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CAHIER TECHNIQUE

AFFAIRES EN COURS I

N° 13 - Février 2002

Les transformateurs

BT/BT

La première application du transformateur trouve son origine dans la nécessité de changement de tension dans les réseaux alternatifs. Sa fonction d’isolement des circuits s’est imposée par la suite, pour des raisons évidentes de protection des biens et des personnes.

Aujourd’hui, les milieux industriels et tertiaires, voire domestiques, offrent un immense champ d’applications qui a nécessité le développement de transformateurs de tous types, dans des gammes de puissances extrêmement étendues.

e transformateur est devenu un produit très technique, pour répondre avec pertinence à l’ensemble des applications actuelles. Parfaite maî- trise industrielle, rigueur absolue dans le choix des composants, tech- niques de fabrication avancées, sont les exigences qui conditionnent les performances escomptées du transformateur.

Quant à l’installateur, il attend plus de qualités techniques et éco- nomiques, plus de sécurité, plus de fiabilité et plus de facilité de mise en œuvre.

Le produit fini, lui, présente tou- jours un aspect apparemment simple, presque anodin. Raison de plus pour insister sur l’importance du choix, face à des produits qui se ressemblent trompeusement. Ce choix peut d’ailleurs s’appuyer sur au moins un critère : la conformité aux normes.

Nous avons pris le parti de nous intéresser essentiellement aux trans- formateurs d’équipement montés dans des tableaux électriques de commande. Quelques rappels sur les grandes fonctions attribuées au transformateur. Un minimum de repères en matière de technologie. Les principaux critères de choix, et les élé- ments normatifs concernant les transformateurs.

L

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R

a ppelons le mode de fonctionnement du transformateur.

Il est composé d’un enroulement dit primaire et d’un enroulement dit se- condaire. Un générateur variable connecté à l’enroulement primaire provoque un courant circulant dans les spires de cet enroulement, ce qui crée un champ magnétique va- riable dans le temps.

Ce champ magnétique, canalisé par un noyau ferromagnétique, traverse l’enroulement secondaire.

Résultat : chaque spire de l’enroule- ment secondaire crée à son tour une nouvelle force contre-électromotrice, ou « tension induite ».

Elle alimente tout récepteur connec- té à cet enroulement secondaire.

Le transfert de l’énergie électrique d’un circuit primaire à un circuit se- condaire est ainsi réalisé grâce à l’énergie magnétique.

La relation V2/V1 = N2/N1 définit le changement de tension obtenu. (V1 et V2 sont les tensions

CAHIER TECHNIQUE

AFFAIRES EN COURS II

primaires et secondaires, N1 et N2 représentent le nombre de spires au primaire et au secondaire).

Les applications les plus courantes pour le changement de tension concernent :

•l’alimentation de machines dans des pays disposant de tensions dif- férentes de la tension de fonction- nement de ces machines,

• le fonctionnement de machines nouvelles en 400 V sur des réseaux en 230 V, ou l’inverse,

•la recherche d’une tension simple 230 V entre phase et neutre, à par- tir d’un réseau triphasé 400 V,

•l’abaissement de tension au des- sous du seuil critique pour la sécu- rité des personnes, soit 50 V,

•l’adaptation en tension pour op- timiser les performances de certains appareils, lampes halogène TBT 12 V par exemple.

Deux grandes fonctions

Changement de tension. Isolement.

Le transformateur remplit obligatoirement une de ces deux fonctions.

Ou les deux à la fois.

Changement de tension

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AFFAIRES EN COURS III

I

l exige une séparation physique entre circuit primaire et circuit secondaire. Deux types d’iso- lement déterminent deux catégories de transformateurs : à isolement prin- cipal et à isolement double.

Le transformateur à isolement principal

Il assure, selon la norme, « une isolation des parties actives dan- gereuses, destinée à assurer la pro- tection principale contre les chocs électriques ».

1.

Il permet l’alimentation des composants d’automatismesdans les armoires. La protection contre les contacts indirects et d’équipo- tentialité est assurée par une mise à la terre de l’un des pôles du cir- cuit de commande, effectuée par le conducteur de protection de l’ins- tallation. L’alimentation des détec- teurs, capteurs, relais, contacteurs, unités centrales d’automates consti- tuent des applications classiques pour l’alimentation des composants d’automatismes.

