• Aucun résultat trouvé

Conductivité dûe à une bande d'impuretés dans le silicium

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Conductivité dûe à une bande d'impuretés dans le silicium"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00207040

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207040

Submitted on 1 Jan 1971

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Conductivité dûe à une bande d’impuretés dans le silicium

J.F. Roux, R. Schuttler

To cite this version:

J.F. Roux, R. Schuttler. Conductivité dûe à une bande d’impuretés dans le silicium. Journal de

Physique, 1971, 32 (2-3), pp.177-183. �10.1051/jphys:01971003202-3017700�. �jpa-00207040�

(2)

CONDUCTIVITÉ DUE A UNE BANDE D’IMPURETÉS DANS LE SILICIUM

par J. F. ROUX

(*)

et R. SCHUTTLER

(~) (Reçu

le 21

septembre 1970)

Résumé. 2014 Nous proposons

l’interprétation

de mesures de conductivité et d’effet Hall sur du Silicium N fortement

dopé

en

phosphore

et

compensé

à

l’aluminium,

à l’aide d’un modèle de conduction par deux bandes. Dans le domaine de concentration étudié

(1018

à 1019

impuretés

par centimètre

cube),

il existe une véritable bande

d’impuretés

non localisées. Des modèles théo-

riques

connus, nous retenons comme

paramètres susceptibles

d’être

comparés

à

l’expérience,

une

pseudo-densité

de porteurs ainsi

qu’une pseudo-mobilité

dans la bande

d’impuretés.

Une

méthode

numérique d’ajustement

par moindres carrés des écarts entre les valeurs

expérimentales

et

théoriques,

nous permet d’atteindre la valeur de ces

paramètres

et leur variation avec les concen-

trations en donneurs et en accepteurs. Ce modèle

simple

donne un bon accord entre

expérience

et théorie.

Abstract. 2014 In this paper it is shown that

conductivity

and Hall effects measurements in

heavily phosphorus doped

and Al

compensated

n type silicon can be

explained by introducing

a second

energy band in addition to the conduction band. In this model more than 1018

impurities/cm3

create a true

impurity

band whose states have

only pseudo

momentum. From theoretical

models,

we extract, as

experimentally

sensible

quantity,

the

pseudo mobility

of carriers. An elaborated

non linear least squares

fitting

is used for

unfolding

your

expérimental

data. This

sample

model

gives

a

good

agreement between

experiment

and

theory.

Classification

physics

Abstracts

17.27

1. Introduction. - La conduction

électrique

dans

le silicium fortement

dopé (plus

de

1018 impuretés

par centimètre

cube)

est

profondement

influencée

à basse

température

par un

phénomène appelé

« bande

d’impuretés ».

Si nous nous intéressons au cas d’un

dopage impor- tant,

sans toutefois

qu’il

entraîne la

dégénérescence

de la distribution des

porteurs

de la bande de conduc-

tion,

on constate

expérimentalement

un maximum

dans la constante de Hall.

Les autres

conséquences

sont :

- une diminution de

l’énergie

d’ionisation des

impuretés,

- une diminution

importante

des mobilités

(sen-

sible dès la

température ambiante).

Les études

théoriques entreprises

dans ce domaine

de concentrations

[1], [2]

montrent

qu’il

y a

élargisse-

ment du niveau donneur et formation de « queues de densité d’état » au-dessous de la bande de conduction.

L’expression analytique

de ces densités d’état est

encore

imprécise

et difficilement utilisable : la distri- bution au hasard des

impuretés

interdit de décrire

leurs états

électroniques

en termes de fonctions de

Bloch. La

quantité

de mouvement d’un électron n’est pas un invariant mais une valeur

approchée peut

être définie. Ceci

distingue

ce

phénomène

de la

conduction par « saut » d’un électron lié à une

impu-

(*) Institut Universitaire de Technologie, Toulouse.

(t)

Institut National des Sciences Appliquées, Toulouse.

reté sur une

impureté

ionisée

(« hopping »).

Ce dernier

phénomène

décrit par Abrahams et Miller

[3]

est

afférent aux faibles concentrations

(par exemple

moins

de

1015 impuretés

par centimètre

cube).

