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Analyse de l'impact de la hausse du prix du pétrole sur la stabilité et la croissance économique au Sénégal

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

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UNITED NATIONS

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INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT j::ÇONOMIQL:JE ET DE PL:.ANIFICATION

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Par

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Arona BA

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Soumis pour satisfaire çn partie aux conditions d'obtention du Diplôme d' Etudes Approfondies (DEA) en Politique Economique et Gestion de l'Economie de l 'Institut

Africain de Développement Economique et . de Planification (IDEP)

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Superviseur:

Dr. lbrahima HATHIE

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Mai 2009

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(2)

NATIONS UNIES

INSTITUT AFRICAIN

DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

(IDEP)

Nous, soussignés, certifions que

Arona BA

Identification N" 080708

a soutenu avec succès le mémoire de DEA intitulé

ANALYSE DE L'IMPACT DE LA HAUSSE DU PRIX DU PETROLE SUR LA STABILITE ET

LA CROISSANCE ECONOM IQUE AU SENEGAL

Approuvé par le Comité de mémoire :

ate :

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Maré me NDOYE...

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Dipo BUSARL ...

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lbrahima HATHIE ...

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(3)

DEDICACES

"A tous ceux qui, devant la part d'épreuves de la vie, ont persévéré avec, en bandoulière, la foi, le travail et le culte de

résultats ... "

Arona BA

(4)

REMERCIEMENTS

Au terme de l'étude portant sur "Analyse de l'impact du prix du pétrole sur la croissance

économique du Sénégal" marquant le parachèvement de la formation de DEA en Politique

Economique et Gestion de 1 'Economie, il me plait de remercier ici un certain nombre de

personnes sans lesquelles ce travail de recherche aurait été compromis.

Il s'agit en général de l'ensemble du personnel de l'IDEP dont le professionnalisme et la disponibilité ont eu un impact positif sur la formation et l'encadrement des stagiaires. L'IDEP a suffisamment prouvé sa contribution au développement du continent en aidant à atteindre une masse critique intellectuelle par une formation rigoureuse destinée à de jeunes cadres africains.

Mes sincères remerciements et ma profonde gratitude vont également à l'endroit des enseignants et professionnels qui sont intervenus dans le cadre de la formation en s'acquittant avec succès des cours et séminaires qu'ils avaient en charge de dispenser. Leur niveau de qualification a véritablement assuré la qualité et la pertinence des enseignements.

Je ne peux m'empêcher de remercier singulièrement des icônes qui incarnent la vie pédagogique de l'IDEP:

Professeur Aloysius Ajab AMIN, Directeur par intérim de l'IDEP et Chef de la

Division Formation, pour sa rigueur et son attention permanentes ; ·

Dr Ibrahima BATHIE, Superviseur de mémoire, pour son encadrement et ses idées pertinentes ;

Dr Dipo BUSARI, Coordinateur du Programme de DEA, pour sa disponibilité et ses orientations précieuses ;

Dr Fodiyé DOUCOURE dont l'apport et la disponibilité m'ont beaucoup aidé dans le cadre de la modélisation V AR ;

Monsieur Tharcisse NTILIV AMUNDA, pour ses precieuses et instructives corrections sur le fond et la forme du document. Merci de m'avoir fait anticiper sur les études doctorales;

Monsieur Ahmed BA et Madame Aïssatou SANGHARE, pour leur disponibilité et attention particulières.

Je voudrais remercier Monsieur Djibo Leïty KA, Ministre d'Etat, pour son soutien indéfectible et ses encouragements toujours renouvelés.

Je salue enfin tous les stagiaires de ma promotion, les félicite et revendique mon amitié pour chacun d'entre eux et leur souhaite w1 bon retour dans leurs pays respectifs.

(5)

RESUME

Avec cette étude, nous avons cherché à analyser l'impact du prix du pétrole sur la croissance économique du Sénégal. Pour ce faire, nous avons utilisé la modélisation VAR. Les résultats que nous avons obtenus nous ont permis de mesurer le comportement des variables macroéconomiques retenues à la suite d'une variation positive du prix du pétrole.

Les résultats de l'étude ont montré que, suite à un choc de 25% sur le prix du pétrole, que l'inflation est marquée par une baisse instantanée de 1. 5%, et le déficit courant hors transferts officiels, par une aggravation de 4,5%. De même, suite à ce choc, le PIE devrait connaître une hausse instantanée de 0,8%.

Mots clés : prix du pétrole, choc pétrolier, variables macroéconomiques, V AR.

(6)

ABSTRACT

ln this study, we sought to analyze the impact of oil priee on the economie growth of Senegal.

For this purpose, we used the VAR madel. The results that we obtained established a negative effect on all the selected macroeconomie variables after a positive change in oil priee.

The results of the study revealed, following a 25% shock on oil priee that inflation is marked by an instantaneous fall of 1. 5 %. The current deficit excluding official transfers is marked by an aggravation of 4. 5%. As a result of this shock, the GDP registered an instantaneous rise of 0.8%.

Key words: oil priee, oil shock, macroeconomie variables, V AR.

lV

(7)

RESUME ANALYTIQUE

La présente étude a comme objectif général l'analyse de l'impact du prix du pétrole sur la croissance économique du Sénégal.

Pour ce faire, nous avons articulé l'étude autour de six points. Après la justification du contexte général de l'étude, nous avons tenté d'établir l'importance des liens qui existent entre les variables du modèle en analysant quelques caractéristiques des séries, dont notamment leur volatilité et leur corrélation avec le prix du pétrole . Après les revues de littérature théorique et empirique et la méthodologie de recherche adoptée, nous avons traité l'estimation et l'analyse des résultats. Enfin, l'étude a abouti à la formulation de recommandations.

L'étude a été réalisée avec des données, expnmees en taux de croissance : elles sont disponibles en séries annuelles et les spécifications sont faites pour la période allant de 1980 à 2006. Les critères d' Akaike et de Schwarz nous ont permis de déterminer le nombre de retards optimal : il est égal à un. Les tests de stationnarité par ADF nous ont indiqué que toutes les variables sont stationnaires en niveau à l'exception du Solde Budgétaire de Base (SBB) qui est stationnaire en différence première. Nous avons travaillé, pour la suite, avec les six variables stationnaires en niveau dont l'estimation a été faite au moyen d'un modèle VAR (1 ).

Sur la base des statistiques des comptes nationaux, nous avons donc élaboré un modèle V AR (1) pour analyser l'impact du prix du pétrole sur un ensemble de variables macroéconomiques et sectorielles: l'inflation mesurée par l'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation, du déficit courant hors transferts officiels, du Produit Intérieur Brut, de la Valeur Ajoutée du secteur secondaire et des exportations nettes.

