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Pétition nationale au ministreNOM, Prénom

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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L’Université Syndicaliste, suppl. à L’US n

o

628 du 10 novembre 2005, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13.

Directeur de la publication : Gérard Anthéaume - Compogravure : CAG, Paris - Imprimerie : SIPE, Paris - N

o

CP 0108 S 06386 – ISSN n

o

0751-5839

QUEL AVENIR POUR NOTRE MÉTIER ?

Pétition nationale au ministre

NOM, Prénom

...

Académie

...

Professeur(e) documentaliste dans l’établissement

...

Monsieur le Ministre,

Dans toutes les académies, d’importantes dégradations affectent les CDI et notre métier.

En conséquence, je vous demande que soient décidés :

• une augmentation significative des postes mis au CAPES de documentation 2006 pour permettre le remplacement effectif des professeurs documentalistes partant

en retraite, pour mettre un terme aux remplacements inacceptables par des non-spécialistes ;

• un plan pluriannuel de créations de postes pour aboutir à terme au taux d’encadrement d’un professeur documentaliste pour douze classes ;

• l’ouverture immédiate de négociations sur tous nos contentieux statutaires.

NOM Prénom Signature

Pétition à proposer à vos collègues et à nous renvoyer :

Groupe documentation SNES (FSU) 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13 Pétition sur notre site www.snes.edu/docs/spip et envoi possible à documentalistes@snes.edu

Aurait-on vraiment trop recruté en documentation ?

Le rapport de l’inspection générale EVS de 2004 sur les politiques documentaires fait état des efforts faits en matière de recrutements, efforts qu’il faudrait poursuivre…

Mais les chiffres démentent cet optimisme.

Recrutements au CAPES 2005 : 285 à l’externe et 52 à la 3

e

voie (28 postes non pourvus et refus d’une liste complémentaire) = 337 pour 484 départs en retraite de la rentrée 2006 ! Combien en 2006 pour 530 départs en retraite prévus pour la rentrée 2007 ? (cf. étude ministérielle publiée sur notre site http://www.snes.edu/docs/

spip/article.php3?id_article=97).

Des tableaux statistiques plus complets (ins- crits, admissibles, pourcentages) y sont consul- tables à l’adresse http://www.snes.edu/

docs/spip/rubrique.php3?id_rubrique=82 Et la réalité dans les académies le prouve : l’in- suffisance des recrutements aboutit à laisser de nombreux postes vacants. Ce qui incite les rec- torats à y affecter l’immense majorité des TZR, voire des TZR d’autres disciplines, des collègues en réadaptation ou reconversion sans le moindre dispositif de formation. Dans le même temps de très nombreux non-titulaires ont été mis au chô- mage, alors qu’ils avaient vocation à devenir cer- tifiés documentalistes. Quant aux compléments de service et aux remplacements, ils ne sont plus assurés que par des non-spécialistes, remettant ainsi en cause tout le travail effectué dans les établissements par les professeurs documenta- listes ! Nous attendons encore les réactions de nos IPR EVS à ces situations !

Des outils pour s’informer et agir

Le site des enseignants documentalistes du SNES : à mettre en favoris !

Sur www.snes.edu/docs/spip : les positions du SNES, ses interventions, nos articles parus dans L’US. La rubrique la plus consultée, « études de cas et fiches pratiques » vous aide à clarifier l’attitude à avoir sur des sujets sensibles et à résister à l’arbitraire de certains chefs d’éta- blissement.

Ossantre : la liste de diffusion des enseignants documentalistes du SNES Une liste non modérée qui fait avancer le débat syndical dans la profession. Pour échanger sur les différents aspects du métier, sur les pro- blèmes rencontrés et connaître les actions natio- nales et académiques ainsi que les nouveautés du site.

Pour s’inscrire : documentalistes@snes.edu Dans les académies : vous pouvez contacter les responsables emploi et observatoires qui se chargent de la défense de notre profession. Dans certaines existent des décharges et permanences spécifiques ou des collectifs documentation qui fonctionnent en liaison avec les S3 (= sections académiques). N’hésitez pas à contacter les sections académiques pour y participer ou vous renseigner.

