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Contribution à l’étude des Phlébotomes Vecteurs de la Leishmaniose dans la Wilaya de Mila

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

يـملعلا ثـحبلاو يـلاعلا مــيلعتلا ةرازو

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

No Réf :………..

Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila

Institut des Sciences et de la Technologie

Département de Science de la Nature et de la Vie Mémoire préparé en vue de l’obtention du diplôme de

Master

Domaine : Science de la Nature et de la Vie Filière : Ecologie et Environnement Spécialité : Protection des écosystèmes

ThémeT Préparé par :  DERGHAL Ahmed  BELBEDROUNE Loqman

Année universitaire : 2018/2019

Thème

Contribution à l’étude des Phlébotomes Vecteurs

de la Leishmaniose dans la Wilaya de Mila

Soutenance devant le jury :

 Présidente Dr. KADECHE Lilia  Examinateur Dr. KELLAB Rabah

(2)
(3)

Au terme de ce modeste travail, nous souhaitons

adresser nos sincères remerciements à toutes les

personnes qui ont contribué à sa réalisation et ont

permis, par leurs soutiens et leurs conseils, de le mener à

bien, nos remerciements les plus respectueux vont à :

Notre encadreur Dr.

BOUNAMOUS Azzedine

pour

avoir diriger ce mémoire

Dr. KADECHE Lilia

pour

l’honneur qu’il nous fait de présider les jurys

Dr. KELLAB Rabah

pour

sa gentillesse d’avoir accepter d’examiner ce travail

Nos remerciements les plus vifs vont aussi à tous ceux qui ont

contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire surtout Dr.

ZEROUAL Samir

et les deux étudiantes de doctorat

Aicha

et

Nadia

(4)

Dédicace

Tout d’abord, louange à « ALLAH »

A ALLAH, le Tout Puissant celui qui fait miséricorde, le miséricordieux

A ma très chère mère

: Fatiha

Autant de phrases aussi expressives soient-elles ne sauraient montrer le degré

D’amour et d’affection que j’éprouve pour toi.

Tu m’as comblé avec ta tendresse et Affection tout au long de mon parcours.

Tu n’as cessé de me soutenir et de m’encourager durant toutes les années de mes

études. Qu’ALLAH te protéger et te donner la santé, le bonheur et longue vie.

A les esprits immaculées de mon très chère père :

Tahar

A toutes mes chers amis : Houssam Eddine, Mohamed Salah, Oussama,

Alaeddine, Modjib, Yesser, Younes, Masoude, Remzi, Redwane, Amira,

Djihad, Somiya, Fayza

A tous mes oncles, tantes, cousines et ma famille en générale.

A toutes mes chers collèges

A mon binôme :

Lokman

A ceux qu’un jour, par un mot ou par un conseil m’ont aidé à me r

ressourcer et ainsi terminer mon projet de fin d’étude dans les meilleures

conditions. A toutes ces personnes, je dédie le fruit de mon premier travail.

(5)

Dédicace

Le nom de dieu le miséricordieux

Je dédie ce travail à :

Mes chère parents pour leurs encouragements et leur soutien durant toute

ma période d’étude et pour leur patience et leur amour qui je dois tout et

sans qui je ne serais rien.

A mes frères et ma sœur.

A toute ma famille.

A tous mes amis.

A tous mes collègues.

A mon binôme : Ahmed

A toute personne qui me connais.

(6)

L'importance des phlébotomes, vecteurs des maladies parasitaires et leur impact sur la santé humaine et animale, sont la base de cette étude qui porte sur leur contribution à l’étude des phlébotomes vecteurs de la Leishmaniose dans la wilaya de Mila.

Le résultat des captures durant la période juin-septembre 2018 est d’un total de 2225

phlébotomes dans les vingt stations d’étude appartenant à différents étages climatiques. Les captures des phlébotomes adultes sont réalisées par les pièges adhésifs et les CDC posés

autour des maisons, étables et différentes infrastructures susceptibles d’abriter ces vecteurs. L’abondance enregistrée dans la commune de Mila avec 423 spécimens.

L'étude morphologique a permis d'identifier six (6) espèces de phlébotomes appartenant à deux genres à savoir Phlebotomus et Sergentomyia. Le premier (Phlebotomus) représente 99,33% du nombre total (2225 phlébotomes), avec cinq espèces où P. perniciosus est d’une prédominance de 80,81%, alors que Sergentomyia du deuxième genre est représenté par une seule espèce S.

minuta. La majorité des cas de LC sont enregistrés beaucoup plus durant les saisons été -

automne que la période hiverno-printanière.

La répartition des espèces du phlébotome, selon la variation de l’altitude des stations montre que la distribution de P.perfiliewi, P. longicuspis, P. papatasi et S. Sergentomyia est de plus forte densité entre 600-799 m. En revanche, P. perniciosus est plus dense entre 400- 599 m, alors que et P. sergenti est plus fréquente dans haute l’altitude soit ≥1000 m.

Une étude épidémiologique préliminaire sur la Leishmaniose cutanée (LC) est réalisée a partir des données recueillies auprès des différents secteurs de la santé de la wilaya de Mila. Les résultats obtenus montrent que, elle touche beaucoup plus les males que les femelles alors que la tranche d’âge 0-9 ans reste majoritaire vis-à-vis des autres tranches. L’étude de corrélation entre le nombre des cas, le nombre des phlébotomes et les facteurs climatiques (température et précipitations) ne montrent aucune signification par rapport à ces paramètres.

Mots clés : Contribution, Phlébotomes, Pièges Adhésifs et CDC, Facteurs climatiques,

(7)

The importance of sandflies vectors of parasitic diseases and their impact on human and animal health are the basis of this study, which focuses on their contribution to the study of sandflies vectors of leishmaniasis in the province of Mila.

The result of catches during the period June-September 2018 is 2225 sandflies in the twenty study stations belonging to different climatic stages.

Adhesive traps and CDCs make catches of adult sandflies placed around houses, stables and various infrastructures likely to shelter these vectors. The abundance recorded in Mila commune is 423 specimens. The morphological study identified six (6) species of sandflies belonging to two genera, Phlebotomus and Sergentomyia. The first (Phlebotomus) represents 99.33% of the total number of (2225) sandflies, with five species where P. perniciosus is predominant at 80.81%, while Sergentomyia of the second genus is represented by a single species S. minuta. The distribution of sandflies species according to the altitudinal variation of the study stations shows that the distribution of P. perfiliewi, P. longicuspis, P. papatasi and S. Sergentomyia are highest densities at 600-799 m, P. perniciosus is denser at 400-599 m, and P. sergenti is more frequent in high altitudes (≥1000 m).

The majority of LC cases are recorded much more during the summer-fall seasons than during the winter-spring period.

A preliminary epidemiological study on cutaneous leishmaniasis (LC) is being carried out using data collected from the different health sectors in the wilaya of Mila. The results obtained show that cutaneous leishmaniasis affects males much more than females, while the 0-9 year age group remains the majority compared to the other age groups. The correlation study between the number of cases, the number of sandflies and climatic factors (temperature and precipitation…ect) shows no significance in relation to these parameters.

