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Exercice 2 : Champ de force

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

2010-2011

Mécanique Analytique , Corrigé 1

Assistants : jaap.kroes@ep.ch & benjamin.audren@ep.ch

Exercice 1 : Newton & approximations

0000 00 1111 11

0000 00 1111

11 x

y

m~g α S~ L

F~r

O

l Pour commencer, voyons quelles sont les dimensions des grandeurs que nous allons manipuler. Le déplacement xs'exprime en mètres, ainsi que les longueurs au reposl0et hauteur du point d'ancragel. La massemest exprimée en kilogrammes et la constante du ressort k en Newton par mètre, soit en kilogrammes par seconde carrée. Nous voulons maintenant savoir quelle forme peut prendre la fréquence d'oscillationω. Cette dernière s'exprime en Herz, soit ens−1. La forme la plus générale est donc

ω= rk

mf l

l0

(1) oùf est une fonction arbitraire de son argument. Si le l était caractérisé par une longueur typiqueR, la fonction f pourrait aussi dépendre del/R. 1. Les forces en présence sontF~r=k(L−l0)

−cosα sinα

etS~ =

0 S

. De plus, en regardant le dessin ci-contre, on asinα=Ll etcosα= Lx, si bien que les équations du mouvementm~a=F~r+S~ donnent

m¨x = −k(1−lL0)x 0 = k(1−lL0)l+S−mg

La seconde équation donne S en fonction de x (n'oubliez pas que L=L(x) =√

x2+l2 et que comme l'anneau est astreint à se déplacer sur le l,S peut aussi bien être négatif que positif). La dynamique du système est donc contenue dans la projection selonxdes équations du mouvement.

2. Les points d'équilibre s'obtiennent en cherchant les zéros de la force, que l'on notera x. La force selon xest donnée parFx=−k 1−lL0

x. Le premier zéro est trivial : il s'agit dex1 = 0. Deux autres zéros existent uniquement dans le cas où l0 > l : ils sont obtenus en annulant le terme 1− lL0 et sont donnés parx2/3=±p

l02−l2.

3. Etudions la stabilité de x1 en faisant l'approximation de petits déplacements : x = x11 = δ1. La force selonxest alors donnée par

Fx=−k 1− l012+l2

!

δ1=−k

1−l0 l

δ1+O(δ13) (2)

On voit donc que si l0 < l le point x1 est stable puisque la force Fx est une force de rappel (elle est dirigée dans la direction opposée àδ1). Avec les valeurs numériques données on obtient donc que le point d'équilibrex1n'est stable que pourl0= 50cm. Dans l'approximation de petits déplacements, la projection selonxdes équations du mouvement est l'équation d'un oscillateur harmonique. Sa solution est de la forme

x(t) =Acos(ωt+ϕ) oùω=

qk

m 1−ll0

= 1.29Hz, on retrouve donc la forme que nous avions prédite pour la fréquenceω. Dans le cas oùl0 > lnous avons 3 points d'équilibre :x1= 0et x2/3=±p

l20−l2. Comme nous l'avons vu lors de l'analyse de l'équation (2), le point x1 est instable dans le cas où l0 > l puisque la force Fx

(2)

est alors répulsive. Il nous reste à étudier les pointsx2/3. Nous n'allons étudier que le pointx2, le point x3 ayant les mêmes propriétés par symétrie du système. Commençons par faire l'approximation de petits déplacements :x=x22. La forceFxest alors donnée par

Fx=−k 1− l0 p(x22)2+l2

!

(x22)' −k

1− 1

r 1 + l2

0

q1−ll22 0

 q

l20−l22

où l'on a négligé le terme en δ22 et quelque peu réarrangé les termes. En utilisant successivement les développement de Taylor de la racine puis de la série géométrique on obtient

Fx' −k

1−l2 l20

δ2+O(δ22)

Notez que dans ce développement-ci, tous les ordres en δ2 apparaissent. Il s'agit à nouveau d'une force de rappel. On en conclut que dans le casl > l0 les points d'équilibrex2/3 sont stables. Dans ce cas-ci la fréquence de l'oscillateur harmonique autour des points d'équilibrex2/3 estω=

r

k m

1−ll22

0

= 1.36Hz.

4. Voyons maintenant comment estimer l'ordre de grandeur du rayon de validité de l'approximation de petits déplacements. Pour ce faire, nous allons calculer le terme suivant enδ1de la forceFxet le comparer au premier. Lorsque le terme en δ13 a la même valeur que celui en δ1 l'approximation n'est plus valide.

Le rayon de validité est la valeur maximale deδ1 pour laquelle l'approximation est valide. On obtient en utilisant successivement le développement de Taylor de la racine puis celui de la série géométrique

Fx=−k 1− l0

21+l2

!

δ1=−k

1−l0

l

δ1−k l0

2l3δ13+O(δ51)

Notez que ce développement ne contient que les ordres impairs enδ1. Peut-on le comprendre ? Le potentiel possèdant une symétrie de parité, les équations du mouvement ne peuvent qu'obtenir des puissances impaires dans leur développement. Si vous n'êtes pas à l'aise avec cette explication, relisez la quand vous aurez bien compris les équations d'Euler-Lagrange.

