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Etat des lieux de la peste porcine africaine (PPA) dans le département de l'Ouémé et mise en place des mesures de biosécurité

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Président du jury :

Professeur Jacques DOUGNON Enseignant-Chercheur à l’EPAC Rapporteur :

Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM Professeur Titulaire de Zootechnie

Enseignant-Chercheur à l’EPAC Examinateur :

Docteur kevin KASSA

Enseignant-Chercheur au LBATV (EPAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

***********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES

************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

Thème

Présenté et soutenu le 28 janvier 2019 par : Rizikiyath-Laï Sylviane ALABI

Etat des lieux de la peste porcine africaine (PPA) dans le département de l'Ouémé et mise en place des mesures

de biosécurité

11ème promotion

(2)

Dédicace

Je dédie ce travail à:

Dieu Tout-Puissant, lui qui m’a donné la vie, me protège, m’assiste partout et me guide à chaque instant de ma vie ;

Ma défunte mère Solange LAWSON, mère attentive, déterminée et persévérante. Tu m’as toujours soutenue, tu as vu le début de ce travail mais tu n’as pas eu la grâce de voir sa fin. Reçois à travers ce mémoire l’expression de ma reconnaissance. Que Dieu t’accorde le repos éternel ; Mon père Rafiou ALABI, reçois à travers ce travail tes nombreux efforts et ma reconnaissance. Que Dieu te garde afin que tu puisses bénéficier des fruits de tes efforts ;

Mes sœurs Nadiath et Yasmine et mon frère Mohammed pour votre soutien, votre amour fraternel, ainsi que pour votre assistance de tous les jours.

(3)

Hommages

A mon superviseur, Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Professeur Titulaire de Zootechnie, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi, Directeur du Laboratoire de Biotechnologie Animale et de Technologie des Viandes, pour avoir accepté encadrer ce travail. Votre amour pour le travail bien fait, votre rigueur scientifique, votre simplicité à conseiller, votre esprit de précision, constituent pour moi une référence.

Veuillez bien recevoir mes sincères hommages avec la plus profonde gratitude;

Au président du jury pour avoir accepté malgré vos multiples occupations, de juger ce travail en y apportant vos critiques scientifiques. C’est un grand honneur que vous me faites en présidant ce jury. Recevez respectueusement mes hommages;

Aux membres du jury pour avoir accepté de juger la qualité de ce travail.

Vos observations et vos critiques seront d’un précieux concours pour l’amélioration de ce travail;

Aux enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC);

particulièrement ceux du Département de Production et Santé Animales (PSA); vous qui n’avez ménagé aucun effort en nous élevant vers ce niveau d’étude. Recevez ici mes sincères hommages.

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Remerciements

Je remercie très sincèrement:

l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES) de la Commission de la Coopération au Développement (CUD) de la Belgique pour son appui à la réalisation de ces travaux à travers le Projet de Recherche-Développement (PRD) intitulé «Professionnalisation et renforcement de la compétitivité de la filière porc par la recherche action en partenariat dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud-Est du Bénin» ;

le Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, pour tout son soutien dans la réalisation de ce travail et pendant notre formation à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC),

le Professeur Sahidou SALIFOU, Professeur Titulaire des Universités CAMES, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales (PSA) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour ses nobles conseils.

le Professeur Jacques DOUGNON, Professeur Titulaire des Universités CAMES, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales (PSA) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour ses nobles conseils ;

le Docteur Serge AHOUNOU pour sa contribution à l’amélioration de ce travail ;

le Docteur Chakirath SALIFOU, Enseignante-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi pour ses conseils ;

les D o c t e ur s Philippe SESSOU et Cyrille BOKO, respectivement

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disponibilité, la simplicité, la collaboration et la patience dont vous avez fait preuve, ont donné à ce travail toute sa valeur. Veuillez Recevoir l’expression de notre reconnaissance ;

les Docteurs Kévin KASSA et Appolinaire GOUSSANOU pour leurs contributions et leurs conseils pour l’amélioration de ce document;

messieurs Pascal KIKI, Benoit GOVOEYI et Michael GABA pour leur contribution à la réalisation de ce document ;

mes tantes et mes oncles pour leurs conseils et prières ;

monsieur Boris BANKOLE pour sa contribution à la réalisation de ce travail ;

mes c o us i ns e t c ous i ne s pour leur soutien ;

le personnel de la Direction Départementale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche en particulier le chef service réglementation et contrôle ;

monsieur Aboubakar WABI, pour avoir facilité nos activités ;

monsieur Augustin THON et madame Irène DEFFON, agents communaux de contrôle des produits animaux pour avoir sacrifié une bonne partie de leur temps afin de nous accompagner dans nos travaux du terrain ;

monsieur Babatounde BELLO pour son soutien, ses conseils et ses prières;

monsieur Léon V. DOSSOU pour son accueil et son soutien ; monsieur Tauzi DEKOUN pour son soutien et ses conseils ;

Tous mes camarades de la 11ème promotion en particulier Arelys AMAVEDA, Anais BRANCO-ADDA, Kherlifath AMIDOU, Malikath KOFFI, Marie-Christelle FONTON, Adidjath ADECHI, Rachidou SOUMANOU, Firmin AGOGNON, Zoubérou ABOUDOU, Marius KITI, Boya BAGOUDOU, Romaric HOUNMASSE, Nazifatou MOUSSA, Come MAKPEMIKPA, Lionel OKAMBAWA et Yannick AYIHOU pour les moments passés ensemble ;

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Nestor AGUIDISSOU, Sabi Amine OROU YOROU, Jacques Sourou ADOUKO, Fréjus ATCHADE, Cowiyou GOLE, Michael GANFON, Gilles-Christ TOHOUN, Laurette KOUCHICA et Rafatou GUEDEGBE pour votre soutien et votre amour fraternel

Ceux qui de loin ou de prêt ont contribué à la réalisation de ce travail.

(7)

Table des matières

Dédicace ... 1

Hommages ... 2

Remerciements ... 3

Liste des sigles ... 9

Liste des tableaux ... 12

Listes des figures ... 13

Résumé ... 14

Abstract ... 16

Introduction ... 18

1. Généralités ... 21

1.1. Contexte du stage ... 21

1.2. Période stage ... 22

1.3. Présentation de la DDAEP ... 22

1.3.1. Historique et description de la DDAEP ... 22

1.3.2. Missions et attributions de la DDAEP ... 25

1.3.3. Organigramme de la DDAEP ... 27

1.3.4. Forces de la DDAEP Ouémé ... 28

1.3.5. Faiblesses de la DDAEP Ouémé ... 28

2. Activités menées et difficultés rencontrées ... 30

2.1. Activités menées ... 30

2.1.1. Inspection des viandes ... 30

2.1.2. Formation des éleveurs ... 33

2.2. Difficultés rencontrées ... 33

(8)

2.3. Problème identifié ... 33

3. Etat des lieux de la peste porcine africaine (PPA) dans le département de l'Ouémé et mise en place des mesures de biosécurité ... 36

3.1. Généralités sur la peste porcine africaine ... 36

3.1.1. Contexte historique et tendances actuelles ... 36

3.1.2. Etiologie et vecteur de la maladie ... 40

3.1.3. Epidémiologie de la maladie... 41

3.1.4. Signes cliniques ... 43

3.1.5. Transmission et propagation ... 44

3.1.6. Impact socio-économique ... 45

3.1.7. Mesures de biosécurité en élevage ... 46

3.2. Cadre d’étude, matériel et méthodes ... 47

3.2.1. Cadre d’étude ... 47

3.2.2. Matériel et méthodes ... 50

3.2.3. Analyses statistiques ... 50

3.3. Résultats et discussion ... 51

3.3.1. Résultats ... 51

3.3.1.1. Profil des élevages enquêtés ... 51

3.3.1.2. Application des mesures de biosécurité dans les élevages et pathologies rencontrées ... 55

3.3.1.3. Manifestation de la peste porcine africaine et gestion des cadavres et des survivants ... 59

3.3.1.4. Mesures prises pour la reprise après un épisode de PPA ... 64

(9)

