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COVID-19 : TROU D AIR OU COUP DE GRÂCE POUR LE TOURISME?

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Academic year: 2022

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ACTIVITÉS TOURISTIQUES

ARTICLE

L

e tourisme, première richesse de la France, économique et culturelle, est source d’emplois non délocalisables. De plus, il s’exporte : en inventaire à la Prévert, nous pourrions citer les Hôtels Accor en Chine, les Restaurants Bagatelle à Rome ou à New York, Le Louvre à Dubaï, le Puy-du-Fou en Espagne. C’est un secteur qui

COVID-19 : TROU D’AIR OU COUP DE GRÂCE POUR LE TOURISME ?

en entraîne d’autres, autour d’un thème fédérateur : l’art de vivre à la française. Le touriste achète de tout : du souvenir à bas prix aux articles de luxe vendus sur les Champs-Élysées. LVMH bénéficie de ce marché porteur et le développe dans le monde entier. Pour autant, le caractère inédit de la pandémie plonge immédiatement le secteur dans le rouge. Porté par un capital sur le long terme, le tourisme sortira-t-il remis de cette pandémie ?

UN SECTEUR À L’ARRÊT COMPLET

Une pandémie meurtrière internationale Il y a eu un avant. Il y aura un après.

Les crises sont devenues si régulières qu’elles font partie du mode de fonctionnement de l’éco- nomie française. En 2015 et 2016, les vagues d’attentats font fuir les touristes épouvantés par ces images de guerre. Cadeau de Noël 2018, les Gilets jaunes laissent un Paris dévasté : grille des Tuileries arrachée, pillage de l’emblématique Fouquet’s et saccage de la Marianne à l’Arc de Triomphe. À l’hiver 2019, les grèves paralysent les transports.

On assiste au spectacle désolant de voyageurs arrivant à pied à leur hôtel avec leurs valises.

Dans ces trois crises, les hôte- liers subissent ces chocs sans être accompagnés. Le désastre est essentiellement parisien, les régions résistent.

Soulignons le caractère totalement inédit de la pandémie du Covid-19 où le tumulte fait place à des rues vides et au silence. C’est un choc international, soudain, pris en compte par les pouvoirs publics, qui n’a rien à voir avec les mouvements sociaux à la française.

Face à une crise soudaine aux effets immédiats sur le tourisme, l’argent est le nerf de la guerre. Secteur économique de premier plan, le tourisme s’est adossé des investisseurs de long terme. Pour autant, saisir toutes les possibilités offertes par le gouvernement pour maintenir la trésorerie, permettra-t-il au secteur de s’en sortir alors qu’il lui serait interdit de redémarrer avant le 15 juillet ?

PANDÉMIE

AUTEUR Sophie de Brosses

TITRE Conseil en gestion de patrimoine La finance Humaniste

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1. Trois services sur les quatre répertoriés à l’article 261 D b-4 du code général des impôts.

2. Ord. no 2020-316 du 25 mars 2020, JO du 26.

3. Entretien avec Maître Meillet, cabinet Talon Meillet, avr. 2020.

L’ESSENTIEL „„Plusieurs ordonnances ont été prises par le gouvernement pour essayer de limiter les répercussions de la crise sur les professionnels du tourisme.

„

„L’enjeu post-crise : des investissements spécifiques pour relancer le secteur et un retour rapide de la clientèle.

„

„Une interdiction de redémarrer avant le 15 juillet.

La pandémie, partie de Chine, se répand dans tout l’Orient et atteint l’Europe par l’Italie. Comme un effet de domino, les événements du monde entier les plus attractifs sont annulés ou reportés, quel qu’en soit le domaine, quel qu’en soit le coût. En France, nous regar- dions cela de loin, mais avec grande attention.

