REGIONAL
pAR
R. tv'ONDE! L (1)
Le Développement agricole dans le tiers-monde passe schématiquement par deux axes:
.
Intensification dans les régions déja cultivées,.
Mise en valeur de terres nouvelles avec éventuelle- ment colonisation par des migrants issus des régions périphériques.Dans ce dernier cas, 1'expérienc€ montre que les résultats sont très en deça de ce que lion avait
pu espérer:
.La migration spontanée recrée un petit paysannat au- tarcique,
. La migration organisée échoue faute de motivation et de soutien des pouvoirs publics,
.
Les grandes Fermes d'Etat ont des problè~es fonciers avec les autochtones et des problèmes d'organisation, de motivation et de rentabilité.(1) Ingenieur Agronome, Dr de 3eme cycleen Economie
Rurale - Enseignant
a
lIE. E. S. des SciencesAgronomiques, ANTANANARIVO,MADAGASCAR.
~b
Les difficultés rencontrêes paraissent essentiel- lement sociologiques.
Nous avo~s do~( c~êrché a esqu~ss~r u~e
de concertation entre les partenaires au déve'opp~mt0{
régional : paysan5~ gestionnaires~ pouvoirs public~
.
pouvant aboutir a une planification très souple.
Les principes de base relèvent du simple bon sens:
a) Il faut tirer la leçon des échecs précédents:
Toute nouvelle étude d'aménagement doit commencer par la recherche des facteurs qui ont freiné l'évo- lution de la région.
b) Il conviendra ensuite de repérer ou d'imaginer les structures de production et formes dlagriculture qui seraient susceptibles d'évoluer; puis d'évaluer
les moyens nécessaires.
c) Enfin la détermination des productions
a
développeret leur importance relative devra être negociée entre les divers décideurs:
Paysans, gestionnaires et planificateurs.
La discussion des responsables deVrait, pour
a-
boutir rapidement, s'appuyer sur une §êriê_gê_erQjê~§
dont chacun illustrerait l lun des points de vue en pr~
sence.
Nous proposons ci-dessous une méthode souple associant:
- La Programmation Linéaire
- La Méthode des Effets
Puis nous présenterons une application réalisée dans la région du Moyen-Ouest de MADAGASCAR.
1
-
PRINCIPE D'UNE METHODE DE SIMULATION DE POLITIQUES D'AMENAGEMENT REGIONAL11
-
PresentationIII
-
dansun premier temps, on détermine
les zones pouvant présenter des potentialités intéres- santes.Le po~entiel peut être estimé a partir:
-
de facteurs naturels (climat, relief, sol)-
de facteurs humains (effectif de la population, taux d'occupation des sols, organisation sociale).Dans les zones jugées favorables, on recense les productions animales et végétales techniquement réalisa- bles, leur degré d'intensification, les travaux d'infras- tructure nécessaires: aménagement hydraulique ou anti- érosif, pistes et routes).
112
-
On recherche les types d'exploitation pouvant contribuer a la mise en valeur rapide du terri- toire.- Parmi les exploitations existantes, on retien- dra celles qui font preuve de dynamisme. La mé- thode ne peut prendre en compte les paysans au- tarciques ou parcellaires, les éleveurs nomades;
qui réclament des mesures sociales spécifiques.
-
On peut envisager de créer dans le périmètre:des petites exploitations encadrées par une soci- été d'aménagement, des Fermes d'Etat, des Coopé- ratives de production.
On classe alors les exploitations retenues en groupes homogènes.
ifS'
Dans chaque groupe. les exploitants doivent dis- poser de moyens de producti on. d'un régi me fonci er, de motivations. d'un niveau de technicité comparables.
113 - Dans une troisième phase, on élabore un mo~êle de Programmation Linéaire.
Ce modèle décrit:
- le fonctionnement
ae chaque type d'exploitationretenu dans l'ana lyse précédente,
-
les opérations en aval de la production agricole,-
l'impact ou effet de chaque actiJd~é (produc- tion. transport. transformation) sur l'Economie Nationale.114 - On optimise
a
plusieurs reprises le modèle en modifiant. a la demande. la fonction économiqu~le niveau des disponibilités (en devises,
matériel.. .).
le niveau de revenu minimum espéré par chaque type d'ex-
plo Ha t ion. . .
Les différentes solutions ou scenarios servent alors de base a la discussion entre les parties intéres- sées (planificateurs. paysans, industriels).
On peut ainsi espérer parvenir a un projet défini- tif (plan dêcentralisé) qui satisferait le plus grand nombre possible de responsables concernés.
J2
-
Rappels concernant la Methode des EffetsLa Mêthode des Effets permet de connaftre les per- turbations engendrées dans l'économie par le projet, no- tamment l'impact sur les réserves de change et sur les revenus des agents.
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U1'l!.l~ttOIl ?CIT.8. t. III:IIILPlI
50
Le principe est le suivant (1)
.