Key words: Contribution, Sandflies, Adhesive traps and CDC, Climatic Factors, Coetaneous

(8)

ناويحلاو ناسنلإا ةحص ىلع ريثأت اهل يتلا ةيليفطلا ضارملأل لقانك لمرلا بابذ ةيمهلأ ارظن ، لوح ةسارد زاجنإب انمق زوت عي لمرلا بابذ نم ةدتمملا ةرتفلا للاخ لمرلا بابذ ديص جئاتن . ةليم ةيلاو يف اينامشيللا ءادل لقانلا رهش ىلإ ناوج ةياغ رهش ربمتبس 2018 . ةيلمع تمت ديص ةرشحلا هذه ساب لامعت ةقصلا قاروأ : دئاصملا نم نيعون صمو ئا د و مت ةيئوض اهعض ,اهطيحمو لزانملا لخادب تلابطسإ فلتخمو تاناويحلا ينبلا ة .لقاونلا نم عونلا اذهل دجاوت فرعت يتلا ةيتحتلا % 83.34 ةبسنب Phlebotomus سنج ىلإ اهنم ةسمخ .عاونأ6 ىلإ يمتنت لمر ةبابذ2336 عمج مت . % 16.66 ةبسنب و Sergentomyia سنجىلإيمتنيدحاو عونو ددعلا نم امجلإا يل .يناثلا سنجلاب ةنراقم %99.33 ةبسنب اراشتنا رثكلأاPhlebotomus لولأاسنجلا P.perfiliwiو P.longicuspisنم لكل ةيلاعةبسن ىلع تاطحملا عافترإ يف ريغتلا ةللادب لمرلا ةبابذ عاونأ عيزوتنيب ي عافترا ىلع ةفاثك رثكأ

نيب P. perniciosus. رتم799-600 عافترا ىلع P. papatasi و S. minuta, . م1000 نمربكأ نوكت يتلاةيلاعلا تاعافترلاا يف ةفاثكرثكأنوكي P. sergenti عونو , م 400-599 ملا تايطعملا نم اقلاطنا اهزاجنا مت ت نم اهيلع لصح (LC)يدلجلا اينامشيللا ءاد ل ةيلولأاةيئابولا ةساردلانإ .ةليم ةيلاول ةحصلا تاعاطق فلتخم تلاجس تناكو اهيلع لصحتملا جئاتنلا نيبت نأ اينامشيللا ءاد تلااح بلغأ ت اهليجست م يرخلاو فيصلا يلصف للاخ يبرلاو ءاتشلا يلصف عم ةنراقم ف ع دنعو أ روكذلا سنج ثك ر نم ةباصإ ثانلإا و لافطلأا ةئف يتلا نيب مهرامعأ حوارتت 0 -9 تاونس ةضرع رثكأ نوكت ىرخلأا ةيرمعلا تائفلاب ةنراقم . تنيب طابترلاا ةسارد نأ اينامشيللا ءاد تلااح ددع ، رد(ةيخانملا لماوعلاو لمرلا بابذ ددع )خلا...طقاستلاو ةرارحلا ةج ىلع نيب ةيطبارت ةقلاع دوجو مدع ريياعملا هذه . ةيحاتفملا تاملكلا : ,ةمهاسم لمرلا ةبابذ ( Phlébotomes ) صم , دئا ةيئوض و .ةقصلا قاروأ ,ةيخانم لماوع اينامشيللا ءاد يدلجلا , ةيلاو ةليم .

(9)

Remerciements Dédicaces Résumés Sommaire

Liste des abréviations Liste des figures Liste des tableaux Introduction

I.1. Généralités sur les insectes d’intérêt médical ... 03

I.1.1. Classification des insectes d’intérêt médical ... 03

I.1.2. Les diptères ... 03

I.1.3.Les vecteurs ... 04

I.1.3.1. L’infection du vecteur ... 05

I.1.3.2. Compétence et capacité vectorielle ... 05

I.2. Généralités sur les phlébotomes ... 06

I.2.1. Historique ... 07

I.2.2. Définition ... 07

I.2.3. Taxonomie ... 08

I.2.4. Morphologie ... 10

I.2.5. Biologie des phlébotomes ... 14

I.2.5.1. Cycle de vie ... 14

I.2.5.2. Biologie des différents stades ... 15

I.2.6. Répartition géographique des phlébotomes ... 16

I.2.6.1. Dans le monde ... 16

I.2.6.2. En Algérie ... 17

I.3. Les phlébotomes et la transmission des maladies ... 18

I.3.1. Nuisance engendrée par les phlébotomes ... 18

I.3.2. Rôle dans la transmission des maladies ... 19

I.3.3. Le parasite leishmania ... 19

I.3.4. Leishmaniose ... 21

I.3.5. Les réservoirs ... 22

I.3.6. Méthodes de lutte contre les phlébotomes (Psychodidés) ... 23

(10)

I.3.7. Le traitement des leishmanioses ... 23

II.1. Présentation de la Wilaya de Mila ... 24

II.1.1. La situation géographique et administrative de la Wilaya de Mila ... 24

II.1.2. Cadre climatique ... 25

II.1.3. Cadre géologique ... 29

II.1.3.1. Relief ... 30

II.1.3.2. Le sol ... 31

II.1.3.3. Végétation ... 31

II.2. Techniques de piégeage et traitement des échantillons ... 31

II.2.1. Le choix des stations ... 31

II.2.2.Capture par piège adhésif ... 33

II.2.3. Pièges lumineux (CDC) ... 34

II.2.4. Préparation du matériel biologique ... 36

II.2.4.1.Traitement des échantillons ... 36

II.2.4.2.Eclaircissement ... 36

II.2.4.3. Montages ... 37

II.2.4.4.Dissection des phlébotomes ... 37

II.2.4.5.Identification des spécimens ... 38

II.3.méthode d’exploitation des résultats par des indices écologiques ... 44

II.3.1. Indices Ecologiques de Composition ... 44

II.3.2. Indices écologiques de structure ... 45

III.1. Résultats des captures de phlébotomes ... 47

III.1.1. Inventaire faunistique des phlébotomes récoltés dans la Wilaya de Mila ... 47

III.1.2.Répartition des espèces identifiée ... 48

III.1.3. Répartition des Phlébotomes par commune ... 51

III.1.3.1.Compositions des espèces identifiées selon le sexe ... 52

III.1.3.2.Variation mensuelle des spécimens capturés ... 53

III.1.3.3.Variation mensuelle des spécimens capturés selon le paramètre climatique (temp) ... 55

Chapitre II : Matériel et Méthodes

(11)

III.1.3.4. La répartition des espèces identifiées selon l’altitude ... 56

III.2. Analyse de la faune phlébotomienne par les indices écologiques ... 57

III.2.1. Indices écologiques de composition ... 57

III.2.2.Les indices écologiques de structure... 59

III.3. Impact des facteurs climatiques sur la distribution des phlébotomes ... 60

III.4. Etude épidémiologique ... 62

III.4.1 Evolution mensuelle des cas de la leishmaniose cutanée ... 62

III.4.2. Répartition saisonnière de la leishmaniose cutanée ... 63

III. 4.3. La répartition du nombre des cas de LC par commune ... 64

III. 4.4. Répartition de la leishmaniose cutanée selon le sexe ... 65

III.4.5. Répartition de la leishmaniose cutanée par tranche d’âge ... 66

III.5. Impact des facteurs climatiques sur la Leishmaniose cutanée ... 67 Conclusion

Références bibliographiques Annexes

(12)

AR: P. ariasi

CDC: Pièges lumineux D: Degré de présence

DDT: dichloro-diphényle-trichloré-éthane (pesticide chimique) DDT: N, N-diéthyl-3-méthylbenzamide (répulsif insectifuge) E: L’équitabilité

FC: Fréquence d’abondance H : l’indice de Shannon-Weaver HR: Humidité relative de l’air IS: Indice de Simpson

L: Leishmania

LC: P.longicuspis

LCD: leishmaniose cutanée diffuse LCL: leishmaniose cutanée localisée LCM: leishmaniose cutané muqueuse LCZ: Leishmaniose Cutanée zoonotique LV: Leishmaniose Viscérale

N: nombre totale des relevés effectués Ni: nombre d’individus de l’espèce i ONM: Office National de Météorologie

P: Phlebotomus

PA: P. papatasi PF: P. perfiliewi PN: P.perniciosus PP: précipitation

Q: Quotient pluviothermique d’Emberger S: La richesse spécifique

S: Sergentomyia

SE : P. sergenti SM: S. munita

Spp: espèce non connu

TM: Température V: vitesse de vent μm: micromètre

(13)

Liste des figures

N° Titre Page

01 Phlebotomus spp (mâle) 06

02 Phlebotomus spp (femelle) 06

03 Morphologie générale d’un phlébotome adulte 10 04 (A) vue générale de la tête, (B) vue frontale de la tête, (C) vue ventrale de la tête) 11

05 Thorax de phlébotome 12

06 Appareil génital (P. sergenti similis, Turquie) 13

07 Extrémité postérieure de l’abdomen en vue latérale. (P. sergenti similis, femelle Turquie

14

08 Cycle de vie d’un phlébotome (Elevage de P. duboscqi) 15 09 Répartition des principaux genres de phlébotomes dans le monde 17 10 Formes promastigotes de Leishmania (A)/ Présence de nombreuses leishmanies,

dans leur forme amastigote, en intra et extracellulaire (MGG×100).(B)

20

11 Cycle épidémiologique de la leishmaniose 21 12 Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen de la région de Mila

(2009- 2018).

