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Au tour de l inflation de semer l inquiétude

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Academic year: 2022

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Noteauxlecteurs : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards.

MiseeNgarde : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué

François Dupuis Yves St-Maurice 514-281-2336 ou 1 866 866-7000, poste 2336

Vice-président et économiste en chef Directeur principal et économiste en chef adjoint Courriel : desjardins.economie@desjardins.com Hélène Bégin Mathieu D’Anjou Benoit P. Durocher Francis Généreux Jimmy Jean Hendrix Vachon Économiste principale Économiste principal Économiste principal Économiste principal Économiste principal Économiste senior

Au tour de l’inflation de semer l’inquiétude

Éditorial

Après un arrêt quasi complet des activités du gouvernement pendant 16 jours au mois d’octobre, l’économie américaine profite maintenant d’un moment de répit. La loi sur le pla- fond de la dette a été suspendue jusqu’au 7 février prochain et le gouvernement peut continuer à fonctionner jusqu’au 15 janvier. D’ici là, les membres du Congrès ne chôme- ront pas et un comité s’attarde déjà à régler les différends budgétaires. Les conclusions devront être livrées d’ici le 13 décembre.

Cette trêve entretient toutefois un climat d’incertitude qui affecte la confiance des consommateurs et des entrepri- ses. Cette situation est loin d’être idéale et pourrait nuire à la croissance à court terme. Puisque les statistiques éco- nomiques demeureront perturbées pendant une certaine période, les autorités monétaires et gouvernementales de- vront naviguer dans le brouillard encore quelques semai- nes. Elles auront de la difficulté à déterminer le réel état de santé de l’économie américaine. Dans de telles circonstan- ces, il serait étonnant que la Réserve fédérale américaine (Fed) réduise prochainement ses achats de titres. Une fois les incertitudes budgétaires estompées, la Fed devrait an- noncer à sa réunion du mois de mars une réduction de ses achats qui deviendra effective dès le mois d’avril. Il faudra ainsi conjuguer avec des taux d’intérêt obligataires améri- cains à la hausse au début de 2014, surtout si une solution est rapidement trouvée à l’impasse budgétaire. Le marché anticipera alors plus fermement une réduction graduelle des assouplissements monétaires.

Selon les indicateurs publiés depuis les récents événements aux États-Unis, l’économie de notre voisin du sud ne semble pas avoir été trop freinée par l’impasse politique et budgé- taire. La création de 204 000 emplois en octobre a surpris les prévisionnistes et les indices ISM ont montré peu de signes de faiblesse. En plus, la hausse du PIB réel s’est élevée à 2,8 % au troisième trimestre de 2013, ce qui démontre pour FAiTS SAillAnTS

• Statistique Canada vient de divulguer une mise à jour des comptes économiques provinciaux. La progres- sion du PIB réel du Québec en 2012 se situe désor- mais à 1,5 % plutôt qu’à 0,9 % tel qu’estimé précé- demment par l’Institut de la statistique du Québec. La croissance économique devrait par conséquent attein- dre 1,2 % cette année, puis 1,9 % l’an prochain.

• La croissance s’annonce encore assez faible en 2013 pour l’économie ontarienne avec une hausse prévue du PIB réel de 1,4 %. Un gain de 2,0 % est attendu en 2014 grâce à un apport plus robuste des exportations.

• Le PIB réel canadien devrait progresser de 1,7 % pour l’ensemble de l’année 2013. La hausse attendue en 2014 a été quelque peu révisée à la baisse, soit de 2,4 % à 2,2 %, en raison d’une accentuation des incertitudes associées à la vitalité des exportations.

• Aux États-Unis, les effets de l’impasse budgétaire de- vraient se faire sentir au dernier trimestre. Toutefois, la croissance prévue demeure inchangée pour 2013 à 1,7 %. La poursuite probable des déchirements de politique budgétaire au début de l’an prochain suggère une croissance plus faible en 2014, à 2,6 %.

• La croissance restera timide en zone euro. L’économie chinoise montre plus de vigueur après une lente pre- mière moitié de 2013, et les croissances prévues du PIB réel sont révisées à la hausse. Dans l’ensemble, le PIB réel mondial devrait croître de 2,8 % cette année et de 3,6 % l’an prochain.

tabledesMatières

Éditorial ...1

Outre-mer ...4

États-Unis...6

Canada ...8

Québec ...10

Ontario et autres provinces ...12

(2)

l’instant une certaine résilience de l’économie américaine.

Cela permet de conserver le cap sur une croissance annuelle de 1,7 % pour l’ensemble de 2013. Pour le Canada, dont la croissance économique s’appuiera essentiellement sur un regain des exportations, c’est une nouvelle encourageante.

Depuis plusieurs mois, les espoirs de voir l’économie cana- dienne rejaillir sont constamment ramenés vers le bas alors que le secteur extérieur pourrait avoir du mal à contrebalan- cer suffisamment la faiblesse de la demande intérieure. Les prévisions de croissance au Canada ont d’ailleurs été abais- sées de 2,4 % à 2,2 % pour 2014, tout en conservant celles de 2013 à 1,7 %. Sans cet appui venant de l’étranger, les entreprises auront peu d’incitation à utiliser leurs liquidités pour moderniser leurs équipements ou pour augmenter leur capacité de production. Il ne faut pas compter non plus sur une baisse importante du huard pour améliorer notre aspect concurrentiel. Il restera sous la parité avec le dollar améri- cain jusqu’à la fin de 2014, mais il ne s’en éloignera pas de manière significative.

