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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)
(2)

1.

la notion daddiction

Définition(s) Etymologie

2.

Bases cliniques communes

Modèle tri varié

Bases biologiques communes Support socio culturel

Manifestations cliniques communes

3.

Processus psychopathologiques

JF Cannard / IFSI

(3)

2.

Bases cliniques communes

Modèle tri varié

Bases biologiques communes Support socio culturel

Manifestations cliniques communes

3.

Processus psychopathologiques

(4)

L ’ addiction : un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir pour fonction :

de procurer du plaisir,

de soulager un malaise intérieur, caractérisé par l ’ échec répété de son contrôle(impuissance)

sa persistance en dépit des

conséquences négatives(défaut de gestion)

Aviel Goodman (1990)

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(5)

Impossibilité de résister aux impulsions, à réaliser ce type de comportement.

Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.

Plaisir ou soulagement pendant sa durée.

Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.

Activités sociales, professionnelles ou

récréatives majeures sacrifiées du fait du

comportement.

(6)

Le terme « addiction »

n’est pas réellement un néologisme d’origine anglo-

saxonne.

Vieux terme français

provenant du latin, il désignait en droit la contrainte par corps de celui qui ,ne pouvant s’acquitter de

sa dette, était alors mis à la

disposition du plaignant par le juge

ad-dicere : « dire à » au sens d’attribuer quelqu’un à une autre

personne).

(7)

L’originalité historique du terme addiction ne peut

faire oublier qu’il désigne des phénomènes pour lesquels ont été utilisés les termes

« dépendance »,

« assuétude »,

« s’adonner »,

« manie »,

et, de manière plus lointaine :

« accoutumance »

« contrainte »,

« habitude » (funeste ?).

Les conduites addictives ne se limitent pas à la consommation abusive d’un objet : l’esclavage,

l’aliénation, l’emprise y apposent irrémédiablement leur marque.

(8)

Comme addiction le terme dépendance vient du vocabulaire juridique médiéval et

désignait la relation entre un fief vassal et un fief dominant

Il apparait dans les années 60 pour

remplacer toxicomanie (trop stigmatisant) Il avait été précédé au XIXème et début du XXème par le suffixe « isme » (alcoolisme : 1849 B Rush, morphinisme 1877)

Modèle mono varié de type intoxication.

(9)

Puis le suffixe « manie » toxicomanie

théorie générale de la dégénerescence (B.A.

MOREL 1857 Alcooliques anonymes 1934) Modèle bi varié de type « individus

dégénérés ou sensibilisés recherchant volontairement l ’ intoxication Ces modèles succédant à des références

morales ou religieuses

Avant le XXème siècle, pas question

d ’ addiction concernant l ’ usage de drogues

ou de certaines conduites

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(11)

Craving

Perte de contrôle

Centration

(12)

Craving :« désir ardent, appétit insatiable » Impulsion « crever d ’ envie »

Centration : Une nouvelle façon

d ’ être et de percevoir qui affecte sa relation au corps, sa relation au temps, à l ’ espace et sa relation aux autres.

Perte de contrôle : sevrage, tolérance, et désordres

comportementaux et sociaux

JF Cannard / IFSI

(13)

La clinique de l ’ addiction ne se limite pas aux symptômes de la perte de contrôle

Sevrage tolérance

Craving

centration

(14)

Elle comporte une dimension de modification de soi :

Ambivalence : combat intérieur entre pulsion et volonté d’y renoncer : « faiblesse manipulation inauthenticité de la relation »

Distorsions cognitives et émotionnelles : rôle du psychotrope dans la modification psychique, le manque de produit agit comme une anti pensée.

Alexithymie : restriction dans l’expression des émotions, vie fantasmatique pauvre avec pour conséquence une forme de pensée utilitaire, un manque d’introspection, tendance à utiliser l’agir pour résoudre conflit et situation stressante.

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(15)

ADDICTION = Dépendance + Compulsion

La compulsion ( lutte contre le comportement) ou l’impulsion (absence de contrôle et prise de conscience après le geste) souligne une poussée, une force à laquelle le sujet peut difficilement résister : dimension de contrainte (craving ) perte de contrôle

Dimension active et répétitive de laddiction

la dépendance reflète le fait d’être sous la domination d’appartenir à , sujétion, soumission.