Ce mécanisme

de conduction n’est décelable

qu’à

très basse

tempé-

rature

(quelques degrés Kelvin) : lorsque

la contri-

bution de la bande de conduction devient du même ordre de

grandeur

ou inférieure à celle due au «

hop- ping ».

Pour des concentrations

supérieures,

le recouvre-

ment des

.fonctions

d’onde d’électrons liés à des centres donneurs est suffisamment

important

pour

former une véritable « bande

d’impuretés »

non

localisées. Ce

phénomène apparaît

à d’autant

plus

haute

température

que le

dopage,

donc le recouvre-

ment des orbitales est

important.

La

présence

des

centres

accepteurs augmente

encore l’accessibilité de

ce

phénomène

à la mesure, en réduisant le nombre de

porteurs

libres dans la bande de conduction. C’est

ce

qui

nous a

permis

de limiter nos mesures à 60 "K.

Nous

présentons

une

interprétation

de nos résultats

expérimentaux

de mesures de résistivité et d’effet Hall.

Dans ce domaine de

température

et de concentra-

tion,

les courbes

log RH

=

F(IIT)

-

RH

est la

constante de Hall - ne

présentent

pas de

parties rectilignes

comme, par

exemple,

les

régions

d’ioni-

sation ou

d’épuisement.

On ne

peut

donc sur nos

échantillons,

obtenir les concentrations en

dopants ND

et

NA

et

l’énergie

d’ionisation des

impuretés donnatrices E;

en mesurant la

pente

de ces oourbes.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003202-3017700

(3)

178

Nous avons traité le

problème

de la

façon

suivante : On compare les valeurs mesurées de

RH

et PH

(mobilité

de

Hall),

aux différentes

températures

avec les valeurs

calculées

d’après

un certain modèle. On minimise la

fonction somme des carrés des écarts.

Cette méthode pour être

acceptable

nécessite de choisir le mieux

possible,

le modèle

physique

de

conduction. Nous avons pour

cela,

introduire l’effet d’une deuxième bande

(bande d’impuretés),

et donner une formule rendant

compte

de sa contri- bution à la conduction.

De

plus,

un calcul d’erreur nous a

permis

de tester

différents modèles

physiques,

la

règle adoptée

était

la suivante : nous dirons

qu’un

modèle à n + 1 para- mètres est meilleur

qu’un

modèle à n

paramètres

s’il

conduit à des incertitudes inférieures sur les n

premiers paramètres.

II. Méthode

expérimentale

et résultats. - Nos échantillons

proviennent

de

lingots

fournis par la S. I. L. E. C.

(*).

Ils ont été obtenus par

tirage

à

partir

de bains contenant en

quantité déterminée,

les

impuretés

donnatrices et

acceptrices

désirées

(phos- phore majoritaire

et

aluminium).

Ils sont

découpés

à la forme

classique

pour des

mesures d’effet Hall à l’aide d’une machine à ultra-

son. Les soudures sont faites à

l’étain-plomb, après sablage

et

nickelage

« electroless »

[4].

Ainsi réalisés les contacts sont

ohmiques

et résistent en

général

bien

à

plusieurs cycles

de

température.

FIG. 1. - Constante de Hall.

(*) S. I. L. E. C., 32, av. de la République, 94, Villejuif.

Nous utilisons un

cryostat qui permet

de descendre

jusqu’au point triple

de l’azote

(63 °K).

Le

champ magnétique

est fourni par un électro-aimant

qui permet

d’obtenir 15

kilogauss,

valeur suffisante pour les mesures, mais assurant un

angle

de Hall 0 tel que

tg 0 «

1.

Pour des relevés à

température variable,

nous avons

automatisé la mesure en commandant à

partir

d’un

sélecteur

téléphonique :

- les

opérations

d’inversion du

champ magnétique,

- l’inversion du courant dans

l’échantillon,

- les différentes commutations des tensions au

cours d’un

cycle

de mesure

(relais

à contacts mouillés

au

mercure).

La chaîne de mesure se

complète d’amplificateurs

différentiels et d’un voltmètre

numérique

suivi d’un

système imprimant [5].

Les

figures

1 et 2 montrent les résultats obtenus

pour la constante de Hall

log RH

=

f (IIT)

et la mobi-

lité de Hall

log

PH =

f (log T).

FiG. 2. - Mobilité de Hall.

III.