28

13 Situation de la région de Mila dans le climagramme d’Emberger (2009, 2018). 29 14 Les différents biotopes des captures par les papiers huiliers (photos originales) 34 15 Les différents biotopes des captures par des pièges lumineux CDC (photos

originales)

35

16 Critères d’identifications morphologiques de Phlebotomus papatasi: A. Génitalia mâle (×100); B. Styles (×400); C. Touffe de soies (×400); D. valve (×400); E. Pharynx de la femelle (×400); F. Spermathèques (×400)

39

17 Critères d’identifications morphologiques de Phlébotomus sergenti : A. Génitalia mâle (×100); B. Style (×400); C. Valve pénienne (×400); D. Lobe

basale (×400);

40

18 Critères d’identifications morphologiques de Phlébotomus sergenti femelle: A. Pharynx (×400), B. Spermathèques (×400)

40

19 Critères d’identifications morphologiques de Phlebotomus perniciosus: A. Génitalia mâle (×100); B. Styles (×400); C. Valves péniennes (×400); D. Spermathèque (×400)

41

20 Valve pénienne de Phlebotomus perfiliewi ♂ 42 21 (a, b) Caractères morphologiques de Phlebotomus longicuspis ♂ 43 22 Critères d’identifications morphologiques de Sergentomyia minuta. A. Tête de

mâle (×400) ; B. Génitalia mâle (×100) ; C. Valve pénienne (×400) ; D. Styles (×400)

44

23 Les différentes espèces de phlébotomes capturés 49 24 Pourcentage des genres représentés dans la région de Mila 50 25 Pourcentage des espèces du genre Phlebotomus représentés dans la région de 50

(14)

Mila

26 Variation du nombre d’espèces selon le sexe 52 27 Variation mensuelle du nombre de spécimens récoltés durant la période d’étude 53 28 Fluctuation mensuelle des espèces récoltées durant la période d’étude 54 29 Evolution de nombre des espèces en fonction de la température pendant

l’année 2018 dans la région de Mila.

55

30 Présentation graphique des résultats de linière entre le nombre de spécimens et les facteurs climatique (Température (TM°C) ; Précipitation (P (mm)) ; Humidité (H%) et Vitesse de vent (V (m/s)) (logiciel SPSS).

56

31 La distribution des cas de la leishmaniose cutanée par commune durant l’année 2018.

62

32 Variation annuelle du nombre des cas de LC durant l’année 2018. 63 33 présentation graphique de Réparation saisonnière de la leishmaniose cutanée

dans la région de Mila pendant l’année 2018

64

34 La réparation des cas de la leishmaniose cutanée par sexe pendant l’année 2018.

65

35 Répartition de la leishmaniose cutanée par tranches d’âge durant l’année 2018 66

Liste des cartes

N° Titre Page

1 La situation géographique de la wilaya de Mila 24

2

Relief et zones naturelles de la wilaya de Mila (Extrait de la carte topo 1/50.000

EST-Algérien) 30

(15)

Tableau Titre Page 01 Classification taxonomique des vecteurs majeurs des Leishmanioses 08 02 Données météorologiques en moyenne mensuelle, enregistrées dans

l’année 2018 dans la région de Mila (station météorologique de Mila., 2018)

26

03 Variations des vents mensuelles moyennes de la région de Mila (station météorologique de Mila, 2018)

27 04 Données météorologiques en moyenne mensuelle, enregistrées dans la

période (2009-2018) dans la région de Mila (station météorologique de Mila., 2018)

27

05 Résultats brutes des relevés des vingt stations (Juin - septembres 2018) 47 06 Le pourcentage des phlébotomes récoltés 48 07 Répartition des espèces récoltées par commune 49 08 La composition des espèces selon le sexe 52 09 Nombre de spécimens capturés durent la période (Juin –Septembre) 53 10 Résultats des relevés de chaque espèce par mois 53 11 Evolution de nombre des espèces en fonction de la température pendant

l’année 2018 dans la région de Mila 55

12 Distribution de la richesse spécifique dans les stations d’étude 56 13 Fréquence d’abondance (FC) des espèces récoltées 57 14 Le degré de présence des espèces récoltées 58 15 l’indice de Simpson et d’équitabilité des espèces récoltées 59 16 La répartition des spécimens récoltés selon les facteurs

climatique (Température (TM°C) ; Précipitation (P (mm)) ; Humidité (H%) et Vitesse de vent (V (m/s))

60

17 Résultats de régression linière entre le nombre de spécimens et les facteurs climatique (Température (TM°C) ; Précipitation (P (mm)) ; Humidité

(H%) et Vitesse de vent (V (m/s)) (logiciel SPSS).

61

18 La Réparation saisonnière de la leishmaniose cutanée dans la région de

Mila pendant l’année 2018 61

19 Nombre de cas de leishmaniose cutanée en relation avec les

paramètres Climatiques (2018)

63 20 Résultats de corrélation entre les facteurs climatiques et le nombre de cas

de la Leishmaniose cutanée durant l’année 2018.

67 21 Résultats de corrélation entre nombre des LC et nombre des spécimens

récoltés

(16)

L’embranchement des arthropodes est l’un des plus importants du monde animal car il renferme

plus de 100 000 espèces. En effet, Il constitue 85 % des espèces animales connues, soit plus d’un million d’espèces dont les trois quarts sont des insectes (Rodhain et Perez, 1985 ; in Zeroual,

2017).

L’entomologie médicale et vétérinaire considère que les diptères en particulier, les hématophages sont les principaux vecteurs de maladies infectieuses (Brahmi et al., 2013). Ils sont responsables des plus grandes endémies, cas de Phlebotominae qui forme des groupes très homogènes, occupant une place importante dans la faune terrestre et la transmission de maladies dues à leurs piqûres. Les phlébotomes, Arthropodes de la Classe des Insectes, sont d’une importance médicale provenant des rôles vecteurs de divers agents pathogènes a action vulnérante, responsables de maladies tant humaine qu’animale (Berchi et al., 2007; Depaquit, 2008). A cet effet, ils transmettent la fièvre par P. papatasi dans le bassin méditerranéen oriental,

la verruga péruvienne en Amérique du Sud, et surtout les leishmanioses cutanées (LC) et viscérales (LV) par P. perniciosus et P. longicuspis de l'homme et des mammifères sur l'ancien et le nouveau continents (Abonnenc, 1972; Léger et Depaquit, 2001).

Les phlébotomes occupent un territoire très vaste et se rencontrent sur tous les continents, sans dépasser certaines latitudes. Cependant, Ils ne sont pas signalés dans les pays nordiques, très rares en Amérique du Nord, peu abondants en Australie, abondants dans les zones tropicale et équatoriale de l’Afrique, de l’Amérique orientale et de la province Malaisienne (Leger et

Depaquit, 2002) ainsi que dans le bassin méditerranéen et l‘Afrique du nord (Dedet et al., 1984; Belazzoug, 1991 ; Mouleham et al., 1998 ; Bounamous, 2010).

En Algérie, ils sont signalés pour la première fois en 192l par Parrot et les frères Sergent, Des découvertes capitales ont été menées, concernant tant leur systématique que leur pouvoir vectoriel (Bounamous, 2010), le nombre trouvé en Algérie est de 24 espèces (Berjen et al.,

2011).

Ces insectes sont étudiés avec une considérable attention et ont pris une grande importance mondiale à cause de leur rôle dans la transmission de la leishmania.

Les Leishmanioses sont un groupe de maladies parasitaires causées par des protozoaires flagellés intracellulaires obligatoires du genre Leishmania (Harrat et Belkaid, 2003 ; Soto et al., 2004 ;

Chaara et al., 2014 ; Izri et al., 2014).