Les résultats de l'estimation du VAR (1) indiquent que le prix du pétrole retardé d'une période est négativement corrélé à l'inflation mesurée par l'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation, le déficit courant hors transferts officiels, le produit intérieur brut, la valeur ajoutée du secteur secondaire et positivement lié aux exportations nettes.

Les fonctions de réponses impulsionnelles ont montré que les effets d'une augmentation du prix du pétrole se produisent instantanément sur toutes les variables dès la première année. Un choc positif sur le prix du pétrole se traduit par un effet positif sur lui-même pendant les deux premières années, un effet négatif sur 1 'indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) au cours des quatre premières années, un effet positif sur le déficit courant hors transferts officiels (DCHT). Le produit intérieur brut (PIB) diminue à la suite de l'augmentation du prix du pétrole pendant les deux premières années, il connaît une hausse entre les troisième et quatrième années et retrouve ensuite son niveau de long terme à partir de la cinquième année.

Un choc positif sur le prix du pétrole se traduit par un effet négatif sur la valeur ajoutée du secteur secondaire (V AS) au cours des deux premières années. Les exportations nettes diminuent à la suite de la hausse du prix du pétrole pendant les six premières années et retrouvent ensuite leur niveau d'équilibre.

Les résultats de la décomposition de la variance de l'erreur de prévision ont montré que le prix du pétrole influence l'indice harmonisé des prix à la consommation et le déficit courant

v

(8)

hors transferts officiels du Sénégal. Cependant, le PIB est fortement influencé par l'indice harmonisé des prix à la consommation, beaucoup plus que le prix du pétrole. Par ailleurs, l'IHPC influence fortement la valeur ajoutée du secteur secondaire. Enfin, les exportations nettes sont fortement influencées par le prix du pétrole.

Globalement, les résultats de l'étude ont établi un effet négatif sur l'ensemble des variables macroéconomiques retenues à la suite d'une variation positive du prix du pétrole. Ils ont révélé, suite à un choc de 28% sur le prix du pétrole, que 1 'inflation est marquée par une croissance de 3% (effet de long terme). Le déficit courant hors transferts officiels est marqué par une aggravation de 4, 7%( effet de long terme). Suite à ce choc, le PIB a connu une hausse instantanée de 0,4%(effet de long terme). La valeur ajoutée du secteur secondaire est marquée par une baisse de 15% correspondant à l'effet de court terme. Quant à l'effet de long terme, il est de l'ordre de 17% avec un délai d'ajustement de 4 ans.

S'appuyant sur les résultats de l'étude, des recommandations ont été formulées. Elles portent sur des mesures de subventions publiques pour atténuer une répercussion sévère du choc pétrolier sur le panier de la ménagère, la diversification des sources d'approvisionnement énergétiques en explorant d'autres alternatives telles que le solaire et l'éolien, et la rationalisation des dépenses budgétaires de 1 'Etat du Sénégal.

Vl

(9)

ADF:

AIC:

ANSD:

DCHT:

DEA:

DPEE:

DS:

EXPN:

IHPC:

MEF:

MCO:

OPEP:

PIB:

SAR:

SBB:

sc:

SIGLES ET ABREVIATIONS

Augmented Dickey - Fuller.

Akaike Information Criteron.

Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie.

Déficit Courant Hors Transferts officiels Diplôme d'Etudes Approfondies

Direction de la Prévision et des Etudes Economiques.

Difference Stationnary.

Exportations Nettes

Indice Harmonisé des Prix à la Consommation Ministère de l'Economie et des Finances.

Méthode des Moindres Carrés Ordinaires.

Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole Produit Intérieur Brut

Société Africaine de Raffinage.

Solde Budgétaire de Base Schwarz Criteron.

SENELEC : Société Nationale d'Electricité

TS:

VAR:

VAS:

Trend Stationnary.

Vector Auto Regressive.

Valeur Ajoutée du secteur Secondaire

VIl

(10)

TABLE DES MATIERES

Pages

DEDICACES ... i

REMERCIEMENTS ... ii

RESUME ... iii

ABSTRACT ... iv

RESUME ANALYTIQUE ... v

SIGLES ET ABREVIATIONS ... vii

LISTE DES TABLEAUX, GRAPIDQUES ET ANNEXES ... x

CHAPITRE UN: INTRODUCTION GENERALE ... ! 1.1 Contexte et Justification de la recherche ... 1

1. 2 Objectif de la recherche ... 4

1.3 Organisation de l'étude ... 4

CHAPITRE DEUX: LE PETROLE DANS L'ACTIVITE ECONOMIQUE SENEGALAISE ... 5

2.1 Evolution des importations de pétrole au Sénégal. ... 5

2.1.1 Les importations de pétrole brut du Sénégal en tonnes métriques ... 5

2.1.2 Evolution des prix à l'importation en CFA/Tonne ... 6

2.2 La consommation de produits pétroliers dans l'activité économique ... 6

2.3 Analyse de quelques caractéristiques des séries ... 8

2.3.1 La volatilité ... 8

2.3.2 La persistance ... 8

2.3.3 La corrélation ... 9

2.4 Evolution des agrégats utilisés ... 10

2.4.1 Evolution de 1 'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation ... 10

2.4.2 Evolution du déficit courant hors transferts officiels ... 11

2.4.3 Evolution du produit intérieur brut. ... 11

2.4.4 Evolution du solde budgétaire de base ... 12

2.4.5 Evolution de la valeur ajoutée du secteur secondaire ... 12

2.4.6 Evolution des exportations nettes ... 13

CHAPITRE TROIS: REVUE DE LA LITTERATURE ... 14

3.1 Mécanismes de transmission d'un choc pétrolier : ... 14

3.2. Trois explications concurrentes à l'affaiblissement des effets du prix du pétrole ... 17

Vlll

(11)

3 .2.1 Les variations du prix du pétrole ont un effet asymétrique ... 17

3.2.2 Rupture de la relation entre le PIB et le prix du pétrole ... 18

3.2.3 Les effets des variations du prix du pétrole dépendent du cycle conjoncturel.. ... 18

3.3 Quelques résultats sur données sénégalaises ... 20

CHAPITRE QUATRE: METHODOLOGIE, RESULTATS ET INTERPRETATION.22 4.1 Spécification Générale d'un modèle VAR ... 22

4.2 Estimation des paramètres d'un modèle V AR (p) ... 23

4.3 Détermination du nombre de retards par les critères d'information ... 23

4.4 Décomposition de la variance ... 23

4. 5 Spécification empirique ... 24

4.6 Avantage du VAR ... 24

4. 7 Limites du modèle V AR. ... 25

4.8 Les variables du modèle ... 25

4.9 Stationnarité et test de racine unitaire ... 25

4.10 Estimation du modèle V AR. ... 26

4.10.1 Nombre de retards par les critères d'information ... 27

4.10.2 Résultats de l'estimation du modèle VAR(1) ... 27

4.11 Résultats des simulations ... 29

4.11.1 Fonction de réponses : ... 29

4.11.2 Décomposition de la variance ... 32

CHAPITRE CINQ: RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION ... 35

5.1 Recommandations ... 3 5 5.2 Conclusion ... 36

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 38

ANNEXES ............ 42

IX

(12)

LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET ANNEXES

Pages A. TABLEAUX

Tableau 2.1 : Prix à 1 'importation du pétrole brut... ... 6

Tableau 2.2 : Volatilité ... 8

Tableau 2.3 : Persistance ... 9

Tableau 2.4 : Corrélation ... 9

Tableau 4.1 : Tests de stationnarité de Dickey-Fuller (ADF) ... 26

Tableau 4.2 : Détermination du nombre de retards optimal.. ... 27

Tableau 4.3: Estimation du modèle V AR (1) ... 28

Tableau 4.4: Décomposition de la variance de l'erreur de prévision (en% du total) ... 33

B. GRAPHIQUES Graphique 1.1 : Evolution du cours de pétrole de 1970 à 2008 ... 2

Graphique 2.1 : Importations en tonnes métriques ... 5

Graphique 2.2 : Consommations intermédiaires en produits pétroliers des branches d'activité en 2006 ... 6

Graphique 2.3 : Part en pourcentage des produits pétroliers dans les consommations intermédiaires des branches d'activité en 2006 ... 7

Graphique 2. 4 :Evolution de l'IHPC de 1980 à 2006 ... 10

Graphique 2.5 :Evolution du DCHT de 1980 à 2006 ... 11

Graphique 2.6 :Evolution du Pib de 1980 à 2006 ... 12

Graphique 2.7: Evolution du SBB de 1980 à 2006 ... 12

Graphique 2.8 :Evolution du VAS de 1980 à 2006 ... 13

Graphique 2.9 :Evolution des EXPN de 1980 à 2006 ... 13

Graphique 4.1: Fonctions de réponses suite à un choc sur le prix du pétrole : réponses du pétrole ... 29

Graphique 4.2: Fonctions de réponses suite à un choc sur le prix du pétrole: réponse IHPC. 30 Graphique 4.3: Fonctions de réponses suite à un choc sur le prix du pétrole: réponse DCHT. ... 30

Graphique 4.4: Fonctions de réponses suite à un choc sur le prix du pétrole : réponse PIB .... 31

Graphique 4.5: Fonctions de réponses suite à un choc sur le prix du pétrole: réponse VAS .. 31

Graphique 4.6: Fonctions de réponses suite à un choc sur le prix du pétrole: réponse EXPN . ... 32

C. ANNEXES Annexe 1: Variables d'étude prises en taux de croissance ... 43

Annexe 2: Caractéristiques des séries d'étude ... 43

Annexe 3: Corrélation entre les séries ... 44

Annexe 4: Test de stationnarité ... 44

Annexe 5: Estimations des modèles VAR(l) VAR (2) et VAR (3) ... 49

Annexe 6: Fonction de réponse suite à un choc sur le pétrole ... 54

x

(13)

CHAPITRE UN

INTRODUCTION GENERALE

1.1 Contexte et Justification de la recherche.

Le pétrole est une matière première prisée : ses principaux produits les plus connus sont : les carburants automobiles (essence, gazole), le carburéacteur pour les avions, le fioul de chauffage, les lubrifiants, le fioul industriel, les bitumes, les produits dérivés de la pétrochimie (matières plastiques, produits de beauté, médicaments .... ), les gaz liquéfiés. Ce faisant, il conditionne en tant qu'intrant incontournable le processus de production des nations du monde. Depuis la révolution industrielle, la demande mondiale de pétrole a augmenté à la mesure de l'essor économique des nations.

Selon le graphique ci-dessous, en janvier 1970, le prix du pétrole coûtait moins de cinq dollars; en janvier 2008, il est à 136 dollars témoignant de l'importance de sa variation relative moyenne. La hausse du prix du pétrole et les enjeux politico-économiques attachés à sa gestion ont convaincu les spécialistes à reconnaître que les chocs pétroliers actuels seront désormais des chocs de demande (Jamet 2008)

Plusieurs raisons permettent d'expliquer cette thèse:

la croissance de la demande en pétrole sera de plus en plus forte dans le monde, malgré l'affirmation encore très faible d'une volonté politique pour diversifier les sources d'énergie ;

les pays non membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) n'ont pas pu augmenter leur production au même rythme que la demande ;

l'OPEP pratique des politiques inflationnistes pour maintenir élevé le pnx du pétrole;

le potentiel d'augmentation de la production et du raffinage est limité, du fait du niveau relativement faible des investissements consentis ces dernières années ; l'instabilité géopolitique à travers le monde (terrorisme, intervention américaine en Irak, Iran, Nigeria, Venezuela).

(14)

Graphique 1.1 : Evolution du cours de pétrole de 1970 à 2008

Cours du baril de Petrole en $courant { WTI}

Source: West Texas Intermediate.

Le marché du pétrole est, comme tout marché, le lieu de rencontre d'une demande et d'une offre.

Le prix du pétrole demeure et reste un déterminant fondamental des performances macroéconomiques globales.

La hausse des prix du pétrole entraîne une redistribution de la richesse mondiale au profit des pays exportateurs nets de pétrole, via la balance commerciale : la croissance supplémentaire engendrée par le surcroît de recettes pétrolières compense en partie 1 'effet récessif sur les pays importateurs, dû à la ponction opérée.

Le très fort niveau de la demande mondiale s'est traduit par l'apparition de contraintes de capacité, une hausse des prix sur les marchés des produits de base et un surcroît d'inflation dans certaines régions en développement, notamment 1' Asie du Sud, 1 'Amérique latine et certaines parties de 1 'Europe en développement.

Les prix pétroliers ont augmenté de 31 % et ceux d'autres produits de base, de 18 %(Direction de la Prévision et des Etudes Economiques), ce qui a eu des conséquences variables pour les pays en développement.

2

(15)

De nombreuses études scientifiques ont abouti à la conclusion que l'augmentation de la facture pétrolière a un impact négatif sur les performances macroéconomiques des pays importateurs de pétrole au travers de plusieurs mécanismes. En effet selon Jamet (2008):

elle détériore la balance commerciale en augmentant le montant total des importations ;

elle a un impact immédiat sur l'inflation et réduit ainsi le pouvoir d'achat des ménages, ce qui diminue leur consommation et/ou leur épargne;

elle augmente le prix des consommations intermédiaires et donc les coûts de production des entreprises, ce qui s'apparente à un choc de productivité négatif;

selon le pouvoir de négociation des salariés et le degré de concurrence sur le marché des produits, elle entraîne une réduction du taux de marge des entreprises et/ou une augmentation du prix de l'ensemble des biens dont le coût de production a augmenté du fait de la hausse des cours du pétrole ;

elle crée de l'incertitude pour les investisseurs et les consommateurs, tentés de différer leurs investissements et leurs achats par précaution ;

confrontées à l'accélération de l'inflation, les banques centrales relèvent leurs taux d'intérêt directeurs ;

l'effet combiné des mécanismes précédents est de ralentir l'investissement et l'activité, ce qui contribue à détériorer la situation de l'emploi.

