Diabe`te, hygie`ne de vie
et apport de la phytothe´rapie
L’avance´e en aˆge permet de ve´rifier, si l’on ne s’y est pas inte´resse´ auparavant, les me´faits des exce`s de la vie – en particulier die´te´tiques – sur le corps.
Il nous faut inge´rer le nombre de calories que l’on va de´penser en activite´ physique (puisque notre cerveau consomme peu). Ce conseil, tre`s e´coute´, est peu suivi d’effets par la majorite´ de nos patients. Et, quand nous leur proposons un menu type, leur effondrement est total devant l’absence de leurs aliments favoris...
Vivre sainement n’est pas aussi simple qu’il n’y paraıˆt puisque Dame Nature nous conditionne a` travers la ge´ne´tique et met ainsi a` mal l’e´galite´ vis-a`-vis des proble`mes de sante´.
C’est le cas du diabe`te. Jusqu’a` un certain point, le diabe`te non insulinode´- pendant (DNID) est re´versible, car, ge´ne´ralement, le suivi d’un bon re´gime alimentaire, peu riche en glucides, permet de ne pas souffrir de l’insuffisance de´butante du pancre´as endocrine. Si la de´marche die´te´tique n’est pas entreprise, le DNID devient quasi permanent, et peut alors devenir insulinode´pendant. C’est a` ce tout de´but de diabe`te qu’une bonne hygie`ne de vie et le recours a` la phytothe´rapie ont une chance d’inverser le cours de la maladie.
Au temps de mes de´buts en me´decine, le diabe`te restait une pathologie difficilement traitable par la phytothe´rapie. Aujourd’hui, notre connaissance de la pathologie s’est ame´liore´e et les plantes de notre plane`te peuvent permettre de comple´ter par des me´dicaments issus de la phytothe´rapie le traitement du diabe`te apre`s un bon re´gime die´te´tique pre´alable. Encore faut-il trier les informations et souvent attendre que plusieurs expe´rimentations soient mene´es dans diffe´rents pays pour se faire une ide´e sur l’activite´ d’une plante et la proposer au patient. Il faut savoir aussi relire les conseils anciens, par exemple la prise de feuille d’ortie ou de noyer, tombe´e en de´sue´tude, sans oublier de chercher a` en ve´rifier sa valeur.
Mais notre style de vie moderne ne facilite pas la phytothe´rapie pratique´e a` la maison. Car s’il nous faut prendre des tisanes, des gouttes, il est parfois difficile de se procurer des pre´parations a` base de plantes, prescrites selon les re`gles.
Combien de pharmacies ou de boutiques die´te´tiques ne faut-il pas faire avant de trouver de la cannelle de Ceylan et non celle de Chine !
En outre, pour eˆtre efficace la phytothe´rapie, tout en e´tant une discipline allopathique, doit tenir compte du patient. Cela veut dire qu’il faut faire un
Phytothe´rapie (2007) Nume´ro 4: 175–176
©Springer 2007
DOI 10.1007/s10298-007-0249-z
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-phyto.revuesonline.com
choix parfois difficile dans l’arsenal the´rapeutique (disponibilite´ du me´dicament choisi, etc.).
L’article clinique portant sur le traitement du diabe`te n’est pas exhaustif au niveau du choix des plantes. Il est comple´te´ par celui de notre ami Le Jeune et celui de notre colle`gue marocain le Dr Eddouks. Nous proposons a` nos lecteurs le fruit de notre pratique en ce domaine ainsi que les perspectives qui s’offrent a` nous.
Patients diabe´tiques, ne de´sespe´rez pas de la phytothe´rapie, mais je vous en prie, ayez une bonne hygie`ne de vie !
DrPaul Goetz re´dacteur en chef
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