Une production de valeur V a pour contre-partie des importations incluses et une valeur ajoutée incluse dans ce montant V.. La demande intérieure future est déterminée par le planificateur. Elle peut être satisfaite par un projet ou par une autre solution dite "Situ- at.i on de référence".
. L'évaluation du projet consistera a comparer la situation avec projet et la situation de réfé- rence â l'aide de divers critères quantitatifs ou qualitatifs.
121
-
Détermination des importations incluses et de la valeur ajoutée incluse.Prenons l'exemple de la transformation agro- alimentai re :
Le point de départ est le compte d'exploitation de l'usine de transformation. Pour une production an- nuelle de valeur Vt le CEGdonne:
.
Le montant des consommations intermédiaires.
Les salaires.
Les i mpOts i ndi rec ts.
Les ?ITiorti ssements.
Le résultat d'exploitation.(1) d'apres : LE GALL (M) et CHERVEL (M). Manuel d'eva- luati~n ~conumique des pr~jets. La méthJds des Effets
-
PARIS-
Ministere de la C.--perativn, 1976.
Les quatre derniers postes concernent la réparti- tion de la valeur ajoutée.
Pour connaitre le contenu en importation de l'o- pération, nous distinguerons les consommations intermé- diaires importées (qui donnent lieu! sortie de devises) et les consommations intermédiaires d'origine locale.
Dans le schéma 2 la transformation implique;
.
L'importation de 20 F de produits étrangers.
L'achat de 30 F de matières premières 1 d'ori- gine locale.
L'achat de 12 F de fournitures 2 egalement d'origine locale.
La distribution de 18 F de valeur ajoutée (salaires, impôts, revenu brut d'exploitation).
Ainsi, la transformation a un cout direct en devises d'environ 20 F (1).Mais le coat réel (coat inclus) est certainement plus élevé:
Les consommations intermédiaires d'origine locale ont da également exiger pour leur fabrication des impor- tations indirectes.
Pour connaTtre les importations incluses nous pou- vons utiliser deux méthodes:
.
La remontée des chaines.
L1utilisation d'un tableau d'echange-Inter- Industriel.(1) En n~gligeant dalls cet exemple le transport du port a l'usine, et les marges commerciales.
:;2
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- --- a.e,s ch,~j,1.n,0::,::~ '-
Il suffit en principe d'utiliser la procédure déjà vue, ci chacune des consommations intermédiaires locales.
Pour le produit l, l'analyse du compte d'exploi- tation de l'usine qui le fournit permet par une règle de trois de déterminer les consommations intermédiaires nécessai,es a la fabrication de 30 F de produit: soit 15 F de consonmations.
Sur ces 15 F, 5 F sont d'origine importée et JO d'origine locale (produit 11).
En outY'e, l'usine distribue pour 30 F de fabri- cation, 15 F de valeur ajoutée.
L'ane:lyse du CtG de l'usine fabriquant le pro-' duit Il montre que pour 10 F de chiffre d'affaires, il a fallu ~ F de consommation intermédiaire importée;
4 F de fournltures locales (Ill) et la valeur ajoutée se monte d ~' t
A ~~ SLJ en negligeant toujours les frais de transpori' et l es marges commerci ales, 1e cout en dey; se~' inclus est Je 29 F.
On ~rr0tera de remonter la chaine 1 quand le mon- tant des consonmations intermédiaires locales a ventiler sera negligeab1e pDr i'd~,port d la valeur de la produc- tion tranSfOY'1112e.
Puis nous remonterons la chafne du produit 2 et des fourni tures d'amont: 21, 211, etc...
Lorsque
les consommationsintermédiaires initi-
ales de 30 F et de 12 F seront entiêrement ventilées, nous connaitrons 1es montants:.
des importations incluses,.
de la valeur ajoutée incluse.La méthode des remontées de chaines, théorique- ment simple, réclame en pratique un travail d'enquête considérable.
Le GALL et CHERVEL proposent, pour accélérer les calculs, d'utiliser la Comptabilité Nationale.
b) :Jeterminati...;n des imp",'rtativns incluses par l'utilisa-
ti~n d'un T. E. I. m~difi€
. Le T. E. 1. classique ne permet pas de distin- guer pour les consommationsintermédiaires
d'une branche, celles d'origine importée (donc qui coOtent directement des devises) de celles d'o- ri gi ne l oca 1e.
La valeur des importations de consommations in- termédiaires se décompose en cout CAF (sortie de devises) et droits de douane (valeur ajoutée allant a l'Adminis- tration) .
En distinguant 1'origine des inputs, on fait appa- ra itre :
.
Un tableau des consommatlons intermediaires sur produits locaux.
Une ligne des consommations intermediaires im-portees
(au prix CAF).
La ligne valeur ajoutee reçoit en plus les droits de douanes sur importations de consommations i nter- médiaires.