Un coup d’arrêt immédiat

12 mars 2020. Chaque pays rappelant ses ressortissants, les derniers touristes décollent. Les déplacements professionnels sont stricte- ment limités, et les séminaires s’annulent. Le samedi 14 mars 2020, le gouvernement annonce que ce sera le dernier soir où il sera possible d’aller au restaurant, au cinéma ou au théâtre. Le lende- main, dimanche d’élections, les patrons mettent en sommeil leur activité. Ils font don en toute hâte d’une marchandise périssable évidemment perdue. Vers 7 h 30, ils voient passer devant leur établissement les assesseurs qui vont ouvrir les bureaux de vote sans pouvoir prendre leur dernier petit déjeuner en terrasse par ce dimanche ensoleillé. Puis, la nouvelle tombe : quinze jours de confinement effectifs à compter du 17 mars à midi. Dernier départ semi-touristique de Parisiens à destination de leur résidence secon- daire pour y trouver un peu d’air et d’espace, mais rien d’autre.

Une France morte. Les activités connexes au tourisme se mettent à l’arrêt : transport aérien, location de voiture, taxis, même l’économie collaborative est touchée avec Blablacar, puisqu’il n’est plus ques- tion d’approcher une autre personne à moins d’un mètre.

Le 18 mars, en plein cataclysme boursier, un fonds thématique sur le tourisme, GVC Gaesco, perd 45 %. Même déroute pour les titres vifs. Les cafés, hôtels, restaurants tirent le rideau pour une durée indéterminée. Le groupe Accor qui valait plus de 40 euros tombe à moins de 22 euros. Les frontières se referment sur les voyageurs. À la mi-février, Air France cotait près de 10 euros. Ce jour-là, l’action perd plus de 50 %. Les autoroutes se vident, les caisses aussi. Sans les légendaires revenus récurrents des péages, Vinci s’effondre. Orly ferme le 31 mars. La psychose s’installe.

LE CAPITAL À LONG TERME, GAGE DE PÉRENNITÉ

À côté des actions cotées au jour le jour qui font trembler le secteur, les montages proposés dans le tourisme apportent un capital sur le

long terme qui doit lui permettre de tenir le cap, pourvu que la tréso- rerie tienne alors que l’été s’annonce mal.

Loueur meublé professionnel/non professionnel, un tandem sur le long terme

L’exploitant n’a plus à immobiliser des capitaux dans l’immobilier pour financer son développement en France ou à l’étranger dans le cadre d’un investissement en location meublée professionnelle/

location meublée non professionnelle. C’est en effet le particulier qui porte le poids de l’investissement. Des gestionnaires comme Pierre et Vacances, Odalys ou Lagrange fondent leur développe- ment sur ce schéma. L’investisseur privé bénéficie d’une décote de 20 % sur de l’immobilier neuf qu’il achète hors taxes pourvu que le gestionnaire assure trois services, et de revenus nets d’impôts sur près de vingt ans, grâce à l’amortissement différé1. Si l’exploitant gère un outil de travail prêt à l’emploi, attention à l’effort d’entretien quand les structures vieillissent et au versement des loyers au propriétaire en cas de crise, malgré la relative sécurité du bail commercial.

Avec le Covid-19, le gestionnaire peut-il s’exonérer du paiement de ses loyers pour améliorer sa trésorerie ? « Pour l’instant, les pouvoirs publics annoncent l’absence de sanction en cas de non- paiement des loyers commerciaux pendant la période de confine- ment. Cela veut simplement dire que le propriétaire ne peut pas les recouvrer judiciairement, comme s’ils n’étaient plus exigibles. Ce n’est pas un retard de paiement qui ne pourra être sanctionné mais un défaut de paiement2. Cette dérogation s’explique par la force majeure qui empêche le locataire d’exploiter les locaux. Cette déro- gation ne peut donc se justifier que pour la période de confinement, peu importe que le locataire tarde à rouvrir son commerce pour des raisons qui ne relèveraient plus de la force majeure »3.

Le propriétaire doit-il payer charges et travaux ? Oui, intégrale- ment. Aucun report d’exécution des résolutions votées ne peut s’en- visager sans exposer la responsabilité du syndic tenu de les exécuter en vertu de la loi, sauf à recueillir le consentement d’une majorité de propriétaires qui accepterait de convoquer une assemblée géné- rale pour voter une résolution portant sur la suspension de dépenses de travaux. Difficile à imaginer en contexte de confine-

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ACTIVITÉS TOURISTIQUES

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4. S. de Brosses, « Résidence de tourisme en montagne : de la tra- gédie en trois actes à la partition concertée », JT 2018, no 209, p. 35.