Dimension passive dassuétude ; elle rejoint également la notion de centration

Il y a des dépendances et des compulsions qui ne sont pas des addictions

(16)

Processus commun conditionné par deux pôles : renforcement positif, constitué des effets bénéfiques ou agréables directs :

hédonie euphorie désinhibition

amélioration des performances

renforcement négatif : soulagement des affects pénibles :

angoisse tristesse

douleur morale ou physique

(17)

Tout usage de drogue n’ est pas une addiction

Ces usages se déclinent dans des problématiques d’usage , ou maintenant de trouble de l’usage

(remplace notion abus et dépendance ).

On retrouve trois dimensions dans l’usage de drogue :

Culturelle et sociale : acculturation, pression sociale adaptation, identification

Biologique : propriétés du produit et action neurobiologique Psychologique : rencontre entre une organisation

psychologique et les effets

dimension de recherche et de répétition de sensation plaisante Tentative de résolution dun problème

(18)

La notion de souffrance

Définit le champ d’intervention des soignants Elle évite le piège des confusions ( Nous ne sommes ni juges ni politiques )

Elle légitime notre seuil d’intervention

Respect du choix de la personne Réduction des risques

Soins

Elle décale la tentation des représentations négatives ( menteurs manipulateurs etc….)

JF Cannard / IFSI

(19)

Présence de 2 à 3 critères : ADDICTION LÉGÈRE Présence de 4 à 5 critères : ADDICTION MODÉRÉE Présence de 6 critères ou plus : ADDICTION SÉVÈRE

(20)

1.

la notion d’addiction

Définition(s) Etymologie

3.

Processus psychopathologiques

JF Cannard / IFSI

(21)

Psycho Socio-culturel

Bio

(22)

Les addictions sont étroitement liées à l’évolution de nos sociétés occidentales .

Prévalence et encouragement à la consommation de biens matériels.

Instantanéité et intensité des effets des produits.

Valeurs individualistes.

Croyance qu’il existe toujours un produit disponible pour modifier lhumeur, le malaise, la pensée, ou les

performances dun sujet .

Notre siècle est celui de la maîtrise avec la fabrication de produits de plus en plus adaptés au but recherché quel que soit le domaine:

Plaisir

Normalisation Performance

JF Cannard / IFSI

(23)

Cette évolution sinscrit dans une double injonction qui a marqué ce

siècle

Culte de la performance (A. Ehrenberg)

Lobligation du bonheur (Pascal Bruckner)

” Notre temps raconte d'ailleurs une étrange fable : celle d'une société tout entière vouée à l'hédonisme et à qui tout

devient irritation, supplice. Le malheur n'est pas seulement

le malheur : il est, pire encore, l'échec du bonheur ”

(24)

Les drogues en s ’ immisçant comme de

véritables leurres pharmacologiques dans les mécanismes de régulation du plaisir et de la souffrance (de l ’ approche et de

l ’ évitement) viennent dérégler, en

introduisant un besoin primordial, nos mécanismes subtils d ’ équilibre entre l ‘ autonomie –la prise de risque et la

recherche de sensation- et la dépendance

Science 1997

JF Cannard / IFSI

(25)
(26)

Circuit de la récompense méso- cortico-limbique

Hérédité de addiction (récepteurs D2)

Plasticité neuronale et rôle de l ’ environnement sur les

modifications génétiques (épi génétique)

JF Cannard / IFSI

(27)

Circuit récompense /punition approche/évitement

Aire tegmentale ventrale Noyau

accumbens

Cortex préfrontal

Activation du Activation du système de récompense

Hypothalamus

hypophyse

Renforcement du

(28)

Contrôle cortical

Récompense

Mémoire

Motivation Action

Contrôle cortical

Récompense

Mémoire

Motivation Action

Cerveau non addict Cerveau addict

Altérations neurobiologiques des addictions

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(29)

Circuit de la récompense méso- cortico-limbique

Hérédité de addiction (récepteurs D2)

Plasticité neuronale et rôle de l ’ environnement sur les

modifications génétiques (épi génétique)

(30)

La conduite addictive est un symptôme.

C’est une défense pour combler un

manque structurel, un vide dépressif.

