• Aucun résultat trouvé

Les conséquences socio-économiques et démographiques de la structure de la population par âge dans les états membres de la CEA

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Les conséquences socio-économiques et démographiques de la structure de la population par âge dans les états membres de la CEA"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

Huitieme session de la Conference commune des planificateurs statisticiens et demographies africains

Addis-Abeba (Ethiopie) 21 - 26 mars 1994

Distr. : GENERALE

E/ECA/PSD.8/20 20 feVrier 1994 FRANCAIS

Original : ANGLAIS

LES CONSEQUENCES SOCIO-ECONOMIQUES ET DEMOGRAPHIQUES DE LA STRUCTURE DE LA POPULATION PAR AGE DANS LES

ETATS MEMBRES DE LA CFA

(2)

INTRODUCTION

1. Les trois principaux elements demographiques, a savoir la f£condit£, la mortality et la migration sont les facteurs determinants de Involution de la population. En consequence, la structure d&nographique et sa croissance sont determiners par la variation dans les processus de fgcondite*, de mortality et de repartition par a1gel/. Les populations africaines, a part des displacements sporadiques de r£fugi£s, sont en grande partie impermeables aux effets de la migration Internationale.

2. Le fait est que la prise de conscience des questions de population comme la structure d£mographique, le taux de croissance de la population et les niveaux de fe'condite' et de mortalite" dans les Etats membres de la CEA est presque ggn&ale. Par exemple, environ 60% des pays de la region conside"raient leur taux de croissance de la population comme peu satisfaisant du fait qu'il etait tres eieve. Le niveau de la mortality e'value' en termes d'esperance de vie etait consider comme inacceptable parce que la longevite 6tait tres courte dans environ 94%

des pays de la region. Le niveau de fe'condite' laissait a d£sirer parce qu'il etait trop eieve dans presque 60%

des pays 21.

3. Par consequent, cette position unanime des gouvemements demontre amplement Texistence de similitudes dans les tendances de la croissance de la population et la structure demographique de leurs populations. Le profit de la population africaine est ainsi caracte'rise' par des niveaux eiev£s de fecondite et de mortality dans 1'ensemble de la region. Certains hearts existent bien mais ceux-ci sont tres faibles entre les divers pays. II est probable qu'en definitive la formulation et la mise en oeuvre de politiques de population communes visant a require les niveaux de fe'condite' et de mortality influenceront les structures demographiques existantes. Le Programme d'action de Kilimandjaro concernant la population africaine et le deVeloppement autonome et la Declaration de Dakar/Ngor pre*conisent des strategies susceptibles de promouvoir des changements en vue du deVeloppement socio-economique. Les programmes de planification familiale et de sante maternelle et infantile en sont un bon exemple 3/.

4. Le profil demographique actuel de la region africaine est caracte'rise' d'une part, par des taux de mortality et des niveaux de fe'condite' plus sieves et, d'autre part, par des niveaux de deVeloppement economique et social relativement plus faibles. Par exemple le PIB, en depit de ses nombreuses Hmites en tant qu'instrument de mesure du deVeloppement, indique que les pays africains se caracteYisent par un faible revenu par habitant et que la plupart d'entre eux appartiennent au groupe des pays les moins avancfo (PMA).

5. Dans le present document, une analyse globale est ax£e sur la structure de la population, la croissance de la feeondite" et de la mortality, la structure de la repartition par age et le taux de dependance. La synthese des consequences de la structure de la population et du developpement socio-e*conomique a egalement et£ effectuee.

Les donne*es utilisees proviennent des projections demographiques etablies re*cemment 4/. Ces donnees ne sont pas les meilleures disponibles a cause de leurs hypotheses de base; il convient done d*6tre prudent en interpretant leurs resultats.

\l G.W. Barelay, Techniques of Population Analysis. John Wiley and Sons, 1958.

2/ UN. Results of the Sixth Population Inquiry Among Government. New York 1990; World Population Polices.

Volumes I, II et III, New York 1989.

3/ CEA, Programme d'action de Kilimandjaro concemant la population africaine et le developpement autonome. Arusha (R6publique-Unie de Tanzanie) 9-13 Janvier 1984.

4/ UN, World population Prospects 1990, New York 1991.