3.3.2. Discussion ... 67

3.3.2.1. Profil des élevages enquêtés ... 67

3.3.2.2. Application des mesures de biosécurité dans les élevages et pathologies rencontrées ... 68

3.3.2.3. Manifestation de la peste porcine africaine et gestion des cadavres et des survivants ... 70

3.3.2.4. Mesures prises pour la reprise après un épisode de PPA ... 71

Conclusion et suggestions ... 72

Références bibliographiques ... 73

(10)

Liste des sigles

ASS : Afrique Sub-Saharienne

ATDA : Agence Territoriale de Développement Agricole BOAD : Banque Ouest-Africaine de Développement

CARDER : Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Africaine de l’Ouest CEE : Communauté Economique Européenne

CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole DARH : Division Administration et Ressources humaines

DDAEP : Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche DDSR : Division Documentation Synthèses et Rapports

DEASA : Division Enquête et Analyses Statistiques Agricoles DFM : Division Finances et Matériel

DRCAER : Division Réglementation et Contrôle des Aménagements et Equipements Ruraux

DRCPA : Division Réglementation et Contrôle des Produits Animaux

DRCPHA : Division Réglementation et Contrôle des Produits Halieutiques et Aquacoles

DRCVPV : Division Réglementation et Contrôle des Végétaux et Produits Végétaux

(11)

DSE : Division Suivi-Evaluation

DSFIG-OPA : Division Suivi du Fonctionnement Institutionnel et de la Gestion des Organisations Professionnelles Agricoles

ECU : Eléments Constitutifs

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et Agriculture GBH: Génie de Biologie Humaine

GBM : Génie Biomédical GC : Génie Civil

GE : Génie Electrique

GEn : Génie de l’Environnement

GIMR: Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie GIT : Génie Informatique et Télécommunication

GME : Génie Mécanique et Energétique GTA : Génie de Technologie Alimentaire

GTZ : Agence Allemande de Coopération Internationale LMD : Licence-Master-Doctorat

PAS : Programme d’Ajustement Structurel PIP : Programme d’Investissement Publique

PRSA : Programme de Restructuration des Sources Agricoles PSA : Production et Santé Animales

(12)

REESAO : Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest

SA : Secrétariat Administratif

SAF : Service Administratif et Financier

SESSSEC : Service de l’Enquête, de la Statistique, du Suivi-Evaluation et de la Capitalisation

SPCI : Service de la Programmation et de la Coordination des Interventions SRC : Service de la règlementation et du Contrôle

SSPDA : Service de Suivi de la Programmation du Développement Agricole UAC : Université d’Abomey-Calavi

UE : Unité d’Enseignement

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine VPPA : Virus de la Peste Porcine Africaine

(13)

Liste des tableaux

Tableau I: Récapitulatif des pathologies et des saisies ... 32

Tableau II: Races élevées, niveau d’étude et mode d’élevage ... 53

Tableau IIIa : Application des mesures de biosécurité ... 57

Tableau IV: Séparation des animaux dans l’élevage et les pathologies rencontrées ... 58

Tableau V : Les mortalités par épisode... 60

Tableau VI: Manifestation de la peste porcine africaine ... 62

Tableau VII: Gestion des survivants et des cadavres de la PPA ... 63

Tableau VIII : Mesures prises pour la reprise après un épisode de PPA ... 65

(14)

Listes des figures

Figure 1 : Organigramme de la DDAEP ... 27 Figure 2 : Distribution de la PPA (OIE, 2018) ... 39 Figure 3 : Période d’apparition de la PPA en Afrique de l’Ouest (Brown et al., 2018) ... 40 Figure 4 : Principales voies de transmission de la PPA (AFSCA, 2018) ... 45 Figure 5: Zone d’étude ... 49 Figure 6: Répartition sur les axes factoriels des groupes d’éleveurs de porcs au Sud-Bénin. ... 54 Figure 7 : Porcs dans les habitats améliorés (a) et traditionnels (b) dans le département de l’Ouémé ... 54 Figure 8 : Evolution du nombre de morts par épisode ... 61

(15)

Résumé

Au cours de notre stage, qui s’est déroulé du 06 août au 04 octobre 2018 à la Direction Départementale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêches de l’Ouémé, nous avons participé à l’inspection des viandes de porcs et de petit ruminants et à la formation des éleveurs sur l’amélioration de la productivité numérique dans les élevages. Nous avons participé à l’exécution d’un protocole de recherche sur l’état de lieux de la peste porcine dans les élevages de l’Ouémé en vue d’une mise en place des mesures de biosécurité. Ainsi, une enquête a été réalisée auprès de 73 éleveurs de porcs de ce département. Les données recueillies ont été analysées avec le logiciel SAS et la procédure Proc corresp a été utilisée pour dégager 3 groupes. Le groupe 1 est composé surtout des éleveurs de porcs locaux et améliorés disposant des habitats traditionnels, le groupe 2 des éleveurs de porcs améliorés dans les habitats améliorés et le groupes 3 des éleveurs de porcs locaux avec des habitats traditionnels. Le principal mode de l’élevage pratiqué par la majorité des éleveurs (98,63%) était l’élevage en claustration. Les élevages en divagation et en claustration temporaire ont été observés uniquement dans le groupe 1. La majorité des élevages enquêtés (98,23%) se situe dans les agglomérations. Les charcutiers entrent dans les exploitations lors de l’achat des animaux, ainsi que d’autres éleveurs pour l’achat des animaux de renouvellement.

La majorité des éleveurs des trois groupes ne disposent pas de pédiluves (84,93%).

Tous les éleveurs enquêtés utilisent de fourrages dans l’alimentation des porcs. Les proportions des éleveurs qui traitent ces fourrages avant de les donner aux porcs dans les groupes 2 (88,24%) et (81,82%) sont significativement plus élevées que celle du groupe 1 (38,24%). En cas de maladie, les éleveurs des groupes 1 et 3 séparent les animaux malades des sains contre 82,35% des éleveurs du groupe 2 (p<0,05). La présence de la PPA a été plus (p<0,001) signalée dans les groupes 1 (97,06%) et 3 (100%) que dans le groupe 2 (52,94%). La PPA affecte autant la race améliorée que les porcs locaux. Les cadavres de la PPA sont enterrés par la majorité (95,31%) des éleveurs. Certains éleveurs (33,33%) du groupe 2 les consommaient eux-mêmes ou les donnaient à d’autres personnes. La proportion des éleveurs ayant repris l’élevage dans le groupe 2 (100%) a été significativement plus élevée (p<0,05) que celle du groupe 3 (54,55%) qui a été aussi plus élevée (p<0,05) que celle du groupe 1 (28,13%). Les éleveurs enquêtés surtout ceux du groupe 1 reprennent l’élevage sans observer de vide sanitaire. Pour la reprise de l’élevage, les éleveurs utilisaient les animaux de l’élevage n’ayant pas développé la maladie (58,62%) et de nouveaux animaux (62,07%) sans évaluer leur état sanitaire face à la PPA. La PPA est présente dans la plupart des élevages et les mesures de biosécurités ne sont pas bien appliquées pour son éradication.

(16)

Mots clés: Porcs, PPA, mesures de biosécurité, Bénin.

