M ATHÉMATIQUES ET SCIENCES HUMAINES
R YSZARD Z UBER
Logique et formalisation en linguistique
Mathématiques et sciences humaines, tome 35 (1971), p. 51-57
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LOGIQUE ET FORMALISATION EN LINGUISTIQUE
par
Ryszard
ZUBER1On
pourrait
penser que lessystèmes logiques
sont utiles pouranalyser
lesphrases
deslangues
naturelles.En
effet,
lesopérateurs logiques (il est
vrai que..., il est faux que..., et, ou,si..., alors, soit..., soit, certains, quelques,
tous,...)
occurrent dans de nombreusesphrases.
C’est du reste àpartir
d’une étudesystématique
des
phrases
naturelles que leslogiciens depuis Aristote,
ont isolé cesquelques opérateurs
utiles pour combinerentre elles des
propositions susceptibles
d’être vraies oufausses. Or,
lalogique
s’est donné pourobjet principal
la
déduction,
c’est-à-dire la conservation dans le passage desprémisses
auxconséquences
de la vérité d’uneproposition.
L’article suivant montrel’inadéquation
dessystèmes logiques (logique
despropositions, logique
des
prédicats ... )
avec unedescription
des processus deformation
dephrases
d’unelangue
naturellequi
ontdes comportements
beaucoup plus complexes
que lespropositions logiques.
-
L’auteur introduit la
présupposition
existentielle et met ainsi en évidence la délimitationqu’il faudrait
tracer correctement entre les niveauxlinguistiques
et lesréflexions épilinguistiques (cette
limiteest restée
implicite
dans cetteétude).
Une des sourcesprofondes
del’inadéquation
semble résider dans la relationqui
existe entre énonciateur et énoncé, c’est-à-direl’intentionnalité,
leprojet
ou la distance dusujet parlant face
à sondiscours,
à soninterlocuteur,
à la situation. Il nes’agit
donc pas departir
dessystèmes logiques
telsqu’ils
existent(systèmes logiques qui
travaillent à la 3e personne,différentes logiques modales ... )
et de vouloir décrire dans une
métalangue
lesphrases
deslangues naturelles,
mais au contraire departir
del’objet linguistique
et endégager
unformalisme qui
tienne compte enparticulier
de lapragmatique,
c’est-à-dire de deux types de relations :
a)
Les relations entresujets (et
l’on amènera lalinguistique
à poser leproblème
desprésupposés
existentiels et autres
présupposés...) ;
b)
Les relations entre lesujet parlant
et sonmilieu,
et ainsi rechercher
peut-être
« lalogique
de lalangue ».
J. P. Desclés
Lorsque
l’onparle
de « formalisation » d’unediscipline,
ils’agit généralement
d’un essai de réduction des unités et relations de base de cettediscipline
à unsystème
formel suivi d’une étude de cesystème.
Dans le
présent essai,
nous allons passer en revue certains aspects dequelques systèmes logiques
construits,
àl’origine
dumoins,
pouranalyser
lesphrases
deslangues
naturelles. On voudrait montrerque la
procédure
normale de formation depropositions logiques (au
moyend’opérateurs logiques)
est1. Centre Universitaire Paris-Vincennes.
trop simplifiée
pour décrire le processus de formation desphrases
naturelles. Eneffet,
il existe unedifférence
sémantique
essentielle entrepropositions logiques
etphrases
naturelles bienqu’elles
semblentdans une
première analyse
obtenue par la même méthode(cf. [1]).
Supposons
donc que nous avons constitué un ensemble debase,
au moyen de la réunion des trois sous-ensembles suivants :1)
l’ensemble despropositions
detype
A est B où est est une constantelogique,
A et B des noms suscep- tibles d’être liés par cette constante ;2)
l’ensemble despropositions
detype
P(a)
où a est une constante individuelle et P une constanteprédicative ;
3)
l’ensemble despropositions
de typeR(a, b)
etR(a, b, c).
