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Isolement acoustique et résistance au feu des ensembles comportant des coupe-feu

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Solution constructive, 1998-07-01

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Isolement acoustique et résistance au feu des ensembles comportant

des coupe-feu

Nightingale, T. R. T.; Sultan, M. A.

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(2)

p a r T.R.T. Nightinga le e t M.A . S ulta n

Cet article porte sur différentes techniques coupe-feu qui sont conformes à

l’esprit du Code national du bâtiment du Canada (CNB) en matière de

résis-tance au feu et qui ne réduisent pas l’isolement acoustique des murs.

L’information est issue d’un projet piloté par l’Institut de recherche en

con-struction (IRC) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) dans

le cadre d’un consortium parrainé par l’industrie

1

.

S o l u t i o n c o n s t r u c t i v e n

o

1 6

Le Cod e n ation al d u bâtim en t d u Can ad a (CNB) 1995 exige qu ’il y ait à ch aqu e n iveau p lan ch er-p lafon d d es con stru ction s à ossatu re d e bois u n cou p e-feu (m atériau qu i obtu re le vid e à l’in térieu r d ’u n m u r) d estin é à em p êch er le p assage d es flam m es et d e la fu m ée d an s les m u rs sép aratifs con ten an t d es m atériau x com bu stibles. Tou tefois, d an s les h abitation s m u ltifam iliales, certain s typ es d e m atériau x ou m éth od es d e p ose p eu ven t créer d es liaison s p h ysiqu es en tre logem en ts; même si ces liaisons peuvent être souhaitables d u p oin t d e vu e d e la sécu rité in cen d ie et d e la stru ctu re, elles p eu ven t avoir d es effets n éfastes su r l’isolem en t acou stiqu e.

Un p rojet m u ltid iscip lin aire récem m en t m is en oeu vre p ar l’IRC p ortait su r les façon s d ’obten ir la résistan ce au feu rech erch ée san s com p rom ettre l’isolem en t acou stiqu e d an s les m u rs sép aran t les logem en ts. Les résu ltats d u p rojet son t résu m és d an s cet article.2,3

Évaluation de la résistance au

feu des matériaux coupe-feu

L’IRC a réalisé le volet résistan ce au feu en p arallèle avec le volet acou stiqu e p ou r d éterm in er si les m éth od es ou m atériau x cou p e-feu qu i son t efficaces su r le p lan acou stiqu e resp ecten t égalem en t l’esp rit d u CNB en m atière d e résistan ce au feu .

Le CNB in d iqu e clairem en t qu an d et où il d oit y avoir d es cou p efeu , et p en d an t com

-bien d e tem p s ils d oiven t résister au p assage d es flam m es. Cep en d an t, au m om en t où ce p rojet a été lan cé, il n ’existait p as d e m éth od e d ’essai n orm alisée ap p rop riée p erm ettan t d’évaluer les différentes techniques coupe-feu. Le CNB ren voie à la n orm e CAN/ ULC-S101-M89, « Stan d ard Meth od s of Fire En d u ran ce Tests of Building Construction and Materials », m ais celle-ci sert p lu tôt à tester d es systèm es d e m u r ou d e p lan ch er qu e d es m atériau x form an t jon ction . Cela com p liqu ait la tâch e d u com ité d e d irection d u con sortiu m , qu i d evait d éterm in er com m en t ap p liqu er la n orm e p ou r évalu er les m atériau x cou p e-feu au x jon ction s m u r-p lan ch er. C’est p ou rqu oi, avan t d ’étu d ier les m éth od es visan t à réd u ire la p rop agation d u feu p ar ces jon ction s, il fallait in terp réter le p aragrap h e 3.1.11.7.(1) d u CNB et d éfin ir u n e m éth od e d ’essai con form e à cet esp rit.