(17)

Abstract

During our internship, which took place from 06 August to 04 October 2018 at the Department of Agriculture, Breeder and Fisheries (DDAEP) Ouémé, we have been involved in the inspection of the meat of pigs and small ruminants and the training of breeders on the improvement of digital productivity in livestock. We have been involved in the execution of a research protocol on the state of African Swine Fever (ASF) in the herders of the Ouémé for the introduction of biosecurity measures. As a result, an investigation was conducted with 73 pig farmers in this department. The data collected was analyzed with the SAS software and the Proc corresp procedure was used to clear 3 groups. Group 1 is mainly made up of local and improved pig breeders with traditional habitats, group 2 of improved pigs in improved habitats and groups 3 of local pigs farmers with traditional habitats. The main mode of breeding used by the majority (98.63%) of the breeders was the claustration. The breeding in raving and temporary claustration were reported only in group 1. The majority (98.23%) of the surveying farms are located in the agglomerations. The charcutters enter the farms when buying the animals, as well as other breeders for the purchase of the renewal animals. The majority of the breeders in the three groups (84.93%) do not have footbaths. All surveyed farmers use forages in pigs feeding. The proportions of the breeders who treat these forages before giving them to pigs in groups 2 (88,24%) and 3 (81.82%) are significantly higher (p<0.05) than that of group 1 (38,24%). In the event of illness, all breeders in groups 1 and 3 separate sick animals from healthy ones, compared to 82.35% of group 2 breeders (p<0.01). The presence of the ASF was more (p<0.001) reported in groups 1 (97.06%) and 3 (100%) than in Group 2 (52.94%). The ASF affects both the improved breed and the local pigs. The corpses of the ASF are buried by the majority (95.31%) of the breeders. Some breeders (33.33%) of group 2 used them themselves or gave them to others for consumption. The proportion of breeders who returned to breeding in Group 2 (100%) was significantly higher (p<0.05) than that of the group 3 (54.55%), which was also higher (p<0.05) than Group 1 (28.13%). Breeders surveyed, especially those in Group 1, resume breeding without observing a crawler space. For the resumption of the breeding, the breeders used the breeding animals that had not developed the disease (58.62%) and new animals (62.07%) without controlling their unharmed status of the ASF. The ASF is present in most of the farms and biosecurity measures are not well applied for its eradication.

(18)

Keywords: Pigs, ASF, biosecurity measures, Benin

(19)

Introduction

La production nationale en viande est estimée à 36822 tonnes de viande de bovins, 8243 tonnes de petit ruminants, 12436 tonnes de volailles, 4968 tonnes de porcins, 1875 tonnes de léporidés et 624 d’autres rongeurs (FAOSTAT, 2018). Parmi les animaux d’élevage conventionnel, la part fournie par les porcs est la plus faible. La viande du porc est très appréciée par la population locale surtout au Sud du Pays à cause de sa qualité organoleptique, comparée à la viande des autres espèces. Malheureusement, sa production est faible et n’arrive pas à faire face aux besoins de la population. Des études ont été réalisées pour la recherche des causes de la faible productivité des élevages porcins. Ces études ont porté sur la caractérisation des systèmes de production notamment l’habitat, l’alimentation, la gestion de la reproduction, le suivi sanitaire et les difficultés auxquelles sont confrontés les éleveurs (Youssao et al., 2008; Houndonougbo et al., 2012; Vignon, 2015; Djimenou et al., 2017a). Il ressort de ces études que la faible productivité des élevages est due aux difficultés enregistrées sur les plans techniques (alimentation, reproduction), sanitaire et génétique. Des solutions ont été apportées pour résoudre les problèmes alimentaires, génétiques et techniques (Youssao et al., 2009; Accodji et al., 2010; Kiki et al., 2018). Sur le plan sanitaire, les pathologies qui affectent la productivité ont été recensées dans les élevages et les principales pathologies sont la PPA, la gale et les gastro-entérites (Youssao et al., 2008; Soglohoun, 2016; Djimenou et al., 2017b). Parmi ces pathologies, la PPA est d’une importance capitale. Elle cause des pertes économiques enormes aux éleveurs par une mortalité élevée dans les élevages (FAO, 2017; Brown et al., 2018). Cette maladie a été déclarée au Bénin 1997 et des mesures de biosécurité pour son contrôle ont été suggérées (Penrith et al., 2013; FAO, 2017; Brown et al., 2018). Malgré ces efforts, la peste porcine africaine continue de pertuber les éleveurs et des foyers sont engistrés chaque année. Face à cette situation, il est indispensable de faire un état des lieux de la peste porcine africaine dans les élevages afin de trouver une stratégie permettant

(20)

de la contrôler efficacement. C’est pour apporter notre contribution à la recherche de solution à la PPA au Bénin qu’au cours de nos activités de stage, pour l’obtention de la licence professionnelle en production et santé animales nous avons travaillé sur l’état des lieux de la PPA dans le département de l’Ouémé et la mise en place des mesures de biosécurité. Le but de ce stage est de:

évaluer les dispositions prises lors des épidémies de la PPA ; proposer des mesures de biosécurité pour le contrôle de la PPA ; Le présent rapport est subdivisé en trois parties comme suit :

la première portera sur les généralités et la présentation du lieu de stage ; la deuxième présente les activités menées au cours de notre stage, les difficultés rencontrées et les problèmes identifiés ;

la troisième partie sera consacrée à l’état des lieux de la peste porcine africaine (PPA) dans le département de l'Ouémé et mise en place des mesures de biosécurité.

(21)

Première partie

Généralités et présentation du lieu de stage

(22)

1. Généralités

1.1. Contexte du stage

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi est créée par le décret N°-2002-551 du 16 décembre 2002, et modifié par le décret N°-2005-078 du 25 février 2005 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un Etablissement public d’enseignement supérieur, de formation technique et professionnelle, à caractère de grande école dotée d’un règlement pédagogique. Les domaines de compétence de l’EPAC couvrent douze (12) Départements d’enseignement organisés en deux secteurs clés: le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel (SI) est composé de huit Départements que sont le Génie Civil (GC); le Génie Electrique (GE); le Génie Informatique et Télécommunication (GIT); le Génie Mécanique et Energétique (GME), le Génie Biomédical et Maintenance Hospitalière (GBMH), Génie de Technologie Alimentaire (GTA), Génie Chimique des Procédés (GCP) et le Département des Sciences fondamentales. Le secteur biologique est composé de quatre Départements à savoir : Production et Santé Animales (PSA); Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie (IMR); Génie de la Biologie Humaine (GBH); et Génie de l’environnement (GEN). L’EPAC dispose aussi d’un Département des langues.

Dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement supérieur, la formation en Licence et Master a été instaurée dans le secteur biologique de l’EPAC depuis l’année académique 2005-2006. Ces formations se renforcent aujourd’hui avec les réformes en cours sur le système Licence- Master-Doctorat (LMD) par le Centre de Pédagogie Universitaire et d’Assurance Qualité (CPUAQ) de l’Université d’Abomey-Calavi et le Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO).

(23)

L’année a été subdivisée en semestres, les cours réorganisés en Unités d’Enseignement (UE). Chaque UE est composée de plusieurs Eléments Constitutifs appelés ECU.

La formation en Licence Professionnelle à l’EPAC dure trois ans. Elle est répartie en six semestres dont cinq sont dédiés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et le dernier semestre est réservé aux stages en entreprise et aux travaux de fin de formation. Au cours de la formation, un stage d’un mois est organisé pendant les vacances universitaires. Conformément aux exigences du système LMD, ce stage est considéré comme une Unité d’Enseignement et exécuté en pleine année académique. C'est dans ce cadre que nous avons effectué notre stage pratique de fin de formation à la Direction Départementale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de l’Ouémé (DDAEP).

1.2. Période stage

Dans le cadre de notre stage de troisième année devant conduire à l’obtention de la Licence Professionnelle au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC, nous avons choisi la Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (DDAEP) de l’Ouémé afin de renforcer nos compétences pratiques dans le domaine de la production et de la santé animales et de développer des aptitudes en ce qui concerne l’élevage des porcins. Ce stage a été effectué du 06 août au 04 octobre 2018.

1.3. Présentation de la DDAEP

1.3.1. Historique et description de la DDAEP

L’historique du monde rural au Bénin est séquencé en trois étapes : Première étape

La première étape est baptisée néocoloniale et couvre la période de 1960 à1970.

