Eléments sur la centrale nucléaire de Fessenheim
Plus de 30 ans de production d’électricité en toute sûreté
Depuis plus de 30 ans (7 mars 1977, le réacteur n° 1 démarre et est couplé au réseau électrique en avril 1977), la centrale nucléaire de Fessenheim a produit 320 milliards de kWh en toute sûreté. C’est par ailleurs un acteur économique majeur, parfaitement intégré dans son environnement.
La centrale de Fessenheim a été conçue dès l’origine pour une durée d’exploitation de 40 ans
La durée d’exploitation de la centrale de Fessenheim, prise en compte d’un point de vue technique, à la conception, était de 40 ans, comme pour toutes les autres centrales conçues par EDF. Cette durée était inscrite dans le rapport de sûreté initial de 1971, rapport préliminaire à la construction et à l’exploitation de la centrale nucléaire et confirmée dans le rapport définitif de sûreté de 1979.
Cet objectif de durée de vie est possible moyennant :
des inspections et des contrôles satisfaisants, tout au long de l’exploitation de la centrale, une réévaluation de sûreté effectuée tous les dix ans (remise au niveau du standard de sûreté le plus récent).
Dans tous les cas, c’est l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui est le « juge » de la qualité des actions de l’exploitant et qui décide de la durée d’exploitation d’une centrale nucléaire.
Tout au long de son exploitation, le niveau d’exigence et le niveau de performance dans le domaine de la sûreté sont régulièrement augmentés.
L’Autorité de Sûreté Nucléaire contrôle également, tout au long de l’exploitation que la sûreté est garantie : les inspecteurs de l’Autorité de Sûreté Nucléaire peuvent intervenir en toute indépendance sur le site de jour comme de nuit, 7/7 jours. Toutes les portes de la centrale leur sont ouvertes et tous les documents leur sont accessibles. En 2007, les inspecteurs de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, autorité administrative indépendante, ont réalisé 20 inspections sur le site dont 6 à l’improviste.
Tous les dix ans, le niveau de sûreté est réévalué et augmente
La législation française ne spécifie pas de durée d’exploitation des installations nucléaires mais elle exige, sous le contrôle de l’Autorité de Sûreté, la conformité des installations au
« référentiel d’exigences de sûreté » (ensemble de critères, règles et procédures de sûreté relatives à la conception et l’exploitation des réacteurs).
Les standards de sûreté évoluent en fonction du retour d’expérience des centrales dans le monde et des progrès technologiques.
Il existe en France un processus de réexamen et réévaluation de sûreté mené tous les dix ans, à l’occasion de grandes révisions techniques, appelées visites décennales. L’enjeu du réexamen est de bâtir un nouveau référentiel de sûreté qui conduit à des modifications améliorant encore le niveau de sûreté. Ainsi le niveau de sûreté d’une unité de production augmente régulièrement, à chaque visite des 10 ans, 20 ans puis 30 ans.
La visite décennale : un contrôle complet
Une visite décennale est un contrôle technique complet au cours duquel EDF réalise, sous le contrôle de l’Autorité de Sûreté :
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des inspections complètes et des épreuves sur les composants essentiels pour la sûreté (circuit primaire, enceinte de confinement) ;
l’intégration des améliorations de sûreté issues du réexamen de sûreté.
A l’issue de la visite décennale, l’unité de production est donc au même standard de sûreté que les centrales les plus récentes du palier 900 MW.
Au terme de la seconde visite décennale de la centrale de Fessenheim (en 1999 pour l’unité de production 1 et en 2000 pour l’unité de production 2), l’Autorité de Sûreté a validé la durée d’exploitation de principe pour les dix années suivantes.
Les prochaines visites décennales auront donc lieu en 2009 (unité de production 1) et 2010 (unité de production 2).
A l’issue de cette 3ème grande révision, il reviendra à l’Autorité de Sûreté d’autoriser l’exploitation pour les 10 années suivantes.
La situation de Fessenheim n’est pas exceptionnelle
Aux USA, une vingtaine de centrales du même type que Fessenheim, et plus anciennes, ont obtenu à ce jour le renouvellement de leur licence d’exploitation jusque 60 ans.
