A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
L UCIEN G ODEAUX
Mémoire sur les surfaces algébriques doubles ayant un nombre fini de points de diramation
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 5 (1913), p. 289-312
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1913_3_5__289_0>
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MÉMOIRE SUR LES SURFACES ALGÉBRIQUES DOUBLES
AYANT UN NOMBRE FINI DE POINTS DE DIRAMATION
PAR LUCIEN GODEAUX,
à
Liège.
Dans
plusieurs
Mémoirespubliés
récemment,j’ai
étudie les involutions douées d’un nombre fini depoints
decoïncidence, appartenant
à des surfacesalgébriques (~) ; j’ai précisément
construit des surfaces normalesreprésentant
ces involutions etdéterminé les
singularités
de ces surfaces auxpoints
de diramation.Lorsqu’il s’agit
de surfaces de genres un
(pa = P~= 1)
ou de surfaces de genres zéro et debigenre
un
(Pa==Pa==o, P~= r), j’ai également
montré que l’onpouvait
déterminer l’ordre des involutions.Si l’on considère une involution d’ordre deux
appartenant
à une surface de genres un(pQ= P4= r)
etn’ayant qu’un
nombre fini(> o)
depoints
unis, ilrésulte de mes recherches
qu’une
surfacenormale, représentant
cette involution(c’est-à-dire
dont lespoints correspondent
birationnellement aux groupes de l’invo-lution),
est de genres un etpossède
huitpoints
doublesconiques qui
sont huitpoints
de diramation. Mais on
peut
voir tout de suite que laprésence
de ces huitpoints
doubles
coniques
ne suffit pas pour que la surfacereprésente
une involution d’ordre deuxappartenant
à une surface de genres un. Il suffit de remarquerqu’il
existe deux(1)
.Vc/yïo/re sur les involutions de genres unappartenant à
unesurface
de genres un(Annales
del’École
Normalesupérieure, [3], XXXI). -
Sur les involutionsappartenant
à une
surfare
de genres pa = o,P6
= i(Bulletin
de la Sociétémathématique
de Frame,I9I3, XLI).
-Classification
destransformations
rationnelles existant entre deux surfacesde genres pa = py = o,
P (j
=i(Bulletin
de l’Académieroumaine, I9I3, II).
- Sur les involu- tions douées d’unnombre fini
rlepoints
finis, appartenant u unesurface algébrique (Rendi-
conti della R. Accademia dei
Lincei,
I° sem. XXIII. - Voir aussi différentes notesparues dans les C. R. : 12 août 28 avril
tt)!3, 9 juin t ~y 3,
23 mars niai290
types
de surfaces duquatrième
ordreayant
huitpoints
doublesconiques,
déter-minés par
Cayley;
un seul de cesty pes
estl’image
d’une involution d’ordre deuxappartenant
à une surface de genres un.Dans ce
travail, je
me propose de déterminer les conditions nécessaires et suffi- santes pourqu’une
surfacealgébrique
donnéereprésente
une involution d’ordredeux, qu’un
nombre fini depoints unis, appartenant
à une surfacealgé- brique.
En d’autres tern~es,je
déterminerai les conditions d’existence des surfaces doubles(c’est-à-dire
des surfacescomposées
de deux feuilletssuperposés) ayant
unnombre fini de
points
de diramation. Jeparviendrai
ainsi au théorème suivant :Soit 03A6 une
surface algébrique,
de genrearithmétique 03C0a > -
r,qui puisse
êtreconsidérée comme une
surface
doubleayant
un nombrefini
depoints
de diramation.On
peut toujours transformer
birationnellement 03A6 en unesurface 03A60, normale, simple, dépourvue
de courbesexceptionnelles,
n. à sectionsplanes
ouhyperplanes
degenre 03C0, située dans un espace linéaire à 03C1 = n - 03C0 +
03C0a +
1(] 3) dimensions,
telle que n -- > 03C0a + I, etpossédant
unpoint
doubleconique
enchaque point
de dira-mation.
Pour que lu
surface
doubleexiste, il faut
el ilsuf fit
que :I° Le nombre s des
points
cle diramation soitmultiple
dequatre.
2" ll y
ait, parnci
leshypersurfaces découpant
sur03A60,
en dehors des courbes mul-tiples éventuelles,
lesystème
double cle celui des sectionshyperplanes,
certainespassant
par les 03C3
points
de diramation et touchant 03A60 enchaque point
de leur courbe d’inter-section avec cette
stLr fuce.
Ces courbes rle contact sont d’ordre n, de genre -03C3 4
etforment
unsystème
linéaire complet cledegré
n---.
