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AMÉNAGEMENT DU RHIN DE BÂLE À STRASBOURG ET À LAUTERBOURG AU MOYEN D'UNE MÉTHODE NOUVELLE DE CANALISATION DES FLEUVES

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LA HOUILLE BLANCHE 135 3° Fadeur de puissance. — Le c o u r a n t est presque décalé de

90° en a v a n t de la tension, les pertes é t a n t très faibles par r a p - port à la puissance a p p a r e n t e ; le facteur de puissance croît avec la tension car les pertes croissent plus que proportionnelle- ment à la tension.

4° Perles. — Les pertes par conductance croissent très vite avec la tension et d é p e n d e n t d'ailleurs é n o r m é m e n t des condi- tions a t m o s p h é r i q u e s ; le temps é t a i t beau et sec lors des essais.

5° Détermination d'apparition d'effluves. — La formule connue de Peek donne :

e0 — g0 . m0 . r . d . loge S- ;

où e„ est la tension simple ; g0 le gradient de r u p t u r e de l'air par centimètre de circonférence du conducteur, soit 21,1 K V . / % ; m0 un facteur d é p e n d a n t de l ' é t a t de la surface du conducteur ; r le rayon du conducteur en centimètres, d le coefficient de densité

s,

(

.m

X I I

de l'air, soif : ^ où H est la pression atmosphérique en centimètre de colonne de mercure et t la t e m p é r a t u r e de l'air en degrés c e n t é s i m a u x ; s la distance e n t r e conducteurs en centi- mètres.

On obtient ainsi pour les conditions atmosphériques des essais, 102.000 volts par phase, soit 176.000 volts e n t r e phases. P a r m a u - vais temps, il faut réduire cette valeur de 20 % environ, ce qui donne 140.000 volts ; lors des essais ; il n'a en effet, pas été cons- t a t é d'effluves visibles, m ê m e de nuit.

U n e pointe de tension a été poussée à 154.000 volts sans rien constater.

6° U n fait intéressant à signaler, quoique normal, est que en c o u p a n t l'excitation de l'excitatrice de l ' a l t e r n a t e u r s e r v a n t a u x essais, la capacité du système en service depuis Chancy- P o u g n y j u s q u ' à Sombernon, suffit à donner une tension de 8.600 volts a u x bornes de l ' a l t e r n a t e u r p a r auto-excitation e t 114.500 volts à J e a n n e - R o s e . P o u r baisser la tension, on a inversé le sens de l'excitation de l'excitatrice et on a p u a t t e i n d r e ainsi 5.200 volts à l ' a l t e r n a t e u r et 71.000 volts à J e a n n e - R o s e .

Cette ligne est en service depuis ces essais sans incident, le n e u t r e h a u t e tension est mis d i r e c t e m e n t à la t e r r e au d é p a r t et à l'arrivée.

Ajoutons que sa capacité de t r a n s p o r t est de 29.000 K V A . pour un facteur de puissance à l'arrivée de 0,90 avec u n e c h u t e de tension de 5 % et un r e n d e m e n t de 0,95 % .

Aménagement du Rhin de Bâle à Strasbourg et à Lauterbourg

au moyen d'une Méthode nouvelle de canalisation des Fleuves

.1 la suite de la publication dans La Houille Blanche, de t'élude de M. MAHI. sur VAménagement du Rhin, nous recevons de la Société Régionale d'Eludés du Rhin, une lettre que nous publions ci-après in extenso.

Nancy, le 16 septembre 1926.

Monsieur le R é d a c t e u r en chef,

Votre revue a publié dans ses numéros 109-110 et suivants, sous la s i g n a t u r e de M. Màhl, ingénieur, u n projet d'aménage- ment du R h i n de Bâle à Strasbourg et à Lauterbourg, contenant des affirmations, tout au moins inexactes, sur le projet du grand canal d'Alsace.

E n raison de l ' a u t o r i t é de votre publication, j ' a i l'honneur de vous donner, ci-dessous, notre réponse a u x critiques de M. Mahl, e t je m e permets de compter sur votre h a u t esprit d'équité et d ' i m p a r t i a l i t é pour l'insérer dans le prochain numéro de la Houille Blanche à la place où ont paru les articles de M. Mahl.