(3)

6. La premiere partie pre"sente une analyse de la croissance de la population, de la f&ondite" et de la mortality. Les facteurs de la structure de'mographique tels que la repartition par age, le taux de de"pendance et le vieillissement, ainsi que rage median sont presented dans la deuxieme partie. Les rapports entre population et deVeloppement sont examined dans la troisieme partie. La derniere partie fait la synthese des divers

arguments pr&ente's.

1. Croissance de la population, fecondite et mortalite

7. Lorsque les niveaux de fe*condite* et de mortality sont tres eleven, le taux de croissance de la population devient relativement tres faible. II s'accroit progressivement une fois que le niveau de la mortalite baisse plus vite que celui de la fecondite* qui pourrait rester 6\&v6 et constant. L'etat de croissance zero de la population n'existerait que si le niveau aussi bien de la fe"condite* que de la mortalite restait le mgme. La croissance negative de la population se produirait si le niveau de la fe"condite" est plus faible que celui de la mortalite. Ces processus font partie des phases de la transition de'mographique 5/.

8. En Afrique, le taux de croissance de la population est, pour une grande part, le re'sultat de la persistance de taux Sieve's de la fe*condite* et de la baisse de la mortality. Cette situation existe en particulier depuis les annees 50 indiquant peut-Stre que la transition de'mographique en Afrique en est a ses debuts. Le tableau 1 presents les taux de croissance de la population dans la region.

9. La croissance de la population dans les Etats membres de la CEA est ge*neralement eievee a cause des niveaux eieves de la fecondite et de la baisse de la mortalite. Selon les estimations et projections pour les Etats membres de la CEA, le taux de croissance de la population etait de 2,21% en 1950. II est passe progressivement a 2,53, 2,66, 2,94 et 3,02% en I960, 1970, 1980 et 1990 respectivement. Le taux estime de croissance pour Tan 2000 est inferieur a celui de 1990, soit environ 2,9%.

10. Le tableau 2 presente les recentes estimations des taux bruts de fecondite pour les differentes sous-regions

de la Commission.

Tableau 1 : Taux de croissance de la population dans les sous-regions de la CEA depuis 1950

Afrique de l'Est Afrique centrale Afrique du Nord Afrique australe Afrique de l'Ouest CEA

1950 2,3 1,8 2,3 2,3 2,3

2,21

1960 2,7

2,1

2,4 2,6 2,7

2,53

1970 2,7 2J 2,4 2,4 2,9

2,06

1980 3,0 2,9 2,8 2,3 3,1

2,94

1990 3,3 3,1 2,5 2,3 3,2

3,02

2000 3,2 3,3 2,2 2,1 3,1

2,89

5/ UN, The Determinants and Consequences of Population Trends. Volume I. pp. 58-63, New York 1973.

(4)

Tableau 2 : Taux brats de natality dans les differentes sous-regions de la CEA

Afrique de 1'Est Afrique centrale Afriaue du Nord Afrique austral e Afrique de TOuest

1950 50,5 46,3 48,9 43,7 50,6

49,2

1960 49,9 46,2 47,5 42,4 50,9

48,7

1970 49,1 46,1 43,0 37,3 49,2

46,6

1980 48,2 45,5 40,1 34,6 48,6

45,3

1990 47,9 45,6 34,3 32,2 46,9

43,5

2000 43,5 43,1 28,9 28,4 43,1

39,5

11. Dans l'ensemble de la region, comme le montrent les donn&s ci-dessus, la feconditf reste elevee et elle

n'a evohifS que legerement depuis les ann£es 50. Le taux brut de natalite" qui &ait estima a 49,2 naissances

vivantes pour 1000 en 1950 a progressivement baisse" depuis lors et, en 1990, il &ait d'environ 43,5 et tombera

vivantes pour a 39,5 en Tan 2000.

12. Une autre caracteristique demographique des Etats membres de la CEA est Texistence d'une mortality 61evee dans la region. Le tableau 3 presente les estimations des taux bruts de mortality.