Adresses des S3 : http://www.snes.edu/ memos/

adresses/

Retrouvez les informations académiques sur les pages documentation de certains S3 et sur notre site, www.snes.edu/docs/spip/

rubrique.php3?id_rubrique=31

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Des professionnels irremplaçables

DOCUMENTALISTES

s u p p l é m e n t a u n ° 6 2 8 1 0 n o v e m b r e 2 0 0 5

O NT PARTICIPÉ À L ’ ÉLABORATION DE CE 4 PAGES :

D ANIELLE COURTOUX, J EAN -P IERRE HENNUYER, P ATRICK LAÎNÉ, V ASSILIA MARGARIA, M ARYVONNE ZANAGLIA

ET DES PRATIQUES N A T I O N A L O B S E R V A T O I R E

DES PROGRAMMES

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES

le 6 décembre, je me fais entendre

Le SNES/FSU siège au Conseil supérieur de l’édu- cation (CSE), organisme consultatif sur les textes réglementaires (programmes, grilles horaires, décrets d’application, etc.). Les avis du CSE n’en sont pas moins importants, notamment pour l’expression des positions de la profession (exemple : le vote contre le projet de loi Fillon).

Le conseil se compose de 97 membres, repré- sentant les différents personnels, les collectivités territoriales, les associations périscolaires, le MEDEF… et les organisations syndicales.

L’importance de la délégation d’un syndicat dépend directement du résultat des élections professionnelles.

En amont du CSE, le SNES rencontre les groupes d’experts, l’Inspection générale, les associa- tions de spécialistes et essaie de faire évoluer les programmes et les textes lors des commis- sions spécialisées. Ce travail s’appuie sur les consultations des collègues syndiqués (enquêtes, stages, colloques…) et nos positions élaborées collectivement lors des congrès.

En adhérant au SNES, en votant et en faisant voter pour ses listes, vous lui donnerez plus de poids pour faire évoluer positivement nos conditions d’enseignement, les programmes et le système éducatif.

Gisèle Jean, Cosecrétaire générale

U n ensemble de nuages s’est amoncelé au-des- sus de nos têtes comme du reste sur celles de tous les personnels de l’Éducation nationale : dé- crets estivaux sur les remplacements, réductions budgétaires drastiques, postes aux concours en peau de chagrin, aggravation des conditions de travail, précarité, perte de pouvoir d’achat...

Le SNES et la FSU sur un nombre de dossiers, hé- las grandissant, dénoncent et combattent les as- pects les plus rétrogrades de la politique éducative du gouvernement et avancent des propositions.

En ce qui concerne les enseignants documenta- listes, deux questions se posent avec force : Quel devenir pour notre métier, quel avenir pour l’information-documenta- tion et ses nécessaires apprentissages ? Notre métier connaît des régressions importantes : recrutements inférieurs aux départs en retraite, suppressions de seconds postes dans certains éta- blissements, congés non remplacés ou par des professeurs d’autres disciplines, voire des assistants d’éducation ou des CAE (nouveaux CES), dispa- rition de personnels utiles à la gestion de nom- breux CDI, imposition de tâches parasites, et tou- jours l’impossibilité de former correctement les élèves à l’information à rapprocher de la sup- pression cynique des TPE en Terminale.

On a vraiment envie de dire : arrêtons le scandale ! Le ministère ne répond pas à nos courriers et demandes d’audience, il ignore déli- bérément l’importance de notre fonction, les efforts importants de ces dernières années notamment dans les dispositifs innovants. Ceux-ci, non exempts de critiques dans leur mise en oeuvre, avaient tou- tefois mis en évidence l’impérieuse nécessité d’ap- prendre aux élèves les démarches et les savoirs de la recherche documentaire. Les collègues de disci-

plines ayant pris conscience de cette nécessité, ont partagé du temps et construit des démarches avec les enseignants documentalistes. La légitimité de notre fonction s’est affirmée sur le terrain, légiti- mité reprise dans certaines circulaires acadé- miques, voire dans des rapports destinés aux mi- nistres (2003 sur les programmes collège, 2004 de l’Inspection Générale Vie Scolaire) ! Mais pour quel résultat ? Une hypothétique circulaire de mis- sion recentrée sur la notion de politique docu- mentaire ?

