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Etude des corrélations sero-anthropologiques dans la population féminine de Genève

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Etude des corrélations sero-anthropologiques dans la population féminine de Genève

SAUTER, Marc-Rodolphe, KAUFMANN, Hélène

Abstract

Les résultats préliminaires de l'étude d'une série de 1950 femmes de Genève, en comparant, parmi celles-ci, les deux séries de sujets appartenant aux groupes sanguins 0 et A, indique que la série du groupe A, comparée à celle du groupe 0, comporte une plus grande proportion de tailles élevées, en relation avec un indice skélique plus macroskèle ; elle présente aussi une tendance à la mésocéphalie (la série 0 étant plus brachycéphale) ; elle est un peu plus leptoprosope et plus leptorhinienne. En s'arrêtant là, c'est-à-dire en faisant abstraction des données de la pigmentation, on pourrait mettre un nom sur la diagnose raciale ainsi définie, en disant que la série du groupe A comprend un plus grand nombre de représentants de la race nordique que celle du groupe O. Mais, d'une part, la corrélation avec la couleur des yeux ne corrobore pas cette affirmation: yeux mêlés plus fréquents avec A, yeux clairs un peu plus fréquents avec 0 (nous avons vu que la couleur des cheveux ne présente aucune corrélation sérologique). D'autre part il est prématuré d'introduire des termes raciaux dans notre [...]

SAUTER, Marc-Rodolphe, KAUFMANN, Hélène. Etude des corrélations sero-anthropologiques dans la population féminine de Genève. Archiv der Julius Klaus-Stiftung für

Vererbungsforschung, Sozialanthropologie und Rassenhygiene , 1949, vol. 24, Festgabe zum 70. Geburtstag von Prof. Dr. Otto Schlaginhaufen, p. 479-496

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:95695

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1 / 1

(2)

ÉTUDE DES CORRÉLATIONS SÉRO-AN THROPOLOGIQUES DANS LA POPULATION FÉMININE

DE GENÈVE

PAR

MARC-R. SAUTER ET HELÈNE KAUFMANN

SEPARATABDRUCK AUS:

ARCHIV DER JULIUS KLAUS-STIFTUNG FUR VERERBUNGSFORSCHUNG, SOZIALANTHROPOLOG IE

UND RAS SENHYG IENE

Band XXIV• 1949

FESTGABE FÜR

PROF. DR. OTTO SCHLAG INHAUFEN

DRUCK UND VERLAG: ART. INSTITUT ORELL FÜSSLI A.-G., ZÜRICH

(3)

Etude des corrélations séro-anthropologiques dans la population féminine de Genève

Par

MARC-R. SAUTER et HÉLÈNE KAUFMANN

Institut d'Anthropologie de l'Université de Genève Avec 7 figures dans le texte et 14 tableaux

I. Introduction

En plusieurs notes restreintes1) nous avons publié très sommairement les premiers résultats obtenus en dépouillant les données que nous a fournies notre enquête séro-anthropologique sur la population féminine de Genève.

Il nous paraît utile de grouper aujourd'hui, d'une manière plus large et mieux approfondie, l'ensemble des premières corrélations auxquelles nous avons abouti: corrélations positives d'une part, négatives ou incertaines d'autre part.

Peut-être est-il nécessaire de répéter le récit des circonstances de notre enquête, et des conditions que celles-ci nous ont imposées2).

Depuis plusieurs années la question des groupes sanguins et de leur signification anthropologique nous préoccupait. Nous avions conscience que les vastes synthèses où se complaisaient certains auteurs, sur la base des seules listes e thniques de proportions sérologiques, étaient pour le moins prématurées, et que la solution du problème ne pourrait se trouver qu'après de nombreuses enquêtes qui combineraient, individu après individu, les caractéristiques anthropologiques classiques et les types sérologiques. En­

quêtes nombreuses, s'étalant sur tous les groupes raciaux; enquêtes d'en­

vergure surtout par le nombre de sujets examinés dans chaque groupe, pour satisfaire aux exigences légitimes des lois statistiques.

Mais ce vœu n'était pas seulement théorique, et c'est pourquoi nous avons saisi l'occasion qui nous fut offerte, en 1940, d'enquêter sur une grande série. En effet, on se souvient qu'au printemps de 1940, la Croix-Rouge suisse lançait un appel à la population - et plus particulièrement aux non­

mobilisés - pour que s'inscrivent en masse les donneurs de sang éventuels.

Les inscriptions et la détermination des groupes sanguins avaient déjà corn-

1) Voir Bibliographie I, à la fin.

