être changé, sauf dans la manipulation alimentaire extrême, par ce que le lactose est le composant osmotique du lait le plus important, des changements dans la synthèse du lactose sont accompagnés par des changements dans le volume d'eau dans le lait et donc le rendement du lait.

3.4. Qualité microbiologique

Afin de connaitre l’effet de Pituranthos chloranthus sur la qualité microbiologique du lait de chamelle notamment sur les germes pathogènes, nous avons entrepris l’évaluation quantitative de la flore microbienne totale et les autres contaminants sur les lots expérimentaux de lait (Annexe 5).

3.4.1. Estimation de la qualité hygiénique

La qualité hygiénique est justifiée par le temps de réduction du bleu de méthylène (TRBM), la valeur du pH et l’Acidité Dornic pour avoir une estimation sur la contamination bactérienne du lait (Tableau IX). En effet, l’activité réductrice dépend du nombre de bactéries présentes dans le lait. De plus, le colorant peut être réduit par des cellules somatiques et

(15)

correspondance entre TRBM et la contamination bactérienne dans le lait (GUIRAUD, 1998).

Tableau IX : Correspondance entre le TRBM et la contamination bactérienne en cfu/ml (GUIRAUD, 1998)

TRBM Contamination bactérienne

(cfu/ml)

Qualité du lait En plus de 4 heures 12 à 20 000 Lait de bonne qualité Entre 3 heures et 4 heures 30 à 50 000 Lait de qualité satisfaisante Entre 1 heure et 2 heures 1 à 2 millions Lait peu contaminé

Moins d’une heure 6 à 10 millions Lait fortement contaminé Sur la base des résultats obtenus (Tableau X), la qualité hygiénique des laits collectés pour tous les échantillons est considérée comme bonne par ce que le temps de réduction du bleu de méthylène est supérieur à 4 heures, et un pH compris entre 6.4 et 6.6. La mesure de l’acidité (exprimée en °Dornic) confirme ses indications en donnant dans l’ensemble des valeurs assez rapprochées 17-18 °D et selon TOURETTE et al., (2003) un lait est contaminé, si l’Acidité Dornic est supérieure à 20°D et un temps de réduction du bleu de méthylène est inférieur à 2 heures.

Tableau X : Estimation de la qualité hygiénique des échantillons de lait camelin collectés par différents lots avec analyse de la variance par le test ANOVA pour les paramètres TRBM, le pH et l’Acidité Dornic (p value)

Paramètre s

A0 A10 A25 A50 Moyenne P

pH 6.62 ± 0.071 6.52 ± 0.141 6.57 ± 0.091 6.39 ± 0.126 6.52 ± 0.13 0.07

Acidité Dornic (D°

)

18.0 ± 2.16 18.7 ± 2.75 17.0 ± 2.94 17.0 ± 0.81 17.6 ± 2.21 0.66

TRBM 04:15 ± 0.036 04:15 ±

0.020 04:52 ± 0.019 05:30 ± 0.00 04:43 ± 0.02 0.02*

On remarque un effet significatif de la plante sur le TRBM pour le lot A50 (p=0.02 <

0.05) (Figure 25).

(16)

Partie expérimentale Résultats et discussion

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%) aliment; Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=4,6610, p=,02210

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 200

220 240 260 280 300 320 340 360 380 400

Temps de duction du bleu de méthyne (min)

Figure 25: Temps de réduction du bleu de méthylène en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

3.4.2. Dénombrement de la flore aérobie mésophile totale (FAMT)

La recherche des microorganismes de la flore aérobie mésophile totale permet de juger l’état hygiénique d’un produit alimentaire. Pour le lait, ils témoigneraient les conditions hygiéniques dégradées lors de la traite ou au cours du transport (BONNEFOY et al., 2002).

Les laits crus examinés contiennent une charge variable de la FAMT, situé entre 2.85 ± 0.74 et 4.77 ± 0.64 Log cfu/ml, avec une moyenne de 4.11 ± 0.9 Log cfu/ml (Figure 26 et Annexes 05). Ces valeurs sont inférieures à celles trouvées par TOURETTE et al., (2003) au Mauritanie (1.6 106 cfu/ml) et au Maroc par Male et al., (2004) (9 106 cfu/ml) et par YOUNAN et al., (2004) en Somalie (2.7 107 cfu/ml). En même temps, ces valeurs obtenus, sont supérieurs à celles trouvés à Dubai par EBERLEIN (2007) (1.1 102 cfu/ml) et similaires à celles trouvés en Egypte par MOUSTAFA et al., 2000 (4.3 104 cfu/ml) et au Kenya par YOUNAN et al., (2004) (entre 103 et 105 cfu/ml).

Pour le lot A50, on remarque un effet hautement significatif de la plante cible sur le FAMT (p=0.001 ≤ 0.001) (Figure 26).