Dans ces
conditions,
les genresarithmétique
pa et linéaire p(1) cle lasurface
doublesont donnés, en
fonction
closgenres arithmétique
03C0a el linéaire03C0(1)
de par lesformules
Si nous
désignons
par lesystèrne
des sectionshyperplanes
de~~o,
par lesystème
des courbes dont il estquestion
dans le ~° del’énoncé,
enfin parI’,, 1B,
...,Fc respectivement
les courbes rationnelles dedegré
-2auxquelles
sontéquivalents
lespoints
doublesconiques
de aupoint
de vue des transformationsbirationnelles,
nous avons :Soient, en coordonnées cartésiennes non
homogènes,
les
équations
de la surface~p,
l’équation
d’unehypersurface
touchant~~
lelong
d’une courbeTo
etappartenant
àla famille des surfaces
découpant
sur~~o
lesystème ~~I’~ ;
la surface double a pouréquations :
Dans la suite de ce
travail, j’appliquerai
le théorèmequi
vient d’être énoncé à certaines surfacesparticulières :
au; surfacespossédant
une involution deuxayant
une courbe lieu depoints
de coïncidence, aux surfaces de genres un(pa
=l’a =1 )
et aux surfaces de genres zéro et debigenre
unP3
= o,l’$
=I ).
,rétablirai notamment Ies théorèmes suivants :
I. . Les
problèmes
:a)
Déterminer lesplans
doubles de un(pa
=I’;
=1) qui r°eprésentent
involutions d’ordre deux
appartenant
h unesurface
de genres un; ;b)
Déterminer lessurfaces
de genres unpossédant
deux involutions rationnelles d’ordre deuxengendrées
par deuxtransformations
birationnellespermutables
de lasurface
enelle-même,
leproduit
de cestransformations engendrant
une involution Je genres un ;Sont
équivalents..
Le même théorème
s’applique également
aux surfaces de genres zéro et debigenre
un(pa
=P~
= o,I’~
=1).
.II. . Si une
surface
duquatrième
ordredépourvue
delignes multiples représente
nneinvolution d’ordre deux
appartenant
à unesurface
de genres un, elle estl’enveloppe
d’une série d’indice deux de
quadriques ayant
huitpoints
communs.III. Si une
surface
d’ordre six, à sectionshyperplanes
cle genrequatre,
deS4, représente
une involution d’ordre deuxappartenant
à unesurface
cle genres un, celle-cipossède
deux autres involutions d’ordredeux,
l’une rationnelle. l’autre je genres et debigenre
urt.Conditions d’existence des surfaces doubles douées d’un nombre fini de points de diramation (1).
[1]
une surfacealgébrique
dont le genrearithmétique 03C0a
est au moinségal
à -1.Considérons,
sur cette surface~~~,
unsystème
linéairerégulier simple,
dedegré
n, de genre ~,dépourvu
depoints-base
et tel queLe
système
a,d’après
le théorème deRiemann-Roch,
la dimensionOn supposera cette dimension au moins
égale
atrois;
ceci n’est pas en réalité unecondition nouvelle
imposée a ~ I’~,
cesystème ayant
étésupposé simple.
Il est
toujours possible
de trouver unsystème
tel que1’ .
Considérons en effetune transformée birationnelle de ~I~ située dans un espace linéaire à trois dimen-
sions ;
il suffit deprendre
pour lesystème correspondant
à celuiqui
estdécoupé
par les
adjointes
d’ordre suffisamment élevé sur cette tranformée{’).
Nous allons rechercher
quelles
sont les conditionsauxquelles
~h doit L satisfairepour qu’il
existe une surface ~I~ double douée d’un nombre fini depoints
de dira-mation. En d’autres termes, nous allons supposer que la surface 03A6 est
l’image
d’uneinvolution
Is,
d’ordredeux, ayant
un nombre fini depoints
decoïncidence,
appar- tenant à une surfacealgébrique F,
et chercher les conditions d’existence de cette surface F.Entre rl~ et
F,
nous aurons, parhypothèse,
unecorrespondance (1,2).
Il est
peut-être
utile derappeler
laterminologie employée
ici. Par involution Cl’orlh’e rtappartenant
à une surfacealgébrique
F, on entend une variété ~2 de groupes de npoints
de Ftelle
qu’un point
de la surfacen’appartienue,
engénéral, qu’à
un seul de ces groupes. Unpoint
de F est dit
point
uni oupoint
de coïncidence 5’il doit ètrecompté plusieurs
fois dans le groupe dont il faitpartie.
Unsystème
de courbes estcomposé
avec une involution si les courbes de cesystème
passant par unpoint
P passent enconséquence
par les autrespoints
du groupe de l’in-volution
auquel
Pappartient.