Méthode d’essai et critère de non-conformité Le com ité d e d irection a d écid é, en con su lta-tion avec les sp écialistes d es cod es d e l’IRC, d e tester les en sem bles en exp osan t, d an s le fou r h orizon tal à p rop an e d e l’In stitu t, le bas d e la jon ction p lan ch er-p lafon d à u n feu reflétan t la relation tem p ératu re-tem p s contenue dans la norme CAN/ULC-S101-M89. (Voir, à la figu re 1, u n e cou p e tran sversale d e m u r et d ’en sem ble p lan ch er-p lafon d .) On a observé la p rop agation verticale d es flam m es d an s le vid e d e cloison .

Isolement acoustique et

résistance au feu des ensembles

comportant des coupe-feu

(3)

2

Le CNB exige (article 3.1.11.7) qu e les m atériau x qu i sép aren t d es vid es d e con-stru ction , com m e les vid es d e cloison , resten t en p lace et em p êch en t le p assage d es

flam m es p en d an t au m oin s 15 m in u tes d an s les con d ition s d ’exp osition au feu in d iqu ées dans la norme CAN/ULC-S101-M89. Le comité d e d irection d u con sortiu m a d on c d écid é qu ’u n e tech n iqu e cou p e-feu était con form e

à l’esp rit d u CNB si, ap rès 15 m in u tes, le feu n ’avait p as p én étré d an s le vid e d e cloison . Si, après ce délai, des flammes étaient visibles au -d essu s d u p lan ch er ou si les gaz

atteignaient une température de 550 °C, ce qui d én ote la p résen ce d e flam m es, la tech n iqu e cou p e-feu était con sid érée com m e n on con form e.

Résultats des essais de résistance au feu Les en sem bles testés p eu ven t être classés en d eu x catégories :

• systèm es a v e c cou p e-feu exp licite • systèm es sa ns cou p e-feu exp licite

S y stè m e s a v e c coup e -fe u e xp licite

Des qu atre m atériau x cou p e-feu testés, d eu x étaien t m en tion n és d an s le CNB et d eu x n e l’étaien t p as (voir tableau 1). Dan s le p rem ier cas, il s’agissait d es p an n eau x à cop eau x orien tés (OSB) d e 13 m m ou p lu s et d e la tôle d ’acier d e 0,38 m m ou p lu s. Ils étaien t p osés sou s les sablières basses d e la cloison .

Les m atériau x n on m en tion n és d an s le cod e son t les p an n eau x d e fibres sem i-rigid es (fibre d e verre ou fibre d e roch e). Ces

p an n eau x d e 25 m m d ’ép aisseu r son t orien tés verticalem en t et p lacés en tre les ch evêtres (d an s le cas d ’u n m u r p orteu r) ou en tre les

Matériau coupe-feu Groupe* Installation typique Emplacement des flammes après classé par efficacité 15 minutes, selon l’étude sur la

acoustique résistance au feu

Pas d e cou p e-feu exp licite** 0 Rem p lir le vid e d e sorte qu e la largeu r d e la lam e d ’air soit d e 25 m m ou m oin s

• lame d’air de 13 mm, poteaux de bois Sou s le n iveau d u p lan ch er

• lame d’air de 25 mm, poteaux de bois 300 mm au-dessus du niveau du plancher • lame d’air de 25 mm, poteaux d’acier Au -d essou s d u n iveau d u p lan ch er • lame d’air de 38 mm, poteaux de bois 1200 mm au-dessus du niveau du plancher Pan n eau x sem i-rigid es d e fibre 1 25 m m d ’ép aisseu r,

m in érale p lacés verticalem en t en tre les ch evêtres

• fibre d e verre, 48 kg/ m3 Au -d essou s d u n iveau d u p lan ch er

• fibre d e roch e, 80 kg/ m3 Au -d essou s d u n iveau d u p lan ch er

Plaqu es d e p lâtre 2 25 m m d ’ép aisseu r, Non déterminé dans l’étude sur le feu placées verticalement

en tre les ch evêtres

Tôle d ’acier 2 0,38 mm d’épaisseur, Au -d essou s d u n iveau d u p lan ch er san s p rofilé, p osée