5-.
BRANCHES
~ ~ ~ ~ I
1 1 1 1 1 1
: :
A
:B
: C :D
:1 1 1 1 1 1
1 V') 1 1 1 1 1
1 ~ ~ ~ ~ ~ I
1 :J: 1 1 1 1 1
1 U 1 1 1 1 1
1 z:
A
1 Cil 1 11 cc ,
11 1 1 1 1
1 e::: 1 1 1 1 1
1 co 1 l , 1 1
,
B 1 Cil C
23
l ,
1 V) 1
21 l , 1 1
1 ~ 1 1 1 1 1
1 CI 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1
1 >< Cil l , 1
1 ~ 1 1 1 1 1
1 cc 1 1 1 1 1
1 U 1 1 1 1 1
1 0 1 1 1 1 1
I J Die 1 1 1 1
1 1 41 1 1 1 1
1 V) 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1
1 ~ 1 1 1 1 1
1 CI 1 1 1 1 1
1 0 1 1 1 l ,
1 e::: 1 1 1 1 1
1 ~ 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1
1 ~ ~ l
1 1 1 1 1 1
1 1 1 l , 1
1IMPORTATIONS 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1
1 (CAF) DE 1; 1;
B I;
C I; D
I
liA 1 1 1 1
:CONSOMMATIONS
: : : : :
: t t t i ,
: Salaires:
sA : sB : SC : SD
:1 e:::~ 1 1 1 1 1
1 ~~ 1 1 1 1 1
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~
1MP .lND.: tA: tB : te: tD :1 <0 1 1 1 1 1
1 > 'J 1 1 1 1 1
: < R. B. E.
: rA : rB : rc : rD :
1 1 1 1 1 1
: ~ t ~ ~ 1
1 1 1 l , 1
: PRODUCT IONS:
: : : :
1 1 1 1 1 1
I J J J J J
Schéma 3 : MATRICE DES COEFFICIENTS TECHNIQUES MODIFIEE
XB = C21XA of C22XB + C23XC + ''''YB Xc = C31XA + C32XB + C33XC +...YC Soi t sous forme matricielle:
Les autres lignes restent inchangées.
. En divisant les éléments de chaque colonne du tableau par la production totale de la branche correspondante. on obtient une matrice analogue A une matrice des coefficients techniques.
D'après le schéma 3. pour produire 1 F de produit de la branche 1. il faut consommer C21 F de produits lo- caux de la branche B et importer lA francs de consom- mations intermédiaires d'origine étrangère.
. L'équilibre: Ressources/Emplois de la produc- tion locale s'écrit:
.
Production locale totale =Consommation intermediaire + Demande finale sur de produits locaux production locale
XA = C11XA + C12XB + C13XC +
... 'YA
x
= CX + YX I-C) ~ y
d'ou: X = (I-C) -1 y (1) l est la matrice unité
et (I-C)-l la matrice inverse de la matrice (I-C).
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La relation (1) exprime quel doit être l'accrois- sement de la production locale X pour satisfaire une de- mande finale locale nouvelle Y.
. Il reste a
déterminer le coat des importations de consommations intermédiaires nécessairesa
cette production locale X, et le montant de re- venus alloués â chaque agent.
S'il "faut iA de fournitures importées pour pro- duire 1 F de la branche A, il faut iAXA pour produire XA francs.
Pour satisfaire la demande Y il faut:
D = iAXA + iBXB +
...
inXn sous forme matricielle:D = i X : soit : D = i ( l -C) -1 y
De même,la valeur ajoutée supplémentaire se dé- composera en :
R. B. E. supplementaires
: S = s(I-C) -1Y
: T = t(I-C) -1y
: R = r(I-C) -1Y Salaires supplementaires
lmp6ts indirects supplémentaires
En utilisant ainsi le T. E. l., on fait un cer- tain nombre d'hypothèses, notamment qulil y a un sous- emploi des capacités de production dans toutes les branches.
Ces hypothèses seront discutées a la fin de cet article.
58
122
-
Projet et situation de référenceDans la methode des effets le projet doit satis- faire une demande interieure donnee, determinee d priori par le planificateur.
Mais il existe d'autres façons de satisfaire cette demande: "Si tuation de reference" ou "solution al terna:ive"
.
.
Dans le cas des projets d'import-substitution (Fig.1) on pourrait, pour satisfaire cette de- mande importer les quantités equivalentes (auprix CAF) et les revendre au prix du marché in- térieur.
Cette solution coate des devises (60), mais ap- porte a l 'Etat 20 de droits de douanes qui amènent le prix des produits, de la valeur CAF (60), a celle du marche intérieur (80).
. Dans le cas des projets d'exportation la solu- tion alternative qui doit satisfaire la même demande intérieure (nulle) consiste a ne rien faire (Fig.2).