5. Éligibles à l’art. 150-0 b ter du CGI.

ment. Conclusion, dans ce cas, si le propriétaire rencontre des problèmes de trésorerie, il devra se tourner vers sa banque pour aménager son crédit.

Bien entendu, la prise en charge des travaux dépend directement de la rédaction du bail, en particulier pour les articles 605 et 606 du code civil4.

Les résidences de tourisme sont-elles bien préparées pour sortir de la crise par le haut ? En cette période de crise, gestion- naires et propriétaires de murs ont des intérêts divergents, puisque l’un suspendra ses loyers, tandis que l’autre rembourse ses crédits. À plus longue échéance, la séparation de l’immobilier et de la gestion peut s’avérer dévastatrice si un plan pluriannuel de travaux n’a pas été mis en place les années précédentes pour faire face à la concur- rence d’établissements neufs et des pays méditerranéens à bas coût.

C’est déterminant pour préserver les revenus de l’exploitant lors de la reprise, et assurer la valorisation des biens en cas de revente ulté- rieure. Un exploitant doit jouer la qualité pour obtenir des avis posi- tifs sur les réseaux sociaux et fidéliser une clientèle qu’il faudra faire revenir après la pandémie.

Des fonds d’investissement aux côtés d’acteurs régionaux

Le succès du modèle où gestionnaire et propriétaire de murs ne font qu’un tient à l’alignement de leurs intérêts. Preuve en est la persistance d’un capitalisme familial transmis de génération en génération. Les groupes régionaux bénéficient aussi du capital de développement pour soutenir et accélérer la croissance de l’éta- blissement et du capital transmission ou leveraged byout (LBO) pour financer l’acquisition de l’entreprise avec effet de levier. Le problème de trésorerie lié à une crise, aussi forte qu’immédiate, est moins sensible dans cette configuration, car les hôteliers n’ont pas à payer la majorité des charges d’exploitation (salaires) et peuvent décaler les emprunts.

De plus, pas de risque pour l’hôtel de voir partir ses investisseurs, ces derniers ayant l’engagement de conserver leur investissement toute la durée prévue. L’investisseur, quant à lui, aura le temps de voir remonter la valorisation de ses parts avant le dénouement du fonds d’investissement.

Les chefs d’entreprise qui ont vendu leur société réemploient le produit de cession dans une de ces pépites5 pour réinvestir des

Lac marin de Vieux Boucau - © D.R. © Zubada

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vait en fin de saison d’hiver pour les stations de ski, et au tout début de la saison pour la côte. L’impact sur la haute saison 2020 devrait donc s’en trouver limité mais le choc devrait être violent, avec une sortie de confinement pour les hôtels, cafés, restaurants (HCR) après la Fête nationale.

« Le début de saison, qui va de Pâques à fin juin, sera perdu, repré- sentant une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 10 % à 20 % du total annuel, mais un peu moins (5 % à 10 %) de l’Ebitda7 annuel.

La haute saison, qui représente près de 90 % des résultats annuels, pourrait être en ligne avec les objectifs fixés avant l’apparition de cette crise, pour autant que les conditions sanitaires puissent revenir à la normale à partir de mi-juin 2020, mais cet espoir s’éloigne avec des réouvertures retardées8. Le secteur a, par le passé, démontré sa capacité à prendre les réservations et remplir les sites en juillet-août sur de très courtes périodes (dernière quinzaine de juin) à la suite de mauvaises conditions climatiques au printemps »9.

Comment effectuer le travail en intersaison en cas de fermeture des chantiers en cours pour cause sanitaire ? Appeler en renfort les auto-entrepreneurs et artisans travaillant seuls sur l’entretien des espaces verts, les réparations et la mise en route des piscines.