sou s les sablières

Pan n eau x OSB 3 Su p p ort d e revête- Au -d essou s d u n iveau d u p lan ch er m en t d e sol con tin u

sou s la cloison

* Voir la d escrip tion d es grou p es sou s « Effet d es cou p e-feu su r l’isolem en t acou stiqu e d es logem en ts », à la p age 4. ** Le CNB n ’exige p as d e cou p e-feu si la largeu r d u vid e d e con stru ction (lam e d ’air) est d e 25 m m ou m oin s. Dan s ce p rojet,

on a rem p li d ’isolan t les vid es en tre p oteau x d es d eu x ran gées d e façon à obten ir d ifféren ts écartem en ts d es p arois, ce qu i a p erm is d e d éterm in er leu r effet su r la p rop agation d es flam m es d an s le vid e d e con stru ction .

Tableau 1.Coupe-feu examinés dans l’étude Figure 1.Coupe sur l’une des cloisons installées dans le four horizontal. Remarque : Les doubles sablières hautes de ce qui aurait été la cloison porteuse du dessous faisaient partie des éléments testés; c’est pourquoi on les aperçoit dans la figure.

Emplacement typique du coupe-feu Cloison classée au feu et au son Logement A Logement B Lame d'air

(4)

d e façon à m én ager u n e lam e d ’air d e 25 m m ou m oin s, il n ’est p as n écessaire d e p révoir u n cou p e-feu exp licite. (Du p oin t d e vu e acou stiqu e, c’est cette façon d e faire qu i s’est révélée la p lu s ap te à assu rer le resp ect d e l’esp rit d u cod e en m atière d e cou p e-feu .)

On a effectu é d es rech erch es systém atiqu es con cern an t l’effet d e l’ép aisseu r d e la lam e d ’air su r la p rop agation d es flam m es d an s qu atre typ es d e cloison s : trois à ossatu re d e bois et u n à ossatu re d ’acier. Les lam es d ’air d es cloison s à ossatu re d e bois étaien t d e 13, 25 et 38 m m . La cloison à ossatu re d ’acier, qu i com p ortait u n e lam e d ’air d e 25 m m , a servi à com p arer les ossatu res com bu stibles et les ch arp en tes in com bu stibles. Dan s tou tes les cloison s, u n treillis d ’acier a été fixé su r les p oteau x, côté lam e d ’air, p ou r qu e l’isolan t reste en p lace et qu e la lam e d ’air reste d égagée su r tou te la h au teu r et tou te la largeu r d e la cloison . De p lu s, ch aqu e en sem ble était m u n i en p artie su p érieu re d ’u n rabat qu e l’on ou vrait p ou r sim u ler u n vid e d e cloison ven tilé. On trou vera à la figu re 2 u n e cou p e tran sversale d e cloison com p ortan t u n tel rabat. Au cou rs d es qu in ze p rem ières m in u tes, on a ferm é le rabat p ou r sim u ler u n vid e n on ven tilé, p u is on l’a ou vert p en d an t u n e p ériod e d e tem p s égale p ou r sim u ler u n vid e ven tilé.

La tem p ératu re d es gaz p résen ts d an s le vid e d e cloison , et in d irectem en t l’em p lace-ment des flammes, a été déterminée au moyen d e th erm ocou p les d isp osés à d ifféren ts en d roits. La figu re 2 m on tre l’em p lacem en t d es flam m es en fon ction d u tem p s p ou r trois d es qu atre en sem bles (on su p p ose qu ’il y a flam m e lorsqu e la tem p ératu re d es gaz est d e 550 °C ou p lu s).

Lame d’air de 13 mm et poteaux de bois. Circon scrites à l’esp ace en tre ch evêtres, les flammes n’ont pas atteint le niveau du support d e revêtem en t d e sol avan t qu in ze m in u tes. L’ou vertu re d u rabat, ap rès ce d élai, n ’a p as eu d ’effet ap p réciable su r la h au teu r d es flam m es, celles-ci restan t tou jou rs sou s le n iveau en qu estion .