La zone euro risque de ne pas être d’un grand secours pour nos exportations, d’autant plus qu’elle compte également sur l’augmentation de la demande mondiale pour stimu- ler son économie. La zone reste fragile et la croissance de 0,4 % (à rythme annualisé) au troisième trimestre le démon- tre bien. Le PIB réel devrait être en baisse de 0,4 % en 2013 et devrait afficher une hausse de seulement 0,9 % en 2014.

L’inflation de base est tombée à moins de 1,0 % en octobre, ce qui indique une économie qui tourne nettement sous son potentiel. La Banque centrale européenne a donc décidé d’abaisser ses taux directeurs pour tenter de faciliter, entres autres, l’octroi de crédit aux entreprises et aux ménages par les institutions financières. L’euro s’est déprécié, ce qui devrait aider à stimuler la demande extérieure qui perdait de son lustre.

La baisse de l’inflation est une menace prise de plus en plus au sérieux par plusieurs pays industrialisés (graphique 1) et

le spectre d’une déflation prolongée comme au Japon est l’un des pires cauchemars des banques centrales. Considérant la faible croissance prévue en 2013 et en 2014 dans les pays avancés, les pressions inflationnistes sont pratiquement inexistantes. Même au Canada, l’inflation au mois de sep- tembre se trouvait près de la cible inférieure de la Banque du Canada (BdC) pour un quatorzième mois consécutif et l’on ne s’attend pas à ce qu’elle revienne à la cible de 2 % avant la fin de 2014. Il est difficile de croire que la BdC pourrait relever ses taux directeurs avant le printemps 2015.

Même si l’on est encore loin de la déflation et qu’elle n’est pas envisageable pour l’instant, la faible inflation a parfois des effets pervers. Le gouvernement du Québec l’a appris à ses dépens et cela risque de l’empêcher d’atteindre son équilibre budgétaire pour l’exercice en cours. Ses recettes dépendent en partie de la hausse des prix, et une faible infla- tion réduit la croissance de ses entrées fiscales. La solution est loin d’être simple puisque augmenter les impôts ou les taxes ou encore diminuer les dépenses pourrait ralentir da- vantage une croissance économique déjà décevante.

Le Québec traverse une période précaire depuis plusieurs trimestres. La croissance prévue pour la province n’est que de 1,2 % pour 2013 (voir détails à la page 10). Tout comme pour l’ensemble du Canada, le secteur extérieur ne reprend pas aussi rapidement qu’on le voudrait. L’Ontario tire mieux son épingle du jeu dans ce domaine, alors que le secteur automobile est assez vigoureux aux États-Unis et au Canada. Cela permettra à cette province d’atteindre une croissance du PIB réel de 1,4 % en 2013 et de 2,0 % en 2014.

Au Québec, la correction de la construction résidentielle est déjà amorcée et elle est plus intense que dans la plupart des autres provinces. Avec un gain de seulement 3 700 emplois depuis le début de l’année, le marché du travail tire de l’ar- rière ce qui se répercute sur la consommation. Si la reprise du commerce extérieur se confirme, il y a de bonnes chan- ces que le Québec augmente sa croissance économique à 1,9 % en 2014.

François Dupuis Vice-président et économiste en chef Yves St-Maurice Directeur principal et économiste en chef adjoint

Sources : Bureau of Labor Statistics, Eurostat, Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Graphique 1 – L’inflation est très faible dans plusieurs pays

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0

2010 2011 2012 2013

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0

États-Unis Canada Zone euro Indice total des prix à la consommation

Var. ann. en % Var. ann. en %

(3)

Fin de période en % (sauf si indiqué) T3 T4 T1 T2 T3 T4p T1p T2p T3p T4p Taux d’intérêt directeur

États-Unis 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25

Canada 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00

Zone euro 0,75 0,75 0,75 0,50 0,50 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25

Royaume-Uni 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50

Japon 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10

Obligations fédérales dix ans

États-Unis 1,64 1,75 1,85 2,48 2,62 2,75 3,00 3,10 3,20 3,40

Canada 1,73 1,80 1,76 2,44 2,54 2,65 2,90 3,00 3,10 3,30

Marché des devises

Dollar canadien (USD/CAD) 0,98 0,99 1,02 1,05 1,03 1,05 1,04 1,03 1,02 1,01

Euro (EUR/USD) 1,29 1,32 1,28 1,30 1,35 1,33 1,31 1,32 1,34 1,33

Euro (EUR/CAD) 1,27 1,31 1,31 1,37 1,40 1,40 1,36 1,36 1,37 1,34

Matières premières (moyenne annuelle) Pétrole WTI* ($ US/baril)

Or ($ US/once)

Marchés boursiers** (niveau et croissance) États-Unis (S&P 500)

Canada (S&P/TSX)

p : prévisions; * West Texas Intermediate; ** Fin d’année.