Ainsi il faut dire haut et fort ce que nous sommes et ce que nous voulons. À la fois professionnels et enseignants de l’information, nous revendiquons et les moyens d’en- seigner et les moyens de fonctionner. Ce- la passe par une augmentation partout des postes de certifiés documentalistes, des personnels tech- niques non précaires, des apprentissages reconnus, la fin des discriminations intolérables : ISO à taux plein, heures supplémentaires de certifiés, agré- gation, inspection spécifique...

15 ans après la création du Capes obtenu grâce aux luttes impulsées par le SNES, il serait temps d’en obtenir les légitimes retombées. Que l’on ar- rête de bafouer notre qualification ! Que les mis- sions des professeurs documentalistes existent dans un cadre précis et rénové qui puisse redonner l’espoir à toute une profession dont l’objectif pre- mier est celui de la réussite des élèves !

Nous savons que vous vous battez quotidienne- ment pour la reconnaissance de notre métier, mais c’est ensemble, avec le SNES, que nous ob- tiendrons satisfaction. Nous vous invitons à prendre connaissance de nos propositions, à en dé- battre et à nous renvoyer la pétition nationale contenue dans cette publication.

S O M M A I R E

" Enseigner l’information documentation : oui ! Mais comment ? p. 2

" Politique documentaire : attention à ne pas perdre l’essentiel ! p. 3 " Pétition p. 4

(3)

2 Observatoire national des programmes et des pratiques • Supplément au n

o

628 de L’US • 10 novembre 2005

Enseigner l’information documentation :

oui ! Mais comment ?

L es programmes disciplinaires du col- lège depuis 1996 insistent sur l’intro- duction des pratiques documentaires. Les dispositifs pédagogiques apparus ces der- nières années (TPE, PPCP, ECJS, itiné- raires de découvertes) invitent les élèves à exercer des compétences documentaires.

Pour autant, la formation à l’information n’est toujours pas inscrite explicitement dans les programmes de l’enseignement du second degré et le rôle pédagogique des enseignants documentalistes auprès des élèves reste minimisé. Dans ces condi- tions, comment faire accéder les élèves à une véritable culture de l’information ? Comment leur donner la maîtrise des pra- tiques documentaires ? Savoir se docu- menter et s’informer est pourtant néces- saire à la réussite scolaire, à la construction intellectuelle et citoyenne.

Avec la création du CAPES section docu- mentation en 1989, l’identité d’enseignant des documentalistes exerçant dans les CDI s’est clairement affirmée. Le « documenta- liste-bibliothécaire » devenu « enseignant documentaliste » est le garant de la mise en place des apprentissages documentaires.

Son enseignement recouvre des compé- tences documentaires sous-tendues par des savoirs en science de l’information. En toute logique, l’information documenta- tion peut donc être considérée comme une discipline appliquée.

Mais le professeur documentaliste se heurte à plusieurs difficultés pour l’enseigner :

• Établir une progression des apprentis- sages. Actuellement, aucun curriculum de formation n’est institutionnalisé nationa- lement, alors que parallèlement, les recommandations académiques se multi- plient : recherche documentaire et maîtrise de l’information : formation des élèves par le professeur documentaliste de la Sixième à la Terminale, académie de Rouen, 2000

(1)

; Porfolio des compétences documentaires de l’académie de Versailles, 2005

(2)

.

• Évaluer les acquis. Dans la plupart des cas et faute de temps, on juge l’efficacité de l’information documentation à la qua- lité de la production disciplinaire, ce qui est nécessaire mais non suffisant pour identifier les acquis et les lacunes des élèves en documentation.

• Assurer cet enseignement pour tous les élèves alors qu’aucun horaire n’existe.

Ainsi, le professeur documentaliste se voit contraint de courir après des collaborations dont le caractère aléatoire lui interdit toute mise en oeuvre cohérente et progressive

des apprentissages documentaires sur l’an- née scolaire ou l’ensemble du cursus.

Le professeur documentaliste voudrait enfin pouvoir enseigner. Nous savons que cette perspective implique certains choix, les seuls à même de régler les problèmes évoqués plus haut :

• l’élaboration d’un curriculum de forma- tion qui devrait être institutionnalisé natio- nalement ;

• un horaire spécifique imparti à la recherche documentaire ;

• la révision du calcul du service (1 heure d’enseignement doit compter 2 heures) et la rémunération des travaux supplé- mentaires en HSE ou HSA au taux normal des certifiés ;

• la création des postes de professeurs documentalistes nécessaires dans les éta- blissements en fonction d’un taux d’enca- drement qui tienne compte du nombre d’élèves et des besoins de formation (dota- tion de base de deux postes par établis- sement et d’un poste pour douze classes).