2.

Il permet de créer des îlots ou des installations complètes dont le régime de neutre (TNS ou IT) est le mieux adapté à l’appli- cation. Autrement dit, le change- ment de régime de neutre. Il est par

exemple recommandé de créer un régime TNS secondaire pour l’ali- mentation des installations de trai- tement de l’information, notamment dans les applications où l’antipa- rasitage est important (informatique).

A contrario, le régime IT permet d’éviter des coupures inopportunes dans des conditions d’exploitation exigeantes (surveillance perma- nente). Il est recommandé dans ce cas de ne pas distribuer le conduc- teur neutre.

3.

Il filtre les perturbations élec- tromagnétiques. Son efficacité est dépendante de la capacité primaire / secondaire, elle-même dé- pendante de la topologie de

construction du transformateur. Plus la capacité est réduite, plus le trans- formateur affaiblira efficacement la propagation des perturbations entre primaire et secondaire. Le filtrage des perturbations trouve des appli- cations dans les Grandes Surfaces commerciales par exemple, afin de supprimer les harmoniques de rang 3 émises par l’éclairage fluorescent.

Dans le secteur hospitalier, pour isoler le bâtiment principal des pa- rasites générés dans d’autres sec- teurs : balnéothérapie, rayonnements ionisants… dans l’industrie, lorsqu’il faut isoler des sites sensibles, tels que locaux informatiques, labora- toires de mesures, machines pilotées par informatique, etc.

Isolement

(suite page suivante)

Enregistrement d’essais laboratoire d’atténuation en mode commun sur transfo 100 VA

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CAHIER TECHNIQUE

AFFAIRES EN COURS IV

Le transformateur à isolement double

I

l garantit, selon la norme,

« une isolation comprenant à la fois une isolation principale, et une iso- lation supplémentaire ». Il certifie une sécurité au plus haut niveau.

1.

Il protège les personnes contre les contacts indirects, en séparant circuit d’utilisation et cir- cuit d’alimentation. En cas de dé- faut sur l’un des circuits, aucune ten- sion dangereuse ne peut ainsi apparaître. La continuité de servi- ce est maintenue par ailleurs, en évitant toute coupure d’énergie.

Cette protection est appliquée pour les prises de rasoirs, les ali- mentations des équipements de salles de bains, toute alimentation à risque de défauts… et dans les installations non surveillées, dans le but d’éviter l’arrêt intempestif de certains équipements.

2.

Il protège contre les contacts directs et indirects (la TBTS) Il s’agit d’une tension qui n’excède pas 50 V en courant alternatif entre conducteurs, dans un circuit dont la séparation du réseau d’alimentation est assurée par un transformateur de sécurité.

La TBTS trouve ses applications dans les circuits de commande et d’éclairage de piscines, les volumes 1 et 2 de salles de bains, les chan- tiers de construction, les établisse- ments agricoles et horticoles, ou les baladeuses.

Contrôle des transformateurs triphasés

Transformateur d’isolement résistant aux courts circuits

Transformateur de séparation de circuits (isolation primaire/secondaire renforcée)

Transformateurs de sécurité (isolation primaire/secondaire renforcée, tension à vide < 50V)

Transformateur de sécurité Transformateur

de séparation de circuits

Deux grandes fonctions

(suite)

Un symbole pour chaque transformateur

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AFFAIRES EN COURS V

Technologie

du transformateur

Sous des apparences anodines, voire rustiques,

se cache un appareil très technique. Objet de multiples phénomènes physiques extrêmement complexes.

Un transformateur chauffe, vibre, présente des chutes de tension.

Normal.

L

’échauffement d’un transformateur est dû à deux phénomènes physiques :

1.

Les pertes Joule.C’est la dis- sipation d’énergie sous forme de chaleur provoquée par le passage du courant dans l’enroulement pri- maire et l’enroulement secondaire.

L’effet Joule est proportionnel au carré de la charge de l’appareil.