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

12 434 Cible : 13 250 (+6,6 %) Cible : 14 400 (+8,7 %) 97 (100**)

94 (92**) 98 (96**)

Cible : 1 840 (+5,7 %) Cible : 1 740 (+22,0 %)

1 426

1 669 (1 662**) 1 420 (1 300**) 1 275 (1 250**)

Tableau 2

Sommaire des prévisions financières

2013 2014

2012 Poids** (%)

Pays ou zone 2012 2013p 2014p 2012 2013p 2014p

Économies industrialisées 45,8 1,4 1,0 1,9 1,8 1,3 1,8

États-Unis 18,9 2,8 1,7 2,6 2,1 1,5 1,8

Canada 1,8 1,7 1,7 2,2 1,5 1,0 1,6

Québec 0,4 1,5 1,2 1,9 2,1 0,9 1,7

Ontario 0,7 1,3 1,4 2,0 1,4 1,1 1,7

Japon 5,6 2,0 1,7 1,7 0,0 0,2 2,3

Royaume-Uni 2,9 0,1 1,3 2,1 2,8 2,7 2,5

Zone euro 14,3 (0,6) (0,4) 0,9 2,5 1,5 1,4

Allemagne 4,0 0,7 0,6 1,9 2,0 1,6 1,9

France 2,8 0,0 0,2 1,0 2,0 1,0 1,5

Italie 2,3 (2,6) (1,9) 0,1 3,0 1,4 1,6

Autres pays 2,8 2,4 1,8 2,3 1,1 1,3 1,8

Économies en développement 54,2 4,3 4,3 4,9 4,8 5,1 5,0

Asie du Nord (Chine, Hong Kong, Inde et Corée du Sud) 22,9 5,9 6,1 6,4 3,9 3,7 3,9

Chine 14,2 7,7 7,7 7,5 2,7 2,6 3,1

Inde 5,7 3,2 4,0 5,0 9,4 9,0 7,6

Asie du Sud (Indonésie, Malaisie, Thaïlande et Philippines) 3,6 5,7 4,8 5,1 3,6 4,6 4,5

Amérique latine 8,0 2,9 2,6 3,1 6,1 7,7 7,2

Europe de l’Est 7,4 2,6 2,0 3,0 5,2 4,8 4,6

Autres pays 12,2 2,7 2,8 4,1 5,4 5,9 5,7

Monde 100,0 2,9 2,8 3,6 3,0 2,9 3,2

p : prévisions; * Parité des pouvoirs d’achat : taux de change d’équilibre entre les monnaies qui assure l’égalité des pouvoirs d’achat entre les pays; ** 2011.

Sources : Banque mondiale, Consensus Forecasts et Desjardins, Études économiques

Tableau 1

Croissance du PIB mondial (ajusté selon la PPA*) et taux d’inflation

Taux d’inflation (%) Croissance du PIB réel (%)

(4)

Sources : Eurostat et Desjardins, Études économiques

Graphique 3 – Le solde commercial de la zone euro s’est détérioré au cours des derniers mois

(5) 0 5 10 15 20

2010 2011 2012 2013

(5) 0 5 10 15 20 Moyenne mobile trois mois

Solde commercial

En G€ En G€

Sources : Eurostat et Desjardins, Études économiques

Graphique 4 – L’inflation a considérablement ralenti en zone euro

(1) 0 1 2 3 4 5

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

(1) 0 1 2 3 4 5

IPC total IPC excluant aliments et énergie

Var. ann. en % Var. ann. en %

Indice des prix à la consommation (IPC)

OuTre-Mer

la croissance ralentit en zone euro

eurOPe

L’économie de la zone euro a enregistré une seconde crois- sance consécutive avec un gain de 0,4 % (à rythme annua- lisé) du PIB réel au troisième trimestre (graphique 2). D’un côté, cela confirme que la récession est terminée. De l’autre côté, le ralentissement par rapport à la hausse de 1,1 % du PIB réel au printemps rappelle que l’économie eurolandaise reste fragile. Plusieurs pays ont d’ailleurs enregistré des croissances plutôt décevantes à l’été; c’est notamment le cas de la France et de l’Italie dont les PIB réels ont reculé. La croissance allemande est passée de 2,9 % à 1,3 %

À l’orée du dernier trimestre de l’année, les indicateurs économiques continuent de donner une image plutôt mixte de la croissance eurolandaise. D’une part, les indices de confiance s’améliorent toujours et ils suggèrent que l’éco- nomie continuera sa progression. On remarque toutefois que la hausse des indices PMI auprès des directeurs d’achat s’essouffle. D’autre part, les indicateurs reflétant l’économie réelle se montrent très volatils et entretiennent un certain flou sur la santé de l’économie. Un élément important de la conjoncture reste la force de l’euro qui nuit aux exportations nettes du Vieux Continent : la détérioration du solde com- mercial eurolandais a été un des facteurs du ralentissement du PIB réel (graphique 3). Un autre élément inquiétant en zone euro est la faiblesse de l’inflation. Le taux d’inflation de base (qui exclut les aliments et l’énergie) est tombé à un creux de 0,8 % (graphique 4). Cela a été suffisant pour faire réagir la Banque centrale européenne qui a diminué ses taux directeurs au début du mois. Somme toute, nos pré- visions concernant l’économie eurolandaise changent peu.

Une baisse de 0,4 % du PIB réel est prévue pour l’ensemble de 2013 et la croissance devrait être de 0,9 % en 2014.

Au Royaume-Uni, le PIB réel a augmenté de 3,2 % au troi- sième trimestre. C’est la plus forte croissance en plus de

Prévisions : Bien que la récession soit terminée, trop de vents contraires empêchent une réelle accélération de l’économie européenne. Ainsi, à l’image des résultats du troisième trimestre, la croissance restera timide en zone euro. L’économie chinoise montre plus de vigueur après une lente première moitié de 2013. Là aussi, les croissan- ces prévues du PIB réel sont révisées à la hausse. Dans l’ensemble, le PIB réel mondial devrait croître de 2,8 % cette année et de 3,6 % l’an prochain.