A cette étape, les injonctions en matière de politique agricole étaient directement

(24)

dictées par la métropole : la France. L’agriculture n’était qu’enseignée que dans quelques rares écoles. En outre, compte tenu des méthodes rudimentaires utilisées, les rendements ont été très médiocres Il y eut lieu alors de réfléchir à l’instauration de nouvelles pratiques ou techniques agricoles pour améliorer la productivité. C’est à partir de cet instant que le génie Dahoméen d’alors à innover en jetant les bases de la création du CARDER (Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural) en 1969.

Parti sous forme d’un projet triennal en 1969, le premier CARDER a vu le jour dans le département du mono précisément dans le périmètre agro-industriel du Houin-Agamé par la mise en place d’une huilerie.

Deuxième étape

La deuxième étape est baptisée révolutionnaire. Il était question au cours de cette étape d’implanter les directions générales des CARDER aux chefs-lieux des départements sauf dans le Zou et l’Atlantique où ses directions générales étaient délocalisées. Ensuite, à partir de 1977, tous les départements du pays ont été dotés d’une direction générale du CARDER. Ainsi, grâce aux appuis des divers partenaires au développement (Banque Mondiale, Banque Internationale de Développement, Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, Fonds International de Développement Agricole, Communauté Economique Européenne, Union des Républiques Socialistes Soviétiques, CUBA), l’agriculture béninoise a pris son envol. Chaque partenaire au développement a ciblé un département d’intervention. Ainsi, l’Atlantique était parrainé par la GTZ, l’Ouémé appuyé par la FAO puis le Zou et le Septentrion par la Banque Mondiale, la CEE, la BOAD, l’UEMOA et la CEDEAO.

Cependant, il y a quelques reliquats du financement des partenaires qui sont injectés dans le reste des départements du Sud Bénin. C’était donc la période

(25)

va s’éteindre progressivement avec la conjoncture économique internationale des années 1980 et ces corollaires.

De 1985 à 1989, le Bénin a connu le revers de la médaille matérialisé par la cessation du paiement des employés ce qui a conduit le pays au bord du gouffre.

En dépit de la bonne volonté et de la disponibilité des ressources humaines, l’agriculture béninoise a périclité.

Troisième étape

La troisième étape coïncidant au lendemain de la conférence des forces vives de la nation de février 1990 a été un tournant décisif pour changer la donne. C’est l’étape du renouveau démocratique. Cependant, l’introduction du Programme de Restructuration des Services Agricoles (PRSA) stipulait que les cadres béninois vont gérer directement les fonds des bailleurs, ce qui n’a pas été du goût des partenaires au développement. Pour ce faire, ils ont conditionné leurs appuis par des versements de quote-part par la République du Bénin. A partir de 1991, avec le renouveau démocratique, le gouvernement de SOGLO a fait l’effort de verser la première phase. Mais chemin faisant, le non-respect des engagements par le Bénin conduira à la rupture des partenariats et l’avenir du monde rural amorcerait ainsi sa descente progressive aux enfers.

Les CARDER vont mourir progressivement à petit feu de leur plus belle mort.

Ainsi pour compter des années 1998 avec la vague des départs volontaires, des départs ciblés imposés par les institutions de BRETON WOOD qui animaient le Programme d’Ajustement Structurel (PAS), le Bénin se trouvait face à son destin.

Pour redorer son blason, le gouvernement du Bénin a décidé de remettre le financement de l’agriculture sur les Programmes d’Investissement Publique (PIP). De là, pour bénéficier d’un décaissement ultérieur, il faut justifier celui antérieur. Ce système de fonctionnement de l’Etat est en déphasage avec le

(26)

calendrier agricole. L’inadéquation du financement et du calendrier agricole ralentissent l’efficacité des agents d’encadrement dans leur intervention auprès des producteurs. C’est dans cette torpeur qu’avec l’arrivée du ministre Lazare SEHOUETO en 2003 pour relancer le monde rural, il a été initié une réflexion dans le sens de la réforme des CARDER. Ainsi, en conformité avec les axes prioritaires identifiés dans le plan stratégique opérationnel de l’agriculture, la réforme des Centres d’Action Régionale pour le Développement Rural (CARDER) a été entreprise. Cette réforme a abouti à la mise en place par décret n° 2004-301 du 20 mai 2004, de nouvelles structures régionales, que sont les Centres Régionaux pour la Promotion Agricole (CeRPA). Dans le cadre de la politique de développement des gouvernements, de nouvelles réformes ont été entreprises dans le secteur agricole. Celles-ci ont permis la mise en place du décret N°2013-137 du 20 mars 2013 portant transformation des Centres Régionaux pour la Promotion Agricole (CeRPA) en Centres Agricoles Régionaux pour le Développement Rural (CARDER) puis du décret n° 2016- 681 du 07 novembre 2016 portant cadre institutionnel du développement agricole. Par ce décret, les CARDER ont été transformés en Direction Départementale de l’Agriculture, de l’Elevage et des Pêches. Ces directions sont représentées au niveau des communes par des agences territoriales.

1.3.2. Missions et attributions de la DDAEP

Conformément aux dispositions de l’article 13 du décret n° 2016-681 du 07 novembre 2016 portant cadre institutionnel du développement agricole, la Direction Départementale et de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (DDAEP) représente au niveau départemental, le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche.

Elle a pour mission d’assurer les fonctions de services publics en matière

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A ce titre, elle a pour attribution de :

mettre en œuvre la politique agricole propre à améliorer l’environnement technique, économique et social des exploitations et des entreprises agricoles au niveau départemental ;

assurer la protection phytosanitaire, zoo-sanitaire et ichtyo-sanitaire ; assurer le suivi du secteur agricole ;

assurer la mise en place, le suivi et le contrôle des normes techniques des infrastructures d’aménagement et d’équipements agricoles ;

veiller à la gestion rationnelle de la flore, la faune, des sols et des eaux ; veiller à la prise en compte de la dimension genre dans toutes les actions de promotion agricole et rurale ;

apporter une assistance technique et un appui-conseil dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au Département, aux communes et Agences Territoriales de Développement Agricole (ATDA) de son ressort, conformément aux lois sur la décentralisation et à l’intercommunalité ;

travailler en synergie avec la ou les agences territoriales des développements agricole intervenant dans le département sur les opérations se rattachant directement ou indirectement aux activités ci-dessus ;

constituer une base informationnelle durable permettant d’assurer la gestion du processus de planification opérationnelle et de capitalisation dans le département ;

recevoir et assurer toute délégation de pouvoir du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.

(28)

1.3.3. Organigramme de la DDAEP

Mettre la définition de chaque signe ici DDAEP : Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, SA : Service Administratif, SAF : Service Administratif et Financier SSPDA : Service de Suivi de la Promotion du Développement Agricole, SPCI : Services de la Programmation et de la coordination des Interventions, SRC : Service de la Règlementation et du Contrôle, SESSEC : Services de l’Enquête, de la Statique, du Suivi-Evaluation et de la Capitalisation, DARH : Division Administration et Ressources Humaines, DSFIG-OPA : Division Suivi du Fonctionnement Institutionnel et de la Gestion des Organisations Professionnelles Agricoles, DSADA : Division Suivi des Actions de Développement Agricole, DRCPA : Division Règlementation et Contrôle des Produits animaux, DEASA : Division Enquêtes et Analyse Statistiques Agricoles, DFM : Division Finances et Matériel, DSAN : Division

2 collaborateurs SA

DDAEP

SAF

DFM DARH

DSAN DSADA SPCI SSPDA

DSADA DSFIG-OPA

DSAN

DEASA

DSE

DDSR SESSEC

DRCPHA

DRCVPV SRC

DCRPA

DRCAER

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1.3.4. Forces de la DDAEP Ouémé

Les forces du DDAEP Ouémé sont multiples :

elle dispose de plusieurs agents intervenant dans le domaine de la production animale, végétale, etc.… ;

elle assure la formation, le suivi et l’appui conseil aux producteurs ;

elle assure la prospection des activités agricoles dans les communes grâce aux services fournis par ses agents aux paysans.