Le Sénégal entre dans cette catégorie des pays en développement dont la dépendance vis-à-vis du pétrole est très forte. Les importations de pétrole en valeur représentent en effet 19,3% du total des importations et 7,1% du PIB nominal du pays en 2006 (Direction de la Prévision et des Etudes Economiques).

En dépit des subventions allouées au secteur de 1 'énergie ( 152,3 milliards au titre de 1 'année 2006 pour le gaz et l'électricité) dans le but de soutenir les prix à la consommation, l'Etat sénégalais en plus de traîner une facture publique pétrolière en hausse, commence à faire face à des tensions sociales. Les délestages dus à une rupture d'approvisionnement en électricité de la SENELEC, s'ajoutant au renchérissement de la vie, ont occasionné des émeutes dans nombreux quartiers de Dakar ...

Pour les raisons que voila, la présente étude se veut d'être une contribution à la réponse de la question à savoir : quel est l'impact du prix du pétrole sur la croissance économique du Sénégal

?

3

(16)

1. 2 Objectif de la recherche.

L'objectif de cette étude est d'effectuer une analyse empirique sur l'impact de la hausse du prix du pétrole sur les agrégats macroéconomiques du Sénégal.

1.3 Organisation de l'étude.

La présente étude est une contribution pour donner un ensemble de réponses aux problèmes que pose la variation du prix du pétrole sur la croissance économique du Sénégal. Elle s'articule autour de cinq chapitres: après le chapitre introductif, nous analyserons au chapitre deux l'importance du pétrole dans l'économie sénégalaise. Le chapitre trois sera consacré à la revue de la littérature pendant que le chapitre suivant traitera de la méthodologie adoptée, de l'estimation et de l'interprétation des résultats. Enfin, nous terminerons avec le chapitre cinq portant sur les recommandations et la conclusion.

(17)

CHAPITRE DEUX

LE PETROLE DANS L'ACTIVITE ECONOMIQUE SENEGALAISE.

Nous traitons dans ce chapitre, de l'évolution des importations de pétrole du Sénégal, des consommations intermédiaires de produits pétroliers des différentes branches d'activité de l'économie. De plus, une analyse de quelques caractéristiques et de l'évolution des séries sera effectuée.

2.1 E volution des importations de pétrole au Sénégal.

2.1.1 Les importations de pétrole brut du Sénégal en tonnes métriques.

L'évolution des importations en pétrole du Sénégal de 1990 en 2004 est illustrée à travers le graphique ci-dessous. Elles sont exprimées en tonnes métriques.

Graphique 2.1 : Importations en tonnes métriques.

Pétrole brut

U) 1 400 000

C1) 1 200 000

:::1 C"

·;:: 1 000 000

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800 000 E

U) 600 000

C1) c

400 000

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c 200 000 c

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~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ Années

Source des données: SAR.

Comme le montre le graphique, les importations en pétrole brut du Sénégal ont augmenté en moyenne de 9% de 1990 à 2004. En 1993, les importations ont baissé de 15,53% par rapport à 1992, et puis de 44,51% en 1994. Cette baisse des importations sur la période peut être imputée au plan d'urgence de 1993 qui avait contraint le Sénégal à la diminution de ses dépenses budgétaires. Avec la dévaluation survenue en 1994, les importations ont connu un grand bond, plus de 117% en volume par rapport à 1993. En somme, les importations en pétrole brut du Sénégal semblent prendre une évolution positive irréversible traduisant l'importance du pétrole dans l'activité économique.

5

(18)

2.1.2 Evolution des prix à l'importation en CFA/Tonne.

Dans le tableau ci-après sont consignés les prix du pétrole à 1 'importation sur la période de 2000 à 2005.

T bi a eau 2 1 P : nxa ImportatiOn ' ' l'' d u petro e rut. 1 b

Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Pétrole brut 154474,98 149537,77 132328,69 134498,32 160162,65 216362,37

Evolution en % --- -3, 20 -11,51 1,64 19,10 35,10

Source des données: SAR.

Les prix de la tonne de pétrole brut ont connu une hausse en moyenne de 8,22% entre 2000 et 2005. Depuis 2004, le monde fait face à une flambée du prix du baril ce qui fait penser à un choc dont les conséquences sur le budget du Sénégal se manifestent par une augmentation de la facture pétrolière. Les dépenses d'importation de pétrole brut du Sénégal ont évolué de plus de 19% en 2004, et de 35% en 2005. Le Sénégal dont l'activité économique dépend beaucoup du pétrole se verra de devoir davantage dépenser pour honorer sa facture pétrolière.

2.2 La consommation de produits pétroliers dans l'activité économique.

A 1' instar des pays en développement et non producteurs, le Sénégal est fortement dépendant du pétrole qui conditionne l'existence et la pérennité des branches d'activités de son économie. Une illustration de cette dépendance est donnée par l'analyse du niveau des consommations intermédiaires des branches d'activité en produits pétroliers.

Dans le graphique 2.2, nous relevons que la branche Energie apparaît comme étant celle qui utilise le plus les produits pétroliers dans ses consommations intermédiaires, elle est suivie de la branche Transports.

Graphique 2.2 : Consommations intermédiaires en produits pétroliers des branches d'activité en 2006.

branches d'activité

L _ _ -

Source des données: comptes nationaux (TES 2006)

6

(19)

Le secteur secondaire contrairement aux autres est celui qui consomme le plus de produits pétroliers: l'agriculture, l'élevage et la pêche consomment moins que la branche Transports.

Au regard de cette analyse, la valeur ajoutée du secteur secondaire montre une sensibilité plus importante face aux fluctuations du prix du pétrole.

Le graphique 2.3 ci-après montre que les produits pétroliers en 2006 représentent 52% des consommations intermédiaires de la branche d'activité Energie, et un peu plus de 30% de la branche Transports.

Graphique 2.3 : Part en pourcentage des produits pétroliers dans les consommations intermédiaires des branches d'activité en 2006.

Ill c:

....