La souffrance du patient est le reflet d’une blessure narcissique. (par manque de reconnaissance).

Le sujet addict se «détruit » dans le but essentiel de se soigner.

JF Cannard / IFSI

(31)

Un plaisir va exclure la douleur, le manque.

Répétition pour ressentir ce bien-être.

Cycle éperdu : manque / plaisir . Masquer un vide, une béance.

Prendre un produit : essayer de répondre à un manque (corps, psychisme, loi,

société, famille, du plaisir, affectivité, etc…)

La conduite addictive tente de rétablir un

équilibre précaire chez le sujet.

(32)

La clinique de l ’ addiction ne se limite pas aux symptômes de la perte de

contrôle

Sevrage tolérance Craving

centration

JF Cannard / IFSI

(33)

Elle comporte une dimension de modification de soi :

Ambivalence : combat intérieur entre pulsion et volonté d’y renoncer : « faiblesse manipulation inauthenticité de la relation »

Distorsions cognitives et émotionnelles : rôle du psychotrope dans la modification psychique, le manque de produit agit comme une anti pensée.

Alexithymie : restriction dans l’expression des émotions, vie fantasmatique pauvre avec pour conséquence une forme de pensée utilitaire, un manque d’introspection, tendance à utiliser l’agir pour résoudre conflit et situation stressante.

(34)

• Comorbidités communes : troubles anxieux,

troubles dépressifs,

personnalité antisociale…

• Recoupements (overlaps) entre les différentes addictions

• Passage fréquent d’une addiction à une autre

(Ex. PETRY 2005) : Comorbidity sur 43 093 adultes : 0.42 % Jeu pathologique

73.2 % problèmes d’alcool 38,1 % problèmes de drogue 60.4 % fumeurs de tabac 49.6 % troubles de l’humeur 41.3 %troubles anxieux

60.8 %troubles de la personnalité

JF Cannard / IFSI

(35)

1.

la notion d’addiction

Définition(s) Etymologie

2.

Bases cliniques communes

Modèle tri varié

Bases biologiques communes Support socio culturel

Manifestations cliniques communes

(36)

De quelle nature est le plaisir tiré de l addiction ? Quel est la fonction de ce comportement ?

Quel est sa genèse ?

Qu’est ce qui pousse les sujets à consommer mais aussi ce qui les poussent à persister ?

L’addiction n’est pas uniquement déterminée par les propriétés biologiques de l’objet ou de la

situation mais comme répondant à une LOGIQUE DE RESOLUTION

- certes mal appropriée - d’un problème interne ou externe.

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(37)

Repose sur les théories du constructionisme social et des modèles cognitivo-comportementaux.

Laddiction est une expérience, une réponse, et une source de gratification.

Elle est une expérience nécessaire pour satisfaire ses besoins ou maintenir ses structures de subjectivité face à une

situation difficile.

Les personnes présentent un certain nombre de caractéristiques permanentes ou transitoires

Incapacité à satisfaire leur besoin existentiels

Absence de valeur(réalisation de soi de sa propre valeur)

(38)

Ces personnes ont du mal à faire face à des situations de vide ou déprivatives .

Absence d’opinions positives (groupes sociaux désavantagés)

Faible soutien social.

Périodes critiques : adolescence, divorce, isolement, stress.

L’expérience addictive, véritable réponse à un problème posé, a pour propriété de créer des sensations prévisibles et étayantes, d’organiser, structurer, remplir le temps .

L’addiction annule le sentiment de défaillance mais également et inéluctablement majore ses sources

JF Cannard / IFSI

(39)

Laddiction est une recherche de satisfaction qui amène le sujet à

focaliser peu à peu son existence sur un comportement (compulsion) en

réduisant ses capacités à jouir de la vie (centration)

Morel A. daprès Stanton Peele

(40)

Modélisée par M. Zuckerman comme

composante de la personnalité nécessitant un haut niveau d ’ activation « hight sensation

seeker »

recherche de danger aventure

recherche d expériences nouvelles désinhibition

(style vie hédonique, boisson, expériences sexuelles, jeu)

Susceptibilité à l’ennui.

Besoin d’atteindre et de maintenir un niveau d’activation élevé.

