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Étude de la chimisorption d'une molécule diatomique sur un métal

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(1)

HAL Id: jpa-00208541

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Submitted on 1 Jan 1976

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Étude de la chimisorption d’une molécule diatomique sur un métal

J. Lopez, J.C. Le Bosse

To cite this version:

J. Lopez, J.C. Le Bosse. Étude de la chimisorption d’une molécule diatomique sur un métal. Journal

de Physique, 1976, 37 (12), pp.1409-1415. �10.1051/jphys:0197600370120140900�. �jpa-00208541�

(2)

ÉTUDE DE LA CHIMISORPTION

D’UNE MOLÉCULE DIATOMIQUE SUR UN MÉTAL

J. LOPEZ

Laboratoire de

Physicochimie,

Université

Claude-Bernard, 43,

bd du

11-Novembre-1918,

69621

Villeurbanne,

France

et

J. C. LE BOSSE

Laboratoire

d’Electronique Appliquée

à la

Physique

des

Surfaces, I.N.S.A., 20,

av.

Albert-Einstein,

69621

Villeurbanne,

France

(Reçu

le 3 mai

1976, accepté

le

23 juillet 1976)

Résumé. 2014 Nous examinons la compétition entre les liaisons adsorbat-substrat et moléculaire,

dans le cas simple de la chimisorption d’une molécule

diatomique

de type H2 sur un métal à une seule

bande de valence. Cette

compétition

est discutée à l’aide d’expressions

algébriques

des énergies

suivantes :

(i) les énergies de chimisorption de la molécule et des atomes, (ii) les

énergies

de liaison de la molécule libre et adsorbée.

Ces

expressions algébriques

sont obtenues à l’aide d’une méthode de

déphasages généralisés,

en supposant que les densités d’états des niveaux liés virtuels sur l’adsorbat aient un

profil lorentzien.

On montre que dans la

plupart

des cas le

couplage

indirect ne joue pas de rôle

prépondérant.

La

compétition

entre les liaisons est essentiellement due à l’élargissement des niveaux de l’adsorbat induit par le

couplage

atome-métal. La liaison moléculaire se constitue alors au détriment de la liaison atome-substrat, et réciproquement. Ces résultats peuvent

partiellement expliquer

le

pouvoir

brisant des métaux sur les liaisons moléculaires

d’espèces

adsorbées.

Abstract. 2014 We study the

competition

between the adsorbate-substrate bond and the molecular bond, in the

simple

case of the

chemisorption

of a diatomic H2 type molecule on a metal with one

valence band. We

investigate

this

competition

with the

help

of

algebraic expressions

for the

following

energies :

(i) the

chemisorption energies

of the molecules and of the adatoms,

(ii)

the binding energies of the free and chemisorbed molecule.

These

expressions

are

performed

by a generalized

phase

shift method, in which the densities of states associated with the virtual bound molecular levels are assumed to have a lorentzian

profile.

We show that in most cases, the indirect

coupling

does not

play

a dominant role in the competition

process. This

competition

arises

mainly

from the

broadening

of the molecular levels induced by the

adatom-metal

coupling.

So, the molecular bond is formed in

preference

the adatom-substrate bond,

and conversely. These results could

partially explain

the cracking power of metallic surfaces towards the molecular bonds of chemisorbed

species.

Classification Physics Abstracts

7.856

1. Introduction. - Nous examinerons dans cet article la

competition

entre les liaisons adsorbat- substrat et

moleculaire,

d’une molecule

diatomique

de

type H2

adsorbee a

plat

sur un metal. La liaison

adsorbat-substrat est de nature tres diff6rente de celle d’une liaison covalente au sens de la chimie

quantique,

car les etats du metal constituent un

pseudocontinuum.

De

meme,

la liaison moleculaire en

phase

adsorbee ne

s’apparente

que

partiellement

a la liaison covalente de la molecule en

phase

gazeuse. En

effet,

il faut lui superposer une liaison indirecte assuree par les r6so-

nances

electroniques qui

sont vehiculees par le substrat

[1].