Un hôtel vide, c’est aussi un hôtel à gardienner, des plaques de bois à fixer sur les portes en prévention du vandalisme.

C’est encore des emplois à préserver, et des saisonniers à recruter.

Plus tard, il sera toujours possible d’adapter les coûts variables (linge, petits déjeuners), de limiter le nombre de saisonniers, et de couper dans le budget animation. Le tout est d’être prêt à temps pour séduire les premiers vacanciers.

Des ordonnances pour réduire les charges fixes. Le chômage partiel permet de fermer les établissements sans continuer à

6. Le fonds FIP Outre-Mer Inter Invest no 1.

7. NDLR : bénéfice avant intérêts, im- pôts, dépréciations et amortissements (en anglais, earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization).

8. Allocution d’Emmanuel Macron, 13 avr. 2020.

9. Entretien avec Pierre Dupuy- Chaignaud, directeur asso- cié de 123-IM, avr. 2020.

sommes importantes. Exemple de clubs deals présentés à l’été 2019, un portefeuille de vingt-cinq hôtels dont vingt-trois murs et fonds de commerce, 1 586 chambres, sous l’enseigne du groupe hôte- lier Accor pour une durée cible de sept ans, ou un Camping 4* à Bordeaux de 391 emplacements sous l’enseigne Yelloh ! Village.

Les particuliers peuvent aussi investir via les fonds d’investissement de proximité (FIP), car ils peuvent réduire leur impôt de 25 % du montant investi, pour un FIP classique, à 38 % dans un FIP Corse ou Outre-Mer. Le tourisme trouve naturellement sa place dans ce dispositif où les petites et moyennes entreprises (PME) régionales non cotées en Bourse représentent 60 % du fonds minimum. C’est ainsi qu’un ancien Novotel, le Royal Bora Bora, a été rénové6. Le plan d’action sur la trésorerie, suffisant pour sauver le secteur ?

Le tourisme, quel que soit le véhicule d’investissement, bénéficie des mêmes ordonnances pour affronter les problèmes de trésorerie, rencontrera les mêmes difficultés de reprise, mais chacun n’aura pas les mêmes facilités à s’en sortir.

Une situation de force majeure, c’est une cellule de crise à inté- grer. Les syndicats professionnels et les journaux spécialisés sont sources d’information. Les offices de tourisme et les chambres de commerce assurent par courriel ou téléphone l’aide nécessaire aux indépendants, tandis que les groupes bénéficient de l’appui complé- mentaire des fonds d’investissement. De surcroît, le gouvernement et les banques ont pris la mesure immédiate de la situation.

Des opportunités pour assurer la solvabilité future des sociétés

Des mesures immédiates au niveau de l’exploitation. D’abord, s’agissant des résidences de mer ou de montagne, la pandémie arri-

S’agissant des résidences de mer ou de montagne, la pandémie arrivait en fin de saison d’hiver pour les stations

de ski, et au tout début de la saison pour la côte. L’impact sur la haute saison 2020 devrait donc s’en trouver limité

mais le choc devrait être violent, avec une sortie

de confinement pour les HCR après la Fête nationale.

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ACTIVITÉS TOURISTIQUES

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payer les salaires. Le report des échéances bancaires aide à sauver la trésorerie, mais attention, la mise en place des crédits ne sera pas si évidente. Les bilans sont lents à établir par les experts- comptables, sans accès pratique aux pièces papier. Les mieux placés pour obtenir ces reports d’échéance seront sans doute les établisse- ments qui, après la crise de 2011, ont profité des belles années de l’hôtellerie et des taux bas pour se renforcer.

La mise en œuvre de la garantie de l’État pouvant comporter des exclusions en cas de défaillance, les banques devraient se montrer vigilantes sur les dossiers fragiles.

Enfin, en cas d’annulation du séjour notifiée entre le 1er mars et le 15 septembre 2020, les professionnels du tourisme ont la possibilité de proposer au client, qui ne peut le refuser, un avoir de dix-huit mois plutôt qu’un remboursement10.