En tant que professeur documentaliste titulaire d’un CAPES et enseignant l’infor- mation documentation, la revendication d’une agrégation et d’une inspection spé- cifique va de soi. L’agrégation, dans un esprit de parité avec la majorité des disci- plines enseignées et l’inspection spéci- fique dans un souci à la fois de défense et de promotion de la profession.

Toutes ces revendications sont portées par le SNES depuis plusieurs années. Elles ont été affinées et réaffirmées à son dernier congrès national en mai dernier. Nous citerons évidemment une contribution de Jean-Louis Charbonnier sur ce sujet : la République et les apprentissages en infor- mation-documentation

(3)

.

Pourtant, le ministère fait la sourde oreille.

Depuis trois ans, aucune demande d’au- dience n’a été accordée sur ce sujet. Seule l’idée d’un curriculum semble avancer puisqu’un référentiel de compétences serait en préparation.

Malgré un contexte pour le moins difficile, le SNES pense que nous ne devons surtout pas renoncer aux ambitions pédagogiques de notre métier ! Qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis sur ces analyses et propositions. ■

(1) http://savoirscdi.cndp.fr/pedago/

Reflexion/progRouen.htm (2) http://www.ac-versailles.fr/cdi/

portfolio/Presentation.htm

(3) http://www.snes.edu/docs/spip/

article.php3?id_article=819

TICE: les CDI ne sont pas des cybercafés

Sans verser dans le misérabilisme, il existe encore des CDI dotés de matériels insuffisants, vieillissants. Les problèmes de maintenance informatique se sont aggravés avec la géné- ralisation des réseaux dans les établissements (parfois jusqu’à 350 micro-ordinateurs dans les gros lycées). L’absence de personnels quali- fiés que le SNES revendique pour cette main- tenance perturbe, fragilise trop souvent notre travail de gestion et nos activités pédagogiques.

Nous avons certes beaucoup donné dans l’auto- formation mais le niveau de qualification en informatique requis pour gérer des réseaux n’appartient pas à notre champ de compé- tences. Professionnel de l’information ne signi- fie pas professionnel en informatique. Une fois de plus, ne confondons pas technique et contenu. L’utilisation du matériel informatique au CDI doit être recentrée sur les missions du CDI : informer et former. Les autres usages sont des dérives inacceptables. Des salles informa- tiques et des foyers devraient répondre à ces besoins des élèves notamment en lycée, il y aurait moins de confusion sur les activités du lieu. Et si le tout Internet est dans l’air du temps, il sera beaucoup plus facile à gérer si les élèves ne confondent pas CDI et cybercafé.

Questions, réponses ?

Un logiciel documentaire en réseau est un pro- grès indéniable mais quid de la formation ? Comment la démultiplier ? Éviter d’être trans- formés en simples magasiniers, distributeurs de documents repérés et sélectionnés de manière un peu aléatoire par les élèves et nos collègues ? Le tout Internet, c’est magique. Et nous devons ramer parfois à contre-courant pour rappeler que c’est un outil parmi d’autres, qu’on peut d’abord utiliser le logiciel documentaire, que le support papier n’est pas ringard par principe…

La vigilance quotidienne contre cette dérive est « chronophage ». Espaces numériques du travail ? Cela semble intéressant mais nécessi- terait des CDI mieux équipés, et des moyens humains. Mais sans doute sommes nous trop exigeants quand nous affirmons que les CDI sont des lieux de formation… Et le bruit docu- mentaire que découvrent encore trop d’élèves est à confronter avec le silence du ministère qui répond toujours aux abonnés absents.

Dérives commerciales

Vous êtes nombreux à réagir à la politique menée par l’ONISEP qui supprime progressi- vement tous les envois gratuits de ses bro- chures. La facture des abonnements à sous- crire commence à être lourde dans nos budgets.