2) PrTTARD, EUGENE. Une enquête séro-anthropologique en Suisse. Arch. suisses d'Anthr.

gén., Genève, XI, 1945, pp. 132-136.

(4)

482 Marc-R. Sauter et Hélène Kaufmann

II. Corrélations entre le groupe sanguin et les caractères anthropométriques 1. Taille

Les femmes de Genève sont, en général, de grande taille.

Tableau 2

Taille des femmes de Genève (en cm)

0

1

A

1

B

1

AB

1

Série totale

N 1 M N

1 M

1248

1

158.!)

1

[\29

1

160.2

1

Petite 140-148.9 Moyenne 149-Iô8.9 Grande 159-167.9 Très grande 168-186.9

N 1 M

1

126

1

160.7

1

Tableau 3

Taille (en cm)

0

N 1 %

5.2

536 42.9

559 44.8

88 7.1

N 1 M N

1 M

48

1

158.9

1

1951

1

159.3

1

A

N 1 %

14 2.6

193 36.2

268 50.7

54 10.1

Les moyennes des deux séries O et A présentent entre elles, au profit de A, une différence de 1,3 cm qui n'est pas fortuite, ainsi que le prouvent le tableau 3 et le graphique (fig. 1). On se rend vite compte, par l'examen des catégories de tailles, que la série des sujets A présente une plus forte propor­

tion de tailles grandes (50, 7%) et très grandes (10,1 %) que celle des sujets 0

%1-_ _..__e_t_it_e _____ m_o�y�e_n_n_e ____ �g�r_a_n_d_e ______ tr_è_s_,,_9r_a_n_de ___ --l%

15+--

0-::::::=--- ��;;-- -\ ---,,------+15

A--- I \

5+---

/

.,.,.

.,-"

\ \

\

\ \

\

---+10

\

\

---+5

·--.

140 2 4- 6 8 15 0 2 4 6 8 1 6 0 2 4 6 8 110 2 4 6 8 160 2

Fig. L Distribution de la taille chez 1248 femmes O et 529 femmes A.

(5)

Corrélations séro-untbropologiques 483 (44,8 et 7,1 %), alors que ceux-ci voient augmenter comparativement le nombre de leurs tailles moyennes et petites (0, 42,9 et .5,2%; A, 36,2 et 2,6%). Cette différence de presque 6% entre les deux catégories de grandes tailles corrobore bien l'enseignement des moyennes. Il en va de même du graphique où, malgré la coïncidence des deux sommets O et A, on remarque facilement la divergence des deux courbes, celle de la série A dépassant celle de O à partir de 160 cm1).

On est donc fondé à dire que, dans la population féminine de Genève, les grandes tailles correspondent grosso modo au phénotype sérologique A, les tailles moyennes plutôt au type O.

Les comparaisons ne sont pas nombreuses. KossovITCH (1934- et 1935) ayant étudié sommairement 380 Arméniens (234 hommes et 137 femmes), publie des chiffres peu probants: en effet, alors que dans la série masculine, ce sont les sujets du groupe O qui présentent un chiffre moyen de taille plus élevée (0, 166,9 cm; A, 165,9 cm), dans la série féminine c'est le contraire (0, 151,8 cm; A, 155,0 cm).

En Roumanie nous possédons deux séries (MANUILA, SAUTER et VESTE­

MEANU, 1945), l'une de 320 Roumains d'au delà du Dniestr, l'autre de 943 Roumains du département de Turda. A comparer, pour chaque groupe géo­

graphique, les deux séries de A et 0, on n'obtient pas une image nette. Les auteurs remarquent, sur la foi des tableaux qui montrent les fluctuations des pourcentages de groupes sanguins selon les catégories de tailles, que ,,le pourcentage des individus de sang A augmente en même temps que la taille"

et qu' ,,aucune corrélation n'est visible entre le groupe O et la stature".

Chez les 1102 internés italiens du Nord que nous avons mesurés en 1944-45 (KAUFMANN, SAUTER et MANUILA, 1946), la taille paraît marquer une tendance à l'accroissement dans le groupe O; tailles grandes et très grandes: 0, 39,2%; A, 37,4%.

Quant aux 145 internés polonais examinés par les mêmes auteurs (1948), ils indiquent la tendance contraire, les grandes tailles étant mieux repré­

sentées dans le groupe A.

2 . Indice skélique

Il s'agit, précisons-le, de l'indice qui met en rapport la longueur des jambes au buste (taille assise). La moyenne, tant de la série totale que des

1) Remarque et desiderata concernant le dépouillement et la publication d e s enquêtes séro-anthropologiques.