Sources : Eurostat et Desjardins, Études économiques

Graphique 2 – La croissance du PIB a ralenti pendant l’été en zone euro

(12) (10) (8) (6) (4) (2) 0 2 4

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

(12) (10) (8) (6) (4) (2) 0 2 4 PIB réel

Var. trim. ann. en % Var. trim. ann. en %

(5)

trois ans (graphique 5). Cela reflète les bonnes avancées des indices PMI. On remarque surtout l’accélération du côté de la construction qui a connu sa meilleure croissance trimes- trielle depuis le printemps de 2010. Certains analystes com- mencent d’ailleurs à s’inquiéter d’une bulle immobilière, mais la hausse annuelle de 5,8 % des prix des maisons reste relativement modeste. La bonne augmentation du PIB réel à l’été amène à revoir à la hausse les prévisions concernant l’économie britannique. La croissance devrait être de 1,3 % cette année et de 2,1 % l’an prochain.

ASie

La croissance a été encore une fois au rendez-vous au Japon au troisième trimestre. Le gain annualisé de 1,9 % du PIB réel est toutefois bien plus lent que ceux de 4,3 % et de 3,8 % enregistrés respectivement au premier et au deuxième trimestres de 2013 (graphique 6). Ces très forts taux étaient difficilement soutenables et il est normal que les gains apportés par l’impulsion qui a accompagné l’ar- rivée du nouveau gouvernement il y a un an s’essoufflent un peu. Si l’amélioration du solde commercial procure un apport moins important, c’est surtout à cause d’une accélé- ration des importations. Nos prévisions concernant le Japon demeurent pratiquement inchangées. La croissance du PIB réel devrait être de 1,7 % cette année et l’an prochain.

L’économie chinoise démontrait plusieurs signes d’accélé- ration au cours de l’été, signes qui ont été confirmés par la croissance annuelle de 7,8 % du PIB réel au troisième trimestre. À rythme annualisé, la progression du PIB réel est même de 9,1 %, la plus forte depuis le printemps de 2012 (graphique 7). De plus, les premiers indicateurs pour le der- nier trimestre de l’année semblent démontrer que la crois- sance ne s’essouffle pas à nouveau. Les exportations ont augmenté de 5,6 % en variation annuelle en octobre et le solde commercial a atteint son plus haut niveau de 2013. La production industrielle et les ventes au détail ont également consolidé en octobre les avancées des mois précédents. De son côté, l’indice PMI manufacturier a confortablement dé- passé la barre de 50. Nos prévisions concernant l’économie chinoise ont été légèrement revues à la hausse avec un gain attendu de 7,7 % en 2013. Une croissance plus lente de 7,5 % est prévue pour l’an prochain.

(10) (9) (8) (7) (6) (5) (4) (3) (2) (1) 0 1 2 3 4 5

2008 2009 2010 2011 2012 2013

(10) (9) (8) (7) (6) (5) (4) (3) (2) (1) 0 1 2 3 4 5

Variation trimestrielle annualisée Moyenne annuelle

Sources : Office for National Statistics et Desjardins, Études économiques

Graphique 5 – L’économie britannique s’est à nouveau accélérée au troisième trimestre

PIB réel

En % En %

Sources : Cabinet Office et Desjardins, Études économiques

Graphique 6 – La croissance a été moins rapide au Japon

(20) (15) (10) (5) 0 5 10

2008 2009 2010 2011 2012 2013

(20) (15) (10) (5) 0 5 10 PIB réel

Var. trim. ann. en % Var. trim. ann. en %

Sources : National Bureau of Statistics of China et Desjardins, Études économiques 4

5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Variation annuelle

Variation trimestrielle annualisée PIB réel

En % En %

Graphique 7 – La progression du PIB réel s’est accélérée en Chine

(6)

Sources : Bureau of Labor Statistics et Desjardins, Études économiques

Graphique 9 – L’emploi a surpris par sa vigueur en octobre aux États-Unis

0 50 100 150 200 250 300

Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct.

0 50 100 150 200 250 300 Création d’emplois

selon l’enquête auprès des entreprises Var. mens. en milliers

2013

Avec révisions

Var. mens. en milliers

Sources : Université du Michigan et Desjardins, Études économiques

Graphique 10 – La confiance des consommateurs américains continue de se détériorer selon l’indice de l’Université du Michigan

40 50 60 70 80 90 100

2011 2012 2013

40 50 60 70 80 90 100

Total Situation présente Anticipations Indice de confiance de l’Université du Michigan

Indice Indice

ÉTATS-uniS

l’économie américaine fait preuve de résilience

La croissance du PIB réel a été plus vigoureuse qu’anticipé au troisième trimestre de 2013. Alors que les attentes tour- naient autour de 2,0 %, le gain annualisé a été de 2,8 % selon la première estimation des comptes nationaux. C’est le troisième trimestre consécutif d’accélération du PIB réel (graphique 8). Cette bonne performance cache cependant certaines déceptions. La croissance de la consommation a de nouveau ralenti au cours de l’été. L’investissement des entreprises n’a pas non plus été à la hauteur des espoirs fondés par le rebond des indices ISM. En fait, la principale contribution à la croissance du PIB provient d’une hausse plus rapide des stocks des entreprises, ce qui n’est pas vrai- ment une valeur sûre pour les prochains trimestres.

Il serait étonnant que l’économie américaine s’accélère encore au dernier trimestre de 2013. En fait, l’automne a commencé plutôt mal avec l’impasse budgétaire qui a sévi 16 jours en octobre. Rappelons que nos prévisions tablent sur une ponction de 0,3 à 0,5 point de pourcentage à la croissance annualisée du PIB réel au quatrième trimestre.

Selon les conseillers économiques du président Obama, il s’est perdu un total de 6,6 millions de jours de travail par les fonctionnaires fédéraux pendant la crise. Il est clair que les dépenses gouvernementales recommenceront à contribuer négativement à la croissance au dernier trimestre.

