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Jubilé du cinquantenaire de la fondation de la Société suisse des explosifs Gamsen-Brigue

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1010792796 PB 194

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JUBILÉ DU C IN Q U A N T E N A IR E

DE LA FONDATI ON DE LA

S O C I É T É S U I S S E D E S E X P L O S I F S

G A M S E N - B R I G U E

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Iòni

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T A B L E D E S M A T I È R E S

Page

Conseil d’A d m in istra tio n ...4 O rigine de la Société Suisse des E x p l o s i f s ... 9 H isto riq u e de la Société Suisse des E xplosifs p e n d a n t la prem ière

période 1894—1914 17

H isto riq u e de la Société Suisse des E xplosifs p e n d a n t la seconde

période 1914—1944 23

C o n tributions de la Société Suisse des E xplosifs au progrès de l’In ­ d u strie des E xplosifs ...31 Oeuvres sociales de la Société Suisse des E x p l o s i f s ... 37 S itu a tio n actuelle et a v e n ir de la Société Suisse des E xplosifs . . 41 I l l u s t r a t i o n s ...45—50

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C O N S E I L D ’A D M I N I S T R A T I O N

de la Société Suisse des Explosifs, en fonction en 1944

M rs. Joseph de Stockalper, P résident A le x is R oulet, V ice-P résident Paul R. de W ilde,

Secrétaire et A d m in istra teu r-d élég u é François A rm a n g a u A u g . Du four A lb e rt de T orrente E tienne H arlé Louis Harlé B rigue La-Tbur-de-Peilz Genève Gamsen-Glis B rigue Sioii R ouen Paris D I R E C T I O N

Mrs. Paul de W ilde, ln g .C h im . dipi. A u g . D ufour

Genève B rigue

C hef de Fabrication: Mr. François A rm a n g a u Gamsen-Glis

Sous-chef de F abrication: Mr. Jean M a tth e y B rigue

(1912) (1920) (1915) (1930) (1930) (1937) (1915) (1930)

NB. La C ensure n 'a u to risa n t p as la p u blication de plans et de vues d ’E tab lissem en ts im p o rtan ts p our la Défense N ationale, la Société Suisse des Explosifs ne peut, à son g ran d regret, reproduire d an s cette bro ch u re de tels docum ents.

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L E C O N S E I L D ’ A D M I N I S ; T R A) T 1 0 N

A lexis R oulet

V ice-Président

Jos. île Stockalper

P résiden t

P a u l R. De W ilde

Secrétaire et A dm .-délégu é

A ugu ste Dufour F ran çois Armati gau

Albert de Torrenté

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O R I G I N E D E L A

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r, en 1872, lorsque le percem ent du tu n n el du S t-G othard fu t décidé et que la d irection des tra v a u x eut été confiée à l’Ing. Ju le s

Favre, de Genève, ce d ern ier exigea qu’une fabrique de d y n am ite fû t

co n stru ite à p ro x im ité des chantiers.

L ’existence d’une fab riq u e de dynam ite, située a u x environs du tunnel, s’é ta it, en effet, avérée comme absolum ent indispensable, en raiso n de la d iffic u lté qu’a u r a it subie l’ap p rovisionnem ent en explosifs, s’il a v a it fallu les im p o rte r de l’é tra n g e r; car, à cette époque, le tra n s p o rt in te r­ n a tio n a l en é ta it très difficile, et d’a u tre p a rt, aucune fab riq u e d’explo­ sifs m odernes — et p a rtic u liè re m e n t de dy n am ites — n ’e x is ta it encore en Suisse.

L ’en trep rise du G otliard s’aboucha donc avec l’illu stre in v e n te u r de la dy n am ite, Alf. Nobel et avec le groupe Nobel de P a ris , et ce fu t l’origine de la Société Nobel Suisse, qui c o n stru isit a u ssitô t à Isle te n (Uri) la prem ière d y n a m ite rie suisse, sous la d irection des spécialistes Ho fer et

Bender.

I/u s in e fut mise en m arche en 1873 et fo u rn it p e n d a n t les quelques 1U a n ­ nées que d u rère n t la co n struction de la ligne et le percem ent du G othard toute la d y n am ite nécessaire, et se m o n tra de la plus g ran d e u tilité pour la bonne fin du tra v a il.

C ette p a rtic u la rité n ’échappa pas à l’e n tre p re n e u r tessinois de tra v a u x publics P ie tro R o n ch etti, de Bissone, qui fut, à cette époque, en ra p p o rts ta n t avec les d irig e a n ts de l’en tre p rise du G othard qu’avec ceux de la fabrique d’Isleten.

Les années de 1883 à 1893 qui su iv ire n t l’o u v e rtu re de la ligne du Go­ th a rd coïncidèrent avec un trè s g ra n d accroissem ent du m ouvem ent d’é­ changes e n tre l’E urope C entrale et l’Ita lie , si bien que l’opportunité, pour ne pas d ire la nécessité, d’un second g ra n d tu n n el tra n sa lp in , re ­ lia n t la Suisse à l’Ita lie , se fit jo u r peu à peu.

P ie tro R o n ch etti, que des liens politiques et d’a m itié lia ie n t à p lusieurs m em bres du Conseil F éd éral alors au gouvernem ent à Berne, fut in ­ s tr u it p a r eux de l’im m inence d’un accord en tre la Suisse et l’Ita lie , te n d a n t à la co n struction d’un g ra n d tu n n el sous le m assif du Sim plon. C ette circonstance fut à l’origine de la créatio n de la Société Suisse des E xplosifs et de son usine de G am sen-Brigue.

Il v a u t certes la peine de re la te r ici le réc it que feu P ie tro R o n ch etti nous en fit lui-m êm e:

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« J’av ais p rié mon am i, le conseiller fédéral Forrer de me fa ire signe dès qu’il a u r a it acquis la c e rtitu d e que le percem ent du Sim p lo n se ra it dé­ cidé e n tre l’Ita lie et la Suisse.

«Je reçus donc un jo u r un télégram m e p a r lequel il m ’in fo rm a it que la décision a tte n d u e é ta it v irtu ellem en t prise, quoique non encore publiée officiellem ent.

«Sans p erd re u n in sta n t, je convoquai p a r télégram m e l’Ing. X. Bender, qui a v a it c o n stru it et m is en m arche Isle te n en 1873, et qui é ta it m a in ­ te n a n t d ire c te u r de la Société F ra n ç a ise des E xplosifs, de P a ris, de se tro u v e r le su rlen d em ain m a tin à Sion, pour une im p o rta n te a f f a ir e ...» Il fu t exact au rendez-vous. J e lu i expliquai mon projet, qui é ta it de procéder p o u r le percem ent du Sim plon de la même m anière que ç’a v a it été le cas v in g t ans plus tô t pour le G othard, c’est-à-dire d’é ta b lir aux abords im m édiats du S im p lo n une fabrique de D ynam ite.

«Bender se m o n tra to u t-à -fait en th ousiaste de m on idée, et me p ro m it sur-le-cham p son concours.

«Nous frétâm es au ssitô t une v o itu re à un cheval, et p a r la route, nous rem ontâm es la vallée du Rhône, de Sion à B rigue, e x a m in an t a tte n tiv e ­ m ent la contrée, et c h e rc h a n t des yeux, de tous côtés, les em placem ents qui p o u rra ie n t ê tre favorables pour l’établissem ent d’une d y n am iterie dans le genre de celle d’Isleten.