0 111 E

E

Ill

~ ~

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-c

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1: ::::1 Q. 0

60 50 40 30 20 10 0

-

...,

~

{H1 ~. n r

1 n .,..., . .--. ,..., . 1

Source des données: comptes nationaux (TES 2006)

Les conséquences d'un choc pétrolier peuvent être sévères sur ces deux branches compte tenu du niveau de leurs consommations intermédiaires en produits pétroliers. Cependant, compte tenu de l'interdépendance qui existe entre les différentes branches et les différents secteurs, un ralentissement de l'économie, suite à un choc, peut en découler dans la mesure où les produits de la branche Energie constituent un facteur de production pour la plupart des branches, en particuliers, celles du secteur secondaire. Un choc a tendance à compromettre les activités de ces branches de façon directe à travers l'augmentation de leurs coûts de production, et indirectement du fait de difficultés rencontrées par la branche Energie.

7

(20)

2.3 Analyse de quelques caractéristiques des séries.

2.3.1 La volatilité.

Nous avons procédé au calcul de la moyenne et de l'écart type des séries statistiques : prix du baril de pétrole (PERT), inflation mesurée par l'IHPC, déficit courant hors transferts officiels (DCHT), produit intérieur brut (PIB), solde budgétaire de base (SBB), la valeur ajoutée du secteur secondaire (VAS) et exportations nettes (EXPN).

L'écart type est un indicateur de dispersion : il indique comment en moyenne les valeurs de la variable sont groupées autour de la tendance centrale (moyenne arithmétique). Un faible écart type signifie que les valeurs sont peu dispersées autour de la moyenne (série homogène), et inversement (série hétérogène). Plus l'écart type est important plus la variable est volatile.

Les résultats sont consignés dans le tableau ci après :

Tableau 2.2: Volatilité.

VARIABLES PETR IHPC DCHT PIB SBB VAS EXPN

Moyenne 0,051 0,044 0,069 0,032 0,351 0,085 0,094

Ecart type 0,245 0,076 0,168 0,029 3,291 0,079 0,176 Source des données: comptes nationaux (1980- 2006)

Au regard de l'écart type, il apparaît que :

le prix du baril du pétrole se présente comme une variable volatile témoignant de l'importance de ses fluctuations sur la période considérée ;

la valeur ajoutée du secteur secondaire et 1 'inflation mesurée par 1 'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation sont trois fois moins volatiles que le prix du baril du pétrole ;

le déficit courant hors transferts officiels et les exportations nettes sont marqués par le même niveau de volatilité ; il en est donc de même de la balance extérieure (qui est reflétée par le déficit courant hors transferts officiels et les exportations nettes), traduisant ainsi une vulnérabilité face aux chocs externes ;

le produit intérieur brut est la variable la moins volatile de tous les agrégats utilisés alors que le solde budgétaire de base en est la plus volatile.

2.3.2 La persistance.

Après l'analyse portant sur la volatilité, nous procédons ici à l'étude de la persistance des variables. En statistique mathématique, la persistance d'une variable temporelle est sa

8

(21)

propension à conserver dans son évolution les valeurs qu'elle a prises précédemment. Nous l'avons mesurée par la valeur de l'auto corrélation de la variable dans sa propre série.

Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau ci-dessous :

VARIABLES Persistance

L'analyse de la persistance montre que:

le prix du baril du pétrole, le déficit courant hors transferts officiels, le produit intérieur brut, le solde budgétaire de base et les exportations nettes ont une persistance relativement faible. Ces variables ne comportent pas d'effet de mémoire;

l'inflation mesurée par l'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation et la valeur ajoutée du secteur secondaire ont une persistance significative : ce sont des variables significativement influencées par leur passé.

2.3.3 La corrélation.

Dans cette sous section, nous avons établi la corrélation entre le prix du baril du pétrole et les autres agrégats. Elle nous permet d'étudier l'intensité de la liaison qui peut exister entre le prix du baril du pétrole et les autres variables par le calcul du coefficient de corrélation linéaire. Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 2.4 : Corrélation.

VARIABLES IHPC DCHT PIB SBB VAS EXPN

Corrélation -0,230 0,230 0,212 0,141 -0,180 0,4 Source des données: comptes nationaux (1980- 2006)

Le prix du pétrole est faiblement corrélé à l'activité économique.

le prix du pétrole est négativement et faiblement corrélé à 1 'inflation mesurée par 1 'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation ;

la corrélation entre le prix du pétrole et le produit intérieur brut est relativement faible. En conséquence, on peut s'attendre à ce qu'un choc sur le prix du baril de pétrole n'affecte pas significativement la croissance économique ;

l'équilibre extérieur d'une économie se reflète par ses exportations nettes et son déficit courant hors transferts officiels. Comme le montre le tableau 2.4 ci-après, ces deux agrégats apparaissent comme les plus positivement corrélés avec le prix du pétrole.

9

(22)

En conséquence, les exportations nettes et le déficit courant hors transferts officiels, contrairement aux autres agrégats, sont significativement plus sensibles au choc du prix de pétrole.

la corrélation du prix du pétrole est plus faible avec le solde budgétaire de base que le produit intérieur brut. Le choc pétrolier va beaucoup plus peser sur les dépenses budgétaires de 1 'Etat que sur le produit intérieur brut.

2.4 Evolution des agrégats utilisés.

Dans cette sous section, nous analysons l'évolution des agrégats utilisés dans le cadre de l'étude sur la période allant de 1980 à 2006. II s'agit principalement de l'inflation mesurée par 1 'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation, du déficit courant hors transferts officiels, du produit intérieur brut, du solde budgétaire de base, de la valeur ajoutée du secteur secondaire et des exportations nettes.

2.4.1 Evolution de l'Indice Harmonisé des Prix à la Consommation.

L'analyse rétrospective de l'indice des prix à la consommation à partir du graphique ci- dessous révèle une tendance générale à la hausse. Ainsi, son évolution peut être décomposée en trois phases. La première, jusqu'en 1987, est caractérisée par la quasi linéarité de la courbe de l'indice. La seconde phase est marquée par une stabilité, voire une légère décroissance du taux d'inflation du Sénégal. Enfin, sur la période 1995 - 2006, la courbe de l'évolution de 1 'indice des prix à la consommation est croissante.

120 100 80 60 40 20 0

- ....

_,-Ir

~

Graphique 2. 4 :Evolution de I'IHPC de 1980 à 2006.

IHPC

..

w - ""'

...

"\li\ .~

...

./

w ,.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

*

~ ~ ~ ~ ~ ~

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ Années

Source des données : comptes nationaux 1980-2006

10

(23)

Entre 1980 et 2006, le taux d'inflation moyen annuel du Sénégal est de 4,42% (voir annexe).