Dans la région du Rhin supérieur, les centrales de Beznau (1969 et 1972) et Muehleberg (1971) en Suisse, Biblis (1974 et 1976) et Neckarwestheim (1976) en Allemagne, ont été mises en service avant Fessenheim et fonctionnent tout à fait normalement.
Au final, la sûreté est, et restera toujours, la condition fondamentale de la durée d’exploitation d’une centrale.
Quels sont les différents niveaux de contrôles de la sûreté d’une centrale nucléaire ?
EDF est le premier responsable de la sûreté de ses installations. L’entreprise met en œuvre de nombreuses évaluations et contrôles internes pour s’assurer que ses sites de production sont conformes aux exigences de sûreté. La centrale nucléaire de
Fessenheim, comme l’ensemble des centrales nucléaires françaises, est soumise à une série de contrôles aussi stricts que divers, à la fois de la part d’EDF, que de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, autorité administrative totalement indépendante.
Des audits et contrôles internes à EDF permettent de vérifier en permanence que la sûreté est la première des priorités. A Fessenheim, 6 ingénieurs sûreté contrôlent chaque jour que les règles d’exploitation (« le code de la route ») sont à tout moment respectées.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), autorité administrative indépendante, est chargée de contrôler les activités nucléaires civiles en France. Elle assure, au nom de l’État, le
contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger les travailleurs, le public et l’environnement des risques liés à l’utilisation du nucléaire. Elle peut décider, à tout moment, de l’arrêt de l’exploitation d’une installation nucléaire. Les inspecteurs de l’Autorité de Sûreté Nucléaire peuvent intervenir en toute indépendance sur le site de jour comme de nuit, 7/7 jours. Toutes les portes de la centrale leur sont ouvertes et tous les documents leur sont accessibles. En 2007, les inspecteurs de l’Autorité de Sûreté Nucléaire ont réalisé 20 inspections sur le site dont 6 à l’improviste.
L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) évalue régulièrement les centrales nucléaires du monde entier. La centrale nucléaire de Fessenheim accueillera début 2009 sa deuxième inspection internationale OSART (Operational Safety Assessment Review Team), pilotée par l’AIEA, avec la participation d’inspecteurs et d'experts du nucléaire de différents pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie. Des inspecteurs internationaux
observeront, pendant près de trois semaines, comment le personnel exploite et assure la
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maintenance de la centrale, au regard des meilleures pratiques internationales. En France, il y a une OSART par an sur un des sites du parc nucléaire français d'EDF. La première OSART à Fessenheim a eu lieu en 1992. Les centrales nucléaires de Tricastin (Drôme) ,Blayais (Gironde), Saint-Laurent-des-Eaux et Chinon ont déjà accueilli deux inspections OSART, la première à la fin des années 80 et la seconde tout récemment.
La détection et la correction du moindre écart
Pour maintenir un haut niveau de protection de l’homme et de l’environnement, il est important d’identifier et de traiter, tous les écarts, même les plus mineurs et même s’ils n’ont aucune conséquence sur la sûreté et l’environnement. Ainsi, le moindre écart à nos règles est déclaré à l’Autorité de Sûreté et corrigé. C’est le fondement même de la culture sûreté. De plus, nous communiquons ces écarts aux médias.
Pour faciliter la communication, une échelle internationale créée en 1994 et graduée de 1 à 7, permet de classer les évènements par ordre d’importance. Chaque évènement est porté à la connaissance des élus et des médias. Comme le montre l’échelle INES qui se présente sous la forme d’une pyramide, détecter tous les événements mineurs permet d’avoir une base solide et est la meilleure garantie d’éviter qu’un événement majeur ne se produise.
Dans d’autres industries, les écarts de ce type se produisent aussi et relève de l’exploitation normale d’une usine. Dans l’industrie nucléaire, ils sont systématiquement décelés (traqués), corrigés et communiqués (dès le niveau 0 soit non classés sur l’échelle INES)
Fessenheim : fruit d’une collaboration financière avec l’Allemagne et la Suisse La centrale nucléaire de Fessenheim est le fruit d’un partenariat financier franco- germano-suisse. 17,5 % de notre production d’électricité revient à EnBW puisque notre partenaire allemand a participé à hauteur de 17,5 % à la construction et participe chaque année aux dépenses d’exploitation et aux investissements du site. Des électriciens suisses, regroupés au sein d’un consortium CNP (CNP : Centrales Nucléaires en Participation : EOS, NOK et BWK), sont également partenaires à hauteur de 15% et bénéficient ainsi de 15% de notre production d’électricité.