«Après nous être a rrê té s à N iedcrgcstclen et a v o ir jeté notre dévolu su r u n te r r a in qui p o u v a it à p rem ière vue convenir et nous ê tre inform és au su je t de son a c h a t éventuel, nous poursuivîm es n o tre ro u te ju sq u ’à Viège, où nous allâm es v o ir aussi u n e n d ro it qui a u r a it p u fa ire n o tre a ffa ire .

«Enfin, v ers le soir, nous avons a tte in t B rigue, non sans a v o ir re m a r­ qué que l’en trée de la vallée de la Gamsa, p e tit a fflu e n t de la riv e gauche du Rhône, à 4 km de B rigue, o ffra it u n em placem ent qui ra p p e la it sin ­ g u lièrem ent la disposition de la gorge d ’Isleten, au bord du lac des 4 Cantons. .•

«Ce coin, u n peu sauvage, encaissé à la sortie du to rre n t, su r le te rrito ire du ham eau de Gam sen, com m une do Glis, nous sem bla ré u n ir toutes les conditions nécessaires et su ffisa n te s p o u r l’établissem ent de la d y n a m i­ terie, dont le p ro je t é ta it d éjà an cré dans nos cervaux.»

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«A B rigue, nous trouvâm es le ten an cier du B u ffet de la G are term in u s du Chem in de fer Ju ra-S im p lo n , M onsieur Joseph Seiler à qui nous nous ouvrîm es discrètem ent de nos projets.»

«Sur la dem ande que nous lui en faisions, Mr. J . Seiler nous a ssu ra que, si nous avions en vue la création d ’une in d u strie dans le H au t-V alais, nous tro u v erio n s certain em en t un appui m oral et m atériel dans cette p a rtie du canton, et il se m it à notre disposition p o u r nous a id e r à ré a lise r no tre dessein.

«Sans e n tre r dans des détails, .je puis vous dire que quelques jo u rs après cette entrevue, Mr. J . Seiler, que nous avions fait n o tre m a n d a ta ire à cet effet, p re n a it option su r les te rra in s de la scierie W icky et ceux av oisinants, à l’entrée de la gorge de la G am sa, et qui co m p o rtait les d ro its d’eau de la rivière.»

«Voilà com m ent et pourquoi la fabrique de d y n a m ite à été co n stru ite en cet endroit, où elle se trouve encore a u jo u rd ’hui.»

Le ré c it de P ie tro R o n ch etti s’a r r ê ta it là, et rela te ain si l’origine p re ­ m ière de notre fabrique.

Ses prom oteurs p u re n t assez rap id em en t tro u v e r les concours financiers qui leur p a ra is sa ie n t indispensables pour m e ttre l’a ffa ire s u r pied. E n plus de Mrs. R o n ch etti et Bender, quelques am is personnels de ces derniers, la Société F ra n ç a is e des E xplosifs et plu sieu rs actio n n aires de cette dernière, ainsi qu’un groupe v a ia isan fu re n t les fon d ateu rs de n o tre en tre p rise et c o n stitu è ren t le 9 A v ril 1894, p a r d e v an t Mr. Joseph de L avallaz, n o ta ire à Sion, la Société Suisse des Explosifs, S. A., au c a p ital de frs. 200 000, qui d e v a it ê tre appelé p a r fractio n s au fu r et à m esure des nécessités.

L a construction de l’usine, su r les te rra in s achetés à l’entrée de la gorge de la Gam sa fu t décidée et m ise en c h a n tie r sans délai, sous la d irection de Mr. P. R o n ch etti en ce qui concernait les constructions, et de celle de M r. X. B em ler pour ce qui é ta it plus directem ent de l’in sta lla tio n des ateliers.

S im u lta n é m en t à la m ise su r pied de la Société, et à la co n struction de la fabrique, les prom oteurs a v a ie n t à réa lise r une a u tre condition de la plus h a u te im p o rtan ce: celle d’a ssu re r à la fu tu re usine la fo u rn itu re totale ou to u t au m oins de la plus g ran d e p a rtie de l’explosif qui se ra it em ployé au cours des tra v a u x de percem ent s u r le fro n t suisse, car,

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pour des raisons douanières et a u tre s bien com préhensibles, on ne pou­ v a it songer à fo u rn ir de Suisse le fro n t d ’a tta q u e italien.

Comme il é ta it évident que l’établissem ent de la nouvelle fabrique n ’a ­ v a it d’objet que p o u r a u ta n t qu’elle s e ra it chargée de liv re r l’explosif nécessaire au x tra v a u x du Sim plon (côté Suisse), nos prom oteurs, a v a n t même que la Société fû t fondée, a v a ie n t p ris contact avec les leaders de l’e n tre p rise qui v e n a it de son côté de se co n stitu e r aussi, sous la direction de Mrs. Locher et Sulzer, in g én ieu rs d’un g ran d renom .

Un accord provisoire et oral se fit, que l’on p eut résum er ain si:

Si la fabrique de d y n a m ite projetée à Gam sen est effectivem ent con­ s tru ite et m ise en m arche à temps, l’en tre p rise du T unnel s’engage à lui donner le monopole de la fo u rn itu re des dy n am ites nécessaires au percem ent (côté Suisse), pour a u ta n t que le p rix de vente soit égal à celui de la concurrence.

C’est su r cette sim ple prom esse verbale que nos fondateurs, avec un courage et une foi qui to u ch aien t à la tém érité, se m ire n t à l’œ uvre. L a co n stru ctio n de la fabrique fu t poussée énergiquem ent, et en même tem ps, on essaya de conclure le c o n tra t d é fin itif avec l’en tre p rise du Tunnel, devenue en tretem p s la raison sociale B randt, B randon & Cie. Ce fu t le com m encem ent de sérieuses difficultés, vu que l’entreprise, forte de sa position, obligea la Société Suisse des E xplosifs à passer sous de nom breuses et dures fourches caudines, telles que le dépôt d’une forte c aution de g a ra n tie et l’obligation d’a ssu re r la fo u rn itu re des explosifs p o u r une date à laquelle la fabrique a u r a it bien pu ne pas ê tre encore en é ta t de m archer.

M ais, grâce à de nom breux et dévoués concours, tels que celui du con­ seiller fédéral Forrer, qui s’e n tre m it comme n ég ociateur en tre la So­ ciété Suisse des E xplosifs et l’en tre p rise du Tunnel, de la B anque de B ie d m a tte n & Cie. de Si on, (pii se ch arg ea d’a ssu re r la cau tio n de g a ­ ra n tie , et enfin de la Société F ra n ç a ise des Explosifs, qui p r it l’engage­ m ent de fo u rn ir la d y n a m ite au cas où Gamsen v ie n d ra it à ne pouvoir, pour une cause ou l’au tre, te n ir ses enagagem ents, le c o n tra t d é fin itif p u t e n fin ê tre signé.

L a construction de l’usine, de son côté, ne laissa pas de donner bien des peines et des soucis. Il fa lla it, avec des m oyens plus que faibles, con­ s tru ire les m erlons, ateliers, m agasins, équiper la force hyd rau liq u e, les

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com presseurs, les chaudières, etc., si bien q u ’en quelques mois to u t le c a p ital fu t investi sans que l’usine fut term inée.