L’effet sur le marché du travail est cependant moins impor- tant que préalablement estimé. Malgré le conflit politique, il s’est créé 204 000 emplois en octobre aux États-Unis, une bien meilleure performance que prévu (graphique 9). Les effets collatéraux de l’impasse budgétaire semblent donc re- lativement modestes pour le moment. La confiance éprouve cependant encore des difficultés; l’indice de l’Université du Michigan a continué de se détériorer en novembre. Il se situe maintenant à son plus bas niveau depuis décem- bre 2011 (graphique 10). Ce résultat est cependant décevant

Prévisions : La croissance a été plus forte que prévu à l’été, mais les effets de l’impasse budgétaire devraient se faire sentir au dernier trimestre. Toutefois, plusieurs indi- cateurs performent mieux qu’appréhendé en octobre. La croissance prévue demeure inchangée pour 2013 à 1,7 %.

Les effets de base plus négatifs et la poursuite probable des déchirements de politique budgétaire au début de l’an prochain suggèrent une croissance plus faible en 2014.

Notre prévision a été revue à 2,6 %.

Sources : Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques

Graphique 8 – Le PIB réel américain progresse de plus en plus rapidement depuis le début de l’année

(2) (1) 0 1 2 3 4 5

2011 2012 2013

(2) (1) 0 1 2 3 4 5 PIB réel

Var. trim. ann. en % Var. trim. ann. en %

(7)

semble donc que la reprise du marché de l’habitation soit résiliente et l’on peut anticiper qu’elle se poursuivra à vive allure en 2014.

La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait attendre en mars 2014 avant d’annoncer le début des baisses des achats de titres. Les effets incertains de l’impasse budgétaire sur l’économie et la faiblesse de l’inflation permettent aux diri- geants de la Fed d’être patients.

Variation trimestrielle

annualisée en % (sauf si indiqué) T1 T2 T3 T4p T1p T2p 2011 2012 2013p 2014p

Produit intérieur brut réel* 1,1 2,5 2,8 1,9 2,7 2,7 1,8 2,8 1,7 2,6

Dépenses personnelles 2,3 1,8 1,5 1,6 2,0 2,0 2,5 2,2 1,8 1,9

Construction résidentielle 12,5 14,2 14,6 10,6 19,4 17,2 0,5 12,9 14,1 16,0

Investissement des entreprises (4,6) 4,7 1,6 6,3 6,9 7,3 7,6 7,3 2,4 6,0

Variation des stocks (G$) 42,2 56,6 86,0 70,0 60,0 60,0 33,6 57,6 63,7 60,0

Dépenses publiques (4,2) (0,4) 0,2 (1,0) 0,6 (0,9) (3,2) (1,0) (2,0) (0,3)

Exportations (1,3) 8,0 4,6 5,0 4,5 4,5 7,1 3,5 2,5 5,0

Importations 0,6 6,9 1,8 2,0 2,7 3,2 4,9 2,2 1,4 3,1

Demande intérieure finale 0,5 2,1 1,7 1,9 2,8 2,5 1,8 2,4 1,5 2,4

Autres indicateurs

Revenu personnel disponible réel (7,9) 3,5 2,5 2,6 2,9 3,4 2,4 2,0 0,7 2,7

Emploi (selon entreprises) 1,9 1,7 1,4 1,8 1,8 1,8 1,2 1,7 1,6 1,8

Taux de chômage (%) 7,7 7,6 7,3 7,3 7,2 7,1 8,9 8,1 7,5 7,1

Mises en chantier (1) 957 869 896 972 1 030 1 065 612 783 924 1 109

Profits des entreprises*** (2) 2,1 4,5 4,0 5,0 6,0 8,0 7,9 7,0 3,9 5,7

Taux d’épargne personnelle (%) 4,1 4,5 4,7 5,0 5,3 5,6 5,7 5,6 4,6 5,4

Taux d’inflation global (2) 1,7 1,4 1,6 1,3 1,4 1,6 3,1 2,1 1,5 1,8

Taux d’inflation de base** (2) 1,9 1,7 1,7 1,9 1,6 1,5 1,7 2,1 1,8 1,9

Solde du compte courant (G$) (419,6) (395,6) (385,1) (373,8) (368,8) (366,3) (457,7) (440,4) (393,5) (365,7)

Tableau 3

États-Unis : principaux indicateurs économiques

p : prévisions; * $ US 2005; ** Excluant aliments et énergie; *** Avant impôts; (1) Milliers d’unités à rythme annualisé; (2) Glissement annuel; (3) Comptes nationaux.

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

Moyennes annuelles

2013 2014

Sources : Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques

Graphique 11 – La croissance de l’investissement résidentiel américain reste forte malgré la hausse des taux hypothécaires

(40) (30) (20) (10) 0 10 20

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

(40) (30) (20) (10) 0 10 20 Var. trim. ann. en %

Investissement résidentiel Var. trim. ann. en %

alors que la saison des Fêtes approche, et l’on s’attend à une croissance moins rapide de la consommation de biens à l’automne, d’autant plus que les ventes d’automobiles ont diminué en septembre et en octobre. La croissance de la consommation de services, limitée à seulement 0,1 % cet été à cause d’une faible demande de climatisation, devrait par contre reprendre un peu de vigueur.

Les indices ISM se sont à nouveau améliorés en octobre.