Un contributeur essentiel et engagé pour l’emploi et la vie dans la région
La centrale nucléaire de Fessenheim est un acteur majeur de l’économique locale : Au global, la centrale génère quelques 2000 emplois directs et indirects dans la région et a versé en 2007, 40 millions d’Euros d’impôts et taxes.
Emploi : Elle emploie directement environ 660 agents EDF, et en permanence 150 salariés d’entreprises prestataires. Par ailleurs, elle accueille jusqu’à 1700 personnes pendant les arrêts pour maintenance, ce qui représente environ 60 à 80 entreprises prestataires. En 2007, la centrale a embauché 21 nouveaux collaborateurs. Ces salariés vivent et consomment donc dans la région du Rhin supérieur.
30 millions d’euros de commandes ont été passés par la centrale en 2007 dont près de 14 millions d’Euros passés auprès d’entreprises du Grand Est de la France.
Implication citoyenne : au niveau local et régional, la centrale nucléaire de Fessenheim soutient au travers de partenariat notamment, le monde de l’éducation (universitaire = ULP Strasbourg, spécialisé = lycée Obernai, primaire = écoles riveraines) et le monde associatif (sportif = handisport, environnemental= Grand Tetras, solidarité = téléthon).
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Une communication transparente et continue
La centrale nucléaire communique plus que toute institution ou autre entreprise de la région.
En effet, la centrale nucléaire pratique une communication transparente, ouverte et dynamique, destinée aux autorités, aux élus, aux journalistes et au grand public en France, mais aussi en Allemagne et en Suisse. Toutes les semaines, la lettre d’information externe Sit’Infos, rapporte tous les événements d’exploitation et donne une information complète sur l’actualité et le métier d’exploitant nucléaire.
L’impact de la centrale sur son environnement est diffusé mensuellement aux élus, aux autorités et aux journalistes ainsi qu’à tous les habitants des 15 communes françaises voisines de la centrale et les données sont publiques sur Internet (edf.com). Un document équivalent en langue allemande est diffusé aux élus, aux autorités et aux journalistes en Suisse et en Allemagne.
Les élus de proximité alsaciens ainsi que leurs homologues allemands (maires et conseillers municipaux) sont accueillis 2 fois par an à la centrale pour la présentation de la vie de l’usine, de ses résultats, et répondre à toutes les questions.
Depuis son ouverture, la Maison des Energies, ouverte gratuitement à tous, a déjà présenté à plus de 40 000 visiteurs tous les modes de production d’électricité et les enjeux énergétiques.
Commission Locale de Surveillance (CLS)
2 fois par an, la direction de la centrale présente aux membres de la CLS l’actualité du site en terme de production, sûreté, radioprotection, environnement, ressources humaines et communication. La Commission Locale de Surveillance a été créée en 1976. Ce fut la première commission de ce type pour un site industriel. Sous la présidence du Conseil Général, elle réunit les associations écologistes et les élus de proximité. Un représentant des maires allemands de même qu’un représentant du canton de Bâle assistent systématiquement à ces réunions.
La centrale nucléaire de Fessenheim, la Préfecture et l’Autorité de Sûreté Nucléaire, sont invités aux réunions. Les séances se tiennent en présence des médias. Tous les événements d’exploitation y sont présentés et la centrale répond à toutes les questions posées.
Cette Commission Locale de Surveillance a initié des expertises indépendantes accueillies en toute transparence par EDF. Lors des 2èmes révisions décennales de 1999/2000, ces expertises indépendantes mandatées par la Commission Locale de Surveillance ont conclu que la centrale de Fessenheim pouvait être exploitée en toute sûreté jusqu’aux prochaines révisions décennales, et que l’impact radio écologique était à peine mesurable. Le rapport des experts a été présenté en Commission Locale de Surveillance et rendu public en 2000.
Des membres de la CLS participent également au moins 1 fois par an, à des inspections de l’Autorité de Sûreté, en tant qu’observateurs. Ils assistent également régulièrement aux exercices de crise (Plan d’Urgence Interne) en tant qu’observateurs.
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