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Academic year: 2022

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Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne ED 112

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OURNÉE

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OCTORALED

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RCHÉOLOGIE

22 mai 2013, INHA

APPRÉHENSION ET QUALIFICATION

DES ESPACES AU SEIN DU SITE ARCHÉOLOGIQUE

PRÉ-ACTES

Antoine Bourrouilh, Nairusz Haidar Vela, Pierre-Emmanuel Paris

Mars 2013

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Sommaire

Appel à communication : APPRÉHENSION ET QUALIFICATION DES ESPACES AU SEIN DU SITE ARCHÉOLOGIQUE : Définition, identification et clé interprétative...4 Remerciements...5 Communications orales...6

I.-F. Simon, Du champ de repos à l'habitat, limites et spécificités des espaces mortuaires en Alsace, entre 4500 et 20 av. n.-è. Aspects historiographiques et étude de cas à travers les fouilles d'Entzheim et de Geispolsheim...7 R.-M. Bérard, De la relégation à la nécropole : appréhender et qualifier les espaces funéraires dans le monde grec antique...8 D. Costanzo, L’espace funéraire de Tarente. Paysage, monuments et matériaux de la nécropole grecque...9 N. Baills, Les enfants en bas âge à l’époque gallo-romaine : identification des lieux

d’inhumation et marqueurs matériels...10 S. Zanella, De l’ambiguïté des formes. Entre la maison « privée » et la maison « publique » ? Un cas d'étude à Pompéi...11 E. Kodas, Les bâtiments « communautaires » et leur rôle sociopolitique au PPNA-PPNB ancien à Jerf el- Ahmar : Espaces collectifs et Espaces privés...12 F. Defendenti, Le site néo-assyrien de Tell Masaïkh en Syrie. Identification, étude et

interprétation des différents types d'espaces...13 C. Capel, Jebel Mudawwar : une montagne fortifiée au Sahara. Site militaire ou site

communautaire ?...14 P. J.-B. Coulibaly, Critères d’identification et organisation spatiale des vestiges métallurgiques en pays toussian...15 A. Giosa, Archéopédologie et analyses spatiales...16 Posters...17 L. Berrio, Apport de l’analyse spatiale des données carpologiques à l’appréhension des espaces fonctionnels de quatre bâtiments rubanés à Marainville-sur-Madon « sous le Chemin de

Naviot » (Vosges, Lorraine)...18 G. Daoulas, De la spatialisation des données carpologiques à la détermination de la fonction des structures au sein du site archéologique. L’exemple de Vitry-sur-Orne « ZAC de la Plaine » (57)...19

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Appel à communication :

APPRÉHENSION ET QUALIFICATION DES ESPACES AU SEIN DU SITE ARCHÉOLOGIQUE :

Définition, identification et clé interprétative

Le thème de recherche proposé cette année permettra aux intervenants de s’interroger sur l’ensemble des marqueurs matériels (artefact ou écofact) servant à l’identification d’espaces aux fonctions distinctes au sein du site : lieux de cultes, espaces funéraires, secteurs d’habitation ou d’artisanat.

En effet, il est fréquemment question en archéologie d’analyser les modes d’implantation des populations anciennes en s’attachant particulièrement à l’examen des espaces sciemment divisés (ou non) en fonction d’activités spécifiques qui d’elles-mêmes justifient bien souvent ces multiples séparations spatiales. Existe-t-il des critères intrinsèques et/ou extrinsèques récurrents selon les espaces archéologiques ? Quels sont les éléments tangibles permettant à l’archéologue d’identifier des pratiques singulières, qu'elles soient d’ordre cultuel ou funéraire, et de les opposer aux sphères domestiques ou artisanales ?

Un grand nombre d’axes de recherche peuvent ainsi être explorés à travers cette thématique.

Selon les périodes et les aires chronoculturelles, les définitions données et les valeurs symboliques accordées aux espaces cultuels, funéraires, domestiques ou artisanaux varient, tout comme leurs agencements qui s’effectuent selon des logiques spatiales différentes. La question de l’examen du mobilier archéologique est également au coeur de l’identification de ces zones d’activités particulières qui engendrent bien souvent l’emploi de matériaux caractéristiques (que ce soit céramique, éléments architecturaux, amas osseux spécifiques, etc.). Enfin, ces analyses intrasites, par les interprétations sociales qu’elles permettent d’émettre, enrichissent la connaissance de l’organisation interne des sociétés du passé.