2.

Les pertes fer. La magnétisation des tôles s’accompagne de pertes d’énergie sous forme de chaleur.

Elles sont de deux sortes.

Les pertes par hystérésis sont dues au fait que la magnétisation du matériau n’est pas totalement réversible. Elle dépend à la fois du courant magnétisant et de la mé- moire du matériau : c’est elle qui génère les pertes par hystérésis.

Les pertes par courant de Fou- cault sont provoquées par des cou- rants induits, perpendiculaires à la tôle électriquement conductrice, qui tentent d’annuler un champ ma- gnétique qui la traverse.

Ces courants induits sont d’au- tant plus importants que la surface traversée par le champ magnétique

est grande. Les pertes par courant de Foucault dépendent du carré de l’épaisseur de la tôle.

C’est pourquoi le circuit magné- tique des transformateurs n’est pas taillé dans un bloc d’acier, mais réalisé par un feuilletage de tôles isolées les unes des autres.

La vibration d’un transformateur est simplement due au passage du champ magnétique dans les tôles.

On peut limiter ce phénomène, pas le supprimer.

Les chutes de tensions’observent sur le secondaire d’un transforma- teur, pour deux raisons :

• l’inductance de fuites, car le champ magnétique généré n’est pas transformé en énergie électrique dans sa totalité

• la résistance des enroulements traversés par les courants. Mais les seuils de chutes de tension sont régis par des normes en fonction des ap- plications.

(suite page suivante)

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Un transformateur est fabriqué en cinq phases

1.

Le Bobinagequi réalise les en- roulements primaires et secondaires, isolés. Sa mise en œuvre est contrô- lée à tous les niveaux : caractéris- tiques des fils conducteurs, leurs ten- sions, nombre de spires, placement du fil dans la bobine.

2.

La pose du circuit magnétique, qui empile les tôles magnétiques au- tour et à l’intérieur des enroulements.

Le circuit est ensuite fermé par col- lage, soudure ou imbrication, pour garantir une parfaite circulation du champ magnétique.

3.

Le raccordement aux borniers des conducteurs. Il fait appel à trois technologies possibles : le ser- tissage, le brasage par soudure à l’étain, ou le brasage par soudure électrique.

CAHIER TECHNIQUE

AFFAIRES EN COURS VI

Contrôle de tension des fils lors du bobinage

Un assemblage très automatisé

4.

L’assemblage des éléments de fixation : socle ou dispositif de fixation, bornier de raccordement, plaque signalétique identifiant le produit de manière inaltérable.

5.

Les contrôles des perfor- mances électriques. Ils sont sys- tématiques et visent à garantir la conformité du produit. Citons les trois principaux tests :

• les tests de rigidité diélectrique, qui vérifient l’isolation entre circuits primaire, secondaire et circuit ma- gnétique ;

• les tests basse tension, qui ali- mentent le transformateur à vide pour mesurer courant primaire, pertes à vide, tensions au secon- daire et au primaire ;

• les tests de continuité de masse qui contrôlent l’équipotentialité entre toutes les parties métalliques de l’ap- pareil.

Technologie

du transformateur

(suite)

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AFFAIRES EN COURS VII

Le choix d’un transformateur

Choisir un transformateur, c’est déterminer son dimensionnement, donc sa puissance. Il faut donc toujours partir de l’application.

Intéressons-nous d’abord aux transformateurs d’équipement,

qui sont différents des transformateurs de distribution basse tension.

Déterminer la puissance

D

ans le cas d’un équipement incluant des automatismes, la puis- sance d’un transformateur dépend de la puissance maximale néces- saire à un instant donné (dite puis- sance d’appel) de la puissance permanente, de la chute de tension et du facteur de puissance.

Pour déterminer la puissance d’appel, il est impératif, dans tous les cas, de tenir compte du fait que :

•2 appels ne peuvent se produire en même temps

•le facteur de puissance cosϕ est égal à 0,5

•80% des appareils, au maximum, sont alimentés en même temps.

Pour simplifier, cette puissance d’appel se calcule selon la formule : P appel = 0,8 (Pm + ∑Pv + Pa)

∑Pm étant la somme de toutes les puissances de maintien des contacteurs.

