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Covid-19
Suivi des impacts sur la consommation
23 mars 2020
Mallorie Daviet
Une envolée des ventes de PGC-FLS en grande distribution à compter du passage au stade 2 de l’épidémie, fin février 2020
Depuis le début de la propagation du virus en France, les produits de grande consommation ont connu différentes phases.
En février, le marché français a été plus volatilqu’à l’habitude
A compter du passage au stade 2 de la pandémie (le 28 février), les ventes en magasin ont connu des hausses atypiques de façon récurrente.
Les déclarations successives d’Emmanuel Macron le jeudi 12 mars (annonce de la fermeture de tous les établissements scolaires à partir du 16 mars), puis d’Edouard Philippe le 14 mars (passage au stade 3 avec la fermeture des bars et restaurants), ont enclenché des achats de panique en prévision du prochain confinement.
Sur la période du 9 au 15 mars, le CA des PGC-FLS (tous circuits) a progressé de +38%. Le CA hebdomadaire a dépassé les 2,7 milliards d’eurospour une moyenne CA hebdo de l’ordrede 2 milliardsd’euros.
Pour Laurent Zeller, président de Nielsen Italie, « c’est du jamais vu. Même l’Italiequi a subi le choc du coronavirus un peu avant la Francen’est pas montée au-delà des + 20 % au sommet de sa crête de croissance ». 2
Covid-19 - Suivi des impacts sur la consommation Source Nielsen, LSA 21/03/2020
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Sur une période de 3 semaines, les ventes sont tirées par les produits d’hygiène & entretien et l’épicerie avec des niveaux de rupture importants
Sur la période du 24 février au 14 mars, les ventes de produits d’hygiène et entretien ainsi que celles d’épicerie ont bondi.
Tout en connaissant une forte croissance, les produits Frais Libre Service sont restés en retrait.
A noter, le moindre dynamisme des boissons
Si en France, les foyers se sont déjà bien stockés ces dernières semaines, le confinement national crée un environnement totalement nouveau, avec notamment la substitution des déjeuners pris à l’extérieur (cantines, restaurants d’entreprise, fast-foods, brasseries…) par la prise de repas à domicile.
C’est ce besoin mécanique de davantage de produits alimentaires qui va nourrir la croissance des semaines à venir - malgré de nouvelles contraintes pour faire les courses.
Les « achats paniques » conduisent à des niveaux de rupture important sur les certains produits d’hygiène et de stockage
Source IRI
En annexe : produits les plus et les moins vendus par types de circuit
Source Data Solutions, taux de rupture en drive
4 La crise sanitaire du coronavirus profite à l’ensemble des circuits de distribution:
Dans une moindre mesure pour la proximité
Les supermarchés enregistrent des progressions plus fortes que les hypers.
Le e-commerce (drive et livraisons à domicile) est le grand gagnant.
Le e-commerce alimentaire devrait sortir renforcé de cette période.
Il conviendra de suivre si ces nouvelles habitudes d’achat se maintiennent à l’issue de la période. Le drive est déjà bien ancré dans le paysage, les changements porteraient davantage sur la livraison à domicile.
A noter que les consommateurs chinois qui ont déjà vécu trois crises sanitaires avec confinement ont continué à acheter en ligne àl’issuede chacune d’entreelles (source BCG).
Covid-19 - Suivi des impacts sur la consommation
Tous les circuits de distribution sont en croissance, les drives explosent
• Selon cette étude, elle pourrait durer de 2 à 4 semaines et se caractérise par des provisions de denrées indispensables : produits de base (pâtes, farine…), produits surgelés, produits de nettoyage, articles liés à la santé
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La crise du coronavirus aura-t-elle un impact durable sur la consommation et la distribution ?
Phase 1 L’hystérie
• Après l’hystérie, cette phase durera autant que le confinement. Les consommateurs se focaliseraient moins sur les stocks et iraient davantage vers les produits frais. Il s’agit d’assurer l’alimentation du foyer.
L’augmentation des ventes en grande distribution se poursuit mais sur un rythme moins fort.
• Cette deuxième phase sera soutenue par le report des ventes lié à la fermeture des marchés ouverts annoncée par le Premier Ministre le 23 mars et opérationnelle à compter du 24 mars 2020.
• A noterqu’à l’issuede la phase de confinement, il pourrait y avoir une accélération des ventes de produits festifs.
Phase 2 L’adaptation
• Changement des
comportements de
consommation. Cette phase pourrait intervenir après la fin des mesures de confinement
(immédiatement ou avec un effet décalé de quelques semaines ou mois). Le cabinet BCG mais également d’autres analystes tablent sur des modifications permanentes du comportement des consommateurs.
Phase 3 : Le Changement Une étude du BCG (Boston Consulting Group) table sur une hausse d’activité de 10 à 15% pour le commerce alimentaire et un bond qui pourrait atteindre 40 à 100% pour le e-commerce.
Cette étude, en se basant sur des observations faites en Chine et Italie montre d’une part l’absencede pénurie et d’autre part que la consommation suivrait 3 phases.
Consommation et grande distribution pourraient être à un moment charnière.
Cette crise pourrait être un accélérateur des tendances en cours : le bio, le sain, le local s’agissant des produits et le digital pour le circuit de distribution.
Les consommateurs pourraient s’habituer à réutiliser ce qui peut l’être, à ne pas gaspiller ce qu’ils ont acheté, ce qui était déjà dansl’airdu temps. Ils pourraient aussi revoir leur niveau de consommation.
Quels enjeux actuels pour le secteur agroalimentaire ?
S’assurer de la disponibilité de tous les approvisionnements : matières, emballages…
Des perturbations liées aux contrôles
sanitaires aux frontières Assurer la continuité de la production en gérant avec les absences (salariés contraints de rester chez eux : gardes enfants, salariés à risque, salariés malades…) et en assurant sur ligne la sécurité des salariés (application des gestes barrière)
De possibles adaptations de gammes = réduction du nombre de références pour privilégier les quantités
Pour assurer les quantités des stocks dédiés à la RHF pourraient être réorientés vers la GMS
Le principal risque identifie par les IAA est le manque de main-d’œuvre en lien avec l’épidémie
Un décret attendu pour les prochains jours qui devraient confirmer des engagements du gouvernement vers les IAA, reconnues
« d’importance vitale » : accès prioritaire au personnel intérimaire, déplafonnement des heures supplémentaires, ouverture des entrepôts le dimanche, dérogations pour le travail de nuit. »
Assurer la logistique : disponibilité des transporteurs, assurer les mesures d’hygiène
Entreprises en risque :
Filière de la pêche : en raison de leur durée courte de consommation, les acheteurs se détournent du poisson
Difficulté de recrutement de main-d’œuvre saisonnière pour certaines filières. Ex : saisonniers de pays européens pour le ramassage des fruits et légumes => des appels aux salariés en activité partielle lancés par la FNSEA
Celles essentiellement tournées directement ou indirectement (grossistes, cash&carry) vers la clientèle de restauration hors foyer => voir la répartition de clientèle, pour le BtoB aller voir les catégories de clients
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Covid-19 - Suivi des impacts sur la consommation
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Annexes
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Covid-19 - Suivi des impacts sur la consommation
Semaine du 15 mars : les produits les plus achetés en PGC-FLS
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Semaine du 15 mars : les produits les moins achetés en PGC-FLS
Merci de votre attention !
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