En imposant que le premier et le second terme sont égaux (dénition qui contient sa part d'arbitraire) on obtient :

k

1−l0 l

δ¯1=k l0 2l3

δ¯31 → δ¯1=l s

2 l

l0

−1

Avec les valeurs numériques données, on obtient un rayon de validité¯δ1= 1.41m.

Exercice 2 : Champ de force

1. Dans cet exercice, on utilise les résultats suivants (que vous trouverez dans certaines tables ou que vous pouvez prouver très facilement), valables pour toute fonctionf et tout champ de vecteurs~g et~h:

∇ ·~ (f~g) =~g·∇f~ +f ~∇ ·~g , ∇ ·~ (~g×~h) =~h·(∇ ×~ ~g)−~g·(∇ ×~ ~h),

∇ ×~ (f~g) = (∇f~ )×~g+f ~∇ ×~g , ∇ ×~ (~g×~h) = (~h·∇)~~ g+~g(∇ ·~ ~h)−(~g·∇)~h~ −~h(∇ ·~ ~g). D'autre part, on a :

∇r~ =~r

r , ∇ ·~ ~r= 3, ∇ ×~ ~r=~0.

(3)

A l'aide de tout cela, il vient, ∀r >0 :

∇ ·~ F~1 =

∇~ r12

·(~a×~r) +r12∇ ·~ (~a×~r) =−r24~r·(~a×~r)−r12~a·(∇ ×~ ~r) = 0 ,

∇ ×~ F~1 =

∇~ r12

×(~a×~r) +r12∇ ×~ (~a×~r) =−r24~r×(~a×~r) +r12

(∇ ·~ ~r)~a−(~a·∇)~~ r

=−r24(r2~a−(~a·~r)~r) +r22~a= 2(~ra·~4r) ~r ,

∇ ·~ F~2

∇~ r13

·~r+r13∇ ·~ ~r

=α −r35~r·~r+r33

= 0,

∇ ×~ F~2

∇~r13

×~r+r13∇ ×~ ~r

=α −r35~r×~r

= 0.

2. D'après les résultats ci-dessus,F~1n'est pas conservatif alors queF~2 l'est, avecV2=αr.

3. Tout d'abord, comme F~2 est un champ de vecteurs conservatif, le travail de F~2 le long de γ1 et de γ2 est le même et il est donné par la diérence de potentiel entre le point de départ et le point d'arrivée.

CommeN et S sont à la même distance r =R deO et queV2 ne dépend que de r, cette diérence de potentiel est nulle et donc le travail également :W(F~2, γ1) =W(F~2, γ2) = 0.

x

R O

y

S N z

~a

~n1

α1

ˆex ˆey ˆe

z

~ r(P)

F~1 F~2

~ n2

Q ~r(Q)

γ2 γ1

P

α2

Pour le travail deF~1, considérons les deux chemins séparément. Le long deγ1, paramétrisé parα1, le vecteurF~1 est donné par F~1 = Ra ~n1, où ~n1 est le vecteur unitaire tangent à γ1. AinsiF~1·~n1 = Ra et le travail est

W(F~1, γ1) = Z π

0

Rdα1 F~1·~n1=πa .

Le long deγ2, paramétré parα2, le vecteurF~1 est donné parF~1= Ra cos(α2)ˆex. AinsiF~1·~n2= 0et le travail est nul :W(F~1, γ2) = 0.

Exercice 3 : Pythagore

Dans un espace à courbure nulle, un triangle rectangle est entièrement caractérisé par l'un de ses côtés et l'un de ses angles, par exemple par son hypothénuse et son plus petit angle que nous appelleronsα.

(4)

A

B C

D

α α

Considérons le triangleABC. Puisqu'il est entièrement caractérisé parAC etα, la seule façon d'écrire AB et BC est AB =AC·f(α) et BC =AC·g(α) où f et g sont des fonctions arbitraires de l'angle α. Comme l'angleαse retrouve dans les triangles rectanglesABDetBCD on peut de la même manière écrireAD=AB·f(α)et CD =BC·g(α). En résolvant pour f et g, on obtient (AB)2 =AC·AD et (BC)2=AC·CD. Finalement(AB)2+ (BC)2=AC·(AD+CD) = (AC)2.

Ce raisonnement est valable comme précisé dans un espace à courbure nulle. Si l'on prend un espace non-euclidien, une sphère pour xer les idées, un triangle rectangle ne peut plus être précisé uniquement par un angle et une longueur. Prenons le cas de deux longitudes. Elles se croisent au Pôle Nord, mais sont parallèles à l'équateur. On a donc un triangle rectangle un peu particulier, avec deux angles droits ! Mais rectangle néanmoins. Cependant, impossible de savoir la longueur qui sépare les longitudes à l'équateur ! Cela dépend du rayon de courbure de la Terre.

Formulé autrement, il n'est pas susant d'avoir un angle et une longueur car pour un espace non-euclidien, la somme des angles d'un triangle ne fait pas 180. La diérence entre 180 et la somme totale est une fonction d'un rapport entre les longueurs caracteristiques du triangle et le rayon de courbure R de l'es- pace. Quand ce rayon de courbure devient grand (limR→+∞), cette diérence tend vers 0, retrouvant la rassurante loi euclidienne.

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