(17)

A0 A10 A50 A25 Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

aliment; Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=10,626, p=,00107

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 1,5

2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5

FAMT Log cfu/ml

Figure 26: Dénombrement de la FAMT selon les différents lots expérimentaux 3.4.3. Dénombrement des coliformes totaux (CT) et les coliformes thermotolérants (CTT)

L’identification quantitative des Coliformes est un indicateur de la contamination fécale (BENKERROUM et al., 2003). Les laits crus examinés contiennent une charge variable de CT, située entre 0 et 3.27 ± 0.54 Log cfu/ml, avec une moyenne de 1.94 ± 1.48 Log cfu/ml (Figure 27 et Annexes 05). Ces valeurs sont inférieures à celles trouvées par SIBOUKEUR (2007) (entre 105 et 106 cfu/ml) et par AL-MOHIZEA (1986) en Arabie Saoudite (5.1 105 cfu/ml). En même temps, ces valeurs sont supérieures à celles trouvées par EBERLEIN (2007) (2.8 102 cfu/ml).

Pour le lot A50, on remarque un effet hautement significatif de la plante cible sur les Coliformes totaux (p=0.0003 < 0.001) (Figure 27).

(18)

Partie expérimentale Résultats et discussion

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=13,874, p=,00033

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 -1,5

-1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

Coliformes totaux Log ufc/ml

Figure 27: Dénombrement des CT selon les différents lots expérimentaux

Pour les CTT, les valeurs sont situées entre 0 et 2.70 ± 0.72 Log cfu/ml, avec une moyenne de 1.59 ± 1.22 Log cfu/ml (Figure 28 et Annexes 05). Ces valeurs sont inférieures à celles trouvées par BENKERROUM et al., (2003) au Maroc (1.6 104 cfu/ml).

Pour le lot A50, on remarque un effet hautement significatif de la plante cible sur les Coliformes thermotolérants (p=0.0008 < 0.001).

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%) aliment; Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=11,169, p=,00087

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 -1,5

-1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0

ColiformesthermotolérantsLog ufc/ml

(19)

La famille des entérobactéries inclue des germes pathogènes qui appartiennent au groupe des coliformes comme Escherichia, Enterobacter, Citrobacter et Klebsiella, et en plus, d’autres genres plus pathogènes comme Salmonella, Shigella, Morganella et Yersinia qui sont présents dans les intestins des animaux (PRESCOTT et al., 2010). L’existence de ces bactéries est un indicateur de mauvaises conditions hygiéniques de la traite (EL ZINEY et AL TURKI, 2007).

Les laits crus examinés contiennent une charge variable des entérobactéries, situé entre 0et 2.86 ± 0.53 Logcfu/ml, avec une moyenne de 1.59 ± 1.25Logcfu/ml (Figure 29 et Annexes 05). Ces valeurs sont similaires à celles trouvées en Arabie Saoudite par EL ZINEY et AL TURKI (2007) (2.72 Log cfu/ml) et sont inférieures à celles trouvées par SIBOUKEUR (2007) (106 cfu/ml).

Pour le lot A50, on remarque un effet hautement significatif de la plante cible sur les Entérobactéries (p=0.001 ≤ 0.001) (Figure 29).

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%) aliment; Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=9,8806, p=,00146

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 -1,5

-1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

Entérobacrie Log ufc/ml

Figure 29: Dénombrement des entérobactéries selon les différents lots expérimentaux

(20)

Partie expérimentale Résultats et discussion 3.4.5. Recherche de Staphylococcus aureus

Pour les 16 échantillons collectés, aucun d’entre eux n’a été positif pour Staphylococcus aureus. Ceci est probablement dû à l’absence de signes cliniques de mammite pour toutes les chamelles et aux conductions strictes liées à la traite. TUTEJA et al., (2003) indiquent que Staphylococcus aureus est la principale cause de la mammite clinique et subclinique bovine.

3.4.6. Pré identification des Streptococcus ssp.

Selon LABIOUI et al., (2009), le taux de Streptococcus est en rapport avec l’état de santé de l’animal, les conditions hygiéniques de la traite et d’éventuelles contaminations au cours du

dénombrement. Pour les 16 échantillons collectés, deux entre eux présentent une culture positive pour les Streptococcus (un dans le lot A10 et l’autre dans le lot A25) (Figure 30 et

Tableau XI), c'est-à-dire, une fréquence de 12.5%. Ces valeurs sont inférieures à celles trouvées par KANE et al., (2003) à Nouakchott (Mauritanie) avec une fréquence de 65.6%.

(21)

Streptococcus spp

Nbre d'obs.

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%): A0

- +

0 1 2 3 4

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%): A10

- +

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%): A50

- +

0 1 2 3 4 5

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%): A25

- +

Figure 30 : Histogramme Catégorisé : Dose de la plante cible dans l'alimentation (%) x Streptococcus ssp.