Lame d’air de 25 mm et poteaux de bois. Les flam m es on t attein t le n iveau d u su p p ort d e revêtem en t d e sol en 12 m in u tes. Ap rès 16 m in u tes, elles étaien t ren d u es à 300 m m au -d essu s et, à 17 m in u tes (soit d eu x m in u tes ap rès l’ou vertu re d u rabat), elles étaien t ren d u es à 610 m m .

Cet en sem ble au torisé p ar le CNB n ’a p as p erm is d e satisfaire au critère d e p erform an ce d éfin i p ar le com ité d e d irection . Tou tefois, solives d ’en ch evêtru re (d an s le cas d ’u n m u r

n on p orteu r).

Le tableau 1 m on tre qu e tou s les m atériau x coupe-feu explicites, notamment les panneaux sem i-rigid es (ayan t u n e d en sité effective d e 46,4 kg/m3dans le cas de la fibre de verre et

de 80,9 kg/m3dans le cas de la fibre de roche),

on t em p êch é les flam m es d e d ép asser le n iveau d u su p p ort d e revêtem en t d e sol p en d an t au m oin s 15 m in u tes, ce qu i est con form e à l’esp rit d u CNB, selon l’in terp ré-tation qu ’en fait le com ité d e d irection d u con sortiu m .

Ces résu ltats on t p erm is d ’établir qu e l’u tilisation d e p an n eau x OSB d e 13 m m (et, in d irectem en t, d e con trep laqu é, qu i a le m êm e d egré d e résistan ce au feu ) et d e tôle d ’acier d e 0,38 m m com m e m atériau x cou p e-feu est con form e à l’esp rit d u CNB (article 3.1.11.7). On recom m an d era au x com ités p erm an en ts d es cod es con cern és d ’ajou ter à la liste d es m atériau x cou p e-feu accep tables les p an n eau x d e fibre m in érale (fibre d e verre et fibre d e roch e) ayan t u n e d en sité d e 46 kg/ m3ou p lu s.

S y stè m e s sa ns coup e -fe u e xp licite

Le CNB n ’exige p as d e cou p e-feu exp licites au x jon ction s m u r-p lan ch er si la lam e d ’air d e la cloison est d e 25 m m ou m oin s (voir articles 3.1.11.2 et 9.10.15.2). Par con séqu en t, si on p ose d e l’isolan t d an s le vid e d e cloison

Figure 2.Emplacement des flammes dans la lame d’air en fonction du temps (on suppose que la température doit y être de 550 °C ou plus pour qu’il y ait flamme). Les données commencent lorsque les flammes ont atteint les premiers thermocouples, qui étaient à 168 mm au-dessous du niveau du support de revêtement de sol. Les données concernant la cloison à ossature métallique ne figurent pas ici, car les flammes n’ont atteint les premiers thermocouples à aucun moment de l’essai.

(5)

les flam m es son t restées au m êm e n iveau , n e m en açan t p as d ’em braser tou te la cloison . Lame d’air de 25 mm avec poteaux métalliques.

On a recou vert les ch evêtres d e tôle d ’acier p ou r sim u ler u n p lan ch er à ossatu re d ’acier. Les flam m es n ’on t p as attein t le n iveau d u su p p ort d e revêtem en t d e sol, m êm e ap rès 30 m in u tes.

Lame d’air de 38 mm et poteaux de bois. Les flam m es on t attein t le n iveau d u su p p ort de revêtement de sol en 4 minutes seulement; au bou t d e 17 m in u tes, soit d eu x m in u tes ap rès l’ou vertu re d u rabat, elles s’élevaien t à 1 830 m m .

Cette étu d e a m on tré qu e la p rop agation verticale des flammes dans un vide de cloison à ossatu re d e bois d ép en d étroitem en t d e la largeu r d e la lam e d ’air et d u d egré d e ven tilation d u vid e p ar le h au t. Dan s le cas d ’u n e ossatu re in com bu stible, les flam m es n ’atteign aien t p as le n iveau d u su p p ort d e revêtem en t d e sol et la ven tilation d u vid e n ’in flu ait p as su r elles.