Unsystème
de courbesqui
n’estcomposé
avec aucune involution est ditsimple.
Une surface ~1~représente
(ou est d’une involution appartenant ~r une surface F s’il existe unecorrespondance
birationnelle entre lespoints
et les groupes de l’involution. Unpoint auquel correspond
un groupe comprenant unpoint
uni (aumoins)
est dit
point
de diramation (de l’italien Il existe engénéral
~1points
de dira-mation formant la eourbe cle diramation et
points
unis formant la courbe unie.(2)
F.ENRIQUES,
Introduzione alla unasuperficie algebrica (Memorie
della Società Italiana delle
Scienze, z~~f~, X).
Désignons
par C les courbes de Fqui correspondent
aux courbes r. Les courbes Cappartiennent
à unsystème
linéairecomplet ICI
dedegré
2n.Nous supposerons le
système
choisi de telle manière que ses courbes ne pas- sent pas, engénéral,
par unpoint
de diramation de ~.Alors,
lesystème ~
a legenre 27: - 1.
Si pa
désigne
le genrearithmétique
deF,
la dimension r deICI
est,d’après
lethéorème de
Riemann-Roch,
i
désignant
l’indice despécialité
deObservons que
d’après
un théorème de -I.Enriques
une courbecanonique
se transforme en une courbe
canonique
de F. Parconséquent,
une courbe non-spéciale
se transforme en une courbenon-spéciale
de F.Or,
les courbes I’ nesont pas
spéciales, puisque 1 ri
estrégulier;
donc les courbes C ne sont passpéciales
et
Cela
étant,
pour que la dimension r de|C|
soitsupérieure
à celle p de on doit avoir :Cette
inégalité
esttoujours
vérifiée pourpa ~ -1, d’après
noshypothèses.
Si p~est inférieur à -I, F est
réglée (ou
référable à uneréglée) d’après
un théorème de1i. Castelnuovo
(2).
Maisalors,
à unegénératrice
de Fcorrespond
une courbe ration-nelle sur ~h. Cette surface est donc aussi
réglée ;
c’est deplus, puisque Ta ~ -
1 parhypothèse,
uneréglée
rationnelle ouelliptique.
Il est aisé de voir que pourqu’entre
les deux
réglées ~, F,
on ait unecorrespondance (1, 2)
sans courbe de diramationsur
~,
cesréglées
doivent être toutes deuxelliptiques.
On a doncpa > -1
i etICI
aalors une dimension
supérieure
il cellede
Rappor tons projectivement
les courbesde
auxhyperplans
d’un espace linéaireSp
dimensions. La surface 03A6 se transforme birationnellement en unesurface
03A60, simple,
d’ordre fi . Nousdésignerons
encorepar 1’) lc système
des sec-tions
hyperplancs
de’I>".
[2]
‘ous allons montrerqu’en chaque point
dediramation,
03A6possède
unpoint
double
conique.
Soit P un
point
de coïncidence de l’involutionIi
surF;
soit P’ lepoint
de dira-mation
correspondant
sur ~1~.Le
point
P est unpoint
de coïncidenceparfaite,
c’est-à-dire que, dans le domaine(1)
F.ETRIQUES,
Ricerche tli Geometria sopra unasuperficie algebrica (Memorie
della R.Accademia di
Torino, I893, [2],
(2)
G.CASTELNUOVO,
Sullesuperficie
aventi il genere aritmeticonegativo
(Rendicunti âel Circolo Matem. di Palermo,I905, XX).
de P sur la surface
F,
l’involutionI~ opère
comme l’identité. En d’autres termes, toutpoint
de F infiniment voisin deP, compté
deuxfois,
forme un groupe deI, . Supposons,
eneffet, qu’il
n’en soit pas ainsi. Considérons sur la surface l~ unsystème
linéairesimple,
sanspoints-base
et soit son transformé au moyen de lacorrespondance
birationnelle entre lespoints
de F définie parI~. Désignons
par
(C’~
lesystème
linéaire(en général incomplet) ~Ci
+CJ composé
avecI~.
Si lepoint
P n’est pas unpoint
de coïncidenceparfaite,
une courbeCi assujettie
à laseule condition de passer par P est transformée par
Il
en une courbeC~ passant
par
P,
mais ne touchant pas engénéral Ci
en cepoint.
Parconséquent,
les courbes C’passant
par P ont engénéral
unpoint
double àtangentes
distinctes en P. Ces courbes contiennent une-,~i,
déterminée parIt
etreprésentée
sur I~ par une courbe d’un certain genre Cette~,2 n’ayant
pas depoints
de coïncidence(puisqu’à
unpoint
infiniment voisin de P sur une branclie d’une courbe C’
correspond
lepoint
infini-ment voisin de P sur l’autre
branche),
la formule de Zeuthendonne,
pour le genre desC’,
- I. Les courbes C’passant
par I’ ont donc le genre virtuel 2~ et les courbes C’ nepassant
pas par P ont le genre effectif 2-r,. Mais ces dernières courbespossèdent également
une~;2,
sanspoints
decoïncidence,
d’un certain genre-~,’.