En effet le choix de ce thème Intitulé contribution à l’étude des phlébotomes dans la wilaya de Mila est basé essentiellement sur la connaissance de la faune Phlebotomienne de la wilaya de Mila ainsi que l’importance médicale et vétérinaire de ces vecteurs.

(17)

L’objectif de ce travail est de réaliser une étude bioécologique des espèces de Phlébotomes dans la wilaya de Mila suivie d’une épidémiologie des différents cas de Leishmaniose cutanée enregistrés.

Notre travail comporte trois chapitres à savoir

Le premier chapitre : Synthèse bibliographique sur les phlébotomes et Leishmaniose. Le second chapitre : Matériel et méthodes.

Le troisième chapitre : Résultats et discussion. Conclusion générale.

(18)

3 I.1. Généralités sur les insectes d’intérêt médical

Les insectes représentent plus de 60 % de l’ensemble des espèces animales décrites et beaucoup d’entre eux restent sans doute encore inconnus. La classe des insectes a réussi à coloniser la quasi-totalité des milieux naturels et à s’adapter à de nombreux modes de vie, constituant ainsi l’une des plus grandes réussites du règne animal (Frolet, 2006).

Un certain nombre d’insectes sont hématophages et interagissent donc de manière régulière avec des vertébrés. Ces interactions les ont conduits à devenir au fil de l’évolution des vecteurs de pathogènes dont le cycle se partage entre ces vertébrés et les insectes. Les insectes sont parfois de simples véhicules pour les pathogènes, mais ils peuvent aussi être des hôtes intermédiaires voire obligatoires pour les pathogènes qui, dans ce dernier cas, réalisent une partie essentiale de leur cycle vitale chez l’insecte (Rodhain et Perez, 1985).

I.1.1. Classification des insectes d’intérêt médical

Les principaux insectes d’intérêt médical appartiennent à plusieurs ordres soit les diptères, les hémiptères, les aphaniptères et les anoploures. Toute fois, la plupart des vecteurs hématophages de pathogènes d’importance médicale pour l’homme appartiennent à l’ordre des insectes diptères.

I.1.2. Les diptères

Les principales caractéristiques des diptères sont : une paire d’ailes membraneuses, la 2ème paire est réduite, possèdent une tête mobile avec une paire de grands yeux composés et trois ocelles disposées en triangle au sommet (Wyss et Chérix, 2006). L’appareil buccal peut être piqueur ou suceur et leur développement est de type holométabole (métamorphose complète) (Elouard,

1981). Elles se divisent essentiellement en cinq (5) familles à savoir :

 Famille Culicidae (les moustiques)

La famille des culicidés appartient à l’un des plus importants ordres de l’embronchement des arthropodes ; l’ordre des diptères qui se divise lui-même en deux sous ordres ; les brachycères et les nématocères (Grassé et al., 1970 in Bencherif, 2010).

Les moustiques ont une distribution cosmopolite. Les culicidae sont une famille d’insectes de 3.200 espèces (Dieng, 1995). Les moustiques sont classés dans trois sous-familles : les

culicinae , les anophelinae et les toxorhynchitinae constituée d’un seul genre toxorhynchites qui

sont des moustiques de grande taille et inoffensifs au stade imaginal (Dieng, 1995). Les

toxorhynchitinae ont peu retenu l’attention des entomologistes médicaux car Leurs femelles ne

(19)

4

 Famille des Tabanidae

Les taons sont des insectes diurnes fréquentant des milieux écologiquement peu modifiés (prairies, savanes, marécages) ils transmettent une seule maladie, la loase. Cette filariose sous-cutanée due à l’espèce loa loa est propre des régions forestières humides d’Afrique tropicale où les Tabanidés du genre Chrysops assurent la transmission (C. silacea et C. dimidiata) (Poinsignon, 2005).

 Familles des Simulidae

Les simulies des petites mouches noires et bossues dont les femelles hématophages du genre

Simulium transmettent la filaire Onchocerca volvulus. Ce nématode est responsable de

l’onchocercose, également connu sous le nom de " la cécité des rivières ", qui se rencontre en Afrique centrale et Amérique centrale et du sud. Quatre phases composent le cycle de vie des

Simuliidae : l’œuf, la larve, la nymphe et l’adulte. La durée de chacune de ces phases varie avec

le climat, le passage de l’œuf à l’adulte dure environs 12 à 16 jours (Rodhain et Perez, 1985).  Familles des Glossinidae

Les glossines ou mouches Tsé sont des insectes vivants uniquement en Afrique sub-saharienne. On connait 31 espèces ou sous-espèces, toutes regroupées au sein du genre Glossina. Elles sont responsables de la transmission de plusieurs espèces de trypanosomes, parasitant l’homme (la maladie du sommeil) et certains vertébrés sauvages ou domestiques (la nagana). Les mouches des 2 sexes sont hématophages. (Rodhain et Perez, 1985).

 Famille de Psychodidae

La sous famille des Phlebotominae regroupe environ 700 espèces, 70 espèces des genres

Phlebotomus et Lutzomyia transmettent les protozoaires du genre leishmania, diverses

arboviroses (Phlebovirus, Vesiculovirus et Orbivirus) ainsi que Bartonnela bacilliformis, ils ont une activité nocturne ou crépusculaire (Rodhain et Perez, 1985).

I.1.3. Les vecteurs

Dans le terminologie médical, les vecteurs se définissent comme des arthropodes hématophages ( inseces ou arachnides) qui transmettent biologiquement un agent infectieux (parasites, bactéries, ou virus) provenant d’un vertébré infecté à un autre vertébré réceptif par l’intermédiair e d’une piqûre, d’une déjection, ou par l’exsudation de l’hémolymphe (Mouchet et al., 1995 ;

Raharimalala, 2011).

Certains insectes limitent leur rôle à celui de transporteur; le germe prélevé sur un vertébré infecté reste sur les pièces buccales du vecteur et est immédiatement inoculé à un nouvel hôte.

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5

Ce mode de transmission dit mécanique se produit surtout lorsque le repas de l’insecte commencé sur un hôte est interrompu et terminé sur un autre hôte. Il est en générale fait d’insectes diurnes piquant des animaux en activité (taons, stomoxes, certains aèdes) (Bencherif,

2010).

I.1.3.1. L’infection du vecteur

Elle a lieu lors d’un repas de sang pendant lequel se réalise le contact entre un arthropde vecteur potentiel et un vertébré infectant. Pour favoriser sa transmission, le parasite se trouve alors en un site propice à son prélèvement par l’hématophage :

 Dans le sang périphérique ou dans le tégument.  Sous une forme infectante pour le vecteur.

 Au moment propice correspondant au pic d’agressivité du vecteur.  En quantité suffisante : notion de seuil de densité (Raharimalala, 2011).

I.1.3.2. Compétence et capacité vectorielle

Les notions de <compétence vectorielle> et <capacité vectorielle> définissent l’efficacité de la transmission d’un pathogène par un vecteur potentiel. Cette efficacité dépendra plusieurs facteurs. (1) les facteurs intrinsèque au vecteur (sa durée de survie, son taux de reproduction, ses préférences trophiques, la distribution et la densité des population, saprobabilité de rencontre avec un hôte vertébré infecté). (2) les facteurs environnementaux (variation de la température d’humidité, des vents, durée du jour et de la nuit). (3) la capacité du vecteur à transmettre la maladie à un hôte.Elle représente une mesure de coadaptation entre un pathogéne et un vecteur invertébré (Hardy et al., 1983 ; Failloux et al., 1999 ; 2002).

En effet, un vecteur assure une transmission biologique. C'est-à-dire que son organisme doit permettre le développement du parasite, qui suppose aussi en retour que le cycle de ce parasite ne peut se dérouler que chez cet hôte qui sert de vecteur et parfois même de réservoir naturel. Or, l’aptitude d’un arthropode à assurer la transmission d’un agent infectieux ne suit pas une loi de tout ou rien. Le degré d’aptitude de transmettre un même parasite au sein d’une population d’une même espèce est différent selon 39 sa compétence vectorielle. Celleci sera d’autant plus faible que les «barrières» (intrinsèque et extrinsèque) seront plus efficaces.