Interprétation

des mesures. -

A)

MODÈLES

PHYSIQUES UTILISÉS. -

L’interprétation

des mesures

de résistivité et d’effet

Hall,

nécessite la connaissance du nombre de

porteurs

et des mécanismes de diffu- sion

responsables

de leur mobilité.

Tous nos calculs sont effectués dans le cas des forts

dopages.

1. Modèle à une bande. -

a)

nombre de

porteurs :

Nous le calculons à

partir

de l’ionisation des deux niveaux les

plus profonds

du

spectre

des états

complets

(4)

du

phosphore

dans le silicium

[6].

En

effet,

Bonch

Bruevitch

[7]

montre que l’effet de

l’écrantage (impor-

tant à fort

dopage)

est de ne conserver que les états les

plus

liés. Cet auteur montre que l’écart entre les niveaux

profonds

est conservé. Nous introduisons donc un

paramètre AEi

diminution de

l’énergie

d’io-

nisation,

pour tenir

compte

de cet effet.

Cette variation de

l’énergie

d’ionisation pour les forts

dopages

a été

expérimentalement

constatée par de nombreux auteurs

[8], [9].

Le calcul du niveau de Fermi est fait dans

l’appro-

ximation de

Ehrenberg [10],

valable au

voisinage

de

la

dégénérescence

du matériau.

Le nombre de

porteurs n

est finalement obtenu par

l’équation

du second

degré :

avec :

b)

Mobilité des porteurs de la bande de conduction :

nous avons retenu les trois modes de diffusion par le

réseau,

les

impuretés ionisées,

les

impuretés

neutres :

-

Diffusion

par le Réseau.

Nous avons considéré la contribution

globale

au

temps

de relaxation de la diffusion des

phonons acoustiques

et

optiques d’après

les résultats de D.

Long

[11].

L’indice i

correspond

à

chaque phonon

intervallé

de

température caractéristique Ti.

W; représente

le

couplage

des électrons avec les

phonons optiques.

WA représente

le

couplage

des électrons avec les

phonons acoustiques

purs.

D.

Long

montre que l’on

peut

considérer deux

phonons ;

un

phonon optique

vrai de

température caractéristique

un

phonon

intervallé de

température caractéristique

To

est une

température

de référence où la mobilité due aux

phonons acoustiques

purs a été déterminée.

On a utilisé une variation de la mobilité due aux

phonons acoustiques

purs de la forme :

On a

ajusté f.l; (30 OK)

de

façon

que la mobilité de Hall due aux

phonons,

soit

égale

à 1 900

cm2/V. s

à

300 oK

d’après

les travaux de Morin et Maita

[12],

sur du Silicium très pur.

- Impuretés

ionisées.

Nous utilisons les formules

classiques

de Brooks

[13]

avec :

mT, mL : masses effectives

transversales, longitudinales

K : Cte

diélectrique

du

silicium,

NI :

nombre total

d’impuretés ionisées,

Ce dernier terme

peut

s’écrire en tenant

compte

de la neutralité

électrique :

où les

signes

+ et 0

signifient

ionisées et neutres.

Il est intéressant de remarquer que le terme

supplé-

mentaire

Nô ND /D qui figure

dans la formule donnée

(5)

180

sans

justification,

par

Brooks,

est

identique

à

l’expres-

sion que nous donnerons de la «

pseudo-densité »

de

porteurs

dans la bande

d’impuretés.

Plus récemment

Grigor’ev

et al.

[14]

en étudiant

l’équilibre

d’un

niveau

accepteur

en

présence

d’un

champ électrique,

ont redémontré la formule de Brooks.

Un calcul

plus

exact

peut

être fait

[15]

à condition

de connaître

uniquement

la densité d’état dans la bande

d’impuretés.

- Impuretés

neutres.

Il est usuel d’utiliser une formule due à

Erginsoy [16] qui s’inspire

de travaux de

Massey

et Moisse-

witch

[17]

sur les collisions électron-atome

d’hydro- gène.

Comme nous l’avons montré

[5],

on

peut

utiliser les résultats de

Massey

et Moissewitch dans un domaine

d’énergie plus important

que celui de validité de la formule

d’Erginsoy (kaô 0.5).

Nous avons

suggéré l’approximation :

avec :

Q :

section différentielle de

collision,

aô :

rayon de l’orbite de Bohr

effectif,

k : vecteur d’onde de

l’électron incident,

c’est-à-dire la formule

d’Erginsoy, puis :

Plus

récemment, Blagosklonskaya

et al.