Au cours de l'élaboration du présent travail, nous nous sommes aperçus que les corré­

lations entre facteurs sérologiques et facteurs anthropologiques - lorsqu'elles existent - présentent toujours des différences minimes. Elles sont mises en évidence par les courbes de fréquence superposées beaucoup mieux que par les moyennes ou même que par la répartition en catégories.

C'est pourquoi nous souhaitons voir figurer simultanément, dans toute publication séro­

anthropologique, pour enrichir les comparaisons: les moyennes, les pourcentages de répartition par catégories et les courbes de fréquence superposées.

(6)

484 Marc-R. Sauter et Hélène Kaufmann

séries sérologiques, indique la mésatiskélie, mais la macroskélie est presque aussi bien représentée.

Tableau 4

Indice skélique des femmes de Genève 0

1

A N 1 M N 1 M

1246 1

88.12 1

529 1

88.59

Hyperbrachyskèles -74.9 Brachyskèles 75-79.9 Sub brachyskèles 80-84.9 Mésatiskèles 85-89.9 Submacroskèles 90-94.5 Macroskèles 95-99.9 Hypermacroskèles 100-

1

B N 1 M 1

1 126

1 87.90

1

Tableau 5

Indice skélique

1

0 N 1

5 267 48 486 340 83 17

AB

1

Série totale N 1 M N 1 M

47 1

87.16 1

1947 1

88.21

1

A

% N 1 %

0.5 2 0.4

3.8 12 2.3

21.3 105 19.7

39.0 210 39.6

27.3 146 27.6

6.6 44 8.3

1.5 9 1.8

La différence de 0,47, qui existe entre les indices moyens des séries O et A, est insignifiante. Elle correspond cependant à un assez net écart des deux courbes de fréquence (fig. 2), écart que le tableau 5 traduit en chiffres, la série A présentant une plus grande proportion de macroskèles sensu lato.

Mais cette corrélation semble être le corollaire de celle qui se rapporte à la taille. Aux plus grandes tailles correspond, en général, un plus grand déve-

A ---0-

15+---�---�-

10+---�--��

5+---�-- ;

'

, ,

' ' '

--.,---,---+15

-'----�---110

--.,..---15

8 10 '2. 4- G 8 60 2. 4- 6 8 .90 2 8 100 2 4- , e 110 2. 4-

Fig. 2. Distribution de l'indice skélique chez 1246 femmes O et 528 femmes A.

(7)

Corrélations séro-anthropologiques 485 loppement relatif des jambes_ Il n'y a donc pas lieu de disserter plus longue­

ment sur cette question.

Nous ne disposons ici, pour la comparaison, que de notre série d'Italiens du Nord. Il est curieux de constater le contraire de ce que nous aurions pu prévoir d'après les constatations faites sur la taille: alors que celle-ci semble un peu plus grande dans le groupe 0, c'est dans le groupe A que la macro­

skélie paraît plus fréquente (macroskèles: 0, 23%; A, 27,8%).

3. Indice céphalique

Les femmes de Genève sont en majorité brachycéphales, mais une forte minorité se range dans la mésocéphalie.

Tableau 6

Indice céphalique des femmes de Genève 0

N 1 M 1 N 1249

1 81.62

1 530

Dolichocéphales Mésocéphales Brachycéphales Hyperbrachycéphales

A 1

1

76 81

1

B M N 1 M 1 81.37

1 127

1 81.48

1 Tableau 7

Indice céphalique

1

0

N 1

-75.9 77

-80.9 470

-85.4 532

85.5- 170

AB N 1 M 1 47

1 81.26

1

% 1 N

6.1 33

37.6 227

42.6 190

13.6 80

Série totale N 1 M 1953

1 81.54

A

1 %

42.8 6.2 35.8 15.1

Alors que les moyennes ne varient pratiquement pas d'un groupe séro­

logique à l'autre (à peine 0,3 entre O et A), on voit, en disséquant le tableau 7 et le graphique (fig. 3), que la tendance très légèrement indiquée par les moyennes (A, moins brachycéphales) est mise en évidence, les proportions des brachycéphales et des mésocéphales étant, du groupe O au groupe A, inversées. En réunissant les catégories brachy- et hyperbrachycéphales, on obtient: pour 0, mésocéphales, 37,6%, brachycéphales, 56,2%; et pour A, mésocéphales, 42,8%, brachycéphales, 50,9%.

On peut donc conclure à une certaine corrélation entre la forme cépha­

lique et le groupe sanguin: tendance à la mésocéphalie chez les sujets appar­

tenant au groupe A.