. Dans le cas des projets de modernisation (Fig3) la solution alternative consiste a continuer a produire selon la technique traditionnelle, plus ou moins coateuse en devises.
.
Si la demande intérieure fixée par le planifi- cateur est supérieure en quantité a la produc- tion de l lancienne usine (Fig.4), la solution alternative consiste a produire selon la tech- nique traditionnelle et a importer le comple- ment de biens de consommation pour satisfairela demande planifiee.
Dans la pratique, les 4 cas de figure peuvent se combiner (fig.5). Supposons que le plan prévoit une
demande intérieure de 80. Un projet
satisfait
cette de- mande et exporte en plus 40.Le chiffre d'affaires total est 120. En contre- partie, il faut importer 30, et on distribue une valeur ajoutée de 90.
La solution alternative (sans projet) peut con- sister :
a) a continuer a produire selon la technique antérieure:
20 pour le marché local et 19 a l'exportation i avec en contre-partie 5 F d'importations et 34 F de valeur ajoutée distri'buée.
b) a importer le complément de nourriture pour satisfaire la même demande intérieure.
Ce faisant, on dépense 23 + 4 = 27 F d'importation CAF de denrées.
Comme on doit vendre ce complément de nourriture sur le marché intérieur
a
60 F, on peut prélever des taxes d'importation (valeur ajoutée allanta
l'Etat) pour 60-
27 = 33Mais la production dans le projet est plus impor- tante que celle de la solution alternative: il faut pro- bablement embaucher,.
Supposons qu'avant leur embauche, les ouvrip.rs produisaient du mais pour une valeur de 10.
Lorsque le projet embauchera ces travailleurs~
cette quantité de mais nécessaire aux consommateurs ces- sera d'être produite et devra maintenant être importée.
Ainsi le projet au sens large comprend:
.
Le projet sensu-stricto60
.
L'importation des denrées produites par les travailleurs qui devraient être embauchés.La situation de référence comprend:
.
La production selon la technique antérieure.
Les importations complémentaires pour satisfaire la mêmedemande intérieure que le ~rojet (S, S).
La production des travailleurs qui iraient s'em- baucher dans le projet.On peut aisément vérifier que, dans tous les cas, la valeur ajoutée supplémentaire distribuee aux agents est egale au gain en devises.
Dans le schéma, le gain en devises est de 18 F.
Ce montant correspond a une perte pour l'agent extérieur.
A l'intérieur du pays, cette valeur ajoutée nationale sup- plementaire se répartit commesuit:
.
Gain de 17 F pour les salariés.
Perte de 15 F pour l'Etat.
Gain de 24 F pour les entreprises (R. B. E.supplémentaire)
. Perte de 8 F pour les paysans.
Nous venons de mettre en évidence les effets d'un projet sur la distribution des revenus (effets primaires).
Dans une 2ême phase, les agents utiliseront ces revenus supplémentaires. De nouvelles perturbations au-
ront lieu
dans lleconomie,designees sous le terme d'ef- fets secondaires.123 - L'evaluation du projet portera sur les
seuls effets primaires, les effets secondaires étant très difficiles a mesurer.
On comparera la situation avec projet et la si- tuation de référence a l laide de divers critères.
a) On évaluera, en phase de fonctionnement du projet:
.
L'effet sur les réserves de change (gain en devises).
L'effet sur les revenus des divers agents.
L'effet sur l'emploi.
L'effet sur l'environnement. Etc...
b) Si l 'on connait la chronique des coQts d'investisse- ment, et des gains en devises, on pourra calculer le taux interne de rentabilité de l 'opération.
13 - Caracteristiques du modele de programmation lineaire
Le modèle doit décrire le comportement des entre- prises dans le projet et mesurer les effets primaires nets par rapport a la situation de référence.
131 - On ne peut décrire dans le modèle le com- portement de toutes les exploitations retenues dans le projet: la matrice aurait une dimension gigantesque.
La solution consiste a grouper les exploitations
en ensembles ayant approximativement les mêmescontrain-
tes techniques, économiques ou sociales.
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-
un vecteur des disponibilités b-
un vecteur des marges c-
un plan de production optimal X'"""Les n entrepri ses dl un même groupe ont en commun:
- une matrice des coefficients techniques a
Le groupe peut être représenté par une entreprise unique disposant des disponibilités 8 = nb. La solution du programme:
max cX
avec aX < 8
danne
leplan de production optimal du groupe : X~
=ny
Cependant, mêmeen procédant par agrégation, la matrice générale aura une dimension très importante.Dans un périmètre de colonisation, on pourra re-
censer au moins 10 types d'exploitations différentes.
Si chaque type est représenté par un module de l'ordre de 100 x 100, le modèle de production spécifiquement agri- cole dépassera 1 000 x 1 000.132
-
Le modèle doit inclure la situation alter- native et calculer les effets primaires nets.Ceux-ci varient au cours de la vie du projet:
phase d'investissement, de montée en régime, de croi- s i ère. . .