Tableau XI : Table de fréquences de l’absence ou la présence des Streptococcus pathogènes en fonction de la dose de la plante cible (données statistiques). Effectifs en surbrillance > 10

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Streptococcus ssp. - Streptococcus ssp. + Lignes totaux

A0 4 0 4

A10 3 1 4

A25 3 1 4

A50 4 0 4

Tous les groupes 14 2 16

Par l’application de test statistique du X2 d'indépendance et par le calcul de la valeur de P, on trouve que P> 5% (Tableau XII), alors qu’on peut conclure qu’il n’existe pas de corrélation entre la concentration de la plante cible et le taux des Streptococcus pathogènes dans les échantillons.

Tableau XII : Tableau détaillé à double entrée résumant les différents paramètres statistiques (Chi², P, coefficient phi, coefficient de contingence et V de Cramer)

(22)

Partie expérimentale Résultats et discussion

Statistique Chi² dl P

Chi² de Pearson 2.285714 dl=3 p=0.51527

Chi² Max-Vr. 3.059283 dl=3 p=0.38258

Phi 0.3779645

Coef. de contingence 0.3535534

V Cramér 0.3779645

3.4.7. Dénombrement des clostridiums sulfitoréducteurs

Les spores de clostridium sulfitoréducteur ne sont détectées que dans deux échantillons du lot témoin avec une basse concentration de 1 cfu/ml de moyenne et elles sont totalement absentes dans les lots expérimentaux (Figure 31 et Tableau XIII).

Selon BENKERROUM et al., (2003), les concentrés industriels sont connus comme la source principale de la contamination du lait par les spores bactériennes et le type de cette contamination est rare chez les chamelles élevées par des systèmes extensifs.

Clostridiums sulfitoréducteurs

Nbre d'obs.

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%): A0

- +

0 1 2 3 4 5

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%): A10

- +

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%): A50

- +

0 1 2 3 4 5

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%): A25

- +

Figure 31 : Histogramme Catégorisé : Dose de la plante cible dans l'alimentation (%) x Clostridiums sulfitoréducteurs

(23)

sulfitoréducteurs en fonction de la dose de la plante cible (données statistiques). Effectifs en surbrillance > 10

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Clostridiums sulfitoréducteurs -

Clostridiums sulfitoréducteurs +

Totaux Ligne

A0 2 2 4

A10 4 0 4

A25 4 0 4

A50 4 0 4

Tous Groupes 14 2 16

Par l’application de test statistique du X2 d'indépendance et par le calcul de la valeur de P, on trouve que P> 5% (Tableau XIV), alors qu’on peut conclure que il y’a une indépendance entre la concentration de la plante cible et la concentration des clostridiums sulfitoréducteurs dans les échantillons.

Tableau XIV: Tableau détaillé à double entrée résumant les différents paramètres statistiques (Chi², P, coefficient phi, coefficient de contingence et V de Cramer)

Statistique Chi² dl P

Chi² de Pearson 6.857143 dl=3 p=0.07660

Chi² Max-Vr. 6.511468 dl=3 p=0.08922

Phi 0.6546537

Coef. de contingence 0.5477226

V Cramér 0.6546537

3.4.8. Dénombrement de la flore lactique

Les bactéries lactiques mésophiles (BLM) et les bactéries lactiques thermophiles (BLT) cultivées sur milieu M17, respectivement à 30 et 45 °C/48 heures.

Les laits analysés présentent des valeurs variant entre 2.51 ± 0.17 et 4.3 ± 0.5 Log cfu/ml avec une moyenne de 3.68 ± 0.97 Log cfu/ml, pour les BLM (Figure 32 et Annexes 05).

(24)

Partie expérimentale Résultats et discussion

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=6,3892, p=,00781

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 1,0

1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5

Bactéries lactques mésophiles Log ufc/ml

Figure 32: Variation de la concentration des bactéries lactiques mésophiles en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

Pour les BLT, les laits analysés présentent des valeurs variant entre 2.41 ± 0.23et 3.86

± 0.8Log cfu/ml avec une moyenne de 3.27 ± 0.87 Log cfu/ml (Figure 33 et Annexes 05).

Ces valeurs semblent supérieures à celles trouvées par SIBOUKEUR (2007), qui donne des valeurs entre 102 et 103 cfu/ml soit pour les BLM ou pour les BLT.

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=3,3662, p=,05487

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 1,0

1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

Bactéries lactques thermophiles Log ufc/ml

Figure 33: Variation de la concentration des bactéries lactiques thermophiles en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

Le nombre de lactobacilles (cultivés sur milieu MRS) représente des valeurs varie entre 2.23 ± 0.5 et 3.88 ± 0.58 Log cfu/ml avec une moyenne de 3.23 ± 0.81Log cfu/ml

(25)

qui donne des valeurs variant entre 1.2 10 et 2.4 10 cfu/ml avec une moyenne de 1.0 10 ± 1.9 107 cfu/ml et par KACEM et al., (2002), 1.7 107 cfu/ml pour le lait de vache.