(8)

486 Marc-R. Sauter et Hélène Kaufmann

% dolicho- m��o- brac.hy-: hypcr b.-&.:hyc.éph a 1 c!> %

20 20

A I

I

15 : I

"

I 15

I i I I

10 I 10

I I I I I

5 1 5

64 6 8 10 2 4- 6 80 2 4- 6 S 90 2 4 6 100 Fig. 3. Distribution de l'indice céphalique chez 1249 femmes O et 530 femmes A.

Or on retrouve cette tendance plus ou moins marquée - mais jamais de façon flagrante - chez divers groupes ethniques cités dans la littérature.

C'est ainsi que la série hollandaise de 3085 étudiants de HERWERDEN et BoELE-NIJLAND (1930) donne 50,2% de mésocéphales pour le groupe A contre 47,3% au groupe 0, et inversément 39,6% de brachycéphales à A contre 41, 7% à O. La série plus petite des mêmes auteurs et PENNING (1932, 510 sujets), présente la même image.

Les deux groupes de Roumains étudiés par MANUILA, SAUTER et VEs­

TEMEANU (1945), l'un, composé de 943 habitants du district de Turda, est formé pour 95,7% de brachycéphales sensu lato, ce qui le rend moins facile­

ment comparable; néanmoins, si on dissocie les diverses catégories de brachy­

céphales, on retrouve la même tendance du groupe A vers la moindre brachy­

céphalie (tableau 8). Dans la série moins nombreuse des 320 Roumains d'au delà du Dniestr, plus riche en mésocéphales (41,6%, plus 1,9% de dolicho­

céphales), le groupe A présente 44,2% de ces mésocéphales (contre 53,7%

de brachycéphales) tandis que le groupe O n'en a que 36% (contre 61,6% de brachycéphales1).

Dans notre série italienne aussi, il y a plus de dolicho-mésocéphales dans le groupe A que dans le groupe O (dolicho-mésocéphales: 0, 29,9%; A, 35%) alors que c'est - moins nettement - l'inverse pour les brachy - et hyper­

brachycéphales (0, 69,6%; A, 64,7%).

1) Il faut ajouter que, dans une autre série roumaine, de Transylvanie, examinée par RÂMNEANTZU et FACAOARU (1937), le calcul des pourcentages des groupes sanguins, pour les deux grandes catégories céphaliques (144 dolicho-mésocéphales et 771 brachycéphales), fournit une image qui ne correspond pas à ce que nous venons de constater: il y a plus de sujets O dans la série à tête allongée (38,1 % contre 31, 7% chez les brachycéphales), un peu plus de sujets A chez les brachycéphales (44,4% contre 42,4% chez les autres).

Par contre les indications d'une série de 508 Hongrois transylvains des mêmes auteurs semblent corrob:,rer ce que nous avons vu plus haut.

(9)

Corrélations séro-anthropologiques 487

Tableau 8

Indice céphalique: comparaisons

dolicho- méso- brachy- hyperbra- Séries et auteurs céphales céphales céphales chycéphales

N 1 % N 1 % N 1 % N 1 %

3085 Hollandais (étudiants) 0 155 11.- 667 47.3 589 41.7 HERWERDEN et A 130 10.2 637 50.2 503 39.6 BOELE-NIJLAND, 1930 tot. 341 11.- 1484 48.1 1260 40.8

510 Hollandais 0 24 11.- 111 50.7 84 38.4

PENNING, HERWERDEN et A 15 6.5 136 58.9 80 34.6 BoELE-NLJLAND, 1932 tot. 42 8.2 274 53.7 194 38.-

943 Roumains, 0 -

-

9 3.2 96 34.- 172 62.6

MANUILA, SAUTER et A 1 0.2 20 4.7 186 41.7 239 53.6 VESTEMEANU, 1945 tot. 1 0.1 31 4.1 373 39.5 530 56.2

320 Roumains d'au delà du 0 2 2.3 31 36.- 45 52.3 8 9.3 Dniestr. MANUILA, SAUTER A 3 2.- 66 44.2 70 47.- 10 6.7 et VESTEMEANU, 1945 tot. 6 1.9 133 41.6 159 49.7 22 6.9

1098 Italiens (Nord) 0 16 3.2 133 26.7 247 49.9 97 19.7 KAUFMANN, MANUILA A 25 5.2 141 29.8 195 41.1 112 23.6 et SAUTER, 1946/47 tot. 45 4.2 314 29.2 499 45.4 240 21.8

Dans notre petite série polonaise, les choses sont beaucoup moins nettes.

