L E B ARBIER
Analyse transcendante. Essai sur une méthode générale d’intégration
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 21 (1830-1831), p. 73-83
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73
ANALYSE TRANSCENDANTE.
Essai
sur uneméthode générale d’intégration ;
LE BARBIER.
METHODE
DINTEGRATION.
NOUS
avonsprésenté,
a la pag.II7 du précédent volume,
1 essaid’une
méthode générale d’intégration qui, appliquée
aux foncionsqui
sont le
produit
de deuxfacteurs ,
nous a conduit à des séries ré-gulières, desquelles
nous avonsdéduit ,
pour le cas de m=i , les fonctions finies dont elles sont ledéveloppement.
On peut en in-férer,
à cequ’il
nousparaît ,
que cette méthode ncpeut
sem-bler illusoire ,
dans certains cas , que parcequ’on
ne sait pasgé-
néralement remonter d’une série à sa fonction
génératrice ;
ou bienparce que la série à
laquelle
onparvient
n’est pasconvergente ;
mais ces inconvéniens ne sont pasparticuliers
à cetteméthode ; puisqu’en général
lesintégrales qui
sont du genre des transcen- dantes nepeuvent
s obtenir que par des séries.Pour faire mieux
apprécier
cequ’on
peut sepromettre
de celleméthode ,
nous allons enprésenter
encore iciquelques
nouvellesapplications.
Reprenons
la formule du bas de la page 122 duprécédent
vo-lume ;
savoir :en y
changeant
lesigne
de m. elle deviendraTom.
XXI, n.° 3,
I.erseptembre
I830. I074 MÉTHODE
Si l’on pose
on aura
si,
dans cette dernièrcformule,
onchange
lesigne de 03BC,
en serappelant
queil
viendra
on a d’ailleurs
Il viendra
donc,
enremplaçant successivement p.
par m ,m+I;
m+2,
... et substituant dans(2),
D’INTEGRATION. 75
ou bien encore
Posant m=I, il vient
Dans le cas
particulier
der=-I 2,
on trouveou bien encore
76 MÉTHODE
Or on a , dans le
système Népérien,
posant donc
on aura
donc ;
si l’on poseon aura
mais
on tire de laformule (7)
donc finalement
D’INTEGRA
TION. 77La formule
(5) peut
encore être écrite ainsiSi l’on
change ,
dans cette dernièreformule , d’abord
x+b en-(x+b), puis
ensuite b en-b,
etqu’on
pose en outrer=-I 2,
elle deviendra
or , on a
généralement
donc
On voit que cette méthode
d’intégration s’applique
immédiatementaux deux différentielles
par un
simple changement
designe,
tandis que les méthodes or- dinairesexigent
unprocédé
propre pour chacune d elles.On peut remarquer en outre que les formules
(4)
et(5)
ren-ferment une infinité de cas
particuliers qu’il
ne serait pas facile de traiter sans le secours de la formule(2) ;
car r est une gran-78 METHODE
deur
quelconque ,
et m un nombre entierpositif que!conque.
Deplus ,
la formule(4)
finittoujours
par devenirconvergente.
EnefTet,
ses termes des(03BC+I)ieme
et(03BC+2)ieme
rangs sontrespective-
ment
de sorte que le
quotient
de ladivision
du second par lepremier
estor , on trouve aisément
au moyen de
quoi
cequotient
se réduitsimplement à
or , on
peut toujours prendre p.
assezgrand
pourqu’on
aitD’INTEGRATION. 79
car , en
développant
etréduisant,
cetteinégalité
revient àà
laquelle
on peuttoujours
satisfaire par une détermination con-venable de 03BC, quels
que soient m et r.La série
(4)
est celleqa’il
conviendrad’employer
depréférence
si 1 on a
a>b;
car alors on aura-
I ;mais, si
le con-traire a
lieu ,
il faudra substituer a cette série cellequ’on
en dé-duit en y mettant a
pour b
et b pour a.M.
’Vronski ,
dans son Introduction à laphilosophie
des ma-thématiques, publiée
enI8II,
aprésenté
les formules(I)
et(2)
comme renfermant la loi
fondamentale,
l’une du calcul différen- tiel et l’autre du calculintégral ;
nousignorons
si une branchede
calcul , quelle qu’elle soit ,
peut avoir d’autre loi fondamentale que sadéfinition;
mais du moins est-il vrai de dire quesi,
sous lerapport
desapplications ,
un usagetrop
exclusif de ces formu- les semble devoir entraîner souvent dansdes calculs beaucoup plus longs
que ceuxqu’exigent
les autresprocédés
connus, ces mêmesformules n’en résolvent pas moins une
infinité
de casqu’il
seraittrès-difficile ,
pour ne pas direimpossible ,
de traiterparles
pro- cédés connus.Pour montrer mieux encore
l’usage
de cesformules ,
nous en ferons deux autresapplications.
Nousprendrons
pour lapremière
la différentielle
traitée par M.
Wronski,
dans sn dernier ouvragepublié
enI8I6,
ayant pourobjet
leDéveloppement
des lois des séries. Po-sons
x=I y,
il en résultera80 METHODE
et par
conséquent
Posant alors
nous aurons d"une
part
D’une autre
part ,
nous auronsD’INTEGRATION.
8Ien
changeant
lesigne de 03BC
etobservant
queon trouvera
Au moyen des formules
(I0)
et(13),
la formule(2)
donnera lasérie suivante
d’où,
en faisant m=Iou
enfin,
en remettant pour y savaleur I x,
cette dernière
intégrale
avaitdéjà
été traitée parEuler,
à lapage 282 de son Calcul
intégral.
Nous
prendrons ,
pour secondexemple ,
la différentielletraitée par
Laplace,
dans ses réfractionsastronomiques (
Mécani-qu
celeste,
tom.IV,
pag. 255).
Posons
t2=x,
il en résulteraTom. XXI.
82
METHODE D’INTEGRATION.
et par suite
posant
alorson trouvera
on aura d’ailleurs
substituant donc dans la
formule (2) ,
on aurad’où
enposant
m=I et en remettant pour x savaleur t2,
THEOREME
D’ARITHMÉTIQUE.
83Nous pourrons
revenir ,
dans une autre,occasion,
sur ces sortesd’applications.
ARITHMÉTIQUE.
Note
sur unthéorème d’arithmétique ;
Par M. G E R G O N N E.
J-jN
considérant que , dans undemi-cercle,
laperpendiculaire
abaissée de l’un
quelconque
despoints
de la demi-circonférencesur le
diamètre
est moyenne parquotient
entre les deux segmensqu’elle
détermine sur cediamètre,
tandis que le rayon du cercleest moyen par différence entre ces deux mêmes segmens , on
voit, sur-le-champ,
que la moyenne parquotiens,
entre deuxgrandeurs inégales,
est constamment moindre que la moyenne par différences entre les mêmesgrandeurs,
et d’autantmoindre,
parrapport
àl’autre , qu’elles
sontplus inégales.
Onaperçoit aussi
fort
aisément,
à l’aide des mêmes considérationsgéométriques, qu’il
suffit que ces deuxgrandeurs
ne soient pas très -inégales
pour que la moyenne par
quotient
entre elles soient très-sen- siblementégale
à la par différence.Il est connu , en
effet,
et on démontre même facilement(tom. XVII,
pag.i5o),
que,lorsque
la différence entre deux nombres entiers a moins de la moitié des chiffres duplus petit,
la moyenne par différences entre eux n’excède pas la moyenne