Les résu ltats d e cette étu d e seron t com m u-n iqu és au x com ités p erm au-n eu-n ts d u CNB p ou r qu ’ils en étu d ien t les rép ercu ssion s.

Effet des coupe-feu sur l’isolement

acoustique des logements

Dan s tou s les bâtim en ts, il existe u n e voie d e tran sm ission d irecte d u son p ar les élém en ts d estin és à sép arer u n local d ’u n au tre. Mais il y a au ssi d es voies d e tran sm ission in d i-recte, com m e le m on tre la figu re 3. Le d egré d ’isolem en t acou stiqu e d e d eu x logem en ts d ép en d n on seu lem en t d e la tran sm ission d irecte d u son p ar la cloison sép arative ou le p lan ch er, m ais au ssi d e sa tran sm ission

in d irecte p ar ces voies. Dan s cet article, n ou s ap p elon s « isolem en t acou stiqu e ap p aren t » l’isolem en t acou stiqu e m esu ré en cas d e tran sm ission d irecte et d e tran sm ission in d irecte d u son p ar u n certain n om bre d e trajets. Le m ot « ap p aren t » d ésign e le sen tim en t d e p rotection d u bru it ép rou vé p ar les occu p an ts.

Les cou p e-feu rigid es au x jon ction s m u r-p lan ch er créen t u n e liaison stru ctu rale qu i d on n e lieu à qu atre voies su p p lém en taires d e tran sm ission in d irecte, l’u n e con tou rn an t com p lètem en t l’élém en t d e sép aration , com m e le m on tre la figu re 4. Dan s le volet acou stiqu e d e l’étu d e, on a étu d ié l’effet d es m atériau x ou tech n iqu es cou p e-feu m is en oeu vre à la jon ction m u r-p lan ch er su r l’isolem en t acou stiqu e d es p ièces A et B, qu i étaien t sép arées p ar le m u r d u h au t.

4 Solution constructive no

16 Figure 3.Croquis de l’installation de l’IRC pour essais de transmission indirecte; on peut voir le trajet de transmission directe du logement A au logement B et certaines des voies de transmission indirecte possibles.

Transmission indirecte

Ce term e d ésign e la tran sm ission d e l’én ergie son ore d ’u n e p ièce à u n e au tre p ar u n e voie au tre qu e le trajet d irect à travers la cloison sép arative ou le p lan ch er.

La représentation simple d’un ensemble cloison -p lan ch er (ci-con tre) m on tre qu e d es voies d e tran sm ission in d irecte son t créées lorsqu e la cloison est raccordée à un autre élément de con-struction (p. ex. un plancher). Dans ce cas, le plan-cher d on n e lieu à trois voies d e tran sm ission in d irecte, in d iqu ées p ar les lign es p oin tillées. C’est au phénomène de la transmission indirecte qu ’il fau t attribu er en p artie le fait qu e les cloi-sons et planchers testés dans les bâtiments mêmes on t h abitu ellem en t u n d egré d ’isolem en t p h on iqu e beau cou p m oin s élevé qu e lorsqu ’ils son t sou m is à d es essais en laboratoire.

(6)

L’éch an tillon u tilisé p ou r l’essai systém a-tiqu e d es cou p e-feu était typ iqu e d ’u n e con stru ction à ossatu re bois avec cloison à d ou ble ran gée d e p oteau x et lam e d ’air d e 25 m m . Les en sem bles p lan ch er-p lafon d étaien t au ssi d u m êm e typ e, u n e lam e d ’air d e m êm e ép aisseu r étan t m én agée en tre les ch evêtres.