Préparer la réouverture sans en maîtriser la date. Côté clientèle, si les salariés sont en chômage partiel à 84 % de leur salaire, et en l’absence de prime, leur budget vacances baissera. De même pour le vacancier étranger, moins ou pas protégé en cas de licenciement et dont le taux d’épargne est plus faible qu’en France. Le prix des nuitées risque d’être pénalisé.

Les vacanciers prudents préféreront le territoire national et les rési- dences, plus autonomes que des chambres d’hôtel avec restaurant.

Ils choisiront leur véhicule plutôt que le train ou l’avion pour se rendre dans des endroits proches de la nature.

Les établissements devront profiter de cette période de télétravail pour rendre leur site attractif et opérationnel, et ainsi diminuer la part de réservations via Boooking ou Homeaway ; moderniser un accueil à distance avec des clés digitales, et des états des lieux avec des photos prises par le client. Mais il n’est pas question de déshu- maniser pour autant. Au contraire, c’est l’occasion de développer un service ad hoc de conciergerie, panier-repas, remplissage de réfrigé- rateur à l’arrivée, ou réservation d’activités en ligne. La location de voiture par agence virtuelle comme Toosla devrait aussi repartir plus vite11.

Des restructurations par les institutionnels

Du loueur meublé professionnel (LMP)/loueur meublé non professionnel (LMNP) à l’organisme de placement collectif en

immobilier (OPCI), l’idée est de regrouper une multitude de propriétaires grâce aux ventes en bloc. Même si certaines ont vieilli, les plus anciennes résidences de tourisme ont été construites sur les plus beaux fonciers. Un institutionnel sera alors capable de restruc- turer des appartements trop petits en chambres d’hôtel. Il maîtrise la marge sur les travaux par appel d’offres, et peut limiter les frais juridiques et les frais de commercialisation, ayant écarté les petits propriétaires privés. Cela s’est déjà fait avec succès en Espagne ou en Grèce sur du timeshare. Le produit hôtelier devrait rapporter 130 à l’institutionnel de type OPCI contre 100 à l’investisseur privé LMP/LMNP. Des opportunités sont donc en vue.

S’il est encore trop tôt pour mesurer l’onde de choc de cette pandémie, les fondamentaux à moyen terme dans l’hôtellerie restent bons. Grâce aux mesures mises en œuvre, conserver la trésorerie nécessaire doit permettre au secteur de tenir le temps de renouer les niveaux d’activité en ligne avec l’historique. Plus que jamais, l’attention portée au client sera déterminante. C’est lui qui décidera de revenir à tel ou tel endroit, et son avis personnel sera démultiplié sur les réseaux sociaux, très utilisés lors du confinement.

Dès lors que l’activité économique générale repartira, les petits hôtels en région qui reçoivent les commerciaux, les voyageurs du bâtiment et les séminaires, reprendront rapidement. Peut-être doit-on s’attendre à un effet retard sur Paris si la clientèle américaine, entrée plus tard dans la pandémie, revient avec un certain décalage et un revenu dégradé. Les regroupements d’indépendants devraient s’accélérer. Ainsi, les OPCI et les fonds de capital retournement pourront permettre de financer l’acquisition d’un établissement en difficulté et lui fournir les ressources de son redressement.

Dans le courant de l’année, le monde entier ayant subi cette catas- trophe, l’investisseur n’aura qu’à faire son marché, mais encore faudra-t-il le convaincre. Les places asiatiques devraient se montrer très séduisantes pour ceux qui ont des liquidités à placer, au vu des courbes de croissance structurellement supérieures aux nôtres.

Après avoir déployé de tels efforts pour maintenir à flot ce secteur crucial pour notre économie, le gouvernement aura à confirmer un nouveau Plan Marshall de nature à remettre la France dans la compétition mondiale. „

10. Ord. no 2020-315 du 25 mars 2020, JO du 26. V. X. Delpech, « Une ordon- nance au secours des professionnels du tourisme », p. 43 de ce numéro.

11. Entretien avec Éric Poncin, PDG de Toosla, avr. 2020.

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