La Société Régionale d ' E t u d e s du R h i n , constituée en 1922, à Nancy, p a r l'ensemble des intéressés pour l'étude et la mise à exécution i m m é d i a t e du meilleur mode d'aménagement du fleuve, ne v e u t pas ouvrir aujourd'hui avec M. Mahl une polé- mique qui n ' a p a s de raison d'être, la cause é t a n t depuis longtemps entendue e t la discussion close,

Elle se borne à r e m a r q u e r que le projet du g r a n d canal d'Al- sace si â p r e m e n t critiqué par M. Màhl, n ' a é t é a d o p t é p a r elle q u ' a p r è s de longues recherches et études comparées, e t sur l'avis parfaitement u n a n i m e et désintéressé t a n t de ses propres conseillers techniques que des plus h a u t e s compétences fran- çaises en matière de t r a v a u x publics ; les divers plans d'aménage- m e n t du fleuve o n t n o t a m m e n t été examinés à fond et comparés par le Conseil supérieur des T r a v a u x publics qui a définitive- m e n t a d o p t é le projet du canal d'Alsace. Or, ce Conseil com- prend, à côté des m e m b r e s les plus qualifiés et les plus é m i n e n t s de l'Administration des T r a v a u x publics, des parlementaires, des Conseillers d ' E t a t , des r e p r é s e n t a n t s qualifiés de tous nos grands intérêts régionaux :

Présidents de Chambres de commerce, Directeurs de Compa- gnies de chemins de fer, de Sociétés de t r a n s p o r t s et de naviga- tion, E n t r e p r e n e u r s , Electriciens, Inspecteurs des finances

Depuis, le projet a été soumis e t e x a m i n é dans tous ses détails par la Commission centrale d u R h i n , organisme international qui a charge de veiller sur t o u s les g r a n d s i n t é r ê t s internationaux auxquels p e u t t o u c h e r le fleuve. Cet organisme comprend a u t a n t d'Allemands que de F r a n ç a i s , il c o m p r e n d en o u t r e des Suisses, des Belges, des Hollandais e t encore des Anglais et des Italiens ; c'est dire qu'il présente t o u t e g a r a n t i e d'indépendance e t q u e ses décisions offrent t o u t e sécurité p o u r conserver au R h i n son c a r a c - t è r e i n t e r n a t i o n a l qui est m a i n t e n a n t m i e u x défini e t plus jalou- s e m e n t gardé qu'il ne l'a j a m a i s été, Or, la Commission centrale

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1926022

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136 LA HOUILLE BLANCHE a donné son adhésion entière au projet du g r a n d canal d'Alsace

dans sa séance du 29 avril'1925.

C'est pourquoi nous répétons que, malgré les eiïorls lardii's de M Màhl, la discussion est a u j o u r d ' h u i définitivement close.

Il nous serait facile de reprendre point p a r point le projet présenté p a r M. Màhl et de m o n t r e r qu'il ne repose sur aucune base sérieuse mais au contraire sur une série d'hypothèses non vérifiées. Ce projet contient d'ailleurs des lacunes et des erreurs si manifestes qu'elles ne résisteraient pas à un e x a m e n appro- fondi. Encore une fois, nous ne le voulons pas.

E n t r e les deux thèses soutenues p a r M. Màhl et par l'unani- m i t é des compétences d o n t nous parlons ci-dessus, le lecteur n ' a u r a aucune peine à discerner de quel côté se trouve la vérité.

Mais les affirmations lancées par M. Màhl dans les articles publiés nous paraissent tellement audacieuses que nous croyons devoir rétorquer, ci-dessous, quelques-unes des déclarations les plus inexactes, qui p o u r r a i e n t t r o u v e r créance dans l'esprit des lecteurs non avertis.

1° M. Màhl qualifie le g r a n d canal d'Alsace « d ' œ u v r e a n t i - sociale et p o u v a n t avoir les conséquences les plus épouvantables pour la t r a n q u i l l i t é universelle dans l'avenir ». Il affecte de croire que la navigation n ' y sera pas i n t e r n a t i o n a l e c o m m e sur

e reste du fleuve et que le projet serait c e r t a i n e m e n t c o n d a m n é il é t a i t soumis à l'examen critique de la Société des Nations.

