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Biopsie mammaire sous IRM : indications et limites

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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HAL Id: hal-03575831

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03575831

Submitted on 15 Feb 2022

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Biopsie mammaire sous IRM : indications et limites

J. Chopier, I. Thomassin Naggara

To cite this version:

J. Chopier, I. Thomassin Naggara. Biopsie mammaire sous IRM : indications et limites. 34° Journées de la Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire (SFSPM), Paris, 2012. Acquis et limites en Sénologie, Nov 2012, Paris, France. pp.280. �hal-03575831�

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Breast biopsy under MRI guidance:

Indications and limits

J. Chopier et I. Th omassin Naggara 1

Mots clés : biopsie mammaire sous IRM Keywords: MRI guidance

Introduction

L’IRM mammaire détecte des cancers occultes cliniquement et en imagerie conventionnelle. Si une lésion suspecte est repérée, la biopsie sous IRM permet de déterminer sa nature mais avant de la réaliser, la recherche de sa traduction en échographie et en mammographie est indispensable [1]. La biopsie sous IRM reste un examen non usuel en raison de l’accès limité aux machines et de sa durée.

Poser l’indication d’une biopsie sous IRM

Affi rmer le caractère pathologique de la prise de contraste

Il faut d’abord affi rmer le caractère pathologique de la prise de contraste en éliminant les « fausses » prises de contraste liées à des rehaussements glandulaires physiologiques ou d’origine hormonale.

Hôpital Tenon, 75020 Paris, France

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Affi rmer l’absence d’une traduction en imagerie de ce rehaussement

Il faut ensuite affi rmer l’absence d’une traduction en imagerie de ce rehausse- ment par une échographie de seconde intention et une relecture dirigée de la mammographie.

Une corrélation positive avec un examen d’imagerie conventionnelle permet l’obtention rapide et aisée d’un diagnostic par une biopsie écho-guidée ou sous stéréotaxie. Ces examens doivent être pratiqués rapidement pour ne pas retarder la prise en charge.

Effi cacité de l’échographie de seconde intention

L’effi cacité de l’échographie de seconde intention rapportée dans la littérature est variable de 23 à 89 % [2]. Sa pratique n’est pas aisée car elle repose sur la mise en évidence d’images subtiles ou de petite taille non repérées initialement sur un examen échographique standard. Le radiologue doit avoir connaissance de toutes les données : mammographiques, échographiques et IRM. Dans plus de 50 % des cas, cette échographie de « second look » permettra de repérer la lésion.

Une corrélation échographique est plus fréquente pour les rehaussements avec syndrome de masse [3]. La Trenta et al. ont montré que le fait que ces lésions aient une traduction échographique serait plutôt en faveur de leur nature maligne [4].

Relecture ciblée de la mammographie

Des clichés localisés et en agrandissement doivent être réalisés centrés sur le site de l’anomalie IRM. La découverte de microcalcifi cations, d’une distorsion ou d’une asymétrie pourrait conduire à une biopsie stéréotaxique [1, 5].

Synthèse

La confi rmation de la concordance entre l’image échographique ou mammogra- phique est indispensable en positionnant un clip en fi n de biopsie.

En cas de doute sur l’exactitude du ciblage, une séquence IRM permettra de vérifi er le bon positionnement. Si l’IRM post-biopsie démontre que le site de biopsie ne correspond pas à la lésion ciblée initialement, une biopsie sous guidage IRM doit être proposée à la patiente.

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Même en cas de ciblage correct, une IRM de contrôle est nécessaire à 6 mois.

Absence de corrélation avec l’imagerie conventionnelle ?

L’absence de corrélation échographique ou mammographique ne permet pas d’affi rmer la bénignité d’une lésion. Selon diff érentes études, un cancer est confi rmé pour 14 à 57 % des prises de contraste IRM suspectes sans corrélation échographique [2].

Pour les lésions classées Bi-Rads 3 en IRM, des prélèvements sous IRM sont organisés rapidement dans un contexte de haut risque génétique ou de lésion maligne concomitante. Dans les autres cas, un contrôle à 6 mois est proposé.

Des explications doivent être données à la patiente et à son médecin traitant sur sa nécessité. La biopsie sous IRM sera envisagée en cas de persistance ou de majoration de la prise de contraste anormale.

Pour les lésions classées Bi-Rads 4 ou 5, la biopsie sous IRM est impérative.

Rappelons que l’incidence du cancer augmente avec la taille de la lésion détectée à l’IRM [6].

Modalités pratiques

Type de matériel utilisé : antenne et aiguille

L’antenne de surface doit permettre un accès au sein, la plupart des systèmes l’abordent par voie latérale interne ou externe.

Des macrobiopsies doivent être réalisées avec des aiguilles de gros calibre (11-7 G). Les recommandations sont de réaliser au minimum 18 prélèvements (calibre 11G), la mise en place d’un clip est systématique en fi n de procédure [7].

Résultats

Dans la série multicentrique de Perlet, le pourcentage de lésions malignes est de 27 %, atypique 3 % et bénignes 70 %. La biopsie est réalisée avec succès dans 98 % des cas [8]. La taille ne semble pas un facteur limitant. La durée moyenne de la procédure est de 70 min pour une lésion. Les complications sont rares, hémorragiques ou infectieuses.

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Limites

Malgré un taux élevé de succès démontré dans plusieurs publications (tableau I), la technique de biopsie sous guidage IRM a des contraintes en limitant son usage comparativement aux biopsies avec d’autre guidage.