2.4.2 Evolution du déficit courant hors transferts officiels.

L'évolution du déficit courant hors transferts officiels du Sénégal montre une tendance générale à la hausse. Cette évolution, de 1982 à 1995, a connu un taux moyen annuel de 3, 61% (calculé à partir de 1 'annexe). Entre 2002 et 2006, le déficit a augmenté de 16, 10%

atteignant une proportion jusqu 'ici inégalée.

450 400 350 300 250 200 150 100 50 0

1

.,/

....

....

...---..-

Graphique 2.5: Evolution du DCHT de 1980 à 2006.

DCHT

..._..

~ ?

...- •

T

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

* *

~ ~ ~ ~

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ Années

Source des données : comptes nationaux 1980- 2006.

2.4.3 Evolution du produit intérieur brut.

A

1

1 1 l

L'analyse de l'évolution du produit intérieur brut à partir du graphique ci-dessous révèle une tendance générale à la hausse. Entre 1980 et 1982, le PIB s'est accru de 6.44%. De 1983 à 1984, il a connu son plus faible taux de croissance (1,56%). De 1995 à 2006, on note une évolution annuelle soutenue de l'ordre de 4,46%, qui cache cependant quelques disparités: la plus faible évolution durant cette période a été emegistrée en 2002, avec 0,64% contre 5,90%

en 1998.

11

(24)

5000 4000

3000 2000 1000 0

.... .... , ..

"

Graphique 2.6 : Evolution du Pib de 1980 à 2006.

PIB

- A:::::±

~ ~ ~ '"""

'

~ ~ ~ ~ ~ ~

o/

~ ~ ~

&

~ ~ ~

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

0

~ ~ ~ ~ ~ Années

- - - J

Source des données: comptes nationaux 1980-2006

2.4.4 Evolution du solde budgétaire de base.

L'observation de l'évolution du solde budgétaire de base, à partir du graphique ci-dessous, révèle distinctement quatre périodes d'alternance de déficit à excédent. Ainsi, entre 1980 à 1990, le solde budgétaire de base du Sénégal a connu deux décennies de déficit. Après de timides reprises entre 1990/94, 1996/2001 et 2002/04, le solde budgétaire de base du Sénégal a renoué avec un déficit qui rappelle celui des années 1980.

100 50 0

-100 -150

Graphique 2.7 : Evolution du SBB de 1980 à 2006.

SBB

Années

Source des données: comptes nationaux 1980- 2006

2.4.5 Evolution de la valeur ajoutée du secteur secondaire.

L'évolution de la valeur ajoutée, à partir du graphique ci-dessous, révèle une tendance générale à la hausse. Ainsi, on note trois phases de croissance distinctes. Entre 1980 et 1993,

12

(25)

la valeur ajoutée a connu une évolution annuelle de l'ordre de 8%, 10,62% entre1994 et 2000, et enfin 6,88% entre 2000 et 2006.

1200 1000 800 600 400 200

0

...

Graphique 2.8 : Evolution du VAS de 1980 à 2006.

VAS

~

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...-:-

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

*

~ ~ ~ ~ ~ ~

"~ "~ "~ "~ "qj "~

"'l)-

"<?i "<?i "<?i ~ "v'V "v<;S' ~ Années

Source des données: comptes nationaux 1980-2006

2.4.6 Evolution des exportations nettes.

L'évolution des exportations nettes, à partir du graphique ci-dessous, révèle une tendance générale à la hausse. Ainsi, on note deux phases de croissance distinctes. Entre 1980 et 2001, les exportations nettes ont évolué de l'ordre de 6,81 %, et entre2002 et 2006, de 20,30%.

1000 800 600 400 200

0 1 . . .

,<9

Graphique 2.9 : Evolution des EXPN de 1980 à 2006.

EXPN

"'

,..,

.,. ~

Source des données : comptes nationaux 1980- 2006

/ ...

13

(26)

CHAPITRE TROIS

REVUE DE LA LITTERATURE

Nous nous intéressons tout d'abord aux principaux mécanismes de transmission d'un choc pétrolier que 1 'on trouve habituellement dans la littérature. Ensuite, nous présentons les différentes théories qui ont été développées pour expliquer l'affaiblissement de la relation entre les variations du prix du pétrole et le taux de croissance de l'activité économique après le contre-choc pétrolier. Enfin, nous donnons les résultats obtenus pour le Sénégal.

3.1 Mécanismes de transmission d'un choc pétrolier.

Avant d'aller plus loin, nous étudions d'abord les mécanismes de transmission d'un choc pétrolier.

Les études réalisées jusqu'ici ont révélé l'existence d'une corrélation entre la hausse du prix du pétrole et les replis observés au niveau de l'activité économique des pays importateurs de pétrole. Rasche et Tatom (1977, 1981), Hamilton (1983), Burbidge et Harison (1984), Santini (1985, 1994), Gisser et Goodwin (1986), Loungani (1986), Davis (1987), Mork (1989), Lee et al.(1995), Rotemberg et Woodford (1996), Daniel (1997),Raymond et Rich (1997), Carruth et al.(1998), Brown et Yücel (1999), Lee et Ni (1999), Balke et al.(1999), et Hamilton (2000) parmi tant d'autres ont ainsi apporté leur contribution à ce qui représente un très grand débat dans 1' actualité économique.

Les principaux canaux de transmission des variations du prix du pétrole à l'économie réelle mis en avant dans la littérature sont les suivants. La hausse du prix du pétrole entraîne :

1. Une augmentation du coût des consommations intermédiaires SUIVIe d'un ralentissement de la production et de la productivité ;

2. Un transfert de richesses entre les pays importateurs nets et les pays exportateurs nets de pétrole ;

3. Une hausse de l'inflation, SUIVIe éventuellement d'effets de second tour liés à l'ajustement des salaires;

4. Une baisse de la consommation de biens durables et de l'investissement, car 1' environnement économique est incertain.

14

(27)

Dans le cas du Sénégal, une description des canaux de transmission d'un choc pétrolier se présente comme suit selon Diop et Fame (2007):

Bloc Prix Balance courante

Prix du pétrole lm pol Petmlo Expol Petrole

~

1 1 Pm,Px 1 1

Pm Px

+

Importations BS, Exportations BS

r

1

p

Avec:

p llo PC

1 Pm,M 1

Secteur Productif

PIB~t"

PIB

1 1

PIB

1

Demande intérieure Demande privée Demande domestique

Pm : prix à 1' importation ; Px: prix à l'exportation;

P : déflateur du PIB ;

cp 4

~

PIB

r

PC : indice des prix à la consommation ; M : importations de biens et services ; X : exportations de biens et services ; T : transferts nets ;

R : revenus nets ;

Recettes fiscales Recettes Douanières Recettes Domestiques

1 SCC = PxX -PmM + T+R 1

15

(28)

sec :

solde de la balance courante ; PIB : produit intérieur brut ;

PIBprim :valeur ajoutée du secteur primaire;

PIBsec : valeur ajoutée du secteur secondaire;

PIBter : valeur ajoutée du secteur tertiaire.