De

plus, l’adsorption

de la molecule se fait

generalement

avec un transfert de

charges

adsorbat-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197600370120140900

(3)

1410

substrat. Les atomes

ionises,

et la

charge

d’6cran

qu’ils

induisent dans le metal constituent deux

dipoles qui

se

repoussent.

L’energie correspondante

doit etre incluse dans

1’energie

de liaison de la molecule adsorbee.

Enfin,

les processus de resonance

electronique

entre

les 6tats

atomiques

de 1’adsorbat et ceux du substrat

provoquent

un

deplacement

et un

61argissement

des

niveaux liant et antiliant de la

molecule,

les transfor- mant en niveaux lies virtuels au sens de Friedel

[2].

Cet

effet aussi a une influence sur

1’energie

de liaison de la molecule adsorbee.

Comme dans le cas de liaisons purement

covalentes,

on

peut

s’attendre intuitivement a ce que la liaison adsorbat-substrat se fasse aux

depens

de celle de la

molecule,

et

reciproquement (1).

En

fait,

cette

compe-

tition s’exerce de

fagon plus subtile,

d’une

part

a cause de la nature

particuliere

des liaisons

adsorbat-substrat,

et d’autre part, a cause du

couplage

indirect.

Nous comparerons les

energies

de liaison mole- culaire en

phase

gazeuse

Emg,

et en

phase

adsorbee

Ema,

ainsi que les

energies d’adsorption

d’une molecule

Ea2

et d’un atome

Eal.

Ces

quatre energies

ne sont pas

ind6pendantes,

et v6rifient la loi de conservation :

On en deduit en

particulier

que si le

rapport Ema/Emg

est

superieur,

ou inferieur a un, il en est de meme du

rapport Ea2/2 Eal.

L’effet que l’on cherche a mettre en evidence n’est ni de nature

magnetique,

ni de nature

ionique.

Par

souci de

simplicity

nous choisirons un mod6le

qui

exclut ces deux

phenomenes.

L’hamiltonien

du

sys- teme sera :

Les indices i

et j designent

les sites du reseau cristallin du

metal,

tandis que A et B

d6signent

les

positions

des

deux atomes de la molecule.

v(A)

et

v(B)

d6finissent les sites du metal

plus proches

voisins de A et B. 8 est

1’energie

du niveau de valence d’un atome libre.

(1) Pour illustrer la notion de competition entre liaisons cova- lentes, examinons un exemple tres simple. Considerons deux molecules diatomiques constituees d’atomes monovalents, de meme niveau de valence, dont les liaisons sont caracterisees par des

int6grales de r6sonance - fl et - V. Leurs energies de liaison sont trivialement Ep = - 2 fl et Ev - 2 V. Considerons maintenant

une molecule triatomique possedant deux liaisons identiques aux precedentes. En supposant par exemple fl V pour simplifier, un

2

calcul imm6diat conduit a

Efl t

v et

Ev 2 V I V

On peut remarquer que dans la molecule triatomique, les deux

liaisons sont plus faibles que dans le cas des molecules diatomiques correspondantes.

J

designe

le

spin.

a est un

potentiel intra-atomique

determine de

fagon

autocoh6rente par la

regle

des

sommes de Friedel

[3].

Les

param6tres - fl

et - V

sont

respectivement

les

integrales

de

resonance

entre

les 6tats

atomiques

de

1’adsorbat,

et entre ceux-ci et

les etats localises sur les sites

plus proches

voisins du

substrat. Le modele resultant est

analogue

a celui

utilise par Allan et

Lenglart [4],

et

comparable

a ceux

utilises par Einstein et Schrieffer

[5],

ou

Grimley [1, 6],

pour traiter des

problemes

de

chimisorption.

Dans un

premier temps,

calculons a. Pour

cela,

il faut examiner les densites d’etat sur les atomes adsorbes. Celles-ci s’obtiennent a

partir

des elements

de matrice

diagonaux

de

l’op6rateur

de Green

Gl1(w)

defini par

(2) :

h est 1’hamiltonien a un corps du

systeme

non

couple.