L’indice manufacturier a atteint 56,4, son plus haut niveau depuis avril 2011. L’indice non manufacturier a aussi bondi d’un point, à 55,4 après une baisse en septembre. Ensemble, les deux ISM suggèrent une bien meilleure performance de l’investissement des entreprises. Il semble toutefois que l’incertitude concernant la politique budgétaire, qui pour- rait se prolonger jusqu’au début de l’an prochain, retarde la croissance des investissements. De son côté, le secteur exté- rieur montre des améliorations et l’on s’attend à ce que les prochains trimestres témoignent de nouvelles contributions positives des exportations nettes.

La hausse des taux d’intérêt hypothécaires entre le prin- temps et le début de l’automne a largement freiné la pro- gression de plusieurs indicateurs du marché de l’habitation.

Cependant, l’investissement résidentiel a tout de même aug- menté de 14,6 % au troisième trimestre (graphique 11). Il

(8)

Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Graphique 13 – La construction non résidentielle a rebondi au troisième trimestre au Canada

8,5 9,0 9,5 10,0 10,5 11,0 11,5

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

8,5 9,0 9,5 10,0 10,5 11,0 11,5 Investissement

en construction de bâtiments non résidentiels

En G$ de 2007 En G$ de 2007

Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Graphique 14 – La progression des exportations canadiennes a été décevante au cours des derniers trimestres

300 000 350 000 400 000 450 000 500 000 550 000

1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 300 000 350 000 400 000 450 000 500 000 550 000

En G$ de 2007 En G$ de 2007

Exportations

CAnADA

le rebond des exportations est entaché d’incertitudes

Le PIB réel par industrie a augmenté de 0,6 % en juillet et de 0,3 % en août, ce qui procure un acquis de croissance d’environ 2,5 % (à rythme trimestriel annualisé) pour l’en- semble du troisième trimestre (graphique 12). Si l’on suppo- se une légère hausse du PIB réel par industrie en septembre, la croissance trimestrielle annualisée du PIB réel pourrait être quelque peu supérieure à cette cible.

Cela dit, les signes d’une croissance moins vigoureuse de la demande intérieure se poursuivent. Par exemple, la progres- sion annuelle des ventes au détail exprimées en termes réels demeure inférieure à sa moyenne historique. Les dépenses de programmes du gouvernement fédéral ont diminué de 3,9 % en août par rapport à la même période l’an dernier.

De plus, la création d’emplois s’est limitée à seulement 8 900 postes par mois en moyenne depuis juin dernier.

Du côté des entreprises, les inquiétudes se font encore sentir. La dernière enquête de la Banque du Canada (BdC) démontre que la faiblesse de la demande et l’incertitude entourant celle-ci continuent de peser sur les décisions d’investissement des entreprises et la gestion de leurs capa- cités. Certains éléments encourageants commencent toute- fois à ressurgir. Selon des données de Statistique Canada, le volume des investissements en construction de bâtiments non résidentiels a progressé de façon soutenue au troisième trimestre (graphique 13).

Compte tenu de la progression moins rapide de la demande intérieure, tous les espoirs sont tournés vers les exporta- tions pour soutenir la croissance de l’économie canadienne dans les trimestres à venir. Or, les derniers résultats ont été plutôt décevants à cet égard (graphique 14). Une accéléra- tion des exportations canadiennes est toutefois prévue dans les prochains trimestres grâce à l’amélioration graduelle des conditions économiques mondiales. Il faut cependant se rendre à l’évidence que les incertitudes concernant la re- montée des exportations sont assez élevées. Non seulement

Prévisions : La croissance attendue au troisième trimes- tre concorde avec notre dernier scénario économique. Le PIB réel canadien devrait progresser de 1,7 % pour l’en- semble de l’année 2013. La hausse attendue en 2014 a été quelque peu révisée à la baisse, soit de 2,4 % à 2,2 %, en raison notamment d’une accentuation des incertitudes associées à la vitalité de la reprise des exportations.

1 500 1 510 1 520 1 530 1 540 1 550 1 560 1 570 1 580 1 590 1 600

Janv. Avril Juill. Oct. Janv. Avril Juill. Oct. Janv. Avril Juill.

1 500 1 510 1 520 1 530 1 540 1 550 1 560 1 570 1 580 1 590 1 600 Moyenne trimestrielle

Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Graphique 12 – L’acquis de croissance du troisième trimestre est assez élevé au Canada

PIB réel par industrie

En G$ de 2007 En G$ de 2007

2011 2012 2013

(9)

Variation trimestrielle

annualisée en % (sauf si indiqué) T1 T2 T3p T4p T1p T2p 2011 2012 2013p 2014p

Produit intérieur brut réel* 2,2 1,7 2,6 1,9 2,1 2,3 2,5 1,7 1,7 2,2

Consommation finale [dont :] 1,3 3,3 2,2 1,5 1,4 1,5 1,9 1,6 2,0 1,7

Consommation des ménages 1,3 3,8 2,1 1,9 1,6 1,7 2,3 1,9 2,2 1,9

Consommation des administrations publiques 1,2 2,2 2,5 0,5 1,0 1,0 0,8 1,1 1,4 1,1

Formation brute de capital fixe [dont :] (1,5) (1,2) 2,5 1,3 0,6 1,0 4,2 4,3 0,5 1,1

Bâtiments résidentiels (4,4) 5,4 1,0 (0,7) (3,3) (2,5) 1,6 6,1 (0,2) (1,3)

Ouvrages non résidentiels 1,5 (2,8) 3,5 2,5 2,0 2,5 12,9 6,9 1,9 2,5

Machines et matériel (0,1) (2,1) 3,0 2,0 3,5 4,0 8,6 5,2 0,9 3,0

Produits de propriété intellectuelle (2,0) (8,9) 1,0 1,0 1,5 1,5 5,2 (1,5) (2,8) 0,8