Le kiosque ONISEP a, quant à lui, un coût inabor- dable. Débats et réactions aussi sur la poli- tique tarifaire du CRDP de Poitiers et sur le sys- tème d’abonnements proposés pour BCDI.

Beaucoup d’établissements auront du mal à

suivre. Il faut la transparence et un véritable

audit sur ces tarifs, il faut un service de qualité

au juste coût. Attention certains logiciels qui

se présentent comme libres ne sont pas gra-

tuits. Le SNES va intervenir sur ces deux dos-

siers ; les courriers seront publiés sur notre

site. Vous pouvez bien évidemment nous don-

ner vos avis sur ces dossiers.

(4)

Observatoire national des programmes et des pratiques • Supplément au n° 628 de L’US • 10 novembre 2005 3

Politique documentaire : attention à ne

pas perdre l’essentiel !

L ’évolution des technologies, leur « démo- cratisation » et l’explosion information- nelle ont bouleversé la société, pénétré l’univers scolaire. L’institution, confrontée au phénomène, a dû engager la réflexion.

Elle a ainsi repris la notion de politique documentaire qui était en usage dans la lec- ture publique. Plus large que celle de pro- jet de CDI, elle englobe toutes les pra- tiques et usages de l’information documentation de l’établissement scolaire.

Un rapport de l’IGEVS* est paru en 2004

(1)

sur lequel nous avions émis un jugement très critique dans un article paru dans la revue Inter CDI

(2)

.

A suivi une note de la DEP* sur les poli- tiques documentaires en collège

(3)

qui pointait les difficultés rencontrées.

Les circulaires académiques des IPR EVS*

centrent aujourd’hui notre métier autour de ce concept, et, dans la foulée, les épreuves du CAPES 2007 ont été modifiées

(4)

. La profession a aussi engagé la réflexion sur ce concept, nous citerons les publications Mediadoc de la FADBEN*

(5)

.

Nous devons donc nous interroger non pas sur le bien-fondé d’une politique docu- mentaire d’établissement, mais sur ses objectifs, ses acteurs et les conditions de sa mise en œuvre.

Nous pensons au SNES que l’objectif prio- ritaire d’une politique documentaire d’éta- blissement est la formation des élèves qui sont des apprenants avant d’être des usa- gers. Mais cela implique évidemment des créations massives de postes de certifiés, un curriculum de formation et du temps consa- cré aux apprentissages.

Or, dans le rapport de l’inspection générale, dans certaines circulaires et réunions aux- quelles nous convient nos IPR, les priorités semblent ailleurs : « état des lieux des res- sources humaines et matérielles de l’éta- blissement » et « ouverture maximale des

À propos des remplacements de Robien

À l’heure où le ministère essaie de passer en force sur les remplacements, nombreux sont ceux qui s’in- quiètent des éventuelles répercussions sur le fonc- tionnement des CDI. Le groupe documentation du SNES a rapidement réagi sur le sujet (fiche sur notre site

(1)

et article US

(2)

).

Le SNES refuse ces remplacements au pied levé au bénéfice pédagogique quasi-nul pour les élèves. Il estime qu’une heure dans un des lieux où ils peu- vent exercer leur autonomie (CDI mais aussi salle d’étude ou foyer) leur est nettement plus profi- table, à condition bien évidemment de disposer des moyens matériels et surtout humains adé- quats. Cela implique également que la spécificité des lieux et que les qualifications des personnels y exerçant soient respectées. Comme par le passé, les enseignants documentalistes exerceront leur vigi- lance pour que les CDI restent des lieux de forma- tion et ne se transforment pas en garderies.

Nous rappelons donc qu’un professeur docu- mentaliste n’a pas vocation à remplacer un col- lègue de discipline absent, même sous un habillage de pédagogie documentaire bricolé en dernière minute.