C'est v r a i m e n t prendre le contrepied exact de la réalité : le projet, nous l'avons rappelé, a été examiné de t r è s près p a r la Commission centrale du R h i n , . qui, dans le cas particulier, est l'organisme international t o u t spécialement c o m p é t e n t et, d'ailleurs, créé t o u t exprès pour l'examen de ces questions puis- que :

a) Il comprend tous les riverains du R h i n , avec des effectifs proportionnés à leurs intérêts.

b) Il r é u n i t t o u t e s les personnalités connaissant à fond ces questions t r è s spéciales. L'examen souhaité par M. Màhl a donc déjà eu lieu et il a abouti à l'approbation pure et simple du projet du canal d'Alsace ;

2° Toujours d'après M. Màhl, le m ê m e projet serait « une héré- sie économique » : ne p e r m e t t a n t de récupérer que 48 % de la puissance b r u t e t o t a l e du fleuve, il en p e r d r a i t irrémédiablement e t pour le seul plaisir 52 % , plus de la moitié.

Les chiffres de M. Màhl sont inexacts : le débit normal absorbé p a r le g r a n d canal d'Alsace n'est pas plus de 815 mètres cubes que la c h u t e disponible de 90 mètres.

Nous renvoyons sur ces points — comme sur tous ceux que nous pourrons avoir à poser en contradiction avec M. Màhl — au projet d'exécution très détaillé du Grand Canal d'Alsace, projet dressé p a r un organisme aussi i n d é p e n d a n t que qualifié et d o n t les bases certaines n ' o n t pu être l'objet du m o i n d r e doute a u cours des n o m b r e u x examens, t a n t n a t i o n a u x q u ' i n t e r n a t i o - n a u x — et en particulier allemands — qu'il a eu à subir.

E n réalité — sans faire é t a t comme M. Màhl de la régulari- sation future du lac de Constance — le Grand Canal d'Alsace récupère plus des 2/3 de l'énergie brute totale disponible.

R é s u l t a t r e m a r q u a b l e e t qui représente le m a x i m u m de ce que l'on p e u t faire économiquement.

M. Màhl prétend, il est vrai, le contraire, mais il p a r t de. don- nées fausses, se b a s a n t n o t a m m e n t sur un débit de plus de 1.500 m3 p e n d a n t 4 mois par an, alors que ce débit existe à peine p e n d a n t 2 mois et le moindre e x a m e n un peu poussé, la première étude sérieuse de ses suggestions — qui reviennent en somme à aménager un gigantesque canal pour y faire passer tout le fleuve avec ses plus fortes crues et non pas seulement un débit c o n s t a n t et s t r i c t e m e n t l i m i t é comme dans le cas du Canal d'Alsace — m o n t r e i m m é d i a t e m e n t de quel côté se t r o u v e la véritable « hérésie économique ».

3° Toujours d'après M. Màhl, la sécurité des riverains du Canal d'Alsace serait des plus précaires et les changements apportés p a r ce travail à l ' é t a t hydrologique n a t u r e l de la plaine du R h i n a u r a i e n t les plus graves effets pour les h a b i t a n t s , et n o t a m m e n t les h a b i t a n t s de la rive droite. Le projet Màhl offri- r a i t p a r contre sécurité, sauvegarderait les droits des riverains et leur créerait m ê m e des a v a n t a g e s incomparables.

L à encore, il faut prendre e x a c t e m e n t l'opposé des affirmations de M. Màhl si l'on v e u t r e t r o u v e r la réalité.

Sur tous ces points, le projet Màhl est bien inférieur à celui du G r a n d Canal.

a) P a r r a p p o r t au terrain naturel, les retenues projetées par M. Màhl sont bien plus fortes que celles du Grand Canal.

D a n s l'exemple p u r e m e n t s c h é m a t i q u e qu'il donne de l'aména- g e m e n t d'un bief de 10 kilos avec une pente moyenne de 0 m. 76 par kilo, c'est-à-dire d'une chute brute, disponible de 7 m. 80 (p. 12, № janvier), M. Màhl a d m e t au droit de l'usine une revanche m a x i m u m au-dessus du T. N . de 7 m . 80 égale à la hauteur de la chute. P a r ailleurs il fixe plusieurs des chutes à a m é n a g e r à 12 ni.

Donc, clans son projet, la retenue des e a u x au droit de ces usines a t t e i n d r a i t 12 m. p a r r a p p o r t au T. N. alors que, pour le Grand Canal, la m ê m e revanche m a x i m u m a été s y s t é m a t i q u e m e n t limitée à 7 m. La revanche que M. Màhl estime dangereuse pour le

Grand Canal n'est guère que la moitié de celle qu'il considère comme inoffensive pour son propre projet.