FBCF** des administrations publiques (2,6) (4,3) 4,0 2,0 1,5 1,0 (7,0) 0,5 0,5 1,3

Variation des stocks (G$ de 2007) 7,8 5,1 8,0 9,3 9,8 10,0 7,4 6,8 7,5 9,9

Exportations 5,2 0,9 (0,5) 2,0 4,0 4,5 4,7 1,5 1,1 3,2

Importations 2,4 1,5 1,0 1,5 1,5 1,8 5,7 3,1 1,1 1,6

Demande intérieure finale 0,6 2,2 2,3 1,4 1,2 1,4 2,4 2,3 1,6 1,6

Autres indicateurs

Revenu personnel disponible réel 0,4 3,3 1,5 1,5 2,0 2,5 2,4 2,5 2,3 2,1

Emploi 0,8 1,3 0,8 1,4 1,4 1,5 1,6 1,2 1,3 1,5

Taux de chômage (%) 7,1 7,1 7,1 7,0 7,1 7,0 7,4 7,2 7,1 6,9

Mises en chantier (1) 174,5 189,7 191,3 195,5 189,2 183,5 194,0 214,8 187,8 180,6 Profits des entreprises*** (2) (10,5) (7,9) 0,0 5,0 5,0 5,5 11,3 (4,9) (3,6) 5,1

Taux d’épargne personnelle (%) 5,3 5,1 5,0 4,9 5,0 5,2 4,4 5,0 5,1 5,2

Taux d’inflation global (2) 0,9 0,8 1,1 1,4 1,4 1,7 2,9 1,5 1,0 1,6

Taux d’inflation de base**** (2) 1,3 1,2 1,3 1,4 1,5 1,4 1,6 1,7 1,3 1,6

Solde du compte courant (G$) (13,4) (14,6) (16,0) (15,0) (14,0) (13,0) (48,5) (62,2) (59,0) (50,0)

p : prévisions; * $ 2007; ** Formation brute de capital fixe; *** Avant impôts; **** Excluant les huit composantes les plus volatiles; (1) Milliers d’unités à rythme annualisé; (2) Glissement annuel.

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

Tableau 4

Canada : principaux indicateurs économiques

Moyennes annuelles

2013 2014

* Indice de référence de la Banque du Canada.

Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Graphique 15 – L’inflation canadienne se maintiendra dans la zone inférieure de la fourchette cible

(1,5) (1,0) (0,5) 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

(1,5) (1,0) (0,5) 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0

IPC total IPCX*

Indice des prix à la consommation (IPC)

Var. ann. en % Var. ann. en %

Prévisions de Desjardins

la reprise économique mondiale reste fragile, mais les ter- giversations budgétaires aux États-Unis pourraient se pro- longer l’an prochain.

La tendance à la baisse du marché immobilier prend plus de temps que prévu à se concrétiser. L’essentiel du ralen- tissement anticipé pourrait donc se faire en 2014 plutôt qu’en 2013. Ce décalage, combiné à une progression vrai- semblablement un peu moins soutenue des exportations, a entraîné une révision à la baisse de notre prévision de crois- sance pour l’économie canadienne en 2014.

La BdC a d’ailleurs réagi à cette accentuation des incerti- tudes en adoucissant son discours en octobre avec le retrait de sa mention faisant référence à une hausse éventuelle des taux d’intérêt directeurs. Il faut dire que l’inflation demeure très faible au pays et que le retour à la cible médiane ne se réalisera sans doute pas avant la fin de 2014 (graphique 15).

Ainsi, les taux directeurs canadiens resteront vraisembla- blement à leur niveau actuel au moins jusqu’à la mi-2015.

(10)

Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Graphique 17 – L’emploi a remonté la pente et le taux de chômage s’est replacé au Québec

6,5 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0 9,5

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

3 750 3 800 3 850 3 900 3 950 4 000 4 050 4 100

Taux de chômage (gauche) Niveau d’emploi (droite)

En % En milliers

Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Graphique 18 – Les investissements privés et publics en bâtiments non résidentiels au Québec ont rebondi après la grève

(50) (25) 0 25 50 75 100 125 150 175

T1 2012 T2 2012 T3 2012 T4 2012 T1 2013 T2 2013 T3 2013 (50) (25) 0 25 50 75 100 125 150 175 Entreprises

Gouvernements Total

Investissements non résidentiels

Var. trim. ann. en % Var. trim. ann. en %

Impact de la grève

en juin

QuÉBeC

La croissance économique est revue à la hausse

A priori, la révision de la croissance économique de 2012 semblait une bonne nouvelle. Le fait que celle-ci soit plus ferme aurait dû en principe solidifier les bases pour l’an- née 2013. Pourtant, les statistiques mensuelles publiées récemment continuent d’être mixtes, ce qui démontre une certaine hésitation de l’économie. Les ventes au détail et l’emploi ont du mal à enregistrer quelques gains d’affilée, les mises en chantier se stabilisent et les exportations tar- dent à reprendre leur véritable envol. La mise à jour des données sur le PIB réel est donc insuffisante pour insuffler un peu d’optimisme.

Après la saignée de l’emploi encaissée au cours de l’été, le nombre de travailleurs a rebondi en septembre (+15 000) et en octobre (+34 100). Il s’agit essentiellement d’un rattra- page puisque le niveau d’emploi actuel ne fait que dépasser légèrement celui du mois de mai dernier. Ce retour à la case départ a néanmoins permis au taux de chômage de fléchir à 7,5 % en octobre après s’être hissé à 8,2 % l’été dernier.