Par ailleurs, il est observé que les variations du prix du pétrole sur les marchés mondiaux ont un effet négatif sur l'activité économique des pays importateurs de pétrole. Toutefois, malgré une abondante littérature empirique faisant état d'un effet important des chocs du prix du pétrole sur l'activité économique, il y a peu de consensus sur ce qui explique réellement cet état de fait.

Des modèles économétriques d'inspiration keynésienne reposent sur 1 'idée que le logarithme du PIB réel est linéairement lié au logarithme du prix réel du baril de pétrole. Une implication de cette linéarité est que si le prix du baril de pétrole baisse, alors la production doit augmenter ; en d'autres termes, si une hausse du prix du pétrole entraîne une récession économique, alors une baisse du prix du pétrole devrait provoquer une expansion économique par le même mécanisme.

A la fin des années 1980, des études empiriques sur données américaines (Hooker (1996), par exemple) ont montré que la relation entre les variations du prix du pétrole et la croissance étaient de plus en plus ténues. Les effets décrits ci-dessus ne peuvent qu'imparfaitement expliquer l'affaiblissement de la relation observée après le contre-choc pétrolier. Certes, les politiques monétaires actuelles garantissent une meilleure mmtrise de l'inflation que celles des années 1970, le canal monétaire est donc probablement moins primordial. A contrario, le rôle du transfert de richesse entre importateurs et exportateurs de pétrole s'est probablement intensifié dans la mesure où l'ouverture commerciale des pays et les consommations de pétrole se sont accrues.

D'autres hypothèses ont donc été testées pour expliquer l'affaiblissement de la relation entre les variations du prix du pétrole et la croissance. Nous proposons de les regrouper en trois catégories : l'hypothèse des effets asymétriques du prix du pétrole (Mork (1989) ou Hamilton ( 1996) ), 1 'hypothèse d'une rupture dans la relation (Hooker (1996)) et l'hypothèse d'effets

16

(29)

différenciés selon le cycle conjoncturel (Raymond et Rich (1997)). La partie suivante revient en détail sur ces trois points.

3.2. Trois explications concurrentes

à

l'affaiblissement des effets du prix du pétrole.

3.2.1 Les variations du prix du pétrole ont un effet asymétrique.

Empiriquement, plusieurs articles notamment Mork (1989), Hamilton (1996), et Lee et al.1995)) ont mis en évidence sur données américaines que seules les hausses du prix du pétrole ont un impact sur le taux de croissance du PIB. Pour ces auteurs, la baisse du prix du pétrole n'a aucun effet sur l'activité. La prise en compte de la période du contre-choc pétrolier dans les modèles réduit donc la précision des estimations.

D'un point de vue théorique, ces effets asymétriques ont été mis en évidence à trois niveaux :

• Des études sur données américaines et britanniques (Balke et al.(1999), Davis et Haltiwanger (200 1)) montrent que les prix des dérivés pétroliers réagissent plus rapidement en réponse à une hausse du cours du brut qu'ils ne baissent avec le prix du brut;

• D'autre part, les fluctuations du prix du pétrole nécessitent une réorganisation de la production. Cette réorganisation entraîne des coûts d'ajustement, qui viennent accentuer l'effet négatif de la hausse du prix du pétrole et qui contrebalancent les effets positifs lors de la chute des cours ;

• Enfin, selon Bernanke et al.(1997), la politique monétaire peut également être un vecteur d'asymétrie dans la transmission des chocs pétroliers. Dans le cas d'une hausse des cours, les autorités monétaires mènent une politique monétaire restrictive pour lutter contre 1 'inflation. Dans le cas d'un choc négatif sur le prix du pétrole, les autorités monétaires ne réagiraient pas. Cette réponse monétaire différente selon le sens des variations du prix du pétrole expliquerait l'asymétrie de la relation.

D'autres travaux empiriques ont contribué au débat sur l'importance de la politique monétaire dans l'impact du choc pétrolier. C'est ainsi que Leduc et Sill (2004) ont examiné l'incidence des chocs pétroliers sur l'économie américaine suivant une variété de règles de politique monétaire. Une plus récente étude (Leduc et Sill (2006)) a permis d'évaluer, à l'aide d'un DSGE, 1 'importance de la politique monétaire dans la baisse de 1 'inflation et de la volatilité

17

(30)

du PIB aux Etats-Unis, observée depuis le milieu des années 1980. Le principal résultat de cette étude est le suivant : le changement de la politique monétaire a contribué à hauteur de 45% à la réduction de la volatilité de 1 'inflation, et de 5 à 11% à la baisse de la volatilité du PIB réel. Quant aux chocs pétroliers, les résultats révèlent qu'ils ne jouent aucun rôle dans la volatilité du PIB américain.

3.2.2 Rupture de la relation entre le PIB et le prix du pétrole.

L'alternative proposée dans la littérature à cette hypothèse d'effets asymétriques est la

présence d'une rupture dans la relation entre le PIB et le prix du pétrole. En particulier, pour Hooker (1999) cette hypothèse d'asymétrie n'est pas convaincante sur la période récente.

Selon cet auteur, la relation entre les prix du pétrole et l'économie change qualitativement autour de 1980.

Néanmoins, l'argument selon lequel les chocs pétroliers contribuent directement aux retournements conjoncturels suscite des controverses en ce sens que la corrélation entre le prix du pétrole et l'activité économique paraît plus faible d'après une analyse faite sur la base de données de l'économie américaine, observées depuis 1985 (Hooker, 1996).

Nombreux sont les auteurs ayant imputé cette instabilité de la relation empirique entre prix pétroliers et output à une mauvaise spécification de la forme fonctionnelle. Loungani (1986), Davis (1987), Mork (1989), Lee et al.(1995), Hamilton (1996), Davis et al.(1997), Davis et Haltiwanger (2001), Balke et al.(1999), et Cufi.ado et De Gracia (2000), parmi d'autres, ont défendu la thèse qui voudrait que la relation entre le prix du pétrole et 1 'activité économique soit non linéaire.

3.2.3 Les effets des variations du prix du pétrole dépendent du cycle conjoncturel.

Une autre théorie proposée dans la littérature pour expliquer la perte de significativité de la relation entre les variations du prix du pétrole et le taux de croissance du PIB est celle de Raymond et Rich ( 1997). Ces auteurs proposent d'étudier l'influence des variations du prix du pétrole en fonction du cycle économique. Pour cela, ils utilisent des modèles à changements de régimes (Markov-Switching).