Les doctorants ou jeunes docteurs en archéologie de toutes les aires chronoculturelles représentées au sein de l’École Doctorale d'Archéologie de Paris 1 (ED112) ou de l’École Doctorale de l’EPHE (ED 472) sont invités à présenter leurs réflexions sur cette thématique dans le cadre de leurs travaux de recherche.

Les doctorants ou jeunes chercheurs qui sont dans l’impossibilité d’être présents lors de la Journée peuvent proposer un poster (à préciser impérativement dans le titre).

Cette journée donnera lieu à une publication dans la collection ArchéoDoct aux Publications de la Sorbonne.

Cette journée d'étude se déroulera le mercredi 22 mai 2013, à l'INHA, salle Jullian.

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Remerciements

Nous tenons à remercier Pierre-Marie Blanc (CNRS) qui a accepté d'être le modérateur de cette journée.

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C

OMMUNICATIONS ORALES

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Du champ de repos à l'habitat, limites et spécificités des espaces mortuaires en Alsace, entre 4500 et 20 av. n.-è. Aspects historiographiques et étude de cas à

travers les fouilles d'Entzheim et de Geispolsheim

Isabelle-Frances Simon Doctorante

UMR 8215

Directeur de thèse : Jean-Paul Demoule

Dès le milieu du Vème millénaire av. n.-è., les sociétés néolithiques ont recours à de nombreuses et diverses nouvelles formes d'espace mortuaire. Les premiers grands monuments funéraires sont érigés, les premières nécropoles apparaissent et scindent le paysage en plusieurs espaces spécialisés. Ces formes de regroupement, présentes à travers toute l'Europe occidentale, marquent les prémices de la complexification et de la hiérarchisation des sociétés, mettant ainsi en évidence l'ensemble des inégalités, qui seront présentes jusque dans la mort. Le recrutement des défunts se fait dès lors sur différents critères, que ce soit d'ordre biologique (traitement différentiel des périnataux et des enfants en bas âge), d'ordre pathologique (épidémies par exemple), d'ordre politique (gestion des sépultures de crise, massacres) ou d'ordre social (fonction de son statut, de son appartenance quelconque). Si les champs de repos que sont les nécropoles se forment à ce moment-là, tous les défunts n'y sont pas dévolus ; en parallèle, d'autres formes d'espaces dédiés aux morts sont reconnues en contexte domestique. Les restes humains sont ainsi quelquefois identifiés dans des fosses circulaires s'apparentant à des silos, dans des cuvettes, dans des fossés d'enceinte, et parfois même se mêlent aux rejets détritiques. Morts et vivants habitent ainsi des espaces distincts, mais jointifs1.

Cette stratification de la société, reconnue dans la vie comme dans l'au-delà, va perdurer pendant toute la protohistoire ; et, à travers cette étude, nous nous proposons d'appréhender les différents questionnements liés aux limites, aux spécificités, à la pérennité et à la coexistence de ces espaces mortuaires, au fil du temps, en Alsace, afin d'en retracer au mieux les aspects historiographiques.

1 CHAMBON P. (2012) - Regards sur la mort au Néolithique moyen, mémoire d'HDR, dir. H. Duday, Université Bordeaux I, 195 p.

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De la relégation à la nécropole :

appréhender et qualifier les espaces funéraires dans le monde grec antique

Reine-Marie Bérard Doctorante

UMR 7041

Directeur de thèse : Francis Prost

Dans l’approche archéologique des sociétés antiques, les espaces funéraires peuvent d’abord apparaître parmi les plus faciles à caractériser : ils se définissent en effet par la présence d’ossements humains qui constituent un marqueur fort, théoriquement absent de tous les autres types d’espaces (urbain, religieux, commercial). Dans le monde grec antique, les morts sont ainsi généralement regroupés dans des zones spécifiques en dehors des murailles de la ville : les nécropoles.

Cependant, la caractérisation archéologique de la nécropole n’est pas si évidente qu’il n'y paraît : si l’on désigne par ce terme le regroupement d’un nombre important de sépultures, on peut se demander ce qui définit à proprement parler l’espace funéraire : s’agit-il des restes humains eux- mêmes ? Ou d’un espace matérialisé physiquement, comme les vestiges de murs autour de certaines nécropoles coloniales semblent le suggérer ? La nécropole délimitée, mise à l’écart de la cité par l’enceinte, doit pourtant être considérée aussi comme un espace dynamique, étroitement connecté au monde des vivants par les portes et les routes qui servent de traits d’union entre les deux mondes.