(1) http://www.snes.edu/docs/spip/

article.php3?id_article=808 (2) http://www.snes.edu/docs/spip/

article.php3?id_article=816

Aide technique au CDI : mettre fin à la précarité

L’augmentation incessante de la charge de tra- vail des enseignants documentalistes nous a inter- pellés sur l’opportunité de revendiquer la créa- tion d’un corps de « secrétaire de CDI » dont la fonction serait de seconder les certifiés docu- mentalistes dans leurs tâches de gestion. Nous n’ignorons pas que cette demande fait encore débat dans la profession. Suite à plusieurs réunions avec la FADBEN, le SNES a cosigné avec un certain nombre de syndicats un courrier au ministère en février 2005

(1)

, extrait : « Tout en maintenant nos exi- gences quant au nombre de postes d’enseignants documentalistes offerts aux différents concours, nous avons réfléchi à la possibilité d’obtenir une aide technique au CDI. Celle-ci pourrait prendre la forme de personnels recrutés dans le cadre d’un concours existant qui pourrait comprendre par exemple une option spécifique. Ceci permettrait d’éviter le recours à du personnel précaire. » Une délégation unitaire a été reçue fin mai dont nous avons rendu compte dans L’US

(2)

. C’est une fin de non-recevoir qui nous a été opposée : « trouvez des solutions locales du côté des assistants d’éducation ». Et cyniquement, ont été créés à la rentrée les emplois vie scolaire dont certains pourraient être affectés dans les CDI.

Après les aides éducateurs, l’arrivée des emplois vie scolaire, personnels encore plus précaires, entraîne déjà les mêmes dérives. Pour masquer l’insuffi- sance des postes de certifiés documentalistes, on veut leur faire ouvrir et fonctionner les CDI en notre absence. Nous rappelons notre totale oppo- sition et vous invitons à ne pas rester isolés sur cette question : saisissez immédiatement les sections syndicales d’établissement et académiques, infor- mez par écrit le chef d’établissement et les IPR EVS de votre désaccord.

(1) http://www.snes.edu/docs/spip/

article.php3?id_article=634 (2) http://www.snes.edu/docs/spip/

article.php3?id_article=726

CDI ».

Il est vrai, qu’à raison d’un poste par CDI, on a du mal à imaginer qu’un(e) docu- mentaliste « manager » puisse en plus être professeur ! À moins de déléguer ses com- pétences pédagogiques aux professeurs de discipline, comme le suggère le rapport de l’IGEVS de 2004 ! Une lettre de rentrée d’IPR EVS affirme « un apprentissage docu- mentaire s’impose plus que jamais à tous les niveaux de formation ». Dont acte ! Mais pas sans nous ! Ce volet formation doit donc être au cœur de la réflexion d’une politique documentaire. Elle doit par ailleurs proposer des solutions aux pro- blèmes matériels et pédagogiques rencon- trés pour la mise en œuvre de cette for- mation.

Nous ne refusons pas de mettre à disposi- tion de l’établissement nos compétences dans le domaine de la gestion et de l’utili- sation des ressources pédagogiques. Mais nous ne voulons pas devenir les uniques responsables de la politique documentaire de l’établissement. Une politique docu- mentaire doit être un travail collectif. Elle exige du temps pour son élaboration, sa mise en œuvre, son évaluation et ne peut se concevoir sans un minimum de deux professeurs documentalistes par établisse- ment. Elle suppose une augmentation et une rénovation de l’offre de formation continue.

La question est aujourd’hui de savoir quelle conception du métier notre ministère et notre inspection voudraient nous imposer à travers une nouvelle circulaire de missions dont un projet a été remis en mai au ministre.

Si ce projet voit le jour, le SNES consultera l’ensemble de la profession pour analyser ce texte qui, selon nous, ne devra pas sacrifier la formation des élèves au profit d’une dérive managériale de nos fonctions. ■

* IGEVS : Inspection générale établissements et vie scolaire. DEP : Direction de l’évaluation et de la prospective. IPR EVS : Inspecteur pédago- gique régional établissements et vie scolaire.

FADBEN : Fédération des enseignants docu- mentalistes de l’Éducation nationale.

(1) ftp://trf.education.gouv.fr/pub/

edutel/syst/igen/rapports/

politiques_documentaires.pdf (2) http://www.snes.edu/docs/spip/

article.php3?id_article=567 (3) ftp://trf.education.gouv.fr/pub/

edutel/dpd/noteeval/ne2005/eva0502.pdf (4) http://www.snes.edu/docs/spip/

IMG/pdf/Arrete_capes_2007.pdf (5) http://www.fadben.asso.fr

© C lément Martin

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[r]

Aix-Marseille, Amiens, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Corse, Dijon, Guadeloupe, Lille, Limoges, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Paris, Poitiers, Reims, Rennes,