Contentons-nous de dire que le groupe O semble plus homogène, dans la ré­

partition des indices, que A.

En Allemagne, la série de 1229 enfants de Herne en Westphalie (ÜSTHOFF et KLEIN, 1926), où les auteurs ont cherché, pour chaque catégorie cépha­

lique, les proportions des groupes sanguins, dénote chez les dolichocéphales une proportion de sujets A (52,2%) bien plus considérable que chez les méso- et brachycéphales (42,8 et 42,5%)-

Il convient de se demander, à propos de cette tendance mésocéphalisante de la série A, si elle n'est que le corollaire de la différence dans la taille - l'augmentation de la stature déterminant un accroissement du diamètre antéro-postérieur de la tête (loi de Pittard) - ou si elle a une cause raciale?

Nous nous contentons de poser la question, la réponse ne pouvant se trouver qu'à l'aide de corrélations multiples.

Répétons qu'il s'agit d'une tendance, non d'une corrélation absolue et qu'il convient de chercher à la vérifier - ou à l'infirmer - dans de nom­

breuses nouvelles enquêtes.

(10)

488 Marc-R. Sauter et Hélène Kaufmann

4 . Indice facial

Dire, sur la foi du chiffre de moyenne (86,19) que les femmes de Genève sont surtout mésoprosopes, ne traduirait pas la réalité. En effet, en établis­

sant des subdivisions, on constate que notre série de 1952 femmes genevoises se répartit à peu près également dans les trois grandes catégories ( compte non tenu des extrêmes).

Tableau 9

Indice facial des femmes de Genève

0

1

A 1

B

1

AB

1

Série totale

N 1 M N 1 M N 1 M N 1 M N 1 M

1 85.91

1

1

1 1

1

1 1 1952 1 86.19

1248 529 86.66 127 86.61 48

1

86.96

En introduisant le facteur sérologique on ne voit pas surgir de diffé­

rences bien parlantes. Les moyennes sont très proches, et en tout cas restent dans la mésoprosopie.

Hypereuryprosopes -78.9 Euryprosopes 79-83.9 Mésoprosopes 84--87.9 Leptoprosopes 88-92.9 Hyperleptoprosopes 93-

Tableau 10

Indice facial

1

0

N 1

354 99 367 310

1

A

% N 1 %

7.9 36 7.-

28.4 147 27.8

29.4 177 26.6

24.8 106 27.2

Les proportions des diverses catégories (tableau 10) varient relativement peu. On peut cependant noter le plus fort pourcentage de lepto- et d'hyper­

leptoprosopes chez le groupe A (en tout 38,6% contre 34,3% chez les 0), tan­

dis que le groupe O présente un plus fort contingent de mésoprosopes et d'eury- et hypereuryprosopes. Le graphique (fig. 4) exprime ces petites divergences assez nettement.

D'autres séries ethniques confirment-elles cette tendance corrélative?

Les chiffres publiés par KossovITCH et BENOÎT (1933), pour leur série de 632 femmes marocaines, indiquent la même corrélation (mésoprosopes ; 0, 16,4%, A, 10,7%; leptoprosopes sensu lato : 0, 78,1%, A, 83,5%).

La répartition des catégories faciales en fonction des deux groupes O et A, chez 1099 Italiens du Nord, ne fournit aucune corrélation.

(11)

Corrélations séro-anthropologiques 489

%,__ __ h�y�pe_r_e_u_r4y_---�-,---,-e_u�ry�--;.._m_;...és_o_-�:-'le�p-�_-.,...;_.:_h�y�pe�r�l�ep�r�oLp�ro�s�oLp�e�s--�%

0 A

JO,+---

5 +---

---115

---'" 5

66 8 10 2 4- 6 8 80 2. 4- 6 8 .90 2. 4- 6 8 1 00 2. 4- 6 8

Fig. 4. Distribution de l'indice facial chez 1247 femmes O et 529 femmes A.

Les 145 Polonais que nous avons commencé à étudier présentent le même phénomène que pour l'indice céphalique : le groupe O est beaucoup plus homogène que le groupe A ; de plus celui-ci semble tendre vers une plus nette leptoprosopie.