1.3.5. Faiblesses de la DDAEP Ouémé

Les faiblesses de la DDAEP de Porto-Novo sont liées à:

l’exiguïté des locaux dans lesquels le personnel est installé;

la vétusté du bâtiment qui l’abrite et le manque de personnel ;

l’insuffisance des moyens matériels et financiers pour leur développement;

la non délocalisation des lieux d’éviscération créant ainsi une pollution atmosphérique et environnementale;

la méthode archaïque d’abattage;

la non maîtrise de la saignée des animaux après abattage car la saignée est le plus souvent incomplète;

le manque d’hygiène dans l’enceinte des aires d’abattage;

les difficultés de gestion des saisies (destruction).

(30)

Deuxième partie

Activités menées, difficultés rencontrées et problèmes

identifiés

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2. Activités menées et difficultés rencontrées 2.1. Activités menées

Au cours de notre stage, n o s activités menées étaient principalement basées sur l’inspection ambulante de la viande de porc et de la viande des petits ruminants et à la formation sur l’amélioration de la productivité dans les élevages.

2.1.1. Inspection des viandes

Au cours de notre stage, nous avons assisté avec intérêt à l’inspection des denrées d’origine animale.

L’inspection commence par, un coup d’œil général permettant de juger de l’état de la carcasse. L’incision de la carcasse permet de déceler sur les différents éléments anatomiques (rate, poumons, foie, cœur, reins, langue, ganglions et viscères), des anomalies (lésions et altérations) pouvant être dangereuses pour la sante publique ou répugnantes.

Au cours de l’inspection réalisée, 55 carcasses et viscères d’animaux dont 40 carcasses de porc et 15 carcasses de petits ruminants ont été inspectées. Les lésions de pathologies recherchées par organes inspectés sont :

la rate (pour le dépistage de la fièvre charbonneuse) ;

le foie (pour la recherche des douves, des abcès, des kystes parasitaires, des scléroses des canaux biliaires) ;

les poumons (pour la recherche des strongles, de la tuberculose, et des congestions) ;

le cœur (pour la recherche des cysticerques et des congestions) ; les reins (pour la recherche des calculs) ;

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les viscères intestinaux (pour la recherche de l’oesophagostomose, la tuberculose digestive et les gastro-entérites) ;

les ganglions pré-scapulaires et poplités, les muscles de la cuisse et de l’épaule (pour la recherche des cysticerques) ;

les mamelles chez les femelles (pour la recherche des abcès) ;

la langue et les muscles masséters (pour la recherche des cysticerques).

Les lésions les plus observées étaient la congestion et la présence d’abcès sur les organes. Quelques organes tels que la rate, le foie, les poumons, le cœur, les reins et les viscères abdominaux ont été également saisis pour motif de congestion chez les petits ruminants et pour suspicion de la PPA chez les porcins (tableau I).

(33)

Tableau I: Récapitulatif des pathologies et des saisies Espèces

animales

Nombre d’animaux abattus

Motifs de saisies

Organes saisis (saisies partielles)

Rate Poumons Foie Cœur Reins Intestins Petits

ruminants 15

Congestion - 02 02 - - -

Abcès - 02 01 - - -

Porcs 40

Cysticercose - 03 02 - - -

Congestion 02 03 03 01 01 02

Abcès 01 - 03 - 04 01

(34)

2.1.2. Formation des éleveurs

Au cours de notre stage, nous avons participé à la formation de 25 éleveurs de porcs sur l’amélioration de la productivité numérique et pondérale dans les élevages.

2.2. Difficultés rencontrées

De nombreuses difficultés ont été rencontrées au cours de notre stage. Il s’agit Particulièrement de:

de l’insécurité au cours des inspections ambulantes.

la faiblesse et l’irrégularité des abattages ;

le sous équipement, en particulier d’approvisionnement insuffisant en eau et l’absence de système d’évacuation des eaux usées ;

le manque de formation de recyclage au profit des bouchers et des ouvriers ; l’absence d’une bibliothèque permettant de renseigner sur les résultats des divers travaux de recherches effectuées précédemment dans la commune;

l’insuffisance d’informations sur l’évolution de la Peste Porcine Africaine.

2.3. Problème identifié

Au cours de notre stage à la DDAEP, nous avons assisté à la formation des éleveurs de porcs sur l’amélioration de la productivité numérique et pondérale des porcs dans les élevages. L’une des préoccupations des éleveurs qui a retenu mon attention lors de cette formation est la peste porcine africaine parce qu’elle a été abordée par ces derniers durant toute la formation. Cette préoccupation des éleveurs est soutenue par le constat faire dans la littérature car cette pathologie a été abordée dans tous les travaux d’investigation réalisée de 2000 à 2018 (Ayissiwebe, 2004; Youssao et al., 2008; Attakpa et al., 2014; Djimenou et al.,

(35)

mieux comprendre la gestion de cette pathologie dans les élevages que j’ai choisi de travailler sur ce thème afin de proposer des solutions pour le contrôle de cette pathologie aux éleveurs.

.

(36)

Troisième partie

Etat des lieux de la peste porcine africaine (PPA) dans le

département de l'Ouémé et mise en place des mesures de biosécurité

(37)

3. Etat des lieux de la peste porcine africaine (PPA) dans le département de l'Ouémé et mise en place des mesures de biosécurité

3.1. Généralités sur la peste porcine africaine 3.1.1. Contexte historique et tendances actuelles

La PPA a été diagnostiquée pour la première fois au Kenya en 1910 et signalée en 1921 comme différente de la peste porcine classique par Eustace Montgomery (1921). Des déclarations d’une maladie qui s’est avérée être la PPA ont émané de l’Afrique du sud en 1928, du Malawi en 1931, et de l’Angola en 1932. À la suite de ces premières descriptions, la PPA a été signalée dans la plupart des pays de l’Afrique orientale et australe où le virus est reconnu avoir été présent chez des hôtes (faune sauvage) pendant très longtemps. En Afrique centrale, des incursions à Sao Tome Principe en 1979 et au Cameroun en 1982 ont été officiellement signalées. La maladie a été plutôt rapidement éradiquée à São Tomé Principe mais continue d’être signalée au Cameroun. En Afrique de l’ouest, la PPA a été diagnostiquée au Sénégal pour la première fois en 1959 et des déclarations régulières de foyers avaient été soumises à l’OIE déjà à partir de 1980. Bien que des comptes rendus anecdotiques de la PPA existaient au Cap vert et en Guinée Bissau à partir de la même période et qu’un rapport non confirmé de la présence de la PPA au Nigéria ait été fait en 1977, le Sénégal demeurait le seul pays ouest africain qui a signalé des cas de PPA à l’OIE jusqu’en 1996 lorsque la Côte d'Ivoire a déclaré sa première épidémie. Durant les décennies qui ont suivi, on a assisté à une forte augmentation du nombre de pays nouvellement infectés (Bénin et Togo en 1997, Nigéria en 1998, Ghana en 1999 et Burkina Faso en 2003) (figure 2). La maladie a également été introduite dans les îles de l’Océan indien, Madagascar (1998) et Maurice (2007). Jusqu'à présent, elle a été signalée dans la plupart des pays de l’Afrique sub-saharienne (ASS) où l’élevage de porc est pratiqué. La toute dernière déclaration d’une

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nouvelle infection provenait de l’Éthiopie en 2012 où la production porcine est une activité relativement récente (FAO, 2017).