Mais, selon l’adage, le v in é ta n t tiré , il fa lla it le boire. Les prom oteurs et les ac tio n n aires fire n t l’effo rt fin a n c ie r nécessaire et l’usine p u t être mise en m arche le 1er M ai 1895. Les prem ières q u a n tité s de dy n am ite fu re n t livrées à l’en tre p rise du Sim plon en 189(i, soit environ 24 mois a près la c o n stitu tio n de la Société Suisse des Explosifs.

Les spécialistes indispensables à la co n struction des a te lie rs et ap p a re ils et à leu r m ise en m arche, a v a ie n t été m is à la disposition de la Société p a r Mr. X. Bender, qui les a v a it fa it v e n ir des d y n a m ite rie s françaises de P nulille et de Cugnjj.

L a fabrique de D y n am ite de G am sen a été la prem ière usine de p ro d u its chim iques qui a it été co n stru ite dans le canton du V alais, où dans la suite, l’in d u strie chim ique et électrochim ique se développa d’une m anière to u t-à -fait rem arquable.

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fois en m arche à peu p rès norm ale, et d u ra n t la plus im p o rta n te période de la construction du T unnel du Sim plon (Galerie No. 1), qui s’étend de 1896 à 1906, notre Société, sans c o n n aître une v é ri­ table prospérité, p u t néanm oins a ffe rm ir sa situ a tio n , re n te r m odeste­ m ent le ca p ital investi, et en com m encer l’am ortissem ent.

Les m aladies d’enfance — d ifficu ltés techniques, d’a d m in istra tio n , d’o r­ g an isatio n , de tré so re rie — ne lui fire n t au cunem ent défaut, et il fa llu t p lu sieu rs fois faire appel a u x ac tio n n aires pour consolider la position. M onsieur P. B a nchetti, p résid en t du Conseil de la Société Suisse des E x ­ plosifs, et son g ran d a n im a te u r, p a y a p lu sie u rs fois de sa personne en a v a n ç a n t de ses p ro p res deniers pour fa c ilite r les choses.

Il y eut, à fois réitérées, des rem an iem en ts dans l’a d m in istra tio n et la directio n de la Société, dans le d étail desquels il s e ra it oiseux d’e n tre r a u jo u rd ’hui.

il fut aussi créé des p a rts de fo n d ateu r qui fu re n t rem ises à M rs. B ender e t R onchetti a in si qu’à la Société F ra n ç a ise des E xplosifs, en rém uné­ ra tio n d’ap p o rts nouveaux qu’ils fire n t à la Société Suisse des E xplosifs. Au début du présen t siècle, l’usine é ta it alors en pleine a c tiv ité et les fo u rn itu re s de d y n a m ite au T unnel en co n stru ctio n ab so rb aien t le plus c la ir de sa capacité de production, bien qu’une ce rtain e q u a n tité de d y n a m ite fu t aussi livrée à d’a u tre s e n tre p rises suisses de tra v a u x p u ­ blics. P o u rta n t, ce m arché accessoire ne sem blait pas in té resse r énorm é­ m ent la Société Suisse des E xplosifs, laquelle ne p en sait pas que l’usine de Gamsen s u rv iv r a it à la co n stru ctio n de la ligne et du tu n n el du Sim plon.

Cette supposition, que les événem ents d é m e n tire n t p a r la suite, a v a it été la cause prem ière du fa it que toutes les constructions de l’usine a v a ie n t été conçues p o u r ne d u re r qu’une v in g ta in e d’années, et qu’en conséquence, les pro m o teu rs a v a ie n t envisagé à cet effet la plus stric te économie pour l’am énagem ent de l’usine.

T out a v a it donc été agencé d’une m anière un peu ru d im e n ta ire , qui n ’é ta it pas faite pour fac ilite r le tra v a il.

Une a u tre grosse d iffic u lté ré s id a it dans la distance rela tiv e m e n t g rande qui s é p a ra it l’usine de la g a re de B rigue — près de cinq kilom ètres —, ce qui c ré a it un problèm e de tra n s p o rts peu aisé à résoudre à une épo­ que où la tra c tio n hippom obile é ta it la seule que l’on p û t en visager par­ la route.

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Il ne fa u t pas, en effet p e rd re de vue qu’à l’époque de la création de l’usine de Gamsen, les d y n a m ite rie s passaien t, à ju ste titre , p o u r des établissem ents p a rtic u liè re m e n t dangereux, et elles é ta ien t obligées de se loger dans des en d ro its éloignés de toute agglom ération, en raison des graves explosions dont elles é ta ie n t coutum ières.

C’est cette ra iso n qui a v a it obligé nos fon d ateu rs à placer leu r é ta b lis­ sem ent si loin de la voie ferrée, o b ligation qui e n tr a în a it celle d ’e n tre ­ te n ir toute une cav alerie de chevaux et de m ulets pour effectuer le tra n s p o rt de to u t ce qui é ta it nécessaire pour la construction et la fa ­ brication.

Longtem ps, la fab riq u e de G am sen a so u ffe rt de ce complexe d’in fé rio rité créé p a r les d ifficu ltés du tra n s p o rt p a r route, et c’est seulem ent l’adop­ tion du roulage p a r cam ion autom obile qui lui perm it, p a r la suite, de p ren d re son essor, et de ne pas être trop handicapée à tous points de vue p a r le m anque d ’em branchem ent à la voie ferrée.

L a prem ière galerie du Sim plon é ta it à peine term inée, et la seconde encore en construction, lorsqu’une au b ain e in atte n d u e v in t com bler les vœ ux des d irig e a n ts et des fon d ateu rs de la Société Suisse des E xplosifs: c’é ta it la m ise en c h a n tie r d’un a u tre nouveau g ran d tunnel alpin, dans la région même de B rig u e: le Lœ tschbcrg.

Si, pour ce tra v a il, la Société Suisse des E xplosifs n ’eu t pas le monopole de fo u rn itu re des explosifs, elle p u t néanm oins com pter su r de fortes liv raiso n s p e n d a n t p lu sieurs années, spécialem ent pour le côté et la ram pe sud de la ligne et du tunnel.

Toutefois, les conditions économiques a v a ie n t entretem p s changé, et une forte concurrence de p rix sévissait, spécialem ent duc à l’établissem ent en Suisse, à U rdorf (Zch) d’une fabrique d ’explosifs allem ande, la W est- fälische-A nhaltische S p ren g sto ff A.-G., qui in tro d u is it p o u r ces tra v a u x un nouvel explosif plastiq u e de sécu rité au m aniem ent, la G élatine- W estfalite, qui s’a v é ra d’emblée comme d e v an t être un redoutable a d ­ v e rsa ire p o u r les anciennes dynam ites.

Ces circonstances a ig u illo n n è re n t les fabriq u es d’Isleten et de Gamsen, qui fin ire n t p a r m e ttre a u point des types de d y n a m ite de sécurité au m aniem ent, sons le nom de T clsite et de G am site, lesquelles se m o n trè­ re n t à l’usage au m oins égales en qu alités et en puissance à la G élatine- W estfalitc.

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P a ra llè le m e n t a u x tra v a u x du L œ tschberg, de nom breux a u tre s c h a n tiers consom m ateurs de fortes q u a n tité s d’explosifs s’o u v raie n t un peu p a r ­ to u t su r le te rrito ire suisse, et dans l’époque a lla n t de 1909 à 1914, la Société Suisse des E xplosifs connut une g ran d e activ ité, et fab riq u a d’im ­ p o rta n te s q u a n tité s de D ynam ites et de Gam sites. M alheureusem ent la trè s du re concurrence de p rix é ta it un obstacle à u n rendem ent fin an cier en ra p p o rt avec la p ro d uction de l’usine.