La cité des morts apparaît ainsi comme un reflet de la cité des vivants, dont la représentativité doit néanmoins être questionnée : en examinant les principes de sélection de la population des nécropoles, on peut parvenir à une image plus précise des rapports entre espace urbain et funéraire.

En outre, si la nécropole constitue la principale forme de l’espace funéraire dans le monde grec antique, il est d’autant plus intéressant d’étudier tous les dépôts humains qui n’en font, précisément, pas partie : quel statut accorder par exemple, aux nombreuses inhumations d’enfants dans les zones d’habitat ou d’artisanat ? L’implantation de sépultures dans ces milieux ne semble pas affecter leur fonction première, à la différence des dépôts humains découverts en contexte religieux (sacrifices ou héroïsations) qui contribuent eux-mêmes à définir l’espace comme sacré et à en préciser la fonction et la destination.

En tenant compte de l’intentionnalité du dépôt, de la mise en scène funéraire ainsi que du symbolisme plus ou moins fort attaché à chaque lieu, nous examinerons donc les différents statuts accordés aux espaces sépulcraux dans le monde grec antique à travers l’étude des vestiges archéologiques.

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L’espace funéraire de Tarente.

Paysage, monuments et matériaux de la nécropole grecque

Daniela Costanzo Doctorante UMR 8546

Directeur de thèse : Stéphane Verger

La nécropole de Tarente est l’une des plus étendues et typologiquement diversifiées en Grande Grèce. La pluralité d’indicateurs matériaux a permis aux archéologues de reconstituer le paysage funéraire tarentin, ses limites et son évolution dès la fondation dorique jusqu’à la conquête romaine. Même le moment précis d’installation de la nécropole a été reconnu grâce au dépôt de céramique (« pozzo D’Eredità ») créé à la suite d’un processus de « purification » avec l’épuisement des plus anciennes tombes indigènes.

Les indicateurs matériaux qui caractérisent la nécropole tarentine, structurée de façon complexe par différentes typologies funéraires et architecturales, sont multiples : les tombes à chambre du VIème siècle, qui représentent un important facteur d’originalité dans le monde grec en symbolisant en plus l’affirmation d’une aristocratie coloniale ; les sacella, probablement lieux de cultes funéraires, dont on connaît les revêtements architecturaux en terre cuite et, dans un cas, les fondations ; hypogées, naìskoi et semata qui caractérisent l’espace des morts durant l’époque hellénistique.

En termes de subdivision de l’espace dans la même nécropole (un « espace dans l’espace ») un exemple très intéressant est fourni par les tombes du Corinthien Moyen et Tardif près de l’Hôpital destinées principalement aux enfants et aux bébés. Au milieu du Vème siècle l’espace funéraire est intégré dans l’habitat par la fortification : cette particularité a eu grand écho dans la littérature ancienne, qui a soutenu la non-distinction entre l’espace funéraire et celui des vivants.

Les œuvres d’aménagement constituent d'autres marqueurs matériels : une série de mailles transversales attestée dès la seconde moitié du IVème siècle.

En conclusion, l’interprétation de l’espace funéraire tarentin et de sa stratification pendant les siècles par différents indicateurs matériels permet d’aborder de nombreux problèmes historiques, sociaux, artistiques et religieux de la ville grecque.

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Les enfants en bas âge à l’époque gallo-romaine : identification des lieux d’inhumation et marqueurs matériels

Nathalie Baills Post-doctorante UMR 7041

Directrice de thèse : Françoise Dumasy

Durant la période gallo-romaine, les sépultures des tout petits enfants connaissent une grande hétérogénéité. Certains sont inhumés au sein des nécropoles communautaires, d’autres dans des lieux de vie, souvent des habitats. Ce type de tombes, sans dépôt funéraire et dépourvu de signalisation, laisse peu de traces. Comment alors déterminer la présence de ces tombes dans un tel contexte ? Le corps de ces enfants, souvent mal conservé, est-il inhumé dans un contenant particulier ou localisé dans un endroit spécifique du bâtiment ? Autant d’indices qui pourraient permettre de les trouver.