Laformule de Zeuthen donne
l~ (~r,’ -1 )
=2 (2-f~
-),
cequi
est absurde(il.
Donc un
point
de coïncidence deIg
est unpoint
de conïcidenceparfaite.
Retournons aux
systèmes
et~C~
que nous avons construitsplus
haut. SoitI"
une courbe I"’
passant
parP’,
C’ la courbecorrespondante
sur F.La courbe C’ passe un nombre
pair
de fois parP,
car, sur cettecourbe,
il y a uneinvolution
déterminée parI~,
et unepareille
involution atoujours
un nombrepair
depoints
de coïncidence. Soit 2s lamultiplicité
de P pour C’.Chaque point
de C’ infiniment voisin deP, compté
deuxfois,
forme un groupe deI,.
Il luicorrespond donc,
surI,’,
unpoint
infiniment voisin de P’. Par consé-quent,
la courber’
aura. enP’,
unpoint multiple
d’indice 2~ iltangentes
distinctes.De
plus,
cestangentes
sont variables avecI’’,
car P est unpoint multiple
à tan-gentes
variables deC’;
donc~h~
a en P’ unpoint
tmultiple conique
d’indice 2~. Lacourbe C’ a le genre
203C0-~(2~-i),
la courbe r’ le genre 03C0-2~ + 1, car lepoint
P’doit être
considéré,
aupoint
de vue des transformationsbirationnelles,
comme une courbe rationnelle dedegré
-~~_. Entre I’’ etC’,
nousavons unecorrespondance (1,2) ayant
2~ coïncidences auxpoints
de C’ infiniment voisins de P. La formule de Zeu- then donneOn en déduit ~= i . Par suite :
En
chaque poini
dediramation,
lasurface 03A60 possède
unpoint
doubleconique.
(l)
Ce raisonnement a étéemployé
i11(.ENRIQUES
et SEVERI. Voir F.SE;ERI,
Sullesuperficie algebriche
che ammettono...(atii
Istituto Veneto, I907, LXVIII).[3] Désignons
par 03C3 le nombre despoints
de diramation de!ho.
Chacun de cespoints
devant être considéré comme une courbe rationnelle dedegré
-2 , nous dési-gnerons
respectivement
parI’,, hs,
...,ra
ces courbes.La
correspondance (1,2)
existant entre et Fpeut
donc être considérée commeayant,
sur~~,
une courbe de diramationr~
+r, +
... +composée
de ? courbesrationnelles infiniment
petites.
Cette courbe a donc le genre 1- c et ledegré
-~~.Appliquons
les formules de Severi à cettecorrespondance (1),
nous trou~~onset
désignant respectivement
les genres linéaires de F et de[4]
Lesystème complet ICI
estsimple.
Eneffet,
parconstruction,
il estplus ample
que et n’est donc pascomposé
avecI,.
D’autrepart,
s’il étaitcomposé
avec une autre
involution,
seraitégalement composé
avec uneinvolution,
cequi
est contre
l’hypothèse.
Par
conséquent,
si nousrapportons projectivement
les courbes de~C~ aux hyper- plans
d’un espace linéaireS,,
à rdimensions,
la surface F se transformera en unesurface
simple,
d’ordre 2n, de cetS,..
Nousdésignerons toujours
cette surface par F ct. ses sectionshyperplanes
serontappelées
C.L’involution
I~
transforme une courbe C en une courbe C engénéral
distincte dela
première.
Parconséquent Il
estengendrée
sur F par unehomographie
involutivede
Sr
laissant cette surface invariante. Cettehomographie
involutivepossède
deuxespaces linéaires
unis, A~,
dont les dimensions rirespectives
vérifientl’égalité
Les
hyperplans
deS,, passant
par l’un de ces espaces, parexemple
par.1,,
décou-pent
sur F les courbes Ghomologues
des courbes de~I’~.
On doit doncavoir,
le sys- tèmecomplet Irl ayant
ladimension ?,
r1=r-03C1- i. Deplus, _1!
nepeut
I pas rencontrer la surfaceF,
car les courbes F nepassent
pas, engénéral,
par despoints
de diramation de
~~~o.