Nous voulons ra p p e le r p o u r m ém oire ici quelques-uns des g ran d s tra v a u x de cette époque, pour lesquels la Société Suisse des E xplosifs liv ra de nom breuses tonnes d’explosifs: les tu n n els de l’A lbula, du M ont d’Or, du M outiers-G ranges, le nouveau tu n n el de base du H au en stein , le Chem in de fer de la F u rk a , celui de Loèche à Loèche-les-Bains, du G o rn erg rat, etc. E n outre, de très nom breux tra v a u x hydroélectriques dans le V alais en p a rtic u lie r, m ais aussi dans le re s ta n t de la Suisse, fin ire n t p a r consti­ tu er une très im p o rta n te clientèle, et la Société Suisse des E xplosifs se re n d it alors com pte qu’elle a v a it bien des chances de s u rv iv re au perce­ m ent du Sim plon.

A l’in té rie u r de la Société Suisse des Explosifs, p a r contre, d ’assez graves difficu ltés é ta ie n t nées à la suite des nom breux rem an iem en ts du capi­ tal, ain si que des in té rê ts d iv erg e n ts des a c tio n n aires et des p o rte u rs de p a rts de fondateurs.

A près bien des frictions, une A.-G. de la Société Suisse des Explosifs, tenue en 1913, liq u id a toutes les questions eu suspens depuis plu sieu rs années, en rem b o u rsan t to talem en t le C ap ital Social de frs. 530 000 aux actio n n aires. A près ce rem boursem ent, le c a p ital de la Société fu t ré d u it à frs. 140 000, divisé en 1400 actions au c a p ita l nom inal de frs. 100.— l’une, qui fu re n t ré p a rtie s à raiso n de 850 actions au x anciens actio n ­ n aires, et 550 au x p a rts de fondateur.

M onsieur P. 'Ronchetti, qui a v a it ju sq u ’alors assum é les fonctions de P ré ­ sident du Conseil de la Société Suisse des Explosifs, les céda à M r. l’Ing. J u lie n C happuis, de L ausanne. C’est égalem ent, peu a v a n t cette époque, que n o tre P ré sid e n t actuel, Mr. Jos. de Stockalper, fu t nom m é m em bre du Conseil de la Société Suisse des Explosifs.

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a g u erre de 1914—1918 am ena quelque changem ent dans l'a c tiv ité et dans les destinées de la Société Suisse des Explosifs.

P a r suite de la m obilisation générale suisse d’août 1914, l’usine fu t mise en somm eil p e n d a n t plus de six mois.

N otre chef de fab ricatio n , M r. F . A rm a n g a u , encore citoyen fra n ç a is à c e tte époque, fu t m obilisé p a r son pay s pour occuper u n poste im p o rta n t à la P y ro tech n ie m a ritim e de Toulon.

L a dem ande d’explosifs civils en Suisse, p e n d a n t ces p rem iers six mois de la guerre, fu t trè s faible, et Gam sen p u t v iv re su r le stock qui s’y tro u v a it en m ag asin s à l’o u v ertu re des hostilités.

L a consom m ation in té rie u re suisse ne re p rit u n peu qu’au p rin te m p s de 1915, et no tre Conseil d’a d m in is tra tio n p r it a lo rs la décision de rem e ttre l’usine en m arche.

M alheureusem ent l’a r r ê t de fa b ric a tio n a v a it e n tra în é le d é p a rt d ’une p a rtie im p o rta n te du personnel o u v rie r et d irig e an t, et une n otable dé­ g ra d a tio n d ’une p a rtie de l’a p p a re illag e in d u strie l.

Le P ré sid e n t du Conseil, M r. l’in g . J ulien Chappuis père, ch arg ea son fils, M r. J u lie n Chappuis fils, de p re n d re les dispositions nécessaires à la rem ise en m arche.

C ette rep rise d’ex p lo itatio n se h e u rta à m a in ts obstacles, p ro v en a n t p rin c ip ale m e n t de la d iffic u lté de réap p ro visionnem ent des m atières p re ­ m ières, en p a rtic u lie r des acides n itriq u e et sulfurique.

Il fa llu t rem e ttre en m arche les vieux fours et l’in sta lla tio u à acide n itriq u e de n o tre systèm e, u n peu désuets, dont on ne se se rv a it plus de­ puis quelques années, dès le jo u r où la Société Suisse des E xplosifs a v a it pu c o u v rir ses besoins en acide n itriq u e au p rès de la Société pour l ’I n ­ d u strie de l’A lum inium .

C ette d ern ière a v a it m onté, à son usine de Chippis, à 30 km de Gamsen, la p rem ière in sta lla tio n d ’acide n itriq u e sy n th é tiq u e en Suisse, fonction­ n a n t selon le procédé Moscicki, à l’a rc électrique.

M ais l’acide n itriq u e do Chippis, depuis le com m encem ent de la guerre, é ta it réq u isitio n n é p a r la C onfédération, et Gam sen d u t s’en passer. C’est à ce m om ent que la Société Suisse des E xplosifs s’a ssu ra le con­ cours de n o tre d ire c te u r actuel, M r. P. R. De W ilde, In g . chim.

G râce à bien des effo rts et à beaucoup de bonne volonté l’usine p u t ê tre rem ise en m arche plus ou m oins norm ale, et le tra v a il a v a it à peine

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rep ris, que la fab riq u e fu t à m êm e d’éxécuter une assez im p o rta n te com­ m ande de d y n am ite destinée à l’ex p o rta tio n en F ran ce.

Cette a ffa ire p u t être conclue grâce au f a it que presque toutes les m a­ tières prem ières indispensables nous fu re n t livrées au début en q u a n tité s su ffisa n te s et même su rab o n d an tes p a r la F ran ce, si bien que le surplus p e rm it de fa b riq u e r pour la Suisse.

Ce fu t au cours de l’année 1915 que fu re n t nom m és a d m in is tra te u rs de la Société Suisse des Explosifs, M essieurs E t . H arie et P. E .D e W ild e , qui n ’ont cessé depuis de fa ire p a rtie du Conseil.

Mr. A ug. Dufour, devenu p a r la suite m em bre du Conseil, e n tra aussi cette année — là au service de la Société Suisse des E xplosifs, comme ag en t com m ercial.

L a Société Suisse des E xplosifs p u t en général, p e n d a n t les dern ières années de la g u e rre m ondiale, s a tisfa ire aux dem andes de la clientèle suisse et fo u rn ir les dy n am ites et les G am sites, m alg ré les gran d es d iffi­ cultés d’obtention des m atières prem ières.

C ertaines d’entre-elles, devenues to u t un tem ps intro u v ab les, telles que le n itr a te d ’am m oniaque, et p o u rta n t indispensables à la fab rica tio n de la G ainsi te A et B, d u re n t être m an u fa ctu rée s p a r la Société Suisse des Explosifs, au m oyen de procédés de fortune.