La compétence vectorielle exprime le degré de coadaptation entre le parasite et le vecteur. Elle demeure stable. La capacité vectorielle, par contre, exprime le niveau de fonctionnement du systme vectoriel dans un environnement donné, à un moment précis. Ainsi, un vecteur à compétence faible pour un parasite donné, pourra toujours, s’il est très abondant et sa longévité est grande, jouer un rôle épidémiologique déterminant dans la transmission car il présente

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6

une capacité vectorielle élevée qui peut varier aussi selon la saison, par exemple (Rhodai

n, 1989). Il a été notamment montré que la température modifie la compétence vectorielle d’aede

s aegyti vis-à-vis des alphas virus chikungunya (Ocke Bo et Turell, 1990 ; Mourya et al., 2004;

Raharimalala, 2011).

I.2. Généralités sur les phlébotomes

Les phlébotomes sont des insectes de petite taille, de couleur pâle à allure de moustiques. Leur corps est couvert d’une pilosité épaisse et les antennes sont formées de 12 à 30 articles, verticillés et munies d’organes sensoriels spéciaux. Le thorax convexe, suture mésonatale nulle dont le corps ainsi que les ailes sont très poilus (Abonnenc, 1972). Leurs ailes sont portées en v lorsque l’insecte est posé sur un support ou un hôte. Leur vol est très silencieux et ce sont de mauvais volants. Leur vol est lent et ils peuvent voler sur des distances de deux cent mètres à deux kilomètres et demi, ce qui explique qu’ils ne s’écartent guère de leur zone d’émergence. De plus, ils sont incapables de voler en présence de vent. Ils peuvent entrer dans les maisons la nuit du fait de leur phototropisme (Maroli et al., 2010). On peut rencontrer les phlébotomes dans divers régions du globe mais quelle que soit la latitude ou l’altitude, le développement de leur larves terricoles, exige une température relativement constante, voisine de 28 cº, une obscurité quasi complète, un milieu nutritif formé de déchets organiques animaux ou végétaux, un calme absolu et un degré d’humidité voisin de la saturation (Abonnenc, 1972).

Figure 1: Phlebotomus spp (mâle) Figure 2 : Phlebotomus spp (femelle) (Jebbouri, 2013). (Tulasne, 2009).

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7 I.2.1. Historique

Près de 800 espèces de phlébotomes sont actuellement décrites. Ils retracent de nombreux travaux d’alpha taxinomie qui ont débuté au 18ème siècle par la description de Phlebotomus

papatasi ( Scopoli, 1786).

En 1943, Rondani établit une liste dont Walker, (1851) a groupe les espèces de phlébotomes

dans la famille des Phlebotomidae.

 Plus tard Kertesz, (1903) distingue et classe les sous familles : Psychodinae et

Phlebotominae, qu’il groupe dans la famille des Psychodidae.

 Franca et Parrot, (1920) ont subdivises le genre Phlebotomus en cinq sous genres:

Phlebotomus, Paraphlebotomus, Brumptomyia, Lutzia (=lutzomyia) Franca, (1924) et Sergentomyia.

 Theodor, (1948) est divisé la sous famille des Phlebotominae en quatre genres,

Phlebotomus, et Sergentomyia dans l’ancien monde ; lutzomyia, brumptomyia et warileya

dans le nouveau monde.

 Lewis, (1973) reconnait la famille des Phlebotomidae.

 Lewis , (1982) dans sa revue taxonomique du genre Phlebotomus propose 12 sous genres.  En 1991, Artemiev a proposé 24 genres, élevant certains sous-genres au rang de genres tout en créant de nouveaux.

 En 1987, Leng crée le genre Chinius.

 Leger et Depaquit, (1999) se basent sur des arguments morphologiques et biogéographiques et retiennent 13 genres.

 En 2008, Depaquit, Leger et Robert créent au sein du genre Sergentomyia le sous-genre

Vattierromyia pour y placer trois espèces Malgaches qu’ils décrivent à l’occasion Bounamous,

(2010).

I.2.2. Définition

Les phlébotomes sont des diptères hématophages de petite taille (2 à 5mm) qui constituent au sein de la famille des Psychodidae Bigot, (1845) ; Leger et Depaquit, (2001) ; Jebbouri,

(2013), la sous-famille des Phlebotominae Kertesz, (1904); Jebbouri, (2013), et renferme

environ 700 espèces actuellement décrites. Ils sont les vecteurs exclusifs dans la transmission des leishmanioses, mais peuvent également transmettre à l’homme les arbovirus responsables du groupe des fièvres à phlébotomes, les Toxanavirus et Bartonella bacilliformis, agent de la verruga péruvienne et de la fièvre d’Oroya (Leger et Depaquit, 2001).

Seule la femelle est hématophage, elle se nourrit sur les mammifères, les oiseaux, les reptiles, ou les batraciens. Certaines espèces sont très éclectiques, d’autres plus ou moins spécialisées dans l’exploitation d’un ou de plusieurs hôtes. Les espèces qui piquent l’homme sont également

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8

zoophiles, ce qui explique le rôle des phlébotomes dans la transmission de ces zoonoses que sont les leishmanioses (Pinto et al., 2001).

I.2.3. Taxonomie

Les phlébotomes appartiennent à l’embranchement des arthropodes, classe des insectes, ordre des diptères, sous-ordre des nématocères, familles des Psychodidae et à la sous-famille des

Phlebotominae.

La classification des phlébotomes ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes. Selon la vision minimaliste essentiellement biogéographique et adoptée par commodité, la sous famille des

Phlebotominae comprend cinq genres : Phlebotomus et Sergentomyia pour l’ancien monde et Lutzomyia, Warileya et Brumptomyia pour le nouveau monde (Abonnenc et Leger, 1976) ; (Locksley et Louis, 1992). Postérieurement, le genre Chinius est décrit par Leng,(1987). Artemiev a proposé 24 genres, élevant certains sous-genres au rang de genres et créant de

nouveaux. Leger et Depaquit, (1999) en retiennent 13 genres, en se basant sur des arguments morphologiques et biogéographiques.

Deux genres, Phlebotomus dans l’ancien monde et Lutzomyia dans le nouveau monde, présentent un intérêt médical. Dans l’ancien monde, le genre Sergentomyia comprend quelques espèces qui peuvent piquer l’homme et dans certains cas incriminées dans la transmission des leishmanioses (Leger et al., 1974 ; Boudrissa, 2014).

Tableau 1 : Classification taxonomique des vecteurs majeurs des leishmanioses.

Règne Animalia

Sous‐règne Metazoaires

Embranchement Arthropoda

Sous‐embranchement Euarthropoda

Super‐classe Mandibulates

Classe Insectes (ou hexapoda)

Sous‐classe Endopterygota

Super‐ordre Mécoptéroides

Ordre Diptera

Sous‐ordre Nematocera

Famille Psychodidae

sous‐famille Phlebotominae

Genres Phlebotomus ; sergentomyia ; lutzomyia ; warileya et brumptomyia

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9 Les phlébotomes d’Algérie

La liste des phlébotomes d’Algérie, avec la découverte récente de nouvelles espèces Berdjane et al., (2011) ; Bounamous, (2008) in Cherif, (2014), contient désormais 24 espèces.