Au sein des nécropoles communautaires, les individus infantiles sont souvent regroupés dans des secteurs particuliers, généralement près de l’enceinte funéraire. Ces zones concernent surtout les sujets périnatals (7e mois lunaire – 28 jours). Or, ces derniers sont fréquemment inhumés dans des contenants spécifiques : vases funéraires ou tuiles imbrex. Ces tombes, peu profondes, subissent l’aléa du temps, des labours et des intempéries. On constate donc très souvent l’absence d’ossements. Certains chercheurs se sont interrogés sur la fonction de ces contenants vides d’éléments osseux, notamment les imbrices. S’agit-il de sépultures d’enfants ou de marqueurs de tombes ? À Tavaux « les Charmes d’Amont » (Jura), 62 tuiles imbrex sans couverture ont été trouvées dans la nécropole. Ces imbrices étaient regroupées dans trois secteurs, généralement à l’écart des crémations. Aucune n’avait d’éléments osseux. Douze de ces imbrices comportaient un dépôt. Si on fait abstraction de ces tuiles, l’aire funéraire de Tavaux ne comporte aucun enfant de moins d’un an, les crémations également. Pourtant, dans une autre nécropole, située à 1,5 km, les imbrices qui avaient encore leur couvercle contenaient des individus périnatals. Les autres, sans mode de protection, étaient vides d’ossements. On comprend donc l’importance d’identifier la fonction de ces contenants pour le recrutement de l’espace funéraire.

(11)

De l’ambiguïté des formes. Entre la maison « privée » et la maison « publique » ? Un cas d'étude à Pompéi

Sandra Zanella Doctorante UMR 8546

Directeur de thèse : Olivier de Cazanove

Avec la découverte des villes ensevelies par le Vésuve, le plan de la maison romaine, telle que Vitruve nous l'a décrite, a trouvé enfin son visage. Une structure complexe articulée, à partir du IIe siècle avant J. C., autour de deux espaces : l'atrium d'un côté et le péristyle de l'autre. Chacune de ces deux structures est revêtue d'une fonction précise : public, l'atrium serait réservé à accueillir les clientes qui venaient demander audience au patronus de la maison ; « privé », le péristyle serait réservé à un entourage plus restreint, aux « amis ».

Ce schéma d'habitation montre une importante longévité. Développé pendant les VIe et Ve siècles, il jouit d’une diffusion maximale entre les IIIe et Ier siècles avant notre ère, période pour laquelle nous conservons le plus grand nombre d'exemples.

Loin d'être si simple, la question de la maison à plan canonique continue depuis plus d'un siècle à être un sujet d'étude privilégié. En particulier, la double fonction de son organisation, privée et publique, maison d'habitation, mais aussi maison de représentation et de vie politique, évoque des réflexions continues.

À travers l'étude la Casa dei mosaici geometrici à Pompéi, nous chercherons à nous interroger sur la fonction de cette maison à plan canonique « tardive ». Si, en effet, le plan canonique répond aux exigences de vie publique du dominus est-il possible qu'il soit devenu le symbole de la vie publique en général ? Est-il possible qu'il soit devenu un lieu communautaire de réunion, non plus en connexion avec une familia, mais propre à une communauté ?

(12)

Les bâtiments « communautaires » et leur rôle sociopolitique au PPNA-PPNB ancien à Jerf el- Ahmar : Espaces collectifs et Espaces privés

Ergul Kodas Doctorant UMR 7041

Directeur de thèse : Pascal Butterlin

Les villages du Proche-Orient du IXe millénaire (PPNA-PPNB ancien) sont marqués par un nouveau type de construction appelé à jouer un rôle essentiel : c’est en effet à cette époque que des maisons d’habitation à caractère strictement non domestique et systématiquement enterrées font leur apparition. C’est sans doute la première attestation historique clairement visible d’une différenciation sociale par l’architecture. Or les réflexions menées autour de ces bâtiments ont conduit à leur attribuer divers adjectifs censés représenter leurs fonctions, tels que « bâtiments collectifs », « bâtiments communautaires », « bâtiments monumentaux », « bâtiments publics »,

« bâtiments cultuels », « bâtiments de stockage » ou encore « mégalithiques ». La terminologie reflétant ici des interprétations très variées, souvent complémentaires et formulées essentiellement à partir de données architecturales, démontre bien que le terme de « bâtiment » est loin d’être neutre.

Le site de Jerf el Ahmar est situé à l’est d’Alep (Syrie), sur la rive est de l’Euphrate. Les fouilles ont été réalisées sous la direction de Danielle Stordeur entre 1995 et 1999, avant que le site ne soit englouti sous les eaux du barrage Tichrine. Il a été occupé entre 9200 et 8500 ans av. J.-C.