M ais, ta n t bien que m al, l’usine se m it à la h a u te u r des circonstances. Ce fu t en pleine g u erre m ondiale, en 1916, que le Conseil p r it la décision de procéder à l’é le c trific atio n com plète de nos in sta lla tio n s, en u tilis a n t nos dro its s u r les eaux de la Gavisa, p a r la construction d’un b a rra g e sis dans la p a rtie la plus resserrée de la gorge, à quelques centaines de m ètres eu am ont de l’usine.

L a conduite forcée am ène l’eau, avec une différence d’a ltitu d e de 70 m ètres env„ ju sq u ’à la p e tite cen trale co n stru ite à côté de n o tre a te lie r de m écanique, où des tu rb in e s P elto n com m andent actuellem ent deux groupes électrogènes, alo rs qu’au début il n ’en e x is ta it qu’un.

Telle quelle, cette p e tite usine de force électrique, qui, jo in te a u x t u r ­ bines h y d rau liq u es, nous assure une force d’env. 100 H P , nous a fourni dès 1917 l’énergie électrique nécessaire pour a ctio n n er les m oteurs de nos m achines et nous a ssu re r l’éclairage électrique et la m arche do c e rtain s ap p a re ils de chauffage.

Cet équipem ent électrique de l’usine fu t l’occasion d’un accord d é fin itif de la Société Suisse des E xplosifs avec la Commune de Glis-Gam sen au

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su je t de la concession des eaux de la Gam sa, que la Société acq u it pour une durée de 99 an s . . .

P e n d a n t cette année 1917, la Société p u t effectuer d’assez im p o rta n tes liv raiso n s de Gumsite au Service Technique de l’A rm ée Suisse, destinées à des tra v a u x du Génie m ilita ire , et la fin de la g u erre a r r iv a en 1918, sans événem ent bien im p o rta n t pour Gamsen.

La période de crise qui su iv it im m édiatem ent la g u erre de 1914—18 fu t m arquée p a r u n g ra n d rale n tissem e n t de la consom m ation des explosifs, et l’a c tiv ité de la Société re s ta bien m odeste ju sq u ’en 1922. A u cours de la guerre, l’usine d’explosifs d’U rd o rf ferm a défin itiv em en t ses portes et ne re p rit ja m a is son activ ité.

D’a u tre p a rt, la Société Nobel, d’Isleten, cessa aussi son a c tiv ité en Suisse, et v endit la d y n a m ite rie d’Isle te n à la Société Suisse d’E xplosifs C heditte, de L iestal.

L a p én u rie re la tiv e d’explosifs en Suisse p e n d a n t la g u erre de 1914—18 a v a it supprim é p en d an t cette période la vive concurrence de p rix qui sévissait a v a n t 1914 e n tre les producteurs, m ais cette concurrence re p rit rap id em en t sitô t les hostilités term inées.

N otre a d m in is tra te u r, M onsieur ,/. de Stockalper, p r it à ce m om ent l’in i­ tia tiv e de te n te r un assainissem ent du m arché p a r une en ten te avec la Société Suisse d’E xplosifs C heddite et D ynam ite, de L iestal et Isleten. Cette in itia tiv e eut des suites heureuses, et de bonnes rela tio n s ne ta rd è ­ re n t pas à se nouer e n tre Liestal-Tsleten et Gamsen.

M r. J. Chappuis fils, qui d irig e a it la Société Suisse des E xplosifs depuis 1915, décéda a p rès p lu sie u rs années de grave m aladie en 1920, et il ne lui fu t pas nom m é im m éd iatem en t de successeur.

Sous le contrôle d’u n com ité de direction rep résen té à B rigue p a r Mr.

J. de Stockalper, Mrs. P. B. De W ild e et Aug. D ufour assu m èren t la d i­

rection de l’en treprise.

P a r la suite, Mr. P. R. De W ild e fut investi des fonctions d’a d m in istra- teur-délégué et de d ire c te u r général.

L ’étroitesse du m arché suisse à cette époque, et le fa it que les brevets des explosifs de sû reté Telsite et Gamsite ven aien t de tom ber dans le dom aine public, ce qui p e rm it à la F a b riq u e Suisse d’E xplosifs de D otti- kon de m a n u fa c tu re r un explosif sim ilaire, fu re n t les causes d’une nou­ velle concurrence e n tre les 3 Sociétés qui fab riq u aie n t en Suisse des ex­ plosifs pour usage civil.

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L ’acuité g ran d issan te de cette concurrence, et les ré s u lta ts déplorables qui s’cn su ivaient, e n g a g ère n t les d irig e a n ts des tro is sociétés en ques­ tion, à s’en ten d re po u r y rem édier.

Elles fin ire n t p a r m e ttre su r pied, en 1923, une «Convention des fa b ri­ ques suisses d ’explosifs», qui a v a it p o u r b u t u n assainissem ent de la situ a tio n créée p a r la lu tte de ta rifs, et u n p a rta g e équitable en tre ses m em bres du m arché des explosifs civils en Suisse.

Cette convention s’est révélée à l’expérience être un v é ritab le p allad iu m pour la sau v eg ard e des in té rê ts g én éraux des fabriques, qui se sont ainsi groupées en une association professionelle, dont le rôle s’est éloquem ­ m ent affirm é au cours de la p résente guerre.

La p a ix économ ique que la c ré a tio n de la C onvention am ena chez les p ro d u cteu rs suisses d’explosifs fu t suivie d’une len te m ais rég u lière a u g ­ m en tatio n do la consom m ation in té rie u re du pays, ce qui e n tra în a une am élio ra tio n p rogressive des ré s u lta ts fin a n c ie rs de la Société Suisse des Explosifs.

P o u rta n t, si le c o n tin g en t fixé à l’usine de Gam sen é ta it su ffisa n t p o u r la faire vivre, il é ta it loin d’a tte in d re la capacité de p ro d uction que p e rm e tta ie n t les in sta lla tio n s, qui a v a ie n t été peu à peu m odernisées. L a D irection de la Société Suisse des E xplosifs essaya alo rs de se to u r­ n er du côté des a ffa ire s d’ex p o rtatio n .

Celles-ci se h e u rta ie n t à une prem ière et trè s g ran d e d iffic u lté qu’il im ­ p o rta it d’é c a rtc r a v a n t de pouvoir songer à en tre p re n d re la m oindre ex­ p o rta tio n outrem er. Il fa lla it o b ten ir des C hem ins de fer é tra n g e rs et des o rg an isatio n s p o rtu a ire s les facilités nécessaires po u r expédier et em barquer nos explosifs. E n outre, il fa lla it a rr iv e r à des conditions de tra n s p o rt ferro v ia ire et de f rê t su ffisam m en t av an tag eu ses pour pouvoir lu tte r à arm es égales avec les a u tre s p ay s ex p o rta te u rs.

Ce fu t un tra v a il de longue haleine.

B ien que la situ a tio n géographique de Gam sen fu t assez défavorable, nous finîm es p o u rta n t p a r réu ssir. E n 1927, et dans les années qui su i­ v ire n t, la Société Suisse des E xplosifs exécuta d’im p o rta n tes com m andes de Gam site et de D y n am ite pour le Monopole des E xplosifs en T urquie, qui ne p r ir e n t fin qu’au m om ent où ce d e rn ie r m it en m arche lui-m êm e une fabrique d’explosifs civils, en T urquie, aux environs d’A n k ara. C’est de ce tem ps-là que d ate le v éritab le essor de la Société Suisse des Explosifs.

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E n 1931 et 1932, la Société e x p o rta à fois réitérées des lots de G am sitc au M aroc français.