Tableau 3 : Estimations des taux brats de mortality dans les diffe"rentes sous-regions de la CEA

Afriaue de l'Est Afrique centrale Afriaue du Nord Afriaue australe Afrique deTOuest CEA

1950 50,5 46,3 48,9 43,7 50,6 49,2

1960 49,9 46,2 47,5 42,4 50,9 48,7

1970 49,1 46,1 43,0 37,3 49,2 46,6

1980 48,2 45,5 40,1 34,6 48,6 45,3

1990 47,9 45,6 34,3 32,2 46,9 43,5

2000 - 43,5 43,1 28,9 28,4 43,1 39,5

13. Le taux brat de mortality par exemple ftait estime' a 26,9 pour 1000 par an en 1950. Les estimations du taux brat de mortality sont de 26,9, 22,9, 19,2, 16,4 et 13,2 respectivement pour 1950, 1960, 1970, 1980 et

1990. Le taux estime" sera d'environ 10,6 en Tan 2000 61.

14. Ces estimations devraient &re interpr&ees avec prudence a cause des hypotheses de base. Cependant, les donnees representaient des niveaux de mortality environ trois fois superieurs a ceux des pays plus developpfe a cette peYiode. En consequence, des efforts ont depuis €\& deployes pour laborer des programmes visant a require les niveaux e"lev& de mortality. D'ou la tendance a la baisse observe© depuis les annees 50. En 1990

6/ UN, op.cit 1990.

(5)

le niveau de fgcondite* representait plus du triple de celui des pays de*veloppe"s. Ces taux Sieves de croissance de la population refletent 1'existence de niveaux e"lev£s de fe"condite* chez les populations de la region. II est done evident que dans les Etats membres de la CEA les niveaux de fecondite sont encore associes aux pratiques naturelles en matiere de fecondite 7/.

15. Des hearts r^gionaux pour la fe'eondite* et la mortality existent bien entre les pays africains. Les niveaux de recondite" sont les plus sieve's en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest et les plus faibles se rencontrent dans les pays de 1'Afrique du Nord et de rAfrique australe. Les pays de 1'Afrique centrale ont des niveaux de fe'eondite' intermediates. La fourniture d'autres facility sociales comme les programmes de planification familiale semble avoir eu une influence principalement en Afrique du Nord et en Afrique australe. La situation de la mortality a vane* de facon notable. Les taux bruts de mortalite estim^s ont 6t6 tres eleven en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale et relativement faibles en Afrique australe et en Afrique du Nord. Cependant, on estime qu'en I'an 2000, la variation sera minimale entre les sous-regions, mais la situation de la mortalite*

restera tres seYieuse en Afrique de l'Ouest. Les donne'es des tableaux ci-dessus illustrent bien ces facteurs. Le tableau 4 ci-dessous confirme et renforce ces differences comme le montrent les estimations de l'espe*rance de

vie a la naissance.

Tableau 4 : Estimations de Pesperance de vie a la naissance dans les diffe'rentes sous-regions de la CEA

Afrique de PEst Afrique centrale Afrique du Nord Afrique australe Afrique de l'Ouest CEA

1950 37,0 35,8 41,9 43,9 35,1 37,7

1960 41,4 39,4 46,4 48,9 38,8 41,8

1970 45,4 43,5 51,3 53,1 42,7 45,9

1980 47,9 47,6 56,6 57,3 46,7 49,6

1990 52,9 52,0 61,4 62,2 50,8 54,1

2000 57,0 56,2 65,6 66,5 54,9 58,1

16. La reduction de la mortalite depuis 1950 s'est traduite par des gains constants en nombres d'anne*es d'espgrance de vie a la naissance. Celle-ci est passe*e de 37,7 ans en 1950 a environ 50 ans en 1980 et on estime qu'elle atteindra presque 60 ans en Pan 2000. Cependant, des sous-regions comme PAfrique du Nord et PAfrique australe qui avaient une espe'rance de vie superieure a 40 ans en 1950 atteindront un niveau superieur a 60 ans en Pan 2000. L'Afrique de l'Ouest sera a la traine des autres sous-regions concernant ses niveaux de mortalite et s'efforcera peut-Stre d'ameiiorer sa situation £/. Ainsi, de nombreux pays n'atteindront pas les objectifs fixes dans le Plan d'action mondial sur la population.

17. Le resultat est la croissance rapide des taux a cause des niveaux eieve"s de fecondite et de mortalite qui sont propres a PAfrique. En consequence, la structure demographique restera dominee par la population jeune.

7/ UN, op.cit 1990.

8/ UN, op.cit, 1990.