On a déterminé l’effet des divers matériaux cou p e-feu su r l’isolem en t acou stiqu e en com p aran t l’isolem en t m esu ré avec et san s cou p e-feu . Cette façon d e faire a p erm is d’attribuer aux voies de transmission indirecte mettant en cause le coupe-feu tout changement con staté d an s l’isolem en t m esu ré. Elle a au ssi p erm is : 1) d e classer ch aqu e m atériau cou p e-feu selon son efficacité acou stiqu e, et 2) d e lu i attribu er u n e p lage d ’isolem en t acoustique apparent, qui indique la réduction d e l’isolem en t acou stiqu e d écou lan t d u cou p e-feu . (La qu estion d e l’attribu tion d ’u n e plage d’isolement acoustique déborde le cadre d e cet article. Pou r obten ir p lu s d e p récision s à ce su jet, voir la référen ce 2.)

Coupe-feu du groupe 0 – Pas de transmission indirecte

L’ajou t d ’isolan t d an s u n vid e d e cloison com p ortan t d eu x ran gées d e p oteau x en vu e d e réd u ire la lam e d ’air à 25 m m ou m oin s n e crée p as d e voies d e tran sm ission in d i-recte. En fait, cette façon d e faire am éliore l’isolem en t acou stiqu e d e la cloison (si l’on su p p ose qu e le vid e con ten ait m oin s

d ’isolan t avan t la m ise en oeu vre d e la tech-n iqu e cou p e-feu ) p arce qu e, etech-n l’absetech-n ce d e liaison p h ysiqu e à la jon ction m u r-p lan ch er, tou te l’én ergie acou stiqu e d oit traverser le

vid e d e cloison et le n ou vel isolan t (voir l’en cad ré « Tran sm ission in d irecte »). À strictem en t p arler, cette façon d e faire n e crée p as d e cou p e-feu m ais elle rép on d au x exigen ces p rescrip tives d u CNB (alin éas 3.1.11.2.2)d ) et 9.10.15.2.2)a) en m atière d e sép aration s cou p e-feu . Du p oin t d e vu e acou stiqu e, c’est là, et d e loin , le m eilleu r m oyen d e resp ecter l’esp rit d u CNB en ce qu i a trait au x cou p e-feu .

Coupe-feu du groupe 1 – Transmission indirecte négligeable

Les cou p e-feu ap p arten an t à ce grou p e assu ren t la jon ction m u r-p lan ch er grâce à d es m atériau x relativem en t m ou s qu i se com p ri-m en t en rép on se au x vibration s, tran sri-m ettan t u n e én ergie n égligeable à l’au tre côté. On a con staté qu e les p an n eau x d e fibres m in érales d e faible d en sité (48-80 kg/ m3)

sem i-rigid es étaien t acou stiqu em en t n eu tres, car ils n e créen t p as d e liaison stru ctu rale (rigid e) im p ortan te. Bien qu e ces m atériau x n e figu ren t p as d an s la liste d u CNB, ils on t été testés lors d u volet résistan ce au feu d e cette étu d e et ils se son t révélés acou stiqu e-m en t su p érieu rs au x e-m atériau x cou p e-feu trad ition n els (p an n eau x OSB, con trep laqu é et tôle d ’acier) in d iqu és d an s le cod e. Coupe-feu du groupe 2 et du groupe 3 – Transmission indirecte importante

Dan s le cas d es con stru ction s com p ortan t d es cou p e-feu d u grou p e 2 ou 3, la voie d e tran s-m ission in d irecte la p lu s is-m p ortan te n e m ettait p as en cau se la cloison . Le son se p rop ageait d u su p p ort d e revêtem en t d e sol d u local d ’ém ission à celu i d u local d e récep tion en p assan t p ar le cou p e-feu qu i se trouvait sous la cloison. Une analyse détaillée d es trajets d e tran sm ission in d irecte a m on tré qu e d an s le cas d u cou p e-feu d u grou p e 3, il se p eu t très bien qu e l’isolem en t acou stiqu e ap p aren t n e d ép asse jam ais ITS 48, qu el qu e soit le typ e d e cloison . Il en ressort qu ’il fau d rait éviter d an s la m esu re d u p ossible les cou p e-feu con stitu és d e su rfaces cou ran t sou s la cloison (ceu x d u grou p e 3).