[18]

ont

fait une extension similaire mais utilisant des résultats

plus

récents sur les sections efficaces de diffusion électron-atome

d’hydrogène.

Ce

qui

donne :

avec

Nn :

nombre

d’impuretés neutres,

WB :

énergie

de

Rydberg

effective.

-

Composition

des trois mécanismes :

En considérant les trois modes de diffusion comme

indépendants

les uns des autres, nous obtenons pour le

temps

de relaxation

global

Ce

qui

permet de calculer ainsi les valeurs

classiques

dans le modèle à une bande

(noté

1

B).

Mobilité de conductivité :

Mobilité de Hall :

Constante de Hall :

avec

les valeurs notées a > sont des moyennes de la forme

qui

sont calculées par

quadrature

de Gauss

Laguerre

2. Modèle à deux bandes. - Au-dessus d’une concen-

tration

critique [19],

il

peut

exister des états électro-

niques

non localisés sur une

impureté précise,

c’est

la bande

d’impuretés.

Une mesure

expérimentale

de

cette concentration

critique

a été faite par Jérôme

[20].

Pour le

phosphore

dans du silicium non

compensé,

elle

correspond

à

2,5

x

1018 impuretés/cm3.

Cette

valeur est inférieure d’un facteur

3,

à la concentration

critique

de

dégénérescence.

Sous l’effet de la compen- sation cet écart

augmente.

Etant donné la distribution au hasard des

impuretés

dans le

cristal,

les états

électroniques

liés aux

impuretés

ne sont pas des états de Bloch. Une étude de la structure de bande des milieux désordonnés faite par Bonch Bruevitch

[21] ]

montre que la conductivité « locale » est fonction de la densité d’état « locale ». Par

locale,

on entend une moyenne sur des distances

supérieures

à la distance entre

impuretés.

Pour le calcul de la mobilité de

conductivité, ayant

remarqué

que le rayon d’écran était

comparable

à la

distance moyenne entre centres

donneurs,

le recou-

vrement entre deux fonctions d’onde locales sur deux centres voisins est suffisamment faible pour utiliser

l’approximation

des liaisons fortes.

Dans cette

approximation,

un calcul a été fait par Matsubara et al.

[22].

De leur résultat nous retiendrons que l’ordre de

grandeur

de la conductivité

peut

s’écrire :

0’1

proportionnel

à

NDO N +

Dans le but de comparer nos résultats avec les modèles

théoriques,

nous posons :

plutôt

que de

prendre

no

= ND (modèle

à un

électron)

nous avons

pris

c’est-à-dire le terme

supplémentaire

de la

pseudo-den-

sité n de la formule de Brooks

[13].

(6)

Fukuyama

et al.

[23]

ont calculé le facteur de Hall

f

=

m,H/mC

facteur

qui

tend vers 2 dans le cas

qui

est intentionnellement le nôtre : concentration

supérieure

à la concentration

critique

mentionnée

auparavant,

mais assurant une conduction non

métallique.

Ceci est

possible grâce

à la

compensation.

En combinant les contributions des deux bandes :

B)

DÉPOUILLEMENT DES RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX.

- Les

grandeurs

accessibles à

l’expérience

telles que

RH

et PH sont calculables dans ces deux modèles en

fonction des

paramètres.

ND

nombre

d’impuretés donnatrices, NA

nombre

d’impuretés acceptrices,

,àEi

réduction

d’énergie

d’ionisation due à l’écran-

tage,

y* pseudo-mobilité

dans la bande

d’impureté.

Nous avons

ajusté

les valeurs

théoriques

aux

valeurs

expérimentales,

par une méthode de moindres carrés. Les variations de

RH

et de PH sont très loin d’être linéaires. Nous avons donc choisi la méthode de minimisation de Fletcher et Powell

[24]

où la

FIG. 3. r-- Constante de Hall.

direction

d’ajustement

n’est pas la

ligne

de

plus grande

pente,

mais est

corrigée

d’une itération sur

l’autre,

par le calcul d’une matrice

qui

tend vers l’inverse

de la matrice des dérivées secondes évaluée au

point

minimum.