Pour le lot A50, on remarque un effet très significatif de la plante cible sur les Lactobacilles (p=0.008 ≤ 0.01), sur les bactéries lactiques mésophiles (p=0.007 ≤ 0.01) et un effet significatif sur les bactéries lactiques thermophiles (p=0.05 ≤ 0.05) (figures 36, 34 et 35 respectivement).

A0 A10 A50 A25

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%)

Dose de la plante cible dans l'alimentation (%); Moy. Moindres Carrés Effet courant : F(3, 12)=6,3372, p=,00804

Décomposition efficace de l'hypothèse

Les barres verticales représentent les intervalles de confiance à 0,95 1,0

1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

Lactobacilles Log ufc/ml

Figure 34: Variation de la concentration des Lactobacilles en fonction de la concentration de la plante cible dans l’alimentation

Les bactéries lactiques isolées à partir du lait de chamelle représentent un sujet de recherche intéressant soit sur le plan qualitatif ou quantitatif car peu d’informations bibliographiques sont disponibles.

Les bactéries lactiques sont un groupe hétérogène de microorganismes produisant de l’acide lactique comme produit principal du métabolisme. Ces bactéries à une coloration de gram positive (Gram+), ont un métabolisme anaérobie facultatif et ne produisent pas de catalase. Elles colonisent de nombreux produits alimentaires comme les produits laitiers, la viande, les végétaux et les céréales et font partie de la flore intestinale et vaginale humaine ou animale. Elles sont impliquées dans un grand nombre de fermentations spontanées de produits alimentaires, elles permettent, de par leur métabolisme, d'augmenter la durée de conservation

(26)

Partie expérimentale Résultats et discussion d'origine des denrées et leur confèrent une saveur et une texture différente (STILES et HOLZAPFEL, 1997).

Les bactéries lactiques produisent par le métabolisme du lactose de nombreux métabolites aux propriétés antimicrobiennes tels que les acides organiques, le peroxyde d’hydrogène, le dioxyde de carbone, la reutérine, le diacétyl et les bactériocines. Les bactériocines sont des peptides antimicrobiens inhibant la croissance de bactéries altérantes ou pathogènes (DORTU et THONART, 2009).

La prédominance de ces microorganismes dans le lait ou dans les produits alimentaires, est un facteur d’assurance de qualité par ce que ce type de microorganisme est bénéfique pour l’homme et fait limiter la croissance des bactéries indésirables (BENKERROUM et al., 2003).

3.4.9. L’effet antimicrobien de Pituranthos chloranthus

L’effet antimicrobien de Pituranthos chloranthus est bien clair pour les doses supérieures à 25% de cette plante dans l’alimentation des chamelles sur les différents germes microbiens cités ci-dessus. DAHIA et al., (2007), ont montré la présence d’une activité antimicrobienne significative des huiles essentiels de Pituranthos chloranthus sur certaines bactéries, il s’agit de E. coli, P. aeruginosa, S. aureus ssp. aureus et E. faecalis.

L’espèce végétale utilisée semble selon les résultats obtenus avoir une activité antibactérienne prononcée, contre la flore du lait. Ceci est recherché pour les germes pathogènes mais non désiré pour la flore banale. Les résultats sont confortés par d’autres travaux cités par la littérature.

En effet, selon DAHIA et al., 2007, les composés majeurs des huiles essentiels de Pituranthos chloranthus sont la myristicine (27.4%), le limonene (15.8%), α-pinène (11.4%) et α-phellandrene (8.3%). Autres plantes de composition chimique similaire présentent une activité antimicrobienne contre certaines bactéries pathogènes, on peut citer :

Cymbopogon nardus, espèce végétale renfermant des huiles essentielles composées par le limonene. Ces composés majeurs, présentent une activité antimicrobienne vis-à-vis de Escherichia coli, Salmonella, Staphylococcus aureus et Listeria monocytogenes (OUSSALAH et al., 2007).

(27)

végétales renfermant le α-pinene présentent une activité antimicrobienne contre Escherichia coli, Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus et Micrococcus luteus (AMARTI et al., 2010, SATRANI et al., 2007 et BOURKHISS et al., 2007).

OSMAN et al., 2009 travaillaient sur quatre espèces appartenant à la même famille que Pituranthos chloranthus, il s’agit de Coriandrum sativum, Petroselinum crispum, Anethum graveolens et Pimpinella anisum dont le myristicine est majeur. Elles possèdent une activité antimicrobienne vis-à-vis de Escherichia coli, Salmonella enteric et Proteus vulgaris.

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