En 1957, la PPA apparaît pour la première fois hors du continent africain, en Europe. Elle est introduite au Portugal, via des aliments porcins contaminés provenant d’Angola. Elle s’est rapidement propagée en Espagne pour devenir enzootique dans la péninsule ibérique. Les derniers foyers ont été observés en 1994 pour l’Espagne et en 1999 pour le Portugal. Les deux pays sont désormais déclarés indemnes de PPA. Avant son éradication, la maladie diffuse à partir de la péninsule en France (1974), à Madère (1965, 1974, 1976), en Italie (1967, 1980), à Malte (1978), en Sardaigne (1978), en Belgique (1985), et aux Pays- Bas (1986) (Le Glaunec, 2006). Tous ces pays sont parvenus à éradiquer la maladie, hormis la Sardaigne. Dans la péninsule ibérique où la PPA est demeuré longtemps enzootique, il a été démontré une transmission du virus par morsure de la tique Ornithodoros erraticus présente dans le sud-est. Ces dernières années, le virus de la peste porcine africaine s’est propagé en Europe de l’Est (Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie, République tchèque, Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Russie, Biélorussie, Ukraine, Moldavie). De nombreuses contaminations ont été détectées, et le sont d’ailleurs encore régulièrement, à la fois chez les sangliers et chez les porcs domestiques (AFSCA, 2018; Revilla et al., 2018).

Les données du rapport mensuel officiel sur la maladie présentée à l’UA-BIRA au cours des années écoulées, révèlent que la PPA est une maladie endémique dans quatre des cinq régions de l’Afrique, notamment l’Afrique de l’ouest, du centre, de l’est et du sud. Le nombre de pays faisant état de la présence de la PPA s’est accru chaque année, étendant sa densité géographique à presque l’ensemble de l’ASS. En 2008, 18 pays ont signalé des cas de PPA. Les années

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confrontés à la PPA et ce nombre pourrait en fait atteindre 33 (figure 2). Cette preuve supplémentaire souligne la gravité de la maladie et la nécessité d’une action concrète et concertée afin de réduire son impact et mettre un terme à sa propagation sur le continent et au-delà. Seulement trois pays africains ont éradiqué la PPA après une seule incursion. Il s’agit de deux petites îles (São Tomé e Principe et Maurice) et de la Côte d'Ivoire qui a éradiqué la maladie après son introduction en 1996. Le virus a toutefois été réintroduit dans ce pays en 2014 (FAO, 2017).

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Figure 2 : Distribution de la PPA (OIE, 2018)

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Figure 3 : Période d’apparition de la PPA en Afrique de l’Ouest (Brown et al., 2018)

3.1.2. Etiologie et vecteur de la maladie

La peste porcine africaine (PPA) est une maladie hémorragique virale contagieuse des suidés domestiques et sauvages, causant des pertes graves pour la production et l'économie. Elle est causée par un grand virus à ADN de la famille des Asfarviridae, qui infecte également des tiques du genre Ornithodoros (OIE, 2008). Huit sérogroupes (SG) du virus de la peste porcine africaine ont été identifiés, mais il en existe probablement d'autres (Burmakina et al., 2016). L’hétérogénéité de la population virale est observée en Afrique, où le virus circule depuis très longtemps (Penrith et al., 2013; Brown et al., 2018).

Le virus est excessivement résistant à l’inactivation dans les conditions du

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milieu. Le sérum peut rester infectieux pendant 18 mois à température ambiante (Eustace Montgomery, 1921). De plus, il est également résistant à la réfrigération et à la congélation, et présente une résistance aux températures élevées et aux variations de pH plus importante que beaucoup d’autres virus. Il est nécessaire de chauffer le sérum à 60 °C pendant 30 minutes pour s’assurer de l’inactivation du virus. Il persiste à l’état infectieux durant plusieurs mois dans la viande crue ou congelée. Il est résistant aux protéases telles que la trypsine, la pepsine et les nucléases, mais il est inactivé par la lipase pancréatique.

En Afrique, le virus est présent depuis longtemps et infecte de façon inapparente deux espèces de suidés sauvages, le phacochère (Phacochoerus africanus) et le potamochère (Potamochoerus porcus). Le virus infecte également les tiques molles du genre Ornithodoros. Chez ces tiques, le virus se multiplie et se transmet sexuellement, verticalement et entre les divers stades de la métamorphose. En Europe, des sangliers (Sus scrofa ferus) ont été retrouvés morts de l’infection en Espagne et au Portugal, Sardaigne et récemment en Belgique (en août 2018) (Le Glaunec, 2006; Penrith et al., 2013; AFSCA, 2018).

3.1.3. Epidémiologie de la maladie

La transmission et l’entretien du virus de la Peste porcine africaine (VPPA) peuvent se produire dans le cadre de cycles sylvatiques et/ou domestiques. En fonction de la présence ou de l’absence des suidés sauvages africains, des vecteurs arthropodes et du type de système de production porcine, l’épidémiologie varie substantiellement à travers le continent (Penrith et al., 2013; FAO, 2017). Le rôle des suidés sauvages dans l’épidémiologie de la maladie est bien décrit pour les phacochères en Afrique orientale et australe, toutefois les informations sont rares pour les autres régions d’Afrique et pour les

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lesquels les résultats d’un nombre limité d’études sont très peu concluants (FAO, 2017).

En Afrique de l’ouest, l’existence d’un cycle sylvatique n’a jamais été démontré.

Les infections uniques et apparemment accidentelles d’un phacochère et d’un potamochère au Nigéria sont largement considérées comme le résultat d’une propagation par les porcs domestiques, et des enquêtes menées dans la zone endémique au Sénégal ont suggéré que ni les phacochères ou les tiques du complexe Ornithodoros ne sont à blâmer dans la transmission ou l’entretien du VPPA. L’épidémiologie et la dynamique de la PPA et le rôle de la faune sauvage dans sa propagation ne sont pas entièrement maitrisées en Afrique et une meilleure compréhension de la dynamique de transmission de la PPA impliquant les porcs sauvages et les tiques est nécessaire. Toutefois, pour gérer la PPA, il est plus urgent de comprendre et d’améliorer les modes de production et de commercialisation des porcs. Le virus peut sauter d’un cycle à l’autre, par exemple des suidés sauvages et des tiques aux porcs domestiques. Toutefois, les foyers de PPA chez les porcs domestiques n’impliquent pas généralement la faune sauvage et les foyers se propagent entre les porcs domestiques à travers le déplacement des animaux vivants infectés, la viande de porc et les autres produits à base de porc. Il a été démontré que les défaillances en matière de biosécurité au sein de la chaine de valeur porcine (production, transport, commercialisation et transformation, etc.) sont les premiers facteurs à risque pour les foyers de PPA et sa persistance en Afrique. Les études publiées par la FAO en 2012 sur le secteur porcin dans trois pays d’ASS, ont révélé des faiblesses graves qui incluent l’absence de biosécurité dans les fermes, mais encore plus important, des systèmes de commercialisation fondamentalement désorganisés et peu sûrs qui encouragent à peine les producteurs à investir dans l’amélioration de la production porcine et favorisent la propagation des maladies. Elles ont également révélé un manque constant d’installations

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adéquates pour l’abattage des porcs dans des conditions hygiéniques. La proximité d’un abattoir a été identifiée comme un haut risque de PPA dans plus d’une étude et dans plus d’un pays, et l’absence d’installations d’abattage appropriées présente non seulement un risque de PPA mais constitue également un problème de santé vétérinaire publique grave. L’existence de circuits de commercialisation couvrant plus d’un pays est reconnue et quelques informations y afférentes ont été publiées. Le rôle de l’homme dans l’épidémiologie de la maladie chez les porcs est par conséquent beaucoup plus important que celui de la faune sauvage. En outre, les déplacements toujours croissants des personnes entre les frontières qui transportent potentiellement les produits à base de porc infectés et dans certains cas des porcs vivants, compliquent davantage le risque de propagation transfrontière et l’accroit (FAO, 2017).