Encore ne faut-il pas oublier que, dans le Grand Canal, le débit et par suite le c o u r a n t seront strictement limités, t a n d i s que le fleuve endigué de M. Màhl a u r a i t à écouler e n t r e ses digues menacées le flot des plus g r a n d e s crues : avec une crue de 5.000 m3 seconde et la section mouillée inférieure à 2.000 m3 réalisée à l'aval de c h a q u e b a r r a g e , la vitesse du c o u r a n t attein- d r a i t 2 m. 50 à la seconde (contre 1 m . 20 pour le canal), c'est- à-dire qu'elle corroderait infailliblement les digues et conduirait vite à une r u p t u r e d ' a u t a n t plus r e d o u t a b l e que la r e v a n c h e sur le T. N. serait plus g r a n d e et le cube e m m a g a s i n é plus i m p o r t a n t : donc, dans le cas du Grand Canal d'Alsace, revanche m a x i m u m de 7 m., vitesse m a x i m u m de 1 m. 20, cube d'eau m a x i m u m par bief de 9.000.000 m3 ; dans le cas du projet Màhl r e v a n c h e pou- v a n t a t t e i n d r e 12 m. vitesse m a x i m u m d é p a s s a n t 2 m. 50, cube d'eau p a r bief d é p a s s a n t 30.000.000 m3. Nous laissons au lecteur le soin de conclure où est le véritable danger.

b) A l ' a m o n t de c h a q u e b a r r a g e , dans le projet Màhl, le plan d'eau serait relevé au m o m e n t des pointes, c'est-à-dire chaque jour, de t o u t e la h a u t e u r du b a r r a g e , soit de la h a u t e u r de la c h u t e admise, a u g m e n t é e de la r e v a n c h e des berges sur le plan d'eau, c'est-à-dire d'une h a u t e u r p o u v a n t a t t e i n d r e 16 m . (12 m.

de c h u t e plus 4 m. de revanche).

A l'aval m ê m e des barrages, le plan d'eau serait relevé de 10 m.

p a r r a p p o r t au plan d'eau étiage actuel.

(3)

LA HOUILLE BLANCHE 137

p Le projet d u G r a n d Canal ne prévoit rien de semblable et c'est lui que l'on vient suspecter de pouvoir nuire a u x riverains du fleuve.

Que penseront ces derniers d'un projet qui les menace directe- ment d ' u n e formidable surélévation du plan d'eau du fleuve, variant s u i v a n t les points de 10 à 16 m. ?

L ' a u t e u r du projet a d'ailleurs entrevu ces dangers, et, pour y parer, il propose d'enfoncer dans les digues d'exhaussement un rideau de palpanches métalliques de 5 m. de hauteur, moyen déjà beaucoup plus coûteux que l ' a u t e u r ne l'a estimé, mais qui, pour être efficace, devrait envisager des hauteurs de r i d e a u x considé- rables e t p a r suite complètement impraticables.

4° Est-il besoin d'ajouter que les chiffres avancés par M. Màhl t a n t pour établir le prix de revient probable du Grand Canal d'Alsace que pour justifier son propre projet sont p u r e m e n t fantaisistes e t ne sauraient supporter un e x a m e n sérieux.

E n ce qui concerne l'évaluation des dépenses du Grand Canal, nous renvoyons encore le lecteur au projet complet, établi avec toutes les précisions voulues, dont l'étude économique, très serrée, p e r m e t d'espérer une mise en œ u v r e progressive et sûre dont l'équilibre financier ne laissera rien à désierr.

Cet équilibre financier a j u s t e m e n t été et constitue toujours l'objet des é t u d e s les plus suivies et les plus a t t e n t i v e s de la Société d ' E t u d e s et ce ne sont pas les insinuations injurieuses de M. Màhl qui y c h a n g e r o n t quelque chose : quoi qu'en pense celui-ci, la Société d ' E t u d e s n ' a rien à voir avec les entreprises plus ou moins douteuses, et qui, sachant d'avance le projet non viable, n ' h é s i t e r a i e n t p o u r t a n t pas à l'engager pour tirer leur profit des t r a v a u x et des t a n t i è m e s à toucher en t o u t é t a t de cause. L a c o n s t i t u t i o n de la Société d ' E t u d e s est le meilleur g a r a n t que les t r a v a u x ne seront engagés qu'à bon escient et sur les bases économiques les plus solides.