L’espace A,
est de dimension r, _ ~ et tous lespoints
unis deI~
doivent lui appar-tenir ;
ils’appuie
donc en03C3=4(203C0a-pa+ t) points
sur F. Leshyperplans passant
parA~ découpent
sur F unsystème (incomplet)
de genre i,possédant ? points-
base et
composé
avec l’involutionIf.
Aux courbes de ce
système correspondent,
sur certaines courbesl’o
formant(1)
F.SEVERI,
Sulle relazioni chelegano
i caratteri invarianti...(Rend.
R. Istituto Lom- bardo,I903, )_2],
un
système linéaire
de dimension r - ~ -1égale
au nombred’hyperplans
passant
par_~$ .
..Entre une courbe
I’~
et satransformée,
nous avons unecorrespondance (1,2) ayant ? points
de coïncidence. Ces courbesT~
ontdonc, d’après
la formule de Zeu-then,
le genre r -(~ ~.Q
- pa +1 ).
Le
système découpé
sur F par leshyperplans
contenant~~~
étant dedegré
~n etayant ? points-base,
a ledegré n - ~ (~,-.a
+~).
Deplus,
les courbesfo
sontd’ordre n, car elles rencontrent
chaque
sectionhyperplane
I’ de~~
en npoints.
A une courbe C non
homologue
d’une courbe r ou d’une courbero correspond,
sur une courbe D de genre effectif 2~ -1. A chacun des n groupes de
I~
situéssur cette courbe C
correspond
unpoint
double de cette courbe D de Elle a doncn
points
doubles et son genre virtuel est par suite 27: + n - ~.Faisons varier la courbe C considérée de manière à ce que
l’hyperplan qui
la con-tient passe par
~i.
La courbe D se réduit alors à la courbe Donc les courbes de~o qui correspondent
aux courbesgénériques de ICI appartiennent
ausystème ( ~ I’ ~ .
Considérons encore une courbe C non
homologue
d’une courbe r etI’o
et fai-sons-la varier de manière à ce
qu’elle
vienne coïncider avec une courbe C dontl’hy- perplan
contient1~~.
La courbe Dcorrespondante
sur~ho
se réduit àOn a donc
[5]
Pour établir que l’existence des ?points
doublesconiques
et dusystème
est suffisante pour que, étant
donnée,
Fexiste,
il faut tout d’abord faire uneremarque bien
simple
degéométrie projective.
-Considérons les
hypersurfaces
Y deS03C1 découpant,
sur les courbes dusystème complet |20393| (1). Exprimer qu’une
courbe de a unepartie double,
c’est direqu’elle
estdécoupée
sur~hü
par unehypersurface
touchant~h~
enchaque point
decette
partie
double.Ainsi,
une courbede ~I,)
se réduisant ~~ une sectionlyperplane
I’
comptée
deux fois estdécoupée
sur par unehyperquadrique
réductible en unhyperplan double ;
cettehyperquadrique
doit donc être considérée comme touchant~~~o
enchaque point
de la courbe d’intersection.D’après cela,
une courbero quelconque
seradécoupée
par une deshyper-
surfaces V
considérées, passant
par les ;points
doubles et touchant t enchaque point
t de la cou rbe(1)
Si estdépourvue
delignes multiples,
les V sont deshyperquadriques.
Soient t
les
équations
de la surface03A60,
l’équation
d’une deshypersurfaces
Yconsidérée,
touchant lelong
d’une courbel’o,
les tort, ~~~~, ... , x~ï
désignant
les coordonnées cartésiennes deS~ .
Considérons la surface
représentée
par leséquations
et
rappelons
que lescomposantes
doubles de la courbe de diramation d’une surface double doivent êtredéfalquées
de cette courbe.La courbe de diramation de la surface double
(i)
est la courbe intersection de la surface ct del’hypersurface J’= o. Or,
lepolynôme f
a été choisi de telle sorte que celle intersection estPar
conséquent,
iln’y
a diramation que dans les domaines des cpoints
doublesconiques
de~h~.
En d’autres termes, la surface double
(~), irréductible,
nepossède qu’un
nombrefini de
points
de diramation. On voit donc que l’existence des 03C3points
doubles et dusystème
est suffisante.[6J ]
lous allons faire subir unepetite
modification au théorèmeprécédent,
modi-fication
qui
nous sera utile dans la suite.Considérons une transformée birationnelle (P’ de la surface
~ha qui
soitdépourvue
de
points multiples.
On sait que cela esttoujours possible
pourvu que la surface ~h’se trouve dans un espace linéaire
ayant
au moinscinq
dimensions.Sur la surface
;h’,
aux cpoints
doublesconiques
de diramationcorrespondent
5 courbes rationnelles de
degré
-2, sanspoints
communs, que nousdésignerons toujours
parrespectivement I’,, I’~,
...,’
Considérons,
sur la surface~h’,
unsystème
linéairecomplet 1"~,
dedegré
de genre
x’, quelconque,
mais dont les courbes ne rencontrent pas, engénéral,
lescourbes
l’,. I’q,
....I’7.