La comparaison est, pour d'autres groupes, rendue difficile par la diver­

sité des manières de subdiviser en catégories. Ainsi, RÂMNEANTZU et FA­

CAOARU placent le début de la leptoprosopie à 87, MANUILA, SAUTER et VESTEMEANU, à 90 ! Compte tenu de ces différences, on peut quand même souligner le fait que, chez 320 Roumains d'au delà du Dniestr, les leptopro­

sopes (allant jusqu'à l'ultraleptoprosopie, et pris à 90 seulement) sont en plus grande majorité dans le groupe A (63%) que dans le groupe 0 (56, 7%), alors que les proportions, chez la minorité euryprosope (sensu lato), sont inverses (A, 2,1 % ; 0, 10,5 %).

Les pourcentages de groupes sanguins calculés pour chaque catégorie faciale, chez les Roumains de Transylvanie (RÂMNEANTZU et F ACAOARU, 1 937) confirment la tendance observée jusqu'ici : on trouve relativement plus de sujets du groupe A chez les leptoprosopes que chez les autres, tandis que les sujets O sont mieux représentés parmi les mésoprosopes. Mais les deux autres séries des mêmes auteurs (Hongrois et Sicules) sont moins instruc­

tives à cet égard.

5 . Indice n a s a l

La leptorhinie est la règle chez les femmes de Genève (moyenne, 62,37).

La comparaison des moyennes n'indique pratiquement aucune diffé­

rence entre O et A. Les c:;1tégories d'indices en expriment cependant une : la leptorhinie sensu lato est un peu plus largement représentée dans le groupe A (88,1 %) que dans le groupe O (85,3o/o). Cette observation est visible sur les courbes de fréquence (fig. 5) malgré leur allure un peu chaotique.

(12)

490 Marc-R. Sauter et Hélène Kaufmann Tableau 1 1

Indice nasal des femmes de Genève

0

1

A

N 1 M N 1 M

1246

1

62.58

1

529

1

62.12

Hyperleptorhiniens -54.9 Leptorhiniens 55-69.9 Mésorhiniens 70-84.9 Chamaerhiniens 85-

1

1

B N 1 M 127

1

61.14

Tableau 12

Indice nasal

1

0

N 1

161 902 178 5

1

AB

1

Série totale

N 1 M N 1 M

1

48

1

62.73

1

1950

1

62.37

1

A

% N 1 %

12.9 71 13.4

72.4 395 74.7

14.3 62 1 1. 7

0.4 1 0.2

%1--�h�y.r.,::.:er�l�e p�r�o�---:...----l�·�pro-- ---'---�m�e�·s�o----...,-�ch_&_m_��•-r_h_i n_ic_n�s�%

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40 2 4- 6 e 50 '2 .11,- 6 e bO 4 , e '10 2 4 6 e 8 O 2. 4 , B 90 1.. + 6 B

Fig. 5. Distribution de l'indice nasal chez 1246 femmes O et 529 femmes A.

On ne peut rien tirer, pour la comparaison, des chiffres de moyennes publiés par KossovITCH sur 380 Arméniens des deux sexes: l'indice du groupe A est moins leptorhinien que celui du groupe O, pour les deux sexes.

C'est le contraire chez les 558 Juifs du Maroc (KossovrTCH et BENOÎT, 1932) ; indices moyens : 0, 66,5 ; A, 65,10.

Dans les deux séries roumaines de MANUILA, SAUTER et VESTEMEANU (1945) la leptorhinie est plus fréquente dans le groupe A que dans le groupe O.

Roumains de Turda: A, 91,4% de leptorhiniens ; 0, 88,5%.

Roumains d'au delà du Dniestr : A, 99,3% de leptorhiniens, 0, 95,3%.

Là encore, il faudrait multiplier les investigations pour confirmer ou non cette constatation.

Dans la série italienne, il n'existe aucune corrélation valable, sinon une très légère différence dans le sens d'une plus fréquente leptorhinie chez les

(13)

Corrélations séro-anthropologiques 491 sujets O (0, 79,7%; A, 78,5%), ce qui est le contraire de ce que nous cons­

tatons à Genève.

Les Polonais de notre série, pour autant qu'un premier examen permet de le voir, semblent associer légèrement la leptorhinie et le groupe A.

III. Corrélation entre le groupe sanguin et la pigmentation

Rappelons que la notation des couleurs, tant des yeux que des cheveux, a dû être faite, en 1940, sans l'aide des échelles chromatiques généralement utilisées. Nous avons adopté une échelle plus subjective de 11 teintes pour les yeux et de 1 1 teintes pour les cheveux ; nous avons ensuite groupé ces subdivisions en 3 pour les yeux (clairs, mêlés et foncés)1) et en 4 pour les cheveux (noirs, bruns, blonds et roux)2). Nous avons éliminé les cheveux gris et, naturellement, les cheveux à couleur artificielle. Notons dès l'abord l'absence d'albinos dans notre série.