Un e cloison à ITS d e 67 a p erd u 19 p oin ts p arce qu e la voie d e tran sm ission in d i-recte p ar u n cou p e-feu con sistan t en u n su p p ort d e revêtem en t d e sol con tin u (con trep laqu é ou p an n eau x OSB) offre beaucoup moins de résistance que le trajet d irect p ar la cloison .

Figure 4.Coupe simplifiée sur les pièces A et B montrant les quatre voies de transmission indirecte créées lorsqu’on installe un coupe-feu structural à la jonction mur-plancher

(7)

L’étu d e a au ssi m on tré qu e l’effet d es cou p e-feu d u grou p e 3 su r l’isolem en t acou stiqu e ap p aren t est fon ction d e la con stru ction d u p lan ch er, en p articu lier d e l’orien tation d es solives p ar rap p ort à la cloison . On a con staté qu e l’isolem en t acou s-tiqu e est bien m oin s bon lorsqu e la cloison est n on p orteu se, c’est-à-d ire lorsqu e les solives son t p arallèles à celle-ci. On s’atten d à ce qu ’il en soit d e m êm e p ou r les cou p e-feu d u grou p e 2.

En p résen ce d ’u n cou p e-feu d u grou p e 3, il n ’y avait p as d e d ifféren ce n otable d ’isole-m en t acou stiqu e d an s le cas d u con trep laqu é et d an s celu i d es p an n eau x OSB d e m êm e ép aisseu r n om in ale.

Dan s tou s les cas étu d iés, le cou p e-feu n ’in flu ait p as su r l’isolem en t acou stiqu e d es logem en ts su p erp osés (A et C, et B et D, à la figu re 3).

Une bonne solution : les rénovations On a con staté qu e la m od ification d es p lan ch ers p erm et d e réd u ire con sid érable-m en t la tran sérable-m isssion in d irecte d u son d ’u n p lan ch er à u n au tre cau sée p ar la m ise en p lace d e cou p e-feu d u grou p e 3. Lorsqu e la su rface d u p lan ch er n ’était p as stru ctu rale-m en t reliée à son su p p ort (p ar ex. d an s le cas d ’u n p lan ch er flottan t) d an s le local d ’ém is-sion et d an s le local d e récep tion , l’isolem en t acou stiqu e ap p aren t d e la cloison p assait d e ITS 52 à ITS 67 (valeu r n om in ale en labora-toire). Un e au tre solu tion , m oin s efficace, a con sisté à p oser u n e ép aisseu r d e p an n eau x OSB d e 16 m m su r le su p p ort d e revêtem en t d e sol d e ch aqu e p ièce (la cloison sép arative étan t d éjà en p lace). L’am élioration obten u e était variable, d ép en d an t en gran d e m esu re d u typ e d e cloison .

Résumé et recommandations

Cette étu d e a m on tré :

• Qu ’il fau t ch oisir la tech n iqu e cou p e-feu en ten an t com p te d u n iveau d ’isolem en t acou stiqu e d es logem en ts qu i est exigé ou sou h aité.

• Qu ’il fau t ad op ter u n e ap p roch e systé-m iqu e face à la con stru ction d ’en sesysté-m bles m u r-p lafon d classés au feu et au son .

• Qu ’il fau t éviter d an s la m esu re d u p ossi-ble les m atériau x ou tech n iqu es cou p e-feu qu i créen t d es liaison s stru ctu rales rigid es en tre les d eu x ran gées d e p oteau x form an t l’ossatu re d e la cloison , en p articu lier les su rfaces con tin u es com m e les su p p orts d e revêtem en t d e sol.

• Qu e l’ajou t d ’isolan t d an s le vid e d ’u n e cloison à d ou ble ran gée d e p oteau x en vu e d e réd u ire l’ép aisseu r d e la lam e d ’air à 25 m m ou m oin s est d e loin la façon la p lu s efficace d e resp ecter l’esp rit d u CNB su r le p lan d e l’acou stiqu e.