SoitC’)
lesystème
linéairecomplet,
dedegré
2n’ et de genre~~’ - ~ ,
comprenant
les transformées des courbes sur F.On pourra
toujours
trouver un entierI; ~
1 tel que lesystème complet
suitplus ample
que lesystème
Il suffit deprendre k
suffisammentgrand
pour que la dimension effective de soitégale à
sa dimension virtuelleet que l’on ait en
plus
Alors, d’après
le théorème deRiemann-Roch,
lesystème
a une dimensionau moins
égale
àpar
conséquent supérieure
à celle deL’involution
12 change
en lui-même lesystème
sanscependant changer
enelles-mêmes toutes les courbes de ce
système.
Dans lesystème
où l’on consi- dère les courbes commeéléments, 12 engendre
donc unehomographie
involutive.Il y aura donc deux
systèmes
linéairespartiels,
danscomposé
avecI~ :
l’un estformé par les courbes
homologues
des courbes et n’adonc,
pourpoint-base,
aucun
point
uni deI~;
l’autre a lespoints
unis deIt
pourpoints-base
et il lui corres-pond
sur 03A6’ unsystème linéaire |0393’ok|.
On démontrerait commeprécédemment
que l’on aCela
signifie
queparmi
leshypersurfaces découpant
sur~~>’
lesystème
il yen a
qui passent (un
nombreimpair
defois)
par les courbesI’,, I’,, ..., I’6
etqui
tou-chent 03A6’ en
cliaque point
de leur intersection avec cette surface.En
particulier, soit
unsystème dépourvu
depoints-base, simple,
tel que lesystème
ne soit pasplus ample
que Enrapportant projectivement
lescourbes I" aux
hyperplans
d’un espace linéaire(dont
ladimension égale
cellede
1 f’’J),
se transforme en une surface~I>~ ayant
cpoints
doublesconiques.
Soient 1les
équations
de~I>ô.
La surface F a pouréquations
w.,
x03C1’)=o
étant unehypersurface passant
par lespoints
doubles et tou-chant le
long
d’une courbe On voit donc que :l’oui
qu’une surface simple, normale, représente
une involution d’ordrecleux,
douée d’un nombrefini
c.lepoints unis, appartenant
èt une certainesurface algébrique,
ilfuui
let il
suffit
que :1° La
surface possède
enchaque point
de diramation unpoint
doubleconique:
2° Le nombre cle ces
points
de dirarnation soitmultiple
dequatre;
3° Parnci les
hypersurfaces découpant
lesystème
2k -uple
dusystème
des sectionshyperplanes,
il y en aitqui passent
par lespoints
cle diramation et touchent lasurface
en
chaque point
d’interseclion..
[~7]
Retournons â la surface du n° ~ et supposons que cette surfacepossède
une involution
I2
d’ordre deux. Cette involution seraengendrée
sur03A60
par une tram-formation birationnelle de cette surface en Soient
les formules
qui
définissent cettetransformation; les Zi
sont donc des fonctionsrationnelles réversibles de leurs
arguments.
La surface
h,
dont leséquations
sont(n° 5)
admet trois transformations birationnelles en
elle-même,
à savoir :La
première
de ces transformationsengendre
l’involutionIg,
les autresengendrcnt respectivement
des involutions d’ordre deux que nousdésignerons
parI~~2~, I~2~.
Les trois transformations
qui
viennent d’être définies sont deux à deux perrllu- tables. Ellesengendrent
une involution d’ordrequatre
àchaque
groupe delaquelle correspond,
sur un groupe deI~ .
La remarque que nous voulons faire ici concerne le cas où les involutions
I’~~,
ont toutes deux une infinité de
points
de coïncidence formant des courbes quenous
désignerons respectivement
parD!, D~.
Remarquons,
tout d’abord que :1° Si un
point
de F est uni pour deux des trois involutionsI~, I°~~, I~2~,
il l’est pour la troisième et il luicorrespond,
sur~I>o,
unpoint
uni deIi.
2° Si un
point
de F est uni pour12
mais non pourI~2~, I~~t,
ces involutions le transforment en un mêmepoint
uni pourI~.
3° Si un
point
de F est uni pourI’?’ (ou I’~’~
mais non pourIi
etI~~~~ (ou 1~2~~, Is
et(ou I’2’j transportent
cepoint
en unpoint
uni pour la même involution. Par con-séquent D~, D~
sont transformées en elles-mêmes parIs.
