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Polygones gauches de Poncelet. Extension du théorème de Cayley à l'espace

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(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

G. F ONTENÉ

Polygones gauches de Poncelet. Extension du théorème de Cayley à l’espace

Nouvelles annales de mathématiques 4e série, tome 5 (1905), p. 114-122

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1905_4_5__114_1>

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(2)

[L217ea]

POLYGONES GAUCHES DE PONCELET.

EXTENSION DU THÉORÈME DE GAYLEY A L'ESPACE ;

PAR M. G. FONTENÉ.

1. Cayley a donné sous une forme remarquable les conditions de fermeture des polygones de Poncelet.

Le polygone de n côtés devant être circonscrit à la conique S, inscrit à la conique S',

et les invariants relatifs à ces deux coniques étant S, 6T 6', S', si la racine carrée du polynôme

discriminant de la forme S -h AS', est

les conditions de fermeture sont respectivement, pour

(3)

I 1 0

n = 3, 5, 7,

G D D E

et, pour n = 4, 6, 8, .

\

G D E

D E F

D E F

E F G

E F G

F G H D E

E F

Cayley a donné ce théorème en i853 dans les Philo- sophicnl Magazine : il l'a déduit de la Théorie des fonctions elliptiques. Il a donné en 1861, dans le Phi- losophical Transactions, une démonstration simplifiée qui a été reproduite dans The rnathematical Papers of Cayley (t. IV, p. 292). M. Lelieuvre adonné, en 1900, une démonstration du théorème de Cayley, dans VEn- seignement mathématique.

2 . EXTENSION DU THÉORÈME DE GAYLEY AU CAS DE L'ESPACE. — Etant données une quadrique réglée S et une biquadratique gauche C' tracée sur S, il est géné- ralement impossible d*obtenir un contour gauche de ip côtés, dont les côtés soient portés par des généra- trices de S et dont les sommets soient sur C'; si un tel contour existe, il en existe une infinité.

Soit S' une quadrique quelconque passant par C7, et désignons par 8, 9, cp, Ô\ 8' les invariants relatifs aux deux quadriques S et S;; la racine carrée du poly- nôme

étant

A - h B / * - 4 - C / i2- f - D A * - h E / ^ - + - . . . ,

les conditions de fermeture du polygone sont respec-

(4)

( " 6 ) tivement, pour ip = 4? 6, 8, .. .,

D E F D ED

E E

F E

F F G

G H

3. Afin de dégager la démonstration, je montrerai d'abord que, si les conditions indiquées sont satisfaites pour une certaine quadrique S' passant par la biqua- dratique C', elles le sont pour toutes. Le discriminant de la forme AS -h S' est

8**-h 6 A:3+?**-*-... ;

si Ton remplace la forme S' par la forme m S H-S', on considère la forme /rS -\- (m S -f- S') ou (/f -f- /??)S -+- S', dont le discriminant est

ou

8A*4-H (0-+-4^8)A:3-4-(cp-f-3mö-

de sorte que l'on a, pour la nouvelle quadrique S,,

i m cp - 771 0 ' -

Au moyen des relations

m4S .

2AD + 2BG = 6', AF -+- BE -{- CD = o,

et en supposant, pour simplifier, 8 = i, on trouve facilement

(5)

( « 1 7 )

et ensuite

Et = E — Dm,

F, = F - 2 E m + Dm2, G!= G - 3FmH-3Em2—Dm»,

Dès lors, pour ip = 8 par exemple, la condition

E, F , G,

F, G, H,

se ramène facilement à la même condition sans indice.

A la dernière ligne on ajoute la précédente multipliée par 2 m et la première multipliée par m2 ; à la seconde ligne on ajoute la première multipliée par m; cela donne »

D E — Dm F — 2 E m -h Dm2

E F — Em G - F G —F m H —

On achève en opérant de même sur les colonnes.

Cela permet de supposer que la quadrique S' est l'un des quatre cônes du second degré qui passent par la biquadratique C'; on a alors

8'=o.

4. La démonstration est maintenant facile. Les deux quadriques S et S' seront dans les conditions requises si l'un des quatre cônes passant par la biquadratique, et le cône du même sommet circonscrit à S admettent des angles polyèdres de ip côtés circonscrits au second et inscrits au premier; cela démontre la première partie du théorème. Pour la seconde partie, la quadrique S' étant supposée être l'un des quatre cônes en question,

(6)

( " S )

soient les équations des deux quadriques mises sous la forme

t

(S) ax2 -f- b y* -+- cz* -f- P — o, (S') a'>2-+- b'y*--+- c'z* = o;

les équations des deux cônes sont alors

ax* -f- b y* -h cz2 = o, a'T2 -4- 6'jr2 -H c'zl = o,

et, si les cinq invariants relatifs aux deux quadriques sont 8, 9, cp, 9', o, les quatre invariants relatifs aux deux cônes sont S, 9, cp, 9'. Dès lors les constantes A, B, C, . . . sont les mêmes pour les deux cônes et pour les deux quadriques. Donc. . ..

5. Si Ton annule le discriminant de la forme k S -+- S', ce qui donne l'équation

£2-f-0'£ + o ' = o ,

et si l'on désigne par a, &, c, d les racines de cetle équation, en supposant 8 = i, les invariants 9, cp, 9', S' sont des degrés i, a, 3, 4 Pa r rapport à ces racines, et les quantités A, B, G, D, E, . . . sont des degrés o, i, 2, 3, 4, • •. • les degrés des conditions

D = o , DF —E2=o,

sont donc 3, 3 + 5, . . . ou a2 — i, 32— i, . . . , p2— i par rapport aux racines a, b, c, d.