V est la matrice de

couplage

adsorbat-substrat.

Les elements de matrice de ces differents

operateurs s’expriment

directement a 1’aide de

1’expression (2)

de

l’hamiltonien.

Dans le cas de

1’adsorption

d’une

molecule,

la

resolution de

1’equation (3)

conduit a :

Lei

excursions

électroniques

dans le metal se traduisent

au niveau de 1’adsorbat par une self

energie

definie

matriciellement par :

ou

GOM(W)

est

l’operateur

de Green associe au metal seul. Le cas de

1’adsorption

d’un atome se deduit

immediatement de

(4)

en

annulant pet QAB(W),

Par souci de

simplicite,

nous supposerons que les

parametres fl

et V sont

petits

par

rapport

a la

largeur

de bande du metal. Dans ce cas, les niveaux lies virtuels

atomique

et moleculaire sont voisins et etroits.

Leur contribution n’est alors

importante

que dans un

domaine

d’6nergie petit,

dans

lequel

on

peut

supposer les self

energies QA(W)

et

QAB(W)

constantes. Cette

approximation

conduit a des

profils

de densite d’etats lorentziens pour tous les niveaux lies virtuels

[7].

Dans ce cas, supposer que la

regle

des sommes de

(2) a designe l’ensemble des indices associes aux 6tats de 1’adsor- bat, et M celui des indices associes aux 6tats du metal. Par exemple GaM est une matrice dont le nombre de lignes est egal au nombre

d’etats de 1’adsorbat, et le nombre de colonnes egal au nombre

d’etats du metal.

(4)

Friedel est vérifiée est

equivalent

a supposer que

l’ adsorption

est neutre. Posons :

et

La

regle

des sommes de Friedel conduit a

1’equation :

Im In det

[ha + V’ Qa(’EF)

+

(a - EF) lj=7c. (8)

Par la

suite,

nous

prendrons

le niveau de Fermi SF

comme

origine

des

energies.

On trouve alors dans le

cas d’une molecule adsorbee :

et dans le cas d’un atome adsorbe :

avec :

Dans le cas de la

chimisorption

d’un atome, le niveau de valence

atomique s’ajuste

au niveau de Fermi.

Un tel modele est

equivalent

a celui d’Anderson

[8]

dans

lequel

e

+ -r-

+ A = SF, avec une solution non

magnetique.

La densite d’etat d6finie par la relation

(4)

se

separe

en deux contributions

correspondant

aux 6tats liant et antiliant de la molecule. La

self-6nergie V2 QAB(W)

modifie leur

elargissement

par rapport au cas de

l’adsorption

d’un atome ; celui-ci devient 6 + J sin (p pour le niveau liant et 6 - J sin qJ pour le niveau anti- liant. Elle transforme

aussi fl

en un

parametre

de r6so-

nance efficace

fl* qui

tient compte des excursions élec-

troniques

dans le

substrat,

c’est-d-dire des r6sonances indirectes

(voir Fig. 1).

Finalement,

les seuls

parametres qui

subsistent dans notre modele sont

fl, 6,.A,

la

phase

qJ et la

demi-largeur

de bande que l’on

prendra

comme unite

d’6nergie.

fl

caracterise la liaison moleculaire en

phase

gazeuse, les autres

parametres

contiennent l’information sur la

g6om6trie

de la

chimisorption,

les

propri6t6s

du

metal,

et le

couplage

adsorbat-substrat.

Dans le

paragraphe 2,

nous etablirons les expres- sions

g6n6rales

des differentes

energies Eai, Ea2, Emg

et

Ema,

en

precisant particuli6rement

le cas

où /3

et V

sont

petits.

Nous donnerons alors des

expressions algebriques simples

de ces différentes

energies,

a

partir desquelles

nous discuterons les cas

limites fl 6,

J et

fl

>>

6,

J.