Tableau I. Taux élevé de succès (d’après David et al. [2]).

Étude Taux de réussite

technique Taux de malignité Faux négatif Fischer, 2009 365/389 (96 %) 106/365 (27 %) 2 (immédiat)

Perlet, 2006 517/538 (96 %) 138/517 (27 %) 0

Gebauer, 2006 42/42 (100 %) 11/42 (26 %) 1 (immédiat)

Orel, 2006 85/85 (100 %) 52/85 (61 %) 2 (immédiat)

Liberman, 2005 95/98 (97 %) 24/98 (25 %) 7 (dont 3 atypies)

Lehman, 2005 38/38 (100 %) 14/38 (37 %) 1 (atypie)

Limites techniques de la biopsie sous IRM

Réaliser des prélèvements sous IRM soulève plusieurs problèmes majeurs.

• Accès à la lésion : Le positionnement de la patiente en procubitus et la grille de compression peuvent rendre diffi cile l’accessibilité. Les lésions prépectorales ou rétro-aréolaires sont d’abord diffi cile, de même qu’une épaisseur de sein insuf- fi sante reste un facteur limitant.

• Les aimants sont fermés, donc la réalisation du prélèvement s’eff ectue en dehors.

• Le système de compression peut minimiser l’intensité de la prise de contraste.

Liberman et al. rapportent que 12 % des lésions référées pour biopsie ne se rehaussaient pas au moment de l’examen [9]. Hefl er et al. rapportent un taux de malignité de 10 % pour des lésions qui n’étaient plus visibles le jour de la biopsie, mais revues ultérieurement [10]. Si une lésion n’est pas visible le jour de la biopsie, un contrôle IRM à court terme est suggéré.

• La lésion IRM justifi ant le prélèvement, est repérée car elle entraîne une prise de contraste qui s’atténue rapidement après l’injection.

• La taille de la lésion : petite, elle est diffi cile à repérer.

• La corrélation radio-pathologique reste le problème majeur, rendue diffi cile par l’absence de traduction « ex vivo » du rehaussement IRM. La confi rmation de l’adéquation du prélèvement ne se fait qu’en diff éré. Il est impossible de confi rmer que la lésion est présente dans les spécimens collectés [2]. En cas de

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résultat bénin ou non spécifi que, un contrôle IRM est recommandé à 6 mois.

Les lésions atypiques ou malignes sont opérées.

• Le clip déposé en fi n de procédure est parfois diffi cile à repérer sur la séquence fi nale en raison des remaniements dans la cavité.

Conclusion

Afi n de limiter l’infl ation de biopsies générées par une pratique abusive de l’IRM mammaire, il faut respecter les indications de cet examen [1].

La pratique des biopsies sous IRM n’est pas intuitive, c’est un examen long et coûteux. Elle nécessite une bonne connaissance par le médecin et le mani- pulateur des deux techniques : IRM mammaire et macrobiopsie. Une courbe d’apprentissage et un tutorat sont requis avant de débuter [2]. Cet examen est validé par l’exactitude du siège du prélèvement et les informations obtenues en anatomopathologie. La diffi culté de la corrélation radio-pathologique doit rendre vigilant sur l’interprétation des résultats.

Références

1. Sardanelli F, Boetes C, Borisch B et al. (2010) Magnetic resonance of the breast Recommandations from the Eusoma working group. Eur J Cancer 76: 1296-310

2. David J, Lalonde L, Trop I (2007) Biopsie sous guidage IRM. In : Balleyguier C, Perrot N, Ardens Y, Frey I, Kinkel K, Taieb S, eds. IRM : Sein-Gynécologie-Obstétrique. Paris: Masson ; p. 301-15 3. De Martini WB, Lehman CD, Peacock S, Russel MT (2006) Role of targeted ultrasound in evaluating suspicious breast MRI lesions. Abrégé publié ARRS

4. LaTrenta LR, Menell JH, Morris EA et al. (2003) Breast lesions detected with MR imaging:

utility and histopathologic importance of identifi cation with US. Radiology 227: 856-61 5. Th omassin-Naggara I, Trop I, Chopier J et al. (2011) Nonmasslike enhancement at breast MR imaging: the added value of mammography and US for lesion categorization. Radiology 261: 69-79 6. Liberman L, Mason G, Morris EA, Dershaw DD (2006) Does size matter? Positive predictive value of MRI-detected breast lesions as a function of lesion size. AJR Am J Roentgenol 186: 426-30 7. Kinkel K, Tardivon A (2008) Directive européenne sur l’interventionnel mammaire version française de la société européenne d’imagerie du sein (EUSOBI). Imagerie de la femme 188: 83-8 8. Perlet C, Heywang-Kobrunner SH, Heinig A et al. (2006) Magnetic resonance-guided, vacuum- assisted breast biopsy: results from a European multicenter study of 538 lesions. Cancer 106: 982-90 9. Liberman L, Holland AE, Marjan D et al. (2007) Underestimation of atypical ductal hyperplasis at MRI-guided 9-gauge vacuum-assisted breast biopsy. Am J Roentgenol 188: 684-90

10. Hefl er L, Casselman J, Amaya B et al. (2003) Follow-up of breast lesions detected by MRI not biopsied due to absent enhancement of contrast medium. Eur Radiol 13: 344-6

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