Les

figures

3 et 4 montrent le résultat de

l’ajuste-

ment dans les deux modèles

physiques :

++±,+ 2C2 : modèle à 2 bandes

(ajustement

des

4

paramètres ND, NA, AEi, M*).

- - - - 1C2 : modèle à 1 bande pour les mêmes valeurs de ces

paramètres (sauf

évidemment

,u *

=

0).

ICI : modèle à 1 bande

(ajustement

des 3

paramètres ND, NA, AEi).

FIG. 4. - Mobilité de Hall.

On voit que seul le modèle à 2 bandes

permet

d’obtenir :

- un maximum pour la constante de Hall

RH,

- une variation aussi

rapide

de y, avec la

tempé-

rature.

Notre étude a

porté

sur

plusieurs

échantillons pro- venant du même

tirage.

On a pu ainsi déterminer les

profils

de nos

paramètres

le

long

de ce

lingot, figures

5

et 6.

On

peut

noter que :

1. Le coefficient de

ségrégation

obtenu à

partir

du

rapport

entre les concentrations en

dopant

dans le

bain et en début de

tirage,

est en bon accord avec la valeur connue

[25].

Cependant,

les

gradients

de concentrations le

long

du

lingot,

sont

trop importants

pour rester en accord

avec ce coefficient de

ségrégation.

(7)

182

FIG. 5. - Profil de concentration en dopant.

- ND --- NA

2. Les réductions

d’énergie

d’ionisation

Api

que

nous obtenons par cette

méthode,

sont moins

impor-

tantes que celles fournies par d’autres auteurs

[8].

En

général

ces auteurs se

placent

dans un modèle

classique

à une seule bande et calculent

quelle

nouvelle

valeur

de Ei

attribuerait tous les

porteurs

mesurés à

cette seule bande de conduction.

Or,

le domaine de concentration où ils notent une

variation

de E;

avec le

dopage,

semble être

justement

celui où il y a début de formation d’une bande d’im-

puretés.

En

effet,

cette réduction

apparente

de

l’énergie

d’ionisation ne fait que traduire

l’élargissement

du

niveau donneur et

l’apparition

de queues de densité d’état dans le bas de la bande de conduction.

A titre

d’exemple,

nous avons

dépouillé

les résul- tats obtenus par

Ray

et Fan

[26] qui indiquaient :

-

7VD = 3,18

x

101’.

-

NA

=

0,15

x

10i7.

-

AEi

= 23 MeV.

FIG. 6. - Variation des paramètres AEi et p* le long du lingot.

Nous obtenons par notre méthode :

- ND = 5,5

x

101’.

- NA

=

0,18

x

101’.

-

AEi

= 15 MeV.

- J.1 =

0,05 cm2/V.

s.

Enfin,

la

figure

6 semble

indiquer

que si

AE;

croît

avec le

dopage,

il diminue par contre avec la compen- sation. Ce résultat a été énoncé par Benoît à la Guil- laume et J.

Cernagora [27].

Conclusion. - La conduction simultanée par la bande de conduction et une bande

d’impuretés, permet d’expliquer

les mesures d’effet Hall effectuées sur du Si N

compensé

entre 60 °K et 300 OK. Des mesures

ultérieures

permettront

de

préciser

les relations entre

les concentrations en

dopants

et les

paramètres

intro-

duits dans la bande

d’impuretés.

Nous tenons à remercier MM. J. Barrau et A. Roi- zes, pour l’aide

qu’ils

nous ont

apportée

à la mise au

point

du

dispositif

de mesure et du programme de calcul

numérique.

Bibliographie [1

] BONCH BRUEVITCH

(V. L.).

« The Electronic

Theory

of

Heavily doped

Semi-Conductors » North Holland

Publishing Edition,

Amsterdam.

[2]

MATSUBARA

(T.),

TOYOZAWA

(Y.),

Progress

of theoretical Physics, 1961,

26, 739.

[3]

ABRAHAMS

(E.),

MILLERS

(A.), Phys.

Rev. 1960, 120, 745.

[4]

BIONDI

(F. J.),

« Transistor

Technologie »,

D. Van

Nostram

Company

inc.

(1958).

[5]

Roux

(J. F.),

Thèse de

Spécialité,

Toulouse

(1969).

[6]

KOHN

(W.),

« Solid State

Physics » 5, 257,

Academic

Press, 1957.