(6)

2. Ag

viaiHksement de la population

. structure, fotix de dependance

AgC la population

18. L'age median de la population est e'galement une mesure du vieillissement de la population.

Les tendances de l'&ge median montrent que la population africaine a rajeuni durant la p&iode au- dela de 1950. L'age median est tombe* de 18,6 ans en 1950 a 18,1 en 1960, 17,6 en 1970, 17,5 en 1980 et 17,4 en 1990. On s'attend a ce que P4ge median commence a augmenter et atteigne 17,7 ans en Tan 2000, Comme prevu, Page nnSdian pour PAfrique du Nord et. PAfrique auslrak a continue* d'augmenter alors qu'il a baisse* ailleurs. Ainsi, le vieillissement en Afrique commencera

dans ces deux regions du fait d'une fecocriite* plus faible et de plus fortes proportions de la

population active et de la tranche d'age des 65 aos et plus. En I'an 2000, Page me*dian pomr des pays plus developpes aura atteint 35,5 ans, soit deux fois celui de l'ensemble de l'Afnqute. En consequence, la population des Etats membres de la CEA restera encore tres jeune a cause des niveaux eleves de la fecondite*. Cependant, il convient de poursuivre la recherche de*mographique sur Involution de la structure de la population africaine.

de I^ge median par rfeion pout la oeriode 1950 a 2000

Afrique de l'Est Afrique centrale Arrique du Nord Afrique australe Arrique de TOuest CEA

1950 18,1 19,4 19,3 20,6 17,9 18,6

1960 17,7 19,0 18,4 19,6 17,7 18,1

1970 17,1 18,5 17,6 19,1 17,2 17,6

1980 16,7 17,6 18,5 20,0 16,9 17,5

1990 16,4 17,2 19,1 20,9 16,6 17,4

2000 16,3 17,0 20,6 21,7 16,6 17,7

19. Les proportions des grands groupes d'Sge 0-14, 15-64 et des 65 ans et plus donnent une meilleure connaissance de la structure de la population. Entre 1950 et I'an 2000, la population juvenile sera restee elevee et augmentera lentement passant de 42,5 % en 1950 a 45 % en 1990 et baissera tegerement, pour descendre a 44,4 % en Tan 2000. De mfime, la po|3ulation d'fige actif est tombee progressivement de 54,2 % en 1950 a 52 % en 1990 et atteindra a pi^ne 52,6 % en 1'an 2000. La population des 65 ans et plus restart presque constante k environ 3% entre 1950 et Tan 2000.

B. Structure par age dc la population

20. La structure par age de la population africaine est, dans une large mesure, de"termin& par la f&ondite* et la mortalite* puisque TerTet migration est negligeable dans rensemWe de la region.

En outre, la structure par fige de la population africaine facilite de nombreuses possibility de

(7)

recherches et d'anaryses de'mographiques. Cependant, cette structure dispose de la plus grande proportion de la population juve*nile a la base de la pyramide du fait de la feconditg eleve*e en Afrique.

21. Les incidences reciproques de la fecondite' et de la mortality sur la repartition par age en Afrique sont e*tablies grace a des evaluations et projections; on devrait ainsi 6tre prudent en interpr^tant ces re"sultats. La repartition par £ge de la population rt'a evolue* que Ie*gerement entre

chacune des p£riodes decennales allant de 1950 a Tan 2000. Le tableau 6 preiente les estimations

des proportions de repartition de la population jeune.

Tableau 6 : Repartition ffi pourcpntage du groupe d'flge Q-14 8flS pQur ks diffiirentes sous-regions

sous-re*gfQfis fje la CEA

Afrique de l'Est Afrique centrale Afrique du Nord Afrique australe Afrique de l'Ouest CEA

1950 43,6 41,2 41,3 39,1 44,2 42,5

1960 44,6

42,1 43,5 41,2 44,5 43,7

1970 45,7 43,1

44,6 41,5 45,6 44,8

1980 46,3

44,8 42,7 39,4 46,0 44,7

1990 47,1 45,5 41,5 38,4 46,8 45,0

2000 47,2 45,9 38,0 37,1 46,6 44,4

22. La structure par age de la population varie sensiWement entre les cinq sous-regions. La

proportion figee de 0 a 14 ans etait la plus elevee en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest ou elle atteignait environ 47 % en 1990. La plus faible e^ait dans les sous-regions de 1*Afrique du

Nord et de l'Afrique australe. La proportion de la population d'age acttf &ait la plus elevee dans les sous-regions de l'Afrique du Nord et de l'Afrique australe, en particulier pour les periodes 1980,

1990 et 2000.