Il faudrait donc en toute rigueur élaborer un modèle multipériodique.
avec ep ip Xp iOW
Xw am
Xm
04
Mais si la matrice de 1lannée n comporte approxi- mativement 1 000 lignes et 1 000 colonnes, on voit que la matrice générale atteindra alors des dimensions dé- raisonnables.
Si, par contre, on se contente d'un modèle mono- périodique, on ne saurait maximiser un avantage écono- mique en phase de fonctionnement, puisqu'on ne tient pas compte des couts lors des phases antérieures.
On peut trouver une solution simple et acceptable si 1'on cherche a optimiser un flux de devises. Il suffit de considérer que, lors de la phase d'investissement, on a emprunté a un organisme d'aide étrangère les devises nécessaires a l'acquisition des équipements importés;
puis qu'il faut rembourser le capital du prêt sans payer
dl intérêts.
La fonction "devises supplémentaires" a maximiser serait de la forme:
os
=
epXp-
ipXp-
iOWXW-
amXm + iR + ipW + iCO: exportations FOS induites par la prQduc- tion d1une unité dans le projet
importation
inclusesinduites par la pro-
duction d'une unité dans le projet: nombre d'unités produites, transformées, commercialisées dans le projet
= importation CAF de denrées, auparavant produites par les ouvriers embauchés dans le projet
: effectif de travailleurs embauchés : amortissement de la part en devises d'un
investissement en matériel divers : nombre d'unités de matériel nécessaires
au projet
iR solde en devises de la production de la région en période de référence (expor- tations éventuelles de produits finis
-
importations CAF d'intrants)
importation CAFnécessaire a la produc- tion en situation de référence, des tr~
vailleurs qui seront embauchés dans le projet
importations CAFde denrées, permettant, en situation de référence, de satisfaire la mêmedemande intérieure que le projet.
ipW
iCD.
133 - La matrice se présente schématiquement comme suit :
en colonnes: les activités du projet et de la solution
",,-
de référence
:: Le projet au sens large comprend:
.
La production agricole dans les différents ty- pes d'exploitations retenues.
Le transport.
La transformation.
La commercialisation.
La consommationMais aussi l 'importation de denrées qui étaient produites par les ouvriers nouvellement em- bauchés.
x La solution de réference comprend:
.
La production agricole actuelle des unités de production retenues66
.
La production des paysans qui iraient s'em- baucher dans le projet.
Les importations complémentaires pour satis- faire la mêmedemande intérieure que le pro- jet.- ~D_li9Qê~ :
Les inéquations expriment d'une façon générale que les emplois ne doivent pas dépasser les ressources.
Ce sont les contraintes: superficie, disponibili- tés en main-d'oeuvre, moyens de production, financement, mais aussi les bilans: production végétale, production animale, produits transformés.
Certaines lignes économiques expriment le besoin de sécurité des paysans (1).
D'autres calculent les effets du projet par rap- port a la situation de référence en ce qui concerne:
. Les réserves de change (devises supplémentaires)
.
Les revenus des différents agents (éléments de valeur ajoutée supplementaire).(1) On pourra se contenter d'écrire:
-
que le revenu optimal (au sens macroéconomique), obtenu avec des rendements agricoles moyens doit être supérieur a celui atteint actuellement par les paysans-
que le revenu obtenu lors d'une série de mauvaises années ne doit pas chuter au-dessous d'un minimum jugé incompressible par l'exploitant.A l'exception des exportations, les activités du projet coOtent des devises: les coefficients i désignent
les importations
inclusesdans le coat en monnaie locale
des activités..Mais les activités rapportent également aux agents des revenus:
.
Salaires inclus.
Revenus d'entreprises inclus.
Impôts indirects inclus dans le coOt en monnaie locale des activités.L'optimisation des différentes lignes économiques aboutira a une série de Scénarios qui serviront de base a la négociation entre responsables.
On peut esperer a la fin d'un processus iteratif, realiser un scenario satisfaisant a des degres divers l'ensemble des partenaires.
Le scenario deviendrait alors un element du plan decentralise.
2
-
APPLICATION A LA MISE EN VALEUR DU MOYEN-OUEST DEMADAGASCAR
21 .. A 200 km de la capitale, la région du IIMoy- en-Ouest" jouit d'un climat favorable a l'agriculture et dispose de sols convenables.
Deux bons axes routiers la traversent et permet- tent un écoulement aisé des productions.
On pourrait cultiver ici plusieurs dizaines de milliers d'hectares; cependant des problèmes sociologi- ques complexes ont jusqu'a présent entravé la mise en valeur de ce territoire.
00
22 .. L'analyse du systeme agricole montre que certains
types d'agriculture ou d'élévage ne peuvent
plus progresser.. Le pastorat traditionnel est a la limite de ses capa- cités, faute de bas-fonds et de volonté d'intensifier.
