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Chapitre 43 : Chapitre 43

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Chapitre 43 : Chapitre 43

Par PlumeDeChien Publié sur Fanfictions.fr.

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Hermione regarda par la fenêtre et vit l'aube poindre. Elle soupira, las. C'était loin d'être la première fois qu'elle restait à travailler sans même prendre un temps de sommeil. Cependant cela faisait bien longtemps que ses nuits blanches n'avaient pas été si rapprochées. Elle reposa sa plume et se leva pour s'étirer.

De son bureau elle ne pouvait pas voir le lever du jour et en devinait seulement l'avancement à la couleur du ciel. De gris, la lumière avait été bleutée avant de devenir rosée. Les bâtiments n'étaient encore, dans l'ombre, que des silhouettes dont les masses tapissaient la terre. Elle se perdit à contempler le ciel jusqu'à ce que celui-ci se teinte de jaune avant que finalement le jour s'installe.

Hermione perçut, dans le sein-même des murs, le renouveau de l'activité au Ministère. Elle ne pourrait plus réfléchir et pourtant c'était ce dont elle avait le plus besoin. Elle décida de quitter son bureau pour se rendre dans la zone libre de transplanage la plus proche. À peine fut-elle entrée que la ministre disparut.

La première chose qui la frappa ce fut la brise iodée qui lui emporta les cheveux. Le poids du manque de sommeil se dissipa dès qu'elle vit une mouette venue du large lui passer devant pour se diriger vers une maison posée là, au bord de la falaise. Hermione n'était pas encore à la porte que Harry sortait.

- Comment ça va Hermione ? Tu veux dormir avant ou après le thé ?

Ce matin encore il était souriant. Depuis qu'il était arrivé là, il rayonnait la joie de vivre. Du fond de son bureau à Londres parfois elle l'enviait. Il était toujours resté maigrichon après les

Dursleys mais à présent, il avait tout de même un peu de carrure. Bien qu'aussi dru que jamais, ses cheveux s'agrémentaient de poils blancs. Hermione savait qu'il en allait de même pour elle.

Au moins lui n'avait pas les cernes sous les yeux.

- Je ne suis pas venue pour dormir. Je veux parler.

- Vas-y entre, le thé doit être assez chaud.

L'intérieur était toujours aussi cosy et simpliste. Harry n'avait gardé que le strict minimum. Le mur n'était décoré que par un calendrier lunaire et des plannings se rapportant à son jardin.

Pour seules photos, il avait la veille photographie de ses parents qu'il avait toujours gardé depuis qu'Hermione le connaissait, un portrait d'eux trois avec Ron et un cadre avec ses trois

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enfants.

Hermione fut accueillie par un chat tigré minuscule dont quelques traces autour des yeux suffisaient à rappeler Minerva. Voyant son camarade venir souhaiter la bienvenue, la mouette d'Harry s'envola et se posa sur la tête d'Hermione. Quant au croup, il bougea à peine sinon pour se retourner dans son sommeil ainsi qu'il en allait à chaque fois dans le foyer d'Harry. Ce dernier lui avait un jour dit que son croup ne se levait de toute façon que pour saluer Luna.

Tout pendant qu'elle sirotait son thé, la mouette s'installa un peu plus avant dans ses cheveux.

Harry l'accompagnait mais il gardait le silence si bien que sans s'en rendre compte, Hermione finit par somnoler puis s'endormir tout à fait. Quand elle se réveilla en sursaut elle était allongée dans la chambre simplement posée sur les draps et les rideaux tirés. Elle bondit hors du lit.

Dans la cuisine Harry faisait revenir des champignons. De la salade et des carottes attendaient déjà sur la table entre deux couverts.

- J'ai dormi combien de temps ?

Elle aurait plutôt dû lui demander pourquoi il l'avait laissé dormir alors qu'elle avait tant de choses à faire mais au fond elle le savait puisqu'elle-même ne pouvait s'empêcher de ressentir de la gratitude pour ses quelques heures de repos

- Pas très longtemps, il est juste midi.