Ces modèles sont particulièrement intéressants car ils permettent de tester l'existence d'un effet différencié du prix du pétrole en haut et en bas du cycle économique. Notons que, si 1 'on

18

(31)

montre que les variations du prix du pétrole n'ont un effet qu'en bas de cycle, alors on peut expliquer 1 'affaiblissement de la relation depuis le milieu des années 1980. Les hausses majeures récentes du prix du pétrole, en particulier celle des années 2000, ont en effet eu lieu lors de périodes d'expansion économique. Comme les défenseurs des effets asymétriques du prix du pétrole ne tiennent pas compte des périodes de baisse du prix dans leurs estimations, il serait logique de ne pas prendre en compte les périodes d'expansion économique si l'on croit à l'effet différencié du prix du pétrole selon la phase du cycle conjoncturel.

D'un point de vue théorique, peu d'articles donnent une justification à cet effet différencié.

Citons tout de même Lescaroux (2006), qui propose la piste suivante fondée sur le partage de la valeur ajoutée. L'idée est qu'en période d'expansion, il y a différentes possibilités pour payer le surplus de la facture pétrolière, alors qu'en période de récession, seule la baisse des salaires réels et/ou la hausse du chômage permettent de compenser les effets de la hausse.

Une autre difficulté se trouve être 1 'univers illimité de spécifications alternatives non linéaires. Une solution est proposée par Hamilton (200 1) qui a développé une méthodologie appelée « approche flexible » qui est une formalisation de cette relation non linéaire entre les variations du prix du baril et le taux de croissance du PIB. Ces approches, si elles ont permis de clarifier la relation entre le choc pétrolier et les fluctuations du PIB, se heurtent toutefois aux critiques de Sims (1980) et de Lucas (1976).

Selon Sims (1980), les modèles macroéconométriques imposent des contraintes sur les variables et des a priori économiques non justifiés du point de vue statistique, et propose à la place les modèles V AR. Lucas, pour sa part, estime que les modèles macroéconométriques ne sont pas invariants à la forme de la politique économique, et propose en lieu et place les modèles d'équilibre général inter temporels stochastiques (MEGIS ou DSGE).

A 1 'aide d'un modèle V AR, l'on peut soutenir que les perturbations dans 1 'économie qui font suite à un choc pétrolier ne sont pas directement dues à celui-ci, mais plutôt à la réaction de la Réserve Fédérale. Ainsi, au moyen du V AR structurel à l'instar de Bemanke et al. (1997), Hamilton montre que cette conclusion erronée tient en partie au nombre insuffisant de retards considéré dans la modélisation.

19

(32)

Par ailleurs, Kleibergen et a1.(1999) utilisent un modèle VAR pour analyser les mécanismes par lesquels la hausse du prix du pétrole agit sur le niveau des prix et la demande en biens d'importation.

Rajeew et Jeske (2006) à partir du DSGE10 ont trouvé que les chocs énergétiques n'auraient qu'une influence négligeable sur les fluctuations du PIB. Plus généralement, les résultats auxquels ils ont abouti révèlent que l'impact du choc énergétique reste négligeable. Ce modèle, à l'image de beaucoup d'autres, ne fait pas intervenir la monnaie, et ne tient pas compte de l'imperfection des marchés (Kydland et Prescott (1982) ; King et a1.(1988)).

Rotemberg et Woodford (1996) montrent que l'introduction dans le DSGE du concept d'imperfection de marché permet une meilleure explication des baisses du PIB et du salaire réel consécutives à la hausse du prix du baril de pétrole.

3.3 Quelques résultats sur données sénégalaises.

Les théories exposées précédemment ont été testées en grande majorité sur des données américaines. Toutefois deux études ont été réalisées à partir de données sénégalaises. Ces études ont été réalisées par la DPEE suite aux fortes hausses du. cours du Brent. Diop et Fame (2007), au moyen de l'approche V AR, sont parvenus à différents résultats, lesquels retiennent qu'une variation positive du prix du baril produit un effet négatif sur l'activité économique sénégalaise. Diagne et Diop (2007), à travers une étude sur l'impact d'une éventuelle levée des subventions en gaz et en électricité sur les dépenses des ménages sénégalais, préconisent un retrait des appuis à la consommation de gaz sur l'ensemble du territoire national, une révision du système de tarification actuel de la SENELEC en tranches progressives afin de mieux cibler les couches défavorisées de la population.

Au regard de toute cette littérature, autant dire que 1 'impact du prix du baril sur 1 'économie a fait l'objet de nombreuses études, avec chacune ses spécificités en termes de méthodologies mais également d'approches, lesquelles présentent chacune des avantages et des limites. C'est dans ce cadre que s'inscrit la présente étude qui tente d'étudier l'impact du prix du pétrole sur la croissance économique du Sénégal. Elle s'appuie sur les données des comptes nationaux et repose sur 1' approche V AR.

20

(33)

Au moyen de l'approche VAR, différents résultats ont été établis, lesquels retiennent qu'une variation positive du prix du baril produit un effet négatif sur 1 'ensemble des agrégats considérés.

21

(34)

CHAPITRE QUATRE

METHODOLOGIE, RESULTATS ET INTERPRETATION

La technique de modélisation V AR a été retenue dans le cadre de cette étude. Les processus V AR (Vector Autoregressive) constituent une généralisation des processus AR au cas multivarié. Ils ont été introduits par Sims (1980) comme une alternative à la modélisation économétrique classique.

En effet, les modèles macroéconomètriques d'inspiration keynésienne ont fait l'objet de beaucoup de critiques, particulièrement celles de Granger et de Sims qui ont relevé les principales insuffisances dont souffrent ces modèles :

• restrictions à priori trop fortes sur les paramètres par rapport à ce que prédit la théorie ;

• absence de tests crédibles sur la structure causale ;

• traitement inadéquat des anticipations.

En outre, d'un point de vue empirique, les modèles macroéconométriques d'inspiration keynésienne ont été mis à mal par les évènements survenus au cours des années 1970, tels que les chocs pétroliers et les récessions conduisant à de très importantes erreurs de précisions. Pour ces différentes raisons, Sims (1980) a proposé une modélisation multivariée sans autres restrictions que le choix des variables sélectionnées et le nombre de retards.

La modélisation V AR repose sur l'hypothèse selon laquelle l'évolution de l'économie est bien approchée par la description du comportement dynamique de N variables dépendant linéairement du passé.

4.1 Spécification Générale d'un modèle V AR.

Un processus V AR (p) à N variables s'écrit sous la forme matricielle :

x, = rp0 +rf;,

x,_ ,

+ ... + rppxr-p + &1

x,r s,r

a, 0 a,P 1 2 a,P

N a,P

1 2 N

r/Jo = rpp = a2p

a2p a2p

&/ est un bruit

x 1 = & 1 =

XNr &NI

0 aN

1 a Np

2 a Np

N a Np

blanc de matrice variance covariance

Le .

22

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