(PPNA, PPNA-PPNB ancien). Des habitations domestiques et cinq bâtiments communautaires ont été relevés dans la partie est et ouest du site. Des bâtiments domestiques ont été construits autour ou à proximité des bâtiments communautaires et une distinction est très visiblement présente entre les bâtiments domestiques et les bâtiments communautaires. Une installation spatiale liée aux organisations sociales et socioéconomiques commence donc à prendre sa place dans les villages néolithiques.

À partir de là, notre ambition est d’affiner, dans la mesure du possible, notre perception de ces constructions et de distinguer les espaces « domestiques » et « collectifs » au sein du site de Jerf el-Ahmar. De plus, la présence des dépôts de crâne et/ou d’un squelette sans crâne dans des bâtiments « communautaires » ouvre une autre perspective pour leur interprétation.

Dans cette optique, nous nous proposons de revisiter ces données et de les confronter aux restes archéologiques retrouvés dans ces bâtiments afin de pouvoir définir leurs caractères architecturaux et leurs fonctionnements quotidiens. Cette étude spatiale nous permettra d’avancer nos connaissances pour le bâtiment collectif et le bâtiment privé et les espaces collectifs, les espaces privés et également leur organisation spatiale sur un village néolithique. Ainsi seront proposées des interprétations sociales à partir des données architecturales mises au jour à Jerf el-Ahmar.

(13)

Le site néo-assyrien de Tell Masaïkh en Syrie

Identification, étude et interprétation des différents types d'espaces

Federico Defendenti Doctorant

EPHE, ED 472, UMR 8167

Directrice de thèse : Maria Grazia Masetti-Rouault

Dès le début des fouilles, au XIXème siècle, l’archéologie « mésopotamienne » a dû se confronter à des problèmes spécifiques d’interprétation et de compréhension des espaces bâtis, de leur forme et de leur impact sur le paysage. Les recherches se sont d’abord concentrées sur les

« tells », les collines artificielles formées par les ruines des grands centres urbains caractéristiques du Proche-Orient ancien, d'après les récits bibliques ou les descriptions d'Hérodote. Dans les capitales néo-assyriennes du Ier millénaire av. J.-C., les travaux ont concerné surtout les

« citadelles », les quartiers formés par les bâtiments officiels, où se trouvaient l’architecture, les archives cunéiformes et les œuvres d’art liées à l’expression de l’idéologie du pouvoir en place.

Aujourd’hui, même si les programmes de fouilles au Proche-Orient insistent encore, et surtout, sur l’étude des centres « urbains », la recherche archéologique se fonde maintenant, de plus en plus, sur l’exploration et la connaissance du paysage, du milieu, naturel et anthropisé, qui entoure l’occupation, et qui en explique la forme, la répartition, le développement, et aussi l’économie. Ces études, fondées sur l’utilisation de nouveaux moyens et techniques de recherche, intègrent désormais les données archéologiques provenant des fouilles.

C’est dans cette perspective que la Mission archéologique, dirigée par Mme M.G. Masetti- Rouault, a développé depuis 1996 un programme de recherche à Tell Masaïkh (vallée du Bas Moyen- Euphrate syrien). Membre de cette mission, je présenterai, dans le cadre de mon travail de thèse sur l’urbanisme néo-assyrien, quelques cas concernant l'identification — en particulier dans les niveaux correspondant à la fondation et à l’évolution d’une colonie d’époque néo-assyrienne — de la fonction des espaces et des bâtiments dans le contexte urbain à partir de l’analyse des structures, du matériel et de la stratigraphie. La compréhension et l’interprétation de l’histoire globale de cette occupation, et, dans le détail, de l’évolution du bâti, se fonde sur l’utilisation conjointe des informations concernant les espaces et les structures du site — palais, citadelle et ville basse — et de celles provenant de l’étude de son paysage, milieu et environnement.

(14)

Jebel Mudawwar : une montagne fortifiée au Sahara Site militaire ou site communautaire ?