1 . Couleur des yeux

Les yeux foncés dominent nettement, encore que la pigmentation claire représente une forte minorité.

Tableau 13

Couleur des yeux des femmes de Genève

1

0

1

A

1

Série totale

N 1 % N 1 % N 1 %

Foncés. 481 38.6 203 38.7 767 38.8

Mêlés 428 34.3 198 37.7 699 35.3

Clairs 338 27.1 124 23.6 513 25.9

En mettant en jeu le facteur sérologique, on peut voir apparaître une faible corrélation; elle concerne la proportion des yeux mêlés, qui est plus forte dans le groupe A, et celle des yeux clairs, dont les sujets O sont un peu plus souvent nantis. Par contre le pourcentage d'yeux foncés est exactement semblable de part et d'autre.

1) A propos des yeux dits ,,mêlés", précisons qu'il s'agit de tous les yeux où ne prédo­

minait pas une seule teinte; mais les deux couleurs notées pouvaient être toutes deux foncées - ce qui est le cas le plus fréquent - ou toutes les deux claires. La classe des yeux mêlés, très hétérogène, n'est donc pas intermédiaire entre les deux autres.

2) Nous croyons pouvoir dire, après avoir comparé notre notation subjective à l'échelle chromatique de Fischer-Saller, que nous avons, semble-t-il, inclus dans nos ,,blonds foncés"

les plus clairs des cheveux ,,bruns" de Fischer-Saller, et dans nos ,,bruns" les ,,brun noir"

de ces auteurs. Nous avons donc légèrement favorisé les catégories claires par rapport aux foncées.

(14)

492 Marc-R. Sauter et Hélène Kaufmann

La comparaison avec d'autres groupes ethniques s'avère plus facile, car les auteurs ont plus souvent noté le degré de pigmentation des sujets dont ils ont fait l'analyse sanguine_ Mais les critères de l'échelle chromatique varient beaucoup. Nous nous limiterons à quelques données sommaires.

Chez les 3085 étudiants hollandais de HERWERDEN et BoELE-NIJLAND (1930), les yeux bleus et gris bleu (équivalant à peu près à ce que nous quali­

fions d'yeux clairs) sont très légèrement plus fréquents dans le groupe O que dans le groupe A, ce qui coïncide avec notre résultat. Il en va à peu près de même des 843 autres sujets hollandais de PENNING avec les mêmes auteurs (1932), où les yeux bleus sont plus nombreux dans le groupe O (45,3%) que dans le groupe A (43,8%).

% FO NCÉS M Ê LÉS 0 IZ2J %

A [Il]

30 C L A Î R S 30

zo 20

10 10

Fig. 6. Distribution de la couleur des yeux chez 1247 femmes O et 525 femmes A.

Nous laissons de côté la série tchécoslovaque de SuK (1930), trop frag­

mentée en catégories pigmentaires.

Pour une série de 632 femmes marocaines, on peut, avec KossovITCH (1933) examiner comment se répartissent, au gré des groupes sérologiques, les 102 sujets aux yeux clairs; on constate, pour autant que le nombre des sujets est assez grand, une plus forte proportion d'yeux clairs dans le groupe O (0, 18,9%; A, 12,4%)-

Pour la Roumanie, nous disposons de données plus diverses. En Bessa­

rabie, une série de 1650 sujets des départements de Roroca, Hatin et Baltzi (NECRASOV, 1937) ne donne pas de corrélation valable. En Transylvanie, R.Â.MNEANTZU et FACAOARU (1937) observent, dans une série de 915 Rou­

mains, que la proportion de sujets du groupe sanguin A est plus forte dans la série à couleur claire, donc le contraire de ce que nous avons constaté précé­

demment. Dans le travail de MANUILA, SAUTER et VESTEMEANU (1945), on trouve les indications concernant trois séries: chez 943 Roumains du district de Turda, les yeux foncés sont un peu plus fréquents dans le groupe 0, les yeux clairs dans le groupe A; chez les 320 Roumains d'au delà du Dniestr la proportion est largement inverse pour ce qui est des yeux foncés, si la re­

lative petitesse de la série ne fausse pas les résultats; enfin chez 2266 Juifs de Bucarest, les mêmes auteurs trouvent une beaucoup plus forte quantité

(15)

Corrélations séro-anthropologiqueE 493 de sujets aux yeux bruns chez les A que chez les O, ainsi du reste que pour les yeux clairs.

Un premier examen sommaire des données observées chez les 145 internés polonais (KAUFMANN, MANUILA et SAUTER, 1948) ne fournit aucune corré­

lation.