23. La population d'age actif a relativement baisse" en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest

ainsi qu'en Afrique centrale. Le norabre de persoimes agees de 65 ans et plus a suivi une tendance

a la hausse en Afrique du Nord et en Afrique australe. Dans les autres sous-regions, en particulier en Afrique de l'Est et en Aftique de l'Ouest, les proportions des personnes plus agees ont baisse*.

Le tableau 7 presente les proportions du groupe d'age actif.

UN, op.cit. 1990

(8)

2_: Pnurcentage de la tvfoartitinn du yrouoe d'flge actif 15-64 ans pour les dtffifrentes sous-re>ions de la CEA

Afrique de l'Est Afrique centrale Afrique du Nord Afrique australe Afrique de 1'Ouest CEA

1950 53,3 55,0 55,2 57,3 53,1 54,2

1960 52,6 54,7 53,2 55,0 52,9 53,2

1970 51,5 53,8 51,5 54,8 51,8 52,1

1980 51,0 52,2 53,6 56,7 51,4 52,3

1990 50,2 51,5 54,9 57,5 50,5 52,0

2000 50,1 51,1 58,6 58,6 50,7 52,6 24. L'accroissement de la proportion de personnes plus agees en Afrique du Nord et en Afrique australe traduit un processus de'mographique de vieillissement resultant d'une baisse de la f&ondite*

et d'une eleVation de Tesperance de vie.

25. L'accroissement de la proportion des groupes d'&ge actif dans ces deux sous-re"gions est Igalement une caract&istique du vieillissement parce qu'il entraine une augmentation de la proportion de la population Sgee. Le tableau 8 donne les estimations des proportions de la population £g& dans divers pays de la CEA.

Tableau 8 ; Rfoartition en pqurcentagft Has estimations du groutie d'fige des 65 ans et Plus pout pour. )es ^iff^fentp^ sous-r^fiiQtis de

Afrique de l'Est Afrique centrale Afrique du Nord Afrique australe Afrique <Je TOuest CEA

1950 3,1 3,8 3,5 3,6 2,7 3,3

1960 2,8 3,2 3,3 3,8 2,6 3,1

1970 2,8 3,1 3,9 3,7 2,6 3,1

1980 2,7 3,0 3,7 3,9 2,6 3,0

1990 2,7 3,0 3,6 4,1 2,7 3,0

2000 2,7 3,0 3,8 4,3 2,7 3,0 C. Population active

26, En termes demographiques, la population active £gee de 15 a 64 ans devrait fournir un soutien &onomique k la population tres jeune et tres ag^e. Le taux de dependance determine done le degrd de dependance dans la population. Dans les Etats membres de la CEA, le taux de dependance total ne fait qu'augmenter depuis 1950. U dtait de 84,5 % en 1950 et il est passe' a 87,9%; 91,9; 91,6 et 92,5 respectivement en 1960, 1970, 1980 et 1990. Les donnees suggerent

(9)

qu'une baisse du taux interviendra en I'an 2000 quand il sera de 90,3. Durant la meme pe>iode les taux de d^pendance des jeunes ont e*galement augments. Cependant, il tombera de 86,7 en 1990, a 84,4 en Tan 2000 d'apres les donnees disponibles. En consequence, une personne

&onotniquement active en Afirique doit s'occuper en plus d'elle-mtae, d'une autre personne, ce qui indique la presence d'une importante population juv&iile.

Tableau 9 : Taux. de ddpendance totaux. des enfflfttx et sous-regions <fc lfl

dans les difT<£rentes

a) Taux de totaux

Afirique de 1'Est Afrique centrale Afrique du Nord Afrique australe Afrique de 1'Ouest CEA

1950 87,5 81,8 81,0 74,4 88,2 84,5

1960 90,4 82,9 87,8 81,8 89,1 87,9

1970 94,0 85,8 94,1 82,5 92,8 91,9

1980 96,4 91,6

86,5

76,2 94,5 91,6

1990 99,5 94,0 82,0 73,5 97,8 92,5

2000 99,4 95,9 71,9 70,6 97,5 90,3 b) T&ux (je 4^pffl4flnce des,

Afrique de l'Est Afrique centrale Afrique du Nord Afrique australe Afrique de 1'Ouest CEA