La clientèle de ce p ay s p u t a p p ré c ie r la q u a lité de nos produits, si bien, qu’en 1932 des o u v ertu res fu re n t faites à la Société Suisse des Explosifs, te n d a n t à m onter au M aroc même la fab rica tio n des G am sites et des Sim plonites.

C’est ainsi que fu t créée, en 1933, à C asablanca, M aroc, la Com pagnie A fricain e des Explosifs, S. A. chérifienne, au C ap ital de fran cs m aroc. 1500 000, dont le Conseil est composé de n o tab ilités du M aroc, de la So­ ciété Suisse des E xplosifs et de plusieurs a d m in is tra te u rs de cette d er­ nière.

Cette jeune a ffa ire , a p rès des débuts p lu tô t difficiles, a m a in te n a n t s u r­ m onté bien des obstacles, et m arche depuis quelques années d’une m a­ nière to u t-à -fait réjouissante.

L a Société Suisse des E xplosifs y a une bonne p a rtic ip a tio n , et nous pouvons, plus que jam ais, n o u rrir de légitim es espoirs po u r une réussite encore bien plus g ran d e dans les années qui s u iv ro n t la fin de la g u erre actuelle.

A la m obilisation générale de 1939, n o tre usine de Gam sen fu t à même d’a ssu re r la liv ra iso n de to u t ce qui lui fu t dem andé p a r le p ay s comme explosif de génie m ilita ire .

E lle connut une très g ran d e a c tiv ité p e n d a n t les prem ières années de l’actuel co nflit m ondial.

A u jo u rd ’hui, elle se tie n t prête pour la rep rise des a ffa ire s qui ne m an ­ quera pas de se p ro d u ire dans le dom aine de nos fab ricatio n s et dès que le blocus et le contre-blocus qui e n se rre n t notre pays a u ro n t cessé de nous p a ra ly s e r p o u r les a ffa ire s d’ex p o rtatio n .

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C O N T R I B U T I O N S

D E LA S O C I É T É S U I S S E D E S E X P L O S I F S AU P R O G R È S

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ans le dom aine de la fab rica tio n des D ynam ites, la So­ ciété Suisse des E xplosifs fut au com m encem ent du p résen t siècle, solli­ citée p a r la clientèle de chercher à réa lise r un explosif qui eû t la p u is­ sance des d y n a m ite s gélatinées, sans a v o ir toutefois les deux graves d éfau ts in h é re n ts à ces dernières, c’est-à-dire la congélabilité a u x basses tem p é ra tu re s et la trop g ran d e sensibilité au choc et à la friction. De nom breuses te n ta tiv e s fu re n t faites dans ce sens à Gamsen, où l’on tra v a illa a u x environs de 1904—1907, en collaboration avec Mr. Leroux, d ire c te u r de la d y n a m ite rie d ’Arendonclc (Belgique), à l’établissem ent d ’un type de d y n a m ite an tig el, qui m a rq u a it un p ro g rès c e rta in vers le b u t cherché. M alheureusem ent, l’in congélabilité et la p h leg m a tisatio n de l'explosif ne p o u v a ie n t être obtenues qu’au d é trim e n t de son b ila n d ’oxy­ gène, et il s’a v é ra que cette d y n am ite A ntigel ém e tta it, à l’explosion, une forte q u a n tité de gaz toxiques qui en re n d a it l’emploi presque im ­ possible dans les galeries in su ffisam m en t ventilées.

Ce n ’est q u ’après 1907, au m om ent où a p p a ru t s u r le m arché une v a rié té spéciale de p o ly n itro to lu èn e liquide, qu’à la même époque, les Sociétés d’Isleten et de Gam sen p u re n t m ettre au point sous le nom respectif de

Telsite et de Gamsite, une d y n am ite plastiq u e re la tiv e m e n t dense, très

peu sensible au choc m écanique et trè s d ifficilem ent congelable et ne d o n n a n t à l’explosion que trè s peu de gaz toxique.

L ’a p p a ritio n de ces nouveaux explosifs su r le m arché suisse am ena p a r la suite la d isp a ritio n presque totale des dy n am ites gélatinées ordinaires. S i les explosifs type G am site ont rem placé d é fin itiv em e n t en Suisse les d y n a m ite s gélatinées de tous dosages, ils n ’a v a ie n t p a r contre pas ap ­ p o rté de solution au problèm e de la trop g ran d e sen sibilité et de la con­ g élab ilité de la d y n am ite Gomme à h a u te ten e u r en n itro g ly c é rin e (Géla­ tine explosive), qui é ta it to u jo u rs l’explosif le plus dem andé pour les tra v a u x d’avancem ent de tunnel en roche dure.

L a Société Suisse des E xplosifs a c q u it en 1909 la licence suisse du brevet du Dr. Vezio Vender, et fab riq u a dans les années subséquentes la G éla­

tine explosive Vender, à base de d in itro acétin c, qui é ta it à la fois peu congelable et peu sensible aux chocs m écaniques.

C ette fab ricatio n , qui é ta it d ifficile et coûteuse, fu t abandonnée de ce fa it en 1911.

Les tra v a u x à ciel ouvert, c a rriè re s etc., dem an d èren t p a r la suite un explosif de sû re té au m aniem ent, p u lv é ru le n t et bon m arché.

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L a Société Suisse des E xplosifs fit a g ré e r en 1920, sous le nom de Simplo-

nite un nouveau type de ce genre, m a n u fa c tu ré en deux q u a lité s de b r i­

sance d ifférente, qui s’est acquis une excellente renom m ée dans le pays. C’est l’explosif utilisé, p a r exemple, de préférence p a r les m ines de fer du F ric k ta l.

E n 1924, la Société Suisse des E xplosifs fu t la p rem ière en Suisse à m e ttre su r le m arché des dyn am ites gommes incongelables à base do dinitroglycol.

Ce sont les plus pu issan tes dy n am ites connues à ce jo u r.

Le rem placem ent d ’une p a rtie de la n itro g ly c é rin e dans les d y n a m ite s p a r le dinitro g ly co l a d éfin itiv em en t a p p o rté une solution au problèm e de la eongélabilité des dynam ites, écueil a u jo u rd ’hui évité.

E n 1927, la D irection de la Société Suisse des E xplosifs s’in té ressa à un problèm e des plus im p o rta n ts en m atiè re de fa b ric a tio n in d u strie lle do la n itro g ly c é rin e :

U n jeune s a v a n t a u trich ie n , le Dr. A rnold Schm id, a v a it ém is dans un jo u rn a l technique de chim ie la proposition, encore toute théorique, de fab riq u er in d u strie lle m e n t la n itro g ly c é rin e p a r un procédé e n tièrem en t continu, au lieu du procédé d iscontinu u n iv ersellem en t utilisé ju sq u ’alors. B ien que toutes les a u to rité s passées et présentes en m atiè re de n itr o ­ glycérine considérassent que la fa b ric a tio n continue de cet é th e r n itriq u e é ta it im possible à ré a lise r dans toutes ses phases, la Société Suisse des E xplosifs s’e n te n d it avec le D r. A. Schm id, et l’on décida de ten te r de m ettre su r pied à G am sen cette fa b ric a tio n continue su r une échelle in ­ dustrielle.