Enfin,

le

paragraphe

3 contiendra la conclu- sion de cette etude.

2. Etude de la

competition

entre les liaisons mole culaire et adsorbat-substrat. - Pour calculer les diff6-

’rentes energies Eal, Ea2, Ema, Emg, nous

utiliserons

une methode de

dephasages generalises [9, 10],

FIG. 1. - Cette figur.e represente les densites d’etats : a) associee au niveau virtuel apparaissant lors de l’adsorption neutre et non

magn6tique d’un atome; b) sur un atome de la molecule adsorbee dans le cas ofj # >> A, 6; c) dans un cas oii # d, 6. Dans ces deux derniers cas les pics situes en dessous et au-dessus du niveau de Fermi sont respectivement associes aux niveaux virtuels liant et antiliant de la molecule. Les regions hachurees indiquent les parties

remplies de densites d’etats.

adaptee

a notre

probl6me.

Par

d6finition, 1’energie d’adsorption

de la molecule est donnee par :

ou

EO(p, V)

est

1’energie

de 1’6tat fondamental du

systeme

adsorbat-substrat pour les

valeurs

et V des

parametres

de

couplage.

Cette

energie s’exprime

aise-

ment a l’aide de

l’operateur

de Green

6’(D),

associe

au

systeme :

.

ou

U(,8, kJ

est

1’energie

d’interaction du

systeme, comptee

deux fois dans le

premier

terme. Dans notre

cas, elle se reduit a

U(fl, V)

= am.

Apres quelques

calculs

alg6briques rappeles

dans

l’appendice A,

on obtient :

(5)

1412

L’energie d’adsorption

d’un atome se deduit facilement du calcul

precedent ;

elle est

6gale

a :

En

phase

gazeuse,

l’énergie

de liaison de la mol6cule est :

En

phase adsorbee,

elle s’obtient a 1’aide de la relation de conservation des

energies (1).

Calculons maintenant ces différentes

energies

à

l’aide des

approximations

locales de

QA(a)) et Q pB(c)

effectu6es lors de 1’etude des densites d’etats.

L’energie d’adsorption

moleculaire

peut

alors se mettre sous la forme :

avec

Ema

se deduit immediatement de ce resultat a l’aide de la relation

(1).

Remarquons

que

Eal

et

Ea2

ne s’annulent pas

avec V. Cette anomalie

provient

du choix d’un modele excluant les solutions

magnetiques qui

devraient

apparaitre quand V approche

z6ro. V ne devra donc

etre ni

trop petit,

afin de se

placer

en dehors du

domaine ou les solutions sont

magnetiques,

ni

trop grand

pour conserver la validite de

1’approximation

lorentzienne. Cette anomalie

disparait lorsque

E

coincide avec le niveau de Fermi. Il faudra donc supposer que E reste voisin de

celui-ci,

ce

qui

est

generalement

le cas.

Les

expressions (16)

et

(17)

sont

compliquees ;

il n’est donc pas

possible

de les utiliser sous cette forme pour discuter

1’aspect physique

du

phenomene

etudie :

Appelons Em(o)

et

Ea(0)

les

pseudo-energies

de

liaison,

ou

d’absorption

d’une

molecule,

calculees en annu-

lant A. On peut alors

decomposer Ema

et

Ea2

de la

fagon

suivante :

avec :

On

peut interpreter physiquement

chacun des termes intervenant dans

(18)

et

(19). Emg represente 1’energie

de liaison de la molecule

libre,

tandis que

Eal

est

1’energie d’adsorption

d’un seul atome. Les termes

Emai

et

Ema2

sont les corrections de

1’energie

de

liaison moleculaire

qui

sont induites par le

couplage

mol6cule-substrat. Le

premier

terme caracterise la contribution des processus de resonance

electronique indirecte,

tandis que le second caracterise tous les autres processus,

qui

se r6sument pour 1’essentiel à 1’effet du

couplage

atome-m6tal decrit par

QA(ro).