[7]

BONCH BRUEVITCH

(V. L.)

GLASKO

(V. B.),

Soviet

Phys.

Optics and

Spectroscopy (English Transl.), 1963,14, 264.

[8]

DEBYE

(P. P.),

CONWELL

(E. M.), Phys.

Rev.,

1954, 93,

693.

[9]

LE HIR

(J. F.),

J.

Physique, 1967, 28,

563.

(8)

[10]

SMITH

(R. A.), Semiconductors, Cambridge University

Press, 1961.

[11]

LONG

(D.), Phys.

Rev.,

1960, 120,

2024.

[12]

MORIN

(F. J.),

MAITA

(J. P.), Phys. Rev., 1954,96,28.

[13]

BROOKS

(H.),

« Advances in electronic and electrons

Physics »,

Academic Press, 1955, 5, 87.

[14] GRIGOR’EV

(V. K.),

KAZANTSEV

(O. I.),

MUZYGIN

(V. I.),

RUBIN

(V. S.),

STAFEEV

(V. I.),

Soviet

Physics Semi-conductors, 1970, 3,1576.

[15]

FORTIN

(X.),

C. R. Acad. Sci., Paris, 1970, 270, 580.

[16]

ERGINSOY

(C.), Phys. Rev.,1950, 79,1013.

[17]

MASSEY

(H.

S.

W.),

MOISSEWITCH

(B. L.), Phys.

Rev.,

1950, 78,180.

[18]

BLAGOSKLONSKAYA

(L. E.),

GERSHENZON

(E. M.),

LADYZHINSKII

(YU. P.),

POPOVA

(A. P.),

Soviet

Physics Solid State, 1970, 11, 2402.

[19]

DE GENNES (P.

G.),

LAFORE

(P.),

MILLOT

(J. P.),

J.

Phys.

Chem.

Solids,

1959, 11,105.

[20]

JEROME

(D.),

Rev.

of

Modern

Physic, 1968, 40,

830.

[21]

BONCH BRUEVITCH

(V. L.),

Soviet

Physics

Semi-

conductors, 1968, 2,

299.

[22]

MATSUBARA

(T.),

TOYOSAWA

(Y.),

Progress

of

Theo-

ritical

Physics, 1961,

26, 739.

[23]

FUKUYAMA

(H.),

SAITOH

(M.),

UEMURA

(Y.),

SHIBA

(H.),

Journal

of

the

Physical

Society

of

Japan,

1970, 28, 842.

[24]

FLETCHER

(R.),

POWELL

(M.

J.

D.),

The computer

Journal, 1963, 6, 165.

[25] SHASHKOW

(Y. M.),

« The

Metallurgy

of Semiconduc- tors», Consultant Bureau, 1961.

[26]

RAY

(R.),

FAN

(H. Y.), Phys.

Rev., 1961, 121, 771.

[27]

BENOIT A LA GUILLAUME

(C.),

CERNAGORA

(J.), Phy-

sic State

Solid, 1965, 11,

295.

Références

Documents relatifs

En supposant l'existence de queues de densité d'états exponentielles, à la fois pour la bande de valence et la bande de conduction, on a calculé une forme de raie qui

10 La proportion de B qui participe dans l'absorp- tion de modes localisés est différente selon que le B est associé ou non. Lorsque le B précipite sur les défauts

Nous avons relié les variations de la constante de Hall à l’existence d’une texture dans les couches et les variations de conductivité avec l’épaisseur à

2014 Nous avons mesuré la conductivité thermique de réseau et le pouvoir thermo- électrique du germanium entre 16 °K et 100 °K avant et après irradiation par des

L'effet Hall n'est plus alors mesurable ; il faut attendre l'apparition nette des phases du nickel (recuit 4000C) pour observer à cette épaisseur un effet Hall

Nous avons étudié la résistivité des dépôts de:nickel.. réalisés sur les lames, porte-objet de microscope, par réaction d’oxydo-réduction en milieu aqueux

Résumé. - L'étude de la diffusion accélérée des impuretés dans le silicium, sous l'effet d'un bombardement de protons, a été reprise. La détermination de

Cette partie cristalline dans non recuit le spectre semble due B une couche de silicium rest6 cristallin en surface.. Le rapport de I'intensitt diffuste par cette