• Qu e les p an n eau x d e fibre sem i-rigid es (fibre d e roch e ou fibre d e verre ayan t u n e d en sité com p rise en tre 47 et 81 kg/ m3)

son t acou stiqu em en t n eu tres et con form es à l’esp rit d u CNB (d ’ap rès l’in terp rétation d u com ité d e d irection d u con sortiu m ).

L’étu d e a au ssi m on tré qu e la p rop agation verticale d es flam m es dans le vide de cloison dépend étroitement :

• d u typ e d ’élém en ts d ’ossatu re (bois ou acier);

• d e l’ép aisseu r d e la lam e d ’air;

• du degré de ventilation du vide de cloison.

T.R.T. Nightinga le, Ph .D., est agen t d e rech erch e au sein d u p rogram m e En viron n em en t in térieu r, à l’In stitu t d e rech erch e en con stru ction (IRC) d u Con seil n ation al d e rech erch es.

M.A . S ulta n, Ph .D., est agen t d e rech erch e su p érieu r au sein d u p rogram m e Gestion d es risqu es d ’in cen d ie, à l’IRC.

1. Ce p rojet a été fin an cé p ar u n con sortiu m com p osé d e : la Société can ad ien n e d ’h yp oth èqu es et d e logem en t (SCHL), Forin tek Can ad a Corp oration , Les Fabrican ts d e p rod u its d e gyp se d u Can ad a, l’In stitu t d e rech erch e en con stru ction d u Con seil n ation al d e rech erch es d u Can ad a, les p rogram m es d e garan tie d es m aison s n eu ves d e l’On tario, d e l’Alberta, d e la Colom bie-britan n iqu e et d u Yu kon , le m in istère d u Logem en t d e l’On tario, Ow en s Corn in g Fiberglass Can ad a In c., et Roxu l In c. Des rep résen tan ts d e ch acu n d e ces organ ism es on t form é u n com ité d e d irection .

2. Nigh tin gale, T.R.T., et Halliw ell, R.E.H. Flan kin g tran sm is-sion at join ts in m u ltifam ily d w ellin gs. Ph ase I: Effects of Fire Stop s at Floor/ Wall Join ts, IRC, Con seil n ation al d e rech erch es, rap p ort in tern e, d écem bre 1997.

3. Su ltan , M.A., Segu in , Y.P., et Lerou x, P. Fire Perform an ce of Fire Stop s in Mu lti-Fam ily Dw ellin gs (en p rép aration ), IRC, Con seil n ation al d e rech erch es, 1998.

« S olutions constructiv e s » e st une colle ction d ’a rticle s te chniq ue s re nfe rm a nt d e l’inform a tion p ra tiq ue issue d e ré ce nts tra v a ux d e re che rche e n construction. Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquer avec l’Institut de recherche en construction, Conseil national de recherches du Canada, Ottaw a K1A 0R6

Téléphone : (613) 993-2607; télécopieur : (613) 952-7673; Internet : http://irc.nrc-cnrc.gc.ca © 1998

Con seil n ation al d e rech erch es d u Can ad a Ju illet 1998

Figure

Tableau 1. Coupe-feu examinés dans l’étudeFigure 1. Coupe sur l’une des cloisons installées dans le four horizontal
Figure 2. Emplacement des flammes dans la lame d’air en fonction du temps (on suppose que la température doit y être de 550 °C  ou plus pour qu’il y ait flamme)
Figure 3. Croquis de l’installation de l’IRC pour essais de transmission indirecte; on peut voir le trajet de transmission directe du logement A au logement B et certaines des voies de transmission indirecte possibles.
Figure 4. Coupe simplifiée sur les pièces A et B montrant les  quatre voies de transmission indirecte créées lorsqu’on installe  un coupe-feu structural à la jonction mur-plancher

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