A près six m ois de p a tie n t lab e u r com m un, nous eûmes la joie de m ettre en m arche u n p e tit a p p a re il continu qui p ro d u isa it tel quel l’appréciable q u a n tité de 100 kg de n itro g ly c é rin e à l’heure, p rête à l’emploi.

Si cet a p p a re il n ’é ta it pas encore le «ncc plus u ltra» , il n ’en d ém o n trait pas m oins d’une m an iè re absolum ent pérem ptoire, que le problèm e de la fab rica tio n de la n itro g ly c é rin e p a r processus continu é ta it résolu. Ce fut un g ra n d succès technique.

D ans les mois qui su iv iren t, la Société Suisse des E xplosifs reç u t la visite de nom breux «dvnam itards» et spécialistes du m onde entier. Une Com m ission de la Société Nobel suédoise é tu d ia le procédé dans ses détails à Gamsen, et, à la su ite de cette étude, décida de m onter la

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fabri-c a tio n de la n itro g ly fabri-c é rin e fabri-continue s u r une g ran d e éfabri-chelle à l’usine de

G yttorp (Suède).

A u jo u rd ’hui, le procédé continu a fa it le to u r du inonde, et a été adopté p a r de to u jours plus nom breuses dy n am iteries.

C’est le seul g ra n d p ro g rès qui a it été réalisé dans la fa b ric a tio n de la n itro g ly c é rin e depuis les débuts de sa fa b ric a tio n in d u strie lle , telle que l’a v a ie n t im ag in é A. Nobel et ses collaborateurs, voilà 80 ans.

Il fît c o n n aître au loin le nom de Gamsen.

Les très nom breux contacts que n o tre directio n eût à cette époque (1928 à 1930) avec des perso n n alités du m onde des explosifs de tous les pays, et les rela tio n s qui s’e n su iv ire n t, fu re n t la cause p rem ière qui poussa p a r la suite l’usine de Gam sen à s’in téresser à d’a u tre s questions de fa ­ b ric a tio n s d’explosifs m odernes.

C’est ainsi, que, dès 1930, Gam sen e n tre p rit la fab rica tio n de la tétra- n itro p e n ta é ry th rite , ou n itro p e n ta , nouvel explosif m ilita ire ex trêm em en t p u issa n t, m ais un peu tro p sensible pour l’emploi tel quel comme c h a rg e ­ m ent de p ro jectiles d’a rtille rie .

N otre a d m in is tra te u r, Mr. P. E. De W ilde, a v a it fait b rev eter en .1929, un procédé de p h leg m a tisatio n de la n itro p e n ta , qui re ç u t p a r la suite une vaste ap p licatio n , et qui est à la hase des explosifs de chargem ent pour a rtille rie de p e tit calibre, u tilisés actuellem ent dans le m onde en­ tier, sous le nom de PcntolUe.

P eu a v a n t qu’é c la tâ t la présente g u e rre m ondiale, la Société Suisse des E xplosifs a v a it m is en m arche à Gamsen un a te lie r m oderne de fa b ri­ cation p a r procédé continu, de son systèm e, de Nitropenta. Cet a te lie r tra v a illa en plein p e n d a n t les p rem iers mois de la guerre.

L a N itropenta fabriquée à Gamsen, y se rt aussi au ch a rg e m e n t d ’un cor­ deau d é to n a n t pour usage civils et m ilita ire s, adopté p a r l’a n n é e suisse. E n fin , depuis une dizaine d ’années, la Société Suisse des E xplosifs m a n u ­ factu re aussi, sous le nom de «Bom be p y r o fu g e X», u n e x tin c te u r d 'in ­ cendie basé su r la p ro jection p a r explosion de sels chim iques doués de p ro p riétés flam m ivores.

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ΠU V R E S S O C I A L E S

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v iv a n t en cela les hab itu d es qui a v a ie n t cours alors dans la m oyenne in d u strie de n o tre pays, la Société Suisse des E xplosifs à ses débuts, négligea de p ren d re des dispositions pour créer u n organe destiné à v en ir en aide à son personnel dans les cas de m aladie, de chômage, de vieillesse et d ’in v alid ité.

11 est v ra i que le pro g ram m e que s’é ta ie n t tra c é les fon d ateu rs de la Société Suisse des E xplosifs, ne p ré v o y a it pas qu’elle d û t s u rv iv re à l’achèvem ent du tu n n el du S im p lo n ...

P o u rta n t, lorsque, après la réo rg a n isa tio n de la Société, en 1913, il sem ­ bla que l’existence de la fabrique fût assurée pour u n a v e n ir sinon très long, to u t au m oins d’une durée certaine, la question des œ uvres sociales comm ença de préoccuper nos dirig ean ts.

Une prem ière donation de 2 lits à l’H ô p ital de d istric t de B rig u e faite en 1917, d ev ait a ssu re r nos o u v riers de pouvoir être hospitalisés conve­ nablem ent en cas de m aladie ou d’accident grave.

Il fu t ensuite créé, à titre officieux d ’abord, p a r la Société Suisse des Explosifs, un fonds destiné à v e n ir en aide an personnel pour les cas de m aladie, et de décès.

Peu à peu, ce fonds, né de la lib é ra lité des a c tio n n aires de la Société Suisse des Explosifs, d evint su ffisa m m e n t im p o rta n t pour pou v o ir ac­ q u é rir son autonom ie com plète, et il fu t in s c rit en 1920 au R eg istre du Commerce sous la ru b riq u e «Caisse de M aladie et de décès du P ersonnel de la Société Suisse des Explosifs».

H est alim enté p a r les donations successives de l’A. G. de la Société Suisse des E xplosifs et p a r les in té rê ts de sa fo rtu n e propre.

G râce à lui, de nom breux secours ont pu ê tre donnés au personnel dans les cas de m aladie, de relevailles, de décès, etc.

M ais depuis longtem ps, la directio n de la Société Suisse des E xplosifs c a re ssait un a u tre p ro je t plus im p o rta n t encore: c’é ta it celui de la cré­ atio n d’une caisse de r e tr a ite p o u r le personnel de la fabrique.

I/id é e m ère é ta it que toute personne qui a u r a it été au service de la Société Suisse des E xplosifs p e n d a n t une durée de v in g t ans au moins, d ev ait ê tre assurée de toucher dans ses vieux jo u rs une pension de re ­ tra ite su ffisa n te pour en é c a rte r à ja m a is le spectre de la m isère et de la gêne.

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Grâce au x gestes réitéré s et généreux des a c tio n n aires de la Société Suisse des E xplosifs, et aussi à la com préhension du personnel assuré, qui abandonne à cet effet une p a rtie de son salaire, la caisse de re tra ite , devenue aussi fondation autonom e, fonctionne déjà depuis p lu sie u rs a n ­ nées et est a u jo u rd ’hui à même de re m p lir entièrem en t son b u t en ce qui concerne le personnel ouvrier.

P o u r ce qui est des em ployés de la Société Suisse des E xplosifs, une a u tre caisse de Pension a été créée ces dernières années, et les a c tio n ­ n a ire s de la Société Suisse des E xplosifs ont, à nouveau, à cette occasion, fa it m ontre de la plus g ran d e générosité.

De plus, la Société Suisse des E xplosifs a contribué et contribue d ’une façon générale p a r ses dons, à de nom breuses œ uvres sociales et de se­ cours de toute espèce.