1950 81,8 74,9 74,8 68,1 83,0 78,6

1960 85,0 77,0 81,7 74,9 84,2 82,3

1970 88,6 80,0 86,5 75,7 87,8 86,0

1980 91,1 85,9 79,6 69,3 89,4 85,8

1990 94,0 88,1 75,5 66,5 92,5 86,7

2000 94,0 90,1 65,3 63,2 92,1 84,4

(10)

c) Taux de dependanrft ries persnnnes

Afrique de l'Est Afrique centrale Afrique <lu Nord Afrique australe Afrique de l'Ouest CEA

1950 5,7 6,9 6,3 6,3 5,2 5,9

1960 5,4 5,9 6,1 6,9 4,9 5,6

1970 5,4 5,8 7,6 6,8 5,0 5,9

1980 5,4 5,7 6,9 6,9 5,1 5,8

1990 5,5 5,8 6,5 7,0 5,3 5,8

2000 5,4 5,9 6,6 7,4 5,4 5,8

27. A cause du faible niveau de developpement et de l'absence de possibility de creation d'emplois, la plupart des pays africains ont de trfes faibles taux bruts d'activite*. Par exemple, les taux d'activite en 1989 pour les deux sexes etaient infe*rieurs a 40 % pour l'ensemble de FAfrique, sort de 37,90 %. Les taux les plus eleves se rencontraient en Afrique de l'Est et en Afrique australe avec 43,06 %, puis suivait I9Afrique centrale avec 40,54 %. On trouvait les taux Ies plus faibles en Afrique du Nord avec 27,% %. Cependant, ces taux d'activite sont plus elevgs chez les homines que chez les femmes, ce qui signifie qu'il y a plus d'hommes que de femmes travaillant effectivement dans toutes les sous-regions de rAfrique10. Ceci est une autre caracteristique de la structure de la population dans les pays africains les moins avances.

28. Les taux de dependance varient selon les differentes sous-regions. Us sont directement lies aux niveaux de fecondite. Ainsi l'Afrique de 1'Est et l'Afrique de l'Ouest avaient les taux de dependance les plus eleven qui avaient atteint 100 en 1990. L'Afrique du Nord comme l'Afrique

australe, avec des taux de fecondite relativeraent plus faibles avaient des taux de dependance

comparativement plus faibles que ceux de VAfrique de l'Est, de 1'Afrique de l'Ouest et de rAfrique centrale.

3.

29. Lots de la demiere enquete de*mographique en Afrique, la plupart des pays ont mentionne la croissance rapide de la population comme etant un obstacle majeur a leur processus de developpement. Pour de nombreux pays la croissance rapide de leur population etait un frein a ramelioration de la situation socio-economique par l'elevation du niveau de vie et done I'accroisseroent de TespeVance de vie de leurs populations. Le developpement modifierait done la structure demographique et la croissance de la population. Par exemple, environ 68,5 % des goovernements qui ont repondu a 1'enquete ont indique qu'ils avaient une politique d'integration des variables de*mographiques dans le processus de developpement.

30. Parmi les autres mesures visant a realiser le de*veloppement socio-economique figuraient celles prises pour restructurer les economies et les institutions politiques en mettant Paccent sur le developpement rural et la democratic Dans cette region, la preoccupation de nombreux

CEA, Indicators socio-^cononiiques africains. p. 14, Addis-Abeba, 1992.

(11)

gouveraements conceraait I'importaot exode rural, un processus qui a change le mode de repartition de la population dans la plupart des Etats membres de la CEA. La forte urbanisation dans norahre de pays a contribue* a affaiblir ragriculture et l'indusfrie de telle maniere qu'ils dependent des importations. La part de ragriculture dans le PIB varie notablement selon les pays. Ge*ne*ralement, les pays les moins avance's se caracte*risent par un plus fort pourcentage de lew PIB venant de ragriculture. Par exemple, la part du PIB venant de ragricultnre ne repre"sentait que 12,7 % au Zimbabwe suivi de la Zambie a 14,6 %. La part la plus eTevee se rencontrait en Republique-Unie de Tanzanie ou ragriculture fournissait 62,9 % du PIB, puis venaient la Guinde equatoriale avec 45,4 % et rEthiopie avec 43,1 %. De mtae, il est e*tabli que les pays dont la plus grande part du PIB provient de l'agriculture avaient comparativement un faible revenu par habitant et par consequent ces pays etaient relativement moins deVetappfe du point de vue socio-^conomique. Le PIB de la Republique-Unie de Tanzanie n'etait que de 110 dollars E.-U. dont 62,9 % provenant de ragriculture contre 631 dollars pour le Zimbabwe dont 12,7 % venant de ragriculture ". II convient peut-«1re de repeter ici que le PIB n'est pas le meilleur indicateur comparatif du

deVeloppement socio-6conomique entre pays.