Genre Sergentomyia

- Sous-genre Sergentomyia Franca ,1920 - Sergentomyia antennata Newstead ,1912 - Sergentomyia fallax Parrot, 1921

- Sergentomyia minuta parroti Adler et Theodor, 1927 - Sergentomyia schwetzi Adler, Theodor et Parrot, 1929 - Sous-genre Parrotomyia

- Sergentomyia africana Newstead ,1921

- Sergentomyia eremetis Parrot et Joliniére, 1945 - Sergentomyia lewisi Parrot, 1948

- Sous-genre Grassomyia

- Sergentomyia dreyfussi Parrot, 1933 -Sous genre Sintonius

- Sergentomyia clydei Sinton, 1928 - Sergentomyia christophersi Sinton, 1927 Genre Phlebotomus Rondani 1843

-Sous-genre Phlebotomus Rondani 1843

-Phlebotomus papatasi (Scopoli, 1786) -Phlebotomus bergeroti (Parrot ,1934)

- Sous-genre Paraphlebotomus (Theodor ,1948)

-Phlebotomus sergenti (Parrot,1917) -Phlebotomus alexandri (Sinton ,1928)

-Phlebotomus riouxi (Depaquit, Killick-Kendrick et Léger, 1998) -Phlebotomus chabaudi (Croset, Abonnenc et Rioux ,1970) -Phlebotomus kazeruni (Theodor et Mesghali ,1964) - Sous-genre Larroussius Nitzulescu ,1931

-Phlebotomus perniciosus Newstead 1911 -Phlebotomus ariasi Tonnoir ,1921 - Phlebotomus langeroni Nitzulescu,1950 -Phlebotomus longicuspis Nitzulescu, 1930 - Phlebotomus perfiliewi Parrot, 1930

- Phlebotomus chadlii Rioux, Juminer et Gibily, 1966 -Sous-genre Transphlebotomus

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10 I.2.4. Morphologie

Les phlébotomes sont des petits diptères de taille de 1,5 à 3,5 mm de long, à corps grêle et longiforme, de couleur jaune clair couvert d’une vestiture épaisse qui lui permet un vol silencieux et constitué de la tête, le thorax et l’abdomen (figure 03).

Figure 3 : Morphologie générale d’un phlébotome adulte (Niang et al. 2000).

La tête est formée en grande partie par une capsule chitineuse munie de deux grands yeux sombres. Elle porte le probocis et une paire d’antennes qui s’insèrent au niveau de la région frontale et formée chacune de 16 segments, dont 14 segments beaucoup plus minces constituant le flagellum. L’ensemble des pièces buccales forme une trompe courte. Seules les femelles portent des mandibules dentelées. Le nombre et la longueur de ces épines géniculées sont utilisés en systématique (figure 03).

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Figure 4 : (a) vue générale de la tête, (b) vue frontale de la tête, (c) vue ventrale de la tête) (Niang et al. 2000).

Le thorax est bien développé (bossu et velu) comme chez tous les diptères. Il est convexe et constitué de trois segments le prothorax, le mésothorax et le métathorax. Il comporte une paire de longues pattes articulées. Les ailes comprennent 9 nervures longitudinales et des nervures transversales toujours situées prés de la base d’insertion. Au repos, les ailes velues et lancéolées sont dressées en v sur le thorax.

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Figure 5 : Thorax de phlébotome (Niang et al. 2000).

Quant à l’abdomen, il est cylindrique et composé de 10 segments : le premier est rattaché au thorax. Les 7 premiers non modifiés, portent chacun une paire de stigmates respiratoires, tandis que les 3 derniers sont transformés pour constituer le génitalia (Boulkenafet, 2006).

Chez le mâle, l’armature génitale, très développée, se compose de trois paires de prolongements : une paire de coxites sur lesquels s’articulent les styles, une paire de pièces médianes, les paramètres naissant a la base des coxites, une paire de prolongements ventraux appelés lobes latéraux et enfin, soudés à la partie interne de ces derniers, deux lames membraneuses, les lamelles sous-médianes entre lesquelles s’ouvre l’anus. Entre les paramètres se situent les gaines du pénis protégeant deux filaments génitaux. Les filaments, faisant suite à la pompe génitale, qui est un organe interne, prennent naissance dans les segments postérieurs de l’abdomen (figure 6) (Boulkenafet, 2006 ; Bounamous, 2010).

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Figure 6 : Appareil génital (P. sergenti similis, mâle Turquie) (Leger et Depaquit, 2001).

Chez la femelle, les organes génitaux internes se composent de trois organes pairs : deux ovaires, deux glandes annexes et deux spermathèques. Chaque ovaire se termine par un court oviducte qui s’ouvre dans une chambre génitale, soutenue par une furca. Les spermathèques s’ouvrent aussi dans la chambre génitale. La furca peut être utilisée pour localiser l’issue des spermathèques (Bounamous, 2010).

Les spermathèques qui sont des organes internes, sont formées chacune d’une capsule chitineuse, de morphologie très variable. Elles sont au nombre de deux et communiquent avec l'extérieur par des conduits plus ou moins longs qui débouchent dans l’atrium génital. L’armature génitale du mâle, les spermathèques et l’armature buccale de la femelle varient dans leur morphologie et sont utilisés dans l’identification et la classification des espèces (figure 7) (Bounamous, 2010 ;

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Figure 7 : Extrémité postérieure de l’abdomen en vue latérale.

(P. sergenti similis, femelle Turquie) (Léger et Depaquit, 2001).

I.2.5. Biologie des phlébotomes I.2.5.1. Cycle de vie

L’accouplement des phlébotomes intervient sans vol nuptial à proximité du gîte de repos. Cet accouplement se produit trois à dix jours après le repas sanguin qui dure 30 secondes à 5 minutes. La femelle pond de 15 à 100 œufs à la fois dans un endroit calme, abrité du vent, humide et sombre qui au bout de quelques jours donnent naissance à des larves. Les gîtes larvaires sont extrêmement variables. Il peut s’agir de terriers de micromammifères, de nids d’oiseaux, creux d’arbres, anfractuosité du sol ou de murs…etc.

Les larves muent trois fois avant de se transformer en nymphes fixées au substrat par l’intermédiaire de la dernière exuvie larvaire qui persiste à la partie postérieure de l’abdomen. Sept à dix jours plus tard, l’adulte émerge. Le développement de l’œuf à l’adulte dure de 35 à 60 jours en l’absence de phénomène de la diapause qui peuvent intervenir lorsque les conditions sont défavorables (période hivernale pour les phlébotomes des régions tempérées). La durée de vie des adultes est fonction de la température (plus celle-ci est basse, plus la durée de vie est élevée) et l’humidité (plus l’hygrométrie est élevé plus la durée de vie est élevée). Les femelles vivent en moyenne deux semaines à deux mois et prennent généralement plusieurs repas

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sanguins. Les mâles quant à eux ont une durée de vie plus brève (Boulkenafet, 2006 ; Boussaa,

2008).

Figure 8 : Cycle de vie d’un phlébotome (élevage de P. duboscqi) (Pesson, 2004 in Boussaa, 2008).

I.2.5.2. Biologie des différents stades

 Les œufs

Ils sont pondus un à un par les femelles dans des substrats de toutes sortes mais surtout dans des endroits humides qui constituent les gîtes des larves. En effet la survie et le développement des œufs dépendent des conditions d’humidité et de température appropriées (26-30°). L’incubation de ces œufs varie avec la température : elle est de l’ordre de quatre à dix-sept jours (Ba, 1999 ;

Baldet, 2004 ; Bounamous, 2010 ; Jebbouri, 2013).

 La larve

Elle est terricole, sédentaire, saprophage et phytophage. Les gîtes larvaires varient selon les espèces. Ils peuvent être présentés par les fissures du sol, terriers de micromammifères, nids d’oiseaux, creux d’arbres fentes des murs, sols des habitations et des étables. Tous ces gîtes constituent des micros habitats caractérisés par des conditions constantes ; lieux calmes, abrités des courants d’air, humides et sombres. Les larves s’y nourrissent de débris organiques surtout

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végétaux. La durée des quatre stades larvaires successifs varie selon les conditions climatiques. En pays tempérés l’hibernation se fait au stade œuf ou de larve (Ba, 1999 ; Baldet, 2004 ;

Jebbouri, 2013).

 La nymphe

Elle est fixée en position verticale par son extrémité postérieure et se rencontre au niveau des mêmes gîtes que ceux de la larve. Elle ne se nourrit pas et la durée du seul stade nymphal serait de six à quinze jours. Elle est plus grande que la larve et adaptée à un milieu aérien sec. Tout comme les œufs, elle a besoin de protection contre l’insolation et d’autres facteurs météorologiques agissant de manière brutale (Jebbouri, 2013).