Le pasteur adopte une solution de facilité: il met le feu a la brousse, et dégrade irrémédiablement l'envi- ronnement.
. Le migrant "spontané" étai t moti vé, donc dynamique. ~~ais dans des zones de plus en plus étendues, les brigands
"Dahalo" pillent et tuent, et font fuir le paysan.
. La migration organisée par le gouverne~ent sous forme individuelle (petit-paysan~at intégré) ou collective
(coopératives socialistes), regresse.
Les paysans ne sont pas motivés et l'Etat n'a pas les moyens de sa politique.
Concernant les fermes d'Etat, 2 organismes restent dynamiques:
-
la ferme d'Etat Omby (17 000 ha cultivables)-
et MAMISOAqui pourrait a terme mettre en va- leur 10 000 ha.Ces entreprises ont pour l'instant résolu leurs problèmes fonciers et sont gérées par des profession- nels.
Le développement organisé du Moyen-Ouest pour- rait donc s'appuyer sur ces 2 fermes.
Quant aux paysans migrants, l'Etat devra se con- tenter de mesures d'accompagnement pour ne pas créer une mentalité d'assités. L'essentiel, sera de rétablir
1a sécuri té .
23 - Modelisation des activites et de leurs effets
Nous avons donc mcdélisé :
.
les deux Fermes d'Etat dynamiques: la Fermed'Etat
"OMBY" et "MAMISOA".
les opérations en aval des deux fermes: trans-port, transformation, commerce, consommation.
La matrice comprend 271 colonnes, 350 lignes et 2737 coefficients.
Cette matrice ne correspond pas exactement au schéma général décrit en page 62.
En effet a MADAGASCAR, la Comptabilité Nationale n'est pas a jour, et il est pratiquement impossible, faute de programme sérieux, d'y traiter des programmes linéaires de grande ou moyenne dimension.
a) + Les Comptables Na ti onaux ont calcul é pour l'année
1979 : .
.
une matrice des coefficients techniques sur produits locaux.
les importations directes dans la production des différentes branches.on peut donc évaluer les importations incluses pour 1 F de production supplémentaire.
Connaissant la demande de chaque activité du modèle en production des branches, on en déduit les
importations incluses dans une unité d'activité.
+
Par contre, les comptables ne
conn~issentpas la
répartition actuelle de la valeur ajoutée directe dans les branches.'----.---
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(dont 3.000 lin
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I~ , .1,0)7 lId..lu..n"Jo" PtD
Les derniers chiffres datent de 1973. Ils ne peu- vent servir de référence après 10 années de mutation économique et sociale.
Nous n'avons donc pas pu calculer pour chaque
ac.
t;vitéla répartition de la valeur ajoutée supplémen- taire entre les différents agents.
b) Le traitement informatique de la matrice générale a été réaiisé a PARIS grace
a
l'obligeance de Mr. BOUSSARD, et de Mlle FOULHOUZEde l'INRA.De retour a MADAGASCAR, nous n'étions plus en mesure d'améliorer le modèle et, en particulier, d'in- clure parmi les activités la solution de reference.
Ainsi les scénarios ci-après ne décrivent que le projet sensu-stricto en phase de fonctionnement.
L'évaluation du projet (comparaison avec la so- lution de référence) a été faite a la main, après op- timisation du modèle.
24
-
ScenariosNous avons calculé 3 scénarios maximisant le
"gain en devises", ou le nombre de personnes ration- nellement nourries, avec différents niveaux de dispo- nibilités en devises pour l'investissement.
Considerons le 1er projet:
a) L'objectif est de maximiser le flux net de devises défini par la fonction:
D = + Recettes d'exportation (FOB)
+ Import-Substitution (valeur CAF des denrées pro- duites qu'il n'est plus nécessaire d'importer).
-
Dépenses courantes en devises (intrants-
diver~72
- Amortissement de la part en devises des inves- tissements.
En déduisant cet amortissement. on a considêrê que les Fermes devraient emprunter a un financier exté- rieu~ pour investir. puis devraient rembourser chaque annêe une partie du capital. mais sans intêrêt.
Dans ce scénario, on n'a pas imposê un nombre minimumde'personnes a nourrir. Par contre, une contrai~
te interdit aux fermes tout déficit d'exploitation.
b) Les principales caractéristiques du scênario sont r~
prod~ites dans les schémas des pages 70 et 73.
Nous notons que les deux fermes sont mises en va- leur au maximumde leur superficie disponible.
Le riz et le soja sont cultivês a grande échelle.
tandis que le mafs n'est pas retenu.
A la Ferme d'Etat
OMBY,l'élevage prend une gran- de extension et s'oriente vers le naissage :
..
les effectifs de reproducteurs et de jeunes ~nt très importants:Le troupeau de vaches passe de 4600 têtes (ef- fectif actuel) a 11 319 têtes. On élève en tout quelques 36 000 animaux. mais la ferme n'engrai~
se que 160 males de plus de 4 ans.