Malgré l’embellie des deux derniers mois, le marché du tra- vail se situe à peu près au même point qu’au début de 2013 (graphique 17). L’économie du Québec manque donc de vigueur tant sur le plan de la croissance du PIB réel que de l’emploi. L’année 2014 devrait être plus favorable pour l’activité économique et le marché du travail grâce à l’amé- lioration prévue du commerce extérieur.

Les investissements privés et publics ont été révisés à la hausse pour l’année 2012. Du côté des administrations publiques, la progression qui était auparavant de 4,5 % se situe maintenant à 7,1 %. La croissance des investisse- ments des entreprises en machines et matériel est passée de 10,2 % à 13,5 %, et celle de la construction non résiden- tielle a été rehaussée de 11,1 % à 16,3 % pour l’année 2012.

Même si la grève des travailleurs a perturbé les statistiques

Prévisions : Statistique Canada vient de divulguer une mise à jour des comptes économiques provinciaux. La progression du PIB réel de 2012 se situe désormais à 1,5 % plutôt qu’à 0,9 % tel qu’estimé précédemment par l’Institut de la statistique du Québec (graphique 16). Ce changement a des répercussions à la hausse sur les pré- visions de 2013 et, dans une moindre mesure, sur celles de 2014. La croissance économique devrait par consé- quent atteindre 1,2 % cette année, puis 1,9 % l’an pro- chain. Les projections précédentes se situaient plutôt à 0,9 % et 1,8 % respectivement.

Sources : Institut de la statistique du Québec, Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Graphique 16 – La progression du PIB réel québécois pour l’année 2012 a été plus forte qu’estimé initialement

(1) 0 1 2 3

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

(1) 0 1 2 3

Avant révisions Après révisions

En % En %

Prévisions de Desjardins

(11)

2010 2011 2012 2013p 2014p Var. ann. en % (sauf si indiqué)

Produit intérieur brut réel* 2,3 1,8 1,5 1,2 1,9

Consommation finale [dont :] 3,3 1,5 0,9 1,4 1,7

Consommation des ménages 3,6 1,9 1,2 1,8 2,2

Consommation des administrations publiques 2,7 0,5 0,2 0,3 0,4

Formation brute de capital fixe [dont :] 4,8 1,8 6,6 1,9 1,6

Bâtiments résidentiels 10,1 (0,6) 1,4 (2,2) (1,1)

Ouvrages non résidentiels (3,6) 10,1 16,3 3,7 2,8

Machines et matériel 7,6 3,2 13,5 5,5 5,8

Produits de propriété intellectuelle 4,9 4,5 (3,0) 2,0 3,0

FBCF** des administrations publiques 1,2 (2,2) 7,1 4,3 1,2

Variation des stocks (M$ de 2007) 58 5 835 6 199 3 500 2 500

Exportations 1,0 0,2 1,6 3,4 4,1

Importations 5,1 3,6 2,9 2,1 2,7

Demande intérieure finale 3,6 1,5 2,0 1,5 1,6

Autres indicateurs

Revenu personnel disponible réel 1,1 2,4 1,9 1,2 1,5

Rémunération hebdomadaire 3,0 2,5 2,5 1,8 2,3

Emploi 1,7 1,0 0,8 1,1 1,2

Taux de chômage (%) 8,0 7,8 7,8 7,6 7,3

Taux d’épargne personnelle (%) 2,4 2,9 3,1 3,0 3,2

Ventes au détail 6,2 3,0 1,1 1,6 2,3

Mises en chantier (1) 51,4 48,4 47,4 37,0 37,0

Taux d’inflation global 1,2 3,0 2,1 0,9 1,7

p : prévisions; * $ 2007; ** Formation brute de capital fixe; (1) Milliers d’unités à rythme annualisé.

Sources : Statistique Canada, Institut de la statistique du Québec, Société canadienne d’hypothèques et de logement et Desjardins, Études économiques

Tableau 5

Québec : principaux indicateurs économiques

* Centres urbains de plus de 10 000 habitants.

Sources : Société canadienne d’hypothèques et de logement et Desjardins, Études économiques

Graphique 19 – L’affaiblissement des mises en chantier au Québec* est généralisé

15 20 25 30 35 40 45 50

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

6 8 10 12 14 16 18 20

Total (gauche) Logements collectifs (gauche) Maisons individuelles (droite)

En milliers En milliers

du deuxième trimestre de 2013, l’accélération de l’activité survenue par la suite confirme que le cycle d’investissement est bel et bien à la hausse, à la fois dans le secteur privé et le secteur public (graphique 18 à la page 10). Compte tenu des nombreux projets en cours et à venir, ce point d’appui conti- nuera d’alimenter la croissance économique l’an prochain.

Les mises en chantier ont subi un recul annuel d’environ 25 % depuis le début de 2013 et la moyenne cumulative oscille autour de 37 000 unités. Ce repli touche autant les maisons individuelles que les logements collectifs (graphi- que 19). La baisse afflige particulièrement les appartements en copropriétés puisque le marché est en surplus dans les principales agglomérations de la province. Les mises en chantier de ce type d’habitation ont d’ailleurs chuté de 26 % à Gatineau, de 28 % à Montréal et de 34 % à Québec depuis le début de l’année. Reste à voir si cet ajustement sera suffi- sant pour rétablir un certain équilibre dans le marché. Tant que celui-ci est excédentaire, un redressement graduel de la construction ne peut être envisagé. Les mises en chantier devraient néanmoins se stabiliser l’an prochain.

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