 L’adulte

Les habitats des adultes sont caractérisés par le calme et la tranquillité du gîte de repos, l’existence de gîtes de ponte propice à la vie des larves et la proximité d’hôtes vertébrés nécessaires au repas de sang de la femelle. La durée du repas de sang est assez longue de l’ordre de dix à trente minutes. Ce repas sanguin se fait par pool-feeding. Le pool-feeding est pratiqué par les arthropodes telmophages. La trompe courte, destinée à lacérer et dissocier les tissus et les parois vasculaires, absorbe le sang accumulé dans le micro- hématome ainsi formé (Jebbouri,

2013).

I.2.6. Répartition géographique des phlébotomes I.2.6.1. Dans le monde

L’aire de répartition des phlébotomes dans le monde est très vaste et se rencontrent sur tous les continents, mais ne dépassent pas certaines latitudes. Ils n’ont pas été signales dans les pays nordiques, très rares en Amérique du nord, peu abondants en Australie, abondants dans les zones tropicales et équatoriales de l’Afrique, de l’Amérique orientale et de la province malaise, les phlébotomes sont également fréquents dans le bassin méditerranéen et en Afrique du nord (Bounamous, 2010).

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Figure 9 : Répartition des principaux genres de phlébotomes dans le monde (Bounamous, 2010). Notons que des phlébotomes ont été rapportés de Madagascar et des Chinius de

Thaïlande.

I.2.6.2. En Algérie

En Algérie, les phlébotomes sont repartis sur tout le territoire national, de l’étage humide jusqu’a l’étage saharien (Dedet et al., 1984 ; Belazzoug, 1991 ; Berchi, 1990 ; Izri, 1994).

 Etage humide

Il y a été signale une seule espèce du genre Sergentomyia: S. minuta parroti et sept espèces du genre Phlébotomes à savoir P. perniciosus, P. ariasi, P. perfiliewi, P. sergenti, P. chadlii, P.

longicuspis et P. papatasi. L’espèce prédominante reste S. minuta parroti (Dedet et al. 1984 ; Berchi, 1993 ; Belazzoug, 1991).

 Etage subhumide

On y trouve une espèce du genre Sergentomyia, S. minuta parroti prédominante et sept espèces du genre Phlébotomes qui sont les mêmes espèces que celles rencontrées a l’étage précédent a l’exception de P. ariasi qui est remplacée par P. langeroni, P. perfiliewi est a son maximum d’abondance (Dedet et al., 1984 ; Belazzoug, 1991).

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 Etage semi-aride

On rencontre deux espèces du genre Sergentomyia: S. minuta parroti et S. fallax et huit espèces du genre Phlébotomes qui sont: P. chabaudi, et les sept espèces du genre Phlébotomes rencontrées a l’étage subhumide. P. perniciosus est l’espèce prédominante de cet étage ou elle trouve son optimum écologique (Dedet et al., 1984 ; Belazzoug, 1991).

 Etage aride

Seules quatre espèces du genre Sergentomyia sont trouvées soit, S. Fallax (ou elle trouve son optimum écologique), S. minuta parroti, S. antennata et S. dreyfussi. On rencontre également l’espèce du genre Paraphlebotomus: P. alexandri et les sept espèces du genre Phlébotomes rencontrées a l’étage précédent. L’espèce prédominante est S .fallax (Dedet et al., 1984 ;

Belazzoug, 1991).

 Etage saharien

Il est peuple de quatre espèces du genre Sergentomyia S. minuta parroti, S. fallax, S.

christophersi et S. dreyfussi et cinq espèces du genre phlébotomes de l’étage précédent ou P. papatasi trouve son optimum écologique (Dedet et al., 1984 ; Belazzoug, 1991).

I.3. Les phlébotomes et la transmission des maladies I.3.1. Nuisance engendrée par les phlébotomes

Chez l’homme, ils piquent les parties découvertes du corps, notamment le visage, les mains, la région malléolaire. La piqure douloureuse, occasionne des démangeaisons vives et persistantes qui se manifestent principalement le soir et provoquent, chez les individus des accidents locaux souvent très intenses qui constituent une éruption, dont les éléments parfois très nombreux, peuvent être confluents Bounamous, (2010). Ces derniers sont des papules roses (le grattage peut provoquer l’excoriation d’où infection de celle-ci et donne de petites pustules) surélevées, larges de quelques millimètres et restant saillantes durant une période d’environ 15 jours. Ces accidents s’observent à l’état aigu pendant environ un mois, puis disparaissent. Bien que les phlébotomes soient encore abondants, les individus non acclimatés ne présentent plus que des petites lésions discrètes. Ces individus acquièrent une certaine immunité. Cependant, cette dernière n’est pas de longue durée puisque les accidents de piqure peuvent se reproduire l’année suivante (Abonnenc, 1972 in Frahtia-Ben Otmane, 2015).

Chez les indigènes des régions à phlébotomes, de même que chez un certain nombre d’individus non acclimatés, la piqure ne détermine que l’apparition de petites papules roses à peine

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prurigineuses, qui disparaissent en quelques heures Abonnenc, (1972). Cette réaction cutanée est connue en Palestine sous le nom de (Frahtia-Benotmane, 2015).

I.3.2. Rôle dans la transmission des maladies

Ils sont connus comme vecteurs de nombreux agents de diverses maladies humaines, animales et même végétales. Le mâle, depuis longtemps considéré comme ne jouant aucun rôle vecteur en raison de sa non-hématophagie, peut transmettre des agents parasitaires à certaines plantes

Bounamous, (2010). En effet, en 1969, macfarlane et ses collaborateurs, ont capture un mâle de Phlebotomus langeroni, une femelle de Sergentomyia minuta parroti porteur cinq parasites des

plantes à savoir Brevipalpus phoenicis dont la taille est de 170μ à 300μ. Le parasite des plantes du genre Citrus, Thea, Coffea cause plusieurs dégâts. Les auteurs supposent que le phlébotome joue le rôle d’un vecteur mécanique dans la transmission de Brevipalpus phoenicis (Abonnenc,

1972 in Frahtia-Benotmane, 2015). En plus de la transmission de certains agents parasitaires à

certaines plantes (Brevipalpus phoenicis), la femelle en particulier celle du genre Phlebotomus joue un rôle très important dans le transport des protozoaires, des bactéries et des virus qui sont des agents de plusieurs maladies humaines, et animales (Macfarlane et al., 1969).

I.3.3. Le parasite leishmania

 Les caractères biologiques

Localisation

Chez les vertébrés: les amastigotes sont parasites des cellules du système des phagocytes mononuclées. Dans ces cellules, les amastigotes sont situés dans une vacuole parasitophore, qui fusionnera avec le lysosome de la cellule.

Chez les vecteurs: les diverses formes parasitaires précédemment évoquées occupent le tractus digestif, essentiellement l’intestin moyen, évoluant d’abord sous la membrane péritrophique, puis dans la lumière de l’organe, avant d’aller se fixer soit sur le pharynx, soit dans l’intestin postérieur (Jebbouri, 2013).

Métabolisme

Les besoins énergétiques des amastigotes sont satisfaits par glycolyse. En cas de carence glucidique, les leishmanies exacerbent leur métabolisme protéique et deviennent protéolytiques, elles effectuent un processus de néoglucogenèse à partir des acides aminés, par transamination. Les inhibiteurs du catabolisme glucidique ont une activité leishmanicide.

Les leishmanies sont incapables de synthétiser les purines, celles-ci sont nécessaires à la vie des parasites, qui les trouvent sous forme d’adénine, hypoxantine, transformées en nucléoside par

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20

action enzymatique. Les analogues des purines, inassimilables par les amastigotes, ont des propriétés anti leishmaniennes (Jebbouri, 2013).

L’équipement enzymatique glycolytique des leishmanies est très important et variable selon les espèces et les souches. D’où la notion de zymodèmes, est très importante en taxonomie et en épidémiologie (Jebbouri, 2013).