. les 3000 autres boeufs adultes sont mis en pen- sion chez les éleveurs de la région.
L'accroissement considérable du cheptel est re~
du possible par la culture systématique d'une légumineuse fourragère très productive: le st~
losanthès.
S C ENA RIO N° 1 1
-
PLAN DE PRODUCTION F. E. O.Ranch 1
~lH~~~~ :
.
Association.
Sty 10 2.
Stylo 3.
Sty 10 4Riz-Stylo 1 (1)
Bas-fonds: paturage naturel...
---
Ranch 2 et 3 Plateaux:
--- . Riz . Soja
. Association Riz-Stylo 1
. Sty 10 2
. Stylo 3
600 ha 600 ha 600 ha 600 ha 2 400 ha 1 547 ha
1 360 ha 1 '360 ha 1 360 ha 1 360 ha 1 360 ha 6 800 ha 1 633 ha Bas-fonds: pâturage naturel...
--- Ranch 4 Pla tea ux : c..---
. Stylosanthês permanent...
ê~~:fQQ9~ : pâturage naturel...
2
-
PLAN DE PRODUCTION DE MAMISOA.
Riz , 5 000 ha.
Soj a 5 000 hala 000 ha . .'le : : sty losanthes de 1er,.:. a.nne[~
~ 476 ha 200 ha
74
Le système est orienté vers l.'échange inter- national: on exporte la totalité des morceaux nobles de viande et du tourteau de soja pro- duits.
Il reste pour la consommation intérieure:
14 352 T de riz, 3 148 T d'huile,
406 T de viande de qualité moyenne.
Ces aliments pourraient fournir les calories né- cessaires a une population de 100 000 personnes environ (1).
Sur le plan economique, le projet suppose au dé- part un investissement (en devises) de 3,037 milliards pour le secteur agricole.
En aval de la production, l'investissement peut être différé car il existe d'importantes capacités sous- utilisées.
(1) D'après calculs basés sur les normes nutritionnelles de la F. A. O.
En période de croisière: gain
ses se présentent comme suit:
et coat en devi-
ç~t'9~L~!!:!!~l!1 1 062 044 000
~J.'L-N_~!SlS (F"1S) Recettes d'e-portation749 736 000
COUTS EN DEVISES (FMC)
.
MAMISOA 473 100 000. F. E. O. 235 2S1 000
. ~ransport ,30 351 000 . Transfo,., :..3 312 00-:
:mport.suDstitut1011 j OBO 4,;4 oûe
ç~! ~9!~_!!!!!~ 419 4~O JOO
- -~ --"..- --..
; 481 494 000 3 ';'29 :'JG ooe
X81;1...aZa&.=.. Ii=.:-.:;;:'=::;:'~-
La variation des réserves de change est négative puisque les recettes d'exportation (749 286 000 ~~G) ne couvrent pas les charges variab1es du projet:
(1 062 044 000 F~G).
Cependant, le projet dégage un surplus de denrées alimentaires, dont l'importation n'est plus nécessaire:
on économise ainsi plus de 3 mi' liards de devises.
25
-
,Evaluation des ScenariosDans la
méthode
desEffets, l'évaluation consiste a comparer les situations
avec et sans projet, en Jhase d'investissement et de fonctionnement.251
-
Situation sans projet ou situation de réfé- rence.Nous avons vu en page 59,que 'a situation de ré- férence comprenait dans ~otre cas:
.
la production selon la technique antérieure,76
.
les importations complémentaires permettant de satisfaire la mêmedemande intérieure que le projet,.
la production des individus qui viendront s'em- baucher dans le projet si celui-ci réclame plus de main d'oeuvre que la solution alternative.a) Production selon la technique antérieure.
En 1981, date d'élaboration du modèle, la ferme MAMISOA
n'existait pas encore, mais la Ferme d'Etat
OMBYfonctionnait depuis plus de 10 ans, avec pour objectif principal l'élevage et l'embouche de bovins selon un mo- de 1/2 extensif.
Plus récemment siest greffé une activité agricole pour la production de riz pluvial.
A moyen terme, s'il n'y a pas d'investissement pour remplacer le matériel de culture, la production a- gricole de la F. E. O. regressera et, seul se maintien- dra l'élevage.
Admettons que le cheptel de vaches mères actuel- lement de 4600 têtes reste constant dans les années a venir.
Compte tenu des paramètres zootechniques, des re~
dements a l'abattage et des habitudes de commercialisa- tion, la F. E. 0 vendrait:
. sur le marché intérieur: 150 T. de viande de qualité moyenne
.
sur le marché de la Réunion: 5,71 T. de filets et 64 T. de morceaux nobles réfrigérés.b) Importations complémentaires
Considerons le premier scenario:
Pour satisfaire la même demande intérieure que ce projet, il faudra, en situation de référence,
.. 1mporer : 14 352 T. de riz t 3 148 T. d' huil e
257 T. de viande de qualité moyenne.
.
transporter ces denrées de TAMATAVEa ANTANANA- RIVO, la capitale étant prise commecentre d'é- clatement.c) ~roduction des travailleurs qui seront embauchés.