3.1.4. Signes cliniques

Les signes cliniques et la mortalité varient en fonction de la virulence du virus et du type/de l'espèce des porcs infectés :

Les formes aigües de la maladie se caractérisent par les symptômes suivants: forte fièvre, dépression, anorexie, perte d'appétit, hémorragies cutanées (rougeurs de la peau au niveau des oreilles, de l'abdomen et des pattes), avortements chez les truies, cyanoses, vomissements, diarrhées et décès en 6 à 13 jours (parfois 20 jours). Le taux de mortalité peut aller jusqu'à 100 %.

Les formes subaigües ou chroniques sont causées par des souches de virus à la virulence faible ou modérée, qui donnent lieu à des symptômes moins intenses se manifestant sur des périodes plus longues. Le taux de mortalité

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perte de poids, une fièvre intermittente, des signes respiratoires, des ulcères cutanés chroniques et une arthrite (OIE, 2008).

La sensibilité à l'infection par le virus de la PPA peut varier selon les types de suidés. Les porcs sauvages africains peuvent être infectés sans présenter les symptômes de l'infection, ce sont des réservoirs naturels de la maladie.

3.1.5. Transmission et propagation

L'épidémiologie de la PPA est complexe et varie en fonction de l'environnement, des systèmes de production de porcs en place, de la présence/absence de tiques vectrices de la maladie, des pratiques humaines, et de la présence/absence de porcs sauvages sur le territoire concerné (figure 4).

Les modes de transmission incluent : le contact direct avec des porcs domestiques ou sauvages infectés ; le contact indirect, par l'ingestion de produits contaminés (ex : restes alimentaires, aliments pour animaux ou déchets) ; le contact avec des matières contaminées ou des vecteurs biologiques (tiques molles du genre Ornithodoros) (OIE, 2008).

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Figure 4 : Principales voies de transmission de la PPA (AFSCA, 2018)

3.1.6. Impact socio-économique

La PPA a un impact socioéconomique et des implications graves pour la sécurité nutritionnelle et alimentaire tant dans les zones où elle est nouvellement introduite que dans les zones où elle est endémique. L’impact important est plus visible dans les pays ayant une industrie porcine non négligeable. Cela ne veut toutefois pas dire que les petits producteurs de porcs sont épargnés. En Afrique, la PPA a des effets dévastateurs sur les secteurs de la production porcine commerciale et de subsistance, mais les pertes les plus importantes sont généralement infligées aux éleveurs les plus pauvres qui sont moins susceptibles

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importantes dans l’ensemble de la chaine de valeur porcine et des effets sociaux considérables occasionnés par cette perte d’emploi pour les ouvriers agricoles et la perte de revenus pour les producteurs. La production porcine est une source importante de protéine de haute qualité et bon marché dans plusieurs pays, en particulier pour les communautés pauvres, et le revenu généré est utilisé par les ménages pour accéder à une variété de besoins alimentaires et couvrir les frais scolaires et de santé. Les fermiers ne disposent souvent pas des ressources financières nécessaires pour reprendre la production à la suite des épidémies en l’absence de régimes d’indemnisation et de plans de relance. Récemment, les épidémies de PPA ont entrainé des pertes de 30 à 50 pour cent des populations porcines dans un nombre de pays. Dans certains cas, les populations porcines entières d’un village ont été décimées soit suite à l’infection à la PPA, ou par les mesures d’abattage sanitaire (FAO, 2017).

3.1.7. Mesures de biosécurité en élevage

La biosécurité désigne l’ensemble des mesures visant à réduire le risque d’introduction et de propagation d’organismes pathogènes. La biosécurité exige que les personnes adoptent un ensemble d’attitudes et de comportements propres à diminuer ce risque dans toutes les activités impliquant des animaux domestiques, des animaux captifs ou exotiques, des animaux sauvages et leurs produits dérivés. Les mesures de biosécurité servent à éviter l’entrée d’agents pathogènes dans un troupeau ou une ferme (biosécurité externe ou bio exclusion) et à prévenir la diffusion de la maladie à des animaux non infectés au sein d’un troupeau ou d’une exploitation ou à d’autres exploitations, lorsque l’agent pathogène est déjà présent (biosécurité interne ou bio-confinement) (FAO, 2011). Il existe de multiples mesures de biosécurité en élevage porcin.

Ces multiples mesures susceptibles d’améliorer la biosécurité peuvent être classées de plusieurs façons. On peut notamment les classer selon trois objectifs, à savoir isolement, hygiène et contrôle des mouvements, ou encore les scinder

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en plusieurs étapes: ségrégation; nettoyage et désinfection (FAO, 2011). Les principales composantes de la biosécurité sont :

Ségrégation : Mise en place et maintien de barrières réelles ou virtuelles visant à limiter les possibilités d’introduction d’animaux infectés ou d’objets contaminés dans une unité de production non infectée.

Lorsqu’elle est correctement mise en œuvre, cette mesure permet dans la plupart des cas d’éviter la contamination et l’infection.

Nettoyage : Le matériel (véhicules, équipement, etc.) qui doit entrer dans une unité de production (ou en sortir) doit être soigneusement nettoyé afin d’éliminer toutes les souillures visibles. La plus grande partie des pathogènes susceptibles de contaminer le matériel sera ainsi détruite.

Désinfection : Après un nettoyage méthodique, la désinfection, lorsqu’elle est correctement appliquée, tuera tout agent pathogène encore présent.

Les mesures adoptées pour renforcer ces trois composantes de la biosécurité dépendront du système de production concerné, ainsi que des conditions géographiques et de la situation socio-économique locale (FAO, 2011).

3.2. Cadre d’étude, matériel et méthodes 3.2.1. Cadre d’étude

L’étude a été réalisée dans le département de l’Ouémé situé au Sud-Est du Bénin. Il s'étend sur une superficie totale de 1865 km2 et se trouve entre 6° 40' 0" latitude Nord et 2° 30' 0" longitude Est, avec une population de 1 100 404 habitants en 2013 et une densité de 423hab/km2 (RGPH4, 2013). L’Ouémé est peuplé majoritairement par les ethnies Goun, Tori et Yoruba. Il comprend 9 communes : Adjarra, Adjohoun, Aguégués, Akpro-Missérété, Bonou, Dangbo, Porto-Novo, Sèmè-Podji et Avrankou. Il appartient à la région subéquatoriale

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– novembre) et une grande saison sèche (décembre – mars). Les températures varient peu (25 à 30°C) avec une pluviométrie se situant entre 900 mm et 1500 mm. Le département de l’Ouémé est irrigué par le fleuve Ouémé, le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo avec une végétation variée qui caractérise les zones agro écologiques de terre de barre et des pêcheries qui le composent. On y trouve ainsi une végétation essentiellement anthropique fourrée, arbustive, dense où dominent le palmier à huile et les graminées avec quelques reliques forestières par endroits et une savane herbeuse, des prairies, des formations marécageuses à raphia et quelques mangroves. Dans ce département, on observe des sols ferralitiques, argileux-sableux fortement dégradés mais faciles à travailler, profonds avec une faible capacité de rétention et une nappe phréatique profonde puis des sols alluviaux et colluviaux, hydromorphes, fertiles mais inondables par les crues des fleuves, sableux et peu fertiles, essentiellement aptes au cocotier et au filao. Les travaux ont été conduits dans les communes Adjohoun, Aguégués, Dangbo et Sèmè-Podji (figure 5) de ce département.