Ea(1)

et

Ea(2)

viennent

corriger 1’energie d’adsorption

de deux atomes

quand

on les

couple

directement et indirectement pour former une molecule adsorb6e.

De la meme

facon

que

precedemment,

ils caract6- risent

respectivement

les contributions des m8mes processus. Toutes ces

energies

ne sont pas

indepen- dantes,

et on v6rifie sans

peine

que :

L’énergie

la

plus

commode a étudier est

.Em

(ou Ea2»). D’après (16) Em2)

est

égale

a :

Cette

energie

est

toujours positive;

elle vient donc affaiblir la liaison moleculaire. De

meme, Ea(2)

est

toujours negative

et affaiblit la liaison adsorbat- substrat. Ces affaiblissements sont dus a

1’61argisse-

ment des niveaux de valence

atomiques

de 1’adsorbat induit par leur

couplage

avec le metal. C’est donc un

phenomene

intimement lie a la structure de bande du metal.

Si fl » 6,

on constate imm6diatement que

Ainsi,

si on

developpe

la relation

(16),

en ne conservant

que les termes

preponderants,

on obtient :

Le

couplage

indirect n’intervient donc pas a l’ordre le

plus

bas. Inversement

si f3

«

6,

(6)

c’est le

couplage

indirect

qui

controle le

ph6nom6ne.

Cette seconde situation

correspond

au cas de deux

atomes chimisorbes sur deux sites

6loign6s.

En effet

#

decroit

exponentiellement

en fonction de la distance entre les atomes de la

molecule,

alors que le

couplage

indirect d6croit comme une

puissance negative

de cette

distance. Nous etudierons sommairement ce cas

plus loin,

dans la mesure ou il ne

correspond

pas a la situation

physique qui

nous

interesse,

ou la molecule adsorbee a une

longueur

de liaison voisine de celle

qu’elle

a en

phase

gazeuse. Cette condition est conte-

nue

implicitement

dans nos

hypotheses puisque

le

param6tre P est fig6.

Si elle n’est pas

v6rifi6e, Ema

continue a avoir un sens, tandis que, de

fagon evidente, Ea2

n’en a

plus.

Dans le domaine

qui

nous

interesse,

ou cette condition est

approximativement respectee,

on

peut

s’attendre a ce que les

parametres pet V

soient

du m8me ordre de

grandeur

que le

parametre

de r6so-

nance entre les atomes du substrat. Si on

prend

le cas

d’une bande

d,

bien

qu’etroite,

elle a neanmoins une

largeur

tres

superieure

au

parametre

de resonance du

metal. Comme l’unit6

d’energie

est la

demi-largeur

de

bande,

on

peut

donc assurer que

Y2 P,

et que

malgre

la forte densite d’etats d’une bande

d, P >>

6

dans la

plupart

des cas realistes. L’inversion de cette

inegalite

ne

peut

pas se

produire

pour des

longueurs

de liaison voisines de celle

d’equilibre

en

phase

gazeuse.

Cela

implique

que le

comportement qualitatif

des

energies

de liaison ou

d’adsorption

de la molecule est

contenu

dans

EnlV)

et

Ea(o).

L’interaction indirecte

ne vient que

perturber quantitativement

les resultats

precedents.

Une molecule est donc moins liee en

phase

adsorbee

qu’en phase

gazeuse. Cela illustre le

pouvoir

brisant

des metaux lors de

1’adsorption

de molecules diato-

miques

homonucleaires. De

meme, 1’6nergie d’adsorp-

tion d’une molecule est

plus

faible que celle de deux atomes

separes.

On peut

preciser

encore ces resultats.

,

OEm(o) OEa(o)

En

effet,

on montre aisement

que a et a

sont

a Em(0) OEa(o)

n6gatifs,

tandis

que - M(a OV2

et

2 a V2

sont

positifs.

