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Québec : la croissance du PIB réel s’accélère à 3,5 % au troisième trimestre
Par Hélène Bégin, économiste principale
FAITS SAILLANTS
f La hausse annualisée du PIB réel a atteint 3,5 % au troisième trimestre par rapport à 2,6 % au trimestre précédent.
f Les dépenses de consommation des ménages ont fortement augmenté au troisième trimestre, soit 14,0 % à rythme annualisé.
f Le rattrapage des dépenses en services (+28,3 %) qui s’est poursuivi a fait la différence alors que les dépenses en biens ont légèrement augmenté (+1,6 %).
f Le taux d’épargne n’a que faiblement fléchi, passant de 17,9 % au deuxième trimestre à 15,8 % au troisième trimestre. La forte augmentation des revenus a permis de maintenir le taux d’épargne à un niveau élevé.
f L’investissement résidentiel a subi une forte baisse de 25,4 % à rythme annualisé. Toutes les composantes ont perdu de la vigueur : la construction neuve, la rénovation et les commissions versées aux courtiers immobiliers.
f La relance des investissements des entreprises a fait place à une chute importante au troisième trimestre, soit -28,8 % pour les ouvrages non résidentiels et -10,6 % pour les machines et le matériel.
f Les exportations ont augmenté de 9,2 % à rythme annualisé au troisième trimestre, soit davantage que les importations (+5,4 %). Le déficit commercial du Québec s’est amoindri à un niveau de 18,0 G$ de 2012.
f La variation cumulative du PIB réel des trois premiers trimestres de l’année atteint 7,3 % au Québec, comparativement à 5,1 % au Canada.
ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 22 DÉCEMBRE 2021
COMMENTAIRES
La progression rapide du PIB réel s’explique par la vigueur des dépenses des ménages et l’amélioration du commerce extérieur.
Les résultats des investissements des entreprises sont toutefois décevants. L’accalmie du secteur résidentiel était attendue après la forte activité qui semblait difficile à maintenir. Tel qu’anticipé, les dépenses de consommation se sont accélérées au Québec au troisième trimestre grâce au retour en force des dépenses en services pendant la période estivale. La levée des restrictions sanitaires, notamment la réouverture des restaurants pour la saison touristique, a fait la différence. L’effet inverse est toutefois à prévoir pour les prochaines semaines.
IMPLICATIONS
La croissance de 3,5 % de l’économie du Québec est nettement plus forte que prévu au troisième trimestre. Les révisions historiques ont toutefois brouillé les pistes. Le résultat du deuxième trimestre de 2021 a été révisé à la baisse, soit de 3,4 % à 2,6 % et celui du premier trimestre de 7,7 % à 4,1 %.
Pour l’ensemble de 2021, la progression du PIB réel devrait par conséquent avoisiner 6,5 %, tel qu’anticipé au début de décembre.
Les nouvelles restrictions sanitaires en vigueur depuis le 20 décembre ralentiront toutefois l’activité économique à la fin de 2021 et au début de 2022. Reste à surveiller quand celles-ci seront levées et si d’autres mesures seront prises pour tenter de freiner la propagation du variant Omicron. L’incertitude a monté d’un cran et l’économie sera affectée à nouveau, du moins au début de 2022.