Soient
J~ , .~=
les courbesqui correspondent
sur àDi , D, respectivement.
Destrois remarques
qui précèdent,
on déduit que :1° L’involution
I2
a comme courbe de coïncidence la courbe~i
+~~;
2° Les
points
communs a ces deux courbes sont despoints
de diramation 3° Lespoints
de diramation de non situés sur~1, ~~
segroupent
encouples conjugués
parrapport
àI2 ;
4° Le nombre des
points
de diramation de étantpair, ~i
et~~
ont un nombrepair
d’intersections.Considérons,
dans un espace linéaire S, dimensions(v ~ 2),
une surface non-male ~~°
image
de l’involutionI2. Supposons qu’aux
sectionshyperplanes
de ’1’correspondent
sur des courbes nepassant pas,
engénéral,
par les ?points
doublesde diramation.
Désignons
par~:ï, ~z
les courbesqui correspondent
sur u’ aux courbes~1, -B respectivement
et soit 2: le nombre depoints
communs à ces deux courbes1, BB J~.
Aux ?
points
de diramation decorrespondent,
sur 11° :1 °~
~) points
communs aJ1,
c’est-à-dire 2 ~points
doubles de la courbe diramation~~ï
+~;~
de considérée comme surface il’ double.~° ~ c
- ~points
doublesconiques
de ’1’.2
Pour notre
objet,
nous supposerons 2~: = c. Soient alorsles
équations
de la surface coordonnéescartésiennes,
les
équations
de deuxhypersurfaces découpant respectivement ~1, ~~~
sur la sur-face ’1’.
La surface a pour
équations
et la surface
Ii ,
Inversement :
Si une
surfuce
doiiblepossède
une courbe de diramationformée
de deuxparlies
0394*1, 0394*2,
elle esll’image
d’une involution d’ordre deux douée d’un nombrefini
depoints
de
coïncidence, appartenant
à unesurface algébrique.
Le nombre despoints
de coïnci-dence est au nombre des intersections cle
0394*1, 0394*2.
En
particulier,
si 03A8 est onplan,
on a nécessairement 2 : = 03C3, car unplan
nepeut
évidemment pas avoir depoints
doubles. On obtient ainsi le théorème dont nousferons usage dans la suite :
Un
plan double
dont la courbe cle diramation se scinde en deuxparties
:est
l’image
d’une involution d’ordreclcux, ayant
ten nombrefini
clepoints unis, appar-
tenant ci fcl
surface
Notons que la courbe
y~ f00FF(x, y)
est d’ordrepair
et que les courbesf,
= o,f~= o
nepeuvent
avoir departie
commune(à
cause del’hypothèse
faite surles sections
hyperplanes
de’~°),
ces deux courbes ont donc l’ordrepair.
Surfaces de genres
undoubles douées d’un nombre fini de points
de diramation.
[8] Supposons
que la surface ~h soit une surface de genres un. Cette surface est caractérisée par deux conditions(1) :
1° Son genre
arithmétique
est ~a= 1 ;2° Son
quadrigenre
estII,=
r.Toute courbe de genre virtuel ~, tracée sur
CI), appartient
totalement il un sys- tème linéaire dedegré
2T:2014 2 et de dimension r,dépourvu
depoints-base.
Ce syls- tèine est son propreadjoint.
Les courbes
canoniques
etpluricanoniques
de ~~~ sont d’ordre zéro.Il résulte de ceci
qu’une
surface birationnellementidentique
al 03A6 estd’ordre 2;, - ce, située clam un espace SI. et que ses sections
hyperplanes sont
degenre 7:.
Nous allons voir que la surface F
qui,
parhypothèse,
contient une involutiond’ordre deux douée d’un nombre fini de
points unis,
dont ~I~ est uneimage,
est unesurface
hyperelliptique
de Picard(h0.
= - I , _I)
ou une surface de genres un(’)
F. Intorno allesuperficie algebriche
di genere linearep(1)=
i(Rend.
R.Accad. di
Bolog-na,
En
effet,
il résulte d’un théorème de 1i.Enriques déjà invoqué plusieurs
fois(nos
i,2) qu’une
courbe i-canonique
se transforme en une courbe i- cano-nique
de F.possède
une seule courbe i-canonique
d’ordrezéro,
donc lacourbe i-
canonique
de F estunique
et d’ordre zéro; parsuite,
on a :Il en résulte pa =-I- I
(1).
Si i, F est une surface
hyperelliptique (de
Picard ou, enparticulier,
deJacobi)
et est une surface de Kummergénéralisée.
On a j== 16.Si
pa = + I,
F est une surface de genres un. On a 03C3 = 8.[9] Envisageons
le cas où F est une surface de Picard ou, enparticulier,
une sur-face de Jacobi
(pa=-
i, =1).