Ainsi, augmenter p

renforce la liaison moleculaire et affaiblit la liaison

adsorbat-substrat,

alors que c’est exactement l’inverse

qui

se

produit lorsqu’on

aug- mente V. Les liaisons adsorbat-substrat et moleculaire sont donc

competitives ;

elles se forment au detriment

l’une de 1’autre. Cette

competition

est due a

1’elargisse-

ment des niveaux

atomiques

de 1’adsorbat

provoque

par leur

couplage

avec le

metal,

et non au

couplage

indirect. Celui-ci ne modifie pas les conclusions

qualitatives precedentes

dans le domaine

physique-

ment interessant. Par contre, il faut recommencer toute 1’etude

lorsque j8 6, puisque

dans ce cas, ce

sont

Em(’)

et

,Ea(’) qui

deviennent

pr6pond6rants

devant

Em(.2)

et

Ea2 .

Comme nous avons vu que seul

Ema

conservait une

signification physique

dans ce

domaine,

nous nous bornerons a son etude. Nous

negligerons EnlV) qui

est

proportionnel

a

#’/b,

ce

qui

conduit a :

Cette

expression

s’avere

compliquee.

Dans ce domaine

Ema

oscille avec la

phase

p de

QAB(co).

Si la

longueur

de la liaison moleculaire R est suffisamment

grande

pour que 1’on

puisse supposer P 6,

on

peut

aussi

supposer A

6,

car A varie

asymptotiquement

comme

1jR.

Si on

neglige compl6tement fl,

et si on

developpe 1’expression (23)

par

rapport

a

Alb,

on constate que

Ema

oscille comme cos

(2 T).

Ce resultat est a rappro- cher d’etudes anterieures

[1, 11].

Il confirme

simple-

ment le

type

d’oscillations

auquel

on

peut

s’attendre pour

Ema. Neanmoins,

une telle

approximation

a un

domaine de validite restreint dans la mesure ou nous avons

suppose

que

QAB(co)

etait constant dans le

domaine

d’energie

ou se trouvent les niveaux virtuels de

I’adsorbat;

or il est bien connu que

Q"(co)

oscille

de

plus

en

plus rapidement

avec la distance R

separant

les deux atomes de la molecule. De

plus,

etant donne le caract6re amorti de

Q"(co)

en fonction de

R,

on peut

s’interroger

sur

1’importance

de

Ema lorsque j8

est

negligeable.

D’autres travaux ont

d6ji

montre

que dans la

plupart

des cas, elle etait extr8mement faible

[5] (J.

C. Le Bosse et J.

Lopez,

a

paraitre).

3. Conclusion. - Dans le

chapitre 2,

nous avons

mis en evidence la

competition

entre la liaison mole- culaire en

phase

adsorbee et les liaisons atome- substrat. Nous avons montre que cette

competition

etait due a

1’elargissement

des niveaux de

1’adsorbat, plutot qu’au couplage indirect,

dans la mesure ou l’on

pouvait supposer /! >

6. En

fait,

meme

si fl est

du

meme ordre de

grandeur

que

6,

les conclusions

precedentes

restent valables a condition que

4 /6 Q

1.

Dans le cas des m6taux normaux, il est facile de montrer que cette condition est presque

toujours

realisee. Utilisons les etats propres du metal pour

exprimer V2 QAB(ro) :

D6crivons le metal normal par un

jellium

semi-infini

avec une loi de

dispersion ’Ek

=

k2/2 (en u.a.).

Si on

suppose

VAk

constant dans le domaine

d’energie

ou se trouvent les niveaux virtuels de

l’adsorbat,

(7)

1414

v2 QAB(W)

admet pour forme

asymptotique, lorsque

la distance R entre les atomes de la molecule est

grande :

On peut

aussi

approxnner 6

par

2 n

* Comme

seules les valeurs des self

energies

au niveau de Fermi

interviennent,

la condition

4/6 «

1 se reduit à

kF R >>

1. Le vecteur d’onde de Fermi

kF

est en

general

de 1’ordre de une unite

atomique

pour les metaux courants, tandis

que R

est de 1’ordre de 5 u.a.

La condition

Alb

1 est donc

g6n6ralement

v6rifi6e.