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S I T U A T I O N A C T U E L L E E T A V E N I R D E LA

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cpiiis la g u erre de 1914—18, la Société Suisse des E x ­ plosifs a, à fois réitérées, au g m en té son c a p ital social p a r l’ém ission de nouvelles actions, distribuées g ra tu ite m e n t au x p o rte u rs des anciennes, les fonds nécessaires à cet effet é ta n t prélevés su r les bénéfices et les réserves de la société.

C'est ain si que le c a p ita l social passa en 1917 de frs. 140 000 à frs. 280 000; en 1921, de frs. 280 000 à frs. 420 000, en 1930 de frs. 420 000 à frs. 630 000, pour a tte in d re en fin en 1939 le c h iffre actuel de frs. 840 000.

E n tretem p s, de fortes réserves ont été constituées et les in sta lla tio n s de toutes sortes sont a u jo u rd ’hui p ra tiq u e m e n t am orties.

D ’a u tre p a rt, no tre Société a fa it le nécessaire pour a ssu re r de la m a­ nière la plus com plète possible nos bâtim ents, m ag asin s et m archandises contre les risques d’incendie et d’explosion.

E lle s’est assurée aussi, au p o in t de vue de la responsabilité civile, contre les risques in h ére n ts a u x suites d ’explosions to u jo u rs possibles. Nous devons avouer, lorsque nous nous penchons su r notre passé, que la D ivine P rovidence nous a d é p a rti larg em en t le fac teu r im pondérable qui s’appelle «la chance».

E n effet, au cours de ces 50 années d’a c tiv ité , non seulem ent nous n ’a ­ vons ja m a is eu à e n re g is tre r une de ces v éritab les ca ta stro p h e s qui sont m onnaie co u ran te dans les fabriques d’explosifs, m ais encore les acci­ dents professionnels chez notre personnel se sont lim ités à des cas très rares.

Nous rappellerons qu an d même qu’en 1900, un incendie suivi d’explosion d é tru isit un de nos a te lie rs de fab rica tio n de la n itro g ly cérin e, h e u re u ­ sem ent sans g ra n d dégâts et sans accident de personne; et qu’en 1920, une form idable crue de la Gam sa, due à un orage prolongé su r le m assif du Sim plon, fa illit em porter toute l’usine et causa de grav es d é té rio ra ­ tions à n o tre in sta lla tio n h ydroélectrique, qui p u re n t d’a ille u rs être réparées au bout de quelques mois.

D epuis lors, d’im p o rta n ts tra v a u x de défense dans l’e stu a ire de la Gam sa sem blent devoir m ettre n o tre usine com plètem ent à l’a b ri d’une nouvelle inondation.

Si, a la veille de n o tre cin q u a n ten a ire , nous faisons le point, en m esu­ ra n t le chem in p arco u ru , nous devons co n sta ter que le geste audacieux de nos fo n d ateu rs n ’a pas été si tém éraire qu’on p o u v a it le croire au début.

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Ces pio n n iers des p rem iers tem ps de la d y n a m ite a v a ie n t une foi robuste et une prescience qui les p oussaient à m arc h er de l’a v a n t.

Ils pensaient, à ju ste titre , qu’à chaque jo u r s u ffit sa peine, et qu’il n ’est pas nécessaire d ’escom pter une réu ssite com plète p o u r e n tre p re n d re . Nous, leu rs successeurs, qui n ’avons eu qu’à m arc h er dans les sillons qu’ils nous a v a ie n t tracés et à com pléter la tâche dont ils s’é ta ie n t c h a r­ gés, nous leu r devons l’hom m age de no tre reconnaissance e t leu r g a r­ dons le plus a ffectu eu x et fidèle souvenir.

Nous devons aussi, ici, e x p rim er notre g ra titu d e à tous ceux — p résen ts encore ou d isp aru s — qui, p a r le u r tra v a il, le u r fidélité au devoir et leu r aide, ont, d’une m an ière ou de l’a u tre , a p p o rté leu r p ie rre à l’édifice et f a it de n o tre e n tre p rise ce qu’elle est devenue a u jo u rd ’hui.

E t m ain te n a n t, a v a n t de term in e r ce p e tit histo riq u e de la Société Suisse des Explosifs, on p e u t se dem ander quels destins l’a tte n d e n t dans l’av en ir. S ans aucun optim ism e de circonstance, on p e u t raiso n n ab lem en t su ppu­ te r que la période de reco n stru ctio n de l’E urope, avec tous les g ran d s tra v a u x de génie civil qui e x iste n t déjà en puissance, n écessitera encore de gran d es q u a n tité s d’explosifs, et que, pour u n c e rta in nom bre d’a n ­ nées, n o tre usine de G am sen sera convenablem ent pourvue de tra v a il. Nous avons aussi d éjà posé des jalo n s pour pouvoir app liq u er p a r la suite, dans les p a y s d ’o u tre m er où d’innom brables tra v a u x publics sont prévus, les connaissances et l’expérience que nous avons acquises d a n s le dom aine de la fa b ric a tio n des m eilleures dy n am ites de sécurité. A u surplus, les énorm es p ro g rès réalisés depuis quelques années en chim ie sy n th é tiq u e o u v ren t chaque jo u r de nouvelles possibilités et de n ouveaux horizons, et, s’il le fallait, nous nous a ig u ille rio n s su r ces nou­ velles voies.

C’est donc avec une foi profonde dans l’av en ir, qu’après ce dem i-siècle d’a c tiv ité , nous allons au d ev a n t de nos destinées, avec aussi la m eilleure volonté de consacrer nos forces a u x g ran d s tra v a u x de p aix, qui a tte n ­ dent, p a rto u t en ce m onde, l’e ffo rt des hom m es de bonne volonté, p o u r créer à l’h u m an ité u n m eilleur devenir.

Comme épilogue, nous pensons devoir m en tio n n er ici que, de même qu’en tous pays catholiques, Ste-Bcirbe est la p a tro n n e des a rtific ie rs, m in eu rs et a rtille u rs, elle est aussi à Gamsen la p a tro n n e de n o tre usine.

C’est une tra d itio n à la Société Suisse des Explosifs, qu’à la date du 4 décem bre, fête de Ste-B arbe, to u t le personnel de la fabrique, délégation

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du Conseil en tête, employés, o u v riers et ouvrières, se ren d e n t au S e r­ vice relig ieu x à l’église paro issiale de Glis, pour, d’une p a rt, y im plorer protection et bénédiction divines, et d’a u tre p a rt, en fa isa n t le to u r du cim etière, honorer p a r le souvenir 011 la p riè re la m ém oire des nôtres d is­

p arus.

A l’occasion des fêtes du p résen t c in q u an ten aire, une cérém onie religieuse a eu lieu à l’usine, p o u r la bénédiction et l’in a u g u ra tio n d’un p e tit repo- soir a b rita n t à une place bien en vue, en face du p o rta il d’entrée, une sta tu e de Ste-B arbe.

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Les an cien s ap p areils à N itroglycérine

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La n a issa n ce d'un im portant procédé: le lavage à contre-courant, d’après le Brevet Cari Schm id.

L avage con tinu de la N itroglycérin e, d'après le Dr. A rnold Schm id.

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Dépôt d'acides résid u aires

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...

EXPLOSIFS GAMSEN

N otre S tan d à l’E xposition C antonale V alaisan n e à Sierre, 1929

C onstruction des cartoucheries à la C om pagnie A fricain e des E xp losifs S.A., à C asablanca

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