6. Exemples. — On a

A = i/ 0, B = -•> C

et la condition D = o, ou aBC = 9;, relative au

(7)

( "9)

as 2p= 4j devient

= 4) 6(62— 4 £<p)

Ou vérifie aisément cette condition en prenant comme tétraèdre de référence un tétraèdre dont les arêtes autres que DA et BC forment un contour quadrangulaire situé sur S et inscrit à S'.

La quadrique S étant donnée, et un contour qua- drangulaire étant tracé sur cette surface, il est digne de remarque que toute quadrique S', simplement assu- jettie à passer par les quatre sommets de ce contour, donne lieu à une condition invariante. On peut écrire (ip = 4) (d-\-a— b— c ) x . . . x . . . = o.

d — b ± sjd — c) x . . . = o,

± 4 / ( 0 a)(c — b)(d— a){d— b)\

Cette dernière condition, rendue entière, est du degré 4 X 3 ou 12, tandis que la condition par un dé- terminant est du degré i5; le premier membre de celle-ci renferme, en effet, un facteur étranger qui est le premier membre de la condition relative au cas La forme des relations précédentes est en harmonie avec le fait que la quadrique S' est Tune quelconque des quadriques passant par la biquadratique C;; on peut en effet, dans ces relations, augmenter les quantités a, è, c, d d'une constante arbitraire — /«.

7. Autre énoncé du théorème. — On a d'abord un théorème corrélatif en prenant une quadrique réglée S'

«t une biquadratique tangentielle C dont les plans oscu-

(8)

lateurs soient tangents à S'; on considère alors un con- tour dont les côtés soient portés par des génératrices de S' et dont les plans des angles soient osculateurs à C.

On fait intervenir une quadrique quelconque S admet- tant pour plans tangents les plans osculateurs de C.

Comme deux quadriques réglées sont polaires, réci- proques l'une de l'autre (par rapporta huit quadriques), on a encore ce théorème :

Étant données deux quadriques réglées S et S', il est généralement impossible d'obtenir un contour gauche de ip côtés situé sur S et ayant ses sommets sur S', ou un contour gauche de ip côtés situé sur S' et ayant les plans de ses angles tangents à S*, s*il existe un contour de Vune ou de Vautre nature, il existe une infinité de contours de l'une et de Vautre nature.

Dans ce dernier cas, la même chose a lieu en rem- plaçant la quadrique S1 par une quadrique quelconque du faisceau ponctuel déterminé par S et S', ou la qua- drique S par une quadrique quelconque du faisceau tan gent iel déterminé par S et S'.

Les conditions de fermeture pour ip = 4> 6, 8, . . . sont celles du n° 2.

8. Le fait que Von peut substituer indifféremment à la quadrique S' une quadrique..., ou à la quadrique S une quadrique..., correspond à des faits de calcul dont le mécanisme est facile à saisir.

Les équations ponctuelles des quadriques étant S = o, S'=o,

le discriminant de la forme

(9)

est

les équations tangentielles des deux quadriques, telles qu'on les déduit régulièrement de leurs équations ponc- tuelles, étant

S = o, S'=o,

le discriminant de la forme

12' -h S

est, avec des notations qui se comprennent aisément,

OU

S ' s . / ^ 8'ïe./3-+- SS'Ç./Ï-H 328'./-f- os,

et le produit par 88' est

a . g ^ . ^ - H e.88'3./2_f- c p . s ^ s ^ . ^ ^ . ô'.ssg'. / -4- s ' . a * ;

le discriminant de la forme

H T,

multipliée par 88', est donc

c'est-à-dire le discriminant dp la forme kS -h S;. Sur des formes réduites, les équations ponctuelles des deux quadriques S rt S' étant

(S) • ax2 -+- by*-h cz*-h dP— o, (S') a'x*-h = o,

leurs équations tangentielles, après division par 8 et 8'

(10)

( 1 2 2

comme ci-dessus, sont

(2) A M!+ ö fi+ . . , = O I A = — >

\ a

(2Ü) A w2- h - H ^2- f - . . . = = o ( A = - 7 » • • • )

\ a /

et les racines du discriminant de la forme kS -h S' (ou de la forme kH -f- 2) sont

a' Ay • • • OU — — > • • • J

a A'

que Ton remplace S' par mS + S', ou S par m ï + S, ces racines augmentent de — ra, et les conditions de fermeture continuent à être satisfaites si elles Tétaient primitivement.

Note. — Dans le Volume des Nouvelles Annales pour 1904 (p. 433), j'ai indiqué comme probable une extension du théorème des polygones de Ponceletà l'espace, pour des polyèdres de genre un. J'ai réussi à démontrer complètement le théorème pour p = 3, q = 3 [Bulletin de la Société mathématique). Pour p = 4, g = 4? avec les notations de la Note actuelle, la condition est

b -h c -+- 0? — « = o;

la condition

6 -4- c =

est relative au cas singulier où, les sommets du polyèdre se confondant deux à deux, ce polyèdre se transforme en un polyèdre à 8 sommets, 8 faces, 16 arêtes, qui est précisément le polyèdre signalé par M. Bricard. Cette dernière condition est en même temps celle que Ton a obtenue ci-dessus pour ip = 4-

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