Multiplication

La multiplication des leishmanies s’accomplit par fission binaire longitudinale. Les amastigotes, contenus dans une vacuole parasitophore, se multiplient puis la font éclater. Plusieurs vacuoles parasitophores peuvent confluer en une vacuole 19 unique. La cellule parasitée se rompt et libère des formes amastigotes qui vont passer par endocytose dans une autre cellule phagocytaire mononuclée.

Les promastigotes, après la division longitudinale de leur cellule, demeurent, pendant un temps, attachés par leurs flagelles. Il peut aussi se former des rosettes : pseudo-schizogonie (Jebbouri,

2013).

Reproduction

Phénomène de cytogamie : apposition de deux promastigotes par l’extrémité opposée au flagelle, avec fixation par fins filaments de cytoplasme, résorption des parois au niveau de la ligne de contact, fusion des cytoplasmes et quasi disparition des flagelles, qui ne forment plus que deux petites « oreilles » de chaque coté de la cellule unique formée, désignée par les auteurs sous l’appellation de zygomastigotes. Les mêmes auteurs ont mis récemment en évidence des échanges nucléaires (Jebbouri, 2013).

Figure 10 : (b) Formes promastigotes de leishmania/(a) présence de nombreuses leishmanies,

(36)

21 I.3.4. Leishmaniose

Les leishmanioses sont un groupe de maladies dues à des protozoaires flagellés appartenant au genre leishmania. Ces parasites affectent de nombreuses espèces de mammifères, dont l’homme, auxquelles elles sont transmises par la piqûre infestant d’un insecte vecteur, le phlébotome. Les leishmanioses incluent des affections viscérales ou tégumentaires dont les taux de morbi-mortalité sont variables et comprennent des formes mortelles, comme la leishmaniose viscérale (LV) et d’autres sévèrement mutilantes, telles la LCM, des formes spontanément curables (LCL) et d’autres formes rebelles a toute thérapeutique (LCD).

Leishmaniose cutané correspond aux signes dermatologiques induits directement ou indirectement par la présence de leishmanies dans les macrophages du derme (Jebbouri, 2013 ;

Zeroual, 2017).

(37)

22 I.3.5. Les réservoirs

On peut qualifier les leishmanioses d’Anthroponoses ou de zoonoses selon que l’humain soit l’hôte direct ou l’hôte accidentel du vecteur. En effet, certains vecteurs sont attirés par l’homme alors que la majorité a plutôt tendance à infecter d’autres mammifères. Ceux- ci varient selon l’habitat (Pinto et al., 2001).

Le principal réservoir des leishmanies est essentiellement animal. En ce qui concerne les leishmanioses viscérales, les sources indirectes de l. Infantum sont essentiellement constituées par les canidés domestiques et sauvages et les rongeurs sauvages ou péridomestiques, cliniquement atteints ou non, qui sont les réservoirs de parasites (Soenen, 1996).

Le chien domestique représente le réservoir principal. La faune sauvage, et principalement les canidés sauvages, comme les loups, les renards, les chacals jouent le rôle de réservoirs secondaires (Courtenay et al., 2001).

L’homme infecté développe une leishmaniose viscérale et ne permet pas la poursuite du cycle, excepté pour quelques rares souches dermotropes. L’homme leishmanien constitue, dans ce cas, un cul-de-sac épidémiologique.

Les chats, exceptionnellement infectés, ne jouent aucun rôle épidémiologique. Aucun autre arthropode n’est impliqué dans la transmission Roqueplo, (2003). Par contre, en inde, c’est l’homme qui constitue le réservoir principal de L. donovani. En ce qui concerne les leishmanioses tégumentaires, on distingue épidémiologiquement trois types de foyers leishmanies.

Dans les foyers primaires (Asie centrale, moyen orient, Afrique ou certaines régions d’Amérique latine), le réservoir animal est constitué d’animaux sauvages appartenant à de nombreuses espèces, en particulier des rongeurs, rats, souris, des canidés (chacals, renards) ou des primates. Dans ces foyers, l’endémie leishmanienne se maintient chez l’animal et la contamination humaine est exceptionnelle.

Dans les foyers secondaires (pourtour méditerranéen, chine, certaines région d’Amérique latine), le réservoir est essentiellement constitué par les animaux domestiques, chats mais surtout chiens. Ces animaux revêtent une importance épidémiologique particulière, en raison de leur nombre et des contacts étroits qu’ils ont avec la population humaine dans les pays à haut développement socio-économique.

Dans ces foyers, la contamination humaine est plus fréquente. Dans les foyers tertiaires (moyen orient, corne de l’Afrique), le principal réservoir de parasites est l’homme malade. Ces formes de leishmaniose sont bénignes. Dans ces foyers, la contamination humaine est beaucoup plus fréquente, la maladie évolue selon un mode endémo-épidémique (Roqueplo, 2003).

(38)

23

I.3.6. Méthodes de lutte contre les phlébotomes (Psychodidés)

Actuellement, seule la lutte adulticide est réalisée par l’emploi d’insecticides dans l’environnement péri-domestique. Le DDT (organochloré) est utilise par pulvérisation intra domiciliaire, tout comme le lindane et le methoxychlore ou le dichlorvos.

La lutte contre les maladies transmises par les phlébotomes envisage la destruction des réservoirs animaux par l’établissement des parcours et procède ensuite a la destruction des terriers des rongeurs. Alors que, la protection individuelle humaine se fait par l’utilisation des répulsifs tel que le diméthyle tolbutamide (DEET) et les moustiquaires a mailles fines ou imprégnées d’insecticides (Bounamous, 2010).

I.3.7. Le traitement des leishmanioses

Le traitement des leishmanioses reste difficile, en raison d’une part de la multiplicité des espèces de leishmania de sensibilité variable aux produits utilisés, et d’autre part du nombre restreint de produits disponibles, et qui sont de surcroît anciens, toxiques et coûteux. Enfin, l’existence de produits dont l’efficacité n’est pas prouvée complique encore le problème.

Le traitement des leishmanioses est dominé depuis les années1920 par les dérivés stibiés qui demeurent encore souvent des médicaments de première intention. Mais depuis l’apparition des résistances aux antimoniés, l’amphotéricine b, surtout sous sa forme libosomale, a tendance à leur disputer cette place. La pentamidine n’est plus utilisée que dans certaines formes de LC. Longtemps d’utilisation empirique, ces produits ont des propriétés et des effets mieux connus depuis une vingtaine d’années, mais ils n’en demeurent pas moins, pour la plupart, d’utilisation délicate compte tenu de leur voie d’administration parentérale et de leur toxicité. C’est pourquoi diverses molécules font l’objet d’essais thérapeutiques, et des formulations particulières ou des associations nouvelles sont en cours d’expérimentation clinique, mais il n’existe pas de produit réellement nouveau en développement. Des produits comme l’aminosidine ou les imidazoles pourraient trouver à l’avenir des applications dans les leishmanioses (Dedet, 2009).

(39)

24 II.1. Présentation de la Wilaya de Mila

II.1.1. La situation géographique et administrative de la Wilaya de Mila

La wilaya de Mila est située à l’Est algérien, à 400 km de la capitale Alger et à 70 km de la mer Méditerranée. Elle est aussi dans la partie Est de l’Atlas tellien, une chaîne de montagnes qui s’étend d’Ouest en Est sur l’ensemble du territoire Nord du pays. Elle est limitée au nord par les wilayas de Jijel et Skikda, à l’Est par la wilaya de Constantine, à l’Ouest par la wilaya de Sétif et au Sud par la wilaya de Batna et d’Oum El Bouaghi (Aissaoui, 2013 ; Berkal et Elouaere,

2014).

Figure

Tableau  Titre  Page  01  Classification taxonomique des vecteurs majeurs des Leishmanioses 08  02  Données météorologiques en moyenne mensuelle, enregistrées dans
Figure 5 : Thorax de phlébotome (Niang et al. 2000).
Figure 6 : Appareil génital (P. sergenti similis, mâle Turquie) (Leger et Depaquit, 2001)
Figure 8 : Cycle de vie d’un phlébotome (élevage de P. duboscqi) (Pesson, 2004 in Boussaa,  2008)
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