Dans un tel environnement, la potentielle gravité de la disparition inopinée de la Ministre de la magie pendant une si longue période ne l'effleura même pas. Elle avait à parler à Harry. Elle s'installa à table et ils se mirent à manger.

- Tu connais la Colombe ?

- J'en ai entendu parler. Les vieux du village la mentionne de plus en plus et elle est quelques fois arrivée dans les paroles de Ron ou des enfants. C'est un genre de groupe pour la liberté c'est ça ?

- Plus que ça. Ce sont une véritable communauté d'ampleur internationale.

- Je suppose qu'Albus n'est pas étranger à la chose. Est-ce qu'il est à la tête de cette Colombe ?

- La colombe n'a pas de chef, pas de commandement, pas d'ordre. Albus en est un membre éminent mais ce sont des amis à lui, Gopi et Sviet, qui ont commencé l'affaire. Depuis son retour la communauté a pris énormément d'essor et se montre de plus en plus … audacieuse.

- Téméraire diront les autres. De quels crimes sont-ils accusés ? - Ils libèrent des prisonniers.

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- Que l'on voit de nouveau perpétrer leurs forfaits passés ?

- Non, ils disparaissent. Même nos meilleurs agents infiltrés n'ont pas pu prouver leur présence dans leur campement.

Hermione lut dans les yeux de son ami qu'il avait compris ce qu'elle essayait, à demi mot, de lui dire. Malgré les années, le Ministère était plus frileux que jamais. Dans une telle situation il suffisait d'un rien pour mettre feux aux poudres. Même s'ils avaient mis fin à la guerre, Harry comme elle-même ne manquait pas d'ennemis. Les ragots allaient de bon train sur la disparition du Sauveur. Si l'on venait en plus à apprendre ce que Ginny avait fait …

Malgré la gravité qui se lisait dans son regard, Harry souriait.

- Albus est un garçon intelligent. Il sait comment fonctionne le monde. Il ne se battra que pour la liberté.

- Albus oui, mais tu as pensé à tous ceux que l'accompagne ?

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À son retour à Londres, Hermione n'eut pas le temps de se poser une seconde de plus. En son absence on avait entamé une séance spéciale pour juger du cas de la Colombe. Évidement la salle choisie était enfoncée au cœur du ministère si bien que même en courant Hermione manqua l'exposition du dossier et des charges. Qu'importe, elle connaissait tout ça par cœur.

Si tous les députés et les juges présents eurent la bienséance d'être surpris, certains

dissimulèrent très mal leur agacement de la voir débarquer. Ils avaient fort heureusement laissé libre la place qui lui revenait de droit. Elle prit son plus bel air de Madame la Ministre avant de traverser la salle et d'aller s'installer.

- Je croyais encore être la seule à pouvoir convoquer ce genre d'assemblée, sauf en cas de crise grave. Quel genre de crise de cette envergure peut survenir en une matinée ?

- Nous avons essayer de vous contacter … - La Colombe a encore frappé !

- Combien de blessés ou de morts cette fois ?, ne put s'empêcher de répondre sèchement Hermione.

- Aucun comme d'habitude mais ils ont emporté une trentaine de prisonniers dont quatre étaient sous la plus haute surveillance. Si on ne les arrête pas ils vont libérer tous les criminels du pays !

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- A-t-on observé une augmentation des crimes depuis qu'ils ont lancé leur croisade contre les centres pénitenciers ?

Cette fois-ci c'était un allié qui répondit : « Non. Les chiffres montrent même une nette baisse de la petite délinquance ». Cette remarque ne parut pas plaire à tous. Un murmure se répandit dans l'assistance et devint rapidement un bourdonnement. Hermione fit cesser le bruit en tapotant l'extrémité de sa baguette sur son bureau.

- On va les laisser piller les prisons sans rien dire ? Ils se renforcent chaque jour que nous restons là sans rien faire.

- Vous parlez d'eux comme s'ils avaient jamais montré la moindre volonté de nuire à qui que ce soit.

- Et tous les cas de stupéfixion alors ?