Chloé Capel Doctorante UMR 7041

Directeur de thèse : Jean Polet

La forteresse du Jebel Mudawwar, dans le Sahara marocain, aujourd’hui davantage connue des cinéphiles que des archéologues, reste un site très peu documenté et dont la dégradation s’avère rapide depuis deux décennies. Dans le cadre de prospections sur le territoire de Sijilmassa, célèbre ville caravanière médiévale située à moins de 15 km du Mudawwar, un inventaire exhaustif et un relevé des structures archéologiques lisibles en surface ont été menés afin d’entreprendre une première étude approfondie de cet ensemble jusqu’alors inédit. En plus de spectaculaires aménagements défensifs, la prospection a mis en évidence de nombreuses structures hydrauliques, funéraires et domestiques dispersées au cœur du périmètre fortifié.

En l’absence de fouilles, la réflexion engagée sur ce site — très peu stratifié du fait du contexte saharien — repose uniquement sur l’observation des vestiges de surface et des éléments environnementaux. En s’appuyant par ailleurs sur l’abondante, quoique partielle, bibliographie consacrée à la castellologie marocaine, l’objectif de la réflexion est de déterminer la fonction première de ce site, désormais daté du XIIe siècle, et plus précisément d’estimer s’il s’inscrit dans un programme de constructions étatiques ou dynastiques à vocation militaire, comme celui bien connu des Almoravides, ou si cette forteresse relève davantage de logiques locales liées aux problématiques rurales et/ou communautaires.

(15)

Critères d’identification et organisation spatiale des vestiges métallurgiques en pays toussian

Pon Jean-Baptiste Coulibaly Doctorant

UMR 7041

Directeur de thèse : Manuel Gutierrez

La paléométallurgie du fer est le secteur archéologique le mieux étudié par les archéologues au Burkina Faso. Mais la couverture nationale concernant les connaissances de cette activité connaît quelques carences. Certaines zones et certaines périodes sont mieux étudiées que d’autres. Les sites de réduction du minerai de fer ainsi que les structures de réduction de l’espace numu dans l’ouest du Burkina ont été très peu étudiés ou ne bénéficient que de courtes descriptions. Les Numu ont joué un rôle clé dans l’histoire de la zone. Ces artisans producteurs de fer et fabricants d’outils et d’armes ont laissé de nombreux témoins de leur activité. L’importance des vestiges métallurgiques témoigne d’une intense activité métallurgique en pays toussian.

Les traces de cette activité se résument très généralement à des buttes ou des épandages de scories. Alors que certaines buttes se sont constituées sur les ateliers de réduction renfermant les restes de four, d’autres sont de simples amas de scories constitués postérieurement à l’abandon du site. Face à ce constat, la question est de savoir quels sont les indices qui permettent de différencier un atelier de réduction d’un simple amas ou bute de scorie.

L’intérêt de ce travail est donc d’identifier les différentes composantes des sites et leur organisation. En effet, nous allons pour le présent travail nous intéresser surtout à l’identification des indices de reconnaissance des sites archéologiques relevant de la métallurgie ancienne du fer.

Aussi nous tenterons de comprendre la répartition des vestiges sur les sites.

(16)

Archéopédologie et analyses spatiales

Alain Giosa Doctorant UMR 7041

Directeur de thèse : Christophe Petit

La caractérisation des espaces au sein des sites archéologiques dépend des paramètres intrinsèques à l’opération archéologique : la (ou les) méthode(s) d’investigation mise(s) en œuvre (fouille extensive, sondage, prospection pédestre, prospection géophysique…) ; la précision des données récoltées (méthode de collecte du mobilier : par passe, par unité stratigraphique, avec ou sans géolocalisation / triangulation / implantation d’un carroyage) ; la grille de lecture et les compétences de l’archéologue responsable de l’opération. Des paramètres extrinsèques à l’opération sont également à prendre en compte : les modalités de son utilisation durant la période d’occupation (nettoyage des sols d’habitat, curage des puits et fosses, reconversion des bâtiments) ; la taphonomie du site archéologique.

La démarche archéopédologique a une méthodologie singulière qui permet de renouveler le jeu de donnée à disposition lors de l’interprétation des espaces au sein des sites archéologiques. Il s’agit d’identifier et de spatialiser les marqueurs physiques et chimiques des activités humaines conservés dans les sols (utilisation combinée de différents outils de prospection mis en relation au sein d’un système d’information géographique). Les études archéopédologiques peuvent prendre place tant en contexte intrasite que hors site.