(50)

Figure 5: Zone d’étude

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3.2.2. Matériel et méthodes

La méthodologie utilisée pour la collecte des données est celle de l’enquête rétrospective par entretien avec l’éleveur. Cette enquête a permis de recueillir aussi bien les informations sur l’éleveur que sur les races élevées, la conduite de la biosécurité et la gestion des pathologies en particulier de la peste porcine africaine (PPA) dans son exploitation. Les éleveurs ont été choisis suivant les critères d’accessibilité et leur disponibilité à fournir les informations. Pour une meilleure appréciation de l’incidence de la PPA sur les élevages, la collecte des données a été étendue aux éleveurs qui ont connu la PPA dans les deux dernières années. La collecte des données a été réalisée lieu dans 73 élevages du département de l’Ouémé du 06 août au 04 octobre 2018. Une fiche d’enquête à choix multiple a été utilisée pour la collecte des données. Les questions sont fermées et elles portent sur : l’identification et la formation des éleveurs (non scolarisé, niveau primaire, niveau secondaire et autres), le système de production (élevage en divagation, élevage en claustration totale ou temporaire), les types génétiques utilisés (race locale, race améliorée ou animaux croisés), la structure de l’élevage, l’habitat, les pathologies enregistrées, la gestion des pathologies et les mesures de biosécurités mises en place dans l’exploitation.

3.2.3. Analyses statistiques

Après le dépouillement et l’encodage, les données ont été analysées avec le logiciel SAS (SAS, 2013). La procédure Proc corresp a été utilisée pour l’analyse factorielle des correspondances (AFC). Les variables qui ont été prises en compte étaient : le niveau d’étude, le mode d’élevage, les types d’habitats, la race utilisée, la présence ou non de la PPA et les mesures de biosécurité mises en place dans les élevages. Une classification ascendante hiérarchique sur la base des caractéristiques des élevages sur les composantes de l’AFC les plus significatives a été ensuite réalisée. Des groupes d’éleveurs ont été ensuite identifiés et caractérisés.

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Pour les variables quantitatives (les mortalités par épisodes de la PPA), une analyse de variance a été réalisée par la procédure Proc GLM. Le seul facteur de variation considéré dans le modèle d’analyse de variance est l’effet du groupe d’élevage. Le test F de Fisher a été utilisé pour déterminer la significativité de l’effet groupe d’élevage et les comparaisons entre les moyennes des groupes ont été faites deux à deux par le test de t de student.

Pour les variables qualitatives (le mode d’élevage, la race utilisée, présence ou non de la PPA, les mesures de biosécurité mises en place dans les élevages, etc…), les fréquences observées ont été calculées par la procédure Proc Freq du SAS. L’effet du groupe sur les fréquences a été mis en évidence par le test de Chi² et la comparaison des fréquences relatives entre les groupes deux à deux a été faite par le test bilatéral de Z. Pour chaque fréquence relative, un intervalle de confiance (IC) à 95% a été calculé suivant la formule :

= 1,96 (1 )

où P est la fréquence relative et N la taille de l’échantillon.

3.3. Résultats et discussion 3.3.1. Résultats

3.3.1.1. Profil des élevages enquêtés

Trois axes ont été retenus pour l'interprétation des résultats de l’analyse factorielle des correspondances ( ²= 649,7). Chaque axe correspond à un groupe d’éleveurs et chaque groupe correspond à un type d’éleveur (figure 6). La

(53)

éleveurs. Parmi les éleveurs formant le groupe 1, 41,18% sont de la commune des Aguégués, 23,53% de la commune de Dangbo, 20,54% de la commune de Sèmè-Podji et 14,71% de la commune d’Adjohoun. Le groupe 2 regroupe 94,18% des éleveurs de Sémè-Podji et 5,83% des éleveurs des Aguégués. Le groupe 3 était composé par 45,48% des éleveurs de Sémè-Podji, 31,82% des éleveurs d’Adjohoun, 13,64% des éleveurs des Aguégués et 9,09% des éleveurs de Dangbo.

Le principal mode de l’élevage pratiqué par la majorité des éleveurs (98,63%) était l’élevage en claustration (tableau II). L’élevage en divagation et en claustration temporaire avait été observés uniquement dans le groupe 1 (2,94%).

La majorité des enquêtés (68,49%) étaient des non scolarisées. Les proportions de ces personnes non scolarisées ne diffèrent pas significativement d’un groupe à l’autre. Les enquêtés élevaient beaucoup plus la race améliorée (61,64%), venait ensuite la race locale (53,42%) et les croisés (23,29%). La race locale était plus élevée (p<0,001) dans les groupes 1 et 3 que dans le groupe 2 (tableau II). Par contre, les éleveurs du groupe 2 détenaient plus de porcs croisés que les éleveurs du groupe 1 (p<0,05). La majorité des élevages enquêtés (98,23%) se situait dans les agglomérations. Le seul élevage enregistré hors d’agglomération appartenait au groupe 1. Tous les élevages enquêtés disposaient des habitats.

Ces habitats étaient de type traditionnel ou amélioré (figure 6). Ces habitats variaient d’un groupe à l’autre. Les habitats de type amélioré étaient plus utilisés dans le groupe 2 (p<0,001) que dans les groupes 1 et 3. De même, les éleveurs du groupe 3 utilisaient plus (p<0,05) les habitats de types améliorés que les éleveurs du groupe 1. Par contre, les habitats traditionnels étaient plus (p<0,001) utilisés dans le groupe 1 que dans les groupes 2 et 3. Ce type d’habitat était plus utilisé (p<0,05) par les éleveurs du groupe 3 que ceux du groupe 2. Les habitats améliorés (figure 7a) étaient construits en dur, avec un sol cimenté et une toiture

(54)

en tôle alors que les habitats traditionnels (figure 7b) étaient construits en bois ou en banco avec un sol non cimenté sans toiture ou avec une toiture en paille.

Tableau II: Races élevées, niveau d’étude et mode d’élevage

Variables

Générale (N=73)

Groupe 1 (N=34)

Groupe 2 (N=17)

Groupe 3 (N=22)

Test de Chi- carré

% IC % IC % IC % IC

Mode d'élevage

Divagation 1,37 2,67 2,94a 5,68 0a 0 0a 0 NS Claustration 98,63 2,67 97,06a 5,68 100a 0 100a 0 NS Claustration

temporaire 1,37 2,67 2,94a 5,68 0,00a 0 0a 0 NS Niveau

d'étude

Non scolarisé 68,49 10,66 79,41a 13,59 64,71a 22,72 54,55a 20,81 NS Primaire 13,70 7,89 11,76a 10,83 5,88a 11,18 22,73a 17,51 NS Secondaire 13,70 7,89 8,82a 9,53 23,53a 20,16 13,64a 14,34 NS Universitaire 5,48 5,22 0a 0 5,88a 11,18 13,64a 14,34 NS Race élevée

Race locale 53,42 11,44 76,47a 14,26 5,88b 11,18 54,5a 20,81 ***

Race améliorée 61,64 11,15 55,88a 16,69 70,59a 21,66 50,0a 20,86 NS Race croisée 23,29 9,70 14,71b 11,91 47,06a 23,73 18,2ab 16,12 * Localisation

de l’élevage

Agglomération 98,63 2,67 100a 0 94,12a 11,18 100a 0 NS Hors des

agglomérations 1,37 2,67 0a 0 5,88a 11,18 0a 0 NS Présence

d'habitat Oui 100 0 100a 0 100a 0 100a 00 NS Type

d’habitat

Amélioré 47,95 11,46 20,59c 13,59 94,12a 11,18 44,5b 20,8 ***

Traditionnel 52,05 11,46 79,41a 13,59 5,88c 11,18 55,5b 20,8 ***

N : Effectif ; IC : Intervalle de confiance ; NS : Non significatif ; * : p<0,05 ; *** : p<0,001 ; les pourcentages de la même ligne suivis de différentes lettres diffèrent significativement au seuil de 5%.

(55)

Figure 6: Répartition sur les axes factoriels des groupes d’éleveurs de porcs au Sud-Bénin.

Figure 7 : Porcs dans les habitats améliorés (a) et traditionnels (b) dans le département de l’Ouémé

-1,5 -1 -0,5 0 0,5 1

- 1 - 0,5 0 0,5 1 1,5

Groupe 1

Groupe 3

Groupe 2

a b

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