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Texte intégral

(1)

PanaMaths [1 - 2] Septembre 2008

Soit ( A , , + × ) un anneau commutatif.

On dit d’un idéal I de A qu’il est « premier » s’il vérifie :

( ) x y , A

2

, xy I x I ou y I

∀ ∈ ∈ ⇒ ∈ ∈

L’objectif est ici de démontrer que tout anneau commutatif dont tous les idéaux sont premiers est un corps.

On suppose donc que tous les idéaux de A sont premiers.

1. Démontrer que A est intègre.

2. Soit a un élément non nul de A. Démontrer que les idéaux engendrés par a et a

2

sont égaux. En déduire alors que a est inversible et conclure.

Analyse

Un exercice mettant en œuvre quelques notions fondamentales relatives aux anneaux et aux idéaux.

Résolution

Question 1.

Soit x et y deux éléments de A. Supposons que l’on ait : xy=0A.

L’ensemble

{

0 , ,A + ×

}

est un idéal de A. Par hypothèse, il est premier. On en déduit donc :

{ }

0A

x∈ ou y

{ }

0A . C'est-à-dire : x=0A ou y=0A. L’anneau A est bien intègre.

L’anneau A est intègre.

Question 2.

Notons

( )

a et

( )

a2 les idéaux respectivement engendrés par a et a2. Pour établir l’égalité

( )

a =

( )

a2 , il suffit d’établir : a

( )

a2 et a2

( )

a .

(2)

PanaMaths [2 - 2] Septembre 2008 La deuxième appartenance ne pose pas de difficulté particulière.

( )

a étant un idéal de A, on a, par définition d’un idéal : ∀ ∈x A xa,

( )

a . En choisissant en particulier x=a, on obtient :

( )

a2a .

Pour établir la deuxième appartenance, nous allons utiliser le fait que l’idéal

( )

a2 est premier.

On a en effet : a2

( )

a2 , c'est-à-dire : a a× ∈

( )

a2 . L’idéal

( )

a2 étant premier, on en tire :

( )

2

aa ou a

( )

a2 , c'est-à-dire : a

( )

a2 .

Comme a

( )

a2 et a2

( )

a , il vient :

( )

a =

( )

a2 . Le résultat est ainsi établi.

Pour tout élément a non nul de A, les idéaux engendrés par a et a2 sont égaux.

Puisque a appartient à l’idéal

( )

a2 , on peut affirmer qu’il existe un élément b de A tel que : a=ba2. Soit : ba2− =a 0A, d’où : a ba

(

1A

)

=0A.

Or, à la question précédente, nous avons établi que l’anneau A était intègre. On en déduit : 0A

a= ou ba− =1A 0A. L’élément a considéré étant non nul, il vient : ba− =1A 0A. On en tire que a est inversible d’inverse l’élément b.

Tout élément non nul de A est inversible.

Puisque tout élément non nul de A est inversible, on en déduit finalement :

(

A, ,+ ×

)

est un corps.

Résultat final

Tout anneau commutatif

(

A, ,+ ×

)

dont tous les idéaux sont premiers est un corps.

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