- Vous savez ce qui se dit, laisser la Colombe chanter et elle reprendra son envol. Essayer de la retenir …

- C'est cela qui vous rassure ? Tant qu'on les laisse faire ils sont pacifiques mais dès qu'ils rencontrent la moindre résistance ils se changent en bêtes sauvages ! En quoi valent-ils mieux que des mangemorts ?

Hermione bondit sur ses pieds. La rage battait aux tempes, une colère comme elle n'en avait pas ressenti depuis des années, pas depuis que Bellatrix Lestrange avait été tuée. Elle fusilla si bien l'imbécile des yeux qu'il se ratatina jusque par dessous son siège.

- Comment osez-vous ! Étiez-vous là pour les combattre ? Ils voulaient la mort. Ils voulaient la destruction. La Colombe ne cherche que la liberté. Qu'ils prennent nos prisonniers si cela leur chante tant que nous n'en pâtissons pas. Qu'ils se réunissent toujours en nombre croissant si ça leur plaît. Je resterais absolument opposée à une intervention à l'encontre des membres de cette communauté sous le simple prétexte qu'ils forment un groupe à part. Et quiconque de mon gouvernement qui osera proférer des accusations aussi terribles que celle que je viens d'entendre pourra en répondre directement dans mon bureau. Ais-je été bien claire ?

Hermione attarda son regard sur chaque visage. Pendant plusieurs minutes personne n'émit la moindre remarque. Hermione commençait à s'apaiser. Son souffle reprenait une cadence normale et ses mains arrêtaient de trembler. Elle n'avait eu que peu, telles occasions de s'affirmer et voyait dans l'attitude de certains leur surprise de se voir contraint à baisser le regard.

Elle aurait pu choisir de s'attarder sur cette victoire mais elle n'était que trop consciente d'avoir dépassé les bornes et de s'être laissé emporter par ses émotions. Elle en ressentait une culpabilité largement ignorable mais reçut quelques signes de tête approbateurs qui la réconfortèrent.

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- La séance est levée.

Habituellement elle sortait toujours dernière de la salle mais cette fois-ci elle avait déjà dévalé la moitié des gradins avant que n'importe lequel des autres députés ne se lèvent. Une fois qu'elle fut dos à tous cependant elle entendit :

- On dit que le fils de notre grand ami Harry Potter est devenu encore plus puissant que Vous- savez-qui !

- Grand bien face à Albus. Il est intelligent et a travaillé dur pour un tel résultat. Mais tâchez de surveiller votre langage, il se rapproche un peu trop de la témérité pour quelqu'un qui n'ose même pas prononcer le nom de Voldemort.

Que n'était-elle plus une simple étudiante à Poudlard, elle aurait pu alors simplement se

retourner et lui coller son poing dans le nez. Maintenant un tel acte déclencherait un flot d'encre intarissable. Que n'était-elle Harry dans sa masure du bord de mer. Que n'était-elle Albus- même, libre comme l'air.

Le bourdonnement de ses oreilles avait recommencé avant qu'elle n'atteigne la porte. Ses mains se refermèrent sur la poignée, leurs jointures étaient blanches. Elle respira profondément puis expira lentement. Cela eut pour bénéfice de faire baisser la tension qui l'habitait mais ce fut loin d'être assez pour la calmer tout à fait.

Le silence du couloir fut aussi une délivrance. Il accentua certes ses acouphènes mais lui permit de regagner un peu de sérénité. Là-dessus elle entendit un rythme. Les battements de son cœur se calèrent dessus et elle ferma les yeux. Il ne lui fallut pas moins de deux minutes pour réaliser que ce rythme était en fait le son de pas qui s'approchaient peu à peu.

Elle ouvrit les yeux et put percevoir un peu plus loin dans le couloir l'une des secrétaires du ministère. Elle était petite et replète, brune comme la nuit et d'origine moldue. Elle avait toujours fait montre d'un zèle inconditionnel mais n'en restait pas moins sympathique.

- Madame la ministre ! Madame la ministre ! Il y a un problème, un problème avec Poudlard … et la Colombe.

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