∑Pv étant la somme de toutes les puissances des voyants.

Pa étant la puissance d’appel du plus gros contacteur.

Déterminer

le dimensionnement

T

ransformateurs de commande : il suffit de partir de la puissance d’appel à cos ϕ 0,5 et de lire le dimensionnement dans le tableau ci-contre.

On constate par exemple qu’une puissance d’appel de 460 VA à cos ϕ0,5 demande un transformateur dimensionné à 160 VA.

Autres transformateurs (TDCE, TFCE, CNOMO...), on peut se réfé- rer aux courbes de dimensionnement par la chute de tension, calculées dans le tableau ci-contre.

Pour une puissance de 460 VA cos ϕ 0,5, on lit par exemple sur la courbe, à Unominal -5%, une va- leur de 160 VA.

Vérifier la pertinence du choix en calculant la puissance permanente

C

hacun des équipements doit être soumis aux contrôles suivants :

1.

calcul de la somme totale des puissances permanentes nécessaires au maintien des bobines et des voyants sous tension

2.

application d’un coefficient : soit celui de l’hypothèse 80% des appareils maintenus sous tension, soit celui issu du calcul réel de l’équipement.

Choisir un transformateur de distribution basse tension

O

n détermine son dimensionnement en additionnant les différentes puissances absorbées par les appareils qu’il alimente.

Si les puissances sont exprimées en W, il faut les convertir en VA.

Sans oublier de prendre en comp- te le facteur de puissance indiqué sur la plaque de chaque appareil alimenté.

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CAHIER TECHNIQUE

AFFAIRES EN COURS VIII

Les évolutions récentes en matière de normes

L

es publications sont désormais regroupées en un seul document : l’IEC 61558. Il com- prend deux sections, ce qui le rend plus facile à exploiter.

La section 1 pour les règles gé- nérales. La section 2 qui fournit à l’utilisateur les indications lui per- mettant de respecter les contraintes réglementaires ou les exigences nor-

matives. La section 2 est elle-même divisée en plusieurs parties, dont trois au moins concernent notre sujet :

Partie 2.2 : transformateurs de commande.

Partie 2.4 : transformateurs de sé- paration de circuits pour usage gé- néral.

Partie 2.6 : transformateurs de sé- curité pour usage général.

Les normes de transformateurs sont repérées par des symboles, eux-mêmes normalisés.

Les normes

Le transformateur n’échappe pas à la standardisation, donc aux normes.

Aujourd’hui, un seul document, l’IEC 61 558, remet tout à plat et prend en compte la majorité des cas d’application.

Les autres normes qui régissent les transformateurs

•NF C 52100: pour les trans- formateurs de puissance.

•NF C 52726: pour les transfor- mateurs de puissance de type sec.

•UL 506: pour les transforma- teurs à usage général, incluant les transformateurs de com- mande.

•CSA C 22.2 n°66: idem pré- cédente.

•CAN CSA - E 74294: pour les transformateurs de séparation de circuits et les transformateurs de sécurité.

UL 1012: pour les alimenta- tions de tensions inférieures à 600 V.

IEC 60950/EN 60950: elle précise les règles de sécurité de traitement des matériels de l’information.

•IEC 1204/EN 61204: elle ex- pose les caractéristiques de fonc- tionnement et les prescriptions de sécurité visant les dispositifs d’alimentation à basse tension avec sortie à courant continu.

NF EN 61131.2: elle régit les automates programmables, les spécifications d’essais des équipements et en particulier les valeurs d’alimentation, en al- ternatif et en continu, des unités centrales.

Transformateurs d’isolement (isolation fonctionnelle entre primaire et secondaire)

Autotransformateurs (pas d’isolation entre primaire et secondaire)

Transformateurs de commande (isolation fonctionnelle entre

primaire et secondaire)

Transformateurs de sécurité (isolation renforcée entre primaire et secondaire, tension à vide <50V)

Transformateurs de séparation de circuits (isolation renforcée entre primaire et secondaire)

Transformateurs d’isolement résistant aux courts circuits

Références

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