Dans le cas des m6taux de

transition,

cette condition

peut

ne pas etre

v6rifi6e,

en

particulier lorsque

les

atomes adsorbes ont des atomes voisins communs

dans le substrat. Si ce n’est pas le cas, on

peut

par contre assurer que le

rapport Alb

sera

generalement

tres inferieur à un. La

phenomenologie

de la chimi-

sorption

sera

alors,

comme pour les metaux normaux, celle du domaine

P/6 >>

1 etudie dans le

chapitre 2,

des

que fl Jit

6. Si les atomes sont adsorbes sur un

metal de transition avec des voisins communs, notre etude ne nous permet de conclure que

si fl »

6.

Lorsque

les termes

dependant

de

fl/6

sont

prépon-

derants dans

1’expression

de

Ema,

I’affaiblissement de la liaison moleculaire est essentiellement du a 1’elar-

gissement

des niveaux liant et antiliant de la molecule.

Cet affaiblissement

s’interprete

aisement. En

effet,

si on se

reporte

a la

figure 1,

on constate que

l’occupa-

tion de 1’etat liant tend a diminuer avec son

elargisse-

ment a

partir

de 1 en

phase

gazeuse, tandis que

l’occupation

du niveau antiliant augmente a

partir

de 0. De la meme maniere

(voir Fig. 1), quand

on

augmente

P,

on augmente 1’ecart des

positions

des

niveaux virtuels liant et antiliant avec celle du niveau de Fermi : les

occupations

de ces niveaux se rap-

prochent

donc de leur valeur en

phase

gazeuse; il en est de meme pour

1’energie

de liaison moleculaire.

L’6tude

d6velopp6e

dans cet article est essentielle- ment

adaptee

au cas de

1’adsorption

des atomes

alcalins. Pour des molecules

diatomiques

homo-

nucl6aires

ayant

une structure

electronique plus compliquee,

comme

02, N2

ou

S2, 1’effet

de la chimi-

sorption

affaiblira aussi les liaisons mol6culaires.

En

effet,

dans ces molecules

6lectron6gatives

par

rapport

au

metal,

seuls des etats antiliants sont

inoccupes

en

phase

gazeuse, et le

couplage

avec le

substrat aura surtout tendance a les

remplir

par-

tiellement. Cet

effet craquant du metal sera d’ailleurs

accentue par la

repulsion dipolaire,

mettant en

jeu

les atomes adsorb6s et la

charge

d’6cran

qu’ils

induisent.

Remerciements. - Ce travail doit

beaucoup

a M. le Professeur P. Nozieres que nous tenons à remercier pour ses discussions et ses

suggestions

fructueuses.

APPENDICE A

Calcul de

1’6nergie d’adsorption

d’une molecule. -

L’6nergie d’adsorption

de la molecule

s’exprime

aise-

ment a

partir

de la relation

(12) :

U(#, 0)

ne

figure

pas dans cette

expression,

car dans

notre cas,

1’energie

d’interaction de la molecule en

phase

gazeuse est nulle.

Signalons

que l’indice 0 se

refere au

systeme

sans

couplage

adsorbat-substrat.

L’energie

d’interaction

U(#, V)

est donnee par :

ou

Ma

est

1’operateur

de masse du

syst6me, qui

se

reduit au bloc des etats de 1’adsorbant. Il est

egal

a :

On en deduit que

U(fl, V)

= g dans le cas de la

molecule,

et

U(o, V)

=

aA/2

dans le cas d’un seul

atome adsorbe.

Partant de

1’6quation (3),

a cause de l’invariance

cyclique

de la trace, on obtient :

Reportons

ce resultat dans

(A.I) :

Remarquons

que

Une

simple integration

par

parties

conduit alors à

l’expression

suivante de

1’energie d’adsorption

de la

molecule :

(A.4)

Celle-ci est une formule de

d6phasages generalises qui

permet facilement de passer a

1’expression (13)

de

1’energie d’adsorption

de la molecule.

(8)

Bibliographie

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