Il nous semble que M. Màhl, plutôt que de se lancer dans des critiques aussi acerbes contre la Société d ' E t u d e s a u r a i t mieux fait d'essayer une évaluation raisonnable et la moins inexacte possible de son propre projet, et n o t a m m e n t de ses 11 barrages en travers du R h i n , d o n t la p l u p a r t auraient, d'après ses prévisions, 22 m. de h a u t e u r utile pour 200 m. de longueur et reposeraient sur un sol formé de gros cailloux du R h i n , c'est-à-dire essentiellement impropre à s u p p o r t e r avec sécurité de tels ouvrages (ne pas oublier que si le b a r r a g e de K e m b s est facile à construire c'est parce q u ' à cet endroit l'argile géologique affleure presque le fond de la rivière, c e t t e couche plonge très r a p i d e m e n t à l'aval, et que des sondages de plus de 50 m . de profondeur n ' o n t pas permis de la retrouver à h a u t e u r de Colmar, ni de Strasbourg (1).

(1) La simple vue des figures 13 et 14 de l'article de M. Mâhl (Houille Blanche, n° de mai-juin, p. 80), met en évidence l'idée foncièrement inexacte qu'il se fait de la géologie de la plaine d'Alsace ; sur ces figures « l'argile compacte du substratum » est figurée très près du fond du fleuve, alors que cette disposition exceptionnellement favorable ne se rencontre en réalité que t o u t à fait à l'amont, dans la région de Bâte.

5° M. Mâhl accuse encore le projet du G r a n d Canal d'être dangereux p o u r les riverains de la rive droite en cas d'inon- dation.

Cette accusation est, comme les autres, dénuée de t o u t fonde- m e n t : le tracé du Grand Canal respecte presque en entier le c h a m p d'inondation actuel du fleuve : et dans les quelques points où il n ' e n est pas ainsi, on s'est assuré en établissant le projet que les empiétements faits ne pouvaient avoir aucune influence sur le cours des eaux. Les meilleurs juges en cette matière ne sont-ils pas les représentants des intéressés, c'est-à-dire la Com- mission Centrale du R h i n , qui a déjà t r a n c h é en é c a r t a n t t o u s ces périls imaginaires.

6° Enfin, la Société d ' E t u d e s proteste de la façon la plus for- melle contre les affirmations de M. Mâhl qui la représente comme n ' a y a n t aucun intérêt — au contraire — à voir réalisée la voie navigable entre Strasbourg et la Suisse, e t se désintéressant de ce qui se fera à l ' a m o n t de Bâle, n o t a m m e n t au lac de Constance.

Le seul sous-titre de la Société « Navigation-Force motrice- Irrigation » comme sa composition, suffisent à répondre à la première critique. L a Société comprend les r e p r é s e n t a n t s de la Navigation française sur le R h i n : ajouterons-nous, ce qui est l'évidence m ê m e , que le Grand Canal sera la voie incomparable qui p e r m e t t r a bientôt à la grande navigation r h é n a n e de r e m o n t e r en t o u t e facilité j u s q u ' à Bâle.

Q u a n t à l ' a m é n a g e m e n t du lac de Constance, la Société d ' E t u d e s y est au premier chef intéressé puisque seul cet a m é n a - g e m e n t lui p e r m e t t r a de faire fonctionner à plein ses installations en hiver, p e n d a n t la période des basses eaux. De ce côté encore, l'avenir est complètement ménagé par le projet du Grand Canal d'Alsace.

Les démentis et la discussion pourraient se prolonger tout au long des affirmations de M. Màhl dans les trois articles parus dans la Houille Blanche. Mais il n'est ni dans n o t r e rôle ni dans nos intentions d ' e n t r e p r e n d r e une réfutation au d e m e u r a n t si facile. Nous avons seulement voulu, dans les quelques lignes ci-dessus, faire définitivement justice des a t t a q u e s passionnées lancées p a r celui-ci contre un projet qui n'a que le défaut d'être essentiellement français et d'avoir recueilli l'adhésion successive des n o m b r e u x organismes n a t i o n a u x e t i n t e r n a t i o n a u x qui l'ont tous longuement examiné.

Il eût, en effet, été profondément regrettable que des affirma- tions aussi téméraires qu'erronées puissent troubler les esprits au m o m e n t où le projet d u Grand "Canal d'Alsace, enfin sorti de la période préparatoire, va entrer dans la voie féconde et active des réalisations.

Veuillez agréer, Monsieur le R é d a c t e u r en chef, l'expression de mes sentiments les plus distingués.

Le président du Conseil d'Administration,

A. D R E U X .

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