En effet, la plupart des pratiques culturelles et culturales sont à l’origine d’une modification notoire de la composition et de la structure des sols. Certaines de ces modifications des sols ont une durée de vie très longue, notamment en contexte forestier. Ainsi, le parcellaire antique conservé sous la forêt de Roche Chambain a été étudié. L’approche archéopédologique a permis de préciser la spatialisation des activités agricoles au sein de cet ensemble constitué de 44 parcelles et enclos matérialisés par des murs en pierres sèches. En complément de l’étude de l’instrumentum il a ainsi été possible de préciser le fonctionnement du système agro-pastoral de cette unité de production.

(17)

Posters

(18)

Apport de l’analyse spatiale des données carpologiques à l’appréhension des espaces fonctionnels de quatre bâtiments rubanés à Marainville-sur-Madon « sous le

Chemin de Naviot » (Vosges, Lorraine)

Laura Berrio Doctorante

UMR 7041 et UMR 8215

Directeurs de thèse : Christophe Petit, François Giligny

La carpologie est la discipline qui permet d’aborder la question de l’acquisition, du développement et de la diffusion des pratiques agricoles et alimentaires, à travers l’étude des fruits et des graines en contextes archéologiques tels que les silos, les fosses, les foyers, les puits et les latrines. Plus rares sont les analyses portant sur le remplissage des trous de poteau des bâtiments.

L’étude du site néolithique de Marainville-sur-Madon « sous le Chemin de Naviot » (Vosges) a permis de proposer un modèle de distribution fonctionnelle des unités domestiques, grâce à l’analyse des données carpologiques en provenance des trous de poteau intérieurs (regroupés en tierces) de quatre bâtiments rubanés.

L’analyse spatiale des valeurs des densités (carporestes/litre de sédiment brut) ainsi que des taxons a permis de mettre en exergue une répartition hétérogène des données carpologiques. Ces résultats, croisés avec d’autres données archéologiques telles que les nodules de terre rubéfiée, ont rendu possible la proposition d’un modèle de distribution des activités à l’intérieur de l’unité domestique : une zone de passage au sud-est au plus près de l’entrée de ces longues maisons, une zone d’activité dans la partie centrale (foyer culinaire et gestion des céréales) et une zone de stockage des céréales et des légumineuses au nord-ouest à l’arrière de la maison.

Le but de cette présentation est de démontrer que la mise en place d’un protocole d’échantillonnage systématique, en vue des études carpologiques et concernant les structures en creux sur les sites d’habitat, permet d’obtenir des résultats porteurs sur la compréhension de la fonctionnalité des unités domestiques au sein du site archéologique.

(19)

De la spatialisation des données carpologiques à la détermination de la fonction des structures au sein du site archéologique.

L’exemple de Vitry-sur-Orne « ZAC de la Plaine » (57)

Geneviève Daoulas Doctorante

UMR 7041

Directeurs de thèse : Christophe Petit, Pierre Ouzoulias

Mis au jour lors de fouilles préventives Inrap en 2002, 2004 et 2007 sous la direction de Franck Gérard (Inrap Grand Est Nord), le site de Vitry-sur-Orne « ZAC de la Plaine » (57) présente une continuité d'occupation du Néolithique au Moyen Âge (Xe siècle). L’occupation gallo-romaine a été repérée par la découverte de dix bâtiments à vocation agricole. Une occupation médiévale a également pu être mise en avant avec un quartier artisanal daté de l’époque mérovingienne constitué de huit cabanes excavées autour d’une cour, de deux bâtiments et d’une cinquantaine de fours et foyers.

Les résultats issus de l’étude carpologique ont fait l’objet d’une analyse spatiale. Grâce à l’étude des valeurs des densités de macrorestes ainsi qu’à la représentativité des espèces par unités archéologiques, des spécialisations de certaines structures en lien avec des activités agricoles ont pu être mises en évidence. En effet, la spatialisation des données carpologiques a permis de relier certains bâtiments gallo-romains avec le traitement post-récolte des denrées végétales. Des fonctions de stockage ont été de la même manière mises en avant avec notamment une répartition différentielle des denrées au sein d’un bâtiment. L’utilisation comme zones de stockage de certains fonds de cabanes mérovingiens en fonction de la nature des denrées (céréales ou légumineuses) a été mise en avant lors de cette étude spatiale.

Ce poster sera l’occasion de présenter les potentialités de la spatialisation des données carpologiques dans le but d’appréhender les espaces au sein des sites archéologiques ainsi que de démontrer l’importance de mettre en place des protocoles d’échantillonnage systématiques lors des fouilles archéologiques.

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