JF Cannard / IFSI

(41)

Corrélation très fréquente avec certaines formes de toxicomanie, alcoolisme, ou de jeu pathologique . Modèle opérant pour un certain nombre de conduite de risque .

La recherche de sensation joue un rôle essentiel dans la rencontre avec le produit et son image (subculture)

phase initiatique

. La phase de dépendance va s’installer, liée aux nécessités

adaptatives, sevrage centration (économie parallèle)

(42)

Fonctions voisines pour toutes ces conduites :

recherche de plaisir ou soulagement,

reflet d ’ une fragilité narcissique et de difficultés à utiliser des ressources

internes.

L ’ addiction se réfère à la notion

d ’ esclavage et révèle la lutte inégale du sujet avec un part de soi même (J. Mc Dougall)

JF Cannard / IFSI

(43)

Incapacité à tolérer la douleur psychique dont le sujet tente de se protéger par le recours aux addictions qui pourrait

correspondre à une forme de restitution d ’ un espace transitionnel défaillant .

échec de l ’ intériorisation de l ’ objet

l ’ addiction remplace les émotions par des

sensations

(44)

Fragilité souvent révélée autour des exigences de séparation–individuation, notamment à l’adolescence.

Parce qu’au début, si le petit homme na pas été sécurisé….

Parce qu’au début, sil y a eu une défaillance parentale qui n’a pas permis à l’enfant d’accepter, ni la frustration, ni la séparation, ni l’attente, ni la réalité…

Parce que la pulsion na été ni apprivoisée… ni préparée à se transformer…

Alors, l’addiction va combler tous ces manques.

L’addiction fait supporter l’insupportable. Le besoin est indépassable et le désir est écrasé par le besoin.

JF Cannard / IFSI

(45)

Ordalie = jugement de dieu .

Pas de place pour le hasard ou les capacités du sujet puisque c’est la volonté de dieu qui importe.

Certaines addictions : le jeu, les tentatives

de suicides répétés, certains comportements

des toxicomanes mais aussi les conduites de

risques peuvent être considérés comme des

conduites ordaliques.

(46)

Il s ’ agit d ’ un comportement répété de mise à l ’ épreuve, de prise de risque visant une

régénération par confrontation à la mort, le sujet va vérifier qu’il a le droit de continuer de vivre .

Celui qui entre en ordalie doute de sa vie et de sa destinée, il réinterroge ce tiers, cet autre.

Processus psychopathologique comparable avec les autres abords psychanalytiques le sujet tente de maintenir cet identité

défaillante en considérant que sa survie est une autorisation d ’ être et de vivre.

JF Cannard / IFSI

(47)

Notion dobjectifs élargis, pas seulement (mais aussi) centrés sur la conduite.

• Notion dengagement dans la durée dune équipe pluridisciplinaire.

• Nécessité de linstauration dun espace transitionnel

- Cest la création dun espace de liberté de jeu et de sécurité.

- Cest un espace qui privilégie limaginaire pour accéder à la réalité et accepter la frustration.

- Cest « un jeu » qui permet de vivre les expériences « pour de faux » afin den mesurer les limites « pour de vrai ».

• Guérisons spontanées.

• Intégrer la prévention et laccompagnement des rechutes.

• Groupes danciens malades.

Prise en charge multimodale.

(48)

Alliance thérapeutique

Psychothérapie

TCC

Analytique

Systémique

Chimiothérapie

Addiction

Des comorbidités

Accompagnement

Social

Juridique

Groupe néphalistes Intervention

auprès de l’entourage

JF Cannard / IFSI

(49)

Pour conclure ….

Laddiction fléau

indissociable de notre

condition humaine ?

(50)

« Telle quelle nous est imposée notre vie est trop

lourde, elle nous inflige trop de peines, de déceptions, de tâches insolubles.

Pour la supporter nous ne pouvons nous passer de sédatifs Ils sont peut-être de trois espèces :

dabord de fortes diversions, qui nous permettent de considérer notre misère comme peu de chose,

puis des satisfactions substitutives qui lamoindrissent, enfin des stupéfiants qui nous y rendent insensibles Lun ou lautre de ces

moyens nous est indispensable »

Freud S. Malaise dans la culture (1929)

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