On voit que la question reste pendante pour l'instant ; il faudrait dis­

cuter de chaque cas dans son cadre racial, ce qu'il nous est impossible de faire ici.

2 . Couleur des cheveux

Là comme pour les yeux, c'est la forte pigmentation qui prédomine, puisque, en additionnant les cheveux noirs et les cheveux bruns, on obtient, sur 1884 femmes genevoises, 83,8%.

Tableau 14

Couleur des cheveux des femmes de Genève

1

0

1

A

1

Série totale

N 1 % N 1 % N 1 %

Noirs 301 25.9 126 24.7 476 25.3

Bruns . 678 57.6 294 57.6 1102 58.5

Blonds . 186 15.8 84 16.5 287 15.2

Roux 11 0.9 6 1.2 19 1.-

% B R U N S %

0 IZ2l

50 A [IJ]] 50

40 40

50 30

zo 20

10 1 0

R O U X

Fig. 7. Distribution de la couleur des cheveux chez 1176 femmes O et 510 femmes A.

Il est impossible de noter la moindre corrélation entre le caractère san­

guin et la pigmentation capillaire.

Les séries hollandaises déjà citées arrivent à la même conclusion. Dans la série allemande de 1229 enfants de Herne (Westphalie) (ÜSTHOFF et

(16)

494 Marc-R. Sauter et Hélène Kaufmann

KLEIN, 1926), on peut noter que les sujets du groupe A sont relativement plus nombreux chez les blonds, ceux du groupe O chez les bruns.

Les Marocaines de KossovITCH (1933) ne fournissent aucune corrélation valable.

En Bessarabie, 1650 Roumains (NECRASOV, 1937) indiquent une très légère augmentation des sujets à cheveux bruns si l'on passe du groupe 0 (76,6%) au groupe A (79,1 %)- La série de Roumains de Turda ne présente rien de valable en ce qui concerne O et A. Celle des 320 Roumains d'au delà du Dniestr donne, pour les cheveux foncés (couleur intense et très intense), 97,6% dans le groupe O contre 91,9% dans le groupe A. Chez les 2266 Juifs de Bucarest la proportion est inverse (0, 22,8% ; A, 30,9% de cheveux foncés).

Dans la petite série des internés polonais, il ne semble pas y avoir de cor­

rélation.

IV. Résumé et conclusion

Nous pouvons ainsi résumer les résultats préliminaires auxquels nous sommes arrivés, en étudiant notre série de quelque 1950 femmes de Genève, mesurées et examinées en 1940, plus exactement en étudiant, parmi celles-ci, en comparaison, les deux séries de sujets appartenant aux groupes sanguins 0 et A.

La série du groupe A, comparée à celle du groupe 0, comporte une plus grande proportion de tailles élevées, en relation avec un indice skélique plus macroskèle ; elle présente aussi une tendance à la mésocéphalie (la série 0 étant plus brachycéphale) ; elle est un peu plus leptoprosope et plus leptorhi­

nienne.

En s'arrêtant là, c'est-à-dire en faisant abstraction des données de la pigmentation, on pourrait mettre un nom sur la diagnose raciale ainsi définie, en disant que la série du groupe A comprend un plus grand nombre de re­

présentants de la race nordique que celle du groupe O. Mais, d'une part, la corrélation avec la couleur des yeux ne corrobore pas cette affirmation : yeux mêlés plus fréquents avec A, yeux clairs un peu plus fréquents avec 0 (nous avons vu que la couleur des cheveux ne présente aucune corrélation sérologique). D'autre part il est prématuré d'introduire des termes raciaux dans notre étude, tant que nous n'aurons pas associé les caractères morpho­

logiques en plusieurs combinaisons, toujours en fonction du facteur séro­

logique. Alors seulement on verra s'il est possible de souligner ce qui ne sera jamais qu'une tendance vers une corrélation séro-anthropologique.

Nous estimons que cette première étape de notre travail, si fragmentaire qu'elle soit, si incertains qu'en paraissent les résultats, valait la peine d'être présentée aux anthropologistes et aux sérologistes, dont la collaboration ne fait que s'ébaucher. Nous serions heureux que notre enquête, dont nous

(17)

Corrélations séro-anthropologiques 49.5 avons dit les imperfections, soit pour la Suisse le point de départ d'une série de recherches séro-anthropologiques toujours plus minutieuses. Nous pour­

rons ainsi contribuer à donner aux phénomènes sanguins leur vraie place dans l'étude raciale des hommes.

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Références

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