Trois catégories de personnes ~'intéressent a
l'intensification de F. E. O. et a l'extension de MAMISOA:
. des pasteurs des regions périphêt'iques, qui pra-- tiquent un élevage très extensif avec feu de brousse.
R. DUMONTles qualifie de "pasteuy's-r'avageurs"
et nous avons négligé leur' py'oduction n~ttl! qui pourrait être négative.
. des paysans sans terre et paysans parc~1 lait~s dl!s Hauts-Plateaux.
Ils sont: sni t ell 0;i tua t j 011 de chômage rlequ i
se.
donc impt'oductifs, soitlew's épouses, pat' un surcroit de tt'avail qu'elles n'hésiteront pat; ~
faire, pourront mettre en valeur a la placli rlP leur mari ,le 1opl n de ten'e famil fa 1.
.
des jeunes intéresses par la mécanique ma;<; '1"i c;e trouvent actuellement dêc;oeuvrês.78
En définitive, on peut estimer que lorsque ces travailleurs, nouvellement recrutés quitteront leur oc- cupation initiale, la production nette qu'ils fournis- saient, ne devrait pas chuter.
252
-
Comparaison: situation avec projet n01 et situation de référence.252.1
-
Effets sur les reserves de cha.ngea) En phase d'investissement
L'année 0, l'investissement porte sur l 'acnat de matériel de culture, la construction de l'atelier de mé- canique, la construction de logement pour le personnel.
On considère que le parc de camions actuel suffit a évacuer récoltes et bétail.
Admettons que le matériel de culture et les ca- mions s'amortissent sur 7 ans et les logements sur 20 ans.
On peut fixer la durée du projet a 20/21 ans ~ ce qui implique le renouvellement du matériel la 7ème et
14ème année.
D'ou la chronique des investissements suivants dans la situation avec projet:
1 133 184 000 FMG
pour achat de matériel de culture, construc- tion atelier de méca- nique, construction de
logements du personnel
pc>ur "ren'ouv'ei i em~~t 1
du'
matériel de culture
pou'r' ~e'nciuve "1i ement ~du
matériel de transport
Année 0 : 3 037 000 000 FMG
Année 7 et 14 : 2 775 785 000 FMG
3 908 969 000 FMG
b) En phase de fonctionnement
Le gain net en devises est la différence entre le gain du projet et celui de la solution de référence.
. Pour le projet, nous reprenons les chiffres do~
nés en page 75 .
Dépenses variables
en devises 1 062 044 000 Recettes
d'exportation 749 296 000
Pertes 312 758 000
1 062 044 000 FMG 1 062 044 000 FMG
. La situation de référence du 1er scénario a été
décri te en page 79.- les recettes d'exportation concernent l'expé- dition de 70 T de viande réfrigérée a la Réu- nion ;
- les importations incluses concernent la pro- duction, le transport, llabattage des animaux, et de plus l'importation et le transport jus- qu'a ANTANANARIVO du complément de denrées que
la F. E. O. en solution alternative ne peut fournir.
D'QQ le tableau:
Tr.n$por~ de btt.11
1 1631 ~.te$ JI Z.100
.
, l\~tUSl
1631
.
JI155,5 .
CGOtCA1des t8porUt1ons :
.
Rll 14352 T )1 141 000.
Z 023 63Z 000-
Hull. 3~46 T It Z84 000. 894 OJZ 000. ViAnde Z57 T x 400 000. 102 BOO000
Transport des l~rUtlons :
17757 T x 2 940. 52 205 000
~ecette$ d'exportation 3 425 000
253 620 1 964 J 3tS JI 5, 71 . 1J 216 000
1 064 3J!! x 64 . 68 II!! 000
Perte . Z 991 014 000
--" ~..
J 076 34!! 000 J on 3~h 000
80
Les 1631 têtes correspondent a des animaux
- ty-
pes de 350 kg pesant globalement 571 T de poids vif.
D'oQ le gain net en dûvi~es en phase de fonction- nement :
- 312.758.000-(-2.997.014.000)
= 2.684.256.000 FMG 252.2-
Evaluation d'un taux interne derentabilité
Dans une première étape on rapproche:
-
la chronique des coats (frais en devises des investissements)-
la chronique des valeurs ajoutées supplemen- taires (ou gains en devise~ en phase de fonc- tionnementpuis on recherche r, tel que:
t
=
21L t = 0
It
-
Rt(l+r)t =
0avec It
=part en devises de l'investissement
réalisé l'année tRt