La surface~~o
est alors une surface d’ordrea-- 2, de
5;.,
â sectionshyperplanes
de genre~(-] 3), possédant
seizepoints
doubles
coniques.
’Soit le
système
des sectionshyperplanes
de et soit~C~
lesystème
de Fcomprenant
les transformées des courbes r.ICI
a ledegré
le genre 2---- 1 et la dimension ~~ -3(~),
Parconséquent,
sauf pour -=3, ICI
estplus ample
que On pourra donc
appliquer
le théorème établi au n° 5 aux surfaces~a
pourlesquelles 7: >
3 et le théorème du n° 6 aux surfaces03A60
pourlesquelles
r = 3.Les conditions nécessaires et suffisantes pour
qu’une
surfacealgébrique
d’ordre~~ - 2, de
S",
à sectionshyperplanes
de genre x(r ~ !~), représente
une involutiond’ordre deux
appartenant
à une surface dePicard,
sont :I° Que
cette surfacepossède
seizepoints
doublesconiques;
2°
Qu’il
y ait deshyperquadriques passant
par ces seizepoints
doubles et touchantla surface en
chaque point
de la courbe d’intersection.Ce théorème n’est pas nouveau, il a été établi par
Enriques
et Severi d’une manièreplus précise, permettant
notamment de déterminer la valeur du diviseur dela surface de Picard
(3).
:Pour le cas - = 3, on a ce théorème :
Les conditions nécessaires et suffisantes pour
qu’une
surface d’ordrequatre représente
une involution d’ordre deuxappartenant
a une surface de Picard sont que :’
(1) ENRIQUES,
Inlorno...cit.).
(’) ENRIQUES
et SEVERI, lessurfaces hyperelliptiques (Acta Mathematica,
J909,
XXXIII)..
’
(3)
ENRIQUES etSEVERI, Surfaces hyperediptiques (loc. cit.,
IrPpartie,
noso0, 51,
52et
53).
1° ° Elle ai t seize
points
doublesconiques ;
- 2°
Il J
ait des surfaces duquatrième
ordrepassant
par les seizepoints
doubles ettouchant la surface en
chaque point
de la courbe d’intersection(d’ordre
huit et degenre
cinq).
On sait
qu’actuellement
la surface de Picard est de diviseur un(surface
deJacobi)
et que la deuxième condition est une
conséquence
nécessaire de lapremière (’).
Nous
ne nous arrêterons pasplus longtemps
sur cespropriétés
bien connues.[10]
Passons au cas où F est une surface de genres un(p~=P~==:i).
On ao-=8 et la surface
~~~o
est une surface d’ordre ~>î,-~, à sections de genre~(~ 3),
de
S~.
..Le
système
linéairecomprenant
les transformées des sectionshyperplanes
de~~o
sur F a le
degré
!~;, - l~, le genre I etla
dimension 2^ -1 1toujours supé-
rieure à
celle,
~, dusystème
des sectionshyperplanes
de~p~.
Parconséquent :
:Les conditions nécessaires et
suffisantes
pourqu’une surface
normale de genres unreprésente
une involution d’ordre deuxappartenant
à unesurface
de genres un, sont.’
JO La
surface possède
huitpoints
doublesconiques,
et que :2° Il y ait des
hyperquadriques passant
par ces huitpoints
doubles et touchant lasurface
enchaque point
de leur courbe d’intersection.Si nous
désignons
comme d’habitude par~h~ le système
des sectionshyperplanes
de et par le
système découpé
par leshyperquadriques tangentes
à~I’~
a ledegré
2 t~ -6,
le genre et la dimension -;: - 2, et on a :appliquerons
ce théorème successivement dans les cas ~==3, ~=r~: nousnous occuperons ensuite des
plans
doubles de genres un.Rappelons
que nous avonsdéjà
construit une surface de genres unpossédant
une involution d’ordre deux et de genres un,correspondant
au cas7:=C(~).
Une surface du
quatrième
ordre sanslignes multiples,
pourpouvoir représenter
une involution d’ordre deuxappartenant
à une surface de genres un(une
section
plane n’ayant
pas, engénéral,
dediramation)
doitposséder
huitpoints
doubles
coniques
et il doit y avoir coiquadriques passant
t par ces huitpoints
et tou-chant le
long
dequartiques gauches elliptiques I’Q.
(1) ENRIQUES
et SEVERI,Surfaces hyperelliptiques (loc.
cit., iPepartie,
nos 46, 47, 48,Itg).
(i)
j L. .5’ur lasurface
rluquatrième
ordre contenant unesextique gauche
degenre trois