31. La contraception a e*te" reconnue comme run des moyens de r&niire k feconditC et done les taux de croissance. Cependant, les Etats membres de la CEA ont des taux tres foibles de pratique de la contraception. Malgre* rameiioration des connaissances, la proportion de 1'emploi de la contraception reste phis faible en Afrique subsaharienne qu'ailleurs u. Les programmes de planification familiale ainsi que ceux sur la sante* matemelle et infantile seront necessaires si l'on veut contribuer au deVetoppement socio-e*conomique des Etats membres de la CEA. La reduction des niveaux eleves de fecondite* et de mortalite' favorisera le deVeloRwmentau profit des populations ainsi que rele*vation du niveau de vie et de 1'esperance de vie.

CONCLUSION

32. La structure d^mographiqueetle taux de croissance de la population dans les Etats membres de la CEA ont, au cours du dernier demi-siede &e" associes a des niveaux e*leve*s de fecondite*. Ces niveaux eleves de fecondite' de six enfants ou plus par femme se rencontrent chez des populations nepnitiquant pas des meUodes modernes de contraception. En consequence, des efforts deyraient dtre deployed et orients vers la reduction des niveaux de mortalite*, en particuher des nourrissons, des enfants et de leurs meres afin d'entrainer la baisse des niveaux de fecondite* et la modification

de la structure de*mographgique.

33. La structure de la population dans les Etats membres de la CEA semble encore loin de la phase initiate du processus de transition de*mographique. En consequence, le vieilUssement dans les Etats membres de la CEA ne commencera que Iorsque la longevity augmentera sensiblement et que la majorite* de la population pratiquera la contraception. Les |wogrammes de developpement social et economique concus pour require la fecondite* et la mortality ainsi que la planificatkm familiale et la saute* matemelle et infantile, la formation, surtout pour les filles, l'emploi et la

11 MECA» Correlation of chanoinQ infant and child mortality and fart 11jtY in relation to development programmes in selected ECA Member State?, Addis Ababa,

1993.

ECA, Strategies to improve Contraceptive use to Influence g

trends in African countries, ECA/POP/TP/92/1 (2b), Addis Ababa, 1992, UN,

Report on the world population situation in 1991. New York, 1991.

(12)

s&urite* sociale tout comme la promotion de la condition de la femme contribueront a modifier la structure de*mographique et les taux de croissance de la population dans la region de la CEA.

Meme si le processus de vieillissement ne concerne pas les pays africains, l'augmentation de la population &g& requiert Vattention des collectivity et des pouvoirs publics.

Références

Documents relatifs

- être discret et impartial par rapport aux documents et informations collectées ; - être apte à travailler sous pression avec une attitude positive et constructive ; - avoir

4. L'Afrique australe connaît des problèmes considérables d'infrastructure, le plus grave étant probablement dans le secteur de l'énergie. Si les mauvais résultats de ce

Enquête mondiale d'ICC auprès du secteur privé pour l'OMS dans la lutte contre la COVID-19 En cette période de crise mondiale, toutes les entreprises peuvent jouer un rôle

12.' En regardant les chiffres figurant dans les tahleaux 1 et 2, on pourrait faire valoir qu'rl n'y a aucune raison de sinquieter devant Ie nombre de cas d'infections 11 VIR et de

l’indicateur régional pour les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063 ont abouti à une liste de 124 indicateurs comprenant 63 indicateurs de base du premier plan de

18. À la suite d’une réunion d’experts tenue en novembre 2016 à Tunis, avec la participation d’experts des ministères nord africains de l’industrie et des

Mauritanie, Tunisie) bénéficier du soutien de la CEA pour la poursuite du programme BIAT pour la stimulation du commerce intra-africain, le renforcement des échanges entre l’UMA et

La déclaration de la dixième conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) tenue en 2015 à Nairobi contient trois principaux éléments liés au