L’ensemble des
individus {
a } et l’ensemble desprédicats { P }
satisfont les conditions(a)
et(~) :
et et
A
partir
de cet ensemble de base et parapplication
de différentsopérateurs logiques,
leslogiciens
construisent un ensemble infini de
propositions.
Nous allons montrer que cet ensemble est nécessairement différent de l’ensemble desphrases
d’unelangue
naturelle. Nous nous servirons de la notion deprésup- position
existentielle.Étant
donné uneproposition (p)
à k constantes, uneprésupposition
existentielle de(p)
seral’expression
obtenue àpartir
de(p)
enremplaçant
une des constantes de(p)
par une variable liée par lequantificateur
existentiel.(Cf. [2].)
La
proposition (p)
a donc au moins 1~présuppositions.
Parexemple,
laproposition
de typeP(a)
a comme
présuppositions Prl
etPr2:
Pr, :
3 xP(x)
-quelque
chosefait
P(ou
a lapropriété P) ;
Pr~ : 3
YY(a)
-a fait quelque
chose(ou
a a une certainepropriété).
(Dans
notreanalyse,
nous considérerons despropositions
du typeP(a) présentées ci-dessus.)
A
partir
des conditions(oc)
et(g)
et de la définition de laprésupposition
onpeut
déduire que : pour évaluer uneproposition (savoir
si elle est vraie oufausse),
il est nécessaire que chacune deses
présuppositions
soit vraie. Touteproposition
étantévaluable,
a donc au moins uneprésupposition
existentielle 1.
1)
Considérons d’abord lesopérateurs
du calculclassique
despropositions.
Il est bien connu que lanégation logique (N) :
Il n’est pas vrai que... aplusieurs interprétations linguistiques.
Parexemple,
sil’on nie dans la
langue
laphrase (1) : (1)
Dieus’ennuie,
on aura, par
exemple,
les deuxinterprétations
suivantesN(la)
etN(lb) : N( l a) :
Ce n’est pas Dieu(mais Satan) qui s’ennuie,
N(lb) :
Dieu ne s’ennuie pas(mais dort).
1. Ce résultat est en opposition avec l’analyse des présuppositions proposée par certains linguistes (cf. 0. Ducrot, "La description sémantique et la notion de présupposition", L’Homme, vol. 8,1968) et J. J. Katz, "The logic of questions", Logic, metho- dology and philosophy of science III, Proceedings of the third International Congress for Logic, Methodology and Philosophy of Science, Amsterdam, North-Rolland, 1968.)
Pour une
phrase
dont lesujet
est unsyntagme
nominal et leprédicat
unsyntagme verbal,
nousavons
plusieurs interprétations
de lanégation.
Pour
(2) :
(2)
Le livre sur lamystique appliquée
a été oublié hier sur latable,
nous avons au moins 9
interprétations
de lanégation :
N(2a) :
Cen’est pas
le livre(mais
sur lamystique appliquée qui
a étéoublié..., N(2b) :
Ce n’est pas le livre sur lamystique (mais
sur lacuisine) appliquée qui..., N(2c) :
... pasmystique appliquée (mais théorique)...,
N(2d) :
... pasmystique appliquée (mais
cuisinethéorique)
...,N(2e) :
...n’a pas
été oublié(mais
laisséexprès)...,
N(2f) :
... pas hier(mais avant-hier), N(2g) :
... pas sur(mais devant)
latable,
N(2h):
... pas sur la table(mais
sur lachaise)..., N(2i) :
... pas sur la table(mais
devant lachaise).
Évidemment,
toutes lesphrases N(2a)
-N(2i)
ont une valeur de vérité différente de cellequi
est attachée à
(2).
Nous voyons ainsi quel’interprétation
de lanégation logique
estambiguë
dans unelangue
naturelle car elles’applique
aux différents constituants de laphrase.
Il a été montré
(cf. [5])
que l’assertionlogique
Il est vrai que... a aussi différentesinterprétations linguistiques. Ainsi,
si nousappliquons
à(1)
l’assertion(As),
nous obtenonsAs(la)
etAs( lb) :
As( i a)
Dieu s’ennuie(paraphrasé
en C’est Dieuqui s’ennuie)
As(lb)
Dieu s’ennuie(paraphrasé
en Ce quefait Dieu,
c’est des’ennuyer).
De
même,
laphrase (2)
a au moins 9interprétations
d’assertion.Considérons à
présent
unopérateur
binaire. Parexemple, l’emploi
del’opérateur
oudépend
dela structure interne des
phrases
liées.Ainsi
D(la)
etD(lb)
sontpossibles,
maisD(l)
estplus
difficile :D(la)
Dieu s’ennuie ou Satans’ennuie, D(lb)
Dieu s’ennuie ou Dieudort, D(l)
Dieu s’ennuie ou Satan dort.2)
Introduisons maintenant un nouvelopérateur : l’opérateur
dequestion générale Q :
Est-il vraique... ?
A la
question Q(p),
nous aurons commeréponses possibles N(p)
ouAs(p). Puisque
lanégation
N etl’assertion As ont différentes
interprétations linguistiques, Q
a différentesinterprétations. Q(l)
a deuxinterprétations Q(la)
etQ(lb) (cf. [4]) :
Q(la)
Est-ce que c’est Dieuqui
s’ennuie ?(ou
Satan?), Q(lb)
Dieu s’ennuie-t-il ?(ou dort-il ?).
De même la
question Q(2)
a au moins 9interprétations.
3)
Considérons àprésent quelques opérateurs
modaux(cf. [3] chap. IV) :
Modaux
classiques (Mod) : 1)
Il estpossible
que...(Mod M), 2)
Il est nécessaire que...(Mod L).
Modaux
temporels (Mod T) :
1)
C’estparfois
le cas que...(Mod Te), 2) C’est toujours
le cas que...(Mod Tu).
Ce
qui
nous intéresseici,
c’est de montrer que le résultat del’application
de cesopérateurs
estambigu
1. Chacun d’eux dans le discourss’applique
à un certain constituant de laphrase :
Mod
M( l a)
Il estpossible
que ce soit Dieuqui s’ennuie,
Mod
M(lb)
Il estpossible
que Dieus’ennuie,
Mod
Tu(la)
C’esttoujours
Dieuqui s’ennuie,
Mod
Tu(lb)
Dieu s’ennuietoujours,
etc.4)
Ainsi lesopérateurs logiques propositionnels qui pourraient
servir à formaliser certainesexpressions
naturelles
produisent
desambiguïtés.
Maisquelles
sont lescaractéristiques
de cetteambiguïté ? Quelles
sont les différences entre par
exemple, As(la)
etAs(lb)
ou encore entre ModTu(la)
et ModTu(lb) ?
Nous pensons que
(c’est
notrethèse)
c’est une différence deprésupposition: As(la) présuppose Pr(la)
et
As(lb) présuppose Pr(lb) : Pr(la) Quelqu’un s’ennuie, Pr(lb)
Dieufait quelque
chose.Par
ailleurs,
PrTu(la)
et PrTu(lb)
sont desprésuppositions
de ModTu(la)
et ModTu(lb)
resp. :
Pr
Tu(la) Il y
atoujours quelqu’un qui s’ennuie,
Pr
Tu(lb)
Dieufait toujours quelque
chose.De
même, N(2h) présuppose Pr(2h) :
Pr(2h)
Le livre sur lamystique appliquée
a été oublié hier surquelque
chose.La définitions et les
exemples
donnésindiquent qu’on
obtient laprésupposition
d’uneproposition
en
remplaçant
une constante(prédicative, nominale, relationnelle,
oureprésentant
d’autrescatégories grammaticales,
parexemple préposition)
par une variable liée par lequantificateur
existentiel. Il serait très intéressant de savoir siremplacer
dans une mêmeopération
toutes les constantes pour obtenir uneprésupposition
dutype :
3 x 3 Y
Y(x) Quelqu’un fait quelque
chosea une
interprétation
enlinguistique.
1. Mentionnons à ce propos que la distinction entre modalité de re et modalité de dicto était déjà connue au Moyen Age.
En d’autres termes, différents
opérateurs peuvent-ils
êtreappliqués
en mêmetemps
à tous les constituants de laphrase
etproduire
un énoncéacceptable
dans unelangue
naturelle ?Regardons
lesexemples
suivants :(3)
Dieu aussi s’ennuie(prés.: quelqu’un s’ennuie),
(4)
Dieu s’ennuieégalement (prés.:
Dieufait quelque chose),
mais
(5)
sembleplus
difficilementacceptable : (5)
Dieu aussi s’ennuieégalement.
Il n’est pas
cependant
difficiled’imaginer
uneopération
« formefle » decomposition (3)
et(4),
mais cette
opération
« formelle » ne semble avoir aucuneinterprétation
enlinguistique.
De même
(6)
estplus
difficile voireinacceptable,
même siAs(l a)
et(4)
sontacceptables : (6)
C’est Dieuqui
s’ennuieégalement
au sens de Dieufait
aussi autre chose ques’ennuyer.
Dans
[5],
nous avons donné d’autresarguments qui
montrent que dans unelangue
naturelle nila
négation,
ni laquestion,
ni l’assertion nepeuvent
êtreappliqués
simultanément à tous les constituants de laphrase
pour donner desprésuppositions banales,
c’est-à-direcomposées uniquement
de variables.Considérons maintenant les foncteurs modaux. Traduisons Mod M par
peut-être
ouprobablement
et Mod L par
il faut
que ou nécessairement. Nous pouvons avoir(7), (8)
et(9),
mais pas(10)
et(11) : (7)
Il estpossible
que ce soit Dieuqui s’ennuie,
(8)
C’estpeut-être
Dieuqui s’ennuie, (9)
Dieu s’ennuieprobablement,
*(10)
Il estpossible
que ce soit Dieuqui
s’ennuieprobablement,
*( 11)
C’estpeut-être
Dieuqui
s’ennuieprobablement.
De
même,
onpeut
avoir( 12)
et( 13)
et pas( 14)
et( 15).
( 12)
Ilfaut
que ce soit Dieuqui s’ennuie, ( 13)
Dieu s’ennuienécessairement,
*(14)
Ilfaut
que ce soit Dieuqui
s’ennuienécessairement,
*( 15)
Dieu nécessairement s’ennuiepeut-être.
Passons aux
opérateurs temporels.
Lesphrases (16), (17), ( 18)
et( 19)
sont normales et(20), (21)
et(22)
sont moinsacceptables :
( 16)
C’estparfois
Dieuqui s’ennuie, (17)
Dieu s’ennuie de temps en temps,( 18)
C’esttoujours
Dieuqui s’ennuie, ( 19)
Dieu s’ennuie tout le temps,(20)
C’estparfois
Dieuqui
s’ennuie de temps en temps,(21)
C’esttoujours
Dieuqui
s’ennuie tout le temps,*(22)
C’esttoujours
Dieuqui
s’ennuieparfois.
Tous ces
exemples
montrentqu’un opérateur logique
nepeut
pas êtreappliqué
simultanément à tous les constituants d’unephrase.
L’application
d’unopérateur
à un constituant de laphrase évoque
uneprésupposition
existen-tielle. Il n’est pas
possible
d’avoir commeprésupposition quelqu’un fait quelque
chose dans le cas d’uneassertion,
d’unenégation
et d’unequestion générale (cf. [4], [5]).
Il semble que lesphrases (20), (21)
et(22) possèdent
aussi desprésuppositions
banales :Pr(20) Parfois quelqu’un fait quelque chose, Pr(21) Toujours quelqu’un fait quelque
chose.La «
logique
de lalangue »
refuserait donc desexpressions
avecprésuppositions
banales. Ce refus n’est pas uneinacceptabilité grammaticale ;
lesphrases
« anormales » sont bien formées etcompréhen-
sibles. Nous pensons que cette
inacceptabilité
est liée au caractère de cesphrases ;
elles ont toutes eneffet une sorte d’ « évidence » et on tend alors à les éviter dans le discours.
Or,
il n’est pas très difficile de voir que toutes lespropositions logiques
ont ce caractèred’évidence ; chaque proposition
évaluable a au moins uneprésupposition
existentielle(cf. ci-dessus)
etpuisque
lesopérateurs logiques
ne tiennent pas compte del’ambiguïté présuppositionnelle sous-jacente,
touteproposition logique composée
à l’aided’opérateurs
a uneprésupposition
banale.Il
semble,
demême,
que lespropositions logiques
«atomiques »
ont desprésuppositions
banales.Ainsi les
propositions
S est S ou S est P où P est un attribut inhérent deS, appartiennent
à ce type(on
nepeut
pasremplacer
dans cespropositions qu’une
seule constante par lavariable) ;
cespropositions, interprétées
enlangue
naturelle par desphrases,
sont évitées dans des discours « normaux »(il
peuttoujours
exister des situations de discours où l’on rencontre de tellesphrases).
Lesphrases
suivantessont finalement peu naturelles
(mis
à part les discours dontl’objet
est lalogique) :
Tous les hommes sont
mortels,
l’homme est
l’homme ;
monfrère
est unfils ;
ilregarde
avec des yeux ; lelynx
mange, etc.Il semble de
plus
que toutes lesphrases qui
ont uneprésupposition
banale sont desphrases analy- tiques
vraies par le sens des termes mis en relation. Parexemple,
laphrase (1)
avec laprésupposition
banale
signifierait plutôt
que la seule chose que fait Dieu c’est des’ennuyer
etqu’il
est le seul à avoircette
propriété.
Donc,
si oncomprend
le mot l’homme oul’animal,
on saitqu’il
estné, qu’il
estmortel, qu’il
mangeet
qu’il regarde
avec des yeux.De même,
comprendre
le motDieu,
c’est connaître sa seulepropriété
et savoirqu’il
est le seul àavoir cette
propriété unique.
Et
affirmer, nier,
ouinterroger
cetteinformation,
c’est mettre en doute lacompétence linguistique supposée
commune et constante pour dessujets parlant
la mêmelangue. Pourtant,
tous lessystèmes logiques
traitent depropositions
dont la véracité n’est pas conditionnée par desprésuppositions
nonbanales ;
elles nedépendent
donc pas du contextelinguistique.
Lespropositions logiques
sontanalytiques
donc vraies par convention ou en raison du sens et des
propriétés
inhérentes des termesqui
y sont utilisés. Le passagelogique
desprémisses
auxconséquences
conserve ce caractèreanalytique
des pro-positions logiques :
toutes lespropositions
déduites dans lesystème
ont desprésuppositions
banalesou
tautologiques.
Etd’après
nosconsidérations,
lesphrases
deslangues
naturelles ont rarement cettepropriété.
Dans le cadre de lalogique
tellequ’elle
est conçueactuellement,
parcequ’elle
ne s’intéressequ’aux
valeurs devérité,
il ne nous semble paspossible
de construire àpartir
de lalogique
unsystème
formel
qui
aurait commeinterprétation
un ensembled’expressions
naturelles 1.1. Citons cependant une intéressante tentative de Katz visant à formaliser indépendamment de logique extentionnelle certaines propriétés logiques de la langue (cf. J. J. Katz, "The philosophy of language", New York, Harper and Row, 1966, et J. J. Katz, "The logic of questions", op. cit. dans la note 1).
BIBLIOGRAPHIE
[1] DUCROT, O., "Quelques ’illogismes’
dulangage", Langages 3,
1966.[2] KUBINSKI, T.,
"Analizalogiczna pojecia
zalozeniapytania",
PraceFilozoficzne,
t.21, Torun,
1969.[3] RESCHER, N., Topics
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D.Reidel,
1968.[4] ZUBER, R.,
"A propos de laquestion
ditegénérale", Dialectica,
àparaître.
[5] ZUBER, R., "Answers,
assertion andpresuppositional ambiguity",
àparaître.
A propos des
problèmes
concernant la structurelogique
deslangues naturelles,
voir aussi :BIERWISCH, M.,
"On certainproblems
of